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au 31 Mai 21 :
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Au-delà de toute limite
Par Tak-chan
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
6 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 4     Les chapitres     12 Reviews    
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Ouvrir les yeux

 

 

Chapitre 4 : Ouvrir les yeux.    

 

 

 

 « - Putain…

- Quoi Dray ? C’est quoi le problème … mais attends ! » 

 

Une souffrance comparable à aucune autre faisait rage dans le cœur de Malfoy.

Elle lui lacérait le cœur. Et l’âme.

Il repoussa Harry, violemment. Il n’éprouvait que du rejet. Et de la colère. Plus envers lui-même qu’envers Harry.  

Il avait été si naïf. Il avait cru que tout avait changé, qu’Harry l’aimait. Que toutes les nuits qui suivraient promettaient tant de caresses et de baisers. Qu’il pourrait enfin s’afficher avec son bien-aimé.

Lui rouler de grosses pelles dans un coin de couloir. Lui effleurer la main, lui murmurer un mot dans le creux de la nuque. 

Une fois de plus, il voyait tout s’effondrer. Tout ce qu’il avait cru avoir possédé. 

Et cette nuit, si magnifique et qui aurait du ouvrir les yeux à Harry ...Il l’aurait oubliée ? Il aurait cru avoir cauchemardé ?

Mais quel couillon. Il lui casserait bien la gueule à nouveau. 

Ou plutôt non, il se le referait bien.

Il crevait d’envie de se jeter sur lui, de l’embrasser. Mais il ne le ferait pas. Il ne ferait rien de tout cela.

C’en était trop. Il ne savait pas si cette souffrance la il pourrait la supporter longtemps. Une souffrance telle qu’il en titubait.

Il était comme ivre, si enivré de souffrance qu’il ne tenait plus debout.

A peine levé, il vacilla, et s’effondra sur le sol en lâchant une injure colossale. Harry le regardait, nu comme un ver, dressé sur son coude et visiblement assez largué. Au bout d’un moment, alors qu’un filet de bave lui coulait inconsciemment le long des lèvres, car il avait une vue superbe sur le postérieur de Malfoy, il se décida à bouger, étant donné que Malfoy ne s’était toujours pas relevé.

Il descendit du lit, et s’agenouilla aux côtés de Draco, touchant délicatement son bras et s’inquiétant : 

« -  Dray… ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu vas pas bien ?

- …

- DRAY !

- Potter, lâche-moi. De suite. Et dégage, et plus vite que ça.

- Mais… pourquoi ?

- Pourquoi ? POURQUOI ? Comment oses-tu me demander ça ? - Malfoy se débarrassa de la main d’Harry, et se releva, le fixant de toute sa hauteur. -Comment oses-tu ? Après une nuit pareille, après… tout ça, toi tu… tu… tu oses me demander ce qu’il s’est passé ? Putain Harry, comment tu peux être aussi con et oublier tout ça ? Comment tu peux me faire ça ? Dégage. DÉGAGE tu m’entends ? Prends tes fringues, tes lunettes et ne reviens plus jamais.

- Dray mais… je… »

Draco n’en revenait pas. Il osait lui demander ce qu’il n’allait pas alors qu’il était à la source de toutes ses misères ? De son état pitoyable ?

Il tituba, avançant doucement vers sa salle de bain, tout en pestant à mi-voix, inconscient de la présence d’Harry, nu sur le sol, encore bouche bée, et décidemment peu compréhensif.

« - Merde. Quel petit con ! Moi qui croyait, qu’enfin… putain Potter pourquoi tu fous toujours tout en l’air ? Moi, je voulais t’embrasser, coucher encore une fois avec toi, passer la journée au lit, et toi, tu… Mais quel imbécile naïf je suis ! » 

Et, sur ces belles paroles, il claqua la porte derrière lui.  

 

Si Harry était resté ébahi devant la colère et l’énervement de Malfoy, ainsi que de son état alarmant, la, il était plus que sur le cul.

Draco était énervé à ce point parce qu’il ne « se souvenait pas » ? Vraiment ?

Un sourire s’étira sur ses lèvres.

 

 

Bien sûr qu’il se souvenait. Et comment.  

