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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
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Education
Par masamiya
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     65 Reviews     Illustration    
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Chapitre 7

Je m'excuse pour le retard pris. De plus en plus de boulot, une assistante à former; les fêtes de fin d'année, une vie sociale, bref...

 

Voici tout de même la suite. Vous n'avez pas encore eu le temps d'oublier cette fic, hein? Promis, même si je publie lentement, je n'abandonne pas...

 

Merci encore pour vos gentilles reviews, qui me motivent à chaque ligne.

 

Merci à Elberane et Lilithc pour leur boulot de bêta- c'est juste fantastique, sans elles ce serait presque un torchon :p Merci les fiiiiilles!!!!!!!!!!

 

Cette fic est pour mon homme- chéri, il y aura du cul dans ce chapitre. Fais attention à tes yeux.

Pour Mz, aussi. Mz, IL Y AURA DU CUL DANS CE CHAPITRE 8D

 

Homophobes: le cul sera entre hommes!

 

Bonne lecture!

 

 

                                           ____________

 

Une poignée de feuilles de saule traversa la pièce et vint s'écraser au fond du chaudron bouillonnant près duquel le professeur Slughorn se faisait aussi discret que possible; il s'écarta quelques dixièmes de secondes avant que ne le crucifie un convoi d'épines de porc-épic qui suivaient de près les feuilles, à une vitesse qu'on aurait dû interdire.

 

Draco Malefoy était d'une humeur désastreuse, et il faisait voltiger à grands coups de baguette les ingrédients d'une potion compliquée au travers de la salle de potions.

La soirée avait pourtant bien commencé, un Draco plein de self-control avait accueilli Horace et ils avaient préparé une mixture des plus basiques en attendant la venue de Potter, joviaux et en pleine digestion après leur dîner; mais l'humeur du blond s'était détériorée au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient et qu'ils restaient seuls présents dans la salle froide et trop grande pour que l'absence d'une personne ne puisse passer inaperçue.

 

Ils avaient fait une seconde potion, bien plus complexe, histoire de passer le temps; et, même si Malefoy ne disait rien concernant l'absence de celui-qui-a-survécu, il avait déjà montré quelques signes d'agacement.

Une demi-heure était passée depuis, et la rage du jeune professeur s'exprimait maintenant clairement alors qu'il fouillait les armoires comme un furieux, à la recherche d'une herbe à Botrucs manquant pour leur troisième potion de la soirée et que Slughorn tentait de se ratatiner pour se faire petit -il n'aurait jamais dû reprendre des patates au dîner!

 

Mais qu'est-ce que fichaitce maudit Potter?, se demandait le pauvre professeur de Défense Contre les Forces du Mal, coincé derrière son chaudron-bouclier, un œil sur la porte et l'autre sur la pendule.

Pourquoi ne se présentait-il pas à sa retenue?

Est-ce que MacGonagall était allée trop loin, en soutenant une rumeur qu'elle savait déplaire à son protégé? Est-ce que la petite Weasley avait également rendu une visite au Gryffondor?

 

Arriverait-il un jour à faire tenir Malefoy et Potter dans une même pièce sans qu'une de ces trois entités n'explose (Malefoy, Potter ou la pièce)? Il déglutit en évitant une volée de limaces vénéneuses qui atterrit dans la chaudron. Sans y laisser la vie lui-même?

 

D'ailleurs, arriverait-il seulement à survivre à cette soirée? Un coup d’œil au chaudron acheva de la convaincre que non. Pour une fois, le méticuleux professeur de potions ne tenait pas compte du tout du temps nécessaire entre l’ajout de chaque ingrédient, et le liquide rose fluo qu'il avait sous les yeux ne lui inspirait aucune confiance. Il était quasiment certain que le résultat devait les mener vers un joli vert marécage visqueux, et pas du tout un rose scintillant et fluide..

Les limaces vénéneuses s'y baignaient, à l'aise comme Mimi Geignarde dans la salle de bains des préfets, au lieu de s'y tordre de douleur comme des homards coincés par le Calamar Géant.

Ça n'allait pas du tout.

 

-Monsieur Malefoy... 

 

Un grognement parvint d'une armoire secouée de soubresauts. 

 

-Je ne suis pas certain que vous trouverez d'herbe à Botrucs dans cette armoire...

 

Une tête rougie par la colère, hérissée de cheveux blonds et en désordre surgit de ladite armoire.

 

-Ah oui? Et   est- ce que j’en trouverais, alors? J'en ai besoin pour ma potion!

 

-Peut-être que nous pourrions la laisser de côté pour l'instant...

 

-Laisser ma potion? Mais vous êtes fou!

 

-Je pensais qu'on pourrait se renseigner à propos de l'absence de Monsieur Potter ce soir... Je suis sûr que vous avez remarqué...

 

 Le blond cessa aussitôt de s'agiter, mais ses pupilles dilatées laissaient transpirer son agitation sous son air de dédain à l'évocation du brun. Horace se demanda si par hasard il n'aurait pas un peu de fièvre. Un Malefoy décoiffé? Il avait atteint un univers parallèle?

 

-Potter... C'est cela, allez chercher Saint Potter... Qui se croit au-dessus des punitions... Qui se permet de ne pas venir et de ne pas prévenir... Moi, je termine ce que j'ai en cours ici. 

 

-Vous êtes certain que c'est une bonne idée? Pour moi, cette potion n'est pas une franche réussite....

 

-SORTEZ DE MES CACHOTS!

 

Il ne demanda pas son reste.

Détalant à toutes jambes au travers des couloirs à moitié en ruines à la recherche de Potter, Slughorn pria Merlin pour ne pas le trouver, pour ne pas avoir à le ramener par la peau des fesses, pour ne pas assister à une énième explosion de cette pièce...

Et pour ne pas revenir auprès du nouveau professeur de potions sur lequel semblait encore agir l'influence de Severus, bien après son décès- même démarche, même jeu de cape, même mépris des élèves, même haine inexpliquée envers Potter. C'était certainement livré avec la fonction de professeur de potions.

 

Merlin, ce à quoi il avait échappé! Il allait finir par parier avec Trelawney, si ça continuait. Ces deux-là s'entretueraient avant que la rumeur n'aie le temps de se consolider.

MacGonagall allait perdre un sacré paquet de Gallions!

 

Un bruit parvint d'un couloir adjacent. Un élève, à cette heure-ci, à proximité des cachots? Ah, ce devait enfin être Potter! Il ne s'était pas pressé, celui-là...

Retroussant ses manches, il se dirigea vers l'angle sombre du couloir non éclairé- il y avait encore des traces des éboulements. C'était quand même étrange, qu'est-ce que Potter fichait ici?

Il sentit la chair de poule monter le long de ses avant-bras, séchant la sueur de sa course, mais il se reprit. Il était professeur de défense contre les forces du Mal, il n'allait pas reculer devant un couloir mal éclairé... Si ce n'était pas Potter là-dedans, c'était certainement Miss Teigne.

 

Saisissant sa baguette, il murmura:

 

-"Lumos"...

 

Et s'engagea prudemment parmi les gravats, tournant l'angle de ce couloir déserté depuis des mois, et disparut petit à petit dans l'obscurité.

