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Pas d'histoire

 

Chapitre neuvième : Pas d'histoire 

1996

 

 oOo

J'ai mal .

Je frappe de nouveau a la porte.

Ouvre, ouvre, ouvre.

Finalement j'entends le bruit d'une clé qui se tourne et je vois la bouille ensommeillée de Lupin apparaître. Ses yeux s'écarquillent et il me plante sa baguette dans le ventre.

Charmant.

Mais je n'ai pas précisément le temps de m'en formaliser. Le bois de la porte ne me retenant plus, je bascule en avant. Cet homme a, malgré tout, deux ou trois reflexes et il me réceptionne entre ses bras.

- Snape ? Snape mais bon dieu, vous saignez ?

- Non ? Vraiment ? Je marmonne en luttant pour ne pas tomber dans les vapes.

Il a l'air de se réveiller et fait tout son possible pour me soulevé et me conduire a l’intérieur. Il m'aide a m'asseoir et retourne fermer la porte. Un verrou, deux verrou, un tour de clé et un sortilège plus tard, j'en conclus que c'est quelqu'un de prudent. Il n'a pas lâché sa baguette et revient vers moi. La position assise me fait atrocement souffrir et soudain je ne vois plus rien que des taches de lumière.

Puis une douleur sur ma joue. Il vient de me gifler. Je recommence a voir autour de moi. Son visage est bouleversé, il a un épis dans les cheveux que j'aimerai aplatir.

- Severus, vous êtes avec moi ?

Je hoche la tête pour approuver. Il en profite donc pour s'éloigner de moi, je l'entend farfouillé dans je ne sais quel placard puis il revient armé d'un flacon et soigneusement, il commence a déboutonner ma robe. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ce n'est pas exactement le moment pour s'envoyer en l'air. Quoiqu'en cette seconde ou la douleur paralyse mes sens, j'en ai diablement envie. Merlin. Cet imbécile m'a manqué.

Il écarte les pans de ma robe et je sens un élancement atroce au moment ou le tissu se détache de ma blessure. J'ai l'impression qu'on m'arrache la peau. Il grimace

- ça va aller. Murmure t-il.

J'ai du crier.

Il débouche le flacon et du bout des doigts en cueille une goutte. Deux gouttes.

Puis il les passent le long de la plaie et je me mords violemment les lèvres. Je veux que ça s’arrête c'est horrible. Ça brule.

Ses sourcils sont froncés, son visage concentré. Il rebouche le flacon. Et sors une aiguille de nulle part. A sa vue je me sens defaillir. Rien que l'idée qu'il me touche avec ça...

Il me remet une claque.

- Restez éveillé.

- Ne m'approchez pas avec ce truc

- Il faut refermer la plaie avant qu'elle ne s'infecte. J'ai arrêté l'hémorragie mais si elle reste ouverte vous allez avoir droit a une sympathique septicémie

- Donnez moi quelque chose.

- Je n'ai rien contre la douleur... c'est déjà une chance qu'il me reste ce flacon de cautérisation.

Je ferme les yeux de découragement et me reprend une gifle. Je le regarde fou de rage.

- Je ne m'evanouissais pas ! Je rugis

- Oh.. désolé. dit il l'air pas désolé du tout. Attendez..

Il se releve et attrape une bouteille sur son étagère, s'empare d'un verre et le rempli a raz-bord

- Buvez.

Il me tend le verre. Je l'avale cul-sec et je grimace.

- C'est quoi ?

- Vodka.

Il s'agenouille de nouveau devant moi et reprend sa foutue aiguille. Au moment ou la pointe s'enfonce dans ma peau, je lui arrache la bouteille des mains et bois directement au goulot. Ça me crame la gorge. Lupin ne proteste pas et continue a me recoudre le ventre avec application.

Une chaleur bizarre coule dans mes veines. Je sens moins la douleur. Ou je m'habitue. Les ombre sur le visage de Lupin lui donne l'air maléfique mais ses mains sont douces et fraîches.

Au bout d'un temps infini, il ramasse enfin l'aiguille et me reprend la bouteille des mains . Je grogne. Il reprend sa baguette et me jette un « Quietus ».

ça va immédiatement nettement mieux.

Il retourne poser sa bouteille, désormais presque vide, essuie ses mains tachées de sang sur son pantalon et se laisse tomber sur le fauteuil en face de moi . J'inspire profondément pour vérifié que la douleur s'est bel et bien estompé. Un silence. Je me sens mieux.

- Vous soignez vos entrées. Constate t-il au bout d'un moment

- Oh la ferme !

Il sourit légèrement mais un pli soucieux continue a barrer son front.

- Severus, qu'est-ce que vous faites ici ?

Ah oui J'avais oublié ce détail. Lupin comme les autres est probablement convaincu de mon statut de mangemort.

- Le seigneur des ténèbres a découvert que je n'étais pas précisément un adepte de son petit monde idéal et il l' a plutôt mal pris.

