Chapitre 2 : Le prix à payer  

  «- Alors comme ça, toi et Malfoy c’est fini ? »

De si bon matin comme ça, alors que son entrejambe se souvenait encore très bien de ce qu’il s’était passé la nuit dernière… ou plutôt de ce qu’il ne s’était pas passé, on osait le déranger et appuyer là où ça faisait mal !

Mais que de culot !

 Et Harry remercia Draco intérieurement, à cause de lui, sa main avait du faire tout le boulot, et autant vous dire qu’avec les ronflements de Ron, les gémissements de Neville et les grognements des autres, ça n’avait pas été très plaisant. 

Alors Harry était de mauvaise humeur. De TRÈS mauvaise humeur. Et on osait le déranger.

« - Ron, c’est quoi ton problème ? Malfoy et moi, on n’a JAMAIS été ensemble ! Fourre-toi bien ça dans le crâne ! Oui parce que tu vois – poursuivit-il avant de laisser le temps à Ron de rechigner- à part le sexe, on n’a pas vraiment d’intérêts communs. Alors désolé de décevoir vos petits schémas romantiques en ce qui me concerne à Herm’ et à toi, mais c’est comme ça.

- Mais…

- Y’a pas de mais qui vaille Ron. Alors soit gentil et laisse-moi tranquille.

- Bon, bon… j’voulais juste te dire que si tu voulais en parler… je suis toujours là.

-  RON ! Je ne suis PAS déprimé et je ne vais pas faire de chagrin d’amour pour ce… cette fouine. Mais qu’est ce que vous avez tous, c’est pas vrai ?

 - Tu t’es fais jeter non ?

- …  Attends. Attends Ron répète-moi ça bien gentiment.

- Votre sainteté Potter s’être fait rembarrer par Malfoy hier soir. Et a du s’activer tout seul –ajouta un Ron hilare, mais qui s’arrêta bien vite en remarquant les regards assassins qu’Harry lui lançait.

- C’est quoi votre truc là ? Pourquoi tu dis ça ?

Il commençait à paniquer. C’était quoi cette histoire ? Qui avait lancé ça ? Et puis surtout, qu’est ce qui laissait Ron penser que cette « rupture » avec Malfoy allait bouleverser sa vie ? 

- Hier soir, en revenant de sa tournée de préfète, Hermione t’as trouvé sur le sol, crispé en deux. Et tout ce qu’on a réussi à faire sortir de toi à été « Tu vas me le payer Dray ».

- Non… je n’ai jamais dit ça. Impossible. Elle a du rêver.

- J’étais là AUSSI Harry. Et je t’assure que c’est ce que tu as dit. Bon d’accord, en rajoutant quelques « Ah… Tu… vas… Ah… Non… Me … Le … Merde… Sa tante… Payer »

- RON !

- Mais quoi ? J’y peux rien si t’as l’air ridicule si ?

- Oh puis zut tu m’emmerdes la. A plus. » 

Et Harry planta Ron sans autre forme de procès.       

Nan mais c’était quoi cette attitude ? Pourquoi étaient-ils tous persuadé que Malfoy et Harry étaient fait l’un pour l’autre et devaient nécessairement couler la parfaite idylle !

Hein pourquoi ?

C’était pas plutôt censé être : « Qui se ressemble s’assemble » le proverbe ? Pourquoi devenait-il aux yeux de tout Poudlard « Qui aime bien châtie bien » ?

Bon d’accord, celui-la, il était moldu. 

Mais quand même ! Ca n’était rien que des proverbes ! Pourquoi devraient-ils s’appliquer à Harry et à Draco ?

« N’empêche que… » Harry venait de se souvenir de la décision qu’il avait prise le soir même où Draco lui avait tapé dessus.  

Il lui ferait payer.

Ben oui, on ne traitait pas ainsi sa Sainteté le Survivant, que voulez-vous ?

Et puis en plus, maintenant, à cause de ce petit différend, ils parlaient tous.  Et Harry détestait, et encore, c’était un euphémisme, cela. Qu’on parle derrière son dos, qu’on raconte des potins, des rumeurs non fondées.  Ceux qui agissaient ainsi n’avaient pas de courage d’affronter la vérité. Ils n’avaient pas de respect.

Et AUCUNE mais alors aucune idée de ce qu’il s’était passé.Seul Dray… oups.

Voilà qu’il reprenait les mauvaises habitudes… Mais il aimait bien l’appeler ainsi, surtout parce que cela faisait enrager le concerné.

Et Harry adorait le faire enrager.  

