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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 14     Les chapitres     32 Reviews    
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Chapitre 12

Salut la compagnie ! Eh oui c'est bien moi. Comme promis, voici le chapitre dernier avant mes vacances. Ma bêta n'a pas eu le temps pour le me corriger, mais elle a dit que dès septembre, après son mémoire, elle s'y mettra. Donc je ne posterai finalement pas avant le mois de septembre après ce chapitre. J'espère quand même ne pas trop vous frustrer, parce que le chapitre suivant est… Bref, bonne lecture et merci encore pour ces reviews ^^ ça m'encourage pas mal ce genre de choses!

Ps: cet univers appartient toujours à JKR, et l'histoire, à moi. Rating T, même si jusque là, c'est toujours rating K.

 

*************

 

 

Papa,

Je suis désolé, j'étais avec Harry, non le professeur Potter parce qu'il voulait me parler et, sous le coup de la colère, enfin, pas de la colère, c'est lui qui a commencé avec Ted Lupin j'ai dévoilé certaines choses qu'il ne fallait pas. Pardon, j'ai dit des choses qu'il ne fallait pas sur lui et moi et, je ne sais pas comment ça va se passer

 

 

Draco Malfoy avait parfaitement reconnu l'écriture droite de son fils sur le message non signé. Mais ne pas signer ses lettres n'était pas dans les habitudes du brun et Draco comprit - ou plutôt, devina - pourquoi il ne l'avait pas fait. Il l'avait écrit dans la précipitation et il avait peur.

En caressant Ducray, il se mit à réfléchir, la confrontation arriverait tôt ou tard, autant s'y préparer tout de suite… et envoyer un message à Artémis pour le rassurer. Ce n'était pas sa faute, rien ne serait de sa faute.

 

OoooooOoooooO

 

Comment dire que Harry Potter était… perturbé ?

 

 

- Alors qu'un Malfoy réussisse à battre le « fils » d'Harry Potterc'est étonnant ?

De l'amertume dans la voix.

Je n'ai jamais dit çaTeddy est comme mon filsPas tout à fait mon fils puisque j'en ai jamais euJe l'ai vgrandir et je me suis occupé de lui quand il était gamin.

En me laissant à d'autres…

Pardon ?

Je dois aller.

Un tremblement dans la voix.

- Malfoy. Qu'est-ce que tu voulais dire par « en me laissant à d'autres » ? Je… je ne comprends pas. Je ne t'ai jamais vu avant… même si de nombreuses personnes disent que tu me ressembles, ça ne peut être qu'un hasard. C'est… c'est ridicule.

L'encre avait explosé sous la magie relâchée.

C'était une plaisanterieExcusez-moije vais aller.

Un souffle, un regard blessé, les larmes

 

 

Après la fuite d'Artémis, il s'était mis à réfléchir comme le chef du bureau des Aurors qu'il avait été plusieurs mois auparavant et il avait contacté son ami Ron, qu'il était persuadé de trouver encore au Ministère pour remplir des dossiers.

 

 

- Vous savez que les héritiers Malfoy sont tous blonds. J'ai eu une moitié de chance. Je suis né garçon. Mais je ne suis pas né blond. Et j'ai encore moins les yeux bleu-gris des Malfoy.

De la tristesse, une pointe d'agacement.

- Mon grand-père Lucius m'a détesté dès le début. Je crois même qu'il voulait m'abandonner. Mais mon père et ma grand-mère ne voulaient pas et il a accepté de me garder. J'ai passé toute mon enfance à vivre avec sa haine et ses remarques et quand papa n'était pas là, il prenait plaisir à m'insulter. J'ai remarqué que j'étais le seul brun de la famille. J'ai même demandé aux tableaux de mes ancêtres pourquoi j'étais si différent d'eux mais eux aussi sont du même avis que grand-père Lucius: je suis une erreur qui n'aurait pas dû vivre au Manoir. C'est pour ça que je me suis mis à croire que je n'étais peut-être pas un Malfoy, et que mes parents devaient être ailleurs, et qu'ils me détestaient tout autant que Grand-père. Lorsque j'ai eu cinq ans, mon père m'a emmené sur le Chemin de Traverse pour que je choisisse mon cadeau d'anniversaire. Je vous ai vu et je n'ai pas hésité à vous poser ma question.