Il hoche la tête. Il n'a pas l'air plus surpris que ça. Allons bon, ne me dites quand même pas qu'il me fait confiance a ce point ?

- Mais... Il ne vous a pas tué ?

- Non. Il m'a 'mis aux enchères'. Comme petit divertissement pour les mangemorts méritants.

- Comment vous êtes vous enfui ?

- Et bien, La mort de Dumbledore a rendu le Seigneur des ténèbres légèrement euphorique. Il se sent surpuissant et veut le montrer a tout le monde. Il n'a donc même pas pris la peine de m'enfermer. Il m'a simplement infligé une petite marque a l'ancienne, sans magie, et m'a laissé sans chaîne au cœur du manoir Malfoy. Si je me souviens bien, son petit discours tendait a expliquer que les blessures moldues étaient terriblement plus cruelles que les tortures sorcières et que c'était une preuve de plus que les sang-de-bourbe sont atrocement néfastes. Quelque chose dans ce goût là.

Lupin grimace. Il a toujours son épis dans les cheveux.

- Vous voulez manger quelque chose ?

- Je ne veux pas pillez vos maigres réserves.

Il me jette un regard noir.

- Vous pourriez vous abstenir d'être insultant dans votre position.

Cette réplique me ramène subitement en arrière. J'ai l'impression désagréable que toute ma vie tourne autour de ce matin dans la cabane hurlante. Tout m'y fait songer. Cette scène est un miroir de celle qui se déroule en ce moment même. Sauf que c'est moi qui ai besoin d'aide et c'est Lupin qui vient a mon secours contre son gré. Qu'avait-il répondu déjà ?

- Votre seule présence m'offense... dis-je doucement.

Son air courroucé s'adoucit. Pourquoi prend t-il chacune de mes attaques comme une main tendue vers lui ?

- Vous voulez manger quelque chose ! Répète t-il en se levant.

Cette fois, ce n'est pas une question.

 

OoO

 

Je vous dirai ma vie dans son nu le plus blême
Dans les matins pâlis ou plus rien ne protège
Je vous dirai mes cris jusqu'aux plus imbéciles
Je vous livrerai tout jusqu'au bout de mes cils

 

L'Ordre du Phénix a eu du mal a croire Rémus et j'ai du faire preuve d'efforts incommensurables pour regagner la confiance de quelques membres.

Harry s’engueule souvent avec lui, assénant que je suis un traître, que je vais tous les mener a leur perte. Black a l'air d'accord avec le morveux et me régale de piques assassines. Je n'ai même pas le courage d'en être agacé.

Par ce que Rémus me défend.
Oui, je l’appelle par son prénom. C'était une des conditions pour que je reste chez lui. Mais finalement ça me plaît. Il ne me demande pas de le tutoyer. Je crois qu'il a comprit que je ne le pourrais jamais.

Potter s’entraîne beaucoup. Il a progressé, je dois l'admettre. Ses barrières occlumentes sont presque toujours en place. Il a changé. Son visage est amaigri. Il ne rit presque jamais. Il est toujours aussi insolent mais il est fort.

Je me rends compte que je suis une genre de balle qui passe d'un clan a l'autre. C'est la deuxième fois que je trahis Voldemort, la deuxième fois que je reviens dans l'OP et que tout le monde me croit coupable. Rémus dit que je suis coupable de jouer tout seul. Peut-ètre qu'il a raison. Mais l'idée de me confier a Monsieur surpuissant-Potter junior m’insupporte. Je ne suis peut-être pas fais pour ça. Et pourtant je n'ai rien connu d'autre.

Presque rien.

Trahir Voldemort ne m'a jamais semblé aussi facile.


J"avouerai tous les trucs interdits, les méthodes
Je vous dirai les clés vous livrerai les codes
Les secrets inconnus à lire entre les lignes
Les talismans perdus les chiffres et les signes

 

OoO

 

Draco m'a contacté. Il m'a expliquer que depuis mon départ, c'était l'enfer. Voldemort est a cran et le fait payer a tout le monde. Les mangemorts se méfient tous les uns des autres . Draco est un gamin. Contrairement a Potter, il n'a pas la maturité pour se battre. Je m'en veux de l'avoir laisser là-bas. Il m'a supplier de l'aider a quitter les rangs du seigneur des ténèbres.

J'hésite. J'ai peur que ça soit encore un plan de Lucius pour avoir un nouvel espion. Mais d'un autre côté, je ne peux pas prendre le risque de laisser Draco là-bas, s'il s'agit d'une réelle requête.

Rémus boit son thé alors que je me noie dans mon café. La lumière est douce. J'aime les matins. C'est les seuls moment ou nous sommes seuls, pas encore écrasé par le poids de la guerre qui nous retombera dessus dés que nous quiterrons la minuscule cuisine.

Je regarde son profil.