Mais bref. Seul Draco était concerné. Les autres n’avaient rien à dire. Ils ne devaient même pas savoir. Alors comme ça, Draco ne voulait plus de lui. Peut-être que ses paroles l’avaient gêné… C’est vrai qu’il y était allé un peu fort… mais après tout, il ne lui avait que dit la vérité.

Et puis, ils se détestaient, ça n’était pas comme s’il avait brisé son cœur (Que tu crois pote Potty ! Que tu crois !). Si ? 

D’ailleurs, il se serait bien fait Malfoy là, tout de suite.

Moui bon, il était faible, il voulait bien l’avouer. Il avait un peu abusé… mais lui enlever son seul moment de plaisir et de détente de sa vie monotone, c’était quand même un peu fort !

Et puis quoi encore ? Tout était de la faute de Malfoy ! Il n’aurait pas du attendre devant ce tableau. Une pensée qui le glaça de terreur lui traversa soudain l’esprit, si terrifiante, qu’il en resta arrêté un moment ce qui eut pour conséquence que 3 élèves lui foncèrent dedans et que ceux qui se situaient plus en arrière chutèrent. Des insultes fusèrent. Mais rien ne l’importait.

Il ne les entendait même pas.

Et si… Hermione les avait entendus ? Et si… Malfoy avait mal interprété ses paroles et cru qu’Harry était… « amoureux ». Rien que d’y penser lui donnait la nausée.

Lui… et Malfoy ? L’avoir au lit était une chose… l’aimer était inconcevable.

Oui bon, il était gay, et accessoirement plutôt attiré par Malfoy. Mais bon, en cela, il ne faisait nullement exception à la règle. Par contre, il n’avait jamais vu d’autres que lui ou même entendu parler d’autres personnes qui avaient partagé le lit de Malfoy.

Depuis… depuis ce fameux jour en fait.

Avant, Draco accumulait les proies. Et après… plus rien.

Et si ?« Ahahahahaha ! » Harry laissa échapper un rire diabolique.Alors comme ça, ce qu’il avait dit valait pour Malfoy aussi ! Et c’est pour cela qu’il l’avait envoyé valser ! Parce qu’il avait dit ce que Malfoy pensait, mais n’osait pas dire. Harry était son meilleur coup. Il en était sûr à présent.

Parce que cela valait pour lui aussi. Après avoir goûté à Malfoy, il avait trouvé tous ses autres « Jouets » fades. Tous ceux qui avant, arrivaient à lui procurer l’extase et le contentement, ne valaient désormais pas plus que sa main seule dans la pénombre de la couette.

 Et rien que pour avoir connu ça, il se félicitait d’avoir agrippé Draco ce fameux jour dans les vestiaires. Il ne savait plus comment tout avait fini, juste qu’ils avaient connu d’intenses moments sous la douche et sur le sol du vestiaire. Ca avait été violent, douloureux, et tout simplement merveilleux. Mais ce sentiment, ce plaisir qu’arrivait à lui apporter Draco, il ne savait pas exactement d’où il lui venait. Après tout, même des mains expertes ne pouvaient faire un tel effet.

Il savait de quoi il parlait. Mais même les mains les plus expertes, les lèvres, les bouches et les sexes les plus entraînés n’avaient pu lui procurer ce que Dray lui apportait. (Oh ! Une rechute !) Avec Draco, c’était plus que du sexe.

Il se retrouvait transporté, emporté dans ce tourbillon. Et quand il se réveillait il était gêné, il ressortait comme amoindri de ce trop plein de plaisir et de caresses.Il ne voulait pas se montrer faible. Montrer à Draco qu’il dépendait quand même fortement de ses mains et surtout, de son sexe. Il était heureux de pouvoir le dominer. Il n’avait même jamais songé à être dominé par Malfoy, à se laisser entièrement à sa merci. Ils n’avaient même jamais discuté de leurs préférences. Cela s’était fait ainsi, sans aucune discussion. Ils ne parlaient pas. Ils ne s’embrassaient même pas. 

Pourquoi faire ?

Pourquoi s’attarder sur la bouche et le dos de Malfoy, alors qu’il renfermait quelque chose de bien plus intéressant ? Oui, Harry était légèrement obsédé.

 Mais pourquoi pas après tout… c’était si bon et si enivrant. Cela lui permettait de supporter tous ces jugements, tous ces regards hautains ou admiratifs. Oui, même ses admirateurs lui tapaient sur les nerfs.

 Il ne voulait pas de toute cette attention.

 S’il avait pu choisir, il aurait été un garçon quelconque, mais avec une vie sexuelle des plus palpitantes.

Et puis aussi, il aurait fait en sorte que Draco soit à portée de main, là maintenant, pour se venger bien méchamment.

Pour le posséder.

Lui montrer que c’était lui qui décidait, lui seul.

