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au 31 Mai 21 :
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Les apparences
Par Nightsky
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
11 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 10     Les chapitres     44 Reviews    
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Chapitre 9: Découvrir son ennemi.
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 Bonsoir tout le monde comment ça va? ... Comment ça qui c'est? Oui bon je sais que ça fait un moment mais vous vous souvenez quand même de moi non?... ah... Bon tant que vous vous souvenez de mes fics c'est le plus important. Enfin bref voilà la suite des apparences j'espère que ça vous plaira j'ai un peu ramé pour ce chapitre surtout pour décider de la réponse de Harry. Bon je vous laisse découvrire ça par vous même. 

 

Bonne lecture. 

 

 

 

Chapitre 9 : Découvrir son ennemi

                                    

« Alors Harry qu’est-ce que ça sera ? »

 

Le silence qui règne dans la pièce est vraiment lourd. Ses grands yeux verts sont plongés dans les miens et je vois passer à travers eux tous les sentiments du brun. J’y décèle de la surprise et de l’hésitation, il ne s’attendait clairement pas à ce discours et ne semble pas savoir comment réagir. Je m’attendais un peu à ça alors je reste calme face à son silence.

 

Cependant une émotion dont je n’avais pas prévu la présence passe maintenant sur le visage de Potter, la peur. Elle si palpable pendant quelques secondes que j’en ai des frissons. Je le vois trembler presque imperceptiblement, et son visage est d’une pâleur effrayante, il est sur le point de faire une crise de panique.

 

Je m’apprête à intervenir quand il se calme de lui-même et reprend ce visage fermé au sourire mensongé qu’il aborde avec tant de brio chaque jour de sa vie. Il relève alors le menton dans une attitude de défi et me lance :

 

« Malfoy, je vais prendre soin de moi-même comme ça toi et les autres ne vous ferez plus de soucis. Alors à partir de maintenant je te conseille de ne plus t’approcher de moi ça vaudra mieux pour tout le monde surtout dans ta situation. Et puis ça ne collerait pas avec tes conditions.

 

-Pardon ?

 

-Je te pensais plus vif que ça blondinet. Tu m’as bien dit de faire un choix ? Eh bien j’ai opté pour l’indifférence.

 

-Mais…

 

-Si tu voulais absolument que je t’ouvre mon cœur il ne fallait pas me laisser le choix. Maintenant que les choses sont claires entre nous…

 

-Claire ? Tu te fiches de moi ? Chaque fois que je te vois les choses deviennent un peu plus floues. Mais tu sais quoi Potter, j’en ai marre ! Comme tu l’as dit je t’ai laissé le choix alors je vais respecter ça. Je voudrais juste savoir une chose, pourquoi es-tu venu vers moi au départ ? 

 

-Parce que je pensais pouvoir le faire. Répond-il l’air triste.

 

-Je ne comprends pas.

 

-Tant mieux. »

 

Son air arrogant est de nouveau bien en place. Sur ces mots toujours énigmatiques, il m’adresse un dernier regard plein de mystère et tourne les talons pour disparaître dans le couloir.

 

De mon côté je reste prostré dans la salle. Vous m’excuserez si ce n’est pas vraiment grandiloquent comme réaction mais là j’ai un peu trop à encaisser pour faire autrement.

 

L’indifférence. Je devrait me pendre pour avoir moi-même suggérer ça. Comme si l’énigme incarnée qu’est Potter allait choisir de se révéler d’elle-même juste parce pour mes beaux yeux. Bon sang, j’ai même réussit à épaissir le mystère. Franchement ça veut dire quoi « je pensais pouvoir le faire » ? Et puis j’ai l’impression que je manque quelque chose, un élément important qui ne demande qu’à prendre du sens…

 

Non non Dray ! On ne se pose pas de questions auxquelles on n’a pas les réponses. N’oublie pas que tu ne dois plus rien faire pour entrer dans la vie de Harry… non Potter. L’indifférence tu te rappelles ? Oui mais est-ce que je vais en être capable ?

 

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J’ai finalement demandé à Pomfrey de me prescrire des somnifères. L’avantage premier de ces petites pilules, outre le fait qu’elles m’ont permis de passer la première nuit complète depuis je ne sais même plus combien de temps, c’est qu’elles fonctionnent si rapidement que je n’ai pas l’occasion de penser, que ce soit à ma situation familiale ou à ma situation amoureuse.

 

Actuellement j’emploi mon temps à ne pas en avoir pour réfléchir. C’est assez facile avec un peu de bonne volonté. Depuis trois jours je me lève juste assez tôt pour arriver en cours à l’heure, je ne me déplace jamais seul et je ne regagne ma chambre que lorsqu’il est l’heure de dormir.

