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au 31 Mai 21 :
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Parce que rien n'a changé
Par Ketchupee
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     28 Reviews    
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Vide et surfaces blanches

NdA : Troisième chapitre. Et dire que généralement, je m’arrête après le premier ou le deuxième parce que j’en ai marre et ai d’autres idées à développer… Je ne compte même plus le nombre d’embryons de fictions que j’ai sur mon disque dur.

Merci à ma béta, Cath (que je vais maintenant surnommer « Cath-qui-corrige-plus-vite-que-son-ombre »… Si si ! )

Bonne lecture à tous !

 

Chapitre 3 - Vide et surfaces blanches

 

Une fois rentré chez lui, Draco retira ses chaussures et, avec un soupir soulagé, se laissa tomber sur son canapé, laissant tomber par la même occasion les bonnes manières Malfoyiennes. Il posa sa tête sur un accoudoir et passa ses jambes au-dessus de l’autre. Après avoir agité sa baguette, une bouteille de cristal sortit de la commode ancienne qui trônait au milieu du salon pour servir une liqueur tout aussi ancienne dans un verre joliment sculpté.

Draco l’attrapa quand il arriva à hauteur de sa main et se redressa suffisamment pour boire une gorgée. Il avait depuis longtemps renoncé à avoir un elfe de maison. La magie suffisait largement d’après lui et, de plus, il ne supportait plus de sentir une présence furtive mais omniprésente dans sa propre maison. Cela l’angoissait outre mesure, alors pourquoi s’embarrasser d’une de ces ignobles créatures ?

Un demi-verre plus tard, il se redressa et, décidant qu’il n’avait pas faim, préféra aller se glisser sous une bonne douche brulante, autre manière presque aussi efficace que l’alcool pour le détendre.

Archimède avait attendu pendant tout ce temps, perchée d’abord sur un portemanteau puis sur le coin de l’armoire en bois de cèdre dans la chambre du blond. Elle avait fait preuve de toute la patience dont une chouette peut être dotée, en particulier lorsque Denaï, le hibou gis, avait tenté de la chasser à coup de bec et de serres. On peut donc comprendre, qu’excédée lorsqu’elle vit Draco sortir de la salle d’eau en ayant l’air d’avoir totalement oublié une certaine lettre qu’il devait écrire, elle vit rouge et plongea sur lui pour le rappeler à l’ordre.

Le jeune homme en revanche, n’apprécia que moyennement que l’animal se permette de telles actions -surtout qu’elle venait de décoiffer ses beaux cheveux blonds qu’il avait soigneusement peignés- et la pétrifia  pour la deuxième fois de la journée.

Le bruit sourd de sa chute résonna dans la pièce.

« Tu es vraiment mal éduquée toi. Comme ton maître en fait, ça ne m’étonne guère… Tu as la même capacité à agir inconsidérément et à t’attirer des ennuis. » Remarqua Malfoy en s’asseyant à son bureau.

Puis il sortit sa plume préférée, l’examina soigneusement, vérifiant qu’elle était toujours en parfait état, puis la trempa dans l’encre et commença à écrire.

Potter,

Ta chouette à été drôlement bien dressée pour emmerder ceux qui ne répondent pas immédiatement à tes lettres. Méfies-toi quand même, si je ne lui ai jeté que des sortilèges de stupéfixion, certains pourraient être moins tolérants.

J’avoue avoir été étonné par ta réponse. Je pensais que ta petite personne se satisferait et se rengorgerait de ma lettre sans chercher à aller plus loin. Je t’avais surestimé de toute évidence, tu as l’air d’être resté le gamin insupportable  et immature que je connaissais, mais je suis d’accord avec toi sur un point (c’est bien la première fois d’ailleurs), voir que tout n’a pas changé est quelque chose de rassurant. Mais dois-je comprendre que  le courageux petit Potter aurait peur de la vie d’adulte ? Peur de ne plus avoir l’impression que sa vie est une voie tracée à l’avance sans qu’on ne puisse rien ou n’ait rien à décider ?

