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au 31 Mai 21 :
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Blitz Lost Complex
Par Natsu
Gundam Wing/AC  -  Romance/Humour  -  fr
14 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     11 Reviews    
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Chapitre 1
Auteur : Natsu
Titre : Blitz Lost Complex
Genre : Heero/Duo, eh beh pour le reste, faut lire :)
Couple : Ooooh que de suspens ! xD
Disclaimer : aucun perso à moi…
Note de l’auteur : Dédicace à Gadizz ma beta :)
Note 2 : Une fic sur laquelle je me suis beaucoup appliquée ! Alors je la met ici aussi. On m'a fait une illustration à une scène, mais je ne la mettrai que quand elle arrivera ^_^ (si j'y arrive -_- parce que j'ai essayé pour d'autres fics et ça marche pas).

Blitz Lost Complex
ou
Mon boulot, ma psy, mon patron

J’ai toujours pensé que 99,99999 des personnes de ce monde naissaient abrutis de parents abrutis, grandissaient abrutis, obtenaient un boulot et l’appliquaient à la lettre comme des abrutis, et finissaient leur vie à la retraite, abrutis pour changer un peu.

Un tas de moutons élevés à faire ce qu’on leur dit de faire au doigt et à la baguette.

Impossibilité de faire quelque chose pour soit même, et quand on est dans une boîte informatique, l’individu ne compte pas et il ne faut pas se faire remarquer.

C’est déjà mal barré pour moi. Mais enfin, moi je suis doué, contrairement à mes abrutis de collègues, et c’est pas donné à tout le monde. Et qu’on me parle pas de modestie. Merde. Elle a été inventée pour faire chier le monde.

-

J’ai toujours pensé que 99,999999999999999999 des patrons étaient encore plus cons que leurs employés parce qu’ils ne voient pas à l’embauche que le sourire et le CV qui ne montre que des exploits n’est qu’une belle reproduction de la Joconde sur une vulgaire peinture moche et sans intérêt d’un soit disant artiste inconnu. C'est-à-dire du pipo. De l’arnaque.

Quand tu te présentes à une embauche, tu te vends. Tu vas pas dire que t’es pas doué en ceci ou cela. Tu te présentes sous le meilleur jour. Alors forcement tes défauts, tu vas pas les dire. Mais ça veut pas dire que t’en as pas.

Il faut que tu leur expliques que l’entreprise où tu te présente n’est pas parfaite parce que justement il manque toi. TU es la pièce manquante à la perfection magistrale sans égale. Ils ont besoin de toi. Toi, simple mortel, ferait la différence entre l’entreprise du voisin que tout le monde juge trop bien, et la leur (qui est bien mieux assurément à l’origine, mais sans toi c’est pas pareil).

-

Quand le candidat dit « Je suis celui qui vous faut. Je suis volontaire, travailleur, curieux et le poste que vous proposez a toujours été mon rêve », il y a cette pensée derrière : « Je veux ce job de merde parce qu’il me faut de la tune pour bouffer ».

Le patron est con parce que quand le nouvel employé lui fait un sourire dans le couloir, il pense « Qu’il est agréable, cet employé. J’ai bien fait de l’embaucher. » alors que l’employé lui pense « Quel pigeon, ce gars là. Vas y que je te fasse mon sourire ultra bright, ça m’arrondira mes fins de mois. ».

Quand l’employé fait des heures supplémentaires, c’est pas pour que sa boîte monte dans les stats, mais plutôt pour que ses stats à lui montent. Ca lui permettra de manger un steak fric au lieu d’un steak frites.

Quand le patron entre dans ta pièce de travail, tu prends un air sérieux, un téléphone coincé entre l’oreille et l’épaule parce que tes mains sont prises entre le clavier à pianoter dessus et quelques notes à prendre sur un papier à coté. Tu fais style « Ah ! Quelle bonne surprise monsieur le directeur ! Mais pouvez vous repasser plus tard, parce que là je suis débordé. Ou non, c’est moi qui passerai vous voir quand j’aurai fini le boulot de monsieur Intel et mes heures sup. » alors qu’en fait y’a trente secondes, avant qu’il n’entre, t’étais entrain de chatter sur msn comme un gosse.

« Vas y, dégage le vieux, je joue au UNO avec mon pote. »

-

Ils sont trop forts par contre pour faire semblant de bosser.

