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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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Chapitre 14

Couple: Harry / Draco

Rating: T

Œuvre de base qui appartient à JKR

Plein plein de choses à dire !

- Yuya Selena est l'auteur du nouveau résumé de cette fiction (si si) et aussi, de l'illustration de cette fiction ! (C'est Artémis en train d'ouvrir ses cadeaux ! Et ce dessin montre parfaitement une scène du chapitre 19 que je dois taper ! MERCI ENCOOOORE ! )

- Dans ce chapitre, ça parle essentiellement de Harry et Draco. Dans ma tête, leur rendez-vous était ignoblement ignoble et finalement, ça a pas trop l'air. A croire que j'ai raté mon coup...

- Sinon, je ne vous dis pas quand je posterai la suite, tout dépendra de ma bêta.

Résumé du chapitre 13 (chipotez pas si c'est mauvais ! ) : Artémis Malfoy, fils de Draco Malfoy, mais qui ressemble à Harry Potter, laisse tomber une lettre capitale qui va dévoiler à Poudlard son lien avec Harry Potter. Ce dernier découvre qui est la mère du garçon en lançant le finite dont parle Draco dans sa lettre, mais la réaction est violente. Teddy sera touché par son comportement.

Bonne lecture !

 

 

 

Ron Weasley se tenait la tête dans les mains, les coudes installés sur son bureau.

Le rouquin était devenu chef des Aurors peu après le départ de son meilleur ami pour Poudlard et faisait très bien son travail. Bien sûr, il n'avait pas voulu de ce poste quand on le lui avait proposé. Il espérait, au fond, qu'Harry reprendrait son travail, qu'il dirigerait à nouveau et irait à nouveau sur le terrain. Après tout, il était le second rôle et le serait toujours mais il avait accepté, pour Harry, pour son ami qui souffrait de handicap. Le brun lui avait dit qu'il préférait le voir à son poste, plutôt qu'un incompétent. Il ne voulait pas voir leurs efforts partir en fumée à cause d'une jambe détachée puis rattachée.

Alors il avait plus de travail, plus de responsabilités, et il gagnait un peu plus. Son temps libre s'était amoindri mais Hermione avait compris, elle comprenait toujours.

Il poussa un soupir en se rejetant dans son fauteuil, Hermione, sa femme si intelligente et si merveilleuse qui lui avait donné deux beaux enfants. Sa femme qui, au départ, l'avait traité d'idiot quand il lui avait parlé du fils Malfoy qui ressemblait trop à leur meilleur ami, qui lui avait demandé pardon après une journée passée chez sa mère, où elle avait emmené Victoire chez un de ses amis et où elle avait vu le garçon.

Ils s'étaient posés des questions. Ils avaient cherché - en cachette - des données sur Artémis. Et tout avait semblé en ordre, enfin presque : sa signature magique était très éloignée de celles de ses parents, Draco Malfoy et Astoria Greengrass. Mais celui qui avait pris la déclaration des Malfoy pour cette nouvelle naissance n'avait pas posé plus de questions : Madame Malfoy était morte en couche, c'était triste, n'embarrassons pas plus le père veuf. Ron avait soufflé d'exaspération devant cette explication stupide et était parti après avoir payé le verre de l'employé du Bureau de la Famille.

Et quelque temps plus tard, Harry venait chez eux et leur avouait qu'il avait un fils et que c'était Artémis Malfoy. Étrangement, ça ne les avait pas plus étonnés que ça, peut-être parce qu'ils avaient déjà des doutes. Ron avait mûri à tel point qu'il ne faisait plus d'histoire pour un tout ou pour un rien. La disparition de sa petite sœur, les querelles qui s'en étaient suivies avec son meilleur ami et les missions l'avaient endurci. Mais quand Harry l'avait appelé, son cœur d'adolescent avait refait surface, Ginny, sa petite sœur. Elle avait laissé un héritier.

Ron ferma les yeux de lassitude et de tristesse.

