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Chamane
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
28 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 24     Les chapitres     20 Reviews    
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L'art de la palabre

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Chamane 24 L'art de la palabre

 

Accompagné de Harry Potter, les quatre visiteurs étaient arrivés dans la cité magique. La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre et ils avaient été aussitôt convoqués à la Grande Case. Ama Saé avait présidé la première palabre. On avait échangé des nouvelles, on avait bu du thé, Maître Ndiapo avait présenté son premier fils, Demblé le musicien, qui profiterait de son séjour pour trouver une pierre à son goût. Draco et Harry avaient tour à tour parlé de Neville et de sa passion pour la botanique et les ingrédients des potions magiques, rappelant au passage quelques souvenirs de jeunesse. « Tu te souviens du jour où les bébés mandragores criaient si fort que tu t'es évanoui pour avoir mal fixé tes cache-oreilles ? »

 

Ils riaient et cela détendait l'atmosphère car tout n'était pas simple dans le programme de guérison de Harry Potter. Chacun avait sa méthode et personne ne voulait partager ses découvertes avec les autres. Car qui aurait la gloire d'avoir découvert le remède miracle contre les piqûres d'oursins ? Les Guérisseurs de Ghanzi-Sa, Maître Ndiapo ou les deux sorciers anglais ? Il y avait de la tension dans l'air et ce fut Harry, pour une fois bon diplomate – il faut dire qu'il était le premier concerné – qui décida sagement de remettre la discussion au lendemain. Les voyageurs étaient fatigués par leur longue route sous le soleil. On avait le temps. Enfin pas trop, pensait Draco qui avait ensuite une autre mission à remplir.

 

Le soir, pendant que Maître Ndiapo et son fils aîné rejoignaient Offentsé dans leur famille, Harry, Draco et Neville tinrent conseil. Ce fut le Serpentard qui eut la bonne idée. Il fallait se plier à la coutume du pays et transformer la discussion du lendemain en troc. Chacun mettrait une de ses découvertes sur la table et l'un dans l'autre, on finirait bien par s'entendre. Il fallait ménager des susceptibilités, être diplomate mais ne pas hésiter à forcer un peu la dose sur les félicitations et les compliments. Harry fut prié de montrer beaucoup d'enthousiasme à chaque proposition, même si l'énoncé du remède le faisait un peu flipper. C'était comme du temps de Madame Pomfresh, ses potions étaient mauvaises au goût, elles chauffaient souvent les oreilles mais elles étaient efficaces.

 

Le lendemain, la réunion prévue se tint dans un coin tranquille de la case hôpital. Il y avait là le Maître guérisseur principal, Ada Ohalva, qui présenta ses deux assistants Ada Gbiso et Ama Kélabélé, plus Maître Dlima qui fut désigné d'office comme rapporteur de la discussion. Ils représentaient la cité. Un peu plus loin se trouvaient Maître Ndiapo et Demblé car les invocations seraient partie prenante de la séance de guérison. En face d'eux, Draco et Neville encadrait Harry portant son sempiternel rouleau de palmes.

 

Ils s'assirent tous en rond sur les tapis. Le plateau avec le thé était prêt, chacun en dégusta une tasse, sauf le pauvre Harry, on palabra un peu, à la fois pour détendre l'atmosphère et pour s'échauffer avant le vrai débat. Puis Ada Ohalva, un homme dans la force de l'âge, fit un signe. Maître Dlima prit son écritoire et la posa sur ses genoux à la manière d'un scribe. Sur la première feuille de parchemin, il écrivit la date, le nom des personnes présentes et se tint prêt à poursuivre, le stylet magique en main.