Et que Draco ne pouvait que se laisser faire.

La question était maintenant de savoir comment et quand il allait se venger. Se venger du manque d’attention de Draco, il l’avait laissé seul, vulnérable.

Avec une partie sensible endommagée en bonus.

Inadmissible.

Une bonne idée, et vite. Autour de lui, les élèves grouillaient. Les couloirs étaient toujours remplis à cette heure.

Et Harry se sentait de trop dans cette foule. Il se voyait lui-même, spectateur plutôt qu’acteur dans cette foule, cette masse d’élèves surexcités et en surplus d’hormones. Et quelque part, il avait honte.

Et peur aussi. Peur de leur ressembler, peur de n’être la que pour le sexe, et de manquer quelque chose. De passer à côté de quelque chose d’essentiel. D’oublier quelque chose. Il lui manquait un élément.

Il lui avait toujours manqué.

Il avait le souvenir, un jour, d’avoir fait un rêve essentiel à sa compréhension du monde qui l’entourait, au pourquoi de son comportement, de ses envies, de ses besoins. De ses nuits avec Dray aussi. (Décidemment… il y va fort le Potty la, il oublie toutes ses bonnes manières !).

En se réveillant, il avait eu l’impression de voir, enfin, un sens à tous ses gestes. Il s’en souvenait, il voulait tout changer. Mais l’instant d’après, il avait tout oublié.Seul restait l’impression obsédante du « Je le savais ».  Il aurait pu tout changer dans sa vie. Modifier sa relation avec tant de gens.

Mais à quoi bon ? Il ne savait pas comment se comporter. Alors il laissait les choses venir.Il n’avait jamais été bon dans le jeu du « Tourne 7 fois la langue dans ta bouche avant de parler ».

Et idem pour les actions. Il était spontané. Un peu trop. Pourquoi réfléchir d’avance à ce qu’il allait dire ou faire à Malfoy ? Il trouverait bien une idée le moment venu.

Il la regretterait peut-être par la suite, mais il n’était vraiment pas en état de réfléchir. Ni même de se concentrer sur quoi que soit. 

Et merde. La cloche. Cette chère cloche qui sonnait l’heure du cours de Potion… avec devinez qui… Dra…Malfoy.

Il avait bien envie de ne pas y aller.Mais cela ferait trop plaisir à Malfoy. 

Non. Il irait.

Et… il se mettrait avec Malfoy en Potion et lui ferait avoir une retenue. Par n’importe quel moyen. La voila sa vengeance.

Enfin… une partie.

Ca n’était largement pas suffisant. Il fallait bien plus. Il ferait en sorte que Draco retombe à ses pieds, Malfoy ou pas Malfoy, il le voulait dans son lit.

 « - Potter !  Qu’essayez vous de faire la ?

- Mais rien Monsieur. Je voulais juste montrer à Draco comment on coupait une racine de Mandragore, vu qu’il avait l’air d’avoir un trou de mémoire…

- Mmouais. »

Rogue se montra peu convaincu, mais ne fit plus de réflexions.

Draco était en effet fort perturbé par la présence d’Harry à ses côtés.

D’ordinaire, il réussissait les potions extraordinairement bien, sans l’aide de personne. Son partenaire ne faisait que copier ses gestes, ou, quelques fois, carrément rien.Mais là, il avait tout oublié.

 Il avait failli se couper dans le doigt.

 Harry le cherchait.

Et pas qu’en peu.

Chaque geste de Malfoy se ponctuait d’un :« T’as fait quoi hier soir sous ta couette ? Je me suis ennuyé de toi. »Ou encore « Tu trouves pas que la sève ressemble à du sperme ? »

Plus connes comme remarques, tu meurs.

Finalement, Harry aurait peut-être mieux fait de réfléchir avant d’agir… pour changer. 

Mais au bout du compte, ses remarques avaient l’effet escompté : Draco faisait n’importe quoi. Mais bien sur, à son habitude, Draco chéri ne pouvait pas être réprimandé par Rogue, non, il fallait que ça soit lui, Potter, encore et toujours. Quand on est le petit préféré du prof, ce n’est pas facile de se faire enguirlander. 

Un nouveau défi pour super Potty à surmonter !  

« - Ah ! » beugla Harry soudainement.

« - Qu’avez-vous encore Mr. Potter ? Une migraine ? Des règles trop douloureuses ? Vous voulez sortir ?

- Euuuh…

- Tout va bien, Professeur. Potter a juste quelques petits problèmes de digestion. Vous savez, tous ces croissants, ça ne passe pas très bien.

- Si vous le dites. 