-

Aujourd’hui c’est un jour spécial parce que mon patron se barre. A 56 ans il se met en retraite, cette feignasse. Ah oui, quand on a passé les trente dernières années de sa vie à glander en réunion, c’est sûr que ça donne envie de glander tout court.

Alors forcément, petite fiesta entre patron et employés.

Comme si j’avais que ça à faire de mon temps. C’est bon il s’en va, il a pas réalisé le tour de l’Europe en vélo.

-

-Monsieur Yui ! Prenez donc un verre de champagne !

-

Vous appelez ça du champagne ? Moi j’appelle ça du jus de pomme. Et dire qu’à l’origine, le champagne c’est réalisé avec du raisin. Putain, il est vraiment radin pour nous proposer cette marque là. Il l’a acheté chez Leader Price ?

En plus les verres sont en plastique imitation cristal. Si c’est pas pitoyable. Aussi pitoyable que l’idée de cette fête de départ.

« Ouais je me barre ! Fêtons ça, vous ne verrez plus ma sale tête de chauve moustachu. »

Le pire c’est que tout le monde a l’air content en plus. Franchement, c’est pas sensé être triste un départ ? Bon, on va quand même pas sortir la garde robe du deuil et on va pas payer des pleureuses, mais voila quoi. Un peu de décence.

Manque plus que les confettis et le gâteau crémeux à la fraise bien dégueulasse, et là c’est la fête d’anniversaire.

Joyeux 80 ans.

D’ailleurs la moustache, c’est parce que t’es frustré de pas avoir un poil sur le cailloux ?

Elle est aveugle ta femme pour t’avoir épousé ?

Ah moins qu’il ait fait un mariage par internet. C’est fou la quantité de choses qu’on peut faire avec internet.

Ca pourrait être le résultat d’un pari raté entre sa femme et quelqu’un d’autre. Son gage c’était d’épouser le chauve. Pas de chance.

En plus il est père de trois enfants.

Pauvres gosses.

-

-Ah… monsieur Yui… de tous mes employés, vous êtes celui qui me restera dans la mémoire.

-

Ah, parce que tu as de la mémoire ?

Et mon augmentation, depuis l’année dernière que tu m’en parles, tu me l’as donné ? Non. Ben quand tu feras des promesses et que tu les tiendras on en reparlera. En attendant, moi je vais bosser parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse, et si je reste là les bras croisés, la boîte elle fait faillite.

La fête, c’est une bonne excuse pour les autres pour éviter de travailler un peu. Sauf que moi ça me fait chier. Et les gâteaux apéro au bacon j’aime pas ça.

-

-Trop aimable, monsieur le directeur.

-

T’es gentil, tu mets ta main devant la bouche quand tu me parles. J’ai les sinus fragiles.

Et éloigne toi de moi, j’ai un espace vital. Merci de ne pas le polluer.

-

-Vous êtes la personne la plus exécrable mais la plus expérimentée qu’il m’ait été permis de rencontrer durant ma vie.

-

D’accord. Si c’est pour un autographe, je ne signe qu’avec des stylos Mont Blanc. Et je le garde, optionnellement.

Où est le livre d’or ?

-

Bon allez, sans dec’, elle est où la caméra cachée, là ?

Non parce que c’est trop drôle cette fête minable et ces aveux si pas touchant.

Si c’est sensé être la séquence émotion, il aurait fallu mettre la musique du film Titanic, histoire que je fasse semblant d’être affreusement triste pour sauver l’honneur de la fête d’adieux déchirants.

-

-Et vous le patron le plus…

-

Euh… le plus chauve ?

Le plus bizarre ?

Le plus…

-

-Le moins insensé qu’il m’ait été permis d’avoir durant ma vie qui contrairement à vous est encore jeune.

-

Et je suis gentil.

Putain… et ça le fait rire en plus ! Il est bourré ou quoi ?

Ca y’est, papy a bu deux coupes de champagne à 8 degrés et il est tout pompette. Les toilettes sont de l’autre coté.

Je t’accompagne pas.

-

-Ca ne vous va pas de me faire des compliments, Yui. Je vous connais, vous ne le pensez même pas.

-

Dans ce cas là, pourquoi tu ne te rases pas la moustache ?