Il se trouvait encore au bureau à ce moment-là, se demandant si Hermione allait le regarder avec un air las ou avec colère quand il rentrerait. Il était sûr que Rose allait lui en vouloir. Il avait pensé aller chercher quelques pâtisseries moldues que les deux femmes de sa vie adoraient, pour se faire pardonner mais la nouvelle de son meilleur ami avait fait changer ses plans brusquement.

 

 

« - Il faut que tu relances les recherches sur Ginny.

- Harry, tu sais très bien qu'on a fait tout ce qu'on pouvait.

- Justement, ce n'est pas assez.

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me reparles de ça ? On dirait que tu as vu un fantôme.

- La mère d'Artémis, c'est Ginny. »

 

 

Il était devenu tout pâle. Il avait eu besoin de s'asseoir sur son fauteuil et les questions étaient passées dans sa tête. Pourquoi ? Comment ? Que s'était-il passé ? Comment cela se faisait-il ? Sa tête s'était mise à bourdonner et il avait fallu qu'Harry hurle pour qu'il revienne à lui.

 

 

« - Il faut étendre les recherches.

- Tu sais que l'Angleterre est à sa recherche depuis presque treize ans.

- Et si elle n'était pas restée ici ? Et si elle était partie ailleurs ?

- On a lancé un avis de recherche… Que veux-tu d'autres ? On ne peut pas faire les recherches nous-mêmes, c'est impossible à cause des frontières intercontinentales. Et on n'a aucune piste !

- Ron, Ginny est la mère de mon fils ! Elle m'a caché ça ! Elle m'a empêché d'avoir la famille que je voulais ! Elle m'a brisé en partant, elle…

- Tu as aussi tes responsabilités dans sa disparition ! Ton comportement était exécrable et je me demande encore comment elle a fait pour te supporter tout ce temps ! »

 

 

Les anciennes rancœurs étaient revenues. Ron s'était pincé les lèvres, lui qui pensait avoir pardonné à Harry pour de bon, plusieurs années auparavant. Il s'était excusé en se massant le front et le professeur avait fait de même, le cœur lourd.

 

 

« - Relance les recherches, s'il te plaît. En une dizaine d'années, elle a pu se dire que les surveillances avaient diminué. Peut-être qu'on aura plus de chances…

- Harry…

- Il y a trop de questions et pas assez de réponses. Je ne peux rien demander à Artémis pour le moment: je l'ai fait fuir en découvrant qui était sa mère. »

 

 

Il avait prévenu Hermione après l'appel d'Harry et lui avait promis qu'il lui dirait tout en rentrant, qu'il avait plusieurs choses à faire avant de quitter le Ministère. Sa femme avait dû comprendre que quelque chose n'allait pas car elle n'avait fait qu'hocher la tête avant de lui dire qu'elle l'attendrait.

Ron regarda encore une fois cette pile de documents administratifs qu'il avait dû remplir pour que les recherches sur sa sœur soient remises à l'ordre du jour dans tous les lieux sorciers d'Angleterre, comme moldus. Il pria Merlin qu'on retrouve Ginny, elle qui avait semée la tristesse et l'incompréhension dans leur famille.

 

OoooooOoooooO

 

Harry compta distraitement les élèves de Troisième Année dans la cour. En effet, samedi était arrivé et avec ça, la première sortie à Pré-au-Lard pour les plus de treize ans. Le brun avait été choisi comme accompagnateur et il n'avait aucune envie de le faire. Il aurait pu profiter de cette journée pour retourner à Londres, voir où en était Ron avec les recherches ou il aurait pu se rapprocher de Teddy aussi…

Teddy. Il repéra rapidement la bande de Gryffondors bruyants et un tantinet surexcités. Son filleul s'y trouvait et il ne lui lançait pas un seul regard.

L'adulte se sentit à nouveau coupable.

Cela faisait trois ou quatre jours que le jeune Gryffondor l'avait vu se comporter bizarrement dans son bureau et où il l'avait repoussé avec colère.

Le lendemain, il avait essayé de s'expliquer, de s'excuser mais Teddy lui avait fait un léger sourire et avait dit que ce n'était rien. Depuis, il l'évitait.

- En route les enfants !

