Chapitre 13 : Them.
Une foule aristocrate se pressait aux portes du Manoir Malefoy afin d'assister comme chaque année au banquet de Noël traditionnel. Emerveillés encore une fois devant les statues d'elfes nobles ou soumises qui parsemaient ça et là l'étendue immense du jardin recouvert d'un manteau blanc. Leurs pas résonnaient sur le marbre glacé alors qu'ils s'avançaient jusqu'aux portes ou attendaient deux elfes modestes aux mains nerveuses qui attrapaient d'un geste sur les écharpes, vestes et manteaux qu'on leur tendait.
Leurs tenues dévoilées rivalisaient d'éclat les unes avec les autres alors que l'intérieur leur apparaissait.
Tout était luxe. Que ce soit les tables dressées avec gout, l'orchestre qui jouait avec un enthousiasme douteux un morceau recherché et mélodieux, ainsi que les serveurs qui circulaient portant coupes de champagnes et feuilletés au caviar, un sourire feint peint sur leurs lèvres, la posture froide et la tenue rigide.
Tout le monde s'amusait, en tous les cas en donnaient l'impression. Mais bien vite, l'œil se fit plus vif, les chuchotis s'agitèrent et les postures devinrent moins condescendantes alors que sans le vouloir, tous se tournaient vers l'escalier par lequel tout le monde le savait les hôtes ne tarderaient pas à apparaitre.
**
Plus tôt dans la soirée...
Narcissa Black était magnifique, des yeux d'un bleu captivant, une blondeur exquise, une posture digne et un port de reine, elle était l'une de ces beautés froides et fines qui vous consument. Mais son caractère de Black la rendait farouche et impulsive, parfois. Et c'est dans un de ses moments de fureur que Lucius Malefoy la rencontra; et contrairement à toutes les attentes, c'est ce côté-là qui le charma. Lui le bloc de glace impassible, eut le coup de foudre, pour cette femme à l'allure de vélane ensorcelante.
Narcissa Malefoy avait appris avec le temps à devenir cruelle et sadique. Elle aimait son mari, et sans le vouloir, devenait soumise quand il le lui demandait. Elle devenait agneau, alors qu'elle saignait des hommes et des femmes, et qu'un gout acre de sang la faisait vomir ensuite dans le silence de sa salle de bain en marbre blanc. Elle devenait douceur quand il lui tendait sa baguette pour finir ses victimes. L'amour peut rendre idiot, mais aussi profondément heureux se disait elle alors qu'elle caressait son ventre un peu rond, à peine un renflement.
Narcissa se dirigeait vers la chambre maitresse du Manoir, déjà vêtue, d'une robe rouge sang, des boucles d'oreilles en rubis pendaient à ses oreilles, alors qu'un chignon sophistiqué et des chaussures aux talons vertigineux complétaient sa tenue. Sa simplicité la rendait vulnérable et d'autant plus belle que toutes les cruches qui seraient présentes à sa soirée, et elle ne le savait que trop bien.
Un sourire mauvais étirait ses lèvres alors qu'elle entrouvrait la porte de la chambre observant un instant le dos nerveux et musclé de celui qu'elle avait appris à aimer. Puis à haïr.
Elle s'avança frôlant d'une main délicate son épaule.
- Lucius ? Il serait temps d'aller chercher Drago. Il doit se rendre présentable avant l'arrivée des invités.
Son mari se retourna et la pris dans ses bras. Même si elle s'y attendait elle se crispa légèrement, puis frissonna alors qu'il humait son parfum plongeant la tête dans son cou.
- Cissa, tu es magnifique comme toujours.
Elle se tendit un peu plus à ses mots, puis son regard se fit doux sans même qu'elle ne s'en rende compte.
- Merci Lucius. Tu n'es pas mal non plus.
