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Manchester et Liverpool
Par Cloe Lockless
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 9     Les chapitres     42 Reviews    
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Pagan Poetry

Allez, enfin :) Avertissement pour point de vue instable, deux petits flashbacks et des paroles de Björk traduites qui s'incrustent.

 

BO 9 : Björk — Pagan Poetry : http://www.youtube.com/watch?v=KqF8_UcUQdQ

 

Rdv par review pour toute réclamation ! En attendant, bonne lecture^^

 

 

Manchester & Liverpool

________

 

9

 

 

 

Leurs regards s’étaient croisés et la lueur de surprise qui traversa les iris verts à la vue de Draco trahit son identité. Les iris n’étaient pas verts, et la cicatrice n’apparaissait pas – sans doute sous l’effet d’un sort – mais cela ne faisait aucun doute. Potter fit volte-face et s’effaça dans la foule.

Draco s’élança à sa poursuite, esquivant des passants un peu brutalement. Il le rattrapa dans une rue adjacente pleine d’échafaudages : Potter n’avait pas eu le temps de se mettre à courir ou de transplaner que déjà Draco le tenait par le bras. Le brun poussa un cri et se cogna violemment contre la structure métallique en voulant se dégager. D’un geste d’automate, comme s’il était sous Imperius, Draco voulut rattraper sa manche, mais Harry jura :

« C’est bon, je ne m’en vais pas. Lâche-moi deux secondes. »

Draco était incapable de répondre quoi que ce soit. Il laissa Harry pousser un soupir excédé, fuir son regard. C’était lui. Leurs regards se croisèrent de nouveau.

« Arrête de me regarder comme ça s’il te plaît », dit Harry.

Draco cilla. Le leurre de l’autre sorcier tenait à peine en place.

« Qu’est-ce que tu fous là, dit-il dans un souffle. Où est-ce que tu étais passé ? » Et soudain une digue céda « Qu’est-ce que tu fais là ? » et les angoisses de ces derniers mois – merde, de ces dernières années – se mêlèrent à l’horreur de sentir la paix qu’il avait à peine réussi à rebâtir s’effondrer comme un vulgaire château de cartes.

D’abord mal à l’aise, le regard de Potter vira à l’étonnement inquiet. Ses mains avaient attrapé les deux bras de Draco et le secouaient : « Eh, qu’est-ce qui… »

Draco chancela. Il voulait l’étriper, faire quelque chose, lui faire quelque chose ; alors il saisit sa nuque à deux mains et écrasa ses lèvres sur les siennes.

Harry eut un mouvement de recul, mais Draco ne lâcha pas prise ; il était comme fou, son souffle s’écrasait sur sa peau comme des mots qu’il ne comprenait pas. Il voulut dire « Malfoy qu’est-ce qui te prend » mais il sentit confusément que ça ne servirait à rien. Alors il inclina la tête et embrassa Draco, lui faisant lâcher sa nuque pour lui attraper le visage et garder le dessus. Draco passa les bras autour de sa taille et le retint contre lui, perdant légèrement l’équilibre. La tête lui tournait. Il entrouvrit les lèvres et Harry parcourut sa lèvre inférieure de sa langue. Le blond gémit faiblement et s’apprêta à approfondir le baiser, mais son esprit sembla se réveiller en sursaut et il se dégagea de Harry. Celui-ci fronça les sourcils :

« Tu peux me dire ce qui t’arrive ?

Draco n’en croyait pas ses oreilles –

- Tu te fous de moi ? s’étouffa-t-il.

- Non, dit-il tout à fait sérieusement. Qu’est-ce que tu fais ici ?

Il resta interdit une seconde :

- J’habite ici. Toi qu’est-ce que tu fous ici ?

- Rien. Je… me promenais.

- Tu te promenais ? s’étrangla Draco.

- Écoute…

- Non, non, attends. J’ai du mal à… Ne me touche pas !

Harry hésita. Puis il demanda :

- Où est-ce que tu habites ?

- Alors là, tu peux crever avant que je te le dise.

- C’est pas…

Il bredouilla et se tut, embarrassé. Draco braquait sur lui un regard assassin.

- Écoute, dit Harry en fuyant de nouveau son regard. Je suis avec mon filleul chez sa grand-mère… Tu peux me trouver là-bas si tu veux…

Draco ne dit rien ; il continuait de le regarder, comme un animal.

- Euh… je te donne les coordonnées de transplanage, attends.

- Pas la peine, finit par dire Draco de sa voix traînante. Je crois que je n’ai vraiment pas envie de te revoir.

Cela, au moins, le fit taire.

- Ciao, lâcha Draco machinalement avant de faire volte-face et presser le pas pour s’éloigner le plus vite possible.

- Attends, appela Harry qui le rattrapait.

- Non, explosa Draco en se retournant. Je suis absolument ravi de t’avoir revu, mais maintenant fous-moi la paix ! »

Il le laissa planté là et pressa la pas. Il parcourut un bon tiers du trajet sur les trottoirs avant d’arriver à la hauteur d’un arrêt en même temps que le 87. Harry ne l’avait pas suivi.

 

 

Beth marmonna un remerciement tout en tirant la première bouffée de sa cigarette. La lumière crue de l’arrière-cour ne faisait qu’accentuer la nuit. Draco laissa retomber son bras et se passa une main sur le visage, plus remué qu’il ne l’aurait voulu par la conversation qui s’était tenue une trentaine de minutes plus tôt. Le souffle de sa complice dans l’adversité vint déchirer le silence :

« So ? »

Il leva les yeux au ciel, à moitié persuadé qu’elle ne reviendrait pas, à moitié sûr cependant qu’ils ne s’en tiendraient pas là.