Pourtant il y en a eu des changements. Tu es devenu directeur principal du bureau des Aurors. Pas mal… Enfin ça le serait si tu avais atteint ce poste par ton talent et ton expérience et non parce que tu es « l’élu ». Avoue que c’est plutôt sympa, toutes les portes te sont ouvertes maintenant. Tu pourrais même devenir ministre de la magie si tu le souhaitais, j’en suis sûr. Pendant ce temps là, ceux que tu as sauvé du billard (comprend par là Askaban ou le baiser du détraqueur) et dont le nom est haï sont relégués aux postes les plus ingrats et rejetés de la société. Certain en viennent même à se demander pourquoi tu les as aidés, si ça en vaut vraiment la peine.

Mais laissons cette note sombre qui ternirait ton blason de « sauveur sans peur et sans reproche qui pardonne même les méchants ». Ne rigole pas de cette formulation ridicule, je l’ai lu dans une de ces feuille de chou qui adore parler de toi (c’est une des raisons pour laquelle je ne lis plus les journaux populaires). N’oublie pas de féliciter ton ami Seamus Finnigan car, au cas où tu ne serais pas au courant, il vient d’avoir une jolie promotion. Bon, soyons sincère, il n’est pas celui qui la mérite le plus, mais être un ami du héros du monde magique, ça fait bien souvent pencher la balance du bon côté.

Enfin bref, pour parfaire l’image de type-qui-se-prend-pour-un-gentleman que tu as de moi, je vais pousser le vice à m’intéresser à ta petite personne. La célébrité n’est pas trop dure à supporter ? Et les femmes qui sont prêtes à tous pour croiser ton regard une seule petite seconde, pas trop étouffantes ? Je suppose que ta belette de petite amie (excuse l’expression, je n’ai jamais pu supporter cette peste) ne doit pas apprécier outre mesure.

Malfoy

Après une petite hésitation, Draco avait signé. Sa lettre n’était pas aussi cassante et sèche qu’elle aurait pu être quelques années plus tôt et il en conclu qu’il avait sans doute un peu muri. Ou sinon c’était qu’il avait perdu de son légendaire répondant. Il se renversa sur son siège en se replongeant dans ses souvenirs. Les joutes verbales qu’il avait eues avec Potter étaient célèbres à Poudlard. Les serpentards en étaient très friands à l’époque, d’autant plus que c’était souvent lui qui avait le dernier mot, démontrant ainsi la supériorité des verts et argent sur les rouges et or. Le griffondor et lui étaient connus comme deux rivaux éternels, constamment à se lancer des défis pour voir qui était le plus courageux, fort, malin et surtout doué en vol. Sur ce dernier point, Potter s’était imposé et Draco lui en avait voulu pendant longtemps pour l’avoir ridiculisé en deuxième année alors qu’il avait le balais le plus récent et cher du marché.

Un léger sourire fleurit sur ses lèvres pâles. Cela semblait tellement loin, tellement tranquille et calme. Son passage à Poudlard avait certainement été un des meilleurs moments de sa vie, même s’il avait été écourté et chamboulé par la guerre.

Il cacheta la lettre et la tendit à Archimède après avoir désenchantée l’animal. Celui-ci l’attrapa avec son bec et s’envola prestement, semblant prendre en considération la possibilité de se prendre un autre sortilège si elle tardait trop. Elle s’élança au dehors par la fenêtre ouverte et s’éloigna en quelques battements d’ailes. La nuit commençait à tomber sur Londres et de grosses gouttes de pluies grésillaient sur les lampadaires. Les ombres des quelques arbres qui rendaient la ville plus supportable s’étiraient au sol et chacun se dépêchait, fuyant la nuit et le froid pour rejoindre un chez-soi chaleureux et rassurant.

La plus haute fenêtre de la maison d’Harry était ouverte mais la chouette cendrée préféra se poster devant celle qui donnait sur la chambre de son maître. À peine eut-elle fait claquer son bec contre la vitre que celle-ci s’ouvrit sur la chaleur de l’intérieur.

Potter attrapa la lettre et s’installa confortablement sur son lit. Il tripota quelques instants l’enveloppe avant de l’ouvrir et de se plonger dans sa lecture. Quelques minutes plus tard, il laissait tomber sa tête sur l’oreiller avec un soupir, ses bras écartés couvrant toute la largeur du lit.

