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L'Héritage des Dragons
Par Fee-Clochette
Eragon  -  Action/Aventure/Fantaisie  -  fr
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Chapitre Second

Bonjour à tous =) Voici un nouveau chapitre de ma fic, j'espère qu'il vous plaira ^^ Bonne lecture =D

Merci à ceux qui lisent ^^

_______________________________________________________________________________

Chapitre Second :

 

 

Murtagh arrivait enfin à bien marcher, cela faisait une semaine qu'il était alité au lit, fiévreux et ses blessures le lançant à chaque fois qu'il bougeait. Il penserait surement à trouver un guérisseur pour ne plus trop souffrir et enlever les marques sur son corps. Pour le moment il avait hâte de pouvoir enfin sortir de cette chambre, certes il parlait avec son dragon par la pensée. Mais le voir lui ferait du bien, même si parfois il pouvait couper ses pensées à la bête rouge car il était en colère, il n'en restait pas moins que c'était une partie de lui. Pour le moment il attendait Matthew, le jeune homme tout freluquet, lui avait demandé de rester là le temps qu'il prévienne son grand père. Murtagh voulait en effet parler à ce vieil homme qui semblait tant plaire à Thorn. Le brun se leva dès que Matthew entra, le jeune garçon lui sourit timidement. Le dragonnier rouge avait cette impression de le gêner, ou plutôt l'impressionner.

 

Mon Grand-Père est prêt à vous recevoir, si vous voulez bien me suivre.

 

Ce que Murtagh détestait le plus chez ce jeune gringalet c'était le fait qu'il le respecte un peu trop. Mais c'était au dragonnier de le remercier, et non l'inverse. Le brun inclina la tête et suivit Matthew. C'était la première fois que le dragonnier rouge sortait de la chambre, cela lui faisait étrange d'ailleurs. Les couloirs ressemblait à ceux du palais, surtout les pierres enfaite, sinon c'était beaucoup plus lumineux. Et les tapisseries qui ornait les mur étaient magnifiques. Elles représentaient des scènes de combats, la plus part avec des dragonniers. Murtagh marchait sur un grand tapis or et rouge qui donnait un peu de gaité à cet endroit. Le rider rouge se mit à fixer la petite forme fluette devant lui, malgré le fait que ce soit un garçon Matthew avait des formes un peu féminine, et une démarche qui allait avec, il n'y avait qu'à voir le roulement de ses hanches, il rappelait celui de certaines courtisanes de la cours. Immédiatement Murtagh se reprit, il ne pouvait pas penser cela d'un garçon qui ne devait pas avoir plus de dix sept ans. Le coup qu'il avait reçu sur la tête avait encore quelques effets secondaires. Il lui fallait se concentrer sur autre chose, ce qui l'entourait par exemple, regarder plus en détails les tapisseries. Le dragonnier se fit la remarque qu'il ne voyait aucun domestiques, pourtant une grande demeure comme celle-ci ne pouvait pas être entretenue par un jeune homme seul et son grand père.

Murtagh interrompit ses réflexions quand Matthew lui ouvrit une porte. L'héritier de la demeure laissa le dragonnier entrer puis referma la porte restant dehors par politesse. Le brun regarda autour de lui, cette salle avait devait servir de salle à manger à en croire par les grandes tables qui étaient disposées en U, beaucoup trop grande pour deux. Au dessus de lui Murtagh remarqua les trois grand lustres à bougies, mais comme il faisait jour ce n'était pas allumé, d'ailleurs à en juger par les toiles d'araignées cela n'avait pas été nettoyé depuis un long moment, en tous les cas les vitres laissaient entrer la lumière. Le dragonnier rouge se dit que cela ressemblait à la salle de bal du palais, mais en beaucoup moins décoré. Se tenant droit il regarda dans la pièce, près de la cheminée qui crépitait un vieil homme regardait une épée posé sur ses genoux. Murtagh le fixa un moment. Il semblait loin d'être jeune, mais il inspirait le respect. Le brun reconnu l'épée que cet homme tenait, c'était Souffrance, ou plus connue sous le nom de Zar'Roc, il reconnu le pommeau, puis la lame aussi rouge que le sang.

 

Avance toi jeune homme.