Il lui fit un sourire narquois, un peu tordu. Passant une main dans ses cheveux élégamment plaqués en arrière, tout à fait conscient de son charme, et de la sensualité féline qui transparaissait dans ses gestes. Sans plus un mot, il lui prit le bras et se dirigea vers le sous sol.
Plus ils s'avançaient. Plus Narcissa se sentait oppressée par cette main rigide qui enserrait son poignet. Une odeur d'humidité et de moisissure encombrait ses poumons rajoutant à son malaise alors que se dessinait de plus en plus proche un cachot sombre.
L'ouvrant d'un geste sur, Lucius lâcha enfin sa femme, qui se sentait plus prisonnière qu'amante dans cette étreinte.
A la vue de son fils à terre, un violent émoi la prit, qu'elle eut juste le temps d'effacer de son visage avant que son mari ne le voit. Ce dernier s'approcha juste assez pour voir ses hématomes, son front en sang, ses traits amaigris, et la haine qui transparaissaient de ses pupilles orages si semblables aux siennes.
Puis il se détourna et ses mots claquèrent dans l'air, faisant trembler de rage, autant le fils, que la mère.
- Bien. Tu supporte mieux les coups et ta cicatrisation est plus rapide. C'est que je ne tape plus assez fort. Rends-toi présentable, et tiens-toi droit. Ta posture n'est pas digne d'un Malefoy. Et presse toi, les invités ne vont pas tarder à arriver.
En silence ils attendirent que les pas de l'homme ne se fassent plus entendre, et enfin leurs traits immobiles s'animèrent. Cissa se laissa tomber à terre –tant pis pour la robe et la parure, un sort de nettoyage et on y verrait plus rien- et enserra son garçon dans ses bras. Ce dernier essaya sans succès de la repousser, puis comme vaincu il laissa échapper un soupir tremblant, comme il entourait ses épaules pour la rapprocher plus près.
Enfin après quelques minutes, la jeune femme réussit à lâcher son fils, mais ce fut pour pouvoir regarder son visage, et l'inquiétude faisait briller ses yeux clairs alors que d'un examen silencieux elle évaluait les dégâts que son enfoiré d'époux avait infligé à son bébé.
Deux jours. Seulement deux jours après son arrivée, que déjà Drago avait été enfermé dans ce cachot puant. Sans droit à un contact humain et les suppliques de sa femme n'y firent rien.
Narcissa ne le savait que trop bien, son mari devenait cinglé quand il s'agissait de Drago. Il ne pouvait juste pas supporter que son propre fils ne veuille pas suivre ses idéaux. Elle connaissait son mari, son amour pour Drago était aussi grand que sa folie, ainsi que l'espoir démesuré qu'il avait placé en cette copie presque parfaite de lui-même. Elle se souvenait encore de cet homme fier et digne les yeux mouillés avec dans ses bras son nouveau né de fils, les yeux brillant d'une flamme nouvelle qu'elle n'avait jamais vu, elle se souvenait du bonheur qu'elle avait éprouvé à les voir réunis, tous les deux, si beaux dans la clarté du jour levant. Elle se souvenait aussi du jour funeste ou enfin –enfin !- Lucius avait tendu sa baguette avec dans ses yeux une lueur de fierté et d'honneur, à Drago alors qu'il torturait, pour le voir soumettre les autres à son tour… Quand ce dernier avec une moue écœurée l'avait traité de malade avant de tourner les talons, Lucius était devenu fou.
Et depuis les deux hommes de sa vie se faisaient la guerre.
Une grimace de douleur échappa au blondinet alors que sa mère l'aidait à se relever et ses lèvres à elle prirent un pli amer. Son cœur clignota, et elle regarda son petit bout d'homme essayer de se dégager de son étreinte avec un grognement douloureux.
- C'est bon maman, ça va...
