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Reprendre c'est voler
Par Scrat
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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Pas de retrouvailles

Chapitre cinquieme : Pas de retrouvailles

15 ans plus tard - septembre 1993

 

 

J'ai rencontré le fils de James et Lily.

En le voyant, mon cœur s'est arrêté de battre. Ses yeux verts , je les connaissais par cœur.

J'ai eu envie de rire et d'éclater en sanglots.

Voldemort n'avait pas pu tuer mes amis, pas vraiment. Et ce gamin, Harry, en était la preuve.

 

Lorsque le château a été en vue, le même genre de sentiments contradictoires m'ont sauté dessus.

J'étais heureux, j'avais l'impression de revenir chez moi.

Et en même temps, serait-ce vraiment chez moi sans James, Peter, Lily...

Et Sirius.

Sirius malgré tout.

Je n'ai jamais compris ce qu'il s'est passé.

Comment un type comme Sirius a pu faire une chose pareille.

Il a toujours été impulsif et imprévisible, mais je n'aurais jamais imaginé qu'il pourrait me surprendre à ce point.

 

Pourtant la machine était lancée. J'étais là. Je suis là.

Ça m'a fait bizarre, de traverser la grande salle pour m'installer à la table des professeurs.

D'autant plus bizarre, que j'avais occulté de mon esprit sa présence.

Snape est identifiable entre tous.

Le même nez busqué.

Le même teint cireux.

Les même cheveux ébènes.

Et puis ses yeux.

Deux points noirs, identiques à ceux que j'ai longuement regardés sur ma photo de classe.

Cela m'a fait un choc comme plus jamais je n'en ressentirai.

 

Ces dernières années, ma vie a été chaotique, difficile à mener, instable.

Avec la fin de Voldemort, vint aussi la fin de tous les plaisirs que j'avais accumulé jusqu'alors.

Tant et si bien, que j'ai laissé les yeux de Snape reposer au fond d'une vieille malle.

Les revoir m'a causé une surprise que je ne saurais décrire.

Je l'ai salué avec un petit sourire et un signe de main auquel il n'a pas répondu.

Sa réaction m'a fait rire.

Seize ans après notre première conversation civilisée, il tentait encore de se montrer plus glacial qu'il n'était.

Nous avons dîner côte à côte et j'ai fini par lancer une tentative de conversation

- Alors cela fait-combien de temps que tu enseignes ici ?

- Lupin.. est-ce qu'à un seul moment j'aurais, par mégarde, donné le moindre signe de vouloir discuter avec vous ?

Le ton était tranchant, il n'a pas levé un œil de son assiette où il découpait posément un pauvre morceau de brocoli.

J'ai réfléchi à la question et j'ai conclu que je ne pouvais décemment pas considérer son mutisme et son regard glacial comme une preuve d'enthousiasme flagrant.

- Heuu.. Non ?

- Non. A-t-il confirmé en continuant de fixer son assiette.

Le repas fut donc assez peu animé.

En apparence.

 

OoO

 

Considérant notre calme et notre bonne entente comme « à encourager », Dumbledore a prié Snape de me conduire dans mes appartements.

Je crois que j'aurais tué pour une réaction de sa part, mais il s'est contenté de hausser un sourcil comme s'il doutait de ma capacité à le suivre et il a fait demi tour, faisant claquer sa cape .

Très mélodramatique.

J'avais oublié à quel point il se prenait au sérieux.

Je le suis donc, un grand sourire scotché aux lèvres.

En fait, il m'a manqué.

Pas juste la partie dont j'ai eu le goût curieux de m'éprendre, mais aussi la partie connard graisseux.

Nous arrivons bientôt devant un tableau. Il se retourne brusquement pour me faire face.

- Le mot de passe est «  Homo homini lupus est » *

- Une idée de Dumbledore je présume ? Fais-je en souriant. Il ne se déride pas.

- De toute évidence.

Je ne peux m’empêcher de rire et je porte ma main à ma bouche. Il me regarde l'air blasé.