 

La voix fit sursauter le brun. Mais il n'osa rien dire. Il s'avança dans la pièce doucement, prenant le temps d'évaluer la situation, et de toute façon le vieil homme ne lui voulait aucun mal. Le dragonnier rouge contourna les tables et alla près de celui qui était le chef de cette demeure. Quand Murtagh arriva face à lui le Grand-Père lui fit signe de s'asseoir. Le rider rouge ne discuta pas et prit place dans le fauteuil en bois qui était magnifiquement sculpté. Son regard était pourtant braqué sur Zar'Roc, ne pas l'avoir à son côté lui faisait étrange.

 

Cette épée... Elle à détruit tellement de personnes.... Ton père en a fait une machine à tuer. Certains vont même jusqu'à dire que sa couleur vient de tout le sang qu'elle à fait couler. Tu sais Murtagh fils de Morzan, tu peux lui donner une autre signification. Autre que souffrance et sang. Il te suffit de faire les bons choix.

 

Murtagh sembla surpris de ces paroles. Le Grand-Père regardait Murtagh avec attention. Il ressemblait tellement à Morzan. Le même regard, la même expression, et pourtant tellement différent. Il li tendait l'épée dans son fourreau ayant posé l'objet sur ses paumes. Le rider rouge s'en saisit regardant maintenant le vieillard, ses paroles avaient tendus Murtagh. Mais il savait que ce n'était pas faux, pourtant quelque chose l'empêchait de faire des choix, son serment.

 

Désolé Monsieur, mais, vous ne vous adresser pas à la bonne personne. Je suis le méchant frère. Pour tout ce qui faire le bien, et faire les bon choix, il faut s'adresser à Eragon.

 

Murtagh vit de la peine dans les yeux de l'homme. Il n'arrivait pas à définir pourquoi ce vieil homme s'intéressait tant à lui. Le Grand-Père de Matthew ne lâchait pas son invité des yeux. Le fils du plus grand parjure que la terre est connu n'était pas comme son père, cela se lisait dans ses yeux. Il fallait juste qu'il le comprenne.

 

Je m'adresse à la bonne personne. Tu as trop peu confiance en toi. Tu n'es pas Morzan, tu n'es pas ton père. Tu es toi. Murtagh, fils de Selena. Ne te juge pas par les actes de ton père, mais par les tiens. Il marqua une légère pause pour reprendre son souffle. Et c'est à toi que j'ai décidé de demander quelque chose de très important...

 

Murtagh était surpris d'un tel discours. En général les gens ne le jugeaient pas, ils jugeaient son père. Et le dragonnier rouge s'y était fait maintenant. Que quelqu'un vienne bouleverser son monde le déstabilisait totalement, les mots qu'il avait tant voulu entendre depuis petit lui était enfin dit. Des mots rassurants, et qui ne sonnaient pas faux sortant de la bouche de cet homme à l'âge avancé. Mais quand même, ou avait-il sut pour Selena ? Sa mère, personne ne la connaissait en général. Et on ne savait même pas que la Main Noir, et la Compagne de Morzan était une même personne. Il n'avait d'ailleurs jamais entendu quelqu'un lui dire à voix haute que sa mère était Selena, à part le roi, et Tornac son maitre d'armes, avant. Mais il ne parlerait pas de ça à son interlocuteur, ce serait mal venu, et il ne voulait même pas savoir.

 

Je vous dois la vie. Alors demandez Monsieur, et je verrais si votre requête est acceptable pour moi.

 

Le Grand-Père le regardait maintenant avec un petit air amusé. Il n'y avait rien de drôle dans ses paroles pourtant. Murtagh avait décidé qu'il ne voulait plus comprendre, c'était trop compliqué pour lui ce qui se passait maintenant. Et ce que l'autre voulait lui demander semblait important. Alors il l'écoutait avec toute l'attention qu'il lui devait.

 

Tu parle trop solennellement, nous sommes entre amis. Il tousse. Mes jours son compter. Je vais mourir, et Matthew se retrouvera seul. Durant ton rétablissement si tu t'en sens la force, entraine le à l'épée qu'il sache se battre. Mais là n'est pas le plus important. J'aimerais que quand je ne serais plus de ce monde, que tu veille sur mon petit-fils, que tu le protège, quoi qu'il se passe. Il est la seule chose qu'il me reste Dragonnier. Je veux qu'il vive longtemps. Promet je t'en pris...