Un pauvre sourire fleurit sur ses lèvres devant l'appellation. Ce lapsus était bien évocateur, et tellement plus chargé de tendresse que le formel « mère » qu'il lui adressait en temps normal. Elle le lâcha, et le laissa dignement épousseter la chemise plus si blanche que ça, et son pantalon noir déchiré et maculé de sang. Puis sans un mot, un geste commença à marcher alors qu'il lui emboitait le pas.
Ce n'est qu'en ayant refermé la porte de sa chambre, et entendu l'eau de la douche couler, qu'elle s'autorisa enfin à relâcher les larmes de rage qu'elle retenait. C'était devenu presque un rituel. Toutes les vacances scolaires. Sanglant et répétitif. Elle observait ses hommes se déchirer et restait spectatrice.
Oh mais qu'est ce qu'elle s'en foutait de ces idées de sang, d'honneur, de pureté que prônait Lucius ! Bien sur, elle avait été le mal, tuant pour Lui, mentant pour lui. Mais c'était pour lui, uniquement pour lui qu'elle l'avait fait : L'idée vous l'avez bien comprit, c'est qu'elle aimait. Le problème c'est que jamais Narcissa n'aurait cru qu'elle changerait d'avis ou regretterait ses actions, en fait jamais elle n'aurait pensé prendre parti pour un autre homme que Lucius, elle lui était fidèle et aucune de ses abominations, qui l'avait faite mille fois se retourner dans son lit ne l'avait préparé à le haïr le jour ou il posa la main sur son fils.
Car si Narcissa Black Malefoy fut fille, amante, elle était avant tout mère. Et un jour Lucius allait payer de sa vie de l'avoir rendue si faible et impuissante. Même si elle devait en mourir de chagrin parce qu'elle était folle amoureuse de ce monstre.
**
Drago, une serviette nonchalamment enroulée autour de la taille observait d'un œil scrutateur sa chambre qu'il n'avait qu'entre aperçu à son arrivée au manoir. Il passa en revue, la robe sorcière d'intérieur qu'il mettait pour trainer dans sa chambre jetée en travers d'une chaise de bureau. Ses livres de cours posés sur l'étagère, son grand lit sur lequel il ne rêvait que de s'allonger et de s'endormir. Ses valises rangées avec soin dans un coin de la chambre-travail des elfes de maison bien sur-. Rien n'avait changé depuis que son père l'avait entrainé 9 jours plus tôt dans les cachots, et il y serait resté plus longtemps sans cette maudite soirée. Rien que d'y penser il frissonna. Il fallait qu'il se tienne à carreaux, du moins pour quelques jours avant de reprendre les hostilités, si ce n'était pas pour sa santé au moins pour sa mère dont les cernes faisaient peur. Il avala les potions curatives que lui avait apporté Debby, puis repoussa agacé les mèches qui retombait devant ses yeux, devenus un peu trop longs et se saisit du courrier qui reposait sur sa table de chevet. Sa mère avait veillé comme toujours à ce que son courrier lui soit remis, et ne soit pas ouvert, ni transmit à Lucius, et pour cela il lui en fut reconnaissant.
Il sourit devant l'écriture penchée et soignée de Blaise, puis celle d'Harry légèrement brouillonne. Les lettres d'Harry étaient les plus nombreuses. Tout d'abord moqueuses, elles devenaient vite des missives furieuses, menaçantes, puis il sentit l'inquiétude transparaitre et cela lui fit chaud au cœur, ce qu'il trouva ridicule.
S'habillant rapidement sans même jeter un regard à sa tenue, parfaite quoique un peu flottante. -La conséquence logique de son régime de cette dernière semaine- il s'empressa d'appeler Harry au moyen d'un miroir portatif. L'exacte réplique de celui que partageaient James Potter et Sirius Black.
Des yeux verts furieux le fixaient, alors que retentissaient en arrière plan des rires et des chants de Noël, il lui fit signe de se taire, puis tandis que les bruits s'éloignaient et que le silence se faisait il parla :
- T'étais ou ? Putain Malefoy ça fait des jours que j'essaie de te joindre ! Des dizaines de lettres, alors que bordel tu sais que je déteste écrire !
