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Manchester et Liverpool
Par Cloe Lockless
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     42 Reviews    
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Pourquoi ces nuages

Note d'avancement : Je vais essayer de poster la suite plus vite parce que c'est un peu le même chapitre. Merci de me suivre :)

BO 3 : Marie Laforêt — Pourquoi ces nuages : http://www.youtube.com/watch?v=_TqoBmDv43E (vraiment bien celle-là, voix et mélodie extraordinaires)

 

 

 

Manchester & Liverpool

________

 

3

 

 

« On vous verra au réveillon, George et toi ? demanda son père, gentiment, mais l’air prêt à s’entendre dire que non, ils ne viendraient pas.

- Bien sûr, répondit Ginny. George va fermer la boutique à dix heures. Lee va rester avec les gens de la radio, mais nous on vient.

Arthur Weasley sourit, rassuré, mais il n’en dit rien. Ils avaient l’habitude des difficultés de rassemblement de la tribu, avec les aînés qui, les uns après les autres, se construisaient une vie indépendante ; mais cette année c’était au tour de Ron de partir dans la belle famille, bien qu’ils aient invité les Granger à venir passer le 25 au Terrier, et George mettait de moins en moins les pieds dans la maison familiale. Et Ginny donnait de moins en moins de nouvelles.

Après son second tête à tête avec Malfoy, elle était retournée chez George ; celui-ci lui avait fait une réflexion pour la forme et elle s’était remise à l’aider à tenir la caisse comme elle l’avait fait à une ou deux reprises déjà depuis la fin de sa scolarité. Ç’avait été difficile de faire redémarrer le commerce – non pas que les clients ne venaient plus, mais George avait beaucoup de mal à concevoir les farces et attrapes sans son frère. Lee Jordan avait impulsé l’élan qu’il manquait en déménageant les locaux de sa radio pirate dans les mezzanines de Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux, transformant les lieux en repaire de jeunes et de moins jeunes, fous de musique et de conneries en tous genres. Une sorte de petit autel s’était constitué autour de photos de Fred que des artistes en herbe et des clients de la première heure venaient augmenter de sorts aux lumières psychédéliques, de photos de leurs propres défunts ou de souvenirs de frasques réalisées avec les produits des jumeaux. La boutique était ainsi redevenue, comme sous Voldemort, une espèce d’enclave coupée du temps.

Mais il allait falloir retourner au Terrier pour Noël. Même si la communauté qui s’était formée à la boutique aimait se considérer comme une grande famille, ce n’était pas la leur, et ce n’était pas la peine de blesser leurs parents pour des états d’âmes qui finiraient bien par passer.

En entrant dans la cuisine, flanquée de son frère, elle eut l’impression que tout avait changé. Jamais ils n’auraient dû être seuls. Jamais ils n’auraient dû arriver ainsi, côte à côte, et se faire accueillir comme Bill et Fleur par leur mère. Mais elle les regardait avec plus de compassion que sa belle-fille, les serrait plus fort. Ils étaient chez eux. Rien ne changeait finalement.

Elle sourit et le réveillon put se dérouler comme un réveillon normal. On blaguait au sujet de Ron, échangeait des nouvelles de la petite Victoire qu’on allait voir demain, racontait à Charlie les aventures de la boutique, parlait de Fred. Il y avait quelques plats à finir de préparer pour le lendemain, des cadeaux à disposer, des sorts de décoration à finir de mettre en place. Ginny n’eut aucun mal à s’endormir dans sa chambre de toujours.

Au repas du 25, en revanche, si elle eut plaisir à retrouver Hermione et ses deux autres frères, elle se sentit de moins en moins à sa place dans l’animation générale. Ils n’avaient pas invité Andromeda avant la fin d’après-midi, mais voir le bébé Weasley-Delacour agiter ses mains dans les bras de sa mère lui rappela celui qui n’avait plus de lien avec leur famille sans Harry ; voir les parents de son amie et quasi belle sœur en pleine conversation avec son père, ses frères, même Fleur, l’emplissait d’une jalousie affreuse. Certaines choses avaient bénéficié de la guerre.

Elle croisa le regard de George. Celui-ci but sa dernière gorgée et reposa la tasse de thé.

« Il va falloir qu’on y aille, maman. Merlin sait dans quel état Lee aura laissé la boutique.

- Ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu lui non plus ; invite-le à la maison ! »

Elle passa prendre quelques affaires dans la chambre et descendit retrouver George dans le salon. Hermione avait voulu lui dire quelque chose avant qu’elle parte, mais elle avait fait « non » de la tête et promit que ça allait – qu’elles s’écriraient, qu’ils se verraient un de ces quatre.

George l’attendait dans le Chaudron Baveur, son paquet de restes sous le bras. Elle s’épousseta et le suivit jusqu’à la cour intérieure, chargée de son propre baluchon de victuailles. Le mur s’ouvrit ; ils s’acheminèrent vers la boutique en silence.

La jeune sorcière qui tenait la caisse quatre jours sur sept était déjà là. Ginny resta en retrait, finissant par ne plus entendre ce qu’ils disaient :

« George, appela-t-elle lorsqu’il repassa vers elle. Je peux te laisser ? Il faut que j’y aille.

Il l’interrogea un instant du regard, l’air d’avoir abandonné tout espoir à son sujet.

- Reviens quand tu veux. Tu m’écris par contre, intima-t-il. Je transmettrai aux parents.

Elle hocha la tête.

- Promis. Je t’envoie l’adresse dès que je peux.