 

Murtagh sentit une boule dans son estomac. La seule personne qu'il avait protégé avait été Eragon. Bon le blondinet avait la fâcheuse tendance à s'attirer des ennuis là où l'ont pouvait les éviter. Mais Murtagh avait apprécier ces quelques mois passés près de son demi-frère. Il voyait dans les yeux de son interlocuteur que cette demande était des plus sincère. En y pensant le dragonnier rouge se demanda quelles étaient les chances de survies de Matthew sans protection, et c'était faible, très faible.

 

Je le ferais. Je protègerais Matthew. Et je l'entrainerais à devenir un guerrier. Je vous le promet sur mon honneur de dragonnier.

 

Il vit se dessiner un sourire satisfait et rassuré sur les lèvres du vieillard. Il préféra donc se taire. Murtagh ne savait pas réellement s'il pourrait protéger Matthew après son départ de la Demeure. Mais il préféra ne pas aborder ce point. Le brun remit l'épée à sa ceinture, il en caressa le pommeau. C'était vrai, Zar'Roc n'avait rien fait de glorieux, sauf aux côtés d'Eragon. Mais cette période était maintenant révolue. L'épée revenait à l'ainé, maintenant qu'il avait semé le doute dans l'esprit du dragonnier bleu, cela déstabiliserait l'ennemi. Il n'était plus la seul à devoir avoir honte de ses origines, maintenant.

 

Bien, tu peux maintenant sortir jeune homme. Ton dragon est dans la cour si tu veux le voir. Matthew est avec lui.

 

Murtagh se leva et salua le Grand-Père respectueusement. Il sortit de la pièce quittant ainsi la chaleur du feu. Les couloirs bien que grands étaient plus petits que ceux du palais. Aussi se repérer n'était pas très difficile. Il croisa un serviteur, donc cette demeure n'était finalement pas si déserte que ça. Enfin c'était une servante qu'il avait croisé et elle l'avait regardé étrangement, un mélange de peur et d'admiration, comme toutes les autres enfaite, rien de bien nouveau. Le rider rouge ne mit pas longtemps à trouver comment sortir. Il se retrouva dans la cour, le dragon rouge prenait toute la place ayant étendu ses ailes pour les dégourdir. Face à lui se tenait un jeune garçon en pleine adolescence, Murtagh reconnu immédiatement Matthew. Mais lui ne le remarqua pas. Murtagh se décida à commencer par adresser la parole à son dragon.

 

Thorn, tu semble prendre beaucoup de place. Tu ne t'étale pas autant d'habitude.

 

Le dragon releva la tête d'un coup fixant son dragonnier. Murtagh sourit, sa phrase avait été dite avec un ton railleur mais amicale. Le dragon rouge était habitué à cela aussi, maintenant, cela l'amusait. Son dragonnier était tout ce qu'il avait et tout ce qu'il aimait. Thorn remua la queue comme un chien content de retrouver son maitre. Le problème du dragon était que Galbatorix avait tenu à le faire grandir magiquement, alors peut être que Thorn avait une taille et un apparence de dragon adulte, il n'en restait pas moins qu'il était encore un dragonneau dans sa tête.

 

Murtagh !! Je suis heureux de te revoir... Matthew à dit que je pouvais !

 

Murtagh soupira alors que le regard argentée du jeune Matthew se posait sur lui. Il regarda Zar'Roc mais ne sembla pas surpris. Le rider rouge s'approcha du jeune maitre des lieux alors que Thorn frottait son museau contre lui. Murtagh le caressa entre les naseaux. Matthew s'était relevé finalement.

 

Désolé que Thorn prenne autant de place.

 

Murtagh s'excusait pour son dragon car il n'aimait pas toujours les réaction de Thorn. Trop puéril pour lui. Même s'il était le premier à savoir pourquoi la bête rouge se comportait ainsi. Il n'empêchait qu'il se sentait un peu honteux des manières du dragon. Mais il chassa cette pensée voyant que Matthew ne semblait pas plus que ça déranger par la présence de la bête rouge dans la cour de la Demeure.

 

Ce n'est pas grave. Dites moi, que vous as dit Grand-Père ?