 

 

Ce dernier avait été heureux de le voir puis perplexe devant sa demande précipitée. Pourtant, le nouveau chef des Aurors s'était exécuté et une demi-heure plus tard, le dossier sur les Malfoy était sur la table basse et Harry se mettait au travail.

 

 

Le monde est bizarrement fait.

De la surprise, de la confusion.

Qu'est-cequetuveuxdirepar ?

Eh bien, tu sais que dans le mondeles individus sont nombreux à avoir un sosie.

Hochement de tête.

En voyant le fils… de Malfoy, eh bienj'ai cru te revoir à son âge.

Tu n'es pas le premier à me le direHagrid m'a aussi fait cette réflexion mais je n'ai pas de fils cachéni rien qui ait un lien avec ça !

 

 

Harry Potter s'était mis dans la peau d'une personne lambda et avait inscrit tout ce qu'il se rappelait au sujet d'Artémis Malfoy, à commencer par sa drôle de phrase : « En me laissant à d'autres ».

 

 

- Je n'arrive pas à dormir.

- Le stress des cours ? Tu n'as pas à t'inquiéter. J'ai entendu dire par Neville… enfin, le professeur Londubat, que tu étais très doué dans sa matière. Et les autres profs m'ont aussi fait des éloges sur toi. Tu n'as rien à craindre !

- Ce n'est pas ça. C'est juste que… aujourd'hui, c'est un jour… spécial.

Hésitation. Attente de réponse.

- Mes Grands-parents sont morts ce jour-là.

Un souffle, un regard vague.

 

 

En inscrivant la conclusion - qui prenait cinq mots - il était redevenu Harry Potter le professeur de Défense contre les Forces du mal de Poudlard, ex-chef des Aurors. Son regard s'était fait vide et les souvenirs avaient pris un tout nouveau sens.

 

 

- S'il n'avait pas été un Malfoy, j'aurais cru que c'était toi tout craché à cet âge !

Étonnement, silence.

- Bon, il est un peu plus étoffé, et ses cheveux sont plus disciplinés, mais quand je l'ai vu, j'ai cru que tu avais un fils caché, et que j'avais été mis à l'écart du secret ! Mais comme c'est un Malfoy, il a dû hériter essentiellement de sa mère.

- Je ne sais pas. Je ne connais pas la mère du petit. Je n'ai pas reparlé à Malfoy depuis des années. Et d'un coup, je découvre que son rejeton est déjà à Poudlard ! C'est assez incroyable de voir que la vie continue…

 

 

Quel con il avait été. Son regard vert se posa sur la photographie d'une jeune femme blonde aux yeux bleus, un sourire léger aux lèvres, un regard pétillant d'intelligence, un corps à damner un saint, Astoria Greengrass, la « mère » d'Artémis Malfoy.

 

 

- Malfoy. Alors c'est ton fils ? Il ne te ressemble pas vraiment.

Il lui sembla que Malfoy se mettait entre lui et le petit. Comme une barrière, comme pour protéger son gosse de lui.

- C'est mon fils. Que ça te plaise ou non.

- Ton FILS, comme tu dis, m'a interrompu dans mes activités et m'a demandé si j'étais son père. Je ne pense pas être blond. Es-tu sûr d'être un bon père ? Je n'imaginerais pas mon gosse demander à tout le monde l'identité de son paternel, sinon.

Il en était sûr maintenant. Malfoy était en train de faire barrière avec son corps. Pour protéger le petit. Expérience d'Auror oblige.

- Ta femme ne vous accompagne pas ? Je ne pensais pas que les Malfoy prenaient pour épouse des femmes pas blondes…

- Elle est morte.

 

 

Il avait été tenté de courir à la tour des gryffondor et de tirer le deuxième année de son lit pour lui demander des explications mais c'était une très mauvaise idée. Alors il restait là, lorgnant sur sa bouteille de whisky pur feu, se soûler pour oublier ? Ou rester lucide et croire qu'il avait potentiellement un fils de douze ans qu'il ne connaissait ni d'Ève, ni d'Adam ?

 

 

Un visage rond et trop innocent à son goût qui lui fit face. Un petit garçon aux cheveux sombres et des yeux d'un beau vert. Vert curieux et pétillant. Il soupira intérieurement. Il avait envie de boire un verre et de baiser sa copine actuelle.

