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au 31 Mai 21 :
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Une enfance dans les rues
Par Tobby
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
23 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 19 : Dépression

Chapitre 19 : Dépression.

 

« Mais comment est-ce possible ? Je n’ai signé aucun dossier spécifiant qu’Harry maîtrisait sa magie !
-Je pense qu’un jeune médicomage du nom de David Tackley l’a fait pour vous.
-Mais quand a-t-il vu Harry ?
-Narcissa m’avait bien dit qu’un médicomage était venu à votre place mais je ne pensais pas qu’Harry se maîtrisait parfaitement.
-C’est très récent mais je voulais laisser passer noël avant de le mentionner dans mes dossiers.
-Dans ce cas j’espère que vous n’aurez pas de problème.
-On verra bien. J’irais voir le directeur dès demain.
-Il va être ravi d’avoir une visite le jour de noël.
-Il faut que j’aille voir Severus et Sirius. Comment l’ont-ils pris ? S’exclama Remus.
-Je n’ai vu que Sirius mais je ne suis pas sûr qu’il soit de bonne augure d’y aller dès à présent.
-Je vois. J’attendrais demain, peut-être qu’il faut laisser passer la nuit. »

 

Remus ne dormit pas de le nuit, Cybèle l’avait quitté peu après le départ de Dumbledore et depuis…l’insomnie. Il ne comprenait pas qu’on puisse être aussi insensible que l’avait été le ministre.

 

OoOoOoOoO

 

Harry avait été directement conduit dans une nouvelle famille et il n’en comprenait pas la raison. Il était parfaitement heureux avec Severus et Sirius et il n’avait pas du tout envie que cela cesse. Ce qui lui avait fait le plus mal c’était la non combativité de Severus et Sirius pour le retenir. Ils n’avaient rien dit du tout pour empêcher ces personnes de l’emmener dans un univers qu’il ne connaissait pas.

 

« Harry je te présente ta nouvelle famille, je suis sûr que tu vas très bien t’entendre avec eux. »

 

Harry daigna, pour la première fois, relever les yeux et rencontra le regard noisette d’une femme d’un certain âge et un homme plus grand, des cheveux poivre et sel et des yeux bleus.

 

« Voici Eve et Steve Briston, ce sont des amis de longue date et je suis certain qu’ils vont très bien s'occuper de toi, déclara Fudge très fier de lui.
-Si je peux me permettre, commença Eve, il commence à se faire très tard et il serait peut-être mieux pour Harry qu’on lui montre sa chambre, on se présentera plus en détail dès demain matin.
-Bien sûr, s’écria Fudge. Harry je te laisse, ne t’inquiète pas je viendrais te voir très prochainement. Je vous le confie dit-il à l’adresse du couple Briston. »

 

Harry ne dit rien, que pouvait-il dire de toute façon ? Il souhaitait simplement être de retour au Manoir Malfoy et terminer la soirée qui avait si bien commencé. Ce souhait hélas ne se réalisa pas, on le conduisit dans une chambre et on le mit au lit. Il ne regarda même pas sa nouvelle chambre, il préféra fermer les yeux et souhaiter que tout ceci n’ait été qu’un affreux cauchemar.
Le lendemain matin, il constata avec horreur que tout ceci n'avait pas été qu'un mauvais rêve, la chambre dans laquelle il se trouvait était de couleur rouge avec quelques affiches de sorcier qu'il ne connaissait pas, il y avait une armoire dans un coin et un coffre à jouet. Harry ne prêta aucune attention au jouet et décida de rester au lit. Ce ne fut qu'une demi-heure plus tard que quelqu'un vint pour le réveiller.

 

"Harry il est temps de venir prendre ton petit déjeuner."

 

Ce dernier ne répondit rien, avec un peu de chance s'il ne parlait pas peut-être que ces personnes le renverraient vers Severus et Sirius ! Le silence ne gêna en aucune façon Eve qui vint secouer Harry gentiment jusqu'à ce que ce dernier daigne se lever.

 

"Dépêche toi sinon ça va se refroidir."

 

Harry se leva de mauvaise grâce et s'habilla le plus lentement possible. Mais même cela n'agaça pas du tout Eve. Lorsqu'ils descendirent Harry remarqua de nombreux portrait qui tout en n'étant pas ceux des propriétaires de la maison leur ressemblaient un peu. La cuisine était de couleur blanche et beige, ce qui n'était pas si mal que ça du point de vue du petit garçon, et sur la table un bol et quelques tartines attendaient le petit garçon. Harry ne mangea pas d'un grand appétit, il finit son bol mais ne toucha pas aux tartines, son ventre refusait de manger quoi que ce soit de solide.

 

"Si tu veux bien grandir il faut que tu manges tout ton petit déjeuner."

 

Devant le mutisme du petit garçon Eve préféra ne pas insister.

 

"Va voir au pied de ton lit, tu trouveras sûrement quelque chose pour toi, dit-elle en lui faisant un petit clin d'œil."

