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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 4     Les chapitres     32 Reviews    
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Chapitre 3

Note Bêta-lectrice Vitalia :

Bonjour tout le monde ! Bon, c'est la première fois que je suis bêta sur une fanfiction et je ne pensais pas le devenir si on ne m'avait pas mis l'histoire de EliH entre les mains. J'espère que cette histoire vous plaira autant qu'à moi. En tout cas, être sa bêta est vraiment sympa, je ne sais pas si c'est toujours comme ça mais elle écoute vraiment nos conseils (et pourtant je suis du genre à chercher la petite bête !).

Enfin bref, je ne vois pas quoi ajouter sinon un bonne lecture (perso ce chapitre m'a plus plu que les autres - mais c'est juste parce qu'on en apprend plus sur Paul) et laissez un commentaire (sinon on vous retrouvera et aucun sort ne vous protègera, hé hé).

Note bêta phenixmiyavi :

Déjà, je m'excuse auprès de tous les lecteurs parce que c'est entièrement de ma faute si vous n'avez pas pu avoir ce chapitre plus tôt, examens de fin d'année et conférences à organiser, vive le M2 Edition mais pour me faire pardonner, je commence à vous préparer dès lundi la suite. Que dire de plus ? Alors que j'ai rencontré EliH via l'une de ses fanfictions, Le Parfum, et quand j'ai vu qu'elle cherchait une bêta pour cette histoire, j'ai sauté sur l'occasion , en espérant qu'il n'était pas trop tard et, miracle, elle m'a répondue de façon enjouée… voilà, depuis mail et numéro de téléphone ont été échangés, on se parle minimum chaque jour. Bon et si vous voulez en savoir plus sur cette histoire, j'ai déjà en ma possession des Bonus déments et jusqu'au chapitre 9... Je lui donne des conseils sur la suite, j'espère que vous aimerez et que vous ne m'en voudrez pas trop. Si certaines ont des réclamations, laissez des reviews, l'auteur me transmettra les plaintes. Je ne vous fais pas attendre plus longtemps, je vous laisse lire ce chapitre et vous dis à très bientôt pour le suivant.

Note de l'auteur EliH (moi quoi):

Oui alors Phenixmiyavi a beau dire que c'est de sa faute, c'est pas vrai. C'est parce que j'ai posté trop tôt le chapitre 2 que le temps vous a semblé long (à moi aussi d'ailleurs). Mais ça m'a permis d'écrire deux ou trois chapitres (bonus compris) et je les ai fait découvrir à ma bêta (les deux ?) Non non, vous ne les aurez pas tout de suite héhé

Sinon, pour ce chapitre, je dois avouer que j'ai galéré avec les conseils de ces deux filles (mais faut pas le dire!) mais comme elles ne m'ont pas renvoyé le chapitre pour que je recommence, je suppose que ça allait. Donc voilà, bonne lecture à tout le monde!

 

*************

 

« - Tu devrais avoir honte ! Je ne l'accepterais jamais comme ton héritier !

- Papa cet enfant est le mien, que tu le veuilles ou non. Tu aurais pu refuser il y a quatre ans, quand nous l'avons trouvé à notre porte !

- Je pensais qu'il était blond ! Il n'a aucun trait distinctif des Malfoy ! »

OoooooOoooooO

« - Je sais que tu as toujours mal pris le fait que ton grand-père te déteste mais sache que c'est justifié pour lui. Artémis, je t'aime. Tu le sais, n'est-ce pas ? Je t'aime de tout mon cœur. Plus qu'un Malfoy ne peut aimer. Je t'ai élevé comme mon fils. Mais je vois que tu as de plus en plus de mal à croire que tu es un Malfoy. Pourtant, tu es encore si petit »

OoooooOoooooO

« - Ton père ? Eh bien il était du genre très agaçant avec son air naïf. Il aidait qui le lui demandait et pourtant, l'instant d'après, il devenait celui qu'il fallait éviter comme la peste. Son regard s'illuminait seulement à mon approche et à ceux de ses amis. Je crois qu'il était un peu seul malgré son entourage. Il a été élevé par des moldus et la première fois que je l'ai rencontré, il était tout maigrichon. Il était très mauvais en potions aussi. Pourtant, d'après ce que j'ai compris de notre dernier professeur, sa mère était très forte dans cette matière. Par contre, il excellait au Quidditch comme attrapeur alors qu'il n'y connaissait encore rien au tout premier cours de vol ».