S’il y avait une chose qui allait rester gravée en sa mémoire, ça serait cette nuit. Elle avait été magnifique. Une des rares nuits durant laquelle il avait pu tout oublier. Ou plus rien n’avait compté. Ou il n’avait plus eu peur de sa différence. Ou il s’était senti un courage inébranlable.

Le courage de tout affronter, si seulement Dray était là, à ses côtés. Si Dray était là pour l’embrasser, pour le prendre. Si Dray était là.

Lui, et rien que lui.

Une des rares nuits ? La seule. L’unique. La première ou il avait jamais éprouvé ce genre de besoin. La première ou son cœur avait battu si fort. Ou il s’était senti si regorgeant de vie. 

Ca n’était de loin pas sa première fois, mais il se sentait comme une jeune fille découvrant l’amour et les plaisirs de celui-ci. Et peut-être que c’était vraiment le cas. Et puis, il avait du se réveiller.

Affronter l’évidence. 

La nuit dernière n’avait pas été un rêve. Elle avait été réelle. Si réelle qu’elle lui avait fait peur.

Il avait peur de tout ce qu’il sentait éclore en son cœur. Peur de la dépendance que ces éclosions engendreraient. Peur que le prix qu’il avait voulu faire payer à Malfoy, n’ait finalement, ébranlé toute sa vie si bien rangée. Tous ces rituels, qui lui permettaient d’affronter ce monde qui lui en demandait tant. 

Il aurait voulu que cette nuit ne finisse jamais. Il n’avait pas envie d’affronter la vie. Pas envie de se lever tous les matins, sans Dray à ses côtés. Il n’avait pas envie de réitérer la peur de le perdre.

Cette bête peur qu’il avait endurée pendant deux jours, suite à laquelle il avait voulu se venger. Se venger sur Draco parce qu’il l’avait laissé tomber.

Il l’avait laissé seul, face au monde cruel qui dénudait Harry tous les jours. Qui mettait sa chair et son âme à vif. Tous ces gens, qui attendaient tant de lui. Tous ces gens qui le détestaient. Et dont Draco avait fait longtemps partie. 

Et puis, un jour, ce fameux jour de juillet, après le match, Harry avait fait un grand pas dans sa vie.

Ron lui avait fait remarquer que les insultes de Draco perdaient de leur vigueur, qu’elles sonnaient creuses. Il avait juste fait la remarque. 

Mais cette remarque anodine, avait suffit à faire monter en Harry le besoin de voir Draco sur le champ, de l’insulter, d’avoir sa dose d’adrénaline. Et puis, il y avait eu le match, qu’il avait gagné une fois de plus, et où il avait senti le regard pesant de Draco sur sa nuque, alors qu’il avait attrapé le vif d’or.

Il avait effleuré sa main. Et une image lui avait traversé l’esprit. Si déstabilisante qu’il avait failli perdre pied, et perdre, par conséquent, le vif. Et alors que sa main se refermait sur celui-ci, et que Malfoy était si proche de lui, il s’était demandé quel goût avait Malfoy. 

S’il était aussi bon qu’on le disait.

L’image en question, c’avait été Dray qui l’embrassait. Harry l’appuyait contre un mur, et Draco répondait à ses caresses, à ses baisers. 

Le Harry nu sur le sol de Draco sourit bêtement. Il avait réalisé ce fantasme.

Et peut-être bien plus.  

Aussi, après le match, alors que plus personne n’était dans les vestiaires, sauf Draco, il avait vu le corps de celui-ci, et il n’avait pu réprimer cette envie.

Il l’avait littéralement dévoré. A cette époque là, entre Draco et lui, il n’y avait que du sexe, de la violence, à l’état presque animal. Mais cette nuit là, après la décision qu’Harry avait prise le soir ou Draco avait endommagé son entrejambe, tout avait été différent.

Et Harry avait littéralement perdu pied. Et il ne voyait pas la sortie. 

Comment pourrait-il jamais faire comme si de rien n’était ? Alors que son corps criait qu’il avait besoin de Draco ? Alors que même son âme et son cœur s’étaient mis à lui chanter la même chanson ? 

Il avait essayé. Il avait demandé à Draco ce qu’il faisait dans son lit. Et Draco l’avait surpris, agréablement surpris. 