 

Harry commença par remercier l'assistance. Il était ému que tant de personnalités se soucient de sa santé puis, comme convenu, il passa la parole à Draco. Avec beaucoup d'habileté, celui-ci proposa un échange de cadeaux - sachant pertinemment qu'un cadeau offert demandait son équivalent en retour -. Mais, proposa-t-il, au lieu d'objets matériels, chacun dévoilerait aux autres un secret à propos des oursins des sables. Lui par exemple avait assisté à l'éclosion des œufs et à la formation des couples. Une grande chance qu'il désirait partager avec les savants de la cité ! Il avait même dressé une carte indiquant la direction prise par chaque couple à partir du premier nid. Ce serait facile de trouver de nouvelles épines dès que le besoin se ferait sentir. Draco racontait bien et les assistants semblaient très intéressés. Ce récit devait être pour eux une première.

 

Neville enchaîna avec la découverte concernant le remède contre la dragoncelle, le fait que pour être utilisables, les épines d'oursins devaient se consumer lentement sous l'action d'un rayon de soleil. Il sortit la petite fiole qui contenait celles que lui et Draco avaient réduites en cendres. Cette fois il y eut des mouvements de surprise chez les Maîtres guérisseurs de Ghanzi'Sa, Maître Dlima faillit en lâcher son stylet. L'échange de secrets les avait d'abord laissés septiques. Qu'est-ce que ces étrangers pouvaient bien savoir sur les oursins qu'eux ne connaissaient pas ? Mais finalement, ils n'étaient pas déçus.

 

Pour ne pas être en reste, Maître Ndiapo parla de ses recherches à propos des œufs. Il avait été convenu que personne ne parlerait de l'escapade de Harry dans le désert. Selon le guérisseur, après l'éclosion des œufs, Draco avait ramassé ceux qui étaient encore au fond du nid quand il avait vu un fennec et des oiseaux se disputer les restes. A tout hasard, le jeune homme les lui avait apportés. En y ajoutant du jus de mirabilis fermenté, il en avait fait une sorte de « vaccin » comme disaient les N'Saé, une potion de protection contre le venin. Il fut content de voir des hochements de tête d'approbation parmi les autres guérisseurs.

 

Il y eut une pause et Demblé chanta les invocations que son père lui avait apprises. A la surprise générale, il ajouta une mélodie en tswana', un chant qui devait appartenir au répertoire de son groupe de musique. C'était à la fois doux et rythmé et cela apportait une impression de sérénité. Il fut applaudi du bout des doigts selon la coutume. Tout le monde souriait et se détendait. C'était au tour des guérisseurs de la cité de révéler un secret, ils ne pouvaient faire moins que les autres sorciers. Ada Ohalva, Gardien en chef des Remèdes, prit alors la parole en baissant la voix.

 

« Les potions à base d'épines d'oursins sont connues depuis très longtemps. Elles sont efficaces contre cinq maladies, deux graves et trois bénignes. Leur préparation est simple mais bien sûr, il faut prendre des précautions en manipulant l'ingrédient principal. Il est arrivé plusieurs fois que des préparateurs se piquent et malheureusement, ils en sont morts. Car malgré toutes nos recherches, nos travaux n'ont pas totalement abouti. Le poison des épines garde encore des secrets. Aussi ne pouvons-nous rien promettre pour la guérison de Maître Harry.

 

Il disait cela d'un air attristé, il avait presque l'air de s'excuser. Mais c'était peut-être une stratégie, une façon de se prémunir en cas d'échec. C'est d'ailleurs ainsi que les personnes étrangères à la cité le comprirent et ils n'en furent pas autrement surpris. C'était de bonne guerre.

 

-Mais, continua Ada Ohalva d'un ton plus ferme, Ama Kélabélé a fait une découverte importante. Elle est Gardienne des Astres en plus d'être guérisseuse et elle a remarqué que les remèdes à base d'épines agissent mieux s'ils sont administrés de nuit, en particulier quand la lune grossit ou qu'elle est pleine. C'est justement la bonne période et nous proposons de faire une cérémonie de guérison pour Maître Harry dans deux nuits, le temps pour chacun de nous de préparer ses remèdes.

