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au 31 Mai 21 :
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Parce que rien n'a changé
Par Ketchupee
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 9     Les chapitres     28 Reviews    
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Comme au bon vieux temps

NdA : Une semaine de retard, je sais... Et en plus, ce chapitre est vraiment pas long >_< … J'ai préféré poster ça maintenant, histoire de vous faire patienter, plutôt que d'attendre un nombre indéfini de semaine et espérer le rallonger un peu. Pour la suite, je verrai si je peux écrire pendant les vacances qui arrivent, malheureusement, je suis en prépa et les concours commencent. J'ai pas mal de dossiers graphiques à constituer, des truc administratifs chiant à faire et des épreuves à passer. Bref, vous comprendrez que comme mon avenir se joue un peu là, je dois faire passer cette fic au second plan. Désolée pour ça, mais je jure ici et maintenant que je ne l'abandonnerai pas :) (et aller, ce sera une pause de deux, trois mois max... Ne m'abandonnez paaaaas ~ )

 

Chapitre 9 – Comme au bon vieux temps

 

 

Draco rageait. Difficile de dire les choses autrement. C'était pas très classe, mais il rageait purement et simplement. Ces connards d'aurors... Il respira profondément. Ils s'étaient bien foutus de sa gueule. Cet Anthony qui ne le portait clairement pas dans son cœur devait être aux anges. Mais il ne se laisserait pas faire foi de Malfoy.

Il rangea ses affaire dans sa mallette rapidement. L'horloge indiquait dix-huit heure trente, pas question de faire des heures sup'.

Il quitta son bureau en ignorant les regards que certains de ces collègues lui lançaient. L'effet bénéfique qui avait résulté de son apparente « bonne entente » avec Potter semblait s'être amoindri. Ça n'aurait pas duré longtemps. Draco se retient de se pincer l'arrête du nez, un tic devenu bien trop fréquent à son goût, inutile d'avoir l'air fatigué ou anxieux, c'était tendre le bâton pour se faire battre. Dire qu'il n'était pas apprécié était un bel euphémisme.

Il sortit de l’ascenseur bringuebalant en étant d'encore plus mauvaise humeur. Personne pour dresser ses sales machines ? Ses pas rapides claquaient contre le marbre du hall, vivement qu'il soit enfin tranquille, chez lui. Un bruit de course attira son attention, et deux secondes plus tard, une main se posa sur son épaule.

 

« Malfoy ! »

 

Draco sursauta en se retournant. Pas par peur, il avait entendu cette personne s'approcher, mais il ne s'attendait absolument pas à se retrouver face à Potter. Pas après le vent qu'il s'était pris plus tôt dans la journée.

 

« Potter... » Commença t-il d'un air hésitant. Mais il se fit couper immédiatement.

« Désolé pour toute à l'heure, tu nous a rendu un sacré service et on t'a laissé en plan... Viens, je t'offre un verre pour me faire pardonner. » Fit Harry comme s'il parlait à un vieil ami.

 

Pardon ?

 

« T'as déjà fini ta journée ? c'est tôt pour le directeur du bureau des aurors... » Il se serait foutu des baffes sérieusement... Potter lui offrait sur un plateau d'argent une occasion de se faire remarquer des tous les autres employés -qui les observaient avec étonnement pour la plupart- et lui il lui envoyait une pique.

Heureusement pour lui, le brun semblait étonnamment de bonne humeur. Il rigola avant d'expliquer :

 

« Mes unités n'ont plus besoin de moi pour ce soir. Et si je me repose pas, je serait plus bon à rien de toute façon...

-C'est vrai que t'as l'air crevé.» pensa Draco à haute voix. Nan. Il venait pas de dire ça ? Depuis quand il s'inquiétait de la santé de Potter ? Il fallait qu'il joue plus finement sinon le brun allait vite comprendre que sa « gentillesse » n'était là que pour accéder à un poste plus haut et à se débarrasser de l'étiquette « fils de mangemort » qu'il traînait depuis trop longtemps. Mais une fois encore Harry ne fit que sourire.

 

« Chaudron baveur ?

-Okay. » Fit le blond en hochant la tête. Et il se dirigèrent ensemble vers les cheminées. Draco eu beaucoup de mal à ne pas rire devant la tête des employés qui avaient entendu des bribes de leur conversation. Oh, Finnigan en faisait partie, les yeux plus exorbités que jamais. Dans tes dents connard.

