-Qu’est-ce que tu fais ce soir ? Demanda Harry.

-Je vais dans la salle commune pour régler des détails pour la réunion qui se passera dans une semaine pour Blaise, il faut qu’il soit prêt.

-Ah !

-Pourquoi ?

-Parce que je trouve que depuis que tu t’occupes des affaires de Blaise, on ne passe plus beaucoup de temps ensemble ? Avoua franchement Harry.

-Potter, arrête de geindre comme une fille, tu es chiant quand tu agis comme ça !

-Moi je suis chiant. Tu peux me dire depuis quand nous n’avons pas passé une soirée ensemble ?

-De toute façon, tu ne veux pas baiser alors qu’est ce que ça peut te faire que je sois là ou pas ? Demanda Draco.

Harry voulut répondre, mais au lieu de ça, il prit la mouche et sortit de la pièce.

-Quoi ? Demanda Draco qui ne comprenait pas pourquoi il s’en allait. Qu’est-ce que j’ai dit ?

Harry était parti dans le dortoir des Gryffondors rejoindre Ron.

-Toi, ça n’a pas l’air d’aller ! Constata Ron.

-Non, il redevient comme avant.

-Qu’est-ce qui a changé ?

-Je ne veux pas…enfin, je ne suis pas prêt pour aller plus loin dans notre relation et à chaque fois, il le remet sur le tapis.

-Tu n’as pas encore couché avec lui ?

-Non pas vraiment.

-Pas vraiment, tu l’as fait ou pas.

-Non, on se contente de…de…de prendre nos douches ensemble ou de dormir ensemble, on se fait du bien mais on ne va pas plus loin. Avoua Harry.

-Ecoute mon pote, je ne sais pas trop quoi te dire, les relations entre mecs, c’est inconnu pour moi alors…Enfin ce que je sais, c’est que tu ne dois pas te forcer Harry, si tu n’en as pas envie, ne le fais pas. Répondit Ron sûr de lui.

-Merci Ron. Tu me trouves con ?

-Non pas con, je me demande juste ce qui te freine. Tu n’arrêtes pas de me dire que tu as envie de lui, mais tu ne fais rien.

-Oui je sais, je suis con. Mais tu sais, ce n’est pas facile pour moi. J’ai toujours pensé être hétéro alors maintenant…Oh et puis j’en sais rien.

-Hermione serait là, elle te dirait que ça ne sert à rien de m’en parler à moi, c’est à lui que tu dois dire tout ça.

Ron avait raison, Harry rentra dans ses appartements et vit Narcissa assisse dans le salon avec un livre.

-Bonsoir Harry.

-Bonsoir. Dit-il en s’approchant d’elle. Qu’est-ce que vous lisez de beau ?

-Oh, c’est un livre de médicomagie.

Harry sourit et s’assit à ses côtés.

-Qu’est ce qui vous arrive Harry ?

-Je suis fatigué. Répondit honnêtement Harry. Trop de choses ce sont passés ces derniers temps.

Narcissa posa sa main sur la sienne et le regarda dans les yeux.

-Je crois que vous devriez avoir une discussion avec mon fils, car vous êtes bizarre tous les deux depuis quelques temps. C’est pour cela que je ne voulais pas qu’il se passe quoi que ce soit entre vous.

-C’est compliquer Narcissa.

-Vous vous êtes disputé ?

-Même pas. Répondit Harry en soufflant.

Narcissa se leva car elle entendit la porte s’ouvrir.

-Je vous laisse tout les deux, vous devez parler. Bonne nuit. Dit-elle en regardant son fils.

-Que ce passe-t-il ici ?

-Ta mère veut que l’on parle. Elle nous trouve bizarre.

-Potter, si tu as un problème,  moi ….

Harry s’était approché de lui et avait placé une main devant sa bouche.

-Tu veux vraiment que l’on se dispute ? Ecoute Draco, si tu n’as plus envie qu’il se passe quoi que ce soit entre nous…

-C’est toi qui me prend la tête Potter !

-Je ne veux pas aller plus loin, alors tu t’éloignes de moi.

-Ce n’est pas ça Potter, tu me prends pour qui !