- Que veux-tu petit ?

- Tu as les cheveux marrons et les yeux verts comme moi ! Tu es mon papa ?

 

 

Bon, il avait un fils. Sa tête tournait à l'évocation de ce lien qu'il pensait pourtant ne jamais connaître un jour. Mais qui était la mère ? Ça ne pouvait pas être ELLE. Ils s'étaient toujours protégés lors de leurs rapports. Son sang se figea. Et si c'était un de ses coups d'un soir ? Après la guerre, il n'avait pas été très fidèle, sortant tous les soirs, buvant comme un trou pour oublier et il était même arrivé - très souvent - qu'il se réveille à côté d'une femme inconnue. Il ferma les yeux pendant qu'un mal de crâne pointait son nez. « Et s'il y en avait d'autres » ?

Non, tenta-t-il de se raisonner. Les femmes étaient les pires espèces de commères qu'il connaisse. Si l'une d'elles avait attendu un enfant de lui, la gazette du Sorcier aurait été la première à le savoir. D'ailleurs, se rappela-t-il avec un rictus amer, nombreuses étaient les inconnues qui avaient cherché à le tenir responsable de leur grossesse. Si Hermione n'avait pas été là, il serait actuellement le père de trois ou quatre gosses qui ne lui appartenaient même pas.

Non il n'y avait pas d'autres enfants qu'Artémis. Pourtant sa mère - qui était-elle ? - n'avait pas tapé de scandale, gardant l'identité du garçon sous silence.

 

"Tu as les cheveux marrons et les yeux verts comme moi ! Tu es mon papa ?"

 

- Merlin, souffla Harry en se tenant la tête à deux mains. Mais c'est quoi ce bordel ?

 

"Tu es mon papa ?"

 

La fatigue eut raison de lui. Ses yeux se fermèrent, le plongeant dans un sommeil agité.

 

OoooooOoooooO

 

Victoire Weasley se tenait dans les tribunes des serdaigles, emmitouflée dans son écharpe et sa cape. Elle tapait des pieds pour ne pas finir frigorifiée et suivait un jeune homme du regard, fronçant les sourcils de concentration.

Elle aurait très bien pu rester dans sa salle commune, à discuter avec ses amis bleu et bronze. Pourtant, elle était là, en train de suivre l'entraînement de quidditch des gryffondors, le regard fixé sur son ami Artémis. Pourquoi lui ? Parce qu'il allait tout simplement mal. Oh, c'était pas très visible mais elle le connaissait depuis plus d'un an. Avec de l'entraînement, elle voyait parfaitement quand il était ennuyé, distant ou malheureux.

C'était arrivé le matin-même. Elle l'avait vu entrer dans la grande salle avec beaucoup de retard et il l'avait accueillie avec un grand sourire quand elle était venue le voir, un sourire qui ne paraissait pas naturel pour la rouquine.

Alors elle était là, le vent d'octobre soufflant autour d'elle, regardant Artémis voler autour du terrain, à la recherche du vif d'or.

Elle lançait de temps à autre un regard vers Teddy mais Malfoy l'inquiétait bien plus. Victoire l'avait vu pendant la sélection. Il était doué, concentré et rapide. Ted avait acquis son statut de meilleur attrapeur après Harry Potter parce qu'il s'était entraîné comme un fou pour le devenir. Victoire l'avait regardé s'entraîner quand ils étaient petits, le regardant faire des figures plus ou moins dangereuses dans le jardin de ses grands-parents. Mais Artémis…

- STOP !

Tous les regards convergèrent sur une personne : Jenkins, le capitaine de l'équipe. Il paraissait en colère.

- Malfoy ! hurla-t-il tout en approchant de ce dernier. Quand est-ce que tu vas te mettre enfin à regarder autour de toi ? T'as failli te prendre un Cognard, merde !

La jeune Serdaigle n'entendit pas la réponse de son ami mais, à la tête du Poursuiveur, c'était guère satisfaisant.

- Je sais que tu dois te concentrer sur le vif d'or ! continua de s'époumoner l'autre. Mais je ne veux pas d'un attrapeur qui ne fait pas attention à son environnement ! Même Lupin…

Victoire poussa un cri de surprise en voyant le brun descendre subitement en piqué puis s'arrêter à deux mètres du sol.