 

 

                                       ______________________

 

 

-Debout, Potter, je ne vais pas vous garder toute la journée! Il est huit heures!

 

La voix de Pomfresh résonna aux oreilles d'un Harry plutôt pâteux. Huit heures? Il commençait par un cours de potions, aujourd'hui, et si il arrivait avec ne serait-ce qu'une minute de retard, Malefoy allait le trucider. Déjà qu'il n'était pas venu la veille au soir en retenue... Il grimaça à l'idée des punitions sadiques qu'il pourrait lui infliger, en digne successeur de Severus Rogue.

Il espérait que son vieil ennemi avait reçu son hibou pour le prévenir que les gâteaux maison de Hagrid l'avaient rendu malade, et qu'il resterait à l'infirmerie. Dit comme ça, ça avait l'air d'une excuse vaseuse. Surtout après leur dernière rencontre...

 

Harry secoua la tête pour chasser cette pensée.

 

Qu'est-ce qui s'était passé dans la tête de Malefoy, ce soir-là? Plus le temps passait, et moins il reconnaissait le crétin arrogant qui lui avait tenu tête sept ans. L'arrestation de ses parents avait dû le secouer plus qu'on ne le pensait, c'était la seule explication.

 

Il se leva rapidement, voulant avoir le temps de passer se changer dans les dortoirs des septièmes années avant de se présenter en cours. Une petite douche ne lui ferait pas de mal non plus, et il en profiterait pour faire une rapide copie de la carte du Maraudeur. Si il ne lui filait pas cette maudite carte, Merlin sait ce que Malefoy était encore capable de lui faire!

Pour gagner du temps, il renonçait au petit-déjeuner -sans trop de regrets, son estomac encore grondant après le supplice qu'il lui avait infligé la veille. Avec de la chance, il serait présent en cours à neuf heures tapantes.

 

Il salua Pomfresh qui s'occupait à mettre de l'ordre dans des bandelettes magiques qui s'étaient amusées à s’emmêler, ouvrit la porte de l'infirmerie et... se cogna à une MacGonagall échevelée, le chignon défait et des yeux effrayés derrière ses lunettes.

 

-Potter! Quel soulagement!

 

Une main posée sur la poitrine, elle prit un instant pour se calmer. Derrière elle se trouvait Malefoy, une expression indéchiffrable sur le visage, mais avec dans les yeux quelque chose d'inhabituel.

Encore lui. Toujours lui. Toujours dans ses pattes et prêt à lui pourrir la vie. Peut-être était-ce dû aux traces de coup sur son visage, mais il n'eut pas envie de lui fracasser le crâne en le voyant. Il ne les avait pas fait disparaître, nota Harry. Pourtant, il aurait pu... Pourquoi garder ces cicatrices? Pour le faire culpabiliser? Raté.

 

Puis il se secoua. Bon sang, mais si Malefoy était là, c'était sûrement pour son absence en retenue la veille!

 

-Professeur.. J'ai envoyé un hibou pour prévenir, hier soir... Ce n'était vraiment pas la peine de...

 

-Mais de quoi est-ce que vous parlez?

 

Interloqué, il se reprit.

 

-Je ne sais pas. De quoi est-ce que vous, vous parlez?

 

-Mais de l'attaque du professeur Slughorn, bien sûr!  Heureusement que le professeur Malefoy a protégé les alentours des cachots d'un sortilège quand miss Weasley a commencé à s’intéresser de près à ses affaires... Sinon, il aurait été touché également.

 

Son cœur se serra. Il se demanda vaguement si c'était à cause de la mention de Malefoy blessé ou de son ex-petite amie.

Puis il prit conscience de cela et essayer de se convaincre qu'il se foutait de voir Malefoy blessé. La preuve, il lui avait refait le portrait.

 

-Ginny a attaqué le professeur Slughorn?!

 

Le regard que lui lança MacGonagall semblait dire qu'il avait vraiment l'esprit étroit comme le cul d'un Doxy et l'intelligence en berne. Il rougit aussitôt de sa stupidité.

 

-Bien sûr que non, Potter. Ne soyez pas ridicule. On l'a retrouvé il y a quelques minutes, inconscient. Le professeur Malefoy pense qu'il s'est fait agresser en partant vous chercher, hier au soir... J'ai cru que peut-être, vous aussi, vous vous seriez fait... 

 

Sa voix se cassa, et elle se racla la gorge.

 

-Mais... Pourquoi est-ce qu'il me cherchait? J'ai envoyé un hibou, pour prévenir que je ne viendrais pas...

 

-Je n'ai rien reçu de ce genre.

 

Il frissonna alors que le blond prenait enfin la parole. Il se faisait scanner par les yeux gris, qui ne le lâchaient pas. Toujours cet étrange regard... Est-ce qu'il avait rêvé, l'autre soir, ou ce même garçon froid au regard calculateur l'avait retenu de force contre son torse, avait enfoui son visage ensanglanté contre son cou et l'avait caressé? Était-ce possible qu'il ait vraiment senti le même type bander contre sa cuisse? Il avait dû rêver! C'était Malefoy...Gêné, il préféra se tourner vers la directrice:

 

-Est-ce que quelqu'un aurait pu intercepter mon message?

 

-Pour faire sortir Slughorn du périmètre de sécurité instauré par Mr Malefoy? C'est une idée... Pomfresh! Venez avec moi pour l'ausculter. Tant qu'il n'aura pas repris conscience, on n'en saura pas plus.

 

L'infirmière se précipita aussitôt à la suite de la directrice, abandonnant sur place ses bandages emmêlés, et laissant seuls les deux garçons.

Harry aurait bien voulu les suivre; après tout MacGonagall avait l'air de penser qu'il était concerné, lui aussi. Est-ce qu'il aurait pu être visé? Et... Malefoy également? 

Pourquoi s'en prendre à Slughorn, alors? Si la personne qui l'avait attaqué avait également pris son message, elle savait où le trouver. Pourquoi piéger le vieux professeur de défense contre les forces du Mal? Ça n'avait aucun sens.

 

Plongé dans ses pensées, il en avait presque oublié qu'il n'était pas seul quand la voix froide de Malefoy le ramena sur terre:

 

-Alors, tu étais ici...

 

-J'ai mangé des gâteaux faits par Hagrid, grogna-t-il en guise d'explication.

 

Il n'aimait pas le petit sourire amusé qui éclairait soudain le visage du Serpentard à l'évocation de l'effet de ces gâteaux. Si jamais il osait se moquer de Hagrid...

 

-La prochaine fois, essaies de faire attention à ce que tu mets dans ta bouche. On dirait Weasley.

 

Il grogna pour la forme, mais restait un peu déstabilisé par le sourire et par la phrase qui avaient orné fugacement les lèvres du blond. Est-ce que Malefoy lui avait donné un conseil pour qu'il reste en bonne santé? Il allait geler en enfer! 

Bientôt, il ferait des distributions de cookies aux Elfes de Maison, si ça continuait!

 

...Est-ce qu'il s'était inquiété pour lui?

