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au 31 Mai 21 :
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Monochrome
Par Phantom
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 9     Les chapitres     22 Reviews    
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Une prison verte & trouble
                                                        POV Izaiah

Un corps qui s’effondre devant lui. Le sang qui coule. Ce sourire satisfait.

Enfoiré. 

Il devrait se bouger, se jeter dans la voiture avant d’être touché à son tour. Il devrait partir d’ici, oublier tout ça. Il devrait passer à autre chose. Sa conscience lui intime de bouger, de grimper dans la voiture. Il part, loin… Il retourne au Japon, se plie au mariage arrangé, à des enfants. Vit une vie bien rangée, bien proprette, loin des erreurs de jeunesse.

Mensonge.

Le songe se brise, tout tournoie, la réalité reprend ses droits. Myriade d’émotions, gerbe de sensations. Le mot résonne. Mensonge. Il contemple le corps du blond qui se vide doucement. Et réagit seulement maintenant. Se jetant en avant, il le souleva brusquement, s’enfuyant dans la voiture, avant de démarrer en trombe. Pas le temps de s’occuper du gamin. Pas le temps de s’installer correctement. Pas le temps de s’attacher. Juste s’enfuir, juste partir loin de ce fou. Il conduisait comme il le pouvait, aléatoirement, réussissait sans trop savoir comment à sortir de cet endroit grouillant de danger. Une fois dans la rue, il roula une vingtaine de minutes avant de se garer dans une ruelle étroite, s’installant correctement. 

Joshua.

Se penchant vers le garçon aux cheveux d’or, il caressa doucement son visage, essuyant quelques gouttes de sueur coulées sur son front, l’attachant sur le siège. Il le rassura quelques instants, avant qu’il ne sombre dans l’inconscience totalement, le sang coulant toujours de son épaule blessée. Izaiah jura dans sa langue natale, se promettant de régler son compte à cet homme qui s’en était pris à un enfant. Un adolescent, rectifia-t-il lui même. On ne pouvait pas vraiment qualifier d’enfant un garçon aussi… Aussi adulte. Ca se voyait dans son regard qu’il avait désormais clos, dans ses sourires insolents. Il avait grandit trop vite… Et n’était plus un enfant. Et lui devait sortir rapidement de Paris. Reprenant le volant, il réussit à sortir sans trop d’encombres de Paris. Etrange… Mais pas inhabituel. Il y avait des instants où la ville était presque désertée par les voitures. Des moments rares… Rapidement, la ville céda la place à la banlieue, et la banlieue à la campagne. L’asiatique jetait souvent des regards inquiets au garçon. Il avait peur pour lui… Manquait plus qu’on lui colle un meurtre sur le dos. Une petite demi-heure plus tard, il avait atteint l’endroit désiré. 

Il gara la voiture devant le médecin du village, faisant le tour pour soulever le garçon et l’emmener à l’intérieur. Dans le village, un peu pommé dans les environs de Paris, vivait une communauté essentiellement asiatique. Et ses parents avaient une maison ici… Il connaissait l’endroit, et les gens le connaissaient, même si ça faisait des années qu’il n’était pas venu. Entrant dans la maison, il n’attendit pas qu’on lui ouvre la porte du bureau. Il regardait fixement le japonais d’une cinquantaine d’années, aux traits fortement marqués, et la bouche en « O » quand il vit le jeune Izaiah. 

- Monsieur Sato ? J’ai besoin d’aide…

Il avait toujours le garçon aux cheveux dorés dans les bras, et attendait une réaction, positive ou négative. L’homme soupira, et se leva. Fit signe à Izaiah de le suivre, dans une salle entière aseptisée. Quelques heures plus tard, les deux hommes étaient assis devant un café pendant que le garçon était toujours inconscient, mais plus en danger.

- Je ne vais pas te poser de question… Mais il a perdu beaucoup de sang. 
- Je sais…
- Depuis combien de temps il saigne ainsi ?
- …. Ca faisait une heure et demi, deux heures quand je suis arrivé ici…
- Mais ça va pas ?! T’es malade ! Il aurait pu mourir !


