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au 31 Mai 21 :
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Par tokyofrance
Eragon  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 9     Les chapitres     7 Reviews     Illustration    
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Les Ra'zacs

Dras-Leona se dressait devant eux telle un masse grouillante et répugnante de saleté et de pauvreté. Les rues étaient sinueuses, sombres, faites d’immondices et de terre jaunâtre. Au loin,  une montagne noire menaçait la cité de ses pics rocheux et pointus érigés vers le ciel; une aura malfaisante planait autour, mais on ne pouvait s’empêcher de la regarder, comme hypnotisé par quelques maléfices. C’était Helgrind.
Cette montagne était considérée comme une divinité à Dras-Leona, les gens la vénéraient d‘une manière atroce. Ils pensaient qu’en se mutilant volontairement, ils étaient moins attachés au monde des mortels. Boire le sang de leurs confrères et offrir leur chaire et leur os en sacrifices étaient le rite suprême qui les amènerait à une existence Au-delà.
Au cœur de la cité, un bâtiment surplombait les autres, il s’agissait d’une cathédrale qui ressemblait étrangement à Helgrind. Elle était imposante et froide, décorée de statues et de bas reliefs, ses flèches tourmentées observaient les fidèles, les surveillant jour et nuit.
Jéna était écœurée à la vue de cette ville corrompue par le mal. Elle ne souhaitait vraiment pas y aller. Néanmoins elle suivait Eragon et Brom qui chevauchaient devant.
Durant les quelques semaines qu’ils avaient passées ensemble, Jéna s’était mieux entendue avec Eragon, même s’il était évident qu’il ne lui faisait confiance que parce que Brom et Saphira le faisait.
Elle avait assistée à ses entrainements et exercices, lui expliquant parfois certaines subtilités de la magie que Brom, bien qu’étant un excellent mentor, n’arrivait pas à lui faire comprendre; étant du même âge que lui, elle trouvait plus aisément les mots adaptés. Au départ, Eragon fut étonné que Jéna ait des notions de magie, mais le mystère planant autour d’elle l’incita à penser que c’était presque normal. Ainsi ils travaillèrent tous ensemble chaque jour. Jéna s’habituant peu à peu au groupe, et inversement.

Ils entrèrent dans la ville au rues tortueuses et faiblement éclairées, puis arrivèrent dans les beaux quartiers où l’atmosphère était plus respirable et où l’opulence contrastait avec la misère de la périphérie.
Ils louèrent une chambre au Globe d’Or, et dînèrent sur place avant d’aller se coucher, Brom et Eragon avaient la démarche chancelante de ceux qui ont abusés de la boisson.
- Vous n’auriez pas du tant boire, les réprimanda en souriant Jéna, le lendemain matin.
Les deux hommes étaient assis à l’auberge, devant des tasses de thé fumant, d’eau glacé et de brandy qu’ils avalaient à grande goulée.
Brom reposa bruyamment son verre de liqueur et poussa un long soupir de contentement.
- Rien de tel pour récupérer ces quelques chopes de trop, dit-il.
Il sourit à Jéna qui leva les yeux au ciel.
- Je vous devance pour chercher des informations sur l’huile de Seithr. À ce soir!
Elle se leva et sortit dehors alors que le soleil dardait depuis quelques heures déjà ses rayons sur la ville.
Elle sillonna les différents quartiers marchands à la recherche de cette fameuse huile, qui, une fois transformée pouvait ronger la chair et les os. C’était à cause de son utilisation que Garrow avait été tué par les Ra’zacs , provoquant ainsi le dragonnier qui avait fuit son village pour se lancer à leur poursuite et venger la mort de son oncle. Elle n’en apprit pas beaucoup, à part que les cargaisons d’huile partaient le plus clair du temps dans la résidence du prévôt.