 

Sinon... Pourquoi est-ce qu'il aurait suivi la directrice jusqu'à l'infirmerie? C'était dérangeant. Ça, les câlins, cette foutue rumeur... Malfoy passionné qui le laissait lui casser la gueule dans des cachots sombres... Il se remémora brièvement la main  froide qui avait glissé le long de son dos dans une caresse sensuelle, quelques jours plus tôt, et frissonna. Ça avait été étrange, et s'il devait se l'avouer... plutôt agréable. C'était effrayant.

Ce type lui faisait presque peur. 

 

Il l'avait frappé, et l'autre avait quand même pris le dessus. D'une manière...

Oh, il ne pouvait pas croire que c'était calculé. Ça aurait été tellement Serpentard, comme manœuvre! 

 

Et puis, il était de notoriété publique qu'il était hétéro. Pourquoi aurait-il essayé de le tenter ?

 

-Potter...

 

Il leva les yeux et croisa à nouveau le regard gris. Son cœur s'emballa. Merlin, ils étaient encore seuls. Ce professeur n'était pas censé être en train de préparer son cours, plutôt que de rendre visite à ses élèves à l'infirmerie?

Le blond sembla hésiter un instant, passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place et finalement tourna les talons.

 

-On se voit en cours.

 

Harry resta sur place sans comprendre. Pas d'insultes? Il était presque certain que l'autre avait voulu ajouter chose, mais quoi? Tss, il était idiot, avec son pouls qui pulsait dans tous ses membres- à quoi il s'attendait? A ce que l'autre l'enlace à nouveau? C'était Malefoy!

Il avait dû s'apercevoir que ce qui s'était passé quelques jours auparavant était une erreur. Voilà.

 

Il se reprit et se mit en route vers les dortoirs pour ne plus y penser, mais il ne pouvait empêcher cette petite douleur dans la poitrine- une frustration terrible, parce que finalement, il avait espéré plus. Il était stupide!

Il s'était laissé influencer par ces rumeurs. Il n'avait jamais désiré Malefoy de cette manière-là, avant.

Il était certain que, d'une manière ou d'une autre, il avait attiré Malefoy. Il l'avait senti, on ne pouvait pas simuler une érection, putain! Est-ce que ce type était gay? En tout cas, il était presque certain de ne pas l'être lui-même.

 

Il traversait les couloirs à toute allure, visualisant mentalement les lèvres de Ginny, la poitrine de Cho. Mmmh.... Non, définitivement hétéro. Mais il s'avoua ne pas être tout à fait honnête avec lui-même avec ce simple test. Alors il s'accorda le droit de visionner les lèvres de Malefoy. Avec honte, en s'y reprenant à plusieurs fois. Le corps mince de Malefoy. Son foutredieu d'air insolent...

Mordant ses lèvres pour réprimer un cri de frustration- bordel, ce type était sexy ; en fait, il aurait rendu gay Gilderoy Lockhart!-, il décida qu'on ne pouvait pas tester l'orientation de sa sexualité avec Malfoy comme exemple masculin.

 

Comment pouvait-on être un tel trou du cul, et trimballer un corps aussi pousse-au-crime en même temps?

 

Il décida que Malefoy était efféminé, et que c'était certainement ce qui poussait ses hormones aveugles à s'emballer- oui, son corps devait prendre Malefoy pour une femme, c'était la seule explication.

 

Quand il passa le tableau de Grosse Dame, il était furieux contre lui-même. Ça ne rimait à rien, ce petit jeu entre eux, auquel il ne comprenait rien. 

Les marches jusqu'au dortoir défilèrent sous ses pieds, la porte s'ouvrit violemment sous ses doigts fébriles, et son regard tomba aussitôt sur un petit paquet posé sur son lit, orné d'un papier cadeau brillant. Un présent?

 

Pourvu que ce ne soit pas un sortilège atroce, déguisé en cadeau, que Malfoy lui aurait/avait posé là ! Et si c'était un piège pour lui faire oublier ce qui s'était passé entre eux?

 

Il se gifla mentalement. C'était sûrement le cadeau d'un fan, encore une fois!

 

Agacé, il déballa le petit paquet.

 

Dedans, un Gallion et un message.

 

Dennis.

 

Le gallion était à son effigie. Le grand Potter sur un Gallion, de profil. C'était risible. Il se sentit seul, d'un coup, et misérable. Il avait sa tête sur un Gallion, toutes les filles et maintenant pas mal de garçons à Poudlard lui couraient après- et il n'avait pas un ami qui puisse l'aider. 

Personne pour comprendre sa situation face à Malefoy. Il se voyait mal envoyer un hibou à Ron ou à Hermione pour leur demander conseil.

 

Soupirant, il jeta au loin le Gallion et quitta la pièce, se traînant lamentablement jusqu'à la salle de bains.

 

Sans voir que, à l'abri derrière les rideaux de son lit, Dennis Crivey avait vu rouler son présent à terre jusqu'au fond de la pièce.

 

 

                                           ______________________

 

 

Dennis Crivey s'était toujours considéré comme un garçon plein de patience, et prêt à beaucoup endurer. Il était revenu à Poudlard sans verser une larme, il avait réussi à se contrôler en passant devant les lieux où son frère et lui avaient eu de longues conversations, où ils avaient regardé ensemble des photos de Harry Potter, liés par une passion commune.

Il avait supporté les moqueries des autres parce qu'il était petit; il avait tout pris du bon côté, s'efforçant d'être enthousiaste, mais là...

 

C'était injuste! Il s'était vraiment démené pour avoir ce Gallion plusieurs jours avant sa sortie officielle à la banque de Gringotts, et il commençait à s'énerver. Bien sûr, il ne s'attendait pas à voir son amour payé de retour, il suffisait de voir Harry et le professeur Malefoy côte à côte pour le comprendre... Mais de là à balancer son cadeau comme une vulgaire mornille, non!

 

Sortant de sa cachette, il alla récupérer le précieux Gallion. Il le revendrait, tant pis pour Harry! De toute façon, il trouverait facilement preneur. S'il faisait un pack spécial avec une photo en bonus, il aurait même un joli bénéfice.

Autant se mettre en quête de quelqu'un de suite, avant de changer d'avis... Il descendit à la salle commune, le pas aussi lourd que son cœur.

 

Vide. 

 

Évidemment, les cours allaient commencer... Lui s'en fichait, il ne commencerait qu'à midi avec une heure de sortilèges, ça lui laisserait bien le temps de trouver preneur pour son Gallion! Il jeta un œil au parc par la fenêtre. Pas grand-monde non plus, par ce temps-là...

 

Ah si! Ginny Weasley! Il l'observa un moment, pesant le pour et le contre, avant de décider que non, elle ne voudrait pas d'un Gallion à l'effigie de son ex petit-ami, quand bien même elle prétendrait ne vouloir que son bien. Il allait se détourner quand un détail attira son attention. 

Est-ce que la pauvre petite parlait toute seule? Oh, Merlin, la perte d’Harry avait vraiment dû lui causer un choc... Compatissant, il regarda d'un œil humide la silhouette rehaussée de roux s'avancer lentement dans le parc, les mains près de sa bouche- sûrement pour les réchauffer!-, parlant toute seule, les sourcils froncés.