 

Curieux avec cela. Mais Murtagh pouvait bien répondre à cette question inoffensive alors qu'il caressait les naseaux de son dragon, qui en profitait pour en demander toujours plus. Quand il ne combattait pas Thorn était très câlins, tout le contraire de son dragonnier. Bien que celui-ci aille parfois se consoler dans les draps avec des courtisanes. Bien, il toisait maintenant Matthew en réfléchissant.

 

Il veut que je t'entraine à te battre. Et je le ferais durant mon séjour ici, sois en sûr. Mais je pense avoir du travail. Sans te vexer.

 

Il regardait le corps androgyne de son futur élève. Jamais il n'avait réellement apprit l'art du combat à quelqu'un. Les soldats arrivaient déjà entrainés, il n'avait plus qu'à les maintenir en forme. Il espérait simplement ne pas se tromper avec Matthew. Le gringalet regarda son corps, oui il n'était pas vraiment fait pour la bataille, il comprenait le sens des mots de Murtagh. Heureusement que celui-ci ne savait pas qui se cachait réellement derrière Matthew.

 

Je ne suis pas vexé Monseigneur. Je sais que je n'ai pas vraiment le physique d'un guerrier tel que vous.

Matthew regardait Murtagh. Mais avec les yeux de Morgane. Ce qui voulait dire qu'elle observait chacun de ses traits, détaillants et imaginant les muscles de l'homme sous sa chemise. Enfin, elle l'avait déjà vue nu, mais il ne le savait pas. Cela aurait put faire sourire la demoiselle, mais elle se contint, et préféra garder le silence.

 

Appelle Moi Murtagh et tutoie moi pour commencer. Nous n'aurons qu'à commencer l'entrainement demain. Malheureusement, mes blessures m'empêcheront de faire certains mouvements, mais pour les bases je n'aurais aucune difficultés.

 

Le dragonnier sentait encore ses blessures le lancer. Il faudrait qu'il change ses bandages pour voir l'étendu des dégâts, et soigner la plus grosse partit, du moins la plus douloureuse. Il n'userait pas non plus une force considérable en le faisant, mais c'était toujours ça de fait.

 

Bien, je vais vous laissez. J'ai du travail. On se retrouve ici demain au milieu de la matinée.

 

Murtagh sourit en guise de réponse. Matthew commençait déjà à partir. Thorn regarda le petit bout d'homme s'éloigner. Il eut ce qui ressemblait à un sourire, et qui voulait dire qu'il appréciait celui qui les avait aidé. Murtagh ne dit rien décidé à passé le reste de la journée avec son dragon.

 

Murtagh avait commencé l'entrainement de Matthew depuis quelques jours déjà. Le dragonnier avait vite vu que son protéger avait les bases pour commencer un entrainement plus approfondie. Malgré une grande maladresse, le freluquet arrivait à manier son épée avec une souplesse et une finesse qui lui donnait une certaine force. Matthew avait vite remarqué que Murtagh ne prenait pas Zar'Roc pour les entrainements, cela devait être trop risqué, enfin bref. Le rider rouge avait soigner quelques unes de ses blessures avec sa magie, bien entendu il avait toujours mal quand il faisait des mouvement trop brusque, mais cela était parce qu'il ne pouvait pas guérir ses blessures en profondeur.

Ce jour là Matthew était arrivé en retard à l'entrainement, Murtagh n'avait pas relevé ceci comme un affront. Il savait pertinemment que le jeune brun avait une grande responsabilité sur les épaules avec tout ce domaine à gérer, son Grand-Père n'étant plus très en état de le faire. Mais Matthew avait finit par pointer le bout de son nez, le souffle court et finissant d'attacher son épée à sa ceinture. La cour vaste et déserte était un bon terrain pour s'entrainer, malgré les pavés. Une fois de plus, pour ne pas déroger à la règle des autres jours, Matthew se mit en garde, épée en avant, et commença à enchainé quelques mouvements simples que Murtagh lui avait apprit ces derniers jours. Murtagh le toisa un moment avant de s'approcher, Matthew était entrain d'effectuer une tactique difficile pour désarmer son adversaire, bien qu'à ce moment précis il soit confronté au vide. Murtagh lui prit la jambe au niveau de la cuisse pour l'écarter un peu plus. Le petit chef de la Demeure se sentit très gêné, son côté féminin l'emportait, la pudeur à laquelle elle avait été habituée venait d'être transgresser en quelques secondes. Murtagh ne s'arrêta pourtant pas là, il prit les hanches de celui qu'il croyait être un jeune adolescent, et lui tourna le buste doucement.