- Du calme Potter, je vais bien.
Un regard noir lui fit comprendre qu'il n'était absolument pas crédule, et il se félicita d'avoir effacé ses blessures à l'aide d'un sort de dissimulation.
- Oui bien sur, et arrête de lever les yeux au ciel tout le temps ! Je t'emmerde, et je suis vulgaire si je veux ! Il t'a enfermé c'est ça, ce fils de pu…
- Harry ! Je te dis que ça va d'accord ! Maintenant ça va ! Je veux juste pas parler de ça, et puis je n'ai pas beaucoup de temps, on viendra me chercher dans quelques minutes.
- Okay, okay, mais c'est que partie remise ! Bon prépare toi, on vient te chercher pour le nouvel an, tu crois que tu pourras t'échapper de la petite sauterie snobinarde qu'il y aura chez toi le 31 ?
- Heu, attends, qu'est ce que…
- Réponds ! J'entends des pas, et je pense que ça vient de chez toi…
En tendant l'oreille, le blond se rendit compte que son ami avait raison, des pas résonnaient dans le long couloir, et ne tarderait pas à atteindre le pallier de sa chambre.
- Oui, je pense que ça peut se faire. Mais qui « on » ?
- Tu verras bien ! Bon ben à bientôt mon pote, et joyeux Noël, passe mon bonjour à Lucius !
-Transmet mes salutations à James !
- Haha, hey Blondie, prends soin de toi jusqu'à là d'accord ?
- De même Potter. De même…
Une voix résonna dans le couloir alors qu'il terminait tout juste de mettre ses chaussures, grimaçant quelque peu devant ses cernes creuses. Il se força à afficher une mine impassible, redressa son dos douloureux et sortit à la suite de ses parents qui se dirigeaient déjà vers l'escalier menant à la salle de réception.
Et encore une soirée de faux semblants… Je me sens comme un faux diamant.
**
Jude adorait Noël, avec ses chants, son ambiance de fête. Les guirlandes dans tous les coins, les sapins surchargés de décorations, la nourriture que les gens se partageaient joyeusement en ce jour de générosité. Cette ferveur qui rendait le monde plus beau, plus pur, plus blanc, la contaminait toujours jusqu'à la rendre ivre de cidre doux, de champagne et de félicité. Enfin d'ordinaire. Parce que depuis que Sam ne lui parlait plus, il n'y avait pas grand-chose qui la rendait heureuse.
Elle se demandait encore souvent comment une dispute aussi bénigne avait pu dégénérer aussi loin, aussi vite.
Il était tôt encore, à peine 5 heures du matin, et la maisonnée entière dormait. Elle, elle n'y arrivait plus. Le sommeil la fuyait depuis bien longtemps, et elle renonça à essayer de se rendormir, ou à faire semblant. Elle observa pendant un instant Ginny, qui souriait amoureusement dans son sommeil.
Elle pense surement à Neville.
La vision lui serra la gorge et elle se dépêcha de sortir de la chambre frissonnante à cause du parquet glacé.
Elle descendit doucement les escaliers qui craquèrent malgré la précaution qu'elle prenait à ne faire aucuns bruits. La maison était vieille et plus très bien entretenue. C'était les propos qu'avait tenu Ron le jour ou il les avait amenés avec Harry la première fois, les joues rouges, et l'air mal à l'aise. Pourtant elle, elle l'avait aimé dès le début cette bâtisse, porteuse de tellement d'histoires et de vies. Et puis aussi comment ne pas aimer le Terrier alors qu'il y habitait… Cette maison avait constitué une grande partie de son monde.