Il ne l’avait jamais vu dans cet état là… Même s’il le voyait rarement. Quasiment plus, en vérité. Le cinquantenaire était furieux contre lui, pour avoir mis ainsi la vie de cet adolescent en danger. Sa formation en médecine prenait le pas sur l’amitié quasi-paternelle qu’il avait pour le jeune homme… Mais qu’aurait-il pu faire ?! Le laisser aux mains de ce cinglé ? Le laisser mourir ? Non. Il n’aurait pas pu… Il l’avait enlevé, mais il n’était pas un meurtrier. Soupirant brusquement, le cinquantenaire le couvait toujours de son regard furieux, qui s’adoucit soudainement.

- Que viens-tu faire par ici, jeune homme ? Ca faisait longtemps qu’aucun des membres de ta famille n’était revenu.
- … Affaires.
- Je vois ça. 
- Je vais m’installer dans la maison. Je l’emmène avec moi… 
- Ce n’est pas sérieux, il risque de…
- Je l’emmène. Et… S’il vous plaît, ne dites pas que je suis ici… 


L’homme se balança en arrière, pensif.

- Je ne te poserais pas plus de question. Mais fais attention à toi, jeune homme…

Le jeune asiatique esquissa un sourire un peu perdu. Mais sincère.

- Merci. 

Il se leva, retournant prendre Joshua dans ses bras. Il était toujours étonné par sa légèreté, par sa fragilité apparente… Une poupée de porcelaine, parfaite. Quand il revint dans l’entrée, l’homme avait disparu, mais un sac empli de médicaments trônait sur la table. Izaiah pouffa doucement, attrapant le sac d’une main, avant de sortir. Il se rassit dans la voiture, redémarrant. Jetant de temps en temps des regards sur le garçon, il sortit du village, se dirigeant vers une maison, à l’écart. Il s’arrêta devant, coupant le contact. Sa tête s’appuya un instant sur le volant, le regard tourné vers le garçon. Ca faisait longtemps qu’il n’était pas revenu ici… Trop longtemps surement. Il savait que quelqu’un s’occupait de l’endroit et l’entretenait… Mais tout ceci le perturbait. Il soupira à nouveau, sortant de la voiture et faisant le tour, ouvrant la portière du ôté passager.

Il souleva le corps du gamin, grinçant presque des dents devant une telle légèreté. Fermant la portière, il entra dans la maison de style orientale, respirant avec délice les effluves qu’il n’avait plus humé depuis si longtemps. Un mélange d’ancien et d’exotique, émanant des quelques meubles parsemant l’endroit, typiquement japonais. Il entra dans une nouvelle pièce, ne prenant pas la peine de se déchausser, marchant sur les tatamis, non sans une arrière-pensée. Puis il sourit. Vraiment… Qui aurait cru pouvoir trouver autant d’influence occidentale ici ? Pourtant, la télé et le canapé démentaient fortement l’impression de n’avoir à faire qu’à un lieu totalement oriental. Avec précaution, l’asiatique s’installa dans le canapé, gardant le gamin dans ses bras. Il avait refusé de laisser le garçon chez le médecin, préférant l’emmener avec lui. Qu’il se réveille ici. 

Pensif, il laissa ses doigts glisser dans la chevelure miel, évitant soigneusement la blessure, caressant avec douceur les mèches aux reflets dorés, suivant du bout des doigts la fine cicatrice rosée sur sa tempe. Puis il s’intéressa au nez délicatement tracé, aux lèvres roses et pleines, entrouverts, d’où s’échappait une faible respiration, aux joues faiblement colorées, aux paupières trop closes à son goût… Il avait l’air d’une poupée, légère et fragile, faite en une porcelaine subtilement rosée, cassable au moindre choc. Quoiqu’avec une blessure à la tête, et balle récemment extraite de son épaule, il était encore en vie… Pas si fragile que ça, la poupée. Perdu dans ses pensées, il releva la tête vers le visage angélique du garçon en le sentant bouger faiblement. Les yeux émeraude s’ouvrirent, et l’asiatique se sentit happé par un regard trop vert, aux teintes feuillages et chatoyantes, qui le troublait bien plus qu’il n’acceptait de se l’avouer. Emprisonné dans le regard coloré de flammes troublantes, il ne put que retenir son souffle.

Dieu, que ce moment dure pour toujours…

                                                        Fin POV Izaiah

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Précision : Izaiah... Changera de nom sous peu, je pense. Ne m'en voulez pas =)
J'espère que ce chapitre vous a plu.
# C.U. } 
 
 
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