 

Trop heureux de pouvoir quitter la cuisine Harry couru dans sa chambre avec la ferme intention d'y rester. Lorsqu'il arriva devant son lit il vit plusieurs paquets cadeaux, pendant un instant il souria pensant que ces cadeaux étaient de la part de Severus et Sirius, mais en les ouvrant il ne vit que des jouets qu'il ne connaissait pas et aucun livre. Dépité il alla s'asseoir sur son lit et attendit.
Eve savait très bien que l'insertion d'Harry dans leur famille n'allait pas être aisée mais elle n'avait pas envisagé une seule seconde que le garçon serait si renfermé. Au moment où il couru dans sa chambre Eve pensa qu'à partir de maintenant ce serait plus facile, après tout ce n'était qu'un enfant et les enfants adoraient les cadeaux, Harry semblait ne pas être très différent. Elle décida de le laisser jouer tranquillement dans sa chambre sans le déranger et attendit midi avant d'aller le voir. Elle fut très étonnée de constater que bien que les cadeaux aient été ouverts Harry n'y avait pas touché. Il était assis sur son lit, le regard songeur fixé sur le mur. Perturbée par ce manque d'intérêt, elle fit immédiatement appelle à son mari.

 

« C'est quand même étrange qu'il soit assis là à ne rien faire. Il faudrait peut-être qu'il consulte un psychomage non ?
-Ne t'inquiète pas ma chérie, il est seulement perturbé par le changement de lieu, il va très vite s'y faire.
-Mais si ça continue ? Comment je vais gérer cette situation ?
-Je crois savoir qu'il aime lire, j'ai entendu un des professeurs de Poudlard le dire lorsque j’ai fait quelques achats à Pré-au-lard, essaye et regarde sa réaction !
-D'accord. Merci beaucoup.
-Mais de rien, j’essaierais de rentrer un peu plus tôt ce soir.
-Oui, merci beaucoup, à ce soir, je t’aime. »   

 

Lorsque la conversation par cheminée cessa, Eve n'était plus inquiète du tout, son mari avait toujours de bonnes idées et des livres pour enfants elle en avait quelques uns. Elle était particulièrement angoissée à l'idée d'éduqer un enfant car n'ayant pas la possibilité de concevoir, ils n'avaient jamais eu d'enfant et l'adoption était une méthode longue et compliquée. C'est pourquoi lorsque Cornélius était venu leur proposer d'avoir Harry chez eux ils n'avaient pas hésiter une seule seconde, mais elle n'avait pas envisagée que ce serait aussi dur. Heureusement pour elle, son mari, malgré ses horaires impossible et son travail pendant les jours fériés, pouvaient toujours lui consacrer quelques minutes de son temps pour l'aider.

 

OoOoOoOoO

 

Harry lui avait été enlevé depuis maintenant une semaine et Severus n’était pas encore ressorti de son laboratoire. Personne n’avait osé le déranger, même Dumbledore ne s’y était pas aventuré. Quant à Sirius, lui, n’avait pas quitté la chambre d’Harry, personne n’avait réussi à lui remonter le moral et pourtant tous avait essayé, même Cybèle.

 

Cette dernière avait été mise à pied après avoir caché les éléments du dossier Potter mais elle avait eu des circonstances atténuantes suite à la période de l’année. De nombreux juges avaient même qualifié d’impardonnable ce qu’avait osé faire le ministre et le jeune médicomage David Tackley. Tous avaient souhaité ne pas poursuivre le docteur Cybèle pour son jugement mais Ombrage avait, on ne sait comment, convaincu certains membres du Magenmagot et la sentence était alors tombé en la défaveur de la jeune médicomage.
Cybèle ne l’avait pas mal pris, bien au contraire, elle en avait profité pour passer une longue semaine à Poudlard avec Remus qui, bien que déprimé par la perte d’Harry, ne semblait pas vouloir baisser les bras. Remus avait été voir Sirius tous les jours mais sans résultat, cependant après chaque visite qu’il avait donné à Sirius, il s’enfermait dans la bibliothèque et lisait le plus de livres possibles. Cybèle avait remarqué son manège dès les premiers jours et avait décidé de l’épauler dans ses recherches. Depuis ce jour là, leur couple s’était renforcé et Remus sentait qu’il tombait dans le piège de l’amour mais cela lui était égal car pour la première fois il  se sentait épaulé pendant une période de crise.

 

« Toujours rien, marmonna Cybèle de plus en plus frustré par la situation.
-Ne t’inquiète pas, répondit Remus en la prenant dans ses bras, nous finirons par trouver une solution. Je suis certain qu’on va trouver quelque chose, c’est sûrement sous nos yeux.
-Pourquoi un garçon aussi gentil qu’Harry doit passer par toutes ses épreuves ? Ce n’est pas juste.
-C’est pour cela qu’on doit trouver une solution durable pour ces trois têtes de mules parce que ce n’est pas grâce à eux qu’on va avancer.
-Ne leur en veux pas, répondit Cybèle en se lovant un peu plus dans les bras de Remus, ils ont trop mal pour reprendre pied avec la réalité.
-As-tu osé t’approcher du laboratoire de Severus ?
-J’admire Severus depuis très longtemps, mais je n’ai jamais été suicidaire, je sais quand il ne faut pas approcher d’un lieu. J’ai senti les sorts qu’il à posé sur la porte du labo et je pense en avoir senti que la moitié. Ne rigole pas idiot, dit-elle en frappant gentiment Remus à l’épaule.
-Oh ! Le serpent sort ses crochets finalement.
-Haha ! L’humour navrant des Gryffondor fait encore des siennes.
-Allez, on range les armes et on reprend les livres.
-Seulement si tu me promets un dîner en tête à tête, je n’en peux plus de manger dans la grande salle avec tout ce bruit. Comment fais-tu pour supporter cela toute une année ?!
-Eh bien j’arrive à me focaliser sur autre chose, en général sur Harry, mais maintenant…
-On va réussir à trouver une solution, je te le promets, s’exclama Cybèle avec tout l’aplomb qu’elle pouvait.
-Il nous faut une autre personne et de préférence quelqu’un qui s’y connait en loi.
-Mais tu es génial Remus, et nous on est aussi trop obtus pour ne pas y avoir pensé avant. Il nous faut Sonia Ernet ! C’est la personne la plus qualifié qui soit, elle m’a vraiment impressionné au tribunal.
-C’est moi qui suit bête, je connais bien Sonia.
-Tu connais bien Sonia ? Et ça veut dire quoi ça ?
-C’est une amie, nous avons seulement travaillé ensemble sur quelques dossiers.
-Parce que tu as travaillé au ministère toi ?
-Ne me ferais-tu pas une crise de jalousie Cybèle ? Parce que si c’est le cas c’est stupide et tu le sais aussi bien que moi.
-On est jamais trop prudente, dit-elle en lui tirant la langue. »

