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au 31 Mai 21 :
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    Chapitre 7     Les chapitres     22 Reviews    
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Jeu dangereux

Voilà... Après des aventures palpitantes dans le Chenaillet à regarder des cailloux dans leur milieu naturel, je suis de retour. Et le titre de ce chapitre a été un peu choisit sur le tas, le titre initial ne me convenant plus. Bonne lecture, et merci pour les reviews =) Désolé pour le japonais traduit. Ma connaissance de cette langue est quasi-nulle, et j'ignore comment placer correctement les mots [un peu comme en Allemand >>"]. Si quelqu'un le sait, dites le moi =)  Et désolée des références aux oeuvres de S. Meyer. J'ai un peu exagéré sur le coup... Mais les mots collaient bien. Et puis, c'est juste deux mots, pas trop grave, nah... ? Bonne lecturation ! [Oui, je m'offre le luxe d'inventer des mots.]
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                                                             POV Joshua

- Dans l’état actuel de l’enquête, nous ne pouvons être certains des raisons qui auraient pu pousser quelqu’un à faire ça. Mais nous promettons de tout faire pour retrouver le jeune Joshua Cartney.

Encore un connard prétentieux Et si je n’avais pas envie d’être retrouvé ? Et si j’avais envie de rester là, dans cette obscurité rassurante ? Avec cet homme ?

- Nous nous approchons à présent de la famille éplorée du jeune…

Fou rire. Peu discret. Je me mords la lèvre pour ne pas faire trop de bruit alors que je me contracte douloureusement, me pliant en deux, mes mains liées me tirant dans mon dos. Famille éplorée ?! La seule fois où ma mère a été « éplorée », c’est quand son coiffeur avait décommandé et qu’elle n’avait plus de maquillage. Et mon père… Quand sa maîtresse venait de le lâcher ? Ne me faite pas rire. Jamais ma famille n’a été éplorée, jamais je ne lui ai manquée.

- Rendez moi mon bébé, mon petit garçon, mon…

Ta gueule. J’aurais aimé, un jour, avoir le courage de lui dire ça quand elle me houspille parce que « quelqu’un de [ma] condition et de [mon] rang n’a pas à trainer avec des enfants mal élevés. » Bref, elle m’interdisait carrément de voir ceux qui me servaient d’amis. A l’époque où j’en avais encore. Avant que je ne m’éloigne définitivement. Je me souviens encore du visage rêveur d’une de mes amies, peut-être plus lucide que les autres et que moi même. Je me rappelle encore de ses mots : « Tu t’éloignes, on te perd… Et on ne peut rien y faire. » Quelques mots en l’air, murmurés à moi seul avant que son éternel sourire ne réapparaissent et qu’elle me demande, d’un air enjoué, si j’avais réussi mon contrôle de math. Elle l’avait vu venir avant moi… Et même quand j’ai réalisé, je n’ai rien fait contre ça. Huh… Ma mère a vraiment un don pour la comédie, non ? Je peux voir d’ici les soi-disant larmes couler sur ses joues, je peux deviner d’ici, derrière cette porte, sa moue délicieusement hypocrite.  

- Je retrouverais mon fils !

Mon père… Lui aussi est doué, non ? Ils sont si doués pour mentir, tromper, dissimuler. Je pense aussi l’être, un peu. Beaucoup moins qu’eux, en tout cas. Je le sais très bien, mais je m’en fiche. Tout plutôt que leur ressembler. J’écoute toujours la télé qui ronronne de l’autre côté de la porte, plié en deux par un rire nerveux et incontrôlable. Comme si je leur manquais vraiment… Je me souviens encore de ces longues soirées, seul dans l’immense maison de mes parents. Je l’aime beaucoup… Enfin, je l’aimerais si elle était moins morte. Elle est belle, cette maison ! De grandes baies vitrées qui laissent passer le soleil, des murs clairs, du parquet au sol. Oui, la maison est magnifique… Mais elle est morte, si jamais elle a été en vie. Je suis le seul à y résider réellement, et c’est sans pincement au cœur que je pars en cours le matin. Je déteste l’ambiance là-bas, dans cette maison… Et paradoxalement, je déteste cette école. A la maison, je suis continuellement seul, mes parents ne sont jamais là, même pas pour Noël… Ni mon anniversaire. Bien sur, je suis couvert de cadeaux tous plus chers les uns que les autres. Mais personne n’est là pour me voir les ouvrir, alors à quoi bon… J’ai finis par arrêter de le faire. Ils s’entassent dans un placard, les paquets cadeaux intacts, les enveloppes fermées. Ca ne sert à rien. J’en ai assez de feindre la vie parfaite, de dire que je vais bien alors que je m’enfonce toujours plus dans ces ténèbres.

Misère. Un halètement m’échappe, suivit d’un gémissement. Puis je bouge, un peu plus. C’est si… Jouissif. La corde, rugueuse au possible, m’écorche les poignets. Le sang coule légèrement, je le sang. Il glisse entre mes doigts. Il glisse sur ma peau, doucement. Vivant. Tellement. Un nouveau gémissement m’échappe, de douleur. Ca fait mal. Et paradoxalement, c’est si bon de le sentir couler ainsi. Il me prouve que je ne suis pas mort. Pas tout à fait, pas encore. Que je suis encore assez en vie pour le sentir couler. Pour le sentir pulser en moi. Un sourire m’échappe. C’est si bon. Si intense. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive… Qui n’a jamais essayé ? Une coupure est si vite arrivée… Et cette sensation est tellement plaisante. Le sang coule sur mes poignets, en silence, et je le sens passer sur mes phalanges abimées. Nouveau gémissement. Bordel, c’est si… Bon ? Encore une répétition. Rien ne pourrait égaler cette sensation. Je suis allongé sur le côté, sous une couverture chaude. Vous savez, quand on a les mains attachées, il est difficile de trouver une position confortable. Sur le dos, on écrase ses deux poignets. Sur le ventre, ça va… Je préfère rester sur le côté. En trouvant le « bon angle », ça devient supportable… Mais on s’en fiche, non ?

