Tout d'abord je suis désolée pour ce gros mais gros retard. Ce chapitre traine dans mon ordi depuis des mois, mais je voulais juste pas le publier sans être sûre d'avoir une suite
(J'ai deux chapitres bien chauds déjà écris donc je pense que ça va. Je pense qu'il va rester 5 chapitres avant la fin, au plus)
Pas très captivant, celui là est néanmoins nécessaire je pense, pour comprendre la suite.
Bonne lecture
Chapitre 15 : Dialogues
Encore une fois il avait fallu qu’elle surprenne son regard. Il s’était détourné comme d’ordinaire, et n’avait pas répondu à sa question muette, mais ça ne pouvait plus durer. Il s’efforçait d’être discret pourtant, paraissant indifférent la majeur partie du temps mais malheureusement il y avait ce regard. Brulant, qui semblait la dévorer, la consumer toute entière.
Occupée par ses pensées, elle ne sentit pas Harry déposer un baiser léger sur sa tempe. Elle sourit légèrement, et passa sa main dans les cheveux mouillés de son petit ami.
- Alors l’entrainement de Quidditch ?
- Trop facile !
- Crâneur !
Il ricana, moqueur, puis après un dernier baiser se dépêcha de rejoindre la table des Serpentard pour le déjeuner.
Elle mangea sans vraiment de conviction, le comportement de Liam la préoccupant car il était clair que le garçon avait le béguin pour elle.
Elle n’était pas arrogante – ne s’appelant ni Hermione Granger, ni Drago Malefoy- c’est juste qu’une fille sent quand elle attire, même si dans certains cas elle ne veut pas l’admettre. Pansy ne voulait pas l’admettre, ni l’imaginer. C’est pour cela qu’elle avait laissé couler plusieurs semaines, mois peut être avant d’admettre l’inadmissible. Elle avait pensé que peut être avec le temps cette attirance s’en irait, mais non. Elle avait prit en force, et la flammèche s’était transformée en feu intense. Elle s’était dit ensuite, qu’il avait le droit de l’apprécier, du moment qu’il ne fasse rien de concret, elle pourrait le supporter sans aucuns problèmes. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu c’est que le trouble naisse en elle aussi. Insidieusement, le feu prenait aussi surement que la fragilité, la douceur et le courage de Liam pénétraient son cœur. Après tout, elle n’était que femme, et le garçon qui la convoitait était le double presque identique de son petit ami ! Le ridicule de sa situation lui apparu et elle eut juste le temps de réfréner le fou rire qui la prit à la gorge.
Dieu que ma vie est compliquée !
La pensée qu’elle eut la choqua. Comme si elle était une de ces filles qui se plaignent d’être trop aimées, ou qui en jouent pour le plaisir. Elle se fit l’effet d’une diva et n’aima pas du tout cette impression. Mais alors pas du tout.
Elle avait trop attendu et retardé l’échéance. Il fallait qu’elle parle à Liam et qu’elle mette les choses au point. Cette prise de décision la rasséréna. Oui c’est ce qu’il fallait faire : parler intelligemment et lui dire que ce n’était pas possible entre eux. Et puis après tout elle aimait Harry de tout son cœur, il était donc normal qu’elle éprouve une certaine attirance pour Liam non ? Elle se demandait même si Hermione avait éprouvé ça pour Sam…
Le brouhaha de la salle la renseigna sur l’heure, et elle se rendit compte que les assiettes étaient déjà vides, et que tout le monde se dirigeait vers les portes centrales. Elle aperçu assez vite le garçon à l’uniforme rouge et or et aux cheveux ébouriffés qu’elle cherchait dans la masse et s’élança vers lui.
**
- Liam ! Il faut que je te parle !
- Ah Pansy, heu désolé mais là je suis pressé !
- Tu n’as pas vraiment le choix en fait. Stupefix.
La jeune fille était à bout de souffle, après l’avoir tiré aussi vite que ses forces le lui permettaient dans une salle de classe annexe qu’elle avait repérée quelques minutes plus tôt. Le garçon avait les yeux écarquillés, il avait l’air ridicule et elle aurait bien rigolé si elle n’était pas aussi furieuse : Cela faisait une semaine qu’elle le suivait, essayant de lui adresser la parole, tout en restant discrète bien sur pour ne pas éveiller les soupçons.