- MALFOY !

Jenkins devait être très tendu pour s'acharner ainsi sur le deuxième année. Mais Ted explosa de rire en s'approchant d'Artémis et la rouquine put voir un éclat doré s'envoler de la main du jeune homme.

- Il est doué.

La Serdaigle sursauta en entendant la voix.

- Tonton !

Harry Potter se tenait à côté d'elle, le regard rivé sur le terrain. Quant était-il arrivé ?

- Teddy avait raison, murmura-t-il comme pour lui-même. Il est extrêmement concentré sur le vif d'or mais, même s'il doit faire attention à ce qu'il se passe autour de lui, c'est d'abord le rôle des batteurs de s'occuper des cognards.

Le regard bleu de la jeune fille passa de son oncle à son ami. Harry était trop sérieux pour un simple observateur et, le plus étonnant, c'est qu'il gardait le regard fixé sur Artémis. Et pas sur Teddy.

- STOP !

Victoire roula des yeux. Jenkins semblait avoir du mal avec son attrapeur. Il vola à nouveau vers lui, pointant le doigt vers les deux batteurs.

- Les poursuiveurs ! hurla le capitaine. Poussez-vous, Malfoy va passer un petit test.

Elle fronça les sourcils au mot « test » mais écarquilla les yeux quand les batteurs se mirent à lancer les cognards en direction de son ami.

- Mais…

- Attends Vic'.

La rouquine tourna ses yeux vers Harry mais ce dernier semblait confiant, un imperceptible sourire aux lèvres. Alors elle lui fit confiance et regarda.

Artémis ne se débrouillait pas trop mal, évitant les cognards aux derniers moments, cherchant toujours le vif d'or des yeux.

Plus tard, elle apprendrait qu'il avait reçu un entraînement bien pire que ça l'année précédent son entrée à Poudlard et que son père lui avait toujours conseillé de garder le vif d'or en tête car c'était ce qui amenait la victoire. Un bras cassé ou une épaule luxée n'était rien comparé au bonheur d'attraper la petite balle dorée et de sentir ses ailes battre entre ses doigts.

Artémis parvint à éviter les cognards un petit moment avant de foncer vers son capitaine de quidditch. Ce dernier, étonné, se recula mais le brun l'avait déjà dépassé, les balles belliqueuses derrière lui.

C'est en montant en chandelle que Victoire comprit qu'il avait attrapé sa balle et elle retint un cri de joie en se levant.

L'attrapeur dut l'entendre car il se tourna vers elle, un grand sourire aux lèvres… qu'il perdit en voyant son directeur de maison à côté de son amie.

Victoire, étonnée, posa son regard sur son oncle et elle crut percevoir une étincelle d'inquiétude dans les yeux verts.

- Harry ?

- J'ai des copies à corriger, soupira l'adulte en se levant. N'attrape pas froid, Vic'. Ta mère me le pardonnerait pas.

Quelque chose clochait.

 

OoooooOoooooO

 

Une phrase lui était revenue en mémoire le lendemain de sa découverte.

« C'est mon filsQue ça te plaise ou non»

Malfoy.

Ce salaud savait et il n'avait rien dit. Pourtant, au lieu d'aller dans le Wiltshire pour lui donner une correction, il s'était dirigé vers sa salle de classe, des questions plein la tête. Il devait lui parler, le plus tôt possible. Mais l'occasion ne se présenta qu'au week-end suivant : Harry Potter était professeur dans une école de magie. Il se devait de respecter son emploi du temps et donc de ne pas priver ses élèves de cours.

Il arriva le samedi matin devant le portail de fer forgé qui se dressait entre lui et le manoir et se demanda vaguement si les visites, avant neuf heures du matin, étaient décentes ou non. Le brun hésitait, se rappelant cette nuit où les rafleurs l'avaient traîné jusqu'ici, quand les grilles s'ouvrirent. L'auror en lui, se méfia mais Harry supposa que Malfoy savait pour sa venue. Il traversa donc l'allée de graviers et, au bout du chemin, devant les portes sculptées du manoir, se tenait Draco Malfoy, droit et fier, parfaitement éveillé.