Son second accompagnateur était Pierre Fowl, le professeur de Potions, un homme assez maladroit, souriant, mais très doué dans ses préparations. Harry avait appris à l'apprécier, même s'il enseignait la matière qu'il détestait le plus pendant sa jeunesse, Pierre était amusant. D'origine irlandaise, sa mère l'avait prénommé « Pierre », un nom aux sonorités françaises, après avoir lu « Pierre et le Loup » avant de perdre les eaux. Il préférait se dire que son prénom avait un rapport avec la « Pierre de Lune », terme français pour désigner cette gemme lunaire, plutôt qu'au petit menteur du village qui se faisait manger à la fin. Harry devait l'avouer avec honte, il avait ri devant son histoire. Avec son air malheureux et les mots qu'il avait choisis, le tout dit avec une voix monocorde, ça avait été l'ingrédient qui faisait déborder le chaudron. Neville avait eu un peu plus de retenue mais lui, il avait éclaté de rire.

- Harry, appela le professeur de potions, je dois aller chez l'apothicaire. Je risque donc de vous laisser seul avec les enfants.

- D'accord, je vous attendrais aux « Trois balais », annonça le brun en regardant son collègue se retourner prestement vers la sortie du village.

Fowl ne proposait jamais rien à personne. Et même si certains disaient que c'était malpoli, Harry trouvait cela rafraîchissant, personne à accompagner, pas d'excuses à trouver…

- Par Salazar, Potter, j'ai bien cru qu'il ne te lâcherait jamais.

Une voix, traînante et exaspérée.

- Malfoy ?

- Qui pensais-tu rencontrer ?

Le brun se retourna sauf qu'il n'y avait pas de Malfoy mais un inconnu, un homme au crâne dégarni avec des lunettes sur le nez, des yeux marrons, ternes, la quarantaine peut-être. Il devait vouloir se faire discret mais, avec son dos droit, presque sévère et cette aura de puissance qu'il laissait transparaître le rendait…

- T'es bizarre comme ça.

- Je me cache, Potter.

- Et qu'est-ce que tu fais là, Malfoy ?

- Allons dans un coin tranquille pour parler.

Avec un froncement de sourcil, Harry le suivit vers une rue assez sinistre du village mais son visage s'éclaira en reconnaissant le pub d'Abelforth, la Tête du Sanglier. Il accéléra le pas et y pénétra. Avec un grand sourire, il aperçut le vieil homme en train de frotter ses verres avec son éternel torchon sale, discutant avec un client encapuchonné.

- Harry Potter, salua le patron en le détaillant de ses yeux bleus si semblables à ceux de son défunt frère.

- Monsieur Dumbledore, répondit le brun en s'approchant.

- Potter.

Harry tourna la tête vers Malfoy et perdit son sourire.

- Je voudrais deux whisky-pur-feu, s'il vous plaît, soupira-t-il.

Dumbledore le détailla à nouveau, avant de lui tendre les boissons, jetant un coup d'œil à l'homme qui attendait le brun, inconnu.

 

 

Draco était vraiment inquiet. C'était la première fois qu'il sortait hors du Manoir depuis le départ de son fils et retrouver Pré-au-Lard lui avait donné un coup au cœur. Vincent et Grégory chez Honeydukes, Pansy chez GaiGryffons, Blaise qu'il voyait de temps en temps avec Théodore Nott, chez Scribenpenne. Les souvenirs lui étaient revenus et il se demandait s'il ne regrettait pas son passé.

Même en voyant un groupe de Gryffondors, il s'était senti nostalgique…

Il était venu dans un but précis, se cachant sous plusieurs sorts de camouflage. Artémis l'avait prévenu que Potter serait un des accompagnateurs et il l'avait attendu. Il avait juste oublié que le brun connaissait tout le monde dans ce foutu village et quand le regard bleu du patron l'avait atteint, il s'était senti mis à nu, ce qu'il détestait.

Il se posa le plus loin possible du comptoir et sortit sa baguette avant de lancer un sort d'insonorisation autour d'eux.