Elle sursauta comme elle apercevait quelqu'un allongé à même le sol au pied des escaliers, et étouffa un rire en reconnaissant Ron. Elle se souvenait du garçon complètement ivre, récitant des sonnets à la gloire d'Hermione qui l'aurait étripé si elle l'avait entendu. Comme quoi le pauvre n'avait même pas eut la force de monter jusqu'à sa chambre.
Avec tendresse elle fit apparaitre une couverture et l'en recouvrit. Bizarrement elle n'éprouvait pour Ron, qu'une grande attirance, beaucoup de tendresse, et une énorme estime, mais rien qui ne se rapprochait des sentiments qu'elle ressentait pour Sam. Comme si son cœur savait que ce n'était pas lui. Enfin pas vraiment.
Elle arriva sans plus d'encombres au pied du sapin, et comme elle s'y attendait tout était silencieux. Des restes de nourritures ça et là sur la table basse, et puis bien sur un énorme tas de cadeaux reposait sur le tapis épais du salon.
C'est ça qu'elle aimait par-dessus tout, ce silence religieux alors qu'on déballait les présents, les yeux brillants.
Elle prit les siens, puis s'installa un peu plus loin. D'une main tremblante elle remit une mèche derrière son oreille et retroussa ses manches. Se passa une langue sur la lèvre et les recompta comme pour se persuader qu'elle ne rêvait pas.
Il y en avait sept. Un de Ron, de Molly, d'Hermione, d'Harry, de Pansy, de Blaise, et un de Liam.
Elle sentit les larmes couler sans même les voir. Pourtant elle était tellement sure que… Et voilà que Sam l'étonnait encore.
Elle se saisit de ses paquets, mettant de côté celui de son meilleur ami. Puis commença à les ouvrir. Elle découvrit trois livres, une plume chère et délicate, du chocolat –son préféré- des bonbons et le traditionnel pull ainsi que les fondants si fameux de Molly Weasley.
Puis elle prit le dernier, maladroitement emballé, le ruban même était de travers. Elle sourit malgré ses larmes et trouva tout d'abord une lettre puis au milieu d'un voile de coton, une chaine et un pendentif finement ouvragé, en argent en forme de plume. Un bijou.
Un bijou pour elle à qui on n'offrait jamais rien de féminin. Comme si on oubliait parfois qu'elle était une fille. Comme si…
Elle chassa ses pensées et s'empressa de l'attacher autour de son cou, attrapant au passage la lettre et se dirigea vers l'escalier.
**
Il fut réveillé par la porte de sa chambre qui s'ouvrit en grinçant.
Comme un peu tout dans cette foutue maison.
Il décida de ne pas ouvrir les yeux, jusqu'à sentir quelqu'un s'asseoir sur le rebord de son lit. Cette personne lui prit la main, la caressa du bout des doigts, et après un moment se mit à parler.
- Ron, c'est moi Mione, réveille toi silteplait.
Il ne bougea pas.
- Ron, je sais que tu es réveillé.
Pas un geste de sa part ne lui fit comprendre qu'elle avait raison. Poussant un soupir qu'il ne put voir, il entendit comme un froissement de papier. Ensuite elle se mit à lire. Et son cœur se mit à battre trop fort.
Merde !
- Bon vu que tu ne veux pas me voir, ni me parler, tu vas écouter. Chère Mione. Bon déjà Harry ne me donne du chère Mione que quand il a fait une grosse bêtise et qu'il veut que je l'écoute. Je sais que je t'ai déjà offert un cadeau à Poudlard… Haha, je me disais bien que ce n'était pas normal quand il est venu me tendre un paquet prétextant je ne sais quoi, balbutiant tellement, et rougissant : Harry ne sais pas me mentir, tu devrais le savoir, il déteste ça. C'était donc pour toi alors.
Putain Harry je t'avais demandé un truc, un seul, et t'as pas été foutu de le faire !
Il se rendit compte qu'elle avait fait silence comme attendant qu'il s'explique. Il ne dit pas un mot. Elle continua sa lecture, après un regard noir et il la sentit s'énerver.