 

Mes amis ont bien essayé de savoir ce qui s’était passé entre moi et Potter mais après que je les ai envoyé sur les roses plusieurs fois ils n’ont pas insisté. Ils ont aussi pris l’habitude de se séparer en deux groupes quand le brun honore le lycée de sa présence pour qu’aucun de nous deux ne soit seul. Le jeu des apparences a repris, je fais comme si tout allait bien et ils font comme s’ils ne voyaient pas que ce n’est pas le cas.

 

Ce soir, Potter est à une séance photos alors, après le dîner, nous nous réunissons tous ensemble dans le dortoir des griffys (eh oui tout le monde n’a pas la chance d’avoir une chambre individuelle).

 

Je ne l’avouerai sûrement jamais à voix haute mais j’aime vraiment beaucoup notre nouveau groupe et je suis heureux de compter les Weasley, Granger et Londubat comme mes amis. Le seul bémol à cet état de fait c’est qu’ils sont beaucoup plus portés sur les conversations à cœur ouvert que Pansy et Blaise. Avec eux les choses ne restent jamais enterrées bien longtemps et la preuve en est qu’ils sont bien décidés à me faire épancher mon cœur éploré.

 

« Draco, déclare Hermione, tu ne peux pas rester comme ça.

 

-Et pourquoi pas ? Je ne vois pas ce qu’il y a de mal.

 

-Elle a raison, tu es en train de devenir aussi fade qu’un plat de haricots verts ! soutient le jumeau (je ne saurais dire lequel) qui n’est pas en train d’essayer de s’introduire dans le vestiaire des filles pour une de ces blagues dont ils ont le secret. En plus tu as autant de conversation qu’un bulot cuit la plupart du temps.

 

-Tu as fini avec les comparaisons alimentaires douteuses ? je demande un peu énervé.

 

-Je suis sûre que non mais comme c’est pas très constructif il va faire comme si, n’est-ce pas Georges ? intervient Ginny coupant son frère dans son élan.

 

-Drake, tu sais qu’à n’importe que autre moment j’aurais respecté ton intimité, ou du moins m’en serait mêlée de manière plus subtile, déclara Pansy, mais dans ta situation actuelle… »

 

Dans ma situation… Où est-ce que j’ai déjà entendu ça ? Quelque chose fait tilt dans ma tête et je n’écoute plus un mot de ce que me dit mon amie. Ma confrontation avec Potter. Je savais bien qu’il y avait quelque chose de pas clair. Je viens de comprendre ce que j’ai manqué. Ça pourrait vouloir dire que… Non non non ne nous emballons pas ! Il me faut confirmation d’abord.

 

« Où est Blaise ? »

 

Tout le monde me regarde avec un air étonné, non seulement j’ai coupé Pansy en plein dans son discours mais en plus je suis complètement hors sujet.

 

« Enfin Draco tu sais bien qu’il travaille le soir maintenant. »

 

Eh ben non en fait. A l’évidence j’était un peu à l’ouest ces derniers temps parce que je n’avais même pas remarqué l’absence de Zabini qui n’est pourtant pas du genre à se fondre dans la masse quand il est là.

 

« Où est-ce qu’il bosse ? Je dois le voir.

 

-Tu ferais mieux de l’attendre ce n’est pas sûr pour toi de sortir en ce moment.

 

-Huhum oui tu as raison. Je vais dans ma chambre, dites lui de me rejoindre quand il arrivera. »

 

Sur ce, je les plante et me précipite dans les couloirs. Je me sens un peu comme si je venais de sortir d’un long sommeil. Je ne suis sûr de rien mais si j’ai raison, ma soirée va bien s’améliorer.

 

A peine entré dans ma chambre je lance Nifleur pour trouver où Blaise travaille ce soir. Pendant que la recherche s’effectue, je me change. Je prends peut-être un risque en sortant de l’école mais je ne suis pas complètement inconscient, je vais cacher autant que possible mon identité.

 

Je passe un vieux jean délavé et élimé ainsi qu’un pull noir à col roulé un peu trop grand pour moi, je rajoute à ça un bonnet noir pour cacher mes cheveux trop reconnaissables et une paire de lunettes sans correction pour modifier un peu la forme de mon visage.

 

Un fois prêt j’imprime les informations trouvées par mon programme et quitte ma chambre. Sortir du lycée n’est pas très compliqué, je connais chaque recoins et l’heure exacte des passages de surveillance du concierge.