OoooooOoooooO

Artémis était maussade. Ce matin, il avait fait un drôle de rêve. Ou plutôt, des bribes de souvenirs lui étaient revenues. Il soupira. Sa vie n'était vraiment pas facile. Il observa les élèves autour de lui. Ethan qui partageait son dortoir, se tenait près de lui, goûtant aux différents pains que la corbeille, devant lui, lui offrait. Son regard dériva vers la table des Poufsouffles, juste à côté d'eux. Il fronça les sourcils. Il n'avait pas encore vu Paul. Il devait lui en vouloir depuis la dernière fois. Il regarda vers la table des Serdaigles, où Victoire et Mia révisaient un devoir quelconque en mangeant distraitement. Puis la table des Serpentards, Alexandre était entouré d'une petite cour et ils chuchotaient entre eux.

Les jumeaux Nott étaient tellement différents alors qu'ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. C'était vraiment incroyable.

Il supposa, avec les rares données qu'il avait, que Paul ressemblait à son père. Un être taciturne, peu sociable, solitaire mais intelligent.

Il prit une pomme et quelques toasts, et décida d'aller retrouver le Poufsouffle. Il avait une idée d'où il se trouvait, autant le chercher tout de suite, avant le début des cours.

OoooooOoooooO

Il commençait à faire froid en ce mois d'octobre. Pourtant, il ne faiblissait pas. Il devait créer un abri pour le lapin ou il allait mourir de froid. Et il était hors de question qu'il le laisse mourir. Pas après avoir fait autant d'efforts…

- Paul ?

Il se retourna brusquement, le cœur battant.

C'était Artémis. Qu'est-ce qu'il faisait là ?

- Je ne t'ai pas vu au petit-déjeuner. Alors je suis parti à ta recherche. Tu devrais te couvrir un peu plus.

Il n'avait pas besoin de ses avertissements. Lui ne l'écoutait pas. Alors pourquoi lui le ferait ?

- C'est un lapin ?

Débile. Bien sûr que c'est un lapin ! Il a cru quoi ? Que c'était un Boursouf ?

- Je sais que tu m'en veux pour ce que je t'ai dit la dernière fois. Je suis désolé. Je n'aurais pas dû te traiter comme ça. Après tout, même si vous êtes jumeaux… vous n'êtes pas obligés d'avoir le même caractère…

Paul se retint de rouler des yeux. C'était quoi ce Gryffondor ? Vraiment…

- Que faites-vous, jeunes gens ?

Les deux garçons se retournèrent, le cœur battant.

Paul tenta de cacher le petit animal derrière lui, mais peine perdu, Harry Potter l'avait remarqué.

- Tu élèves un animal à la lisière de la Forêt Interdite ? demanda-t-il, incrédule. Tu te rends compte qu'il peut se faire déchiqueter en moins de deux ?

Il comprit qu'il avait parlé assez crûment pour des gamins de leur âge, à la vue de leur visage choqué.

- Tu ne veux pas que quelqu'un soigne ton lapin ?

- Il n'y a personne pour faire ça, murmura le Poufsouffle.

- Comment ? Personne dis-tu ? sourit le professeur. Pourtant, je connais un très bon prof qui saura chouchouter ton lapin comme il se doit. Allez, suivez-moi.

Artémis l'observa. Il avait l'air bien heureux ce matin. Et qu'est-ce qu'il faisait dans les environs ?

- Vous ne connaissez pas Hagrid ? demanda l'adulte en se tournant vers eux, pour vérifier qu'ils n'étaient pas partis en courant. Il me semble que c'est toujours lui qui emmène les premières années à Poudlard.