 

 

Le bar était quasiment vide, ils n’eurent aucun problème à se trouver une table libre dans un coin. Une fois s'être fait servir un chope de bièraubeure pour Harry et un thé vert pour Draco, ils restèrent dans un silence gêné pendant quelques secondes. Le blond prit une gorgée de sa boisson avant de lâcher :

 

« Si j'avais su qu'un jour je me retrouverais à boire un coup avec toi... »

Un rire lui répondit

« T'inquiète Malfoy, ça me fait le même effet. C'est bizarre. » Puis, après un instant d'hésitation, il ajouta « Merci pour les infos, on est en train de voir si on peut en tirer quelque chose, ça pourrait nous être utile.

 

-Je t'en prie, fit simplement Draco

 

-je savais pas que ce genre de magie intéressait des personnes de ta famille... C'est pas trop leur style. Enfin je veux dire... » Il s'arrêta avant de dire une bêtise. Trop tard, le visage de son interlocuteur s'était fermé.

 

« Nan, enfin tu vois, c'est juste que... commença t-il, hésitant.

 

-Ouais, te fatigue pas, je vois. On est des sale mages noirs de père en fils après tout. » Pourquoi il réagissait comme ça ? Il ne le savait pas lui même. Sans savoir trop pourquoi, les mots de Potter lui avait plus de mal que raison. Il se leva, l'ambiance n'y était plus. Il n'avait plus envie de faire des efforts pour ce soir. Mais Harry attrapa fermement son poignet, l’empêchant de s'en aller.

 

« Désolé. Mais tu avouera que votre réputation ne joue pas en votre faveur. Ce qui ne signifie PAS que je te considère comme tel. » Il désigna la chaise du regard. « Assis.»

Draco haussa les sourcil, mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, les doigts de son interlocuteur se glissèrent entre les siens et, d'une pression du poignet, il le fit retomber sur sa chaise.

 

« Ton grand-père, c'est ça ? Ça devait être un poète dans l'âme... Tu étais proche de lui ? » repris Harry comme si rien ne s'était passé.

 

Le blond dû faire un gros effort de concentration pour pouvoir répondre. Son cœur s'était mis à danser la macarena dans sa poitrine. Il ne se savait pas tachycarde...

 

« Oui. Enfin je l'aimais bien, mais il est mort quand j'étais très jeune. C'était quelqu'un de très doux et compréhensif. » Et sans vraiment s'en rendre compte, il avait commencé à parler.

 

Ils savaient l'un comme l'autre que cette entente entre eux était aussi miraculeuse que fragile, et pour une fois, ils avaient décidé de ne pas jouer aux gamins et essayé de préserver l’équilibre. Ils ne parlèrent pas de leurs conditions actuelles. C'était un sujet trop dangereux. Ils préférèrent remonter bien plus loin, à l'époque où ils n'étaient que des gamins qui ignoraient tout de l’existence de l'autre. Harry se prêta au jeu, expliquant comment se passait la vie avec les Dursley.

 

« Par Merlin, tu aurais vraiment dû les ensorceler. » Lâcha Draco au bout d'un moment.

 

« Sûrement oui... Mais ils m'avaient quand même recueilli... » Fit Le brun en souriant.

 

« Espèce de griffondor. »

 

Devant son air presque désespéré, Harry éclata de rire, le blond ne pouvant s’empêcher de sourire également.

 

L'ambiance c'était notablement adoucie. Ils continuaient de parler, la conversation avait dévié sur Poudlard, avant la guerre, et les conneries qu'ils avaient pu y faire. Bizarrement, Draco ne se forçait plus, les mots venaient tout seul. Et ça faisait du bien. Juste parler, sourire et ne pas se prendre la tête.

 

Relevant la tête vers l'horloge murale, Harry laissa échapper un juron.

Oui, évidemment il fallait bien que ça se termine à un moment ou à un autre.

 

«Déjà ? Désolé Malfoy... Effie- enfin mon efle- va me faire une scène parce que je l'avais pas prévenue. Elle va encore s'inquiéter.

-Mère poule ?

-Plutôt oui... Hermione déteint un peu trop sur elle. »

 

Draco retint de justesse une grimace. Potter, ouai, il le supportait pour la bonne cause, mais ses amis bizarres, non, merci.

 

« C'était cool que t'accepte de venir prendre un verre Malfoy.

 

Celui-ci hocha la tête, un léger sourire étirant ses lèvres.

 

-Marque ce jour d'une pierre blanche Potter, c'est pas dit que ça se reproduira.

-Bah pourquoi pas ? Continue de m'aider pour l'enquête et je te ré-invite. Fit Harry en souriant.