 

Il consulta les assistants d'un regard et ils hochèrent la tête en signe d'accord. Aucun de trois sorciers étrangers ne fit de remarque, ils ne sourirent même pas. Le recours à une phase de la lune pour faciliter une guérison était normal ici encore plus qu'ailleurs, car les gens vivaient en harmonie avec la Nature et acceptaient son influence. Va pour la nuit, pensa Harry.

 

-Ce n'est pas tout, poursuivait Ada Ohalva. Pour que le malade ne souffre pas et que son corps accepte les remèdes, il faut qu'il soit dans un état de demi sommeil, comme il l'était dans les premières semaines de son arrivée dans la cité. Ada Gbiso est un spécialiste de l'endormissement. Il préparera la « tisane aux trois pétales ». Il va vous montrer les fleurs car nous ne connaissons pas leurs noms anglais. Voyez si elles font partie de votre pharmacopée.

 

-Du Pavot violet, du Nymphéa et … ça, c'est une Liliacée mais je ne me souviens pas de son nom, reprit Draco après avoir examiné les corolles. Qu'en penses-tu Londubat ?

 

-C'est de l'Asphodèle, dit le Griffondor d'un ton presque respectueux. Enfin une variété africaine d'Asphodèle. Mais elle doit avoir les mêmes propriétés. C'est l'une des plantes qui servent à faire la « Goutte du Mort Vivant » un puissant somnifère qu'il faut doser très précisément. Les deux autres aussi d'ailleurs. Nous les classons toutes les trois dans les produits dangereux … Comment comptez-vous les utiliser ? ajouta-t-il en s'adressant aux trois guérisseurs de la cité.

 

Il était assez inquiet. L'adjoint de Ada Ohalva, faisait fonction d'anesthésiste. Il était Gardien du Sommeil selon son titre africain. Il devait être très savant dans sa spécialité mais Neville devait se montrer prudent.

 

-C'est notre secret, mais nous acceptons de le partager avec vous pour vous rassurer, répondit Ada Gbiso. Un seul pétale de chaque fleur est mis à tremper un jour et une nuit dans une mesure de la « Potion des Fêtes ». Nous ajoutons quelques gouttes de cette préparation à une simple tisane de fleurs d'oranger. Le malade entre dans un demi-sommeil qui dure plusieurs heures. On peut alors lui prodiguer des soins sans qu'il souffre.

 

-Maître Harry a de la chance, reprit Ada Ohalva. Il va goûter à la nouvelle « Potion des Fêtes ». D'après Maître Epofa, les mirabilis étaient excellents cette année. Son alambic a produit un alcool parfumé encore plus fort que les autres fois. Ceux qui en boiront feront de beaux rêves. Est-il vrai que le Maître distillateur vous a proposé d'être son successeur Draco ?

 

-Il m'a fait cet honneur, en effet, répondit le jeune homme sans insister davantage. Harry, que penses-tu des propositions qui ont été faites ? C'est à toi de décider maintenant.

 

-Je suis d'accord pour essayer, répondit le Griffondor après un moment de silence. Mon plus grand souhait est de guérir. Je vous fais entièrement confiance. »

 

o – o – o – o

 

C'était le soir. Après avoir dîné à la case hôtel avec Neville et Draco, Maître Ndiapo avait demandé au Serpentard s'il pouvait envoyer de sa part un message à Gammla, pour la tenir au courant de la situation et surtout pour qu'elle puisse répondre en cas de problème à l'herboristerie. Uuuiu s'était donc envolée et Maître Ndiapo était parti dans sa famille. Les deux jeunes hommes avaient rejoint leurs chambres respectives. Neville en particulier était très fatigué. Il n'avait pas l'habitude des longues palabres. Mais Draco ne se coucha pas. Harry lui avait glissé un « A ce soir » juste avant leur départ de la case hôpital. Il n'attendit pas longtemps. Comme les autres fois, la porte s'ouvrit, se referma et le Griffondor apparut, tenant en main sa cape d'invisibilité. Il souriait d'un air un peu embarrassé.