-Alors qu’est-ce que c’est ?

Draco ne répondit pas et partit dans sa chambre en lançant...

-J’ai envie de toi bordel, que veux-tu que je te dise. Si je reste avec toi, j’aurais envie de te toucher, de baiser et je sais que tu veux pas, alors je ne fais rien du tout. Dit-il en s’énervant.

Harry se précipita à sa suite et entra dans la chambre de Draco.

-Draco, regarde-moi ! Ordonna Harry.

-Et depuis quand je dois être à tes pieds Potter ?

-Draco…

Harry s’approcha de lui si près que Draco sentit son souffle sur son visage.

-On était si bien et d’un coup…J’aimerais redevenir comme avant Draco. J’aimais bien passer mes soirées avec toi, discuter, même se disputer. Mais, là, il n’y a plus rien. Tu n’arrêtes pas de t’occuper des affaires de Blaise.

-Potter …

Draco hésita un instant.

-J’ai des choses à te dire, mais je ne savais pas comment tu le prendrais. Alors je fuis comme un lâche. Avoua Draco peu fier de lui.

-Quelles choses ? Demanda Harry qui commençait à s’inquiéter.

-Quand j’étais à Azkaban, le père de Pansy m’a protégé parce qu’il a dit qu’il allait m’obliger à épouser sa fille. C’est pour ça que personne ne m’a fait de mal, il a beaucoup de pouvoir en prison.

-Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt ?

-Parce que je croyais qu’il n’était pas sérieux et j’ai mis ça sur le côté et puis j’ai reçu un hibou il y a quelques jours.

-Et que disait-il ?

-C’était une menace, si je ne te laisse pas tranquille et qu’on me voit m’afficher avec toi plus qu’il ne le faut, ils te le feront payer.

-Je n’ai pas peur d’eux Malfoy !

-Tu devrais, ce sont eux qui ont failli te tuer au cimetière. Et si je m’approche encore de toi, ils recommenceront et cette fois, ils ne te louperont pas.

Harry s’approcha un peu plus près encore et obligea Draco à le regarder en le maintenant avec sa main.

-Je sais me débrouiller Draco, tu aurais dû me le dire plutôt au lieu de me laisser imaginer plein de choses.

-Tu n’es vraiment pas futé, hein Potter. Je bande rien qu’à te regarder alors imaginer que je n’ai plus envie de toi …

Cette dernière phrase laissa échapper un sourire au brun.

-Ravi d’apprendre que je te fais encore de l’effet.

Draco prit la main du brun et la plaça sur son érection naissante.

-Tu vois ?... Potter…Je veux que personne ne sache pour toi et moi. Je ne veux pas …

-Arrête de t’inquiéter pour moi.

-Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas, tu as l’art de t’attirer toutes sortes d’emmerdes, tout comme moi d’ailleurs.

-Très juste. Mais quand il n’y a personne, tu es encore obligé de m’ignorer ou je peux m’occuper de ce risque d’exploser dans ton pantalon ? Ironisa Harry.

Draco capitula et prit possession de sa bouche.   

Harry était aux anges, il avait enfin retrouvé son Serpentard.

Ils étaient allongés tranquillement dans le lit de Draco, Harry avait sa tête posée sur le torse du blond.

-Et si, il arrive à m’obliger à épouser sa fille ? Demanda soudain Draco qui reprit la conversation qu’ils avaient eut un peu plus tôt.

-Que veux-tu qu’il fasse ?

-J’ai une mauvaise intuition. Il avait l’air si sûr de lui.

-Que veux-tu qu’il ait contre toi Draco ? As-tu revu Pansy depuis…la dernière fois ?

-Non.

-Et tu t’étais protégé ?

-Pansy s’occupe toujours du sort de contraception quand nous faisions l’amour, si c’est à ça que tu penses.

Harry baissa la tête.

-Ce n’était pas la première fois qu’elle et toi…

-Non Potter, j’ai toujours aimé le sexe.

-Tu penses qu’elle aurait pu ne pas jeter ce sort ?

-Ça m’étonnerait, pourquoi aurait-elle fait ça ?

-Je n’en sais rien.