 

Remus la prit dans ses bras et l’embrassa longuement.

 

« Nous sommes dans une bibliothèque, qui est aussi un lieu public, je vous prierais donc de garder un comportement professionnel dans un tel lieu, s’exclama Mme Pince.
-Excusez-nous marmonna Remus les joues rouges, nous avions terminé.
-Eh bien j’espère que vous allez ranger parce que je ne compte pas le faire à votre place, dit-elle en désignant la table recouverte de livres ouverts.
-Ne vous inquiétez pas, dit Cybèle en prenant sa baguette. »

 

D’un geste de la main tous les livres se remirent à leur place et même le banc se positionna parfaitement sous le rebord de la table.

 

« Ca vous va ainsi ? »

 

Cybèle n’attendit pas la réponse de la bibliothécaire et partit sans demander son reste. Remus fut un peu plus long à réagir mais il partit avec un petit regard d’excuse vers la pauvre bibliothécaire qui ne semblait pas encore s’être remise de l’affront qu’elle venait de subir par la jeune fille.

 

« Tu aurais pu lui montrer un peu plus de respect quand même.
-Oh ne fais pas ton vieux garçon coincé veux-tu ! Elle n’aime rien cette sorcière, tu fais tout ce qu’elle veut et elle n’est pas contente.
-Tout de même…
-Remus, par moment j’ai l’impression que tu ne t’es jamais amusé dans ta vie.
-Je pourrais bien t’étonner, répliqua-t-il avec un sourire en coin. »

 

Cybèle se contenta d’hausser les yeux au ciel  avant de rentrer dans les appartements de Remus, qui était aussi devenu les siens depuis une semaine.

 

OoOoOoOoO

 

Eve était fatigué, pas physiquement puisqu’elle ne faisait pas de sport mais bien psychologiquement, ce petit bonhomme, pas plus haut que trois pommes, allait la rendre folle. Il ne lui parlait que pour qu’elle lui achète un livre et à chaque fois qu’elle lui en ramenait un, il s’enfermait dans sa chambre et n’en sortait qu’une fois le livre terminé. Jamais il ne faisait autre chose, il ne parlait pas, ne voulait pas sortir, ne voulait pas participer à la vie dans cette famille et tout cela épuisait Eve.

 

« Tu devrais le forcer à sortir tu sais, répliqua son mari, je vois bien que ça ne vas pas, si tu veux je peux ne pas aller travailler la semaine prochaine, on sortira tous ensemble, comme une vraie famille.
-Mais est-ce qu’il va bien vouloir ? Je ne souhaite pas le perturber, il a déjà tant traversé.
-Je sais, mais si tu ne le forces pas un peu il va continuer à s’enfermer et ça ne peux pas être bon pour lui, ce pourrait même être très néfaste.
-Que faire alors ?
-Allons nous promener sur le chemin de traverse, il pourra choisir quelques livres et comme ça il aura été un peu dehors.
-D’accord, je vais aller essayer d’aller le convaincre.
-Non Eve, on le sortira la semaine prochaine sans lui demander son avis, je suis certain qu’il nous dira merci à la fin de la journée.
-Je n’aime pas ça, répliqua-t-elle.
-Moi non plus, mais si c’est la seule façon de pouvoir le faire sortir de sa léthargie alors je suis prêt à le faire. »

 

Eve ne voulut même pas continuer cette conversation, au fond d’elle, elle savait que son mari avait raison, Harry ne sortait jamais de sa chambre, il venait à grand peine prendre ses repas et se laver et toujours aussi muet. Elle n’en pouvait plus de cette situation, elle souhaitait vraiment que les choses aillent mieux.  Si Harry y mettait un peu du sien elle savait que tout pourrait aller cent fois mieux, mais voilà, ce gamin était aussi borné qu’un Scrouttchà Pétard.

 

« D’accord, tu as sûrement raison, nous irons sur le Chemin de Traverse dès lundi prochain.
-Tu as pris la bonne décision.
-Et je sens que je vais  le regretter, enfin bon, on verra bien. »

 

Eve s’assit à côté de son mari et posa sa tête sur son épaule en soupirant. Ils restèrent là sans parler, puis ils allèrent se coucher sans se parler. En une semaine, l’ambiance de cette maison était passé de paisible à stressante et Eve souhaitait presque que Harry ne soit jamais arrivé dans leur maison. A chaque fois que cette pensée lui traversait l’esprit, un sentiment de culpabilité l’envahissait et elle s’en voulait immédiatement. Dans ses moments là elle souhaitait que le lendemain apporte enfin une bonne nouvelle ou que l’ambiance s’améliore et à chaque fois elle était déçue.