 

Voilà, comme cela, tu écarte bien les jambes et tu prends appuie sur la droite. Puis tu reste toujours face ton adversaire. Ensuite tu fait tourner ton poignet et tu le désarme avec le plat de ton épée.

 

Matthew fit oui de la tête encore gêné par ce qu'il venait de se passer. Finalement Murtagh dut décider qu'il était l'heure que le jeune apprentie ne se batte plus avec le vent, mais avec un adversaire réel. Le rider rouge avait toujours un peu mal aux endroits où ses blessures avaient étés les plus profondes, mais il n'en disait rien. Le jeune adolescent qu'était Matthew tenait fermement sont épée prêt à battre Murtagh, plus que cela, il voulait à tout prix le battre pour prouver sa valeur. Mais c'était loin d'être gagné, même si le dragonnier était blessé. Murtagh se mit en garde face à Matthew. Le jeunot se décida à attaquer le premier. Les épées s'entrechoquaient dans des bruits métalliques, aucun des deux épéistes ne semblaient vouloir laisser l'autre gagner. Ils maniaient leur épée avec habilité, bien que Matthew avait beaucoup moins d'aisance que Murtagh. Ce petit jeu dura quelques minutes, ils avançaient, et reculaient au gré de leurs envie et de celui qui menait cette danse, le meneur changeant souvent.

Finalement le gringalet héritier de la Demeure voulut désarmer Murtagh, il s'avança son épée prête, mais il ne s'attendit pas à ce qu'un pavé entrave sa route. En effet Matthew trébucha sur un creux. Il sentit ses jambes se dérober sous lui. Tombant en avant il sentit les bras de Murtagh l'entourer, mais il sentit aussi le manque de force de celui-ci. Avec un tel poids l'entrainant, et ses blessures le fragilisants Murtagh se retrouva par terre. Matthew sur son torse. Leurs lèvres se touchant. Ils s'embrassaient. La dragonnier vit le visage de son apprenti viré au rouge tomate. Le côté Morgane reprenait le dessus et Matthew sentait son cœur perdre pieds, il battait à une vitesse folle, c'était son premier baiser, et il était loin d'être volontaire. Murtagh quant à lui se surpris à apprécier la douceur et la chaleur des lèvres du jeunot. Pourtant ce fut lui qui rompit tout. Il dégagea ses lèvres et poussa légèrement Matthew pour se lever, et inviter ensuite l'autre à faire de même. Une fois debout Murtagh saisit la main de Matthew l'aidant à se remettre sur ses jambes. Matthew s'épousseta histoire d'enlever un peu la poussière qui maculait ses vêtements.

 

Tu es devenu fort Matthew. Tant mieux. Je vais bientôt devoir partir. Mon absence ne va pas plaire au roi. Je partirais d'ici une ou deux semaines.

 

Les yeux argentée/rouge de Matthew s'agrandirent de surprise. La demoiselle, bien que Murtagh ne la connaissait pas ainsi, ne voulait pas que celui qu'elle jugeait maintenant comme son ami parte. Elle appréciait sa compagnie, elle aimait le voir tous les jours et s'entrainer avec lui. Quelque chose la rendait heureuse quand il était là. Mais s'il partait, alors, tout redeviendrait comme avant, trite et monotone. Pourtant, rien ne devait transparaitre, Murtagh devait croire que Matthew était indifférent à tout cela, ou du moins qu'il n'était pas attaché au dragonnier.

 

Je vois. Cela est dommage, vous étiez un bon ami. Maintenant c'est moi qui vous laisse. Des corvées m'attendent.

 

Morgane tourna les talons. Murtagh resta quelque peu stupéfait. Il avait la désagréable sensation que son départ ne laissait pas Matthew indifférent, mais le rider rouge finit par conclure que c'était tout simplement dût au fait que le freluquet se sentait un peu seul dans sa demeure, entouré de quelques serviteurs, pas plus de cinq, et de son Grand-Père malade. Alors il ne releva pas.