Artémis se rappela du géant. Il lui semblait qu'il enseignait une matière en rapport avec les animaux…

- C'est le type le plus amoureux des êtres vivants que je connaisse ! s'esclaffa Harry Potter. Je me rappelle, quand j'avais votre âge, qu'il élevait un chien à trois têtes dans l'enceinte de l'école et un bébé dragon dans sa petite cabane ! Toutes ces créatures nous ont attirés bien des problèmes…

Les deux garçons écarquillèrent les yeux. Ça, ils ne l'avaient jamais lu dans les journaux ou les biographies !

- Et il est où le chien à trois têtes ? demanda timidement Artémis.

Il ne voulait vraiment, vraiment pas rencontrer un monstre pareil au détour d'un couloir !

- C'est une bonne question, grimaça le brun. La dernière fois que je l'ai vu, il gardait l'entrée d'un passage secret au troisième étage.

Artémis nota dans sa tête qu'il ne fallait pas aller au troisième étage.

- Ah le voilà ! Hagrid !

Le géant était en train de préparer son cours, d'après ce qu'ils virent.

- Harry ! salua-t-il en l'étreignant fortement. Comment vas-tu ? C'est dingue ça ! Depuis que tu es ici, tu as l'air de revivre !

- Ne racontes pas n'importe quoi ! Je vais toujours très bien ! Mais je dois avouer que Poudlard m'avait manqué.

- Que me vaut l'honneur de ta visite alors ? Il faudrait qu'on prenne une thé ensemble, comme au bon vieux temps !

- Avec plaisir. Je suis là pour deux de mes élèves. Je les ai trouvé en train de secourir un petit animal. Peux-tu les aider ?

Artémis et Paul se sentirent vraiment petits devant Hagrid.

- Tiens ! s'exclama-t-il en les regardant. Ne serait-ce donc pas le petit Malfoy ?

Artémis déglutit. Il n'allait pas lui faire de mal quand même. Si ?

- C'est bien moi, Monsieur, fit-il avec une voix fière.

- Je me rappelle de ton père, réfléchit le géant. En troisième année, il s'est fait attaquer par mon hippogriffe, Buck. Une très légère blessure. Mais il a passé la moitié de l'année à dire qu'il souffrait le martyr et mon pauvre Buck a failli se faire couper la tête à cause de lui.

Vraiment, son père ne laissait pas de bons souvenirs derrière lui mais il était amusant de découvrir qu'il n'était pas aussi parfait qu'il le prétendait.

- Enfin, c'est de l'histoire ancienne, sourit Hagrid. Bon, où est cette petite créature ?

Paul présenta son lapin et il eut peur que l'homme ne l'écrase entre ses grosses mains. Pourtant, à son plus grand étonnement, l'animal se frotta à lui avec affection.

- J'ai mis deux semaines avant qu'il ne me laisse le toucher, souffla le garçon, amer.

- Paul, le rassura son professeur de DCFM avec douceur. Hagrid est ce qu'on peut appeler un ami de la nature. Il est un des seuls êtres humains que les Centaures acceptent, et un des très rares à ne pas se faire manger tout cru par les Acromentulas qui vivent dans la Forêt. C'est le meilleur.

Hagrid rougit sous le compliment et grommela quelque chose comme « Je vais m'occuper de lui, revenez après les cours ».

Paul n'était pas très rassuré mais il accepta à contrecœur. Les deux garçons partirent donc. Ils avaient cours de Potions dans quelques minutes.

Artémis se rappela la raison de sa présence et tendit son petit paquet à son ami. Ce dernier le regarda et soupira. Il prit le paquet et le remercia. Il avait un peu faim finalement.

OoooooOoooooO

Harry Potter regarda les deux premières années se diriger vers le château. Il ne savait pas pourquoi mais le petit Malfoy lui disait quelque chose.

- S'il n'avait pas été un Malfoy, j'aurais cru que c'était toi tout craché à cet âge !

Harry se retourna vers son ami. Qu'avait-il dit ?

- Bon, il est un peu plus étoffé et ses cheveux sont plus disciplinés mais quand je l'ai vu, j'ai cru que tu avais un fils caché et que j'avais été mis à l'écart du secret ! Mais comme c'est un Malfoy, il a dû hériter essentiellement de sa mère.