 

Arriver jusqu’au lieu de travail de mon ami est un peu plus long car il s’agit d’une usine dans la zone industrielle de la ville à l’opposé de l’endroit où se trouve l’école. J’y arrive néanmoins sans encombres et repère assez vite Blaise dans une petite cabine de gardien éclairée au néon.

 

Je n’ai même pas besoin d’aller jusqu’à lui, il sort déjà de son poste de surveillance et se dirige vers moi l’air furieux et inquiet.

 

« Putain Drake qu’est-ce que tu fous ici ? Tu es inconscient ou quoi ?

 

-C’est bon j’ai pris des précautions, Blaise.

 

-Quoi, cette stupide tenue ? Mais n’importe qui pourrait te reconnaître en étant un peu attentif. Pourquoi tu es venu ici ?

 

-Est-ce que tu as parlé à Harry du procès de mon père ?

 

-De quoi ?

 

-L’autre jour quand je suis allé lui parlé, il m’a jeté. Mais il m’a dit que c’était ce qui valait mieux pour tout le monde surtout dans ma situation. Alors je m’interroge qu’est-ce qu’il sait de ma situation exactement ? Et pourquoi le fait de me voir pourrait être un mal dans ce cas là ? Et est-ce que ça veut dire qu’il essaye de me protéger ? Et si oui de quoi ? Et putain pourquoi je me suis pas rendu compte de ça sur le moment ?

 

-Drake tu devrais rentrer le plus vite possible. C’est dangereux pour toi de sortir

 

-Pas avant d’avoir compris. Je sais que tu es au courant de tout. Alors dit moi, est-ce que j’ai raison ? Il essaye de me protéger ?

 

-Ecoute je vais te dire tout ce que tu as besoin de savoir mais je t’en prie rentre tu n’es pas en sécurité ici. je te promet que…

 

-Zabini ! retentit une voix dans mon dot qui me fait sursauter et fait pâlir Blaise.

 

-Oui Mr Greyback ? »

 

A ce nom mes cheveux se dressent sur ma tête. Greyback, l’homme de Voldemort, celui qui était au manoir Malfoy le soir de ma fugue et que la police n’a jamais retrouvé. Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Un simple regard à Blaise me suffit pour savoir qu’il sait qui est l’homme dans mon dos et je comprends pourquoi il était si pressé que je reparte.

 

« Tu es payé à surveiller les lieux, pas à faire la causette avec le premier clodo venu. (En temps normal je me récrirait au mot clodo mais là c’est pas vraiment le moment de défendre mon honneur)

 

-Veuillez m’excuser monsieur, je retourne au travail immédiatement. » Répond mon ami avant de murmurer : « Je t’expliquerai plus tard, sois prudent pour rentrer. »

 

J’acquiesce silencieusement et m’éloigne rapidement. Arrivé au niveau de Greyback, je baisse un peu la tête et fait appel à tout mon sang froid pour ne pas me mettre à courir.

 

Soudain, il m’attrape par le bras et me regarde fixement en fronçant les sourcils. J’essaie bien de me défaire de sa poigne mais celle-ci est trop puissante.

 

« Dis moi Zabini, comment s’appelle ton ami déjà ? Il me semble l’avoir déjà vu quelque part.

 

-Il s’appelle Neville Londubat et je ne pense que vous ayez déjà pu le voir.

 

-Zabini, ce n’est pas beau de mentir. »

 

Sur ces mots l’homme m’arrache mon bonnet et regarde mes cheveux blonds avec un air de satisfaction sadique.

 

« Draco Malfoy, comme c’est gentil à toi de passer me voir. Je ne t’ai pas vu depuis des années. Viens avec moi nous allons rattraper le temps perdu, j’ai quelques amis qui trépignent d’envie de te rencontrer.

 

-C’est tellement dommage mon planning est très serré, une autre fois peut-être. »

 

J’essaye de me dégager avec plus de vigueur mais rien n’y fait. Le colosse commence à me traîner derrière lui quand Blaise intervient enfin.

 

Je ne sais pas si je l’ai précisé plus tôt mais Blaise vient d’une famille d’assassins professionnels (qui a sûrement dû travailler en collaboration avec mon père à un moment ou à un autre) dont il est le dernier encore en vie (comme quoi c’est dangereux comme boulot). C’est un expert en combat et probablement en technique de mise à mort.

 

Le talon de mon ami vient s’abattre sur l’épaule de Greyback dans un craquement sonore. Le mangemort hurle de douleur et lâche mon bras pour tenter de se défendre. Malgré la situation mes neurones sont tout de même assez en forme pour m’empêcher de rester planté au milieu du chemin comme un imbécile. Je me place donc dans un coin d’où je peut voir le déroulement de l’affrontement et peut-être aidé mon ami s’il en a besoin.