Le vent fit claquer la fenêtre encore ouverte et un courant d’air froid glissa dans la chambre d’Harry, le faisant frissonner. Il se leva et sortit la tête dehors, inspirant l’air lourd, humide et chaud des soirées orageuses. Le feuillage des grands peupliers du parc municipal était agité de soubresauts. Les branches se secouaient et gémissaient au rythme des rafales. Des gouttes roulant sur les verres de ses lunettes interrompirent le jeune homme dans sa contemplation et il renversa la tête en arrière, appréciant le contact de la pluie sur son visage.

Une goutte glacée glissant le long de sa colonne vertébrale le ramena à la réalité et il frissonna, secouant ses cheveux mouillés. Il referma la fenêtre et enroula une serviette autour de sa tête avant de s’asseoir devant sa table, la lettre entre les doigts.

Malfoy,

Tu n’as pas totalement perdu de ton répondant, je suis rassuré sur ce point là. Apprend également que si le ministre (dont je n’ai aucune envie de prendre la place) à une très haute estime de moi, les aurors les plus talentueux ne m’ont pas accepté comme leur chef aussi facilement que tu le laisses entendre. Ils avaient du respect pour moi mais être directeur du bureau implique aussi de savoir prendre des décisions très rapidement, d’avoir une connaissance parfaite des unités et d’avoir un minimum de stratégie. J’ai commencé comme tout le monde, dans un groupe s’occupant de petites missions sans importance. C’est après une mission qui a failli très mal tourner que j’ai été choisi pour remplacer l’ancien directeur. D’ailleurs tu en as forcement entendu parler, cette histoire à fait le tour de tous les journaux, et pas seulement des « feuilles de choux ». C’était aussi dans des magazines de politique ou de finance. Ceux que je trouve soporifiques et que tu dois surement lire avec intérêt.

Je suppose que tu fais référence à Théodore Nott quand tu dis «  Certain en viennent même à se demander pourquoi tu les as aidés, si ça en vaut vraiment la peine. ». Sache qu’il va mieux. Les médicomages assurent qu’il ne gardera pas de séquelles de sa tentative de suicide. Mais recevoir de la visite des ses anciens amis serpentards l’aurait peut être aidé à se remettre plus vite… Je vais encore le voir à l’hôpital de temps en temps. J’ai découvert que ceux que je considérais comme des petits cons riches et arrogants pouvaient être très sympathiques. C’est le cas pour lui en tout cas, même s’il a toujours du mal à ce qu’Hermione m’accompagne. Surement des restes de fierté mal placée et d’éducation douteuse.

Je suis au courant pour Finnigan. Et je trouve qu’il mérite totalement son nouveau poste. Qu’est ce qui se passe Malfoy ? Tu es jaloux ? Tu trouves anormal que ceux qui ont eu le courage de choisir le bon camp lors de la bataille finale soient plus appréciés que ceux qui ont été lâches, ou pire, qui ont suivi Voldemort ? Mets-toi à la place des autres, des « civils » qui n’ont pas pris directement part à la guerre et qui ont vu un membre de leur famille ou un de leur ami mourir, tué par les mangemorts. Ils refusent que cela recommence une nouvelle fois et c’est normal. Faire confiance aux personnes comme toi leur prendra du temps.

Et une dernière chose, puisque tu veux t’intéresser à ma petite vie, sache que je ne suis plus avec Ginny.

Potter

P.S : Ne t’inquiète pas pour Archimède, elle est un peu spéciale.

Il reposa sa plume un peu plus brusquement qu’il ne l’aurait voulu et de l’encre gicla sur le papier. Avec un juron, il se dépêcha de l’essuyer pour limiter les dégâts.