Les deux semaines s'écoulèrent normalement. Mais Matthew avait étrangement évité Murtagh, lors des repas il n'avait presque pas ouvert la bouche, comme si quelque chose le contrariait. Et durant les entrainements ce n'était guère mieux. Murtagh avait eu la désagréable impression de se battre contre un fantôme, c'était sans doute cela que Tornac avait ressentit lors de leurs combats quand, plus jeune, Murtagh faisait sa crise d'adolescence. Si seulement le brun avait sut que ce n'était pas Matthew qui lui en voulait de partir, mais Morgane, il aurait sut que ce n'était pas la même crise d'adolescence que la sienne, mais une crise de fille, ce qui n'était pas forcément mieux. Murtagh avait proprement préparé son départ. Il n'avait pas d'affaires, aussi il n'eut rien à préparer, mais il avait dut réparer l'armure de son dragon. Le travail était grossier, mais les forgerons de l'Empire y travailleraient sans aucun doute beaucoup mieux.

Le jour du départ les serviteurs s'alignaient devant la demeure. Tous avec cet air un peu déçu. Le Grand-Père se tenait près de Thorn. Murtagh chercha Matthew des yeux mais ne le vit pas. Il soupira, ce bonhomme allait lui manquer un peu. Mais ce n'était pas son problème si celui-ci ne venait même pas le saluer. Il vérifia une dernière fois que Zar'Roc était bien mise. Une servante avait raccommoder sa cape, mais il ne l'avait jamais vue, c'était celle qui était venue lui porter qui lui avait dit cela, mais elle ne c'était pas attarder. La cuisinière, une femme bien portante avec un visage doux et serein, toujours souriant, s'approcha et lui mit une besace dans les mains.

 

Tenez. Pour la route, y'a d'quoi nourrir un régiment. Vous allez nous manquez mon p'tit.

 

Murtagh la remercia en souriant. Tout ça allait lui manquer. Même si les serviteurs du palais parlaient moins familièrement. L'accent paysan de cette femme ne dérangeait pas le dragonnier rouge qui passa la besace sur son épaule en souriant. Il alla serrer la main de chacun des serviteurs. Arriver au Grand-Père celui-ci le serra dans une étreinte amical qui fit sourire le dragonnier. Puis il monta sur son dragon.

 

Merci à tous. Je n'oublierais jamais combien vous avez été sympathique et accueillant. Il regarda le chef de cette demeure. Dites au revoir à Matthew de ma part. Travaillez l'épée avec lui à été un grand plaisir.

 

Le Grand-père hocha la tête et alla se mettre près de ses serviteurs. Finalement le grand dragon rouge décolla dans un puissant bon, soulevant avec lui un nuage de poussière. A l'étage de la demeure Murtagh crut apercevoir une jeune demoiselle qui tournait les talons. Il cligna des yeux mais ne vit rien de plus. Surement son imagination.

Le Grand-père était rentré dans la demeure alors que les serviteurs retournaient à leurs affaires habituelles. Il monta les marche difficilement, cette grande demeure devenait de plus en plus inaccessible pour lui. Il finit par arriver là où il voulait. Entrant dans une chambre il regarda autour de lui. C'était propre et tout était ordonné. La pièce simple ne comportait que peu de meuble, et sur le grand lit une demoiselle en tenue d'homme était allongée. Ses longs cheveux bruns formaient une auréole autour de sa tête. Le vieil homme s'approcha et s'assit sur le matelas.

 

Tu sais Morgane. Il devait partir. Tes sentiments pour lui n'étaient pas sains. Tu dois rester cachée, pas pour toi mais pour ta dragonne. Pense-y. S'il l'avait sut, tu serait entre les mains du roi.

 

Sa main ridé alla écarter une mèche de cheveux du visage de l'adolescente. Elle ne bougea pas fixant le mur de pierre. Elle soupira cependant. Morgane détestait parler avec son Grand-père de ce genre de chose, c'était un peu trop personnel à son goût pour qu'il le sache. Mais elle n'avait que lui en même temps.

 

Il n'y a pas de sentiments. Et pour Red-Moon, je sais ce que je dois faire. Rester à l'abri dans cet Demeure. Tu me le répète depuis dix sept ans « Protège ta dragonne. Car sans elle tu verras que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue » Je connais la chanson. Et puis le roi ne m'auras pas, je suis libre. Je ne suis pas comme ce Parjure.