Il réalisa qu'il n'avait rien préparé pour cette rencontre. Il avait été obnubilé par Artémis depuis qu'il avait compris son lien par rapport à lui alors quand le blond parla, sa tête bourdonna de questions refoulées.

- Tu sais.

« Tu sais ». Même pas une question, juste une affirmation. Ces deux mots lui faisaient prendre conscience de la situation : c'était vrai, ce n'était pas un rêve.

Alors il hocha la tête, observant les yeux gris devant lui, indéchiffrables. Mais Harry Potter savait qu'il ne sortirait pas d'ici sans réponse.

Le blond se retourna, certain que l'autre allait le suivre et il avait raison.

Le professeur regarda autour de lui, ses souvenirs le ramenant plus d'une dizaine d'années en arrière : les combats, les cachots, Dobby. Il crut reconnaître le salon au lustre, où ses amis et lui s'étaient retrouvés à genoux devant les Malfoy, son ennemi d'école mentant à son sujet…

- Potter.

Le brun releva les yeux, surpris d'entendre son nom prononcé dans un ton si grave et… doux ?

- Je doute que tu sois là pour admirer la décoration, reprit le maître des lieux avec un regard hautain.

Non, il n'avait pas changé. Pourtant, Harry ne dit rien, plissant simplement les yeux en reprenant la marche.

Les deux hommes pénétrèrent un petit salon dans les tons neutres et lorsqu'Harry s'installa, un service à thé apparut sur la table basse.

- Du sucre ? proposa le blond en versant la boisson chaude, dans les tasses.

- Non merci, hésita l'autre, se demandant comment amener le sujet de sa visite sans paraître grossier.

- Du lait ?

- Non merci.

Malfoy eut un léger reniflement de dédain avant de poser la tasse devant son hôte et se réinstalla dans son fauteuil, le détaillant sans aucune gêne.

- Tu as des questions, je suppose, commença le blond en posant ses coudes sur ses genoux, le rendant étrangement… normal.

Harry regarda sa tasse, puis son vis-à-vis. Merlin que c'était compliqué !

- Artémis… c'est mon fils ?

Le plissement d'yeux lui fit comprendre que cette question n'était pas appréciée mais il s'en fichait. La question était posée et les autres suivaient déjà.

- Comment ça se fait ? Enfin, je ne suis au courant de rien ! Est-ce la mère qui l'a laissé là ? Et pourquoi c'est toi qui t'occupe de mon fils ? Et pourquoi il ne m'a rien dit dès le début ? Je ne comprends pas… C'est… j'arrive à Poudlard pour commencer une nouvelle vie et je découvre ce gosse qui me ressemble, tout le monde me fait la réflexion mais je me dis que c'est parce qu'il ressemble surtout à sa mère. Mais sa mère, Greengrass, elle était aussi blonde que toi ! Et finalement, Artémis me lance une phrase étrange et je ne me base que sur des suppositions mais… Que s'est-il passé ? Malfoy, je ne comprends pas.

Le silence lui répondit, ses yeux verts suppliants les yeux gris indéchiffrables.

 

 

Draco s'était attendu à beaucoup de choses pour le premier affrontement. Hurlements, colère, attaques, tentative de récupération mais pas à cette espèce de supplication. Ou plutôt, il n'avait pas espéré que ça se passerait comme ça, c'était trop beau pour être vrai.

Alors il décida d'être honnête, en partie.

- Artémis est bien ton fils.

Il le vit se tendre mais Potter voulait des réponses. Alors il les aurait, en partie.

- Mais je ne sais pas si c'est sa mère qui l'a abandonné chez moi, continua Draco. Lorsque Artémis est arrivé, il n'y avait rien d'autre qu'un berceau et un petit mot.

- Tu les as conservés ? demanda faiblement le brun.

Draco sembla peser le pour et le contre et se leva.

- Suis-moi.

Potter obéit, montant au premier étage, voyant défiler nombre de portes avant d'arriver à celle du fond. Lorsque le maître des lieux l'ouvrit, il comprit tout de suite où il était, la chambre d'Artémis.

- Artémis m'avait demandé la permission de garder tout ce qu'il lui restait de ses… parents biologiques.