On dit qu’il existe un mot pour chaque situation existant. Celui qui pourrait définir celle qui se déroule en ce moment serait « angoisse ». Cette angoisse sourde et muette, aveuglée par ces sensations, impossible à contrôler. Pourtant, lors de ma course effrénée à travers Paris, ce mot était « sérénité ». Oui, j’étais serein. Parce que cet homme m’avait rendu vivant, pendant quelques minutes, pendant quelques instants. Et même si actuellement, j’angoisse secrètement, il continue à me rendre vivant à travers elle, envers et contre tout. Même si mes yeux sont bandés, mêmes si les trois seuls et uniques mots qu’il m’ait adressé soient ceux concernant son « nom », il est . Et ça me suffit pour garder ce calme… Du moins, en apparence. Mon raisonnement à surement beaucoup de failles, je m’en doute, mais qu’importe. Izaiah… Qui es-tu réellement ? Pourquoi faire ça ? Je ne le saurais sans doute jamais. Ses motivations… Mais pour l’instant, ce n’est pas le plus important. Pour le moment, seule cette corde sur ma peau compte. C’est idiot ? A travers la douleur, je me sens vivant. C’est pitoyable. Je le sais parfaitement. Et alors ? Je sursaute alors que la porte s’ouvre soudainement. Il me fixe.

« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue… »

Je comprends soudainement le trouble de Bérénice. J’ai peur qu’il m’ignore. J’ai peur qu’il me déteste. QUI EST TU ?! REPONDS ! Un cri silencieux. J’espère, encore. J’espère que la réponse que j’attends se lira dans ses yeux dénudés. Ils sont dorés. Un miel doux et délicat. Appétissant… Envoutants. Des yeux d’ambres et de miel, légèrement bridés, légèrement fendus. Il est au dessus de moi. Le bandeau s’est fait la malle. Il me rappelle ce chat qui s’est installé à la maison, un temps. A cause de son regard. Le regard de celui qui consent à se laisser approcher, le même regard hautain et fier de celui qui se laisse faire, parce que c’est sa lubie du moment. Il me regarde d’un air… Furieux.

- Yamero ! Koso baka ! (Arrête ! Gamin imbécile !)

Je comprends. Je crois. Mon japonais est limité et surtout rattaché aux rares animés que je regarde. Il a vraiment l’air furieux. Son regard est posé sur mes poignets… Il n’attend pas et me soulève, sans douceur. M’entrainant dans l’autre pièce… Encore une chambre. Miteuse. Autant que celle où il m’a laissé… Il me pose sur le lit et s’assoit face à moi. Un violent frisson me traverse quand il exhibe une lame argentée, brillante. Un sourire narquois vient orner ses lèvres quand il remarqua mon trouble. Il approche la lame d’argent de moi. Je ferme les yeux, irrépressiblement. La peur… Elle me traverse, et il en rit. Il me fait peur. Il me fascine.

Fascination…

Oui, c’est le mot. Je suis comme un papillon fasciné, attiré par la lumière, voletant et gravitant autour de la lampe, s’en approchant au plus près pour finalement se consumer. J’espère juste ne pas me brûler les ailes… C’est tout. Et puis… Le moment se brisa.

Il grogna quelque chose, et la tension entourant mes poignets se relâcha. D’une voix abrupte, il m’ordonna de lui tendre mes poignets. Je rouvris les yeux. Il avait l’air… Contrarié. Docilement, j’obéis, tendant mes mains vers lui. Les traces rouges maculant mes poignets m’indiquent que je me suis quand même bien entaillé… Ca l’énerve. Je crois. Je relève la tête. Des mèches dorées partent en arrière, d’autres en avant. Il panse doucement mes plaies, sans rien ajouter. Puis brusquement, je me penche en avant, posant mes mains sur sa manche rougie.

- Mais tu saignes !

Une main s’abat sur la mienne, la repoussant violemment.

- Ne me touche plus. Jamais.

Son ton est dur. Je me sens blessé. Au delà des coups et blessures qu’il aurait pu m’infliger, ce sont ses mots qui me font le plus mal. Et je ne sais pas pourquoi… Ses yeux brillent d’un éclat doré, l’animosité est palpable. Mon visage est à une vingtaine de centimètres du sien, je sens son haleine douce et mentholée, enveloppée d’une senteur de cigarette. Où est passé l’homme doux d’il y a cinq minutes ? Il me fait peur… Et à mon grand désespoir, le frisson qui me travers n’est pas un frisson de froid, ni de peur.

Tentation.

Sa main enserre mon poignet, serrant un peu plus. Il entrouvre les lèvres, et j’ai désespérément envie de l’embrasser, de plaquer avec force ma bouche sur la sienne, de connaître sa saveur, sa texture. Son visage est tellement expressif. Une statue de glace fondue, il est beau. Il s’apprête à dire quelque chose… Mais un grand fracas à la fenêtre nous fait sursauter. Il se lève, son visage s’est refermé. Dites bonjour à la statue… Il s’approche rapidement de la fenêtre, me laissant tremblant sur le lit.

J’ai peur. Mais pas de lui. Ou si peu…
 
                                                             Fin POV Joshua



 

 
 
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