- Si vous n'avez plus besoin de moi... Lupin. Siffle t-il.

Je me reprends

- Tu peux me dire tu.

- Très aimable à vous. Personnellement, je ne vous y autorise pas.

- Ah...

Un silence.

Il a l'air d'être atterré par ma présence mais ne se décide pas à bouger.

Je commence à être mal à l'aise.

Il a nettement plus d'aplomb que lorsque nous étions jeunes.

Autrefois, mon sourire aurait suffit à lui hérisser les cheveux sur le crane.

Je me passe la main dans la nuque.

- Bon.. Et bien dans ce cas.. heu... merci de m'avoir accompagné. A plus tard.

Je lui tourne rapidement le dos et prononce le mot de passe, tout en écoutant le son de ses talons qui s'éloignent. Au moment où je passe la porte, j'entends sa voix raisonner dans le couloir, avec un ton .. légèrement railleur.

- Si c'était moi qui avait choisi le mot de passe j'aurais opté pour « Louveteau décérébré » mais chacun ses références.

Je ne bouge pas, bloqué sur le rebord du tableau, écoutant son pas qui repart.

Je souris comme un malade.

Comment ai-je pu vivre si longtemps sans lui ?

 

OoO

Je l'observe chaque jour.

Comme il y a seize ans, sauf que désormais chaque jour est un dimanche.

Et je ré-apprivoise du bout des yeux ce nouveau Snape.

Sa carapace est plus solide.

Sans doute ses blessures le sont elles aussi.

Il est exécrable, il n'y a pas d'autre mot.

Les élèves sont terrifiés par sa prestance et moi il me fait rire.

Parce qu'il n'est comme ça que pour se préserver.

Sa méchanceté c'est comme une chrysalide.

Il attend juste le bon moment pour y donner un coup de canine et se remettre à vivre.

Se mettre à vivre tout court, me dis-je parfois.

 

Il attend que le monde change.

Il attend que change les temps

Il attend que ce monde étrange se perde et que tourne les vents.

Inexorablement, il attend.

 

Je sais ce que c'est.

Je suppose que je suis un peu pareil.

Je quitte la grande salle pour rejoindre la salle de Défense Contres les Forces du Mal.

Le bureau est accueillant. J'y suis bien, je n'ai jamais tant l'impression d'être à Poudlard que lorsque je rentre dans ce bureau.

J'attends avec impatience les cours de cet après-midi.

Je vais de nouveau avoir cours avec Harry Potter.

Je n'ai pas réussi à avoir d'informations très concrètes sur les cours que les troisièmes années ont eu auparavant.

Quand j'ai demandé à Dumbledore, il a eu un petit sourire amusé

- Oh, vous vous débrouillerez très bien Rémus. Un bonbon au citron ?

L'arrivé des bonbons au citron annonçait la déconcentration du directeur ,aussi, j'ai laissé tomber.

Je me suis dit que le sortilège Ridikkulus devrait être une bonne idée.

 

Les élèves regardent avec effarement l'armoire dans laquelle est caché l'Epouvantard.

Je désigne Neville Londubat pour être le premier à essayer la formule.

Un peu par curiosité je l'avoue.

J'aimais beaucoup Franck et Alice, ses parents.

- Alors Neville.. Qu'est-ce qui vous fais le plus peur ?

La réponse me fait sourire. Snape jubilerai s'il entendait ça.

Bon, il me dépècerait plutôt que de laisser Neville aller au bout de l'exercice et humilier sa précieuse image de terreur.

Mais moi je n'ai pas peur de lui.

Snape sort de l'armoire.

- Concentrez-vous Neville

 

OoO

 

La séance a légèrement dérapé.

Et ma journée aussi d'une manière générale.

 

Au moment d'affronter sa peur, Harry a fait apparaître un détraqueur .

Pourtant il s'est déjà retrouvé face à Voldemort.

Pour n'importe qui d'autre, ça aurait été la vision la plus terrifiante qui soit.