-

-Et vous allez faire quoi, à part rien, maintenant ?

-

Eum… pas grand-chose ? Ca fait quoi un patron quand ça part en retraite ?

Ca joue au golf aussi pendant la semaine ?

Au moins, là il aura le temps pour faire les boutiques et s’acheter une perruque.

-

-Je vais travailler à mon compte. Ma femme en a assez de me voir que dix minutes le matins et quinze le soir.

-

Parlons en, de cette conne. Je ne l’ai jamais vu, mais apparemment elle a pas bien comprit que pour vivre faut retrousser ses manches et travailler un minimum. Elle doit être femme au foyer. S’occuper des mioches qui chialent et qui puent ça demande pas trop de réflexion.

Bordel mais j’y crois pas… il obéit à sa femme… eh ben, il a dû coupé tard le cordon ombilical avec sa mère. Nan parce que à 56 ans écouter les conseils de sa femme, c’est vraiment qu’il a besoin d’être materné.

-

-Yui, je voulais vous dire quelque chose avant que l’on - j’espère - ne se voit plus.

-

Hahaha. C’est ça, rit tout seul. Mon Dieu que tu es drôle. J’ai mal aux côtes.

-

-Si c’est à propos de l’imprimante qui ne marche encore pas, je vais la réparer. Mais franchement, si vous aviez la jugeotte d’en acheter une nouvelle, je passerai moins de temps à me farcir cette boîte de conserve.

-Non non, l’imprimante fonctionne, pour l’instant… Non. En fait, c’est pour reparler de votre… de votre comportement.

-Mon comportement est désagréable, blessant et par-dessus le marché intolérable. Je le sais. Mais à part ça ? Ce n’est pas comme si vous ne savez pas pourquoi.

-Ce n’est pas pour moi ni pour les autres que je veux vous dire cela, mais pour vous. Le nouveau directeur de la boîte sera certainement moins flexible que moi. Il ne vous connaîtra pas, et il est jeune. Donc son désir est de faire en sorte que l’expansion de la boîte se suive toujours. Vous les connaissez, les jeunes commerciaux. Ils ont les yeux plus gros que le ventre.

-

Il est jeune ? C'est-à-dire que c’est un jeune vieux ? 40 ans ? 45 ans ?

-

-Je sais que vous ne changerez pas, Yui. Mais faites attention quand même. Vos relations sont tendues à l’extrême avec tout le monde. Ne vous mettez pas le directeur sur le dos en plus. Vous êtes le meilleur de la boîte, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi être sociable.

-

Ah, que c’est émouvant.

Casse toi.

-

Ce qui était pratique avec ce patron là, c’est que je pouvais lui dire ses quatre vérités, c’est-à-dire celles qu’on dirait pas à un patron s’il était normal, en face, et ça ne lui faisait jamais rien. Enfin si, au début. Mais bon, quand il a enfin compris que je voyais un psy, il est devenu plus clément.

Alors mes vannes ne lui font plus rien. Tant mieux parce que si y’a bien une personne qui partait pas en crises de larmes ou en implosion intérieure quand je lui parlait, c’était lui. Maintenant qu’il sera plus là, qui pourrait faire office de défouloir à sa place ?

Bien sûr, on a tous pitié d’un pauvre gars comme moi, entouré de bons à rien, se faisant suivre par un psychologue pas doué.

Et ça aussi on comprend. En règle générale, les psy sont des feignants qui ont un diplôme qui vaut des cacahuètes. Ils ne peuvent même pas prescrire de médocs. Tous ce qu’ils font, c’est mimer une tête de personne hyper sérieuse et pas drôle, se la pète en faisant style « Je réfléchis à fond là… », assis dans un fauteuil toute la journée devant un grand bureau vide.

On se demande « Mais à quoi ils lui servent les trois feuilles de papier et le stylo plume pointe en or ?

Après ils nous demandent « Alors, qu’est ce qu’il ne va pas ? »

Ben c’est pas à toi de me le dire, bouffon ?? Je te file du fric pour qu’on joue aux devinettes ?

Ensuite il faut raconter sa vie, même comment tu te réveilles le matin parce que tu comprends, « C’est important de savoir dans quel état d’esprit vous commencez la journée… ».

Parce que le matin quand on se réveille notre esprit il fonctionne au quart de tour ?