Le soir, Brom apprit aux deux jeunes gens que l’huile, après avoir transité au palais, était acheminée au pied d’Helgrind par des esclaves, à chaque pleine lune. C’était certainement le lieu où vivaient les Ra’zacs! Eragon était surexcité. Il proposa que Brom et lui-même prissent la place des deux esclaves qui apporteraient l’huile dans quelques jours, ainsi ils pourraient avec l’aide de Saphira et de Jéna, tendre un piège aux Ra’zacs…

Le lendemain matin, Brom et Jéna discutaient tout en prenant un petit déjeuner à l’auberge. Le jeune dragonnier dormait encore.
- Surveille-le veux-tu. Demanda le vieil homme. Je vais m’absenter un petit moment, et comme maintenant il sait où chercher les Ra’zacs, je crains qu’il ne s’attire des ennuis, ça lui arrive souvent.
Jéna lui sourit.
- Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre. Ne te fais pas de souci. Je veillerai sur lui.
- Merci. À tout à l’heure, souffla Brom avant de se lever.
- Bonne chance!
Il se retourna et adressa un signe de tête à la jeune fille assise au fond de la salle. Un peu plus tard, Eragon sortit accompagné de son arc, il ne remarqua pas Jéna, dissimulée dans l’ombre d’un angle de mur. Lorsqu’elle l’aperçut, elle se leva et le suivit discrètement. Elle restait en retrait, à une dizaine de mètres de lui afin de le voir sans qu’il ne s’aperçoive de sa présence.
Deux ou trois heures passèrent. Ils se retrouvèrent devant la cathédrale, menaçante.
- Mais qu’est-ce qu’il fait ?! Jura Jéna.
Eragon avait franchi le portail de fer et entrait désormais à l’intérieur de l’édifice de pierre. La jeune fille n’osait l’imiter de peur de se faire repérer, et de perdre ainsi le peu d’estime qu’Eragon pouvait avoir pour elle. Elle resta coi devant le monument imposant, à l’ombre d’un pilier, les sens en alerte.
Soudain, une sensation très désagréable la fit frissonner. Des relents de poison emplirent l’air. Elle se retourna vers l’entrée et, l’espace d’un court instant, sentit son cœur s’arrêter de battre.
Deux silhouettes pénétraient dans l’église, des capes noires sur le dos, une capuche masquant leur visage, pourtant leur identité ne faisait pas de doute. Les Ra’zacs.
Un cri de rage se répercuta entre les murs solides de la construction. À l’angle d’une rue, des dizaines de soldats apparaissaient en courant, coupant toute retraite de ce côté-là.
Une frustration et une peur envahirent Jéna qui se précipita dans le lieu sacré où les deux créatures venaient de se lancer sur Eragon. Ce dernier tira trois flèches qui furent facilement évitées. Il allait en tirer une quatrième lorsque Jéna cria:
- Fuis!
Il la vit et fit demi-tour.
- Reisa! murmura Jéna.
Plusieurs bancs s’élevèrent et frappèrent les deux Razacs contre un mur, ils s’affaissèrent à terre, étourdis.
Eragon en profita pour bifurquer à gauche, la jeune fille courut le rejoindre alors que les soldats vêtus d’or et de rouge s’infiltraient dans la nef.
Les deux compagnons s’engouffrèrent dans un corridor menant à un prieuré. Ils entendirent les pas rapides des Ra’zacs, qui s’étaient relevés, derrière eux, et les ordres donnés pas le chef de l‘escouade. Ils se retrouvèrent bloqués par une porte fermée! Eragon tenta de l’ouvrir par la force, mais elle était trop solide. Il respira à fond et dit avec énergie:
- Jierda!
Un trait de lumière bleue jaillit de sa paume droite et fit exploser la porte. Ils s’introduisirent dans la pièce, puis dans une succession d’autres, remplies la plupart par des prêtres en pleine prière. Un pluie de cris et de jurons s’abattit sur eux.
Plus loin, une cloche sonna l’alarme.
Enfin ils débouchèrent sur un grand jardin entouré de hauts murs de briques lisses.
- Merde! lâcha Eragon.
- Qu’est-ce qu’on fait? Dit Jéna, essoufflée.
Le jeune garçon se retourna, trop tard. Un Ra’zac occupait l’embrasure de la porte. Il n’y avait plus aucune issue.