-Allez, oublie ça pour le moment. De toute façon, Blaise m’a dit qu’elle rentrait de chez sa tante début Juillet, on sera fixé.

-Oui, tu as raison. Et moi aussi, j’ai oublié de te dire une chose. Minerva m’offre du travail, elle voudrait que je reste ici pour enseigner. Elle m’a convoqué dans son bureau et elle a déjà tout réglé, elle attend juste ma réponse. Si j’accepte, je suivrais des cours à l’extérieur tous les matins et j’enseignerais tous les après-midis. Et si tout va bien dans trois ans, je serais diplômé et j’enseignerais à temps plein.

-Sans vouloir te flatter Potter, tu es un excellent professeur. Il faut juste savoir ce que toi tu veux.

-J’aime assez, elle m’a donné des brochures à lire. Ca explique ce que je devrais étudier. Il y a du droit, de la psychomagie et encore plein d’autre trucs.

-Du droit ?

-Oui, il y a des règles à savoir sur ce que l’on peut faire en tant que professeur ou pas. Mais le programme est assez sympa.

-Tu as déjà pris ta décision on dirait.

-Je crois que oui. Pendant des années, j’ai cru que j’allais devenir Aurors mais…

-C’est ton pote qui va être déçu.

-Ron ? Oui, il devra faire ses études seul. Et toi, qu’est ce que tu vas faire ?

-Avec Blaise, on en a discuté. Il y a une bonne école à Durmstrang pour les potions et la médicomagie. C’est ce que j’aime, alors j’y pense, mais je ne pourrais me décider que lorsque je serais réellement libre.

-Et quand tu reviendras pour les vacances, tu iras où ? Osa demander Harry.

-Et bien la maison de mes grands-parents maternelle semble bien me convenir. Répondit Draco avec un sourire espiègle. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça Potter.

-Mais ça reste ma maison ! Répondit Harry d’un air provocateur.

-C’est la mienne Potter, cette maison est celle de ma famille…

Mais Harry ne le laissa pas terminer, il lui sauta dessus en le chatouillant. Il avait encore appris une chose à propos du Serpentard, il était chatouilleux.

Les examens étaient enfin terminés, Harry, Narcissa et Draco étaient rentrés au Manoir depuis plus de quinze jours.

Harry avait invité tous ses amis

-Je ne vous dérange pas j’espère ! Les interrompit Pansy Parkinson en entrant dans la pièce alors qu’ils levaient leurs verres. C’est Kreattur qui m’a laissé entrer.

Tous les regards s’étaient tournés vers la nouvelle arrivante et Draco posa ses yeux sur le ventre très rond de la jeune femme, Harry ferma les yeux après avoir également vu le ventre de Pansy. Les craintes des deux hommes étaient finalement fondées.

-Qu’est-ce que tu fais ici Pansy ? Demanda Draco en la regardant droit dans les yeux.

-Je viens juste voir le père de mon bébé. Annonça froidement la jeune fille.

Narcissa s’approcha de son fils en ayant peur de comprendre ce qu’il se passait.

-Draco, c’est ton enfant qu’elle porte ?

-Sans doute, mais comment être certain avec une fille qui couche aussi facilement. Rétorqua Draco.

- Comment oses-tu Draco, tu sais très bien que je n’ai eu que toi…

-Ferme là Pansy, je ne sais pas combien de mecs, tu as pu t’enfiler, alors prouve moi que je suis le père et nous verrons ensuite.

-Et bien, c’est très simple, ta putain de mère n’a qu’à faire le test.

-Ne parle pas de ma mère comme ça, tu m’entends.

-Qu’elle sorte sa baguette et qu’elle fasse le test immédiatement!

Draco était furieux de la manière dont Pansy parlait a sa mère, mais il inspira et regarda sa mère.

-Maman ?

-Oui Draco, je peux le faire. Dit-elle en sortant sa baguette et en jetant le sort sur le ventre de Pansy. Un fin filet sortit de la baguette, Narcissa fit léviter le filet et elle lança également le même sort sur son fils et un deuxième filet se mêla au premier. Les deux filets se mélangèrent pour ne former plus qu’un.