 

Il y avait pire que lui! Son sort était presque enviable, finalement. Cela suffit à le ragaillardir, il était même prêt à pardonner à Harry -mais pas à lui rendre son Gallion. Attrapant son appareil photo moldu posé sur le rebord de la cheminée de la salle commune, il partit en direction des cachots. S'il ne se trompait pas, le premier cours de Harry, c'était potions; il pourrait peut-être prendre une jolie photo vue du couloir et la vendre avec le Gallion... 

Voire une photo exclusive des deux amoureux les plus en vue du moment!

 

Il se glissa le long des murs en pierre froide, discret comme un chaton, jouant un jeu de chat et souris avec les armures, cherchant dans chaque ombre un mystérieux ennemi contre lequel il faudrait défendre son précieux Gallion; il imaginait déjà le regard de Harry qui ne verrait plus que lui! 

Des voix vinrent chatouiller sa curiosité; pris au jeu, il fit un léger détour par un couloir encombré de gravas. Ce petit coin respirait l'aventure, la poussière et l'humidité.

Il s'approcha, chaque pas comme une plume sur les gros cailloux qui n'osèrent pas bouger sous leur caresse, la respiration muselée dans sa poitrine. Et il s'arrêta net. Des professeurs.

 

-Horace, je sais que c'est encore flou pour vous, mais il faut nous dire qui vous a fait ça.

 

La directrice était accroupie, penchée au-dessus du corps à-demi avachi à terre du professeur de défense contre les forces du Mal qui semblait avoir pris dix ans, son front plissé de rides sous l'effort de mémoire qu'il produisait.

 

-Je ne sais pas... Sûrement un oubliettes, il faudrait me lancer des contresorts, Minerva...

 

-Pas dans votre état! Est-ce que vous vous souvenez au moins de ce qu'on voulait de vous?...

 

Elle fronçait les sourcils et était tellement préoccupée par la situation qu'elle n'avait pas remarqué Dennis. Celui s'approcha, il entendait assez mal ce qui se disait... Pomfresh était bras ballants et regardait dans toutes les directions pour s'occuper, il ne fallait pas qu'elle le voie. Il progressait lentement, et finit par entendre:

 

-Je crois qu'on voulait me faire parler de la relation entre Potter et Malefoy.

 

Il s'arrêta net et releva la tête, médusé. Quoi?! MacGonagall aussi semblait avoir vu un basilic au travers de ses lunettes. Elle mit quelques secondes avant de reprendre ses esprits:

 

-Enfin, c'est ridicule, Horace. Personne à l'extérieur de compte prendre ceci au sérieux, n'est-ce pas?

 

-Un élève et un professeur, ce serait ennuyeux, convint Horace en gémissant de douleur- il n'aurait apparemment pas du bouger son bras, en déduisit Crivey.

 

-Un mangemort et notre héros national, souffla Pomfresh.

 

-Horace, vous n'avez rien dit de fâcheux, n'est-ce pas? D'ailleurs, il n'y a jamais rien eu entre ces deux-là pendant vos... Séances?

 

-Rien qui puisse causer préjudice à l'école!

 

-Alors respirons.

 

Il ne voulut pas en entendre plus long. Il allait finir par se faire débusquer comme un lapin dans un terrier, s'il restait plus longtemps, et il savait une chose: Harry aurait besoin d'aide. C'était le principal. Il allait devenir un héros en préservant l'intimité amoureuse de Harry. Il n'allait pas laisser le Ministère s'en mêler et briser le cœur du Survivant!

 

Et il savait exactement comment faire. Il allait placer des défenses autour de la salle de potions ce soir, pour éviter que quiconque les dérange. 

Il fila à la bibliothèque à la recherche de sortilèges, oubliant complètement son Gallion et sa photo.

 

 

                                           __________________

 

 

 Il ne pourrait jamais se contrôler. Dès le cours de potions terminé, il fila dans la pièce attenante se passer un véritable geyser d'eau glacée sur le visage. Il releva la tête une ou deux minutes plus tard, et se regarda dans la glace. 

Ses cheveux blonds tombaient, défaits, de chaque côté de son visage; ils encadraient ses yeux fiévreux, et tout son corps le lâchait comme pour se déclarer vaincu.

Vaincu par Potter.

 

Pour la première fois ses cheveux étaient plats, soudain bien mous et en pleine reddition face à la crinière en bataille de Potter.

 

Ses yeux bleus lui semblaient gris et ternes face aux émeraudes chaudes et profondes qui servaient de prunelles à ce salaud de Potter.

 

Son corps lui semblait maigre et vide de toute force face à la puissance qui se dégageait de la carrure imposante de, devinez qui? Encore Potter!

 

Fallait croire qu'il n'avait plus la force de lutter pour quoi que ce soit, maintenant que la guerre était finie.

 

Pour la première fois, Malefoy n'était plus sûr de lui. Ni de son physique. Il fallait vraiment que ses hormones soient difficiles pour ne se réveiller que près de Potter! Évidemment, un garçon, son ennemi, un foutu Gryffondor et qui plus est l'homme le plus convoité du moment. Rien que ça.

 

Il se sentait misérable... Et il le voulait. C'était déjà plutôt chiant de voir qu'on désirait un mec qu'on a toujours détesté, mais devoir le côtoyer tous les jours en plus de ça...

Il avait dû regarder ailleurs pendant toute la foutue matinée pour ne pas bondir sur lui devant toute la classe, lui déchirer sa robe de sorcier et tomber à genoux devant lui pour poser des baisers avides sur son putain de corps de statue. Il aurait déchiré cette chair à pleines dents et pleuré d'être si pâle, à côté de ce corps tranquille, chaud et brun.

Cette saloperie de type qui depuis gamin réussissait tout. Faisait des exploits comme on mange des bonbons, pendant que lui se rendait malade juste pour rester second meilleur élève-derrière Granger.

 

Lui était à fleur de peau, nerveux, maigre. Il se faisait pitié et se connaissait. Il ne tiendrait jamais, ses nerfs lâcheraient très vite.

Il fallait remettre les choses en place, il lui fallait retrouver la maîtrise de lui-même. Il s'était branlé toute la nuit en pensant à Potter. Quand, au réveil, il avait cru que Potter s'était fait attaquer, comme Slughorn...

 

S'il était arrivé quoi que ce soit à Potter pendant que lui, tranquillement...

 

Et ce soulagement en le trouvant bien vivant, insouciant comme toujours, à l'infirmerie! Cet air de gosse pris en faute quand il avait dit qu'il avait été malade en mangeant les gâteaux de Hagrid!

Il avait eu envie de le plaquer contre un mur et de le prendre là, sur place, debout. Merlin, il commençait vraiment à divaguer! La faute aux rumeurs qui l'avaient influencé, à ses hormones, aux heures qu'ils partageaient le soir... Il grimaça à l'idée de se fondre parmi les groupies de Saint Potter. Pathétique.

Peu importe, il ne pouvait pas vraiment l'approcher, dans tous les cas.

 

Alors ce cours de plusieurs heures avait été une torture. 