 

OoOoOoOoO

 

Lucius Malfoy était un homme réputé sans cœur, tous pensaient qu’il n’aimait qu’une seule chose et sa famille ne faisait pas partie de l’équation. Pourtant, cet homme réputé si froid, ne cessait de maudire Fudge pour ce qu’il avait osé faire. Le visage d’Harry quand il avait compris qu’on l’éloignait de Severus et de Black l’avait profondément bouleversé. Bien sûr il n’en avait rien fait paraître, seule sa femme avait vu à quel point cela l’avait ébranlé. Lui, l’homme le plus glacial du monde sorcier avait senti son cœur se briser devant la scène qui c’était déroulé le soir de noël. Il avait bien sûr tenté d’affronter de front Fudge mais il n’avait rien pu faire face au décret du juge, il devait donc s’y prendre d’une manière complètement différente et Serpentarde bien sûr ! Plongé dans ses réflexions il n’entendit pas la porte de son bureau s’ouvrir discrètement, pas plus que les pas feutrés sur le tapis, ce fut seulement quand il sentit deux bras s’enrouler autour de son cou qu’il prit conscience de la présence de sa femme.

 

« Si on m’avait dit un jour que j’arriverais à surprendre le grand Lucius Malfoy je ne l’aurais pas cru, murmura Narcissa à l’oreille de son mari. Tu étais préoccupé ? »

 

Lucius prit un long moment avant de répondre à son épouse. Cette dernière semblait resplendir de jour en jour. Ils passaient désormais toutes leur nuits ensemble, pour le plus grand bonheur du couple et jamais il ne s’était senti aussi heureux et comblé de toute sa vie. Mais il ne pouvait pas être heureux tant que le petit bonhomme qui occupait ses pensées était séparé des deux adultes qu’il aimait le plus au monde.

 

« Harry, murmura-t-il en réponse à Narcissa.
-Qu’est-ce qu’on peut faire ?
-On ? Je ne me rappelle pas qu’il y ait eu un ‘on’ à n’importe quel moment.
-Il existe un ‘on’ depuis que toi Lucius Malfoy a changé aussi radicalement pour devenir l’homme que j’aime aujourd’hui. Un homme qui au passage se fait un sang d’encre pour un petit bonhomme de 8 ans qui a conquis son cœur. »

 

Lucius sourit à cette réplique, c’est vrai qu’il avait radicalement changé durant cette dernière année, mais en bien et il le sentait vraiment. De plus, jamais il ne se serait inquiété pour un enfant, autre que le sien, quelques années auparavant.

 

« Affronter Fudge de face ne servirait à rien.
-Ce serait surtout très Gryffondorien comme tactique, sans vouloir t’insulter bien sûr. Cela m’étonne même que tu y ais songé.
-Touché…
-Je pense que comme moi tu as été profondément choqué par l’attitude de notre cher ministre et que tu as réagi par instinct. Ne change pas, reste ainsi Lucius, car c’est ainsi que je t’aime.
-Il faut faire tomber Fudge de l’intérieur, c’est la seule manière pour qu’on puisse récupérer Harry, il n’aura plus aucune crédibilité.
-Penses-tu pouvoir quand même l’enlever à sa nouvelle famille ?
-Harry n’a qu’une famille et il s’appelle Severus Snape. Ca se voit dans sa façon de le regarder et c’est réciproque. La famille où se trouve Harry soutient Fudge, si jamais il tombe je ne pense pas que le juge souhaitera qu’Harry reste dans cette famille.
-Il faudrait destituer Fudge pour un manquement grave à ses devoirs dans ce cas là.
-Ca ne va pas être évident mais je suis certain que Fudge a de nombreux cadavres dans ses placards.
-Et comment comptes-tu t’y prendre ?
-Sa plus fervente partisante est ce crapaud d’Ombrage, je pense qu’elle doit en savoir énormément sur le ministre ou alors elle se sert de lui. Dans les deux cas on peut la faire tomber elle aussi.
-Fais tout de même attention à celle-là, j’ai entendu dire qu’elle ne jouait pas vraiment franc jeu.
-Tu penses réellement que je vais jouer franc-jeu ?
-Je te connais assez bien pour ne pas répondre à cette question mais juste…fais attention. De mon côté je pense pouvoir parler à de nombreuses dames qui ont fréquenté Fudge pendant une période.
-Comment va Draco ?
-Il déprime un peu, il ne comprend pas vraiment la situation, déclara Narcissa un peu dépitée.
-Tu as l’air un peu fatiguée, ça va ?
-Cette histoire me rend un peu malade, comment peut-on faire subir cela à un enfant aussi jeune et extraordinaire qu’Harry ?
-Parce que justement, il est extraordinaire, tout le monde souhaite l’avoir près de lui.
-Mais ce n’est qu’un enfant ! S’indigna Narcissa.
-Je sais bien, c’est pourquoi il faut absolument le récupérer afin qu’il grandisse dans une famille qui l’aime pour ce qu’il est vraiment.
-J’espère que tu vas réussir.
-Le seul problème c’est que ça va me prendre du temps et on n’en a pas beaucoup.
-En attendant, je vais tenter de trouver une solution. Je pense qu’il serait bon que tu ailles secouer un peu notre cher maître des potions. Si on veut faire bouger les choses il faut qu’il sorte enfin de son labo.
-Il n’est toujours pas ressorti ? Je pensais qu’il irait voir Black au moins.
-Ces deux là sont aussi têtu l’un que l’autre, le temps qu’ils s’aperçoivent qu’ils sont amoureux les géants auront le temps de devenir des nains. Même Dumbledore n’a pas osé le déranger.
-J’irai le voir dès que j’aurais un plan d’attaque. »

 

Narcissa embrassa longuement son mari avant de quitter la pièce aussi discrètement que son entrée. Lucius ne pouvait cacher le fin sourire qu’il avait sur le visage. Oui, il était heureux mais pour que son bonheur soit parfait il fallait qu’Harry retrouve sa vraie famille !