Draco regarda du coin de l'œil son ancien ennemi faire le tour de la chambre où se tenait un lit spacieux, un mur entier occupé par une bibliothèque, un bureau. C'était son ancienne chambre d'adolescent, la chambre des héritiers Malfoy. Potter regardait les nombreuses photos de famille du petit, puis celles où le Poufsouffle et la Weasley s'étaient ajoutées pendant les vacances de Pâques et d'été.

D'un Accio, il fit venir le berceau que son fils avait caché sous son lit et se figea devant les magazines traitant tous d'Harry Potter, les magazines qu'il avait honnis pendant l'enfance d'Artémis.

- Qu'est-ce que…

- N'y touche pas !

Draco ne pensa même pas à utiliser sa baguette. Il récupéra la pile de magazines qui se trouvait dans le berceau et les garda contre lui, sous le regard étonné du brun.

- C'était pas ma tête dessus ?

- Certainement pas.

Alors Potter abandonna la partie et se tourna vers le berceau. Standard. Passe-partout. Bleu. Il y avait une couverture douce et chaude et il repéra un morceau de papier au fond du petit lit. Cette écriture lui sembla vaguement familière mais c'était indéniablement une écriture de femme. Ronde, soignée.

 

« Prenez soin d'Harry »

 

- Harry ? demanda le brun avec stupéfaction.

- Je n'allais pas appeler mon fils comme toi, répliqua sèchement Draco en posant son fardeau sur le lit.

- Mais…

- J'ai respecté la demande quand même. Son deuxième prénom est Harry.

Potter le regarda un moment en se mordillant la lèvre puis hocha de la tête.

- Sais-tu qui est la mère ? demanda-t-il en remettant le mot dans le berceau.

- Potter, attaqua froidement le blond en réalisant ce qu'il disait. Tu ne sais pas toi-même qui est la mère ? Te moquerais-tu de moi ?

- J-je… c'est compliqué, bégaya-t-il en passant la main dans ses cheveux.

- Merlin mais avec combien de femmes as-tu couché ?

- Ça ne te concerne pas !

- Bien sûr que ça me regarde ! Artémis est mon fils ! Je l'ai élevé en sachant que c'était ton gosse ! Il ne pose pas beaucoup de questions sur sa mère, Merlin soit loué mais si c'était une inconnue que tu as rencontré et dont on ne connaît rien, comment va réagir Artémis ? Savoir qu'il est né et que personne ne voulait de lui ?

- Comment as-tu su qu'il était mon gosse ?

- Tu veux faire des tests de paternité ? Enfin ça crève les yeux !

- Je le ferai pendant les vacances.

- Sans me demander la permission ?

- Mais enfin, Malfoy ! C'est mon fils !

- Et c'est le mien également.

Ils se fusillèrent du regard, furieux.

- Tant que tu ne sauras pas qui est la mère d'Artémis, tu ne sauras rien de plus que ton lien de sang avec lui.

- Quoi ? Mais…

- Si tu pouvais t'en aller maintenant, soupira Draco, j'ai des choses à faire.

- Mais…

- C'est ce que Artémis et moi avons décidé. Alors rentre à Poudlard et cherche dans ta mémoire.

Le fait de savoir qu'Artémis avait demandé à ce qu'il retrouve sa mère lui mit un coup au cœur. Ce fut donc dans un état second qu'il se fit raccompagner aux grilles du manoir.

- E… est-ce qu'on pourrait au moins se revoir ? demanda Harry alors que le blond rebroussait déjà chemin.

- Pardon ?

- Je voudrais savoir plus de choses sur Artémis… sans le froisser.

- Quand tu auras trouvé l'identité de sa mère.

Le professeur poussa un profond soupir avant de transplaner, inconscient de la réaction qu'il avait provoqué chez son vis-à-vis : bouffée de chaleur, cœur qui bat la chamade, sourire idiot difficilement réprimandable…

 

 

*************

 

Oui bon, je vais vous dire un truc secret, normalement, Draco ne devait pas être amoureux de Harry avant… très longtemps et finalement, sous la suggestion de ma bêta, j'ai décidé de raccourcir cette histoire de… aller, une dizaine de chapitre en faisant tomber Draco amoureux bien avant le début de cette histoire. Je n'aurais pas à trop galérer pour les mettre en couple comme ça haha

Aller, bonne vacance et commencer à préparer les questions que vous voulez me poser pour plus tard !

EliH

 
 
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