Il a toujours l'air aussi fatigué, et de plus en plus de fils d'argent viennent clairsemer ses cheveux.

Lupin ne m'a pas dit aurevoir.

Lorsqu'il a quitté Poudlard, aprés que j'ai, malencontreusement, laissé échappé son statut de loup garou, il ne m'a rien dit.

Je lui en ai voulu de ne pas venir me faire de reproches. Ma vengeance était stupide. Mais j'étais furieux. Je détestais que Black vienne me ravir ce que je craignais chaque jour de perdre. La présence de Rémus.

Et pourtant nous revoila, trois ans plus tard, partageant notre intimité et son appartement aux proportions ridicules, comme rien n'avais jamais cessé.

Enfin ce n'est pas tout a fait vrai. Rémus ne m'embrasse pas et nous dormons a tour de rôle dans le canapé. Mais ce n'est jamais ce qui a compté pour moi. Je ne suis pas amoureux de lui. Et lui non plus. Mais nous ne pouvons simplement pas vivre l'un sans l'autre. Nos destins sont trop étroitement lié.

J'ai souffert de servir Voldemort et de devoir feindre vouloir du mal a celui que j'ai toujours tenté de protéger. J'ai tout fait pour faire disparaître Rémus de l'esprit du seigneur des ténèbres. Seul Greyback m'a empêché d'y parvenir parfaitement.

Je lève la tête de ma tasse.

- Rémus ?

- Hmm ?

- J'ai reçu un message de Draco Malfoy.

Il se tourne vers moi. Je suis navré de le l'admettre, mais il me connaît bien. Et il sait quand je m’apprête a lui dire quelque chose d'important. C'est réellement horripilant d'être si transparent.

- Il voudrait rejoindre la résistance.

Rémus hausse un sourcil. Bon, très bien. Je reformule.

- Enfin il voudrait quitter les rangs de l'armée noire.

- Ce n'est pas un piège ?

Je ne baisse pas les yeux. Ça ne sert a rien de lui mentir

- Je ne sais pas.

Il attend la suite sans rien dire.

- Néanmoins, Draco n'a pas la même force que vos chers petits protegés. Il est manipulé par son père. Et si jamais il espère nous trahir, il sera facile de lui faire changer d'idée en lui accordant notre protection. Il ne veut pas se battre. Il n'a pas les épaules.

- Et il réussira a s'enfuir de chez lui ? Nous pouvons toujours l’accueillir mais je doute que l'Ordre acceptera de lancer une mission pour l'extraire du manoir Malfoy. C'est trop risqué et trop peu important.

Je déteste qu'il soit si raisonnable. Mais il n'a pas l'air aussi hostile a l'idée que je l'aurais cru.

- Alors vous êtes d'accord ?

- Harry n'aimera pas ça....

Il se passe la main dans la nuque.

- Je vais voir ce que je peux faire. ajoute-t-il.

Je voudrais lui sauter au cou mais je ne le fais pas. Je n'en suis pas a ce point.

- Et ou comptez vous le cacher ?

Je le regarde sans rien répondre. Cette étape risque d'être délicate. Je cherche mes mots puis finalement je laisse tomber. Il n'y a pas de bonne manière de le proposer .

- Je m'étais dit que personne ne songerai a venir le chercher chez vous..

Rémus me dévisage. Malgré les années, je n'arrive toujours pas a interpréter ce regard. Au bout d'un long moment il détourne les yeux vers la fenêtre

- Il va nous falloir un appartement plus grand. Dit-il simplement.

 

OoO

 

L'expression de peur n'a pas quitté le visage de Draco.

Il s'agrippe à son sac. Hésitant à le poser. Je crois qu'il n'en revient pas d'être ici.

Rémus sort de la cuisine les mains dans les poches et se dirige tranquillement vers lui. Il lui tend la main, avec son fameux petit sourire entre moqueur et enjôleur.

- Monsieur Malfoy.

Draco me jette un regard désespéré et je lève les yeux au ciel

- Calme toi Draco. Et lâche ce sac .

Il serre donc la main de Lupin

- Professeur.

- Vous pouvez m'appelez Rémus.

Draco hoche la tête pour approuver et récupère sa main. Rémus sourit doucement.

- Venez. Je vais vous montrer votre chambre.

Encore une fois Draco me consulte du regard et se décide a suivre son hôte.

Notre appartement est légèrement plus grand. Pas un palace mais nous devrions pouvoir y vivre a trois sans trop nous marchez dessus. J'ai renoncé a quelque chose de plus grand, Rémus refusant formellement de me voir payer une part du loyer plus importante que la sienne.

Il revient bientôt au salon et m'annonce que le dîner sera bientôt prêt.

Puis il s'approche de moi et me presse l'épaule.

- Vous devriez aller le voir Severus. Il a l'air perdu.

J'approuve de la tête. Sa tranquillité m'impressionne toujours. Je le retiens par le bras alors qu'il s’apprête a rejoindre la cuisine.