- Je continue donc. Ou j'en étais déjà, ah oui… mais j'ai trouvé que ce pendentif t'irais à merveille. Joyeux Noël. Prends soin de toi. Harry. Oh, le ps, m'a bien fait rire, je te le lis, même si tu dois déjà le connaitre. Ps : Ne sois pas trop méchante avec Ron, tu sais, il tient à toi. Oui j'ai bien rigolé, parce que tu as une drôle de façon de le montrer !
Elle avait élevé le ton sur la dernière partie de sa phrase. Il avait de plus en plus de mal à rester de marbre.
- Parce que si tu tenais à moi tu m'aurais pas évitée comme une pestiférée, tu n'aurais pas mis en place toute cette mise en scène et tu me l'aurais donné en main propre ton cadeau de noël ! Et arrête de faire semblant de dormir ! Cela me rend furieuse ! ALORS OUVRE TES YEUX !
Okay là elle est énervée.
Il papillonna des paupières, essayant de donner l'illusion qu'il venait d'émerger. Cela ne marcha pas, il ne trompait plus personne et Hermione qui s'était levée pendant son monologue s'empressa de se rassoir à ses côtés lui adressant un sourire mauvais. Troublé il se renfrogna, et reprit l'expression méprisante qu'il avait quand elle était là.
- Quoi ?
Et là il sentit que c'était le mot de trop, si tout à l'heure elle était énervée, là elle devenait hystérique. Se relevant comme si elle s'était assise sur un ressort, elle hurla.
- Non mais ce n'est pas vrai ! JE VEUX DES EXPLICATIONS ! ET TOUT DE SUITE !
Son ordre claqua dans son esprit et quelque chose se brisa. Il vit alors une satisfaction malsaine danser dans ses yeux alors que furieux il rejetait ses couvertures et se levait pour lui faire face.
- Je ne suis pas ton chien Granger. Jamais. Je n'obéirais pas à tes ordres, et tes explications tu peux les foutre ou je pense. Tu ne les auras pas. Je ne serais pas quelqu'un d'autre. Je ne m'abaisserais pas à répondre à tes désirs, à tes envies même si c'est pour te rendre heureuse. Je suis comme je suis et tant pis si ce n'est pas assez bien pour toi. Maintenant sors de ma chambre.
Il lui ouvrait la porte, le visage fermé, n'osant ni lui faire face, ni la regarder. Il ne vit donc pas son étonnement, sa surprise, et son soulagement. Il claqua juste la porte derrière elle fermant les yeux de désespoir.
FLASH BACK
Poudlard, Décembre
- Pourquoi tu veux que je fasse ça Ron. Après tout, t'as vraiment été un idiot avec elle, pourquoi je t'aiderais ?
- Tu sais bien pourquoi. Je l'aime.
Le regard de son meilleur ami si froid, s'adoucit.
- Ron, tu sais parle lui, je suis sur que c'est un malentendu… Je…
- Non Harry, tout ce que je veux que tu fasses c'est que tu lui offre son cadeau en avance, prétextes n'importe quoi. S'il teplait. Elle adore Noël et… Bref tu peux le faire ?
- Ron, tu sais, si elle voit que tu ne lui a rien offert, elle va vraiment penser que c'est finit que… - Son ton contenait un avertissement-
- Oui. Je sais.
- D'accord. – Il avait l'air atterré mais décidé à ne plus essayer de comprendre son meilleur ami- Je le ferais.
- Merci Harry.
- Je ne sais pas ce que tu fais Ron, mais j'espère que toi tu le sais.
Il ne prit pas la peine de lui répondre et tourna les talons.
FIN DU FLASH BACK.
L'histoire avance douuuucement, mais elle avance. Merci pour les reviews. Je vous embrasse bien fort et vous dis à bientôt.
xx. Emarciss. |