Il avait quitté Ginevra six mois après la fin de la guerre. Enfin, c’était elle qui l’avait plaqué pour être plus juste.  La victoire avait été un moment dur. Bien sûr, ils étaient enfin libérés du seigneur des ténèbres, mais l’absence de danger leur avait permis de se retourner sur ce qu’ils avaient laissé et perdu en route. Avant, ils n’avaient pas le temps, ni le droit de penser à ça, c’était la guerre. Maintenant, la mort de toutes ces personnes importantes paraissait d’autant plus cruelle qu’eux pouvaient enfin vivre normalement. Hermione avait supporté ça en silence, soutenant Ron continuellement, en particulier durant l’enterrement de Fred. Leur couple en était ressorti plus fort et stable mais ce n’avait pas été le cas de Ginny et d’Harry. Tout d’abord, bien qu’étant ensembles depuis plus longtemps que leurs amis, ils n’avaient pas sept ans de connaissance de l’autre et avaient parfois un peu de mal à se comprendre mutuellement. Cela aurait pu-ou dû- s’arranger avec le temps, mais l’état de tristesse où ils se trouvaient ne les aidaient pas. Incapables de se soutenir mutuellement, ils s’étaient éloignés petit à petit et avaient commencé à se disputer sur de petits détails. Oh, rien de grave, pensaient leurs amis, ce n’était que temporaire. Mais quand Ginny réussit enfin à faire le deuil de son frère, elle se rendit compte que, malgré l’aide qu’elle pouvait désormais lui apporter, l’état d’Harry n’évoluait pas. Pire même, son petit ami se murait de plus en plus dans le silence, restant de longues heures immobile, perdu dans ses pensées et refusait de se nourrir et de sortir. La sonnette d’alarme était tirée et Hermione et Ron s’étaient empressés de rappliquer. Deux semaines plus tard, ne supportant plus l’état d’Harry qui l’effrayait, Ginny était partie, emportant toutes ses affaires de leur petit appartement.

 Remonter la pente avait été long et difficile, d’autant plus que les personnes au courant devaient être le moins nombreuses possible. Faire de nouveau la une des journaux d’une façon négative n’aurait sûrement pas aidé Harry et les visites fréquentes qu’il faisait à St Mangouste étaient aussi discrètes que possible.

Il considérait désormais cette partie de sa vie comme terminée. Suivant les conseils d’Hermione, il avait changé de maison et s’en était acheté une dans un petit quartier de Londres plutôt que d’aller vivre dans la maison du 12 square Grimmauld, encore pleine des souvenirs de Sirius. Il avait intégré une fac lui permettant de continuer ses études pour devenir auror mais n’y était resté que quelques mois, son talent en matière de sort de défense et d’attaque étant bien supérieur à celui des autres étudiants. Il avait ensuite intégré le bureau des Aurors du ministère…

 

.oOo.

 

Lorsqu’Harry ouvrit les yeux le lendemain matin, un soleil froid filtrait entre ses rideaux. Il se pelotonna sous sa couette en se demandant ce qu’il pourrait bien faire de son samedi. Pas d’enquête ou de mission à faire, Demon, Hawlker et Schant avaient -comme d’habitude- parfaitement géré la situation et leur patron ne serait appelé qu’en cas d’urgence. Alors, comment s’occuper ? Lire un peu, peut-être ? Flemmarder dans un fauteuil en écoutant de la musique, réfléchir à ce qu’il ferait à déjeuner pour le lendemain puisqu’Hermione et Ron venaient manger… Quoique, son elfe de maison s’en chargerait très bien tout seul.

Le jeune homme laissa dériver son regard sur sa chambre puis se leva. Archimède n’était pas revenue ce qui voulait dire que Malfoy n’avait pas encore répondu à sa précédente lettre. Il s’avança jusqu’à ses étagères et glissa son doigt sur les couvertures des livres qui y étaient rangés. L’un d’entre eux n’était pas enfoncé correctement et dépassait d’un demi-pouce. Avec un froncement de sourcil, il le retira et le tourna pour lire la quatrième de couverture. Un sourire étira ses lèvres quand il reconnu un roman qu’il avait bien aimé, bien écrit, ni trop simple, ni trop pompeux, une intrigue intéressante et bien menée. A qui en avait-il parlé déjà ? Brusquement, la mémoire lui revint. « Théodore Nott » songea-t-il avec un sourire. Il avait eu une discussion particulièrement intéressante avec lui où il avait fini par lui faire admettre que le talent d’écriture n’avait aucun rapport avec la magie et que, par conséquent, un moldu n’était pas forcement plus mauvais dans ce domaine qu’un sorcier. Il lui avait ensuite promis de lui ramener quelques livres pour passer le temps, Théodore n’appréciant que moyennement la compagnie des dépressifs et drogués qui lui tenaient lieu de voisins de chambre.