 

Je n’avais jamais vu Blaise se battre jusqu’à aujourd’hui et c’est un spectacle impressionnant. Greyback a beau être grand et fort, il n’arrive pas à le mettre hors course. Mon ami est rapide et précis, de plus le coup de pied de tout à l’heure a démis l’épaule de son adversaire qui n’est plus en possession de toutes ses capacités.

 

Les coups s’enchaînent et je me maudis de ne pas avoir pensé à prendre mon portable, j’aurais pu appeler des secours. D’un autre côté ce n’est pas tellement utile puisque dans un dernier saut, Blaise assomme son adversaire de la pointe de son coude. Le mangemort s’étale sur le sol à plat ventre et ne se relève pas.

 

« Drake amène toi on se barre ! »

 

Je ne me le fais pas dire deux fois et nous nous mettons à courir côte à côte Blaise m’engueulant copieusement pour mon inconscience.

 

Soudain une détonation couvre sa voix et sous mes yeux horrifiés, il s’effondre comme au ralentit, une auréole rouge de sang en haut du dos.

 

« BLAISE !!! » je hurle en me jetant à son côté. 

 

Il est inconscient et dans la panique je n’arrive pas voir s’il respire. Avant que j’ai pu m’en assurer un coup de pied m’éloigne de lui suivi par un crochet du droit à m’en démonter la mâchoire.

 

La douleur me fait perdre contact avec la réalité quelques secondes. Quand je reprends pleine possessions de mes esprits je fais face à mon agresseur pour découvrir avec surprise qu’il s’agit du père de Pansy qui me menace de son arme.

 

« Je déconseille d’essayer de prendre la fuite, me dit-il, ou je te réserve le même sort que ton ami. »

 

Toujours en me tenant en respect, il me passe une paire de menottes au poignets et une autre au chevilles avant de se diriger vers Greyback. Sans ménagement, il le retourne sur le dos avent de lui asséner une gifle violente.

 

« Réveille toi imbécile ! Et va chercher la voiture qu’on puisse l’emmener. Moi j’ai un petit coup de fil à passer. »

 

Parkinson sort un portable de sa poche et compose un numéro, un sourire fou sur le visage. Je comprends rien qu’en le regardant à qui il téléphone. Ce salaud aime la faire souffrir même quand il ne peut pas l’atteindre physiquement.

 

« Bonsoir ma petite Pansy, c’est papa. … Tss tss ce n’est pas une façon de parler à son père, ma chérie, je t’ai pourtant mieux éduquée que ça. … J’ai une nouvelle à t’annoncer, il se trouve que je suis en présence de ton ami Zabini, je te lui aurais bien passé le téléphone mais j’ai peur qu’il se trouve dans l’impossibilité de parler maintenant et à jamais. Par contre je peux te laisser dire quelques mots à ton ami Draco qui est encore en possession de ses capacités, du moins pour le moment. »

 

Le silence se fait un moment connaissant Pansy elle doit être en train de courir dans les dortoirs pour aller vérifier que ce que lui dit son père est vrai. Cela me laisse une chance si son père me laisse vraiment lui parler et qu’elle n’est pas trop secouée pour agir.

 

« Pansy je suis déçu que tu ai pu douter de moi. Bien sûr que ton ami est en face de moi. Veux-tu lui parler ? Tu devrai ce sera sans doute la dernière fois. » Parkinson écoute un instant la réponse de sa fille puis place le téléphone entre mes mains. « C’est pour vous Mr Malfoy. Mais attention cela doit juste servir à des mots d’adieu où ma prochaine balle fera un trou dans votre jolie tête. Compris ?

 

-Compris. Pansy c’est Drake.

 

-Draco ! je sens à sa voie qu’elle se retient d’exploser en sanglots. Est-ce que c’est vrai pour Blaise ? Il est vraiment…

 

-Pansy tu es dans ma chambre n’est-ce pas ?

 

-Oui.

 

-Alors assieds toi sur ma chaise et écoute bien c’est important pour moi. Sur ma tombe…

 

-Arrête je t’interdit de me parler comme ça.

 

-Ecoute moi ! Sur ma tombe je ne veux ni couronnes, ni fleurs tu trouveras bien ce qui correspond. Et il faut que tu parles assez longtemps pour que les gens aient une idée précise de moi-même et demande à Dumbledore de t’aider pour la liste des gens à prévenir absolument. Je sais que ce que je te dis est difficile mais je suis sûr que tu me comprends.

 

-Oui je comprends. 