- Je ne sais pas, murmura le brun en passant sa main dans ses cheveux. Je ne connais pas la mère du petit. Je n'ai pas reparlé à Malfoy depuis des années. Et d'un coup, je découvre que son rejeton est déjà à Poudlard ! C'est assez incroyable de voir que la vie continue…

- Toi aussi tu devrais te caser.

L'homme se rembrunit.

- Ne dis pas n'importe quoi. C'est pas mon truc.

- Pourtant, se rappela le gardien des clés, quand tu étais avec Ginny…

- Ne me parles pas d'elle !

Le vent souffla entre eux. Hagrid le regarda tristement et acquiesça. C'était une blessure qui ne se panserait jamais tout à fait, même après douze années de séparation.

- Désolé, soupira Harry. Je vais y aller. Je dois préparer mes cours.

Puis il s'éloigna.

- Harry !

Il se retourna à contrecœur.

- Range mieux cette flasque de Whisky-pur-feu ! Je doute que la directrice apprécie que ses enseignants se soûlent dès le matin.

Le brun eut un sourire gêné mais cacha la flasque dans une poche intérieure de sa robe. Un geste de la main et il retourna dans le château.

OoooooOoooooO

Dimanche. Un jour merveilleux selon Artémis mais aussi un jour fatiguant. Il ouvrit les yeux. Il avait encore des devoirs à finir avant d'être tranquille pour le reste de la journée. Il savait que la bibliothèque était ouverte à cette heure-ci, tous les jours en fait. Il décida de laisser ses camarades de chambre faire la grasse matinée et il se leva.

Il était dix heures. La bibliothèque resterait ouverte deux heures avant le déjeuner. Il regarda son agenda et soupira. Une recherche de vingt centimètres à faire pour la botanique, réviser le mouvement de baguette du charme de lévitation, un devoir sur les caractéristiques d'une quelconque créature magique et des révisions en vue d'un possible contrôle en Métamorphose.

Il soupira à nouveau et sourit. Il se rappelait ce qu'Ethan lui avait dit un jour en le voyant soupirer toutes les deux minutes.

- « Si tu continues à souffler comme ça, tu vas perdre toute ta fortune ».

Sûrement une de ces histoires chinoises pour faire peur aux enfants et les faire se tenir correctement.

Il sortit de sa salle commune et fut surpris de sentir l'odeur des citrouilles. Il regarda tout autour de lui et leva finalement les yeux. Il ne put retenir un bruit admiratif devant toutes ces citrouilles en lévitation.

Il regarda à nouveau son agenda et comprit qu'on était le 31 Octobre.

Son cœur se serra. Ses grands-parents étaient morts ce jour-là… des dizaines d'années plus tôt.

Il remit sa sacoche sur son épaule et se dirigea vers la bibliothèque. Il avait des devoirs à faire !

- Malfoy.

- Weasley.

Ils se saluèrent et s'installèrent sur une table, peu étonnés de se rencontrer à la bibliothèque un matin de dimanche, étalant leurs livres et leurs parchemins.

- Tu as trouvé ce que tu cherchais dans mon livre ? demanda Victoire en taillant une plume.

- Ah oui c'est vrai, il faut que je te le rende. Tiens, merci encore.

Puis le silence s'installa. Ces deux-la n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre et Artémis trouva cela très apaisant. De plus, il savait que Ted ne viendrait pas les déranger un dimanche. Soit il était en train de voler sur son balai, soit il dormait encore comme un bienheureux dans son lit. Ce qui était sûrement le plus probable.

- Au fait, joyeux Halloween.

Le brun leva les yeux et sourit.

- Merci. Toi aussi.

Puis ils retournèrent dans leurs devoirs.

Ce fut une heure plus tard, quand le Gryffondor eut besoin de documentations, qu'il se leva. Il tourna dans les rayonnages, marmonnant un nom étrange.

- Si tu cherches le grimoire sur les herbes aux propriétés magiques, c'est moi qui l'ait.

- Paul !

- Tais-toi, on est dans une bibliothèque.

Le brun sourit et s'installa à sa table.

- Toi aussi tu viens réviser le dimanche matin ? Je ne suis pas le seul alors.