« Je lui apporterai cette après-midi » pensa-t-il, puis il posa le livre sur son bureau et rejoignit la salle d’eau, se lavant rapidement avant d’enfiler un jean et une chemise, tenue passe-partout et confortable.

Aux alentours de treize heures, une petite elfe de maison vint tirer sa manche, l’arrachant à la relecture du roman qu’il devait apporter à Théo.

« Monsieur, commença-t-elle, hésitante, vous devriez manger, mademoiselle Hermione sera attristée sinon…

-Oui Effie, sourit son maître, j’arrive tout de suite. » Puis il se leva pour suivre la petite créature qui trottina jusqu’à la cuisine où elle avait dressé la table pour lui.

« Au fait Effie, je ne serais pas là cette après-midi, je vais voir Théodore à l’hôpital. Je te confie donc la maison »

L’intéressée hocha la tête puis se retira avec une petite courbette.

 

.oOo.

 

L’ambiance des hôpitaux, moldus comme sorciers, était vraiment désagréable, ne put s’empêcher de songer Harry en sortant d’une cheminée qui débouchait sur le grand hall blanc sentant les produits de nettoyage de St Mangouste. Il le traversa rapidement en époussetant ses vêtements et grimpa directement à l’étage qui l’intéressait. Une médicomage penchée sur un papier d’administration se redressa à son arrivée et lui sourit en remettant une mèche derrière son oreille. Le nombre de fois où il était venu dans ce service -que ce soit pour lui ou pour Théodore-  l’avait fait connaitre de presque tout le personnel.

« Quelle bonne surprise M. Potter ! Je suppose que vous venez voir M. Nott » le salua la brune.

Puis elle indiqua le couloir de l’index.

« Vous connaissez le chemin. Ah ! D’ailleurs… l’arrêta-t-elle, quelqu’un d’autre est venu le voir. Vous verrez… » Puis, avec un sourire énigmatique, elle retourna à ses occupations.

Perplexe, Harry rejoignit la chambre 421 et, n’entendant aucun bruit à l’intérieur, il entra. Et s’arrêta net sur le seuil. En effet, Théodore n’était pas seul. Juste en face de lui se tenait, assis jambes croisées sur une chaise relativement éloignée du lit et droit comme un i, la personne la plus improbable que cet hôpital aurait pu accueillir comme visiteur.

« Harry ! s’exclama Théo, visiblement ravi. Entre, entre !

-Je ne voudrais pas vous déranger…

La voix froide de Draco le coupa.

-Je m’en allais de toute façon.

-Mais tu viens juste d’arriver, objecta Théodore avec un froncement de sourcil.

-J’ai du travail à faire, tenta le blond.

-Les employés du bureau des affaires moldues du ministère doivent avoir beaucoup de travail pour être obligé de le faire sur leurs jours de congé, ironisa Harry, pas dupe.

Un regard glacé rencontra le sien.

-Je pourrais te retourner la question, parce que je pensais qu’être directeur du bureau des Aurors impliquait de travailler énormément. Au point de n’avoir presque pas de temps libre. Mais peut-être que tu fais une pose entre deux missions où tu as encore démontré ton courage héroïque?

Les deux hommes s’affrontèrent du regard pendant quelques secondes avant qu’un grognement mécontent ne les interrompt.

-Messieurs… Commença Théodore avec un air menaçant, voudriez vous laisser votre rivalité ridicule et dépassée hors de ces murs et vous comporter comme des gens civilisés plutôt que comme des gamin ? Sérieusement, ce serait une bonne idée…

Draco se rassit avec une moue mécontente tandis qu’Harry se rapprochait de Théo, un sourire aux lèvres et semblant avoir déjà oublié ce qui venait de se passer.

-Alors, comment ça va ?