Heureusement, il ne les avait pas encore repérés.
- Viens, souffla Jéna.
Elle prit la main d’Eragon et le conduisit vers un des murs, le plus éloigné du Ra’zac.
- Vas-y grimpe, ordonna-t-elle en lui faisant la courte échelle.
Il s’appuya sur ses menues épaules puis se hissa sur le mur avant de lui tendre sa paume sertie de la Gedwëy ignasia, la marque des dragonniers. Pendant qu’il la tirait vers lui, il aperçut le deuxième Ra’zac arriver. Les deux abjectes créatures semblaient flairer leurs proies.
Ils sautèrent de l’autre côté, et s’enfoncèrent dans une allée étroite alors qu’un de leurs poursuivants franchissait lui aussi l’enceinte du jardin.
Ils coururent une bonne lieue, avant de s’arrêter pour reprendre leur souffle.
Tirant fermement Jéna par le bras, Eragon se mêla à la foule:
- Qu’est-ce que tu faisais là ?! Son ton, furieux, était mélangé à la peur qu’il ressentait.
- Brom m’a demandé de te protéger, se défendit Jéna.
- De m’espionner plutôt. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé.
Ils marchèrent un moment en silence, plus tendus que jamais.
- Saphira dit que Brom nous attend au Globe d’Or, murmura Eragon, il faut qu’on se dépêche.
Ils reprirent leur course jusqu’à l’auberge. Eragon monta rassembler leurs affaires en vitesse pendant que Jéna scellaient les chevaux et les emmenait dans la rue. Ils fixaient leurs sacs sur les scelles lorsque Brom arriva, bâton à la main. Ils grimpèrent sur leur monture.
- Que s’est-il passé? Demanda le conteur.
- J’étais dans la cathédrale quand les Ra’zacs ont surgis derrière moi. Jéna est arrivée nous avons filé à toutes jambes, mais ils peuvent être là d’un instant à l’autre. Saphira nous attend à la sortie de Dras-Leona.
- Nous devons quitter la ville avant qu’ils n’aient fermé les portes, s’ils ne l’ont pas déjà fait. Auquel cas, nous n’aurions guère de chances de nous échapper. Quoi que tu fasses, ne t’éloigne plus de moi, ni de Jéna, d’accord?!
A quelques mètres d’eux, des soldats débarquèrent. Brom jura et partit au galop suivit d’Eragon et de la jeune fille.
Ils manquèrent plus d’une fois d’être désarçonnés au cours de cette chevauchée infernale à travers la foule qui encombrait les rues.
Puis, les portes de la ville apparurent devant eux. Elles étaient déjà à moitié closes et une quinzaine de gardes ,barrant la route, les menaçaient de piques.
- Ils vont nous tailler en pièces! S’exclama Eragon.
- On va tenter de passer coûte que coûte, fit Brom. Jéna et moi on s’occupe des hommes, charge-toi des porte!
Eragon acquiesça et partit en tête. Brom se tourna vers Jéna:
- Endors-les, ce sera suffisant.
Jéna lui fit signe qu’elle était d’accord.
Elle fixa les soldats et murmura entre ses dents:
- Slytha.
La moitié des gardes s’écroulèrent, endormis, tandis que l’autres moitié voyaient leurs jambes s’affaisser, brisées.
Les portes cependant se fermaient toujours, soudain, Eragon cria:
- Du grind Huildr!
Avec un grincement sourd, les battants tremblèrent, puis s’immobilisèrent. Les trois fuyards passèrent à travers, et déguerpirent comme des flèches loin de Dras-Leona.
Les trompettes sonnaient l’alarme générale.
Un peu plus tard, ils retrouvèrent Saphira; Eragon repartit avec elle.
Jéna et Brom chevauchèrent à une allure rapide afin de mettre le plus de distance possible entre eux et la cité. Ils ne parlaient pas. Le cœur de Jéna battait à lui rompre la poitrine, le sang pulsait dans ses tempes, lui donnant mal à la tête. Tout son corps était tendu par la peur et la fatigue d’avoir usé de la magie et couru. Sa jambe cognait contre le flanc de Puceron, ce qui accentuait la douleur qui s’était éveillée. Mais elle ne ralentissait pas pour autant, ni ne se plaignait.