 

Mais c'était fini, maintenant. Autant tout tenter plutôt que de rester une seconde de plus avec cette frustration. Potter ne l'avait pas spécialement repoussé, l'autre fois. Alors ce soir, il essaierait. Il lui demanderait de venir le voir dès que Slughorn serait parti. Ou alors il ferait une approche discrète pour que le professeur ne puisse pas voir qu'il faisait des avances à son protégé.

Il improviserait, mais il ne resterait pas les bras ballants.

 

Il se lécha les babines toute la journée en y pensant, si nerveux qu'il en était proche de la souffrance.

 

                  

                                                  ________

 

-Oui, tout comme vous, je vois un trèèès grand malheur s'abattre sur leur couple, approuva de la tête le professeur Trelawney, les yeux écarquillés et ravis.

 

Pour une fois qu'un élève allait dans son sens!

 

Tranquillement assise sur un pouf, devant la classe ébahie, Ginny Weasley passa calmement une main au-dessus de sa boule de cristal remplie de volutes de fumée.

 

-Vous devriez parier plus de gallions avec notre chère directrice, professeur. Je vois ici que Potter et Malefoy seront séparés dès demain.

 

-Je n'ai jamais douté de vos dons de voyance..., murmura de son air complice et mystérieux le professeur Trelawney, qui trouvait soudain en la petite Weasley un soutien inattendu – que ce soit dans son pari concernant la relation des deux garçons, où dans le domaine de la divination.

 

Une lueur vénale brilla derrière les lunettes de Sibylle alors qu'elle songeait à la montagne de gallions qui pleuvrait sur elle si Potter et Malefoy rompaient au plus vite- ou alors ce n'était que le reflet d'un de ses innombrables colliers de perles?

 

 

                                           ______________

 

 

Minerva tournait depuis plusieurs heures en rond dans son bureau, sous l’œil pétillant du portrait d'Albus.

Il ne fallait surtout pas que cette rumeur dépasse les murs de l'école. Si seulement elle savait contre quel adversaire elle aurait à se dresser, à opposer un démenti concernant ces deux-là!

 

Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas vu venir les ennuis en embauchant Malefoy alors que Potter était encore là? Mais le jeune homme avait tellement besoin de travail... Et après tout, Albus lui avait toujours fait confiance. "Ce n'est pas un meurtrier".

 

Non. Ce n'était pas un meurtrier. Mais ce garçon était tout de même un attire-emmerdes presque aussi bon que Potter.

 

Elle espérait que Slughorn n'avait réellement rien eu à dire à la personne qui l'avait interrogé, qui que ce soit. Si jamais il s'était passé la moindre chose, s'il y avait eu le moindre sous-entendu, le moindre regard suspect entre Potter et Malefoy... Minerva n'osait même pas songer aux conséquences.

 

Des dizaines de parents retireraient probablement leurs enfants de cette école dangereuse où des anciens mangemorts enseignaient bien plus que ce qui figurait sur le programme à leurs jeunes élèves.

Elle pourrait également dire adieu aux dons envoyés grâce à la bonne publicité qu'était Potter.

 

Si seulement elle pouvait être certaine qu'il n'y ait rien d'équivoque dans la tumultueuse relation entre les deux garçons! Mais elle devait s'avouer qu'une telle haine, au lieu de la rassurer, l'inquiétait. Aucun des deux ne s'était lassé; ils n'avaient jamais songé à s'ignorer, comme le feraient deux personne se détestant vraiment, mais se cherchaient à longueur de journée.

Elle avait pu voir le jeune Malefoy rôder dans les couloirs à la recherche de Potter, plus jeune; et leur survivant être obsédé une année entière par le blond -Dumbledore lui avait confié son inquiétude à le voir les yeux rivés sur sa carte, cherchant son ennemi.

 

Ils étaient par trop fusionnels. Et leurs réactions... Pensive, elle se remémora ce début d'année, lorsqu'ils s'étaient retrouvés en présence l'un de l'autre.

 

Non. Ce n'était pas normal.

 

Comme l'anxiété la gagnait peu à peu, elle décida de faire un dernier petit tour à l'infirmerie où l'on avait déplacé le professeur Slughorn. Cela ne coûterait rien de l'interroger encore une fois au sujet des deux garçons... Juste pour être sûre.

 

 

                                         __________________

 

 

 Il essuya ses mains moites sur son pantalon en cuir de dragon, les yeux fixés sur la pendule. 

Est-ce qu'il avait bien fait de sortir une chemise? Ça faisait quand même un peu moldu... Ce n'était pas trop, les boutons du haut ouverts?

 

Quand il avait reçu le hibou d'Horace disant qu'il resterait à l'infirmerie ce soir et ne pourrait pas venir quand bien même il se remettrait un peu, puisque de toute façon MacGonagall voulait l'interroger un moment, il avait cru que c'était Noël avant l'heure. Il avait mis le paquet sur la tenue, en se disant qu'il faudrait au moins ça pour impressionner ce crétin de Potter.

 

L'idée était presque risible. Comme si on pouvait prétendre l'impressionner comme ça! Ce type avait débarrassé leur monde de Voldemort... Alors non, quelques boutons de chemise ouverts ne seraient pas de trop.

Fort de cette idée, il en défit même encore un petit, en priant pour que son vieil ennemi soit un peu- rien qu'un tout petit peu, pitié, Merlin!- gay. Sinon, il n'aurait pas l'air sexy, mais juste débraillé. Et il était hors de question qu'on dise d'un Malefoy qu'il avait une tenue négligée (déjà qu'il s'apprêtait à infliger à ses ancêtres l'humiliation de le voir satisfaire ses ardeurs sur un Gryffondor!)

 

Il fixait les minutes, elles semblaient peser lourd dans l'air, lui commençait à avoir la nausée et à se sentir mal. A force de vouloir que l'autre se dépêche, il se rendait malade et finissait par espérer qu'il ne vienne pas. Il avait presque réussi à se persuader que personne au monde, et lui encore moins, n'avait envie de voir Potter, qu'ils avaient tous eu plus que leur dose rien qu'avec les journaux.

 

Mais il vint.

 

Et à ce moment-là, à cause d'à peine dix minutes de retard, Draco était plus pâle que jamais, nerveux, irritable. En entendant arriver Potter- l'écho de son pas assuré-, il crut que son cœur était tombé dans ses chaussettes. Il aurait voulu ne plus être là, d'un seul coup.

L'idée de fuir, quitter Poudlard et ne plus jamais entendre parler de Potter lui traversa l'esprit.

Mais il n'allait pas faire demi-tour maintenant. Il fallait qu'il aille jusqu'au bout. 

Qu'il en ait le cœur net. Il ne serait pas dit d'un Malefoy qu'il était lâche. Après tout, s'il n'avait pas eu peur d'un hypogriffe il pouvait gérer le balafré.

 

Il ne passerait pas une journée de plus torturé par la pensée de Potter, et c'était sans mentionner la torture que cette saloperie de binoclard lui infligeait toutes les nuits depuis une bonne semaine.

 

-Je suis un peu en retard, je sais, commença le brun en jetant son sac contre la chaire professorale. Je suis passé voir Slughorn, il ne viendra pas, finalement... Tu as reçu son hibou?