 

OoOoOoOoO

 

Harry ne savait plus quoi faire pour faire enrager Eve, il ne parlait jamais, n’était jamais vraiment agréable, mais elle avait toujours le sourire. Depuis plus d’une semaine ce petit manège continuait et Harry déprimait de plus en plus. Il avait espéré dans les premiers jours que Severus ou Sirius viennent le chercher mais il ne c’était rien passé ! Peut-être qu’ils ne voulaient plus de lui ? Avait-il fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Pourtant il avait fait des bêtises avant et jamais Severus ou Sirius lui avait dit qu’ils ne voulaient plus de lui. Pourquoi aujourd’hui tout était différent ? Il ne lisait jamais vraiment tout les livres, il pleurait plus qu’il ne lisait. Chaque jour il espérait que quelqu’un l’arrache à cette famille qui ne lui plaisait pas du tout, mais chaque jour il était très déçu. Il fut très étonné quant il vit Eve entrer dans sa chambre un matin avec un entrain inhabituel.

 

« Allez Harry, il n’est pas bon pour un petit garçon comme toi de rester enfermé comme tu le fais. Aujourd’hui on va sur le Chemin de Traverse. Allez jeune homme, on se lève et on s’habille ça te changera. »

 

Harry resta immobile et la regarda avec des yeux noirs mais qui ne firent absolument pas l’effet escompté.

 

« Ce n’est pas en faisant cette petite tête adorable que tu me feras changer d’avis. Dépêche-toi où c’est moi qui me charge de t’habiller. »

 

Bon grès, mal grèsHarry se leva et s’habilla le plus lentement possible.

 

« Dépêche toi un peu, on risque de faire attendre Steve et tu ne voudrais pas le mettre en colère ! »

 

Harry savait ce qu’un homme en colère pouvait faire et il ne souhaitait pas à nouveau se faire taper comme son oncle l’avait fait pendant une partie de son enfance.

 

« Eh bien voilà, allez enfile tes chaussures et on est parti. Tu vas voir tu vas adorer, je suis certaine que tu nous remercieras à la fin de la journée ! »

 

Harry en doutait mais pour le moment il n’avait pas le choix. Il vit que Steve les attendait devant la cheminée et il se douta de leur moyen de transport, il n’aimait pas vraiment les cheminées. Il prit un peu de poudre et la lança dans le feu puis disparut.
Comme à son habitude il arriva à terre à son arrivé lorsqu’il sentit deux bras fort le remettre debout.

 

« Eh bien, la prochaine fois on saura que tu ne sais pas voyager par cheminée, je me demande ce qu’on pu t’enseigner un ancien prisonnier et un traitre. »

 

Harry ne savait pas de qui Steve parlait mais il n’aimait pas du tout le ton qu’il avait employé. Comme à son habitude il ne répondit pas. Il secoua un peu ses robes pour enlever les cendres. En levant les yeux il reconnut instantanément le bar dans lequel il était entré un an auparavant. Pour la première fois il souhaita ne jamais avoir connu de sorcier, il n’avait eu que des malheurs depuis ce moment. Mais il ne regrettait pas sa rencontre avec Severus et Sirius même si eux semblaient l’avoir oublié.

Steve se dirigea vers l’arrière du bar et ouvrit une petite porte qu’Harry n’avait pas encore remarquée. Il tapota avec sa baguette sur quelques briques avant que celles-ci se mettent à bouger. Il fut instantanément sous le charme du phénomène qui se déroula devant lui mais n’en profita pas autant qu’il l’aurait voulu puisque Eve avait saisi sa main et l’emmenait sur une allée remplis de sorciers.

 

« J’ai des affaires urgentes à régler avec  quelques marchands mais ça risque de durer longtemps, je peux vous laisser ? De toute façon on se retrouve plus tard à la maison.
-D’accord, soupira Eve, mais tu m’avais promit qu’on passerait cette journée en famille.
-Tu sais qu’on ne fait pas forcément tout ce qu’on veut dans la vie et là, c’est vraiment important.
-Bon, à plus tard alors.
-Tu es adorable, j’essaierais de ne pas trop tarder. »

 

Steve s’éloigna à grand pas tandis qu’Harry s’émerveilla devant les vitrines des différents magasins. Cependant il préféra ne pas donner raison à Eve et fit comme si de rien n’était tout en jetant des coups d’œil furtifs.
Eve ne fut pas dupe du manège d’Harry et remercia intérieurement son mari pour cette idée. Leur petit tour prit pourtant une tout autre tournure lorsqu’un sorcier reconnu la fameuse cicatrice d’Harry.