- Vous.. Vous êtes extraordinaire.

Il sourit de nouveau et pose sa main doucement sur la mienne sans rien répondre. Puis il me laisse.

La soirée s'est déroulé paisiblement. Draco a finit par se détendre un peu. Il sursaute quand il entend un bruit qui vient de l’extérieur mais le connaissant, je m'attendais a pire. Il semble bien tolérer la présence de Rémus. Ce qui atteste sans doute possible de son desoeuvrement.

Après le repas, je le rejoins dans la petite pièce qui lui fait office de chambre. Ça dois lui changer du manoir Malfoy, mais il ne fait aucun commentaire. Tout plutôt qu'être là-bas.

Il range ses affaires dans la petite armoire a laquelle Rémus a pris soin de jeté un sortilège d’agrandissement. Je le regarde faire en silence. Ça me fait presque de la peine de constater que ma seule présence le rassure.

Quand tout a coup, mes yeux tombent sur un petite fiole au liquide grenat. Je la prend entre deux doigts

- Qu'est-ce ?

Draco se retourne vers moi et avise la petite ampoule.

- Oh heu.. je ne sais pas trop. Je n'ai pas fait attention en faisant mon sac. J'ai pris ce qui me tombait sous la main.

Je fais tourner le liquide contre le cristal. Je ne connais aucune potion qui ai cette couleur et cette consistance a la fois. On dirait qu'elle est pleine de filament d'étoile rubicondes.

Elle me fait penser a …

- Je peux la prendre ?

- Oui, oui.

Je regagne le salon, absorbé par la contemplation de l'étrange fluide.

- Rémus ?

Il lève le nez de son livre. La lueur des bougies le rend plus beau que jamais.

- Il faut convoquer l'Ordre.

 

OoO

 

- Sacrementum amare cruor !

Le verdict de Granger vient de tomber et nous restons tous coi.

- Tu.. tu en es certaine ? Demande Arthur Weasley

- Absolument sure. J'ai beaucoup lu là dessus. Mais c'est incroyable. Comment avez vous mis la main sur cette fiole professeur ?

- Elle était dans les affaires de Draco.

Ce dernier se tasse sur sa chaise.

Black prend la fiole des mains d'Hermione et l'observe.

- Comment ce flacon a t-il pu arriver au manoir Malfoy ? Marmonne t-il

- Je.. je ne comprends pas. Sirius, qu'est-ce que c'est ? Intervient Harry. Effectivement, il n'a pas l'air de bien saisir ce que contient cette fiole.

- Une potion très rare.

- Unique enfait. Précise Granger

- Il y a presque 2000 ans, un homme est venu sur terre pour répendre la parole sacrée. C'est lui qui est a l'origine de certaines religion moldues, reprend Black. Jésus de Nazareth. Il n'était qu'un simple mortel mais ses idées pacifiques et sa revendication a être le fils de Dieu déplut a ces concitoyens, qui le condamnèrent a une punition exemplaire.

- La crucifixion... chuchote Harry. Black approuve d'un hochement de tête.

- En général, les personne crucifiées, était tout simplement attachées a une croix et on les laissait mourir de faim ou d’asphyxie. Mais Jésus eu un sort encore plus cruel. Il y fut cloué. Une sorcière du nom de Marie-Madeleine, recueilli son sang et l'enchanta afin que des horreurs pareilles ne soient plus jamais reproduites. Cette potion, Harry, est un concentré pur d'amour. De l'amour distillé, connu scientifiquement sous le nom de Sacrementum, abréviation de Sacrementum amare cruor. Cette potion n'a jamais pu être reproduite, car l’ingrédient essentiel était le sang du Christ. Il en fut créer trois flacons. L'un d'eux fut perdu en mer, ce qui provoqua l'évolution d’espèce comme les sirènes, les deux autre furent utilisé avec parcimonie au fil des siècles. La dernière goutte d'un flacons de Sacrementum fut utilisée par le père de Goderick Gryffondor qui sauva son épouse et son fils de la mort.

- Et la dernière fiole ?

- On ne l'a jamais su. Elle a été volé au alentour des années 1500 et on en a plus jamais entendu parler. Répond Hermione a voix basse.

Un long silence accueil cette histoire. A part Harry, tout le monde ici la connaissait mais l'avoir raconté permet de réaliser ce que nous tenons entre nos mains.

- Waah. Laisse échapper Ron. Et bien pour un scoop !

Il tend la main vers le flacon et je m'en empare a toute vitesse. Je n'ai pas exactement confiance en l'adresse de Weasley.

- Ou avez vous trouvé cette fiole Draco ? Demande gentiment Rémus. Mon filleul sursaute.

- Je... dans le … Je ne l'ai pas volé. Je ne savais même pas ce que c'était.

- Du calme... du calme.

Rémus s'approche de lui et s’accroupit pour être a sa hauteur.