-Alors… Théodore fit une pause puis lâcha, un immense sourire sur les lèvres : Je sors après-demain ! Et il éclata de rire lorsque le brun lui donna une grande tape sur l’épaule, visiblement aussi ravi que lui.

Un regard froid resta braqué sur eux tandis qu’ils échangeaient quelques paroles, mesurant le lien qu’ils semblaient avoir tissé. Nott n’avait jamais vraiment fait partie de sa « bande » à Poudlard. Il était un peu l’électron libre de Serpentard, passant des uns aux autres, s’arrangeant pour n’être en mauvais termes avec personne et ainsi passer sa scolarité en toute tranquillité. En bon héritier de sa maison, Draco s’était méfié de cette attitude et avait toujours fait attention à ce qu’il disait en sa présence mais Nott ne l’avait pas vu, ou du moins, n’avait pas voulu le voir.

Le blond plissa les yeux. Ce type était impossible à cerner, encore maintenant. S’entendait-il vraiment bien avec Potter ou jouait-il la comédie pour profiter de toutes sortes de bénéfices ?

-Malfoy ? Demanda la voix de Potter, le faisant sortir de ses pensées. Tu connais l’expression « les amis de mes amis sont mes amis ? »

-Non. Un truc moldu je suppose. C’est ridicule en tout cas.

-Possible. Bon, je te rassure, ça ne vaut absolument pas pour toi. Mais je pense qu’on peut se tolérer ne serait-ce qu’une petite heure…

Le blond haussa les sourcils.

-Ce qu’Harry essaye de dire, intervint Théodore, c’est que tu pourrais peut-être te rapprocher et te joindre à la discussion, au lieu de nous dévisager de loin.

Qui aurait imaginé, trois ans plus tôt, qu’ils se seraient retrouvés à discuter autour du lit d’hôpital d’un ami commun ? « Personne, évidement », songea Théo, clairement amusé de la tournure de la situation.

Mais voyant que son ancien rival restait assez peu loquace, Harry se risqua à essayer de lui poser quelques questions.

-Et alors Malfoy… Hésita-t-il, Le travail, ça va ?

L’effet fut immédiat. Les traits de son interlocuteur se crispèrent et il répondit très sèchement :

-Ce n’est pas comme si faire le travail qui est désormais laissé pour les « fils de mangemorts » demandait des capacités phénoménales.

-Mon dieu Malfoy, arrête de te braquer ! Je demandais juste ça pour être courtois. La question bateau, tu vois…

-Toujours autant de tact en tout cas, se moqua le blond en relevant la tête.

-Sans vouloir te vexer, Malfoy, l’interrompit son ancien camarade de maison, évoquer une des choses qui est responsable du fait que je me trouve actuellement dans un lit d’hôpital, ce n’était pas non plus faire preuve de beaucoup de tact…

Une infirmière entra à ce moment là, les faisant tous brusquement relever la tête. Après les avoir tous salué -autrement dit, avoir gloussé devant Harry, lorgné sur Draco sans aucune gène et fait un clin d’œil à Théodore-, elle leur annonça que l’heure des visites était terminée, son patient ayant une consultation avec un des médicomages s’occupant de son cas.

Alors les deux jeunes hommes s’étaient levés et avaient quitté la chambre avec un dernier signe pour le malade. Dans un silence parfait, seulement troublé par leurs pas résonnants contre les murs, ils avaient marché côté à côte dans le long couloir blanc et rejoint la sortie.

Juste avant de s’engouffrer dans une des cheminées, Harry se retourna.

-Merci d’être venu, pour Théo… Au fait, plus tu fais attendre Archimède, plus elle devient chiante.

Et il disparut dans un nuage de poussière verdâtre, ne voyant pas les coins des lèvres de Draco se relever légèrement.

 

.oOo.

Voilààà… Review ? Histoire de voir si ce chapitre, c’est de la m**** en boite ou non XD

 

Pssst... Tak, sachant que septembre à 30 jours, avant mi-septembre ça revient à avant le 15... Bouhahahaha, tu me dois un méga commentaire 8D ! m'enfin te mets pas en retard non plus...

Et merci aux revieweurs, ça me fait toujours super plaisir de lire vos avis !

 
 
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