Mais non, il a affronté la peur de la peur, la peur de la faiblesse.

La peur d'entendre sa mère.

Parce que c'est cela qu'il a entendu dans le train je crois.

Une femme qui criait.

Et j'ai réalisé que Harry était le détenteur des derniers instants d'une Lily vivante.

Terrifiée mais déterminée à sauver son fils.

Une Lily vivante...

 

OoO

 

Dumbledore m'a «convoqué » dans son bureau, ainsi que les autres professeurs.

Comme de bien entendu, Snape a fait sa chauve-souris acariâtre et est resté dans un coin sombre de la pièce, pendant que le directeur nous parlait.

- La présence de détraqueurs est nécessaire, même si elle me déplait. Vous connaissez ces créatures aussi bien que moi. Les demi-mesures ne sont pas précisément leur tasse de thé... Un peu de thé professeurs ?

Nous opinons tous du bonnet dans un 'non' unanime. (enfin il me semble que Flitwick a commencé à dire oui mais que Minerva McGonagall s'est empressée de lui mettre un coup de coude afin d'éviter les digressions).

Dumbledore reprend donc son discours.

Et l'évocation du nom de Sirius Black me donne un frisson.

- Soyez donc vigilants. Contrairement aux détraqueurs, Black connait bien Poudlard, pour en avoir, en son temps, exploré tous les recoins. Même ceux les plus secrets.

Il me jette un regard entendu et je me sens rougir.

Sirius et James n'étaient pas à proprement parlé des modèles de vertu, et je n'ai jamais cru utile de les empêcher de mettre l'école sans dessus-dessous.

J'ai cet avantage sur les autres professeurs.

Les passages secrets explorés par mes amis n'ont pas de secrets pour moi.

- Je vous demanderai également de prêter un œil attentif aux enfants de moldus ainsi qu'à Harry Potter. Si Black est bel et bien sorti d'Azkaban pour accomplir les desseins du seigneur des ténèbres, c'est à eux qu'il s’attaquera en premier.

- Dans ce cas Potter ne risque rien. Intervient une voix acre au fond de la salle.

Je jette un œil surpris à Snape, comme à peu près l'ensemble du corps enseignant

- Ah non, Severus ?

- Le seigneur des ténèbres ne pardonnera jamais à l'un de ses disciples de réduire Potter en bouillie à sa place. Siffle t-il calmement.

Je me retiens pour ne pas brailler une ineptie du style « Et tu en sais quelque chose hein, vieille branche ».
Il n'y a plus de doute à avoir, je glisse lentement mais sûrement dans une démence précoce.

Dumbledore remonte ses lunettes sur son nez.

- C'est un point de vue... intéressant. Néanmoins je maintiens mes recommandations.

Il jette un regard en dessous à tout le monde

- Bien. Merci pour votre écoute professeurs. Vous pouvez partir. Severus. Vous voulez bien restez un moment ?

Nous sortons tous de la salle.

Je jette un œil moqueur à l'air coincé et austère du professeur de potion en chef de Poudlard (le seul et l'unique en fait).

Je m'arrête en bas de l'escalier et je regarde les autres professeurs s'éloigner.

Je n'ai pas envie de discuter avec eux.

Je pense à ce qu'a dit Snape.

Sirius serait-il capable de tuer le fils de son meilleur ami ?

Je me mettrais des claques.

Il n'a pas hésité à conduire James à la mort.

Je regarde fixement la statue qui scelle l'entrée du bureau directorial. Combien de fois y ai-je escorté mes amis après une énième sottise.

Lorsque l'escalier réapparaît, je suis si immergé dans mes souvenirs que je m'attends presque à voir Sirius et James en descendre les marches et m'annoncer gaiement qu'ils n'ont écopé que 3h de retenue cette fois.

A la place je croise le regard si caractéristique de Snape.

Il n'a pas l'air surpris de me voir là.

Je sens des larmes que je n'ai pas vu venir me monter aux yeux.