- N…. »

Harry tenta de parler, mais fut arrêté par un coup de coude violent dans ses côtes, qui le fit presque hurler.

« - Toi, tu te tais bien gentiment ou…

- Ou quoi ? Tu me fais une séance de cajoleries ?

- Potty. Je ne blague pas. Ta gueule.

- Oh pauvre Draco, il est tout excité en cours de Potion. Tiens, j’ai envie de chanter «  Malfoy bandaille en Potioooon !! »

- Et moi, j’ai des envies de meurtres. Et de castration aussi. Alors tu te calmes, et vite.

- Si on peut plus rigoler.

- Ta gueule j’ai dit.

- Draco il…

- Bon c’est bon. Tu veux quoi ?

- Ah. Nous en venons enfin aux choses sérieuses.

- Je te préviens Potter… tu… 

- Il suffit !! Potter et Malfoy, sortez. Vous perturbez le cours. Allez allez, plus vite. »

Malfoy lança un regard désespéré à Harry.

S’il se levait maintenant, ils verraient tous. Les robes de sorcier n’étaient plus ce qu’elles étaient. Autrefois, elles permettaient de cacher l’état d’excitation de certains, mais depuis la nouvelle lubie de Dumbledore, les robes ne servaient plus à rien.

Harry comprit.

« - Monsieur, c’est ma faute. J’ai fait tomber une chocogrenouille dans la potion et…

- Eh bien bravo Potter. 100 points en moins pour Gryffondor. Et 4 heures de retenue. Sortez, maintenant. Malfoy, vous pouvez rester.

- T’as intérêt à bien me payer Draco, parce que là, il y est pas allé de main morte ! » souffla Harry à Draco. 

Une fois la porte franchie, Harry se mit à pester. Il avait réussi quelque part… mais à quel prix !  

Et pourquoi avait-il cessé un peu avant la case d’arrivée ? Malfoy aurait été ridiculisé, pénalisé par Rogue. Mais il était la source de l’état du sexe de Malfoy… en cours de Potion.

Alors s’il ne voulait pas assumer, il valait mieux pour lui de faire sagement ses heures de colle. Il devrait vraiment commencer à réfléchir. 

Mais en attendant, il pourrait rejoindre Malfoy chez lui. Et lui demander ce qu’il voudrait.Il avait hâte. Mais son plan ne se déroulait pas tout à fait comme prévu.

Il se laissait trop entraîner. Il voulait faire payer Malfoy, et au final, c’était lui qui morflait en même temps. Il n’empêche qu’il allait pouvoir faire ce qu’il voulait avec Malfoy. Et ça, ça n’était vraiment pas négligeable.          

Draco, lui s’en mordait les doigts. Il avait encore cédé à Potter. Harry avait été excessivement provoquant.

Légèrement pathétique aussi. Mais Draco avait cédé, encore et toujours.Pourquoi diable était-il excité par un mec pareil ?

Et accessoirement, amoureux aussi. 

Le cercle vicieux dont il avait voulu sortir, mais dont il avait conclu préférer la souffrance au vide qu’il connaissait depuis qu’il avait tapé sur Potter, s’était à nouveau refermé sur lui. Car, bien entendu, ce que Potter lui réclamait était du sexe. Il ne savait pas encore ce que Potter avait derrière la tête, mais cela risquait de devenir difficile pour lui. I

l ne savait pas s’il arriverait à résister à toute cette tension, à tout ce désir refoulé et à cette tentation : celle de goûter Potter, encore plus pleinement, et de pouvoir encore moins se passer de lui.   

Mais un espoir, une lumière se profilait au bout de son tunnel : il avait jeté Potter méchamment, même s’il l’avait cherché, mais celui-ci était revenu, non pas la queue entre les jambes, mais méchamment dressée et prête à attaquer.

Potter avait frappé.

Il réclamait Malfoy. Et même si ça n’était que pour ses capacités en tant qu’amant charnel.

Il le voulait, lui, alors qu’il aurait pu en avoir des centaines d’autres.

Lui, Malfoy.

Potter le voulait dans son lit. Et Potter voulait qu’il se fasse pardonner. Il le ferait de bon cœur ! Et comment.Sur ces belles paroles, Rogue exigea un entretien privé avec lui, pour en savoir plus sur l’étrange déroulement du cours de Potion.

Après tout, Draco était un élève modèle, et il était rare qu’Harry… le défende !    

 A suivre !

Fin du 2e chaaaap !! Alors qu’en dites-vous people ??Ca devient chaud bouillant hein : )

Vous excuserez mon humour louche, mais je m'éclate et je rigole bien toute seule aussi, hé oui, je m'aime parfois... quoi qu'il en soit... j'espère vous voir enchanté(e)s ! :D