- Que fais-tu ici, Malfoy ? attaqua directement le brun en lui tendant le verre d'alcool.

- Te parler, bien sûr.

Et Potter attendit une réponse complète.

- Tu as découvert qui était la mère d'Artémis ?

Regard noir.

- Ne me regarde pas comme ça, soupira le blond.

- Tu le savais et tu ne me l'as pas dit.

- Merlin mais je pensais que tu savais quand tu étais arrivé au Manoir ! Mais tu ne savais pas. Quand tu m'as demandé qui était la mère d'Artémis, tu n'allais quand même pas croire que j'allais te le dire avec le sourire ! J'ai élevé TON gosse pendant toutes ces années. J'AI dû chercher son identité moi-même pendant que TOI, tu allais batifoler avec des inconnues ! Je n'allais pas te mâcher le travail, ça, c'était certain.

- Je ne savais pas que j'avais un gosse, souffla Harry en serrant les poings sous la table. Si je l'avais appris plus tôt, je me serais occupé de lui.

- Mais tu ne l'as pas fait.

- Je n'étais au courant de rien !

Le silence s'installa entre eux, Draco sembla réfléchir.

- Les journaux disaient que votre couple battait de l'aile, commença le blond au bout de plusieurs secondes, maîtrisant ses mots au fur et à mesure qu'ils sortaient de sa bouche. Avec ce que tu me dis, je peux supposer que la fille Weasley… Ginevra, est partie alors qu'elle attendait ton enfant. J'aurais pourtant vu cela comme une belle occasion de te faire revenir sur le droit chemin.

Ces paroles étaient difficiles à exprimer. Elles étaient amères pour lui mais il ne le montrait pas. Il cherchait à comprendre, de façon neutre, pourquoi il avait été ajouté à l'équation Potter-Weasley, pourquoi lui.

- Je n'ai pas été facile à vivre à ce moment-là, soupira le brun en frottant ses yeux. Entre mes études et boire comme un trou, je ne faisais pas plus attention que ça à elle. Il m'est même arrivé de me réveiller à côté d'étrangères après une soirée bien arrosée mais Ginny a toujours été là. Elle m'attendait toute la nuit et s'occupait de moi dès que je rentrais le matin. Au fond, je m'en voulais de lui faire vivre ça. Je l'aimais mais elle est partie…

Draco n'était pas le mieux placé pour jouer les oreilles compatissantes mais il le faisait parce qu'il voulait savoir et parce que c'était Potter.

- Je pense que son départ m'a fait réaliser que j'étais allé trop loin, continua le professeur. J'étais furieux qu'elle parte sans raison. Ron et une bonne partie de sa famille m'en ont voulu. Ils m'ont reproché le départ de leur petite sœur, de leur fille. Nous avons cherché partout mais personne ne l'a vue. Je me suis vengé de son acte. Je me suis dit que si je buvais et… « batifolait », comme tu dis, avec n'importe qui, peut-être qu'elle reviendrait…

Il n'avait pas envie de savoir qu'il avait fait ça pour la rouquine. Il n'avait pas envie de l'entendre parler d'elle comme d'une Sainte. Elle avait laissé son gosse chez lui, merde !

- C'est l'heure. Je dois y aller.

Le blond releva les yeux sur le visage de son ancien ennemi, perdu.

- Les enfants, expliqua le brun avec un mouvement de tête vers la porte. Je dois les ramener à l'école.

- Oh oui, bien sûr, réalisa Draco en terminant sa consommation.

Il le suivit à l'extérieur, après que Potter ait salué une dernière fois le patron du pub. Ils marchèrent un petit moment dans le silence, avant que le brun n'ouvre la bouche.

- Ça te dirait de se revoir ?

- Pardon ?

- Je connais un bon restaurant dans Londres où je vais souvent avec Teddy et comme j'ai découvert l'identité de la mère d'Artémis, j'ai le droit d'apprendre plus de choses sur lui. C'était le deal.

- Je n'ai pas oublié, Potter.

- J'aurais cru, Malfoy.

Leurs regards s'affrontèrent quelques secondes avant qu'un sourire amusé fleurisse sur le visage du blond.