- Personne ne vous accuse d'avoir volé quoique ça soit. Cette potion est a vous et nous ne l'utiliserons que si vous nous en donné l'autorisation.

Harry a un mouvement de protestation mais Black le fait taire. Pour une fois qu'il est utile celui là.

Rémus continue doucement, comme si des dizaines d'yeux n'étaient pas braqué sur eux.

- Nous voulons simplement savoir comment cette fiole est entré en votre possession. Si elle est passé entre les mains de Voldemort, son pouvoir a peut-être été modifié, vérolé et l'utiliser pourrait s’avérer très dangereux. Vous comprenez ?

Draco secoue sa tête plus qu'il ne la hoche. Il ne se détache pas des yeux de Rémus. Je crois que sa bienveillance le rassure.

- Je l'ai trouvé dans les affaires de ma mère. Je cherchais quelque chose, un souvenir d'elle a emmener avec moi. Mais je ne voulais pas prendre un truc qu'elle remarquerait. J'ai finis par trouver cette fiole, elle était pleine de poussière, derrière des parfums. Je l'ai trouvé jolie alors je l'ai prise.

- D'accord. Merci Draco.

Tout le monde commence a murmurer a droite et a gauche.

Rémus se relève. Et va chuchoter quelque chose a l'oreille de Black. Mes poings se crispent. Je n'aime pas la proximité entre eux. Black fait un signe d'assentissement et prend la parole

- Réunion de l'Ordre. Ginny, Draco, vous pouvez sortir s'il vous plait ?

Les deux jeunes se lèvent et quitte la pièce.

Black fait un clin d'oeil a Harry et entame.

- Lorsque Voldemort a détruit James et Lily Potter, Harry a été sauvé par un pouvoir que nous ne soupçonnions pas. L'amour de sa mère. L'amour est la seule arme contre lequel Voldemort ne peut rien. Et nous en possédons désormais une fiole entière.

 

OoO

- Severus ? Severus ?

Une voix me sort du sommeil et je me heurte au regard ambré de Rémus.

Je suis effondré sur la table de la cuisine, dans une posture tout sauf digne. Son sourire est moqueur.

- Vous avez sommeil.

- Du tout.

- Severus...

- Cette potion m'épuise.

- Du café ?

- S'il vous plait.

Il s'assoit en face de moi et me tend une tasse d'arabica

- Vous avez trouver quelque chose ?

- Pas encore..

Cela fait presque une semaine que Miss Granger et moi travaillons sans relâche pour trouver un moyen d'utiliser la Sacrementum. J'ai toujours été insomniaque, mais auparavant, mes nuits me permettaient tout de même un certain ressourcement.

Je reprends le flacon dans mes mains. L'étude de cette potion est éprouvante par ce qu'il est absolument exclu d'en extraire la moindre goutte pour l'analyser. Ça fait des jours que j'épluche tous les ouvrages possibles et imaginables sur le sujet.

Je porte la fiole a la hauteur de mes yeux et regarde a travers. Le visage fatigué de Lupin, regardant un point fixe a l'autre bout de la pièce me fait sursauter. Je baisse la fiole.

Rémus est dans la même position mais les battements de mon cœur se calment.

Je réitère l’expérience. Et dés que la silhouette de Rémus m’apparaît a travers du liquide, je sens un bien être sournois et d'étranges palpitations se déclencher

ça me rappelle quelque chose. Je me lève brutalement et me précipite dans le salon.

- S.. Severus ? Tout va bien ?

La voix de Rémus me parviens de la cuisine, je cherche parmi tous les grimoires empilés a terre celui qui m’intéresse. Je finis par enfin remettre la main sur cet ouvrage minuscule a la couverture de cuir noir qui annonce sobrement « Potions et enchantements »

Je me laisse tomber sur le canapé, feuilletant prestement les pages fines.

Rémus me rejoint, l'air un peu perdu. Au moment ou il s’assoit a coté de moi, je referme le livre dans un claquement sec.

- Reposez moi votre question

- Heu.. Du café ?

Je lève les yeux au ciel

- L'autre question Rémus. Faites quelque chose pour remettre vos neurones en marche.

- Il est plus de trois heure du matin se défend t-il.

Il n'a pas l'air de vouloir rentrer dans mon jeu alors je me contente de prendre ma voix la plus froide possible.

- Je suis un génie.

- Je n'en ai jamais douté. Baille t-il

- J'ai trouvé quelque chose.

 

OoO

 

Autour de la table, chaque membre me regarde, l'air déconfit.

Évidemment, ça ne doit pas être assez romantique pour eux. Fichus Gryffondors !

Les joues de Ron Weasley avoisinent visiblement les 100 degrés vu la rougeur. C'est Molly qui prend la parole.

- Et ça suffira ?

- Le seul moyen de le savoir c'est d'essayer.