 

-Au revoir Pansy. »

 

Tandis que son père me reprend le téléphone je prie pour que mon message soit vraiment passé, pour que mon dernier espoir ne soit pas balayé par encore d’autres complications.

 

La conversation dure encore plusieurs minutes, toute en allusions macabres et sadiques sur les dessins formés par le sang de Blaise sur ses vêtements et la couleur fascinante que prennent certaines zones de mon visage. Greyback est arrivé au volant de la voiture depuis longtemps maintenant et pendant que ce salaud de Parkinson essaye de détruire psychologiquement sa fille, il m’attrape par le col avec son bras valide et me balance au fond du coffre avant de me cagouler (comme si je pouvais voir la route de là) et de m’assommer (un peu de zèle ne fait pas de mal…en tout cas pas à lui).

 

Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient mais à l’évidence assez longtemps pour qu’on m’emmène dans un endroit plus tranquille et m’enferme correctement avant que Voldemort ne décide de mon cas. La pièce où je suis retenu ressemble à une chambre comme on peut en voir chez les gens riches. Plusieurs bougies (allez savoir pourquoi) éclairent un mobilier de luxe en bois massif, de magnifiques tapis et des tableaux de grands maîtres. Une immense porte de chêne gravée et une baie donnant sur un balcon sont les seuls accès. A travers les carreaux de la dernière je constate qu’il fait encore nuit noire.

 

Je me relève avec difficulté du lit sur lequel j’ai été installé. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Pourquoi m’a-t-on emprisonné dans une chambre si luxueuse et confortable ? Le monde tangue légèrement quand je me campe sur mes deux pieds mais je n’y prends pas garde et me dirige vers la porte. Celle-ci est bien entendue fermée à clef. Je me rabats alors sur la grande baie rectangulaire sans plus de succès. Je sais bien que ça ne peut pas être aussi simple mais je continue à chercher une issue, une faiblesse n’importe quoi tant que ça m’empêche de me concentrer sur les images qui m’assaillent. Blaise au sol, le sourire sadique de Parkinson tandis qu’il parlait à Pansy, la voix de mon amie au téléphone, complètement désespérée. Je ne peux pas penser à tout ça si je veux garder un minimum de mes capacités mentales quand mon tour arrivera.

 

Le son d’une clef que l’on tourne dans la serrure me fait sursauter. J’arrête instantanément ma quête pour faire face quelque soit la situation. Un petit homme au regard sournois entre dans la pièce. Où l’ai-je déjà vu ? Son regard me cherche d’abord sur le matelas avant de venir rencontrer le mien. Je reconnais alors Peter Pettigrew. Il a vieilli depuis cet article que j’ai lu sur l’assassinat des Potter mais ses traits généraux sont restés les mêmes. Que fait-il ici ?

 

« Mr Malfoy veuillez vous incliner pour Lord Voldemort.

 

-Hors de question.

 

-Je m’en doutais. »

 

L’homme fait un signe en direction du couloir et deux gorilles entrent pour se diriger vers moi. Chacun d’eux place une main sur mon épaule et d’un coup derrière le genoux me fais plier de force. Je m’apprête à me redresser quand je remarque qu’un canon de pistolet est placé sur chacune de mes tempes. Je décide que je survivrai à l’entâchement de ma fierté bien plus sûrement qu’à une balle dans le crâne et reste à genoux.

 

« Bien bien. Lord vous pouvez entrer. »

 

Un des gorilles empoigne mes cheveux pour me faire courber la tête et je ne vois pour l’instant du plus grand criminel d’Angleterre qu’une paire de mocassins de grande marque impeccablement cirés.

 

Dès que j’y suis autorisé je relève lentement la tête. Tout en moi se glace quand je découvre le visage de Voldemort. Je me sens comme si l’on avait arraché de mon être toute possibilité de joie ou d’espoir. Je me sais perdu car devant moi, la tête haute, souriant, se tient Harry Potter.

 

A suivre...

 

Tadam!!! Je suis sûre que vous vous y attendiez pas à celle là! (Pour dire la vérité moi non plus jusqu'à ce que je l'ai écrit donc je partage votre surprise.) Et forcément en bonne auteur sadique je coupe le chapitre ici (nyark nyark). Mais consolez vous à partir de maintenant vous allez enfin avoir de réponses aux questions que j'ai posées tout au long de l'histoire alor un peu de patience et pas tuer l'auteur. 

  

Pour toute réclamation, interrogation, félicitation, exaspération, désespération sur ma lenteur, pétition pour que l'auteur prenne la place de Blaise utilisez le bouton review. Merci à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures!

 

 
 
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