-Alors ? Demanda impatiemment Harry.

-Si le filet devient vert, c’est que Draco est le père, s’il devient rouge, c’est qu’il ne l’est pas. Répondit Narcissa qui observait attentivement la couleur.

Quelques minutes plus tard, la couleur vira au vert.

-Voilà, tu vois mon chéri, je te l’avais dit.

Harry regarda Narcissa et sans répondre, il quitta la pièce et alla se réfugier dans sa chambre.

Pourquoi ne pouvait-il pas avoir de vie tranquille, il y avait toujours des épreuves. Comment allait-il se sortir de cette histoire, l’homme dont il était amoureux allait être papa.

-Harry…Harry !

-Laissez-moi tranquille !

Ron ouvrit la porte et entra dans la chambre.

-On est dans la merde Harry…

-Oui je sais.

-Non, pire que ça, Malfoy est parti. Lui annonça Ron.

-Où, il a transplané ?

-Non, il a claqué la porte, Blaise est parti à sa recherche.

Harry sortit immédiatement et rejoignit Blaise qui avait retrouvé Draco au bout de la rue.

Ils mirent quelques minutes à lui faire entendre raison et Draco, bien qu’énervé reprit la direction du Manoir.

-Draco, tu es fou ? Rouspéta sa mère, tu ne peux pas quitter la maison, un jour,  il te restait un jour et tu étais libre.

-Il n’est parti que cinq minutes Narcissa. Ils n’ont même pas besoin de le savoir. Le défendit Blaise.

-Moi je crois qu’ils ont besoin de le savoir au contraire. Affirma Pansy Parkinson.

-Pansy, ne commence pas. Tu sais très bien que si tu le dis au Ministre, il retournera en prison et Potter aussi.

-Et alors ? Répondit-elle.

-Tu n’es qu’une sale garce !

-N’aggrave pas ton cas mon chéri. Si tu es bien sage, je ne dirais rien, mais pour cela, il faut encore que tu fasses ce que je demande.

-Il a toujours été là pour toi Pansy, alors ne fais pas de conneries.

-Ca dépend de lui et uniquement de lui, Blaise.

-Qu’est-ce que tu veux ?

-Je veux que mon fils ait son père à ses côtés. Répondit franchement Pansy.

- Ecoute-moi bien Pansy, tu sais très bien que je serais toujours là pour mon enfant, mais te connaissant, tu ne t’arrêteras pas là. Alors crache le morceau et viens-en aux faits, qu’attends tu de moi ?

-Tu me connais tellement bien mon chéri, nous sommes faits l’un pour l’autre. Nous sommes pareils Draco.

-Mon fils n’est pas comme vous mademoiselle, vous n’êtes qu’une arriviste sans cœur. Vous et votre famille…

- Toi la mégère, ferme-la ! Ordonna Pansy en s’adressant à la mère de Draco, ce qui fit réagir immédiatement celui-ci qui gifla la brune.

-Je t’interdis de parler à ma mère sur ce ton ! Rugit Draco.

-Tu vas m’obliger à me mettre en colère mon chéri.

-Je ne suis pas et ne serais jamais ton chéri, pauvre idiote.

Harry s’approcha de Draco et posa sa main sur le bras du blond.

-Calme toi Draco, elle ne vaut pas la peine que tu te mettes dans cet état. C’est exactement ce qu’elle cherche. 

-Tu es très perspicace Potter. Alors voilà ce que je veux Draco,  TOI ! Je te veux toi, tu fais de moi ta femme et j’oublierais que tu es sorti du Manoir et que tu as osé me gifler. Annonça-t-elle froidement.

-Quoi, mais tu es malade Parkinson, il ne t’aime pas…

-Mais j’en ai rien à faire Potter, avant il m’aimait, alors quand je l’aurais éloigné de toi, il redeviendra à moi.

-Tu rêves Pansy. Répondit Draco.