Ils continuent tous a me regarder. Apparemment personne ne veut prendre l'initiative de se jeter a l'eau. Je ne peux pas m’empêcher d'en rajouter une couche. Je souris un peu cruellement

- Alors ? Qui est épris de qui dans cette pièce ? Il nous faut un maximum de couple, alors si vous voulez vous déclarer, c'est le moment ou jamais.

Harry donne un petit coup de coude a Ron et celui ci lui jette un regard furieux. Hihihi.

- Severus... soupire Molly.

C'est Black qui prend la parole.

- Je pense qu'il faudrait laisser a tout le monde le temps de digérer la nouvelle. Je propose que nous finissions cette réunion ce soir, afin de laisser le temps a chacun d'y réfléchir.

- Comme vous voudrez. Fais-je sèchement en rempochant la fiole.

Tout le monde quitte la pièce. Et je caresse distraitement la table de bois. La maison des Weasley est le meilleur endroit pour ce type de rassemblements.

Des pièces partout, un grand champ pour se balader a l'abri des regards..

Je repense a ce que j'ai trouvé.

La Sacrementum se nourrit des ondes d'amour qui l'entoure et peut doublé d'efficacité si elle est utilisé par une personne qui agit par amour.

Le plan est donc simple. Utiliser l'affection comme une arme. Chaque personne amoureuse absorbera une goutte de Sacrementum avant d'aller affronter Voldemort. Le désir de voir la personne aimé vivre déclenchera la force de la potion, qui créera un bouclier presque indestructible. Ce bouclier devra englober Potter pour lui permettre de s'approcher au plus prés du seigneur des ténèbres et de le détruire, sans que celui-ci ne puisse l'atteindre.

Perdu dans mes pensées, je mets un moment a réaliser que je suis seul dans la cuisine... avec Black.

Assis a l'autre bout de la table, il me fixe

Je hausse un sourcil

- Un problème Black ?

- Quand vas tu te déclarer ?

- Pardon ?

Il me sourit narquoisement.

- J'ai cru comprendre que l'amour de chacun était précieux et qu'il nous aiderait a gagner cette guerre, alors je me demandais a quel moment tu comptais avouer tes sentiments a Rémus.

Mon cœur rate un battement. Je déteste Sirius Black.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Mais si tu vois très bien. Tu as un penchant naturel pour les forces obscures. La seule raison qui peut te faire revenir du côté de l'ordre c'est Rémus.

- Tu as un grain.

Son regard s'assombrit. Je ricane

- Je suis curieux de de savoir comment tu en es arrivé a cette édifiante démonstration de sottise.

- Tu considére l'amour comme quelque chose de méprisable pas vrai ? Tout ces regards en coin, ces sourires mièvres, cette faiblesse qu'est la jalousie. Ça t'insupporte n'est-ce pas ? Et pourtant, je t'assure que le tien est si ostentatoire qu'il traverse ta petite panoplie du parfait sans-coeur. Tu aimes Rémus. Tu l'aimais déjà lorsque nous étions a l'école. C'est ridicule de le niez, surtout aujourd'hui, ou comme tu nous l'a expliquer, la moindre goutte d'amour peut faire pencher la balance pour vaindre Voldemort.

- Ne m'insulte pas.

- Je ne t'insulte pas. J'essaie de te faire entendre raison. Rémus t'aime. Je trouve ça tragique et je n'ai pas la moindre idée de la manière dont tu as réussis a lui inspirer de tels sentiments mais c'est comme ça. Tu le rends malheureux. Ne t'en rends tu même pas compte ? Et je n'ai pas envie de voir mon ami souffrir. Il a trop peu confiance en lui pour croire que son affection pourrait être réciproque et ne ferra pas un pas vers toi de peur d'être rejeté

- Lupin ne nourrit aucun sentiment d'aucune sorte a mon égard, je siffle, et si c'était le cas, il serait bien avisé de ne pas venir m'en encombrer.

Il se lève et en deux pas me rejoint et me fusille du regard. Je ne suis pas convaincu qu'il ai besoin d'être si prés de moi pour le faire.

- Severus, écoutes-moi bien. Si nous gagnons cette guerre, je ferrais en sorte que Rémus et toi ne vous voyez plus jamais. Je refuse de le laisser se détruire avec un connard dans ton genre s'il n'y trouve pas un minimum de réconfort. Tu as créer la potion Tue-loup pour apaiser ses souffrances, tu l'as tenu a l'écart de la haine de Voldemort alors qu'il t'aurait été si facile de t'en débarrasser. Et le fait que tu es débarquer chez lui il y a quelque mois est la preuve que tu savais parfaitement comment le trouver. Dis moi pourquoi tu as fait tout ça, donnes moi une seule bonne raison et je te débarrasse le l'affection de Rémus.

- Je ne vois pas de quoi tu parles Black. Je répète lentement.

Ses narines se dilatent. Je reconnais l'adolescent exécrable qui ne supportait pas que je puisse répondre a ses piques.