 

« Mais c’est Harry Potter ! Bonjour Monsieur Potter, c’est un si grand honneur de vous rencontrer, quand je vais dire ça à ma femme elle va être malade de jalousie vous pouvez me croire. »

 

Un passant curieux se retourna à son tour et voulut lui aussi adresser un petit mot au jeune garçon. Ce fut bientôt tout un attroupement qui se précipita autour d’Harry qui commençait à être très mal à l’aise. Eve quand à elle était satisfaite, en particulier lorsqu’elle vit quelqu’un les prendre en photos. Trop occupé à sourire à la foule et à répondre aux questions, elle ne remarqua pas le mal-être d’Harry.

 

Bien que maîtrisant parfaitement sa magie Harry n’avait jamais été entouré par autant de monde et ce fut un sentiment d’étouffement qui le fit paniquer. Les sorciers les plus proches d’Harry sentirent une vague de chaleur très intense et reculèrent instinctivement. Voyant une brèche pour s’enfuir Harry s’y précipita emmenant malgré elle Eve qui le regardait avec un regard mi-effrayé, mi-admiratif. Ils entrèrent dans la première boutique qu’Harry remarqua, la porte claquant derrière eux, empêchant quiconque de les suivre. Une fois calmé Harry prit le temps de regarder autour de lui et fut ravi de constater qu’ils se trouvaient dans un magasin qui vendait des ingrédients de potions.

 

Eve ne partagea absolument pas l’émerveillement d’Harry.

 

« Je peux savoir ce qu’il t’a prit ? »

 

Harry la regarda puis continua le déchiffrage de tous les pots qui se trouvaient à son niveau.

 

« Tu pourrais me répondre tout de même. Je ne veux pas qu’une telle chose se reproduise. »

 

Voyant que le garçon ne daignait même pas tourner la tête vers elle, elle l’empoigna à l’épaule et le regarda dans les yeux.

 

« Je commence à en avoir marre de ton petit manège, tu vas ouvrir cette porte et on va rentrer immédiatement à la maison. Tu es puni, on ne joue pas ainsi avec la magie et tu ne décides pas dans quel magasin on entre ou non. J’aimerais que tu te tiennes mieux en public, tu me fais honte. »

 

Harry se sentit misérable à la fin du monologue d’Eve mais retint ses larmes aussi longtemps qu’il le put, jamais il ne montrerait que les paroles d’Eve l’avait profondément touché. A la fin de la discussion, la porte du magasin s’ouvrit seule et Eve poussa Harry vers la sortie, et donc vers la foule en délire qui n’attendaient que leur sortie. Eve parla longuement avec différentes personnes et Harry dut rester à côté d’elle sans bouger. Ce moment lui parut durer une éternité et il fut très heureux lorsqu’il s’écroula sur le parquet du salon. Il n’attendit même pas l’arrivée d’Eve, il courut s’enfermer dans sa chambre avec la ferme intention de ne plus jamais en sortir.
Cela ne troubla pas Eve plus que ça puisqu’elle aussi, trop énervé par l’attitude de l’enfant, alla s’enfermer dans sa chambre souhaitant que tous ses problèmes se règlent seuls.

 

OoOoOoOoO

 

Lucius se trouvait devant la porte du laboratoire de Severus et un fin sourire s’étendait sur ses lèvres. La porte contenait un nombre incroyable de sortilèges, dont certains pas très légaux.

 

‘’’Rien ne vaut un bon challenge pour commencer une journée.’’’

 

Il fallut tout de même une bonne heure à Lucius pour parvenir à poser sa main sur la poignée sans craindre de conséquences douloureuses.

Le laboratoire se composait de deux pièces, l’une où se trouvaient les ingrédients et les chaudrons et l’autre où se trouvaient un bureau et une armoire contenant de nombreux ouvrages et de résultats d’expériences. La pièce d’expérimentation semblait n’avoir pas servi depuis longtemps, une fine couche de poussière s’était déjà déposée sur le plan de travail. Lucius alla directement dans le bureau où il trouva un Severus avec une mine affreuse en compagnie de plusieurs bouteilles de FireWisky vides.

 

« Lucius au cas où tu ne l’aurais pas remarqué je ne souhaite voir personne, et surtout pas ta tête d’homme heureux.
-C’est ça, depuis une semaine je donne des réceptions pour montrer à quel point je suis heureux. Idiot, tu comptes rester longtemps ainsi ? Tu ne vas même pas te battre ? A quel point es-tu lâche ?
-N’oublies pas que je suis un Serpentard…
-Foutaise. J’aurais cru que tu allais tout mettre en œuvre pour le retrouver mais non, tu préfères te cacher ici. Tu ne mérites pas Harry. »

 

Lucius se retrouva collé contre le mur par un Severus très en colère.

 

« Enfin tu réagis, Harry a besoin de toi et ce n’est pas en restant à rien faire que tu vas l’aider.
-Qui donnerait légalement la garde d’Harry Potter à un mangemort ? Qu’est-ce que tu crois Lucius ! Tu penses vraiment que quelqu’un souhaite vraiment le voir en ma compagnie ?
-Tu apportes plus à ce garçon que n’importe quelle autre famille et le plus important, tu l’aimes et lui aussi.
-Tu es bien naïf de croire que l’amour rentre en compte dans une ordonnance du juge.
-Tu crois que ça c’est mieux ? Tu penses qu’il est heureux ? »

 

Lucius balança la gazette sur le bureau afin que Severus puisse lire la première page.