Rien que la première fois, elle n’avait même pas eut le temps d’articuler un mot, qu’il était parti presque en courant bafouillant quelques excuses, derrière un Sam inquisiteur. Ensuite c’était comme si il faisait exprès de toujours se retrouver avec plusieurs personnes pour ne pas se retrouver tout seul avec elle.
Elle avait vu là l’occasion parfaite, en le voyant sortir en retard des cachots de Rogue, maugréant contre le professeur, et baissant sa garde.
Revenant au présent elle le plaça sur une chaise face à elle, verrouilla la porte et pris une grande inspiration avant d’annuler le sortilège.
A peine le sort avait il été rompu que le brun se releva, les yeux encore dans le vague et un peu étourdi. Elle attendit quelques minutes qu’il reprenne ses esprits, et quand elle vit qu’il commençait à froncer les sourcils, mécontent, elle parla :
- Tu ne m’as pas vraiment laissé le choix Liam, alors pas la peine de t’énerver, ou sinon répond d’abord à ma question : Pourquoi tu m’évites ?
- Ecoute Pansy, ouvre cette porte c’est vraiment ridicule… Hey ! Mais t’as pris ma baguette !
Elle lui fit un sourire railleur, elle avait parfaitement vu son mouvement discret vers la poche arrière de son jean, et bien sur elle l’avait désarmé avant de le réveiller. Non mais, elle n’était pas idiote au point de laisser le garçon qui devait tuer le plus grand mage noir de tous les temps avec sa baguette magique !
- Bon alors j’attends…
Las, le jeune garçon hésitait entre se mettre en colère ou lui répondre. Il décida finalement de ne faire ni l’un, ni l’autre et s’installa confortablement sur un des bureaux d’élève avant de la fixer, silencieux.
Il esquissa une moue moqueuse en voyant que son attitude avait complètement désarçonné Pansy, qui ne savait vraiment plus quoi faire. En fait lui aussi était complètement perdu. Il s’était aperçu depuis longtemps qu’il trouvait Pansy jolie, avec ses yeux noirs, donc par définition insondables mais paradoxalement si expressifs. Sa frange asymétrique qui lui donnait un air mutin, et puis sa taille élancée et ses formes si douces, sa bouche en cœur, mais depuis quelque temps c’était juste devenu trop de la regarder sans pouvoir la toucher, la prendre dans ses bras. Et pourtant il savait bien qu’il n’avait pas le droit, elle était sienne, et rien que pour cela il ne devait pas y songer.
Mais voilà, là maintenant, alors qu’il essayait de la fuir le plus possible, elle se retrouvait dans la même salle que lui, à quelques mètres seulement, et ils étaient seuls. Ilse trouvait donc englué dans une situation qu’il voulait à tout prix éviter depuis des semaines.
Il l’observa un peu plus intensément, chose qu’elle remarqua, car elle arrêta de se tortiller les mains, et s’approcha. Il ne pouvait rien dire, rien faire, juste continuer de la regarder avancer vers lui, lui hurlant intérieurement de ne pas s’approcher.
Elle ne parut pas vraiment surprise quand arrivée à portée de bras, il passa ses mains dans son dos, et plongea son visage dans son cou. Elle se raidit juste légèrement avant de se détendre en voyant qu’il ne faisait que la respirer doucement. Son autre main caressait son bras et le contact de sa peau sur la sienne lui fila quelques frissons. Mais c’est vraiment quand il approcha ses lèvres des siennes, qu’elle détourna le visage parce que si semblables qu’ils puissent être, il n’était pas lui.
Elle s’écarta un peu, mais ne se détacha pas de son étreinte, releva juste son visage qui après son refus était reparti se nicher dans son cou. Ses traits étaient tristes et cela lui serra le cœur. Mais il fallait qu’ils en parlent, qu’elle lui dise la vérité. Et qu’il l’admette. Quand elle parla, son air était doux, mais déterminé.
- Liam, qu’est ce que tu éprouves exactement pour moi ?