J'ai manqué tellement de choses.

Snape commence à partir, d'un pas vif, sans m'adresser une parole, et je le regarde s'éloigner.

Je me sens un peu perdu.

Quand soudain il s'arrête au milieu du couloir.

Il ne se retourne pas et pousse un soupir lassé qui m'arrache à ma torpeur.

- Venez Lupin.

Je suis trop surpris pour protester et mon corps répond instinctivement à sa demande.

Je le rejoins.

Une fois à sa hauteur il reprend sa marche, toujours sans me regarder.

Je marche à côté de lui, attentif au bruit sec de ses pas qui résonnent, au bruit imperceptible de l'étoffe de sa robe qui se froisse à chaque mouvement.

Je jette parfois un regard à son profil.

Il a l'air froid, indifférent.

Au moment où nous arrivons à l'embranchement qui mène aux cachots, il ne me dit pas au revoir, ce que j’interprète comme une invitation à le suivre.

Nous arrivons dans la salle de classe et je le vois foncer vers la réserve. Il semble chercher quelque chose sur les étagères.

Au bout d'un moment il attrape une fiole entre deux doigts et daigne enfin se retourner vers moi.

Il s'approche de moi et je suis fasciné par son regard sombre.

Puis il me colle la fiole sous le nez. Le liquide qu'elle contient est d'un vert émeraude que je connais désormais bien

- La pleine lune est dans quelque jours, il me semble.

Je le regarde ébahi. Du bout des doigts, je m'empare du flacon

- D'après mes calculs, il ne doit plus vous en rester beaucoup. Ajoute-t-il de sa voix atone

Les mots me manquent.

- Je... Tu .. Vous …

- Excellente maîtrise de vos pronoms sujets.

- C'est vous qui préparez la potion Tue-loup ?

Il ne répond rien.

- Depuis tout ce temps ?

Toujours pas de réponse.

Je plonge mon regard dans le sien.

J'oscille entre admiration, reconnaissance, joie insolente et confusion.

Ma bipolarité ne fait plus aucun doute.

La flamme de dureté vacille un instant dans son regard d'encre.

- Je … Merci.

- Pas de ça Lupin.

Je souris. Je viens de reconnaître l'adolescent de la cabane hurlante. Furieux d'être surpris en train de venir en aide à quelqu'un.

- Vous avez besoin d'autre chose ?

Une délectable sensation de déjà-vu.

Il y a seize ans, je lui avait demandé de m'apporter mes vêtements.

Aujourd'hui j'hésite à lui demander de me les arracher.

Mais je me contiens.

Je doute que ce genre d'effusions conviennent à un ermite de cette trempe.

Il lève les yeux au ciel devant mon silence et me contourne pour quitter les cachots.

Je le rappelle

- Severus ?

- Oui ? Grince t-il

Visiblement l'emploi de son prénom lui a déplu. Mais je m'en fiche.

- Vous ne voulez vraiment pas me tutoyer ?

Le silence me répond un instant.

- Non.

Il disparaît de ma vue et moi je continue à sourire.

 

Il attend que l'horizon bouge.

Il attend que changent les gens.

Il attend comme un coup de foudre.

 

Mais celui-ci est advenu il y a bien longtemps déjà.

Je quitte les cachots en serrant dans mon poing la potion Tue-Loup.

 

OoO

 

Sirius s'est introduit dans la château.

Le portrait de la grosse dame a été lacéré.

Évidement, cela m’inquiète, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser que Sirius a du prendre un malin plaisir à la faire taire.

Snape me regarde avec suspicion et ça me tape sur les nerfs.

 

OoO

Ce soir c'est la pleine lune.

Je suis tendu.

En sortant de la grande salle après le diner, Snape me jette un regard lourd de sous-entendu.

- N’hésitez pas à vous balader cette nuit. Avec un peu de chance vous truciderez Black par inadvertance.

S'en est trop. Je ne supporte pas qu'il me suspecte. Il ne m'apprécie peut-être pas.