 

Première apparition du héros national

 

              Aujourd’hui on a pu voir enfin notre héros national sur le chemin de traverse en compagnie de sa famille adoptive. Un peu timide le garçon n’a pas dit un mot, mais il semblerait que ce soit seulement le nombre impressionnant de personnes présentes qui l’ait effrayé. Après une première approche nous avons remarqué que le garçon a montré des signes de magie accidentelle. En effet il a réussi à s’enfermer dans un magasin d’ingrédients de potion renommé avant de finalement en ressortir avec sa mère adoptive Mme Eve Briston.

Pour en savoir plus sur la vie d’Harry Potter, aller directement à la page 4.

 

Severus ne continua pas sa lecture, seule la photo l’intéressait. On pouvait y voir un Harry terrorisé qui tentait tant bien que mal de s’enfuir, mais il était retenu fermement par la main par Eve Briston. Cette image fit enragé Severus, comment osait-elle l’exposé ainsi devant ces journalistes rapaces alors qu’on voyait bien qu’il était terrifié.

 

« Comment ose-t-elle ! Elle n’a donc pas de cervelle ? Heureusement qu’Harry se maîtrise sinon il aurait pu faire beaucoup plus de dégât.
-Donc tu vas enfin sortir la tête de ton laboratoire et tu vas bouger Black, à ce que j’ai compris, lui aussi s’est enfermé dans un coin et ne bouge plus.
-C’est à moi de le bouger ? Non mais je n’ai pas que ça à faire, il faut qu’on sorte Harry de cette famille.
-Laisse moi m’occuper de Fudge, pour le moment on a aussi besoin de Black en forme, après tout c’est lui son gardien officiel.
-Très bien, je vais réconforter le cabot.
-Ne fais pas comme si ça ne te faisait pas plaisir, n’oublie pas qui tu as en face de toi. »

 

Severus ne répondit pas à cette pique, il ne fit que lever un sourcil et se rasseoir dans le fauteuil qu’il venait à peine de quitter. Lucius leva les yeux au ciel et prit congé de son ami, il avait réussi à le faire réagir, ce qui était un miracle en soi.

 

Severus mit un petit moment avant de sortir de son laboratoire, cet endroit était devenu son lieu de recueillement, il n’avait pas voulu affronter tout le monde sans Harry, on pouvait appeler ça de la lâcheté mais pour lui c’était surtout un déchirement dont il n’était pas sûr de pouvoir se remettre. Il prit la direction de l’appartement du loup, au moins, ce dernier savait forcément où son clébard d’ami s’était réfugié. Il n’eut qu’un très léger moment d’hésitation…
A sa plus grande surprise cependant, ce ne fut pas Lupin qui lui ouvrit mais son ancienne élève Cybèle. Ce ne fut que grâce à sa très longue expérience d’espion qu’il ne réagit pas.

 

« Professeur Snape, quelle heureuse surprise de vous voir. Je suis très reconnaissante à la personne qui a réussit le miracle de vous faire sortir de votre laboratoire. Que puis-je faire pour vous ?
-Aux dernières nouvelles Lupin habitait ici, est-ce que cela aurait changé ?   
-Oh, non ça n’a pas changé, je vais vous chercher Remus. »

 

Severus se contenta d’hausser son fameux sourcil et de regarder Cybèle d’une toute nouvelle manière. Cette dernière se dépêcha d’aller chercher Remus, espérant que son ancien professeur n’aie pas vu les rougeurs qui commençait à naître sur ses joues. Remus arriva peu après devant le portrait.

 

« Severus quelle joie de voir que tu es sorti de ton labo, dit-il en le serrant des ses bras.
-Lâche-moi immédiatement, s’écria immédiatement Severus, non mais elle ne t’a pas encore appris les bonnes manières, j’espérais plus d’une ancienne Serpentarde. »

 

Remus ne put que rire devant le regard indigné de Severus, on aurait presque dit une vierge effarouché, mais il se garda bien de le faire remarquer au terrible maître des potions. Un blanc s’installa entre eux et ce fut Remus qui brisa le silence en premier, un peu intimidé par le regard perçant de Severus.

 

« Tu souhaitais me voir pour quelle raison ?
-Où se trouve le clébard ? Il paraît qu’il se cache quelque part…typiquement Black. »

 

Remus se retint d’exploser de rire…ces deux là c’étaient vraiment trouvé, ils avaient eu la même réaction, mais pour rien au monde Severus ne l’admettrait.

 

« Il n’a pas quitté la chambre d’Harry depuis noël, personne n’a réussit à l’en faire sortir et pourtant on a été nombreux à essayer.
-Pas avec assez de conviction faut croire, balança Severus avant de se détourner de Remus avec un claquement de cape si caractéristique de sa personne. »

 

Remus ne put s’empêcher de sourire, s’il y avait bien une personne capable de sortir Sirius de son mal être, c’était Severus. 
Ce dernier marchait si vite que les élèves qui le voyaient dans le couloir pensaient qu’il ne touchait même pas les pieds par terre, il était à la fois effrayant et fascinant. Plusieurs Gryffondors se mirent à pleurer en le voyant puisque cela signifiait qu’il allait reprendre ses cours de Potions, d’autres au contraire ne pouvait s’empêcher de sourire, ceux là étaient bien sûr à Serpentard.   

Ce n’est qu’en se retrouvant au milieu de son salon que Severus s’aperçu à quel point son appartement lui avait manqué. Il ne s’y attarda pas trop en entra en trombe dans la chambre d’Harry, faisant sursauter l’occupant.