- Hein ? – Il avait l’air sonné comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui demande ça, puis prit conscience de la question, et rougit.
- Ces garçons tous les mêmes !
Elle roula des yeux, et s’installa à côté de lui sur le bureau.
- Quand tu me vois, que tu me parles, tu éprouves quoi ?
- J’en sais rien, je… te trouve jolie, et j’ai envie de t’embrasser, de te toucher.
- Et tu crois que tu as des sentiments pour moi c’est ça ?
- Heu… Ecoute ça se dit pas comme ça…
- Liam !?
- Oui. Oui je crois que je t’…
- Okay ! – Elle venait de lui couper la parole, et il se renfrogna, pas loin de partir de la pièce- je vois. Liam, je sais que c’est personnel mais tu es déjà sorti avec une fille ?
- Non mais, pour qui tu te prends Pansy ! Je me casse, rends moi ma baguette tout de suite !
Il s’était relevé, vraiment énervé, déçu et vexé pour le coup. Elle sentit peut être qu’elle était allée trop loin, et s’empressa de lui attraper la main, le forçant à se rasseoir. Chose qu’il fit à contre cœur, mais qu’il fit quand même.
C’est certain, cette fille veut ma mort.
- Je sais que tu crois que je me fiche de ce que tu ressens, mais c’est important que tu répondes à mes questions, je t’en pris Liam…
- Bon d’accord, mais si je n’en peux plus, je m’en vais et tu n’essayeras pas de m’en empêcher, c’est clair ?
- Comme de l’eau –Elle avait repris son air enjoué- Donc, t’es déjà sorti avec une fille ?
- Bien sur ! – Avisant son air moqueur, il se reprit et grimaça, après tout son expérience avec Cho n’avait pas vraiment été concluante- Bon enfin pas vraiment… J’ai embrassé une fille et c’est tout.
- Et c’était comment ?
- Hum… Mouillé.
- Hein ? Quoi ?
- Elle pleurait.
Elle fut prise d’un fou rire, et bien que légèrement vexé, il sentit un large poids tomber de ses épaules, comme si ça lui faisait du bien de parler.
- Désolé Liam… Mais c’est… Hahaha, d’accord je me calme. Bon tu te demandes surement pourquoi je te pose ces questions ?
- Mmh.
- Tu m’as dis ce que tu éprouvais quand tu me voyais… Je vais te dire ce que j’éprouve quand je vois Harry…
- J’ai pas trop envie…
- Ecoute ! C’est important. T’as confiance en moi non ?
Il souffla mais acquiesça quand même.
- Quand je le vois, je ne vois que lui, c’est comme si il n’existait plus rien autour. Je pense à lui tout le temps et c’est encore pire quand il est là. J’ai besoin de le toucher, de lui sourire, de tout connaître de lui. Je ne supporte pas sa tristesse, je ressens ce qu’il ressent. C’est comme si quand il est là, le monde est plus beau. Tu vois ce n’est pas juste ses qualités, j’aime jusqu’à ses défauts, sa jalousie, son humour noir, sa violence. Même tout cela m’attire Liam. Je crois, qu’avec lui, je ne peux que passer outre à toute prévision, à toute compréhension et l’aimer, inlassablement l’aimer.
- Whaou ! Je ne m’attendais pas à ça.
- Je sais !
Elle lui adressa un sourire, et il sentit ses lèvres s’étirer en retour. Contrairement à ce qu’il pensait ces confidences ne lui firent pas mal. Ou sans mentir peut être un peu, mais c’est plus sa fierté que son cœur qui était touchée. Il comprenait enfin ce qu’elle essayait de lui dire, il avait beau l’aimer beaucoup, il ne l’aimait pas, et la seule différence c’était l’amour.
- Par contre ne répète à personne ce que je viens de te dire, c’est vraiment trop…
- Ridicule ? Proposa Liam
- Hey ! Je ne te permets pas !
- Je me permets tout seul tiens !
Ils rigolèrent encore un bon moment, avant que Liam lui redemande sa baguette et que cette fois ci elle la lui rende, avec la certitude qu’il avait comprit.