- Très bien. Conclut t-il

Black s'arrache a ma vue et me laisse seul dans la cuisine. Je reste immobile un moment, tentant de contenir toute la colère qui m'habite. Puis brusquement, je donne un coup de poing sur la table.

Je suis rongé par quelque chose que je refuse de toutes mes forces et j'en veux a cet avorton de Black d'en être le vecteur


Mes arrières pensées avec inconscience
Mes goûts et mes dégoûts et tous mes coups de chance
Même sans intérêt même un peu faciles
Mes fantasmes enterrés mes idées les plus viles

 

OoO

 

Il est tôt. Nous sommes tous prés a attaquer. Devant la maison des Weasley, les groupes se sont formés.

Le plan est simple. Draco nous a autoriser a transplaner dans sa chambre, et nous a fournis une esquisse du manoir Malfoy. Nous avons six couples qui formeront la garde rapproché de Potter. Bill et Fleur, Arthur et Molly, Ron et Hermione, Charly et Luna, Hestia et Tonks, Kinskley et son épouse, ainsi que Ginny. Lorsqu'elle a annoncé vouloir faire partie de la garde rapproché, Molly et Harry ont refusé d'une même voix. Mais ils ont té incapables de la faire changer d'avis. Merlin merci d'ailleurs, car son amour pour Potter va nous permettre de canaliser les boucliers des autres.

Nous autres, arriveront les premiers afin de faire diversion et occuper les autre mangemorts présent sur place.

Je fais passé la fiole en priant pour que celle ci ai les effets escomptés.

Puis nous transplanons. Pas d'adieu, pas d'aurevoir. J'aime autant ça.

La chambre de Draco est inhabitée, comme prévu. Je connais bien Lucius. Il a probablement renié Draco en tant qu'héritié mais pas au point de effacer entièrement de sa vie.

Je jette un œil a Rémus. Il est trop proche de Black a mon goût mais ce n'est pas le moment de faire machine arrière.

Maugrey s'approche de la porte. Et d'un signe de tête, il donne l'assaut, en silence.

 

OoO

 

Les sorts fusent. J'avais oublié combien les mangemorts étaient bien entraînés... et stupides.

Depuis que la bulle d'amour est apparue, ils s'acharnent dessus, nous laissant le champ libre pour les trucider.

Le manoir ne ressemble plus a rien. Des lambeaux de tissus, des reste de lustres, les boiseries qui volent en éclats. Soudain Black tombe au sol. Voldemort a compris ce que nous essayons de faire et tente de forcer Harry a sortir de la bulle

Je n'ai pas le temps de réagir que Lupin s'interpose entre le corps endoloris de Black et celui du seigneur noir.

Plusieurs sortilèges fusent alors simultanément. Un rai de lumière bleue brise la bulle et fracasse la tête de Voldemort qui explose en mille morceaux dans un hurlement lugubre.

Et Lupin s’effondre. Je me précipite sur lui, tout a coup insouciant des mangemorts subsistants.

Je soulève sa tête. On dirait une poupée de chiffon. Du sang coulent de ses yeux clos. Bon sang quel sort Voldemort lui a t-il lancé ? Je n'en crois pas mes yeux. Ça ne peux pas se finir d'une manière aussi bête.

- Rémus ? Rémus, mais enfin qu'est-ce que vous faites ? Vous n'êtes quand même pas mort ? C'est absurde, vous ne pouvez pas faire ça. Rémus, dites-moi que vous n'êtes pas mort.

Je le secoue, m'empare de la baguette et tente un sortilège de guérison. Soudain le sort de l'humanité me semble d'une importance minime. Je me fustige mentalement. Si seulement j'avais écouté Black, Si j'avais pris une goutte de Sacrementum, j'aurais pu le protéger, j'aurais pu...

Et sans réellement réfléchir, je transplane en serrant contre moi le corps inanimé de Rémus.

C'est la première fois que je ne pense qu'a moi, qu'a moi seul. Qu'est-ce que je vais devenir sans lui ?

OoO

Trois mois plus tard

 

- Severus, je peux avoir une autre tasse de thé ?

- Comme s'il n'était pas suffisant que vous soyez un loup garou, il faut en plus que vous soyez aveugle. J'en ai assez de vous materner Rémus

Il a l'air contrit et passe sa main dans sa nuque. Ses yeux vides fixent un point derrière moi. Voldemort a éteint la lumière de miel dans son regard. Je ne le lui pardonnerai jamais.

- Je... je suis désolé. Je vais m'habituer...

Je me lève pour poser un baiser sur son front

- Je plaisantais Rémus. Vous pourriez avoir été changé en gnome paraplégique, je ne me lasserai jamais de m'occuper de vous.

Il sourit dans le vide, mais je sais qu'il souris pour moi. Je m'empare doucement de ses lèvres avant de lui resservir la tasse qu'il m'a réclamé. Puis je glisse l'anse entre ses doigts.