 

« Alors tu te caches ? Tu ne fais rien pour Harry. »

 

Sirius leva les yeux vers Severus. Ce dernier s’aperçut qu’ils étaient rouges et vitreux, signe qu’il avait pleuré récemment. Sa maigreur lui indiquait qu’il ne s’était sûrement pas très ben alimenté depuis une semaine…et l’odeur qu’il ne s’était pas lavé. C’était une loque, il n’avait pas d’autres mots pour désigner Black. Bien qu’une partie de lui avait très envie de se ridiculiser en se jetant par terre et en prenant Sirius dans ses bras, il n’en fit rien.

 

« D’après ce qu’on m’a dit tu n’as rien fait non plus. Comment oses-tu me jeter ça au visage Snape.
-Eh bien c’est l’heure du réveil Black parce que ce n’est pas comme ça qu’on pourra le récupérer.
-Comme si on allait pouvoir le récupérer, moi un ancien d’Azkaban et toi un ancien Mangemort, qu’est-ce que tu crois !
-Très bien, je sais que ce petit garçon m’aime et c’est réciproque et je ferais tout pour l’enlever d’une famille qui l’exploite pour leur propre popularité. Si tu n’es pas avec moi ce n’est pas grave, je me battrais tout seul. »

 

Severus jeta la gazette du jour par terre et alla s’enfermer dans la salle de bain. Sirius était sonné, il n’avait jamais entendu Severus dire qu’il aimait quelqu’un, il n’y avait que Harry pour changer un cœur de pierre. Puis la dernière partie du dialogue de Severus lui monta enfin au cerveau.
Intrigué il prit la gazette et se mit à la lire. De rage il se mit à déchirer la gazette en petit morceaux et sortit de la chambre dans l’espoir d’aller dans la salle de bain. Il se heurta bien vite à une porte verrouillé.

 

« Tu as intérêt à te dépêcher Snape je n’ai pas que ça à faire non plus, on a Harry à aller sauver alors sors vite de là, s’écria-t-il en tapant sur la porte. »

 

Ce fut un Severus mouillé, avec seulement une serviette en pagne qui lui ouvrit la porte. Sirius bloqua pendant une très longue minute avant de s’enfermer vite fait dans la salle de bain, maudissant le maître des potions pour posséder de tels atouts…qui aurait pu croire que Severus cachait une peau si nacrée qui ne demandait qu’à être caressée. Severus, très fier de son effet, alla s’habiller rapidement et se décida à attendre que Sirius soit lui aussi présentable pour faire leur première réapparition au repas du soir qui allait se dérouler dans quelques minutes.

Remus avait été d’humeur plus que joyeuse depuis que Severus était sorti, comme par miracle, de son laboratoire, il savait que cela signifiait que Sirius ne tarderait pas lui aussi à sortir de la chambre d’Harry et il ne fut pas déçu en voyant les deux hommes entrer dans la grande salle pour le dîner.

En voyant Severus les élèves baissèrent d’un ton leur discussion et les rumeurs reprirent d’un coup sur le maître de potions. D’abord très mal à l’aise Sirius se força à sourire à son ami de toujours et au directeur qui avait semble-t-il retrouver ses yeux rieurs et malicieux.
Une fois le repas terminée Sirius avait eu l’intention de s’enfermer dans sa chambre, il y avait eu trop d’émotion pour une seule journée et ne rêvait que de passer une nuit tranquille, enfin la moins agitée possible. Malgré la surveillance dont il faisait l'objet par un certain maître des potions, Sirius ne parvenait pas à être énervée car ce surcroît d'attention provoquait en lui un certain trouble qu'il ne voulait pas s'expliquer.  

 

« Severus, Sirius, j’aimerais vous parler en privé, rendez-vous dans mes appartements dans une demi-heure. Aucune excuse n’est accepté Severus, n’essaie même pas, s’éxclama Remus en voyant que Severus ouvrait la bouche. »

 

Afin que les deux hommes ne se défilent pas, Remus s’en alla rapidement prétextant une course très importante avant de les voir.

 

« Typiquement Gryffondor, vu que vous n’avez aucun argument valable face aux Serpentard vous nous laissez au pied du mur.
-Oui mais ça marche, plaisanta Sirius, allez viens, dit-il en tirant sur la manche du maître des potions pour le faire avancer.
-Je suis assez grand pour savoir où se trouve mes appartements, pas besoin d’un guide tu peux me lâcher.
-Très bien, alors ne reste pas planté là, répliqua Sirius en traçant son chemin en direction des appartements.
-Satané Gryffondor qui n’attende même pas la fin d’une conversation pour aller se cacher dans leur trou… »

 

Severus rattrapa facilement Sirius qui le gratifia d’un petit sourire qui lui fit monter les yeux au ciel. Comme prévu ils se retrouvèrent une demi-heure plus tard dans les appartements de Remus où se trouvait à leur plus grande surprise Sonia et Cybèle. Intrigué Severus ne fit rien paraître contrairement à Sirius.
 

« Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ces deux femmes sont là ? Vous commencez à me faire peur…
-Sirius, tais-toi pour une fois et écoute avant de poser de stupides questions…Vous les Gryffondor vous n’avez aucune manière.
-Parce que s’asseoir et faire comme si vous n’étiez pas concerné c’est une méthode peut-être ? Vous avez vraiment de drôle de manière de penser vous les Serpentard. »

 

Cette petite bataille déclencha quelques sourires en coins de la part des spectateurs…finalement leur plan allait peut-être pouvoir marcher.

 

A suivre…

 
 
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