Contre toute attente, ou plutôt contre l’attente d’Harry, celui-ci avait eu l’air profondément blessé. Et, l’espace d’un instant, Harry avait cru entrevoir tout ce que Draco ressentait. Mais il n’avait rien osé dire.

Et puis Draco était parti.  

Et la réalité criante avait à nouveau surgi : il avait besoin de Draco, et ce, encore plus qu’avant. Avant, seul son corps réclamait Draco. Enfin, tout du moins, c’est ce qu’il se disait. Et puis, il refusait de se donner plus. Il refusait de se laisser aller corps et âme dans une relation. 

Car tout, tout ce qui lui était cher mourrait ou partait. Ils l’avaient toujours tous laissé seul.

Seul avec sa souffrance, seul avec son amour qu’il ne pouvait plus partager. Seul avec son cœur trop lourd et trop souffrant.

Seul, face à la réalité du plus jamais. Ce plus jamais qu’on n’a envie de ne pas voir, de faire semblant de ne pas réaliser. Mais c’est se voiler la face. C’est nier l’évidence. Tous ces gens, ces proches, morts. Ces personnes qu’il avait aimées, chéries. Elles l’avaient toutes laissé seul.

Seul dans ce vide éternel. 

Alors il refusait de s’attacher. Car s’attacher, aimer, c’était prendre le risque de souffrir. 

Mais Draco lui avait appris cette nuit là qu’aimer, c’était aussi vivre en plein rêve. Et ne jamais vouloir se réveiller.

Il lui avait appris qu’aimer, c’était aller au-delà de toute limite. 

 

 

Harry lui avait dit des choses qu’il ne pensait pas. Ou plutôt, qu’il avait cru sur le coup correspondre à ce que Draco pensait de lui. Mais il s’était trompé… enfin, peut-être. 

Le prix à payer finalement, c’était lui qui devait le payer. Il avait fait souffrir Malfoy, et lui, il avait ouvert les yeux. Et ça n’était pas si désagréable qu’il l’aurait cru.     

Harry revint soudainement à la réalité.

Il était nu, dans la chambre de Malfoy. Et Draco lui en voulait.

Il décida de réparer son erreur, et de montrer à Draco qu’il n’avait pas oublié. Lui montrer que son corps se souvenait de lui, et peut-être plus, qui sait ? 

Il se leva, et entra sans bruit dans la salle de bain. Il régnait une chaleur étouffante, et les vitres de la douche ainsi que le miroir étaient embués.  

D’abord, il ne vit pas Draco. Puis, il le vit, recroquevillé dans la cabine de douche, les épaules se soulevant régulièrement et le corps tressaillant. Sur les parois embuées, Draco avait dessiné des lettres, formant des mots.

Mais des mots qu’Harry n’arrivait pas à déchiffrer.    

Après avoir pesté contre Harry, Draco avait allumé l’eau, de l’eau brûlante, comme son cœur. Mais même sous l’eau brûlante, il n’arrivait pas à se réchauffer.

Il tremblait de rage, de souffrance, de désespoir. Il crevait d’envie de se laisser tomber. De se laisser aller. Mais s’il le faisait, il ne se relèverait jamais.

Quand il était tombé, près du lit, il avait cru ne jamais se relever. Et Harry lui avait rappelé sa présence. Et même s’il s’était inquiété, même si dans son comportement, il y avait un progrès, Draco ne voulait pas de cette inquiétude

.Avant, il aurait été satisfait de ça. Il y aurait vu un progrès, un espoir.

Mais avant cette nuit. La, il avait goûté à Harry. Il avait possédé ses lèvres, tout son corps. Il avait passé une nuit entière avec lui. La meilleure qu’il n’ait jamais passée.Et il l’aimait, à en crever, chaque jour encore plus.

Il ne savait plus.

Il ne savait plus pourquoi il continuait d’espérer, alors qu’à chaque fois, il se résignait à se contenter de la souffrance.

Cette souffrance qui lui montrait qu’il vivait. Qui lui montrait la présence d’Harry. Il ne savait plus pourquoi il croyait encore qu’il restait de l’espoir. Qu’Harry finirait par l’aimer, après avoir couché avec lui des dizaines et des dizaines de fois. Mais après cette nuit là, il croyait qu’Harry aurait compris. Qu’il aurait compris que pour Draco, il était bien plus qu’un simple compagnon de sexe.