Avant qu’il ne passe la porte, le pas léger, elle s’exclama encore assise sur le bureau
- Tu sais, un jour tu la trouveras toi aussi, et ce sera une chanceuse.
Il ne prit pas la peine de lui répondre, et un hochement de tête, un malicieux sourire plus tard sorti de la salle.
Pansy elle souriait pour une autre raison, parce qu’elle avait comprit quelque chose, que Liam était encore trop innocent pour assimiler. C’est que si lui n’était pas le sien, elle n’était pas sienne, elle espérait juste qu’ils passeraient tous les deux au dessus de leurs préjugés là bas. Et si c’était le cas, ils seraient heureux, Pansy en était persuadée.
**
Mais ce n’est pas vrai, ils se sont donnés le mot ou quoi !
Liam venait de se faire éjecter violemment dans une salle de classe et on venait de lui arracher sa baguette, sans même qu’il n’ait pu esquisser un geste.
Encore.
Au moins cette fois ci on ne m’a pas stupéfixer, c’est déjà ca…
Sur ces pensées pas très joyeuses et en grinçant des dents, il entreprit de se relever et tourna un regard menaçant vers son agresseur.
En voyant le regard noir de son double, Harry se dit que bon, c’est vrai, il aurait pu être un peu plus sympa, ou au moins le prévenir, mais il ne savait pas pourquoi, il s’était dit que le moment était parfait et qu’il ne pouvait pas laisser passer une occasion pareille… Après tout Liam était si rarement seul, comme si Weasley et Granger étaient greffés à lui.
Il affichait un sourire narquois, mais ses yeux trahissaient son trouble, et ses doutes. Les cernes sous ses yeux prouvaient que cela faisait déjà plusieurs nuits que le jeune garçon ruminait, et si on y regardait de plus près on pouvait voir qu’un tic léger agitait ses paupières.
Liam remarqua tout cela, c’est surement pour ça, qu’il s’empêcha de mettre son poing dans la figure d’Harry. Il souffla un bon coup, conscient que la situation devait être difficile pour le Serpentard, et pris place sur une table, le fixant de ses yeux, l’encourageant à commencer.
Même s’il ne le montra pas, Harry lui en fut reconnaissant, il n’avait vraiment pas l’habitude de s’épancher, et doutait de réussir à parler si l’autre commençait à l’ouvrir ou à lui poser des questions.
D’ailleurs à bien y réfléchir, Liam ne lui avait jamais posé de questions à propos de son passé ou de son père. Pourtant pendant ces vacances, ils s’étaient rapprochés, il avait vu son silence, la douleur qu’il éprouvait et sa rage parfois qui se faisait intense.
Souvent alors, il venait s’asseoir sans dire un mot, à ses côtés dans le jardin, et toujours silencieux se contentait de l’accompagner alors qu’il murmurait ses prières aux astres.
Plus d’une fois il avait eu envie de lui conter sa douleur, sa peine, son envie d’être. Et à chaque fois il se mordait la langue un peu plus fort pour ne pas laisser passer des mots, ou pire ; laisser filtrer des sanglots.
Même cette fois ci, alors qu’il était à deux doigts de craquer, Liam ne lui demanderait rien, il le savait.
Alors sans même réfléchir un instant, il sortit la fiole qu’il gardait sous sa cape d’élève, et la déboucha, invitant d’un geste son double à le rejoindre pour plonger dans son souvenir.
La première chose que vit Liam c’était un petit garçon, et à la touffe de cheveux il devait s’agir d’Harry, il devait avoir dans les huit, neuf ans à peine. Puis alors qu’il allait parler, Harry, le grand lui fit signe de se taire et d’écouter. En effet il ne l’avait pas remarqué, mais le jeune garçon était caché derrière une porte pas tout à fait close. A travers elle, un fin rai de lumière filtrait et des voix leur parvenaient partiellement étouffées, Liam réussit à reconnaitre celle de Sirius et de James :
- Corn, ou es Lily ?
- Elle est de garde ce soir Pat.
- Corn, pourquoi tu m’as appelé, qu’est ce qui se passe ?
Un soupir bruyant leur parvint alors que d’une voix douloureuse James répondait :
- C’est Harry…
- Quoi ? Qu’est ce qu’il a ? Il est malade ?