 

Ce fut au tour du Grand-père de soupirer. Il voulait juste protéger cette petite demoiselle au sang chaud. Impulsive et avide de liberté. Bien entendu qu'il savait qu'elle s'ennuyait. Qu'elle ne se sentait pas enfermer. Qu'elle avait l'impression d'être un oiseaux en cage. Si seulement elle était née une centaine d'années avant. Morgane et Red-Moon auraient puent parcourir le ciel, être libre. Mais ce n'était pas le cas. D'un geste tendre le Grand-père caressa les cheveux de sa petite fille.

 

Je sais ce que tu ressens Morgane. Tu le traite de Parjure, mais au fond de toi il y a cette petite voix qui te dit qu'il est comme toi, un oiseau en cage. Sauf que lui est soumis. Toi tu dois te protéger de ça. Mon enfant, tu es la seule chose qu'il me reste. S'il te plait ne fait pas de bêtise.

 

Tendrement il lui embrassa la front avant de se lever et d'aller vers la sortie. Maintenant il pouvait la laisser réfléchir seule. Car quand il ne serait plus là, elle le serait. Seule contre le monde. Heureusement qu'elle avait sa dragonne. Oui, heureusement.

Trois mois c'étaient écoulés depuis le départ de Murtagh. La vie avait reprit son cours, les gens ne parlaient plus du dragonnier rouge. Ils avaient presque oublié. Mais pas tous, une personne restait affectée par ce départ. Morgane regardait souvent les étoiles le soir en pensant à celui pour qui elle éprouvait tant de choses qu'elle ne comprenait pas et contradictoire. La demoiselle avait essayé, en vain, de l'effacer radicalement de ses pensées. Mais rien n'y faisait, il lui suffisait d'un petit détail et l'image du dragonnier brun s'imposait à son esprit avec force, comme si cela faisait seulement un ou deux jours qu'il était partit. Son Grand-Père l'avait bien évidemment remarqué. Elle tournait de plus en plus comme un loup en cage. Morgane n'était plus la même sa captivité la rendait de plus en plus folle, ou du moins était-ce l'impression qu'elle donnait.

Ce soir là la nuit était dégagé. Le ciel était constellé d'étoiles et la lune était pleine. Morgane était en tenue de nuit accoudée à sa fenêtre. Elle regardait les étoiles avec attention alors qu'elle nouait ses long cheveux bruns en natte. C'était comme tout les soirs, calme et ennuyeux. Mais elle remarque quelque chose qui attira son attention. De la fumée venait de la forêt. Un nuage noir s'élevait dans les cieux dégagés. Se demandant ce qui se passait la jeune femme enfila une de ses tenue d'homme, termina de nouer ses cheveux avant d'accrocher son épée à sa ceinture. Elle n'était pas la seule à avoir remarqué cette anomalie. Tous les serviteurs et même son Grand-Père étaient sortis et se dirigeaient vers l'extérieur. Chacun avait prit une arme, enfin arme. La femme de cuisine avait une poêle, une des femme de chambre un balais, la palefrenier une fourche, et le vieil intendant avait prit sa fidèle canne en bois. Bien entendu le Grand-Père de Morgane tenait son épée dans une main et sa canne pour le soutenir dans l'autre. Ils attendirent ainsi quelques minutes, devant la demeure en ligne. Finalement les silhouettes de soldats se dessinèrent fonçant droit sur eux. Le Grand-Père saisit sa petite fille par l'épaule.

 

Il faut que tout le monde rentre. Ils sont là pour détruire. Pas pour parler.

 

Morgane fit signe aux serviteurs de battre en retraite. Ils fermèrent les portes de la grande demeure. Les soldats n'étaient plus très loin. Morgane était devant, prête à se battre. La demeure était grande, mais si les soldats décidaient de tout détruire... Ils étaient morts. Les soldats frappèrent à la porte.

 

Je réquisitionne ce domaine au nom du Roi ! Ceux qui ne se rendront pas, mourrons !

 

Tous les habitants se regardèrent. Morgane leur fit signe d'aller vers l'arrière de la maison. Il y avait une porte de sortie. Des flèches enflammées commençait à pleuvoir sur et dans la demeure, brisant les fenêtres, et se plantant sur les tables. Arrivée à la porte de derrière les habitants de la demeure se rendirent compte qu'ils étaient encerclés. Plus aucune échappatoires visible pour l'instant. Le demeure était entrain de bruler.

 

 

 
 
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