- Le nom du restaurant ?

Cristal.

- Tu vas au Cristal ? s'étonna Draco en se demandant s'il parlait bien à Harry Potter.

- Parce que toi, tu y vas ? répliqua le brun, appréciant moyennement sa surprise.

- Cela fait bien des années que je ne sors plus de chez moi mais j'aimais beaucoup leur atmosphère.

- Toi aussi ? Eh bien nous sommes d'accord. Samedi prochain ? À dix-neuf heures ?

- On s'attendra là-bas, acquiesça le blond en sentant l'excitation poindre.

- Et tu as intérêt à me parler d'Artémis, lui rappela Harry en s'éloignant déjà.

Draco leva les yeux au ciel, se demandant comment Potter pouvait l'inviter aussi facilement au restaurant mais il devait faire taire ce sentiment, l'Espoir.

 

OoooooOoooooO

 

Artémis regarda le ciel, se demandant à quel moment il se mettrait à pleuvoir pour de bon.

Paul était à côté de lui, accroupi devant son lapin à qui il chuchotait des paroles douces. Le Poufsouffle allait le relâcher. Ça faisait trop longtemps que le lapin vivait avec eux. Il avait une vie à mener dans la Forêt Interdite et même si Paul savait qu'il devait le libérer, il avait du mal. Merlin, c'était un Poufsouffle aussi !

- Allez, fit doucement Paul. Tu dois t'en aller.

Le lapin le renifla encore une fois avant de regarder les buissons devant lui.

Hagrid leur avait dit que cette clairière grouillait de lapins mais ils étaient tellement timides qu'on les voyait rarement. Le mammifère fit encore quelques pas, puis disparut sous les feuillages.

Le Gryffondor attendit que son ami se relève pour faire un pas vers le château, qu'on ne voyait pas à travers les arbres.

- Tu trouveras bien d'autres animaux à sauver, plaisanta-t-il gentiment.

- Mêles-toi de tes affaires, répliqua Paul en roulant des yeux.

Début novembre. Froid, vent, pluie, c'était un temps désagréable mais aujourd'hui, il y avait un soleil timide et des nuages moins menaçants que d'habitude.

Paul et Artémis avaient une heure de libre avant le cours de métamorphose et avaient profité de ce temps libre pour sortir. Alors lorsque la sonnerie résonna et tous deux étaient déjà prêts, devant la salle du professeur Flint.

Mais ils avaient oublié quelque chose quand la porte de la salle s'ouvrit, les Serdaigles et les Serpentards de leurs années avaient cours avant eux.

Artémis se tendit en voyant Victoire passer devant lui sans le regarder, puis Alex qui lui lança un bref regard haineux.

Qu'avait-il fait pour mériter ça ? L'histoire avec Alex était encore assez flou mais pour Victoire ? Du jour au lendemain, elle lui avait demandé de ne plus l'approcher, que c'était de sa faute si tout allait au plus mal. Il avait remarqué que Ted Lupin n'était pas non plus dans son assiette, même s'il continuait de rire et de plaisanter pour un tout et pour un rien avec sa bande d'amis.

- Elle doit avoir ses règles.

Le brun rougit avant de se tourner vers Paul, avec un air choqué.

- Ça se dit pas !

- Bah elle est comme ma mère quand elle les a, expliqua le Poufsouffle avec un air neutre. Elle nous ignore ou s'énerve pour un rien. Ça va passer, tu vas voir.

Artémis ne put ajouter grand-chose que Flint les fit entrer dans sa classe, leur demandant le calme.

 

OoooooOoooooO

 

Une rouquine. La trentaine. Nez légèrement en trompette. Originaire de la banlieue de Londres.

Une, deux, trois. Jamais la bonne.

Quatre, cinq, six. Soupir résigné.

Harry regardait les dossiers que Ron avait accepté de lui prêter. Chaque photo montrait des étrangères qui correspondaient plus ou moins à Ginny mais ce n'était jamais elle.