- Allez file, tu m’agaces. »

Elle l’embrassa sur la joue et se dépêcha de partir. Moins de deux heures plus tard, elle était dans le quartier du pub où elle avait retrouvé Malfoy, à arpenter les rues de long en large comme un pendule sans oser s’approcher. Elle finit par pousser la porte de l’établissement, le cœur au bord des lèvres : l’ex-Serpentard et son amie moldue discutaient de part et d’autre du bar ; c’était le soir du 25, il y avait peu de clients, mais ils étaient là. Sans un mot, elle se dirigea vers une table libre au fond de la salle ; elle eut à peine le temps de s’asseoir et d’enfouir son visage dans ses mains que déjà elle se remettait à pleurer.

 

 

Quelqu’un s’assit auprès d’elle et se pencha pour lui parler ; une main était près de son bras.

« Weasley… »

Elle renifla et ne releva pas la tête tout de suite.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Elle soupira lourdement, attrapant un mouchoir dans une des poches de son manteau, et se redressa, tout en gardant la tête basse. Elle prit le temps de respirer, bien incapable de former des phrases. Alors qu’elle s’apprêtait à dire « il est pas revenu », ses sanglots redoublèrent et Malfoy la regarda avec des yeux ronds.

« Je veux pas retourner là-bas. Je peux pas… » sanglota-t-elle.

Il ne dit rien ; il la laissa bredouiller ses phrases entrecoupées de hoquets, parfois si bas qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle disait. Lorsqu’elle parvint à se calmer un peu, il lui répondit :

« Tu peux venir chez moi si tu veux.

- Quoi ?

- Tu peux venir chez moi, répéta-t-il. Ou chez Beth, si je la soudoie… »

Elle n’eut pas le temps de réagir. Un verre à shot lui atterrit sous le nez avec un petit ploc qui la fit sursauter et elle vit le bras disparaître par dessus son épaule.

« Cadeau de la maison, dit Beth. Joyeux Noël. »

Ginny pouffa de rire, enfin gênée de présenter un tel spectacle à des gens qu’elle connaissait à peine. Elle s’essuya les yeux. Un petit sourire naquit sur ses lèvres lorsque Malfoy réclama un shot pour lui aussi avec un froncement de sourcil un peu puéril.

« Merci, dit-il avec véhémence. »

Elle sourit.

 

 

Quand ils quittèrent le pub, il faisait nuit. Le silence et la lumière des réverbères agrandissaient les rues. Elle le suivit docilement en essayant de se repérer, mais ce n’était pas tout près. Ce n’était pas loin, mais ils n’y étaient pas encore. Quand il monta enfin les marches d’un perron, elle regarda autour d’elle pour tenter de mémoriser le nom de la rue et le numéro. Toutes les façades se ressemblaient et la porte que Malfoy déverrouillait n’avait rien de particulier par rapport aux autres. Il poussa la porte et elle le suivit à l’intérieur. Le bâtiment était tout en hauteur et partagé en plusieurs chambres isolées les unes des autres. Il déverrouilla l’une des portes d’un des étages supérieurs et hésita avant d’entrer, l’empêchant d’aller plus loin. Puis il entra et alla poser son sac sur le lit, l’ouvrant pour y chercher quelque chose.

La pièce était parfaitement impersonnelle. Une chambre de garçon comme les autres – et Merlin savait qu’elle en avait l’habitude – mais sans rien d’accroché aux murs, très peu d’objets sinon un Rapeltout sur la commode et un dossier de papiers. Il y avait une salle de bain d’un côté et une fenêtre verticale qui donnait sur un bout de toit et les murs d’en face. Il avait remonté le store et ouvrait la fenêtre pour fumer.

C’est tout ce qu’elle trouva à dire :

« Tu fumes ?

Il exhala et la regarda en haussant un sourcil.

- Oui, répondit-il simplement. »

 

« Tu peux poser ton sac, hein.

Elle posa son sac. Le regard de Malfoy s’y attarda une seconde, puis il reprit la parole :

- Regarde.

Il éleva la main qui tenait sa cigarette et la bougea légèrement de côté : le sac de Ginny traîna lourdement sur la moquette pour aller se ranger sous la petite table.

- Ça m’aide à faire de la magie sans baguette, commenta-t-il. J’aime bien.

Il ramena la cigarette à ses lèvres. Ginny hocha la tête.

- Tu peux dormir par terre ici ou sur le canapé du couloir en bas. Comme tu préfères. Je n’ai plus de manoir à te proposer. »

Elle croisa son regard et il haussa les épaules. Elle tourna la tête comme si elle pouvait voir les étages inférieurs de là où elle était.

« Fais comme chez toi. »

 

 

Elle était en train de s’endormir sur son manuel quand le portrait s’ouvrit dans un bruit sourd qui la tira soudain de ses pensées. Elle se redressa sur le canapé, guettant la silhouette de Harry qui rentrait enfin. Il faillit traverser la salle commune sans la voir, mais se dirigea vers elle dès qu’il l’eut aperçue.

Il s’affala sur le canapé à ses côtés.

« Alors ? demanda-t-elle.

Harry secoua la tête.

- Ils sont enfin arrivés à quelque chose pour Malfoy et sa mère. Exil ou résidence surveillée. La clémence même. Je pense qu’ils vont partir.

- Et le père ?

Harry soupira et demeura un instant silencieux avant de répondre.

- Les Détraqueurs à terme. Dans une semaine.

Elle réprima un frisson d’horreur et de soulagement un peu malsain. Leurs épaules se touchaient. Elle posa la joue contre sa tête et bientôt il ne resta plus que de l’inquiétude. Harry se tuait avec ces procès.

 

Draco se retourna sous ses couvertures, incapable de dormir. Un lourd soupir.

« Weaselette. »

Elle cilla et retint sa respiration.

« Tu me fais pitié par terre… »

 

 

 

 

 
 
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