Désolé, même moi, non. La plupart des gens ils ont besoin d’une bonne heure de mise en route, pour les rares qui ont un peu d’esprit.

-

A la fin de la séance, tu te demandes « Merde alors… je suis pas plus avancé et j’ai troué mon budget menstruel ! ». Eh ouais. Le psy, ça sert à rien. Mais mon médecin généraliste en avait tellement marre de moi qu’il m’a filé des adresses.

« C’est psychosomatique. C’est-à-dire que vos maux psychologiques se traduisent par des maux physiques. Je ne peux rien faire, il faut aller voir quelqu’un. »

Et les quelqu’uns qui sont sensé nous expliquer pourquoi ça va pas, ce sont les psy. Ils servent vraiment à rien, mais vaut mieux passer pour un con en racontant sa vie de malade à un inconnu qu’à quelqu’un qu’on connaît. Au moins l’avantage, c’est que ça se répercute pas sur les autres personnes qu’on connaît.

-

-Sur ce, Yui, bonne chance. Et rappelez vous de mes paroles. Je sais que vous me prenez pour un vieux singe en costume taillé dans un rideau, mais ne soyez pas dur avec le nouveau directeur. Il risquerait de… mal le prendre !

-

Ah tiens. Il se souvient de la fois où je l’ai traité de vieux singe en costume taillé dans un rideau.

Ben faut dire qu’il s’était plaint parce qu’il n’arrêtait pas de me répéter que « Les jeunes de mon temps étaient plus polis ».

C’était au début de ma carrière à Battlers - de la boîte - et je m’empoignais déjà avec tout le monde.

Il a fallut qu’il découvre que j’avais un psy et que j’essayais vraiment de m’améliorer, comme si c’était moi qui fallais que je m’améliore.

Si les gens étaient moins cons, ça faciliterait les choses.

A la limite, les muets sont sympa, au moins on les entends pas se plaindre de leur emploi du temps, et on n’entend pas non plus leurs niaiseries avec leur copain ou leur copine.

Prenons la voix dramatique : « Chantal, je ne sais plus quoi faire avec Guillaume. J’ai l’impression qu’il s’éloigne de moi… c’est affreux. »

Ben largue le, pauvre cruche !!

-

Justement, à propos de mon psy, ma psy en l’occurrence,… Une incapable.

Vraiment.

En plus d’être ennuyante à mourir, elle est inutile.

Elle s’appelle Docteur R. Peacecraft, et rien qu’à voir sa tête, je m’imagine son prénom.

Moche.

Rolande ?

Radegonde ?

Raymonde ?

Reine-Claude ?

Richardine ?

Roberte ?

Enfin, c’est trop moche un prénom de fille qui commence par R !

Déjà qu’elle est pas gâtée physiquement…

Blonde en plus.

Si elle croit que les binocles ça rend l’air plus intelligent, elle ferait mieux d’acheter un miroir.

Quoique, non. Elle risquerait de faire une crise cardiaque.

Oh puis en même temps… ça serait pas une grosse perte.

-

Ah, Boule A Zero va faire un discourt. Il semble que taper sur son verre en plastique avec son stylo ça veut dire en langage débile qu’il veut le silence.

Bon. Ben pas le choix d’écouter alors.

-

-Je dirige Battlers depuis voila 14 ans, c’est une importante partie de ma vie et de ma carrière. Aujourd’hui, il est temps pour moi de céder ma place à un homme qui saura moderniser et rajeunir cette boîte. Je l’ai rencontré, il sera bien, j’en suis certain. Il ne me reste plus qu’à me retirer et à vous souhaiter bonne continuation.

-

Quoi… c’est tout ? Ben il s’est pas foulé. Il s’est entraîné pour son statut de retraité. Il a dû l’apprendre par cœur toute la nuit. A moins qu’il ait des anti-sèches quelque part.

Bon allez, assez non-plaisanté. Je peux me casser moi aussi ? J’ai des courses à faire.

Premier chapitre d'une longue série :) j'espère que vous accrocherez.

Cette fic a été écrite entre juillet 2007 et aout 2008. Elle est terminée et entièrement publiée sur ff.net si les updates sur ce site se font lentes (comprendre "si j'oublie de temps à autre de mettre la suite" xD).

 
 
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