-Bah voyons. T'as de l'espoir toi. Tu parles d'un directeur compétent. Si tu refile tout ton boulot aux autres, tu va pas rester à ce poste longtemps Potty. » Lacha Draco, moqueur, le surnom sortant tout seul, sans qu'il ne l'ait vraiment décidé.

 

Harry secoua la tête, un sourire affreusement contagieux dévoilant toutes ses dents.

 

« De l'espoir ? Ouai, je suis un éternel optimiste. Mes gènes griffondor, tu vois. »

 

Puis ils s'étaient séparés. Le brun avait insisté pour payer, courant jusqu'au comptoir pour empêcher l'autre de le devancer. Draco refusant de se laisser faire, hors de question de devoir quelque chose à Potter -même si techniquement, justement, c'était l'inverse- ils se retrouvèrent à se chamailler comme des gamins. Le tout résultant en un énorme fou rire qui finit de choquer le peu de personnes présentes.

Et merde hein, ils avaient tout juste la vingtaine, c'était bien de s'en rappeler de temps en temps.

 

Draco rentra chez lui à pied, un sourire toujours sur les lèvres. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il se sentait plus léger. Comme si une partie des nuages qui lui obscurcissaient l'esprit avait mis les voiles. Ça faisait du bien. La compagnie de Potter avait été presque sympathique...

Et ça faisait longtemps qu'il n'avait pas rigolé comme ça, pour des bêtises. Ça lui rappelait les moments qu'il partageait avec Blaise.

Blaise. Son sourire s'estompa. Il faudrait qu'il trouve le temps d'aller le voir. Les fleurs de sa tombe avaient du faner.

 

Arrivé devant sa porte, Draco s'arrêta, ses épaules se crispant. Son instinct lui envoyait un signal. Il avait un mauvais pressentiment. Le genre de chose qui vous tord les boyaux de l’intérieur puis remonte en frisson le long de la colonne vertébrale. Il se retourna, la main sur la poignée, l'autre sur la poche de sa veste ou se trouvait sa baguette. Rien ?

Il s’apprêtait à tourner la clé dans la serrure quand un mouvement rapide au bord de son champ de vision attira son attention. Il se retourna vivement. Un hibou noir lui faisait face, perché à quelques mètres de lui. Il lâcha un hululement aiguë et se rapprocha d'un battement d'aile, attendant silencieusement que l'on détache l'enveloppe grise attachée à sa patte. Draco faillit rentrer chez lui sans demander son reste. Quelque chose chez l'oiseau, sa couleur, son regard peut-être, lui disait de s'en éloigner, qu'il ne lui apporterai rien de bon.

Mais la curiosité fut plus forte. Il tendit la main et attrapa l'enveloppe. Une lueur s'en dégagea, entrant en contact avec sa main puis repartant en sens inverse, brûlant la cordelette qui la retenait à la patte de l'oiseau. Un système pour vérifier que ce serait bien lui qui entrerait en possession de cette lettre ? Draco haussa un sourcil. Ça devait être un courrier sacrément important. Mû d'une impulsion soudaine, il se retourna, vérifiant que la rue était toujours vide et rentra rapidement chez lui.

 

 

Cher ami,

 

Avant toute chose, je vous demanderai de ne parler de ceci à personne. Si je vous envoie cette lettre, c'est bien que je vous fais confiance et vous juge capable de respecter cette simple règle. Sachez que de toute manière, s'il y avait une fuite, elle viendrait forcement de vous.

 

Draco haussa un sourcil. Une menace, dès la deuxième ligne...

 

Nous vivons actuellement une dure période. Notre société sombre dans la déchéance, et ce sous le regard bienveillant de beaucoup de familles de sang pur, ces traîtresses qui renient leurs origines. Feu vos parents avaient combattu du côté de l'ordre en accompagnant celui qui nous guida pendant longtemps sur la voie de la pureté. Malheureusement notre mentor n'a pas pu faire face aux moyens perfides qu'avaient mis en place les impurs pour l’empêcher d’atteindre son but. Mais sa voix ne s'est pas éteinte. Nous, ses anciens partisans, voulons abolir cette société dirigée par des impurs qui ne devraient même pas tenir une baguette entre leur mains.

Vous comprendrez que je ne peux vous expliquer précisément nos intentions par lettre, ce serait bien imprudent. Je vous propose donc de nous retrouver pour en discuter. Disons, rendez-vous le 22 de ce mois, à 19h, devant l'entrée nord du parc municipal de la Clayton Street.

 

Nous savons que vous pourrez être d'une grande aide dans notre cause, nous connaissons vos qualités et ne comptons pas les gâcher à des tâches ingrates, contrairement au présent régime.