-Si tu refuses, je vais me faire un plaisir d’aller immédiatement voir le Ministre et toi et ton petit copain aller payer très, très cher votre attitude. Mais réfléchit Draco, mon père sera furieux et il te le fera payer au centuple, rappelles toi les hommes à Azkaban, tu as oublié les regards qu’ils te jetaient, que ce soit clair, si tu refuses de m’épouser, mon père laissera ses malades dorloter ton charmant petit cul. Je vous donne une heure, ensuite je reviens pour connaitre votre décision. Dit-elle en quittant le manoir.

Draco se retourna vers sa mère et elle le prit dans ses bras.

-Oh Draco, qu’allons-nous faire ?

-Il n’a pas le choix, il doit l’épouser. J’espère que tu n’as pas oublié Malfoy que toutes les conneries que tu fais seront sous la responsabilité d’Harry.

-Ron !

Harry s’était rapproché de son meilleur ami pour faire cesser cette animosité.

-Il a raison, le Ministre veut ta peau autant que la mienne. Dit-il à l’adresse d’Harry.

-Mais tu ne peux pas épouser cette garce.

-Donne-moi une autre alternative Potter, que veux-tu que je fasse ?

-Je ne sais pas, mais nous allons trouver une solution. Elle ne peut pas te faire chanter comme ça.

-Si elle le peut, elle a tout contre moi.

-Je viendrais avec toi Draco, on fera en sorte de résorber ce mariage dès que ce sera possible. Je te promets que nous allons trouver une solution. Proposa Blaise.

-Dis-lui que tu acceptes et demain, tu changes d’avis. Demain, elle ne pourra plus rien faire contre toi. Proposa Ron.

-Ne dis pas de bêtise Ron, elle n’aura plus rien contre la sortie mais pour la gifle oui, n’oublie pas qu’elle est très intelligente et qu’elle aura pensé à ça. Elle voudra certainement une preuve qu’il ne change pas d’avis. Répondit Hermione.

Ils discutèrent pendant l’heure qu’ils avaient encore mais ne trouvèrent aucune échappatoire. Quand Pansy arriva, Draco ne put qu’accepter. Elle avait effectivement demandé un serment pour que Draco tienne parole. C’est pour cela que Drago et Pansy firent au même moment le serment inviolable.

Harry ne pouvait pas assister à cet échange de serment. Il partit à nouveau dans sa chambre et Ron le rejoignit quelques minutes plus tard.

Draco ne pouvait plus se rétracter et Pansy ne pouvait plus aller voir le Ministre. Draco était sauvé, c'était ce qui comptait après tout.

Le soir venu, Draco rejoignit Harry dans sa chambre car il savait que le survivant prenait très mal ce qui s’était passé.

Harry était allongé dans son lit et ne s’était pas retourné en entendant du bruit.

Draco n’avait aucune envie de parler, il se coucha aux côtés du brun et le serra très fort en se collant à lui. Harry posa sa main sur la sienne et ils s’endormirent sans un mot.

Le lendemain, Draco reçut sa lettre pour annoncer sa liberté mais il n’avait aucune vraie raison de se réjouir. 

Les jours passaient et étaient plus longs les uns que les autres, les deux garçons ne se parlaient pas, ils se contentaient de se prendre dans leurs bras le soir venu et de s’endormir chaque soir collés l’un contre l’autre.

Pansy, plus peste que jamais trouva la bonne idée de se marier le jour de l’anniversaire d’Harry. Draco fit tout pour la faire changer d’avis mais elle le tenait à la gorge et il ne pouvait rien faire.

La veille du mariage, Ron, Blaise et Hermione, prétextant l’enterrement de vie de garçon, emmenèrent les deux hommes très loin de leur maison. Ils prirent de la poudre de cheminette et partirent tous ensemble.

-Nous sommes dans vos appartements, je suppose que vous reconnaissiez l’endroit, personne ne vous dérangera. Vous avez une soirée pour vous tout seuls.

-Quoi, mais tu es malade Zabini, si Pansy découvre que l’on a …

-C’est pour cela que nous avons prévu du polynectar. Je vais prendre la place de Draco ce soir. Je vais retourner bien sagement dans trois, quatre heures et je me coucherais. Ni vu, ni connu. De toute façon, vous n’avez strictement rien à dire, nous avons tout arrangé. Mcgo nous a autorisé à ouvrir et à venir par le réseau de cheminée parce que celui-là, nécessite une autorisation spéciale et étant donné que personne ne peux transplaner d’ici…enfin, ce sont tes appartements Potter et elle a pensé que ce serait plus pratique pour toi si tu avais ta propre cheminée.