Le paysage changeait au fur et à mesure qu’ils avançaient. Il devint sec, minéral, couvert de petits buissons et de hauts cactus. Des nuages approchaient. Le vent se leva.
Quelques dizaines de minutes plus tard, Saphira se posa au sol, le vent en altitude était bien trop violent pour qu’elle pût voler. Elle les suivit donc en trottinant le plus rapidement possible, Eragon ayant regagné le dos de Cadoc.
Les bourrasques devinrent très violentes, obligeant les compagnons à se protéger les yeux de la poussière qui les enveloppait. Bientôt, la nuit tomba, les contraignant à s’arrêter. Blottis contre le flanc de la dragonne qui les protégeait du vent, ils mangèrent, froid, ne pouvant faire du feu sans se faire immédiatement repérer.
- Comment nous ont-il trouvés? Demanda Eragon.
- Un domestique du palais m’avait averti qu’il y avait des espions parmi les serviteurs. D’une manière ou d’une autre, mes questions ont dû être rapportées à Tabor, qui en a informé les Ra’zacs.
- Nous ne retournons pas à Dras-Leona, n’est-ce pas ?
- Non, pas avant plusieurs années.
- Alors, on va attirer les Ra’zacs au-dehors? Si nous laissons Saphira en vue, ils accourront!
- Oui, et une cinquantaine de soldats avec eux, rétorqua le vieil homme. De toute façon ce n’est pas le moment d’en discuter. Concentrons-nous sur l’essentiel: rester en vie. Cette nuit sera la plus périlleuse, car les Ra’zacs vont nous donner la chasse: c’est dans l’obscurité qu’ils sont les plus forts. Nous devons monter la garde à tour de rôle jusqu’au matin.
- D’accord. Mais j’aimerais savoir une chose. Pourquoi avez-vous envoyé Jéna pour m’espionner ? Dit le jeune dragonnier assez froidement.
Jéna lui décrocha un regard choqué et vexé. Elle voulut répondre quelque chose, mais Brom s’interposa entre eux:
- Tu as un don pour t’attirer des ennuis, et tu n’aurais jamais accepté que Jéna reste avec toi toute la journée, non, ne dis pas le contraire, je te connais assez bien comme ça, trancha Brom alors qu’Eragon avait ouvert la bouche. Et puis, je ne regrette pas mon choix. Ce n’est pas à Jéna que tu dois en vouloir, mais à moi.
« Tu devrais lui être reconnaissant, sans elle tu aurais pu te faire capturer par les Ra’zacs… déclara Saphira.
« …
« Eragon, grogna Saphira.
Le jeune dragonnier sentait les reproches qu’elle avait.
«  Oui, tu as raison.
- Je suis désolé de m’être énervé sur toi Jéna, dit-il gentiment. Je te pris d’accepter mes excuses, et mes remerciements, sans ton intervention je ne sais pas comment je m’en serais sorti.
Jéna était visiblement soulagée, et ravie des paroles d’Eragon; elle lui répondit d’une voix douce:
- J’accepte tes excuses Eragon, elles me réconfortent. Je suis contente de t’avoir été utile. Je suis avec toi, et Saphira. Pour toujours vous pourrez compter sur moi. Fricai onr eka eddyr. Je suis ton amie.
Eragon ne répondit pas. Il était touché de ces paroles.
« C’est quelqu’un de bien…
« Tu le remarques enfin petit homme ?
« oui…

Soudain, Eragon se leva, avança de quelques pas avant de revenir.
- Qu’y a-t-il? Demanda Brom.
- Je ne sais pas, j’ai cru voir quelque chose. C’était sans doute un oiseau.
Une angoisse terrible parcourut Jéna lorsqu’elle vit une ombre se lever derrière Eragon, elle voulut l’avertir, mais trop tard; le Ra’zac l’avait déjà frappé, faisant s’écrouler le dragonnier, inconscient.

 
 
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