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Amis de Toujours
Par Citronelle
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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Le Temps de se Taire

Chapitre Six – Le Temps de se Taire

 

Ce n’était pas si mal. Pansy avait retrouvé sa Dilis de toujours. La gentille elfe avait redoublé d’attentions pour rendre son retour agréable. Il y avait des fleurs fraiches de part et d’autre de son lit a baldaquin. Les draps avaient été parfumés à la lavande.

 

De la fenêtre, elle aperçut sa mère marchant dans le parc, effleurant les feuilles des arbres comme une somnambule.

 

-       Un peu d’amélioration ? demanda-t-elle à Dilis.

 

L’elfe la regarda par-dessus la valise qu’elle était en train de vider.

 

-       C’est bon, tu peux me le dire. Sa consommation n’a pas baissé ?

-       Milady a vu sa consommation augmenter, Miss.

 

Pansy s’absorba dans le spectacle de ses vêtements lévitant dans les airs et venant se replier à la perfection sur les rayons de son armoire.

 

-       Morphine ? soupira-t-elle.

-       Opium, Miss.

 

Nouveau soupir.

 

-       Et père ?

-       Lord Parkinson ne crie presque plus, Miss. Vous verrez, au dîner.

 

Quelque part, Pansy en doutait mais il ne coûtait rien d’espérer. Vint le temps de prendre place en face de lui, au bout de l’interminable table d’ébène. Sa mère fit son apparition peu après elle, semblant flotter dans une robe de mousseline éthérale. Elle lui adressa un sourire lointain et le dîner put commencer dans un silence aussi pesant que leur argenterie.

 

-       Tes examens se sont-ils bien passés ? demanda enfin Lord Parkinson.

-       Je crois que oui, père. Celui de botanique en particulier.

 

Reniflement dédaigneux.

 

-       Et sortilèges ?

-       Je me débrouille.

-       Tu te ‘débrouilles’, ricana-t-il. Une chance que je compte davantage sur tes chances de mariage que sur ta réussite.

 

Pansy avait depuis longtemps appris à ne rien répondre. Dans sa prime enfance, elle avait cru pouvoir (elle avait cru devoir) s’appliquer à lui plaire ; mais elle n’avait plus aucune illusion de ce côté-là. Ne pas trop lui déplaire restait la seule clause du contrat filial qu’elle s’efforçait encore d’honorer. Cela voulait dire baisser la tête, se tenir tantôt à l‘écart, tantôt en représentation, et garder pour elle-même le moindre de ses jugements.

 

-       En parlant de quoi, je me demandais ce qu’il en était de tes relations avec le jeune Malfoy.

-       Draco ? croassa Pansy.

-       Dracooooo, l’imita cruellement son père.

 

Pansy rougit.

 

-       Toujours enamourée du jeune homme, à ce que je vois ?

 

Les mots tels que ‘mariage’, ‘amour’ ou ‘amitié’ sortaient toujours de sa bouche atrocement déformés. Son père avait le don de les faire sonner hypocrites, insultants ou obscènes. Pansy n’en aurait jamais connu le sens réel sans le secours de la lecture, à laquelle sa nourrice l’avait introduite dès le plus jeune âge.

 

-       Nous sommes amis, père.

-       Le fait est, Pansy, que je dois te demander d’être prudente avec lui. Non pas que ton physique te laisse grand espoir…

 

Pansy porta sa fourchette à ses lèvres et se concentra sur les vertus apaisantes de la mastication.

 

-       …, mais même s’il y avait une chance qu’il s’intéresse à toi, il apparait de plus en plus évident que les Malfoys se sont ralliés au Seigneur des Ténèbres.

-       Intéressant calcul, dit Lady Parkinson.

 

Lord Malfoy hocha la tête.

 

-       Et qui a des chances de payer, mais seul le temps nous le dira. Nous, précisa-t-il à l’intention de sa fille, sommes dans le camp de la neutralité. Le camp du milieu.

 

Le camp de l’hypocrisie, songea Pansy.

 

-       Si le Ministère s’effondre, Lucius sortira d’Azkaban auréolé de gloire mais il se peut que son maître échoue et que sa réputation ne s’en remette jamais. Alors attendons de voir quelle tournure prendra cette guerre, reprit son père. Laissons le jeune Malfoy faire ses armes d’un côté, restons du nôtre, et s’il sort vainqueur de tout cela, il sera toujours temps de nous rappeler à son bon souvenir.

-       Un souvenir…, répéta Lady Malfoy, la voix enfumée par l’opium.