Le ton de son parrain empli de panique le fit sourire, et pourtant un étau lui enserrait le cœur, comme s’il ne voulait vraiment pas entendre la suite. Mais alors pas du tout.
- Non, non, il va très bien. Il dort.
- Ah –Sirius semblait soulagé- donc Harry ?
- Il est…
- JAMES ! Je t’interdis tu m’entends !
- Mais Sirius… Il, bordel, ses yeux deviennent rouge, il dessine des morts et des cicatrices en forme d’éclair, il est tellement silencieux, je ne sais pas quoi faire, c’est un m..!
Ils retinrent tous leur souffle, le petit Harry dont les mains tremblaient, le grand qui serrait son épaule à la lui déboîter, et par cela lui interdisait de se retourner vers lui. Puis il y eut comme des coups avant que…
- Prononce un seul mot de plus et je te casse la figure Potter je te jure que…
Le grondement du tonnerre. Voilà à quoi faisait penser la voix de Sirius tellement il semblait enragé. Quant à James, sa voix sonnait furieuse, mais perdue aussi, vraiment perdue.
- Je ne sais pas quoi faire Sirius, c’est mon fils et pourtant je…
- Exactement c’est ton fils, Corn, comment tu peux en douter ? Il te ressemble comme deux gouttes d’eau. C’est ton garçon et celui de Lily. Tu y penses à Lily ? Si elle t’entendait…
- JE T’INTERDIS DE LE REPETER BLACK, d’accord ? Surtout pas à elle…
- Alors arrête de réagir comme un idiot !
Il y eut des sanglots, et Liam ouvrit les yeux grands, abasourdi. La poigne d’Harry se fit de fer.
- Je n’en peux plus, pourquoi il n’est pas n…
- James.
- Non ! Arrête, tu ne sais pas ce que ça fait de se réveiller la nuit, non pas parce qu’il crie mais parce qu’il rie de façon à te glacer le sang. Tu ne sais pas ce que c’est d’entendre sa femme hurler dans son oreiller de désespoir et de ne pouvoir rien faire sinon la serrer dans tes bras. Tu ne sais pas ce que c’est de l’aimer, de l’aimer si fort, ce petit bout de toi, de pouvoir mourir pour lui et pourtant paradoxalement d’avoir peur de lui…
- James c’est un enfant !
- Justement, c’est injuste autant pour lui que pour nous ! Putain !
On entendit quelques bruits de lutte, puis des sanglots encore plus fort alors qu’on entendait la voix de Sirius bercer doucement James, alors qu’ils semblaient tous les deux à terre.
Le petit garçon porta sa main à sa bouche comme il courrait vers sa chambre. Harry lui serra un peu plus fort l’épaule et ils se retrouvèrent dans la salle.
Ils ne se regardaient pas, essayant tout d’abord, chacun de leur côté d’effacer les larmes qui avaient coulé sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Puis sans même qu’il ne pose de questions, Harry commença d’une voix monotone, sourde, à parler…
- Ça s’est arrêté petit à petit, aujourd’hui il m’arrive encore de cauchemarder, de le voir dans mes rêves, tuer, torturer, ou faire même pire, mais je ne le vis plus aussi intensément. J’y prenais plaisir tu comprends, je m’en souviens, je voyais mes mains pleines de sang et ça me faisait rire. Et après je me réveillais, en pleurs, et je ne comprenais pas pourquoi ou comment… Et quand comme tous les petits garçons j’allais dans la chambre de mes parents, je les trouvais tremblants alors qu’ils me serraient fort contre leur cœur. Mes parents m’aiment Liam, je le sais, même s’ils avaient peur, mais depuis ça, je ne suis plus le même. Alors tu vois c’est pas parce que ma vie semble parfaite qu’elle l’est réellement – A ces mots il eut un sourire tordu alors qu’il commençait à sortir de la salle sans plus un regard pour son double
- Harry ! Je…
- Non, ne dis rien, écoute laisse moi juste…
Toujours de dos, le garçon poussa un soupir, alors que Liam déboussolé regardait la porte se refermer, la tête pleine de questions."
xx. Emaquivousaimequandmême <3
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