Qu’entre eux il y avait autre chose.

Qu’Harry lui aussi, avait connu une nuit… autre. Il s’était trompé.  Finalement, il s’était laissé tomber, il avait laissé les larmes couler. Doucement, puis de plus en plus violemment. Enfin, il réussissait à extérioriser toute cette souffrance.

Tant d’espoirs déçus, de rêves brisés.

Tout un amour qui se voit contrarié. Contrarié, blessé, détruit à coups de hache. Il ne voyait plus rien, tout son corps brûlait et pourtant, il crevait de froid. Un froid intérieur qui se propageait dans tout son corps.

Ses larmes lui voilaient la vue. 

Sur la paroi de la douche, il avait tracé des mots, les seuls mots qui lui martelaient l’esprit. Ces mots qui, dans son cœur, engendraient une telle souffrance.

Avant de s’effondrer dans le bac de douche, ses doigts avaient tracé tout ce qu’il aurait encore aimé dire avant de mourir.

Tout ce qui lui importait.   

 

Harry s’introduit dans la douche. Il sourit, avant de se rendre compte que Draco pleurait.

 Que Dray pleurait toutes les larmes de son corps.

Le cœur d’Harry se brisa. Il ne l’avait jamais vu ainsi, jamais.

Draco, qui pleurait, lui était plus accessible que Draco, qui était toujours fort et calme. Draco, qui criait, Draco, qui le tabassait, lui était plus compréhensible, que Draco, qui se laissait posséder sans rien dire.

Que Draco qui ne l’embrassait pas.

Que Draco qui ne lui enlevait pas sa chemise.

Que Draco, qui se laissait pousser contre les murs sans réagir. 

 

Et ces mots sur la paroi. Ces mots qu’Harry aurait, un jour avant, rejeté avec violence. Ces mots qu’il n’aurait pas laissé arriver à son cœur.

Ces mots qu’il aurait vu sans comprendre. Ou plutôt, sans vouloir comprendre.  

Harry s’agenouilla. Il redressa Draco quelque peu, puis le prit, sans un mot, dans ses bras. Il le serra fort.

Il le serra comme il n’avait serré personne dans ses bras. Et d’une main, il caressa ses cheveux.

Du bout des lèvres, il effleura les yeux clos de Draco. Les sanglots de celui-ci avaient redoublé.

D’abord, il montra de la résistance, resta droit et ne se laissa pas aller à l’étreinte rassurante d’Harry. Puis il céda.

Il pleura, tout contre l’épaule d’Harry. Harry, qui était la source de sa souffrance, mais aussi de son amour, de son amour si déchirant et si difficile à porter.

Harry qui le serrait dans ses bras.

Harry qui agenouillé dans son bac de douche.

Harry, encore tout remué du message laissé par Draco et surtout, de ce qu’il avait découvert en son propre cœur. Et de ce que Draco lui avait appris. 

Qu’il pouvait se laisser aller.

Au-delà de toute limite.

Même s’il en souffrait par la suite. Parce que le jeu en valait la chandelle. Et que ça n’était pas un jeu justement, pas un rêve, mais la réalité.

Sa vie a lui, sa vie dans laquelle Draco ne rêvait que de prendre place.  

Et sur la vitre, les lettres tracées par Draco commençaient à s’effacer, remplacées par d’autres, tracées par la main d’Harry. 

Je t’aime

Seul.  

Fut remplacé par… 

Je suis la, Dray. A toi.          

 

 

 

 

 

 Suite à venir 

 

Voilààà ! Désormais, vous devrez suivre mon rythme pax je n'ai point encore écrit la suite ...

Sachez seulement qu'il y aura encore au moins un ou deux chapitres, après tout dépendra.

J'espère que jusqu'ici, vous êtes satisfaites (y'a t'il des garcons égarés ici ? J'en doute... mais si oui.. vous avez la classe :D) ! J'accepte toute critique, maiiiis je préfère bien entendu les déclarations d'amour. Et puis... Fanny si tu veux me faire une demande en mariage... c'est ouvert XD

Quoi qu'il en soit, moi j'dis HPDM forever, parce que c'est THE couple cute par excellence et que voilà, c'est celui qui est à l'origine de ma lemon-addiction.

BzOuuuu !!

 
 
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