 

-Mmh, grogna Draco qui tentait de se donner un peu de courage et d'oublier la boule dans son ventre.

 

Le brun s'agenouilla près de son sac au sol. Merlin, ce dos musclé! Cette paire de fesses! Il lui semblait que même ses amants les mieux faits n'avaient pas ce matériel-là. Injustice. Quand Harry se releva, un parchemin à la main, le Serpentard eut à peine le temps de regarder ailleurs de son plus bel air indifférent avant que l'autre se redresse et se tourne vers lui.

 

-Je t'ai amené la carte que tu voulais...

 

Le brun lui tendait le petit rouleau, se rapprochant dangereusement, ses yeux verts fixés innocemment sur les siens. C'était sûr, si seulement il savait ce à quoi Draco pensait, il ne le regarderait pas avec cet air-là. Est-ce qu'il ne voyait vraiment pas que Draco était à bout? Il ne sentait donc jamais le danger?

 

Ce furent les dernières pensées cohérentes de Draco, avant qu'il ne se saisisse de la main tenant le parchemin, puis de son propriétaire. Il était fébrile et ne pouvait pas attendre un instant de plus -sinon, il allait penser à l'identité de la personne sur qui il était prêt à se jeter, et il  irait sûrement se balancer du haut de la tour d'astronomie pour éviter cette humiliation.

 

En moins de temps qu'il n'en fallait pour attraper un vif d'or, il avait attiré Potter contre lui, fourré sa main libre dans les cheveux noirs pour assurer sa prise et ses lèvres avaient trouvé leur chemin d'une manière instinctive, brutale, contre celles de son vis-à-vis.

 

Il avait conscience d'une seule chose: il ne fallait pas perdre de temps, et tout comme il s'était jeté sur le survivant national sans préavis, il l'embrassa goulûment, avec impatience, avant que celui-ci ne reprenne ses esprits et ne le rejette.

 

Sa bouche se mouvait contre celle de Potter, ses dents venaient mordre la lippe convoitée avec ardeur- vite, si ça se trouve, il ne lui restait plus qu'un seconde avant que l'autre ne le repousse-, ses doigts qui retenaient la main du brun juste avant décidant tout seuls de voyager, d'explorer les flancs et le torse brûlants.

Vite. Savourer. Sentir. Mémoriser. Découvrir. Caresser.

Il aurait aimé pouvoir être partout sur Potter à la fois. Il n'aurait jamais le temps de faire tout ce qu'il voulait...

 

-Attends...

 

Il avait senti les mots se former sur la bouche, en sortir pour glisser sur la sienne, plutôt qu'il ne les avait entendus. Et plus tôt que ce qu'il avait voulu.

Voilà, Potter se réveillait, et il fallait se séparer de ce corps maintenant.

 

Il dut se faire violence. C'était difficile.

Mais il avait sa fierté, et on l'avait repoussé, alors il laissa retomber ses deux mains le long de son corps, défit sa prise et s'éloigna doucement, le regard baissé, le goût de l'autre sur les lèvres et son odeur flottant encore autour de lui. Il avait une légère nausée, comme s'il avait bu un peu trop d'une potion hallucinogène. Peut-être qu'il aurait dû le forcer, essayer de continuer un peu... 

Quelque chose serrait douloureusement sa poitrine. Il devrait apprendre à se retenir.

 

-Désolé, lâcha-t-il d'une voix qu'il espérait contrôlée. Il n'osait même pas le regarder dans les yeux, bordel! Alors il tourna les talons.

De toute façon, sans Horace, pas de retenue pour Potter, non? Il pouvait bien foutre le camp!

 

C'est là qu'il sentit les deux bras du Gryffondor de chaque côté de sa taille. Qui le retinrent. Qui l'enveloppèrent et l'attirèrent, et de nouveau la chaleur de Potter- et Merlin, une vague de soulagement, de joie pure, toutes ses angoisses de la journée envolées et mille fois dédommagées quand il sentit le torse collé contre son dos, les cheveux qui vinrent chatouiller sa joue, le visage qui s'était niché dans son cou.

 

Sur chacune de ses omoplates pesait une partie du poids de Potter, ses hanches portaient les bras à la peau mate, ses épaules supportaient le léger fardeau de la tête sur laquelle une cicatrice célèbre s'étirait; et Malefoy sentait avec bonheur ce surplus inhabituel peser sur ses membres, il aurait voulu pour le sentir mieux que l'autre se laisse aller totalement contre lui.

 

-J'ai été surpris..., vibra la voix un peu rauque contre lui, et le passage de ce souffle chaud sur son épiderme le fit frissonner. "Reste", ajouta la voix grave de Potter.

 

Putain, il lui aurait demandé de faire le beau, il aurait probablement obéi aussi. Saloperie de Survivant à la con. Saleté d'aura persuasive. Alors comme ça, ça ne le dérangeait pas qu'un homme lui saute dessus? Bon, autant reprendre là où il l'avait arrêté...

Il se retourna doucement, pour ne pas effrayer les bras qui l'enserraient, pour que les mains chaudes restent sur lui, et cette fois-ci croisa sans peur et sans honte le regard vert. 

 

Il pouvait tout voir sur le visage de Potter, y lire ses appréhensions, ses sentiments -quasiment toutes ses pensées. Et il pouvait dire qu'à cet instant, contrairement à l'assurance que semblaient montrer ses gestes, il n'en menait pas large. Il pouvait voir dans son regard de l'hésitation et du doute; sur ses lèvres quelque chose comme du désir; et la vision de ce visage brisa sa volonté.

Peu importe si l'autre était indécis, il l'avait retenu et c'était presque un consentement; en tout cas il décida que ce serait largement suffisant et il reprit les lèvres de Potter.

 

Peut-être un peu plus doucement maintenant qu'il n'avait plus peur de se faire repousser. Il les mordilla une deux, trois fois. Les mains de Potter tremblaient un peu contre ses hanches, et il ne lui retournait toujours pas son baiser, le visage statufié. 

 

Cela désespérait Draco. Il se laissait embrasser, mais cela générait une frustration presque pire que s'il l'avait repoussé. A chaque baiser qu'il imprimait sur les lèvres du Gryffondor, il espérait avoir enfin une réponse, un retour; il essaya tout ce qu'il put pour le faire réagir: il le mordilla, taquina la bouche de sa langue, fut doux et enfin de désespoir commença à l'embrasser violemment, possessif.

Potter ne bougeait pas un cil. Seules ses mains, tremblantes, avaient commencé à agripper la chemise du blond.

 

La bouche immobile de Potter lassa très vite Draco. Il la voulait mouvante, il voulait que cette bouche réclame, appelle la sienne; un ersatz de baiser n'allait sûrement pas le contenter. Descendant poser des baiser le long de la mâchoire carrée, dans son cou -les fameuses mèches brunes lui chatouillaient le bout du nez-, explorant de ses deux mains le corps de Potter, il finit enfin par sentir une autre réaction chez le brun.