Il avait proposé à Ron d'aller sur certains terrains pour la chercher mais ce n'était que de faux espoirs. Ce matin-même, il avait transplané vers le nord du pays, le cœur battant, mais l'inconnue n'avait aucun des traits de son ex, pas la même démarche, pas la même féminité flamboyante. Rien.

Une chance que la Gazette n'ait pas réalisé que Ginny était la génitrice d'Artémis, une chance qu'Artémis n'ait toujours pas de visage pour le reste du monde sorcier.

Une chance que le reste du monde sorcier ne pense qu'à soi-même.

Harry leva les yeux sur l'horloge murale et poussa un soupir. Dix-huit heures trente. Il devait se préparer pour aller au restaurant.

 

 

Draco regarda à nouveau sa robe impeccablement ajustée. Son sang battait fort. C'était sa première vraie réapparition dans le monde sorcier et c'était Potter qui lui donnait cette chance sur un plateau en argent.

Il regarda l'heure. Dix-neuf heures moins le quart.

Le Cristal, un restaurant chic et très coté, un restaurant où une table devait se faire réserver des mois à l'avance. Il supposa que Potter devait avoir une table exclusive dans ce lieu de la haute société.

Il jeta un coup d'œil à son bureau, où une lettre de son fils se trouvait.

 

 

Papa,

Je ne sais pas ce que tu as dit au professeur Potter mais il ne fait plus attention à moi. Il a l'air… préoccupé. C'est bien parce qu'on oublie que je suis son fils, on se dit que c'est une blague. Et ça m'arrange. Je suis un Malfoy maintenant. Pas un Potter. Je ne l'ai jamais considéré comme mon père.

Tout se passe bien à l'école, si tu veux tout savoir. Alex est toujours aussi méchant et Paul a relâché le lapin qu'il a trouvé l'année dernière. Je pense qu'il n'en avait aucune envie mais il en aura sûrement d'autres. La Forêt Interdite est pleine d'animaux ! …

 

À cinq minutes du rendez-vous, Draco sortit de chez lui et transplana. Il sentait déjà les regards envieux et plein de questions, mauvais, surpris, de tous ces sorciers qui l'avaient méprisé et haï.

 

 

Harry entra dans le restaurant avec cinq minutes de retard. Il grimaça intérieurement en se disant qu'il aurait rapidement droit à une réplique acerbe du blond. Une serveuse vint vers lui, un sourire s'étalant sur ses lèvres en le reconnaissant.

- Monsieur Potter, ça faisait bien longtemps !

- Je suis désolé, dit-il en lui serrant la main, mais avec mon filleul à l'internat et moi professeur, je trouve de moins en moins de temps d'aller chez vous.

- Vous avez de la chance, vous êtes le premier.

- Ah bon ? J'attends un ami. Il est blond, grand, il fait un peu peur avec sa façon de se tenir très droit.

- Je ne l'ai pas vu, réfléchit-elle en le conduisant à une table. Mais vous pouvez l'attendre ici.

Harry acquiesça et s'installa sur sa chaise, se demandant où pouvait bien se trouver le blond. Il semblait bien connaître le restaurant, ce qui l'avait agréablement étonné.

 

 

Draco transplana dans une ruelle pas très loin du Chaudron Baveur. Il n'était pas en retard mais il doutait que Potter soit à l'heure. Il pénétra dans le pub, salua vaguement le patron et se dirigea à l'arrière, pour le Chemin de Traverse.

Le Cristal ne se trouvait pas très loin de Gringotts et Draco avait toujours trouvé cela amusant. Un restaurant chic près de la banque ? Quoi de plus normal ?

Il venait d'ouvrir mais la queue était importante à l'extérieur, des personnalités, des familles riches et influentes, des gens comme vous et moi. Chacun attendait leur tour pour entrer, pour manger. Certains s'excitaient parce que c'était la première fois qu'ils venaient ici, des couples d'amoureux qui avaient réservé pour leur anniversaire de mariage,…

Draco attendit dans la queue, se demandant quand Potter montrerait le bout de sa cicatrice. Finalement, ce fut à lui de se présenter devant le pupitre du maître d'hôtel.