 

Pansy porta son verre à ses lèvres. Préservée par la normalité ambiante de Poudlard, elle n’avait pas réalisé qu’il était désormais question de guerre ouverte parmi les siens. Si cela l’inquiétait, elle se fichait par contre des instructions de ses parents. Elle resterait discrète, voilà tout.

 

-       Cela vaut aussi pour le jeune Nott, Crabbe, Goyle, ...

 

Sinclair, Bulstrode,… A ce compte-là, la liste risquait d’être longue.

 

-       Nous ne parlons pas vraiment de ça entre nous, père.

-       J’espère bien ! Il ne manquerait plus que tu te mêles de politique.

-       Si vous souhaitez que je rompe tout contact, …

-       Petite sotte. Fallait-il que tu naisses sans charme et sans subtilité ? Il n’est pas question de rompre le contact avec qui que ce soit. Garde le peu de relations que tu as su tisser, mais garde les A DISTANCE. 

 

Pansy baissa les yeux. L’été commençait bien.

 

De retour dans sa chambre, la jeune sorcière procéda sans tarder à la sécurisation de son espace. Paumes en l’air, elle longea les murs et prit soin de réactiver ses sorts d’insonorisation, de dissimulation et d’alarmes. Cela n’était pas vraiment nécessaire, ses parents n’ayant pas l’habitude de venir dans cette aile de la résidence, mais cela l’aidait à s’y sentir mieux.

 

Elle se mit en pyjama et était en train d’allumer quelques bougies quand un bruit vint la tirer de ses pensées.

 

Le grand-duc de Draco était là, perché à sa fenêtre. Son port altier n’était pas sans rappeler celui de son maître et elle se rua pour lui ouvrir et lui parler.

 

-       Comme tu es beau, toi aussi ! Tu as quelque chose à me donner ?

 

Le rapace laissa tomber une petite enveloppe de son bec.

 

Pansy ne croyait pas à sa chance.

 

Une lettre de lui, déjà !

 

Le message, très court, disait juste : ‘Au cas où tes parents auraient oublié de te souhaiter bonne nuit’, avec une petite lune dessinée dans un coin.

 

Adorable.

 

Elle se demanda un instant pourquoi Draco avait pris la peine de lui envoyer Ulysse pour si peu, mais elle comprit en examinant le parchemin de plus près. Il devait s’agir de l’une de ces feuilles de correspondance instantanée. Draco devait sûrement en avoir une copie jumelée en face de lui, ensorcelée pour que les mots qu’ils s’écrivassent dessus apparussent simultanément d’un côté et de l’autre.

Il n’y avait qu’une façon de vérifier.

 

‘C’est gentil’, écrivit-elle, sincèrement touchée. ‘Pas trop vide sans ton père ? Comment va-t-il ?’

 

Comme elle l’avait deviné, les mots apparurent, un à un, sous ses yeux.

‘Aussi bien que l’on peut aller en cellule, entouré de Détraqueurs’.

 

‘Je suis désolée, Draco. Et ta mère ? Comment le vit-elle ?’

 

‘Elle a convoqué tous les fidèles susceptibles de l’aider. Mais Tu-sais-qui est furieux de son échec, et ça s’annonce compliqué.’

 

Pansy imaginait bien.

 

‘Au fait, lui dit-elle : père veut que je te tienne à distance’.

 

‘ Il craint que je te déshonore ?’ répondit Draco.

 

‘ Tu parles ! Il m’a sorti qu’avec mon physique, il y avait peu de risque.’

 

‘ Quoi ?! Voilà qui me donne envie de lui lancer un Doloris. Je ne plaisante pas.’

 

Pansy sourit.

 

‘Ou de le détromper ?’

 

La réponse tarda à venir et la brunette en profita pour donner à boire à son grand-duc et le lui renvoyer, non sans une caresse sur son doux plumage.

 

‘Sissy.’ 

 

‘Disons alors qu’il n’est pas sûr que ton futur tatouage ressorte bien à mon bras’.

 

‘Ah, écrivit son ami. Ça.’

 

‘Cela même’.

 

‘Pour ça, il n’a pas tort’.

 

‘Et qu’est-ce que ça change ?’ demanda Pansy de son écriture ronde, naïve.

 

‘La personne que je vais devenir. Mon futur, d’une façon et d’une autre. Le tien, si tu insistes pour t’associer à moi.’

 

Pansy se mordit la lèvre. Même son écriture était à se damner.

 

‘J’insiste’, écrivit-elle comme au bas d’un pacte, certaine de son engagement.

 

... TBC - Merci d'avoir lu jusqu'ici ! J'ai bon espoir de continuer cette fiction pendant le confinement. Stay safe everyone :)

 
 
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