En plus de ses mains qui l'agrippaient, du souffle accéléré et des battements de cœur effrénés qui l'avaient incité à continuer son exploration malgré l'immobilité de son partenaire, là, contre sa cuisse, la preuve tumescente de son excitation commençait à poindre.

 

Cela faisait déjà un certain temps que lui bandait, c'était injuste, comment Potter pouvait rester aussi stoïque? Il décida de remettre un peu les choses à égalité et glissa une main le long de l'entrejambe tendue contre lui.

 

Alors, avec un grand soupir, Potter lâcha sa chemise pour saisir son visage, ferma enfin ses stupides yeux verts et l'embrassa.

 

 

                                         _____________________

 

-Comment ça, des câlins pour leur faire oublier leur haine? Pas en public, j'espère, Horace!

 

-Non... En revanche, se serrer la main... Se montrer cordiaux... Oui, en public!

 

-Mais vous voulez la ruine de mon école?!

 

-Que ce soit public ou non, moi j'en ai été témoin! Et puisque c'est moi qu'on a interrogé... Je crois que ça n'a plus d'importance...

 

-Si, ça en a! Sans témoins, on peut toujours nier!

 

-Enfin, Minerva, ça fait une semaine que Mr Malefoy se pavane en clamant partout son amour! Vous vous attendiez à quoi?

 

Minerva fit un geste agacé de la main pour balayer l'observation.

 

-Cette plaisanterie a assez duré... Vous pensez que Potter s'est présenté à sa retenue, ce soir? Il faut que je lui dise qu'il faut que ça cesse... Surtout plus de cordialité, plus de poignées de main...

 

-En tout cas, il m'en a parlé tout à l'heure, quand il est passé me voir. Il est tellement gentil d'avoir pensé à ma convalescence!

 

-On s'en fout! Vous les avez laissés seuls tous les deux, alors qu'ils peuvent faire exploser le château? Voire pire, commencer à s'apprécier? Mais vous êtes inconscient!

 

Plantant là un Horace Slughorn encore balbutiant- c'est pas possible, cette attaque avait dû lui endommager le cerveau-, elle fonça vers les cachots. 

 

 

                                           __________________

 

 

 J'ai craqué, j'ai complètement craqué, songeait Harry Potter en défaisant fébrilement les boutons de la chemise de Malefoy, ses doigts tremblants d'impatience et de désir, alors qu'une bouche délicieuse le dévorait- cou, mâchoire, lèvres, oreilles.

 

 Il savait bien en venant, qu'en ce moment Malefoy agissait étrangement, qu'ils seraient seuls, que la dernière fois il avait senti physiquement l'attirance du blond, et que cette histoire de rumeurs risquait de leur monter à la tête. Il le savait et pourtant il était venu- d'ailleurs, est-ce qu'il n'était pas venu pour ça, finalement?

 

Vérifier qu'il n'avait pas eu une hallucination quand il avait cru voir le fier, l'arrogant Malefoy, bander pour lui?

Vérifier qu'il n'avait pas rêvé... Que ça lui avait plu?

 

En tout cas, il ne s'était pas attendu à une entrée en matière aussi rapide, aussi brusque. Pour le coup, Malefoy l'avait vraiment pris au dépourvu en faisant ce qu'il ne l'aurait jamais imaginé voir faire. Sans un bonjour, sans rien. En prenant les choses en main. Il oubliait parfois comme Malefoy pouvait prendre des décisions- il oubliait, à force de le voir d'aspect si fragile, sa virilité.

 

Harry ne se souvenait même plus quand est-ce qu'il avait laissé tomber la carte qu'il lui avait copiée pour s'agripper à ce corps fin. La décision de le retenir avait été si soudaine, elle avait jailli en lui. Comme un besoin, quand il avait vu la silhouette menue tourner les talons, déjà voûtée et défaite; il avait presque senti l'amertume se dégager de la personne de Malefoy, et avait su que plus jamais l'autre ne reviendrait vers lui s'il le laissait partir maintenant.

Alors il l'avait retenu. S'était laissé embrasser pour que l'autre reste, même s'il n'était pas certain de vouloir cela. Puis l'envie était venue, au fur et à mesure que le blond lui avait communiquée.

 

Il l'avait retenu pour que leurs bagarres continuent, pour ne pas voir l'autre partir. Il l'avait laissé faire pour ne pas qu'il s'en aille.

 

Au début.

 

 

L'envie avait grandi avec chacun des baisers, comme son incompréhension. Une envie énorme, disproportionnée, et une mortification face à cette envie qui l'avait figé sur place. 

Il ne pouvait nier l'évidence. Ni Ginny, ni Cho ne lui avaient fait cet effet-là. Malefoy si.

 

Il était resté là, indécis, pendant un moment interminable, tenté par ce foutu démon qui ne cessait de poser son empreinte sur lui, de lui distiller son poison avec sa bouche et ses mains.

 

Jusqu'à ce qu'il abandonne sa raison, parce que ce que le blond lui faisait lui ôtait la capacité de penser.

 

Voilà comment il s'était retrouvé torse nu, à se débattre avec la chemise fine qui le séparait encore du corps diaphane qui s'offrait à lui. Il bandait sérieusement, maintenant, et ce salaud de Malefoy devait bien le sentir, puisqu'il frottait -l'enfoiré- sa cuisse contre son érection, comme pour le rendre encore plus fou. Et il réussissait. 

Au moins, maintenant, il ne tenait plus son entrejambe à pleines mains, songea-t-il avec reconnaissance. Il ne se ridiculiserait pas en jouissant trop rapidement, ce serait déjà ça.

 

Abandonnant sa lutte contre les boutons, rendue impossible par ses doigts tremblants d'impatience et par le fait que chaque mouvement de Malefoy contre lui l'empêchait de se concentrer, il se contenta de tirer d'un coup sec sur chaque pan du vêtement et... Enfin, la peau pâle et douce...

Il passa un pouce sur un téton rose. Pâle, lui aussi, petit bout de chair quasiment invisible. 

 

Il crut entendre un rire étouffé, vit le regard amusé du blond -quoi, personne ne lui avait jamais déchiré ses fringues auparavant?- de nouveau reçut un baiser, mais cela ne lui convenait pas, il voulait posséder ce corps aux hanches étroites, et avant cela l'admirer, le couvrir de ses mains, de sa bouche, de sa langue.

Oubliés les rancœurs, le passé, les engueulades. Maintenant, il se défoulait sur Malefoy d'une toute autre manière- inimaginable avec Zabini où Parkinson. Mais délicieuse avec l'héritier Malefoy.

 

Il saisit alors le blond par la taille, le souleva- Merlin, ce serpent avait enroulé ses deux jambes autour de lui et pressait son bassin contre sa queue avec une science quasiment maléfique- et l'assit sur le bureau professoral. Là, il l'avait enfin à sa merci.

 

 

                                              _______________

 

 

Minerva courait vers la salle de potions, avec à chaque minute l'impression grandissante d'un danger imminent. Elle n'avait plus couru comme ça depuis la guerre.

 

Évidemment, sur le coup, apprendre à Potter et Malefoy comment maîtriser leur colère lui avait semblé une meilleure solution que de devoir remettre à neuf une salle de potions après chaque cours des septièmes années. Mais elle était loin de se douter que les techniques d'Horace étaient... Si peu conventionnelles. On n'était plus sous Dumbledore, enfin!