 

« Excuse-moi de venir te déranger si tard, commença-t-il, je voulais te voir seul pour te remercier de ta venue. Ça me fait tellement plaisir de te revoir !

 

-Je te l'avais promis Harry et moi aussi je suis content de te voir.

 

-Mais tu aurais pu laisser Neville venir seul puisqu'il est envoyé par le Ministère.

 

-Londubat voyageant seul en avion ? Tu veux plaisanter ! Il était mort de peur !

 

-Oui, j'imagine. Mais tout de même, merci d'être venu et merci pour tout le mal que tu t'es donné à chercher tous ces remèdes. Enfin, la réunion s'est bien passée grâce à toi. Je t'avoue que je suis un peu inquiet pour demain soir. Les guérisseurs d'ici sont très forts mais leurs décoctions ont quelquefois un drôle d'effet sur mon corps. Je suis européen, pas africain. Nos habitudes, notre alimentation, notre climat, tout est différent et je pense que ça a une certaine influence. J'ai testé quelques gouttes de leur fameuse « Potion des Fêtes » J'ai bien supporté mais ça m'a fait le même effet qu'une drogue. Tu sais ? Quand les esprits se mettent à voyager. C'est agréable mais je sais que ça peut être dangereux. Tu resteras … vous resterez près de moi, Neville et toi, n'est-ce-pas ? Je serais plus tranquille.

 

Il avait peur, ça se voyait. C'était un Griffondor mais malgré tout, il appréhendait cette expérience, cette plongée dans l'inconnu. Même si la guérison était au bout. Draco ne sourit pas, ne se moqua surtout pas. Lui aussi était effrayé. Les produits dont les guérisseurs avaient parlé étaient tous potentiellement dangereux, surtout pour un organisme affaibli comme celui de Harry. Mais il n'y avait pas d'autre alternative. Les médicomages anglais n'en savaient pas plus … en savaient même beaucoup moins que les sorciers africains. Pas question pourtant de s'apitoyer. Le malade avait besoin de force, pas de compassion. La dérision peut-être ? Il prit son ancienne voix traînante pour répondre.

 

-Mais bien sûr, Potter ! Je te tiendrai la main pendant que Demblé te chantera des chansons. La lune versera sur nous sa blanche lumière. Ce sera aussi romantique que si nous étions deux Pouffsouffles en mal d'amour. Je pourrais même te réciter un poème, pourquoi pas ? Roméo et Juliette version africaine, ça te dirait ?

 

-Oh t'es con ! répliqua Harry en se mettant à rire. Mais ça fait du bien de te retrouver après toutes ces années. On était des sales gosses et c'était une sale époque. Ça nous a pas mal gâché notre adolescence. Mais on est adultes maintenant et on a la vie devant nous. Est-ce que tu es heureux chez les Moldus ? Tu as un bon métier mais as-tu des amis autres que cette Lizzie dont tu m'as parlé un jour ? Des copains, des collègues de travail ?

 

-Mes collègues sont tous des messieurs d'âge mûr, aussi amusants qu'un cours d'Histoire de la magie par Binns. Je suis le plus jeune expert en pierres précieuses de Londres. Beaucoup pensent que je ne fais pas assez « sérieux » pour ce métier. Et c'est Lizzie qui a des copains, beaucoup trop à mon avis. Mais elle est comme ça. Brillante comme un soleil.

 

-Tu … tu es amoureux d'elle ?

 

-Tu es bien curieux Potter. Mais non, je ne suis pas « amoureux d'elle » ! Elle est pour moi comme une grande sœur. Et pour prévenir d'autres questions indiscrètes sur ce sujet, je ne suis « amoureux » de personne. Satisfait ?