- Merci

- Où en étions nous ? Je demande en reprenant le livre que je suis en train de lui lire.

- Marie-Madeleine s’apprêtait a confier le second flacon a un capitaine de navire.

- En effet.

Je reprends ma lecture. Ce livre est un cadeau de Hermione, racontant la légende du parfum prodigieux qui a débarrassé le monde de Voldemort.

J'ai arrêté de lutter. Je continue a considérer l'amour comme un ramassis d’imbécillités mais je reconnais désormais être un imbécile.

J'ai passé des jours entiers a son chevet a St Magouste. Il est resté inanimé presque une semaine. Le sort que Voldemort lui a lancé était vraisemblablement une création du seigneur des ténèbres, destiné à détruire progressivement les cinq sens, puis les organes vitaux. Les médicomages ont réussis a stopper le sort avant qu'il ne se repartisse au reste du corps. Mais celui ci a frappé Rémus dans les yeux. Il a finit par revenir a lui et je n'ai jamais ressentit un tel soulagement même si je m'amputerai plutôt que de l'avouer en public. Il était hésitant par rapport a moi. J'ai réalisé que Black avait raison. Refuser les sentiments de Lupin était la chose la plus cruelle que je pouvais lui faire.

Je les acceptent donc. Plus que cela, je les garde jalousement.

 

Je ne vous parlerai pas de lui
Il est à côté de moi quand je me réveille
Il a sûrement un contrat avec mon sommeil

 

J'ai bien fais je crois, de prendre ce chemin.

Je dors mieux maintenant.

Il m'aura fallut toutes ces années avant de comprendre que seul mon amour pour Rémus pouvait me permettre de dormir.

 

C'est Harry qui m'a convaincu. Un soir, nous nous sommes croisé devant la chambre de Rémus. Je sortais, il entrait.

- Où allez vous ? M'a t-il demandé.

J'ai faillis lui rétorquer que je préférerai boire une potion concocté par Londubat plutôt que de lui dire ou j'allais. Mais ma réponse a plutôt ressemblé a :

- Je rentre chez nous. J'ai besoin de repos.

Il m'a dévisagé avec indulgence. Et je me suis aperçu qu'il était mille fois plus mature que moi. Ce qui est un comble pour un Potter.

- Chez « nous » qui ?

Je n'ai pas répondu. Nous c'était Rémus et moi dans mon esprit. Mais ce « nous », s'il avait toujours été enfoui en moi n'avait existé de manière concrète que durant les quelques mois ou Rémus avait enseigné a Poudlard.

Harry a du comprendre que j'avais besoin d'un petit coup de pouce par ce qu'il a ajouté

- Aller Severus, pour une fois dans votre vie, prenez vos couilles et posez les sur la table. Ça ira mieux après. *

Puis il est entré dans la chambre me laissant très seul face a mes responsabilités.

Je suis rentré me reposer et le lendemain, je suis retourner voir Rémus.

Cela me brisait le cœur de savoir qu'il avait beau être réveillé, il n'ouvrirait plus jamais les yeux.

Alors je me suis assis a côté de lui, et j'ai guidé sa main jusqu'à mon visage, pour qu'il puisse analysé mon expression.

Cela dura longtemps sans que nous ne disions rien puis la main de Rémus glissa pour attraper la mienne et il prit la parole :

- Severus, il y a des années, il y a eu un matin ou il ne s'est rien passé dans la cabane hurlante.

Ma gorge se noua.

- Et je voulais savoir si un jour.. Si un jour il se passerait quelque chose ?

Je ne savais pas quoi répondre . Que répond t on a cela ?

Il n'y avait rien que je puisse dire, alors, profitant de sa cécité, je me penchais vers lui, savourant sa présence. Je le pris par le col et l'embrassai comme il l'avait fait dans les cachots des années auparavant.

 

Je ne vous parlerai pas de lui
Il est mon sol, il est mon ciel
Il est là même où mes pas ne me guident pas

Il est ce qui me reste quand je ne fais plus le poids

 

OoO

 

Il pleut. Il fait gris.

L'eau tape contre les carreaux.

- Severus, dites moi la vérité, il fait un temps atroce ?

- Je vous assure que non.

- J'entends la pluie.

- Hmm. Moui.. Mais c'est une pluie d'été. On croirait qu'elle se transforme en lumière.

- Menteur

- Je ne vous permet pas. Et d'ailleurs, les roses a la fenêtres sont magnifiques et s'accordent très bien a la luminosité orangée de l'orage.

- Nous n'avons pas de rose.

- Bien sur que si.

- Bien sur que non.

Il m'attrape pas la taille et me fait pivoter contre l’évier.

Il devient plus habile de jours en jours.

Sa main caresse mon visage comme il me regarderait et je ferme les yeux.

- Severus je n'aime que vous

- Confidence pour confidence: moi non plus.

 

 

* Un immense merci baigné de larme a Aelim pour cette expression Ô combien signifiante.

 
 
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