- Une façon de s'avancer pour ne pas être débordé après.

Artémis acquiesça. Il avait une idée qui germait dans la tête. Mais est-ce que ça allait aller ?

- Tu veux te mettre à notre table ? proposa-t-il. On n'est pas très loin.

- Je préfère être seul.

- Allez quoi ! C'est juste ma co… euh… une camarade de classe. Tu dois la connaître.

- Je préfère être seul.

- Comme ça, je pourrais utiliser le livre quand tu l'auras fini ?

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « Je veux être seul » ? Bon sang mais t'es un gamin !

- Tout comme toi ! Pourquoi tu t'énerves ? Je voulais être gentil.

- Je ne veux pas de ta pitié.

Les deux garçons se fusillèrent du regard.

- Si ça ne vous dérange pas, intervint une voix agacée, on peut se mettre ensemble pour finir ce devoir de botanique. C'est le seul exemplaire de la bibliothèque et nous devons le terminer pour demain.

Artémis se tourna vers sa sauveuse, Victoire, elle et son esprit rationnel !

- Je vous le laisse, soupira Paul en se levant. J'ai presque terminé et je ne le rends que mardi.

Artémis grogna. Il était tellement agaçant parfois ! S'il ne l'avait pas vu l'autre jour, les yeux brillants devant son lapin guéri, il aurait pu croire que Paul Nott n'était pas humain.

- Il nous reste trente-cinq minutes avant la fermeture de la bibliothèque. On s'y met ?

Le brun hocha de la tête et ils se dirigèrent vers leur table.

- Au fait, c'était Paul Nott, c'est ça ? demanda la jeune fille en feuilletant le grimoire. Il a un jumeau à Serpentard, si je ne me trompe pas.

- Oui ! répondit précipitamment le brun. Mais ils ne se ressemblent vraiment pas. Ils sont le contraire l'un de l'autre. C'est assez incroyable. Alex est super sympa et très ouvert alors que lui, il n'arrête pas de faire la tête.

- Pourtant, tu t'entends bien avec lui.

- Quoi ? N'importe quoi ! Il n'arrête pas de me prendre la tête. Dès que je lui dis que je veux être gentil avec lui, il prend ça pour de la pitié ! C'est exagéré !

- Je pense que vous êtes de bons amis.

Artémis ne sut que dire. Mais au fond, ça lui faisait plaisir.

- Par contre, fais attention à son jumeau.

Il fronça les sourcils. Pourquoi s'y mettait-elle aussi ?

- Je l'ai entendu dire des choses sur toi il y a quelques jours, expliqua Victoire en levant les yeux sur lui, des choses pas très gentilles, sur ton père surtout.

L'incompréhension prit la place de la colère. Comment ? Alex critiquant son père et lui ?

- Ça ne pouvait pas être lui, rit nerveusement le brun. Il n'est pas comme ça. Il est très gentil comme Serpentard.

- Les apparences peuvent être trompeuses, fit la Serdaigle dans un haussement d'épaule. Je me rappelle qu'oncle Harry…

- Le professeur Potter ?

- Oui, je le considère comme mon oncle.

Artémis hocha de la tête et, face à son silence, elle reprit son récit.

- Oncle Harry m'a dit qu'en quatrième année, son professeur de Défense Contre les Forces du Mal était en fait un Mangemort déguisé en un Auror très puissant. Et personne ne l'a remarqué. Pas même leur ancien directeur, Dumbledore !

Le jeune garçon en avait entendu parler. Son père avait lui raconté cette histoire pour lui faire peur quand il était petit.

OoooooOoooooO

Artémis rota. Il s'en fichait des manières, il était tout seul. Le repas avait été extraordinaire, spécial, magique. Des milliers de chauves-souris avaient voleté dans la Grande Salle et elles avaient plané sur leurs tables en gros nuages noirs. Ça les avait intimidées au début. Puis, en les voyant inoffensives, les premières années s'étaient calmés.

Les plats étaient apparus comme par magie, comme lors du banquet de début d'année, loin des repas habituellement mis sur la table avant leur arrivée et Artémis avait oublié son mal-être, partagé entre le rire et l'enthousiasme. C'était Halloween, autant profiter de la fête des sorciers.