 

Elle voulait faire coexister proprement Potter et Malefoy, pas faire naître une rumeur qui aurait la peau de la réputation de Poudlard!

 

Et ces deux-là, coincés seuls à faire on ne sait quoi depuis au moins une demi-heure dans les cachots! Heureusement qu'elle veillait! 

Son petit cœur battait très vite, et elle tentait de se rassurer. Elle allait les prévenir du danger pesant sur Poudlard, les autoriser un temps à montrer ouvertement leur haine, faire cesser ces maudits cours de gestion de la colère... Tout allait rentrer dans l'ordre.

Si quiconque tentait d'insinuer que les deux garçons avaient une relation inappropriée, elle brandirait bien vite l'étendard voyant de leur animosité mutuelle. Tout irait bien.

 

Elle commençait à respirer normalement à nouveau, filant au plus profond du vieux château, couloir après couloir, escaliers après escaliers, quand à l'angle menant à la salle de potion... Merlin, mais elle faisait du sur-place?!

 

Ses pieds avaient beau continuer leur mouvement, c'était comme si le sol se mouvait en sens inverse, l'empêchant de continuer. Le blocage installé par Malefoy! En cessa aussitôt ses efforts, brandit sa baguette et jeta quelques contresorts. Après tout, ce garçon n'avait pas été un très bon élève en sortilèges... Et elle était la directrice de cette école-qui plus est avec une mission plutôt importante: les avertir, et éviter qu'ils ne fassent plus de bêtises.

 

Mais les sortilèges tinrent le coup, à sa grande surprise. Cette magie n'était pas celle de Mr Malefoy. Mais qui aurait bien pu poser un sortilège de protection ici?

 

La panique reflua d'un seul coup en elle. Elle remit ses lunettes en place, remonta ses manches, et se remit au travail. Elle ferait tomber ce blocage coûte que coûte.

 

Pourvu qu'ils ne soient pas en train de démolir se jolis plans, à l'intérieur!

 

 

                                             ___________________

 

 

Malefoy. Sa bouche, Son odeur. Sa sueur qui venait se coller contre sa peau à lui, Potter. La sensation du bois du bureau sur lequel il l'avait assis. Rugueuse.

En contraste avec le blond, si doux.

Ses dents nacrées qui lui mordaient la lèvre.

Ses deux cuisses enroulées autour de lui. 

Son érection uniquement séparée de la sienne par deux pantalons ridiculement minces.

 

Harry se sentait quasiment au paradis.

 

Il se défit gentiment de l'étreinte des deux longues jambes encore moulées par le cuir de dragon, et se recula pour l'admirer un peu.

 

Merlin.

 

Ils avaient vraiment la même cicatrice sur le torse. Au moins une chose qu'ils avaient en commun, probablement la seule avec leur amour du Quidditch. La cicatrice de Malefoy était semblable en tous points à la sienne, au millimètre près; elle ressortait simplement moins sur lui - à cause de son ancienneté? De la peau pâle de celui qui la portait?

Harry la parcourut doucement du bout des doigts... Et vit Malefoy lever sa main pour faire de même sur la sienne.

 

D'un mouvement synchrone et doux, comme s'excusant de s'être mutuellement blessés, reconnaissant leur marque à jamais gravée sur le corps de l'autre, ils suivirent le chemin de chair cicatrisée qui sinuait depuis le haut du torse, passant du nombril aux hanches, descendant quasiment à la région pelvienne en longues marques. Comme de profondes griffures.

 

C'était étrange de voir le Serpentard faire ça- et ça chatouillait un peu, songea Harry. Malefoy posait sur lui un regard grave, et  il sentit quelque chose se pincer à cette vue. Il n'avait pas l'habitude de le voir comme ça. Il voulait le voir sourire, le voir prendre son pied, le voir jouir, voire même reprendre son air arrogant, mais sûrement pas arborer ce genre de tête. Revenant près de lui, il le reprit dans ses bras et l'embrassa profondément- juste une diversion pour que le Serpentard ne songe pas à ses doigts qui s'occupaient de la braguette de son pantalon.

Oh que oui, il voulait voir ce visage d'habitude impassible se tordre sous le coup de la jouissance, il voulait voir ce corps se tendre sous ses doigts, sa langue. Il glissa une main dans le caleçon du blond qui lâcha aussitôt un soupir contre sa bouche- autant prendre ça pour un assentiment.

 

Il n'était pas sûr de ce qu'il devait faire. D'habitude, il avait des filles face à lui. Attentif, il commença un lent mouvement du poignet, guettant le souffle et chaque petit bruit qu'émettait le blond.

Et Merlin, ce qu'il pouvait en faire! De ces petits soupirs, ce souffles proches du gémissement à chaque fois qu'il mouvait sa main contre le membre dur, chaud et légèrement humide; et ce que ça pouvait l'exciter d'entendre ces bruits-là sortir de cette bouche....

 

-Crivey paierait une fortune pour avoir la photo d'un moment comme ça, plaisanta Malefoy qui commençait à enfoncer ses doigts dans les épaules de Harry, les muscles de plus en plus tendus, un peu cambré au-dessus du bureau.

 

-Et toi?

 

Les yeux gris le fixèrent, et le Serpentard retira doucement la main de Harry de sa queue pour quitter le bureau d'un mouvement souple. Sans le lâcher des yeux -ce qu'il pouvait être sexy quand il faisait ça-, il s'agenouilla doucement devant le brun, et murmura en lui baissant le pantalon, puis le caleçon d'un air aguicheur:

 

-Moi, je crois que je préfèrerais la photo d'un moment comme celui-là...

 

Harry, lui, préféra clore ses paupières. 

 

 

                                        ______________________

 

 

Crivey s'amusait à regarder la porte de la salle commune s'ouvrir sur beaucoup d'élèves, mais toujours pas sur Harry Potter. Il devait être en train de passer un peu de temps avec son amoureux, et grâce à ses protections, ils seraient enfin tranquilles!

 

Satisfait et fier de lui, il jeta même un sourire heureux à Ginny qui elle non plus n'avait pas l'air mécontente, lovée dans un fauteuil face à lui, un journal à la main.

Il détourna les yeux trop tard pour voir que le sourire de Ginny était cruel, et que le journal qu'elle tenait à la main était daté du lendemain.

 

 

                                            __________________

 

 

Minerva renonça après qu'un de ses sortilèges ne se soit retourné contre elle. Elle n'avait plus qu'à appeler le professeur Flitwick, ou à attendre que Potter ne ressorte de ces maudits cachots- en priant pour que rien d'irréversible ne se déroule dans la petite salle de potions.

 

Merlin, combien de temps pourrait-elle encore gérer ces deux-là?

 

                                             _____________________

 

Merci d'avoir pris le temps de lire. Si vous prenez aussi le temps de me laisser votre avis, je serai ravie ^O^

A très vite, j'espère! N'hésitez pas à me donner des pistes pour écrire la suite ;)  (vos envies, vos remarques, vos impressions m'influencent énormément!)

 

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