 

 

Harry en était à son deuxième verre de Whiskey-Coca et il se demandait où était Malfoy.

Des familles et des couples étaient installés autour de lui, discutant, riant, pendant que lui attendait son invité, se disant que ce n'était pas dans les habitudes du blond d'arriver en retard. Une idée affreuse pénétrait petit à petit son esprit mais il le rejetait en regardant la pendule suspendu au mur. Et s'il lui avait posé un lapin ?

 

 

- Monsieur Potter ? Il n'y a pas de réservations sous ce nom.

Draco s'était figé devant cette annonce. Pas de réservation ?

- Je devais le rencontrer ce soir, répéta le blond en gardant sa dignité qui tombait lentement.

- Je suis désolé, monsieur Malfoy mais monsieur Potter n'est jamais venu ici.

Des chuchotements amusés, des regards plein de pitié ou de mépris…

- Je vais l'attendre à l'extérieur.

C'était le mieux à faire, s'enfuir avant de paraître totalement idiot. Ne pas salir encore plus son nom. Ne pas vaciller. Rester droit. Les envoyer chier avec leur sourire à peine caché. Foutu Potter. Il s'était moqué de lui.

 

 

Huit heures. Harry interpella une des serveuses et lui demanda des plats à emporter. Il était gêné de leur avoir fait perdre une place et du temps. Malfoy ne viendrait définitivement pas et il était vraiment en colère.

En réglant sa consommation et ses plats, il s'excusa encore une fois et promit de revenir le plus tôt possible, avec Teddy, peut-être.

Quand il fut sûr d'être seul, il transplana, serrant les dents pour contrôler sa magie. Malfoy allait l'entendre.

 

 

PLOP

Draco tourna à peine la tête vers son elfe de maison quand elle apparut à quelques mètres de lui.

- Monsieur Potter voudrait vous voir, Maître Malfoy.

- Dis-lui que je ne suis pas là.

- Je n'aime pas quand on se fout de ma gueule.

- Pardon Maître Malfoy mais monsieur Potter voulait entrer et je n'ai pas pu l'arrêt…

- Ce n'est rien Pruny, laisse-nous, veux-tu ?

L'elfe s'inclina avant de transplaner, se triturant nerveusement les mains.

- Tu n'es pas venu, attaqua immédiatement le brun.

- TU n'es pas venu.

- Je t'ai attendu une heure.

- Te moquerais-tu de moi, Potter ? Tu n'as réservé aucune table au Cristal. Tu t'es moqué de moi.

- J'y étais ! Je t'ai attendu !

- Le maître d'hôtel m'a dit le contraire et je ne t'ai pas vu dans la queue.

- Attends… quelle queue ? Quel maître d'hôtel ?

Le silence les enveloppa pendant que leurs regards s'affrontaient.

Quiproquo ?

- Potter, de quel restaurant du nom de Cristal parlais-tu ?

- Celui du côté moldu. Il est assez connu dans Londres avec sa diversité des choix et son cadre plus que chaleureux.

Draco se sentit tombé dans un gouffre, profond.

- Tu n'es jamais allé au Cristal du Chemin de Traverse, n'est-ce pas ?

La lumière sembla se faire dans l'esprit du Gryffondor et Draco sentit la lassitude remplacer la colère.

- Tu n'es jamais allé au Cristal du Londres moldu, comprit le brun.

- Tu me vois aller dans le Londres moldu ?

La réponse était clairement non.

- Tu as faim ?

- Pardon ?

Potter montra le sac blanc qu'il tenait à la main.

- J'ai pris quelques plats en partant de chez eux, expliqua-t-il en se rapprochant timidement.

Le blond semblait dubitatif alors l'autre joua sa dernière carte.

- Tu devais me parler d'Artémis.

Alors Draco hocha de la tête et le pria de s'installer face à lui.

 

 

 

J'ai une question à vous poser: est-ce que vous écoutez de la musique en lisant cette histoire ? Si oui, laquelle, lesquelles ? J'en aurais bien besoin pour continuer d'écrire, je suis incapable d'avancer le chapitre 19

EliH

 
 
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