Mais maintenant qu'il était seul, sous la douche, il pouvait se relâcher.

Il se rappela ce 31 Octobre, quand il avait huit ans. L'enfant avait réclamé à son père cette visite dans l'ancienne maison de ses grands-parents et c'était à contrecœur que ce dernier avait accepté.

Ils avaient transplané à Godric's Hollow et arpenté la rue. Puis, quand ils étaient arrivés devant la maison en ruine et que son père avait touché la porte, un écriteau s'était élevé du sol entre les ronces et les mauvaises herbes. En lettres d'or gravées sur le bois, Artémis avait difficilement lu :

EN CE LIEU, DANS LA NUIT DU 31 OCTOBRE 1981

LILY ET JAMES POTTER PERDIRENT LA VIE.

LEUR FILS, HARRY, DEMEURE LE SEUL SORCIER

QUI AIT JAMAIS SURVÉCU AU SORTILEGE DE LA MORT.

CETTE MAISON, INVISIBLE AUX MOLDUS, A ÉTÉ LAISSEE

DANS SON ETAT DE RUINE COMME UN MONUMENT

À LA MÉMOIRE DES POTTER

ET POUR RAPPELER LA VIOLENCE

QUI A DÉCHIRÉ CETTE FAMILLE.

Il n'avait pas tout compris mais il avait senti les larmes couler. James et Lily Potter. Il ne les connaissait pas, il ne les avait jamais connus. Mais il les tenait responsable pour de nombreuses choses : la solitude de son père pendant son enfance, le manque d'amour familial dans son cœur et son abandon. Oui, son abandon. À cause d'eux, son père l'avait abandonné sans aucun remord. Il détesta ces deux personnes pour avoir manqué à leurs devoirs parentaux, pour avoir laissé un bébé derrière eux, pour avoir donné l'exemple à leur fils afin qu'il en fasse de même pour lui.

Draco l'avait serré contre son cœur, respectant cette tristesse et cette colère. Il savait que son fils était trop jeune pour souffrir d'une histoire pareille mais il ne devait plus lui mentir. Le petit avait besoin de se retrouver, de ne plus se poser de questions.

Ce jour-là, Artémis décida que Malfoy était son nom et que Draco était son père, son vrai père. Il n'avait pas d'autre famille. Et même si les membres de sa famille biologique venaient le chercher… il les ignorerait.

Du haut de ses huit ans, il avait fait ses choix. Et en découvrant la tombe de ses grands-parents, il se l'était juré.

 

Artémis se redressa dans son lit. Vingt-trois heures. Impossible de dormir.

C'était comme ça tous les ans. Il devait se calmer, penser à autre chose.

Il regarda autour de lui. Ethan et les autres dormaient comme des bienheureux. Veinards. Il avait trop chaud. Il sortit de son lit et, mettant ses pantoufles, sortit de la pièce. Il allait se calmer dans la Salle commune.

Elle était vide, tout le monde était déjà parti se coucher.

C'était la première fois qu'il voyait cet endroit vide. Cette pièce circulaire, un peu vieillotte, aux couleurs rouge et or, chaleureuses, si on voulait, agressives si on était de mauvaise foi. Il sourit en pensant que son père détesterait venir ici. Trop rouge, trop Gryffondor, dirait-il.

Il s'installa sur un canapé, près du feu et la chaleur l'envahit. Il décida que c'était son coin préféré et qu'il devrait le marquer comme tel.

Il passa un long moment à fixer le feu, suivant leur danse aléatoire dans un état second jusqu'à ce qu'il entende un bruit venant de la sortie.

Il sursauta, pensant qu'on allait le punir d'être encore debout.

- Artémis ?

- Pro… Professeur.

Harry Potter se tenait devant lui, les cheveux en bataille comme s'il avait couru le marathon, une bouteille de Whisky-pur-feu à la main. Il semblait étonné de le voir mais s'avança quand même.

- Que fais-tu là ? demanda le brun en s'installant sur le canapé.

- Je n'arrive pas à dormir.