 

-Oh … Heu … Je disais ça comme ça … Juste pour parler … Mais tu sais, j'ai beaucoup pensé à toi pendant tout ce temps. J'espère vraiment que ta vie de Moldu est agréable. Et j'aurais voulu aussi … maintenant qu'on n'est plus ennemi … j'aurais voulu … j'aimerais …

 

Ils étaient face à face dans la case assombrie. Draco fixait le visage de Harry mais celui-ci regardait ses pieds chaussés de sandales. Ça lui avait semblé facile de prime abord de venir proposer son amitié à Draco mais maintenant il n'osait pas. Ce n'était pas parce que le Serpentard s'était dévoué pour lui qu'il souhaitait voir s'établir entre eux des relations amicales. Leurs mondes étaient si différents ! Mais pendant toutes ses soirées solitaires, Harry avait imaginé des rencontres devant une bonne bière dans un café, des discussions agréables marquées au coin de l'humour particulier, parfois distant de Draco, des sourires de connivence, plus peut-être.

 

Il ne savait pas quoi exactement mais son cœur battait plus fort et plus vite quand il pensait au Serpentard. Le souvenir de leur étreinte quand il lui avait dit adieu, protégé par la cape d'invisibilité, le faisait frémir et rougir à la fois. Il avait envie de Draco, du corps chaud de Draco, de son souffle sur son cou, de ses bras autour de lui. C'était ça l'amitié, non ? Ou plus que l'amitié ?

 

Pendant que Harry se débattait avec des pensées, des désirs qu'il ne savait pas exprimer, Draco était dans l'attente. Dans l'attente de quoi exactement, il ne le savait pas non plus. Lui avait conscience de ses désirs profonds. Il était attiré par le Griffondor, de cela il était sûr. Mais jusqu'à quel point et de quelle façon ? C'était un Serpentard, il ne croyait pas à l'amour absolu, à la passion dévorante qui jette deux êtres dans les bras l'un de l'autre et les lie pour toujours.

 

Mais ce qu'il éprouvait pour Harry était profond, bien trop à son goût, seulement il n'y pouvait rien. Lui aussi avait rêvé pendant leur longue séparation. Mais c'étaient des rêves désenchantés. Rien n'était possible entre eux, un fossé bien trop large les séparerait toujours. Sauf ici, peut-être, en plein désert, dans la cité magique éloignée de tout et de tous. Un endroit où Harry avait besoin de lui pour être rassuré, réconforté avant une épreuve. Pouvait-il se laisser aller à montrer un peu de ce qu'il ressentait, quitte à se rétracter par la suite ?

 

-Harry, dit-il avec une douceur dont il ne se serait pas cru capable, que veux-tu exactement ?

 

-Je voudrais qu'on soit amis, répondit le Griffondor avec un soupir de soulagement.

 

-Juste amis ? insista Draco.

 

Harry ne répondit pas mais il releva la tête. Ce qu'il voulait se lisait dans ses yeux. Alors Draco prit la cape d'invisibilité. Il en drapa son visiteur et le prit dans ses bras en fermant les yeux pour se convaincre de sa présence réelle. Ils se tenaient tous les deux étroitement enlacés, corps contre corps, joue contre joue.

 

-Tu m'as manqué Griffon, murmura le Serpentard. Tu vois, je ne t'ai pas oublié. Je suis là, tout ira bien.

 

Et il l'embrassa. Le tissu magique rendait la peau de son partenaire douce et soyeuse. Il glissa de la tempe à la joue, puis ses lèvres se posèrent sur la bouche entrouverte. Leurs souffles se mêlèrent. C'était un baiser tout simple, le premier baiser entre deux enfants qui découvrent le plaisir d'être ensemble. Ils n'allèrent pas plus loin, la cape les en empêchait. Ils restèrent ainsi un long moment, blottis l'un contre l'autre, chacun avec ses pensées, ses désirs, ses espoirs de « peut-être », chacun avec son tout petit morceau de bonheur intérieur, si court, si intense.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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