 

Avec mes salutations les plus distingués, j’espère, mon ami, vous voir parmi nous très bientôt.

 

La lettre n'était pas signée. Mais Draco aurait mis sa main à couper que celui qui avait écrit était un ancien serpentard. Cette façon détournée de menacer tout en flattant sentait le serpent à plein nez.

Le blond s'assit lourdement dans son fauteuil ne sachant plus trop quoi penser. Quelques mois auparavant, il aurait sauté sur l'occasion sans hésiter. Se lancer dans une pseudo quête de pureté ne l'aurait pas dérangé si ça lui permettait de retrouver un certain statut au sein de ces personnes et de se venger de ce qu'il subissait depuis la fin de la guerre. Mais c'était avant. Une petite voix dans sa tête lui soufflait de brûler la lettre immédiatement, essayant de couvrir une autre petite voix -qui bizarrement avait les intonations de son père- qui lui ordonnait de récupérer un statut de mangemort craint et respecté par ses semblables.

Il soupira, posa la lettre sur une étagère et partit se faire à manger.

 

.oOo.

 

Harry essayait tant bien que mal de donner un air présentable à son bureau. Dur. Avec les piles de dossiers qui s'étalaient dans chaque recoin de libre... Bon, autant être honnête, il n'avait jamais été organisé de toute façon. Tant pis pour son image devant les stagiaires.

 

La porte s'ouvrit à la volée, le faisant sursauter. Philip entra en trombe, suivit de près par Anthony, Sidley et les membres de l'autre unité.

« J'ai quelque chose ! S'exclama le plus âgé.

-Et on s'invite, histoire qu'il ait pas à répéter. » Fit Sidley qui était censé être le nez dans les registres avec Mira.

Harry ne releva pas, sachant parfaitement que s'il avait déserté les rayons où il devait bosser, c'était uniquement parce que fouiner dans les dossiers poussiéreux le faisait chier.

Philip enchaîna presque aussitôt :

« Le Ventacluse ! Ça m'avait mis la puce à l'oreille dès le début, j'aurai du m'en souvenir plus tôt... Cette substance à été interdite il y a au moins dix ans, ça avait fait le tour de la presse à ce moment là. »

Il attendit que les autres confirment, mais face à leur silence, il continua.

« Bref, ce produit avait des répercussions sur les moldus, intoxications en tout genre, augmentation du risque de cancers et de problèmes cardio-vasculaire... ça avait été dur de faire le lien entre tous ces symptômes. On trouve plus ce produit normalement aujourd'hui. Sauf peut être au marché noir.

 

-Attends. Il y avait pas eu une sorte d'intoxication bizarre autour de la planque qu'on a fouillé ? Demanda Harry, commençant à comprendre où son auror voulait en venir.

-Exactement. Ce produit peut se rependre sur plusieurs kilomètres quand il est employé par des mains malhabiles.

-Y'a eu des zones infectées récemment ? Demanda Anthony, ayant lui aussi fait le lien avec leur enquête.

-Une en particulier qui correspond aux zones de l'elfe. Hillsborough, près de Sheffield.

-Il faut envoyer quelqu'un en planque là bas.

-Sauf qu'ils connaissent nos têtes à tous... » Fit remarquer Sidley.

 

Ils furent interrompus par un léger bruit à la porte. Mira ouvrit sur un signe de son patron, dévoilant les quatre stagiaires ainsi que Padma et son équipe. Huit heure déjà ?

 

Et brusquement Harry s'exclama :

« Léna, évidemment. »

 

Celle ci le regarda en haussant un sourcil.

 

« Je viens de te trouver ton affectation. Expliqua le brun avec un sourire.

-Pardon ? Lâcha Anthony.

-La stagiaire ? À Hillsborough ? Fit Patrick avec un air légèrement choqué.

-Y'a pas trop de choix. » Déclara Harry, son ton indiquant clairement que sa décision était déjà prise.

 

Et inutile de chercher du côté de Philip pour le raisonner, cette fois ci, il semblait être du même avis que son patron.

 

«Désolé de ne pas pouvoir vous accorder beaucoup de temps les jeunes, mais vos référents de stage vous expliqueront très bien comment ça marche ici. » Il sortit deux papiers et continua. « J'ai ici deux missions. Mantheer et Ulrich irez avec mademoiselle Padma Patil pour la première. Anaïs, tu ira avec ses collègues pour la seconde. Léna, reste ici, on va t'expliquer ton rôle.»

Un hochement de tête généralisé lui répondit.

 

.oOo.

Voilààà ~ à la prochaine les gens ! Laissez un commentaire, ça me ferait plaisir :)

 
 
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