D'accord, je peux l'admettre.

Ça me fait mal mais je peux l'admettre.

Mais qu'il ne me fasse pas confiance est un comble.

Une pulsion de rage s'empare de moi et sans réfléchir, je l'attrape par le col et le plaque contre le mur.

- C'est quoi ton problème Snape ?

- Je ne vous autorise pas à me tutoyer.

- Répondez !

Il essaie de sortir sa baguette, mais je la lui arrache.

Il lance un regard derrière mon épaule

- Ce n'est pas précisément l'endroit pour une discussion, Lupin.

En effet. Il semblerait que nous ayons un public.

- Vous avez mieux à proposer ? Fais-je entre mes dents.

- Certainement. Mais pour cela, il faudrait que vous me lâchiez.

J'hésite. Je suis fou de colère et je ne sais même pas pourquoi. Finalement, je détache mes mains de Snape. Il me lance un regard noir et s'élance dans le couloir.

Je le suis les poings serrés.

Je reconnais le chemin qui mène aux cachots.

Je ricane.

Il a besoin d'être en terrain connu.

Une fois en bas, il se décide enfin à me faire face et lance les hostilités

- Auriez-vous l’extrême obligeance de m'expliquer ce qui ne tourne pas rond chez vous Lupin ?

- Je n'ai pas aidé Sirius Black à s'introduire dans le château !

- Ai-je jamais suggéré une chose pareille ?

- Oh. Seulement tous les jours depuis que le portrait de la grosse dame a été retrouvé.

Il hausse un sourcil sceptique et je suis convaincu que seul mon poing dans son visage le convaincrait.

Nous nous toisons sans rien dire un moment.

Moi aussi je peux avoir l'air dangereux.

C'est finalement lui qui se décide à rompre le silence.

- ça ne serait pas la première fois que vous passez quelque chose à vos amis.

Je me sens tout à coup vraiment, vraiment fatigué.

- Sirius a tué mes « amis ». Et trahi toute forme de confiance imaginable. Je ne l'aiderai jamais à atteindre Harry.

Il continue à me fixer sans rien dire, comme s'il cherchait la vérité dans mes propos.

Puis il reprend. Calmement, comme si la conversation n'avait pas eu lieu.

- Vous devriez aller vous préparer. La nuit sera bientôt là.

Je ne peux pas m'empêcher de rire. C'est nerveux. L'impassibilité de Snape a quelque chose d'insurmontable à cette heure de la journée.

- Vous êtes toujours aussi imperturbable hein ?

Il me regarde.

Je le regarde.

- Bien.

Je fais deux pas dans sa direction afin de supprimer la distance entre nous, je l'attrape de nouveau par le col et je l'embrasse.

Je retrouve un parfum, une sensation de souvenir.

Je connais déjà ses lèvres.

C'est un endroit confortable et accueillant contre toute attente.

Il répond lentement à mon baiser, sans précipitation.

Ce sont des retrouvailles.

Enfin.

Il me reconnaît aussi.

Quand finalement je me détache de lui il soupire.

- Vous êtes irrécupérable.

- Oui.

Un silence.

Ça fait beaucoup de silences entre nous, mais les mots ont toujours été superflus pour cet homme.

- Refaites-le.

- Pardon ?

- Vous m'avez très bien compris.

Justement non. Je ne suis pas sur d'avoir très bien compris.

Alors afin de mieux illustrer sa demande, il s'avance vers moi et à son tour m'embrasse.

J'inspire profondément. Ma langue glisse contre la sienne.

Mon cœur a 17 ans et il bat à tout rompre.

Un simple contact.

Puis il s'éloigne.

Il a l'air satisfait.

Sa main effleure ma joue mais très vite il interrompt son mouvement.

- Vous assurerez mon cours demain ? Je demande mi-voix.

La commissure de ses lèvres se lève d'un demi millimètre

- Bonne nuit Lupin.

 

OoO

 

* locution latine bien connue « L'homme est un loup pour l'homme »

 
 
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