- Le stress des cours ? Tu n'as pas à t'inquiéter, la rassura l'adulte. J'ai entendu dire par Neville… enfin, le professeur Londubat, que tu étais très doué dans sa matière. Et les autres profs m'ont aussi fait des éloges sur toi. Tu n'as rien à craindre !

- Ce n'est pas ça, hésita Artémis, se demandant s'il devait le contredire ou non. C'est juste que… aujourd'hui, c'est un jour… spécial.

Le directeur de sa maison semblait attendre la suite. Et il la lui donna après avoir pris une profonde inspiration.

- Mes grands-parents sont morts ce jour-là, souffla-t-il en regardant le feu.

Il avait lâché une bombe. Il le sentait.

- Viens ici.

Artémis le regarda et obéit. Il s'installa sur le canapé de son professeur, tout à l'opposé de lui.

- Je ne vais pas te manger ! s'écria l'autre avec un sourire doux. Allez, approches-toi.

Alors, avec une certaine réticence, le petit Gryffondor se rapprocha. Un peu.

Harry Potter soupira mais ne lui demanda pas de se rapprocher encore un peu. Il fit lui-même le reste du chemin, de telle sorte que la barrière professeur-élève était dépassée. Artémis déglutit. Leurs épaules se touchaient presque.

- Tu veux en parler ? proposa-t-il gentiment.

Hochement de la tête négatif.

- Je ne te jugerai pas, tu sais…

- Ça fait trop mal d'en parler, fit la voix hésitante de son élève.

- Je vais te raconter quelque chose alors, fit l'adulte avec une voix rauque mais douce, après quelques secondes de réflexions. Mes parents aussi sont morts un 31 octobre. Étrange coïncidence, me diras-tu…

Il se retint de lui dire que ses grands-parents et ses parents étaient les mêmes personnes. Il hocha simplement de la tête.

- Je ne les ai jamais connus, continua le brun. J'ai été élevé par des moldus. J'ai cru, jusqu'à mes onze ans, que mes parents étaient morts dans un accident de voiture… Je suppose que tu ne sais pas ce que c'est… ce n'est pas grave. Pendant onze longues années, je n'ai jamais rien su sur mes parents et c'est après, grâce à Hagrid, que tu as vu l'autre jour et à d'autres adultes, que j'ai commencé à apprendre qui étaient mes parents. Par exemple, mon père était l'attrapeur de Gryffondor et ma mère était une génie des potions. À mon premier Halloween à Poudlard, je n'avais pas beaucoup pensé à mes parents, je ne l'avais pas réalisé totalement. Et puis avec le repas que tu as vu ce soir… Ça m'était sorti de la tête. Mon 31 Octobre avait été assez surchargé aussi… un troll était entré dans le château et ma meilleure amie était coincée dans les toilettes, avec ce monstre…

Il ne remarqua pas tout de suite que le petit première année s'était assoupi contre lui et il ne sut jamais qu'il avait rêvé de troll dansant dans les toilettes des filles. Il le remarqua bien plus tard, quand il eut fini son récit et sourit en voyant les cheveux bruns tout ébouriffés, comme les siens à son âge. Il ne put s'empêcher de le contempler, se disant vaguement que s'il avait eu un fils, il lui ressemblerait. Il oublia sa bouteille de whisky qu'il avait prévu d'avaler tout seul, dans son ancienne salle commune, et porta le petit jusqu'à sa chambre. Il fit le moins de bruit possible, pour ne pas réveiller ses camarades, et l'installa sur le seul lit vide.

- Papa…

Harry ne put retenir un sourire étonné de fleurir sur son visage et ne put retenir encore moins sa main de passer dans la tignasse du dormeur. En fermant la porte de la chambre, il se dit que Draco Malfoy avait fait du bon boulot avec son fils.

*************

 

Donc voilà la fin de ce chapitre, je sais que l'absence de HPDM au départ peut frustré 99% des lectrices mais s'il vous plaît, l'attente n'est-elle pas meilleure ? En tout cas, c'est ce que me disait mon prof de philo...

Merci de m'avoir lu et de me lire!

EliH

 
 
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