« Tu te souviens du mec dont je t’avais parlé, quand on s’est rencontré ? »

Beth le regarda avec de grands yeux moyennement surpris.

« Ouais ? »

Draco hocha la tête, reportant son regard sur le mur fermé près des bennes à ordure. Il eut un spasme au coin des lèvres qui ressemblait presque à un sourire.

« C’est son ex. »

« Huh, » fit la voix de Beth. « Son ex, du genre… »

« Ma rivale en matière d’ego et de cœur réduits en miettes quand il est parti.

- …

- Elle était pas au courant.

- De…

- Il a disparu sans prévenir, personne.

- Au courant de quoi ?

 

- Qu’on se voyait. »

 

 

Draco referma la porte de sa chambre et s’y adossa, cherchant fébrilement son étui à cigarettes avant de laisser son sac lui glisser du bras et de traverser la pièce jusqu’à la fenêtre. Tant pis pour les détecteurs de fumée. Il se laissa tomber au sol, dos contre le montant et la plinthe, et passa ses nerfs sur la petite roulette du briquet.

La première bouffée de cigarette ne suffit pas. Il pesta, dissipa la fumée et se retourna pour diriger son attention vers l’extérieur.

La nuit était déjà tombée. C’était comme si rien ne s’était passé. Sa gorge déjà retrouvait la sensation familière du tabac, ses lèvres ne ressentaient plus rien, que le pincement de ses dents et la forme du filtre brûlant. Mais l’illusion de ces dernières semaines – de ces quelques derniers mois – s’était fissurée ; tout lui semblait plus clair, le léger courant d’air plus précis contre les murs et le cadre de la fenêtre. L’appartement tout entier paraissait brut.

Dans quelques minutes, Ginny allait rentrer de l’entraînement. Il n’allait rien lui dire.

Dans quelques minutes, il lui dirait : « j’ai vu Harry, j’ai vu Potter, je l’ai vu dans la rue, ici, il est vivant, il va parfaitement bien, il est chez ma tante, exactement là où vous l’aviez cherché… » ; Ginny le regarderait sans pouvoir rien dire et leur lien se disloquerait là. Il pourrait retourner à sa vie de silence parmi les moldus et elle, elle retournerait trouver Harry.

 

Ça ne pouvait plus durer.

 

 

Quand Ginny rentra, elle fut surprise de ne pas trouver Draco dans la chambre, ni ailleurs dans la maison-immeuble. Elle prit le temps de se changer et découvrit un mot laissé sur le lit : « Chez Andromeda ». Elle fronça les sourcils et soudain lâcha une insulte : c’était quoi ces mecs. C’était comme quand elle avait trouvé la maison du Square Grimmaurd vide et les morceaux de parchemin vierges de Harry.

Harry.

C’était Harry qui était chez Andromeda.

C’était Harry qui était chez Andromeda.

Oubliant d’engueuler Draco pour son petit mot ridicule, oubliant Draco et son petit mot ridicule, elle saisit sa baguette et se précipita dehors pour transplaner.

 

 

Pédalant dans les courants sombres, je trouve
une copie fidèle, les plans
du plaisir qui m’habite
Des lys noirs tourbillonnant éclosent
Un code secret gravé
Des lys noirs tourbillonnant éclosent
Un code secret gravé

 Il veut me serrer la main,
me tend cinq doigts crochus
qui forment un motif
dont il reste à trouver les correspondances
En surface, la simplicité même
mais qui révèle le gouffre le plus profond en moi
C’est de la poésie païenne

 Des signaux de morse
pulsent et me réveillent, me tirent
de mon hibernation
En surface, pure simplicité
mais la fosse la plus sombre en moi
C’est de la poésie païenne

 I love him I love him I love him I love him
She loves him She loves him She loves him She loves him

 Cette fois
Je vais garder ça pour moi
Cette fois
Je garderai tout ça pour moi
Elle l’aime
Et il me donne envie de me rendre
Elle l’aime
Et il me donne envie de me rendre

 

 

« Tu sais… » reprit la jeune femme – Beth ? c’était ça ? « Faut que tu laisses tomber. Après un coup pareil… »

Draco eut un rire amer.

« Merci, ça m’aide beaucoup.

- Mais c’est vrai. Il reviendra pas.

Draco eut envie de se cacher tout au fond des soutes du bus, écrabouillé sous les sacs. Sa voisine de couloir détourna pudiquement les yeux un instant, puis revint à la charge :

- Je vais te raconter un truc. Tu verras qu’on est tous cons…

Draco reposa la tête contre la vitre, la considérant d’un air défait :

- J’ai déjà des choses à redire… » dit-il.

Elle ne se tut que lorsque sa respiration ralentit considérablement et qu’il avait l’air de dormir, mais les vibrations du bus l’en empêchaient. Il n’aurait pas dû se mettre au fond. Les heures de trajet enfin terminées, ils n’échangèrent que des monosyllabes pour se laisser passer dans l’allée centrale ; il eut un moment de flottement abruti sur le parking de la gare routière. Les gratte-ciels qui s’élevaient devant lui étaient vertigineux.

Beth était encore là.

«  J’ai des meubles à balancer, tu viens m’aider ? Je t’invite à bouffer après. »

 

 

 

 

 

_______

 

 

 

 

 

Fin

(de la première partie ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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