-Vous serez seuls alors ne soyez pas sage. Termina Hermione en embrassant son meilleur ami.

-On revient vous chercher demain matin à dix heures, soyez prêt. Termina Ron.

Et ils n’attendirent même pas la réponse de leurs amis, ils étaient déjà parti comme ils étaient arrivés en laissant les deux hommes sans baguette et complètement seuls.

Harry ne savait pas vraiment quoi dire, il ne pouvait pas dire que cette situation l’enchantait mais d’un autre côté, c’était sans doute la dernière fois qu’ils se retrouveraient seuls.

Il fut tiré de sa réflexion quand il sentit une main prendre la sienne.

-Regarde, ils nous ont même préparé un diner aux chandelles. Constata Draco en le tirant vers la table.

-Je n’ai pas très faim.

-Je sais, moi non plus, mais étant donné que nous n’avons pas pris de véritable repas depuis je ne sais pas combien de temps, j’aimerais profiter de celui-ci en ta compagnie. Déclara Draco en le regardant dans les yeux. Je sais que j’ai tout gâché, mais laisse-nous au moins cette soirée. Même si nous sommes malheureux le temps que je reste avec cette pétasse, je voudrais pouvoir pense à cette soirée.

Harry sourit légèrement, son cœur n’avait aucune envie de sourire, mais il ne voulait pas gâcher leur dernière soirée.

-Alors le sujet Pansy n’existe pas ce soir …

-Parfaitement d’accord. Dit Draco en le prenant dans ses bras.

Harry l’embrassa tendrement.

-Ca va me manquer.

-Moi aussi Potter.  Allez, assieds-toi et profitons de ce qu’ils nous ont préparés.

Harry se détacha à contre cœur de Draco et prit place devant son assiette.

A la fin du repas, Harry se leva le premier.

-Où vas-tu ?

-Je vais aller me rafraichir.

-Et si nous prenions un bon bain plein de mousse.

-Draco…

-Oui mon petit balafré, j’ai envie que cette soirée soit inoubliable. Alors arrête de râler et ne pense plus à rien d’autre. Dans une heure, c’est officiellement ton anniversaire, alors laisse-moi profiter de toi. J’ai un cadeau pour toi, mais je l’ai laissé à la maison.

-Ce n’est pas grave, moi je me suis aperçu que je ne t’ai jamais donné le tien de cadeaux.

-Pour mon anniversaire ? Il est où ? Demanda Draco très intéressé.

-Dans ma chambre.

-Allons vite dans ta chambre alors. Insista Draco en poussant Harry.

Harry sortit un petit coffret et le tendit à Draco.

-Merci. Je suis très touché, je ne m’attendais pas à recevoir un cadeau de ta part.

-Avec tout ce qu’il y a eu, je n’ai pas pris le temps de te le donner, il faut dire que nous ne nous sommes pas retrouvés souvent seuls en juin.

-Non, c’est exact. Dit-il en déliant les nœuds qu’Harry avait fait.

-Tu peux l’arracher tu sais.

Draco ne prêta pas attention et continua à défaire délicatement les nœuds du paquet et ouvrit le petit coffret. Il y avait à l’intérieur, une chaine en or avec un pendentif magnifique. Un Serpent enlaçait un lion. Ce pendentif était très révélateur et Draco était ému face à ce cadeau merveilleux.

-Il est superbe. Dit-il en le mettant à son cou.

-Je n’étais pas certain que tu aimes les chaines.

-J’adore mon cadeau. Répondit simplement Draco qui avait du mal à cacher ses émotions.

Harry s’approcha de lui et vit son émoi ce qui l’attendrit encore plus.

-J’ai envie de toi Draco. Lança spontanément Harry en fermant les yeux, Draco leva les yeux vers lui et l’embrassa avec fougue.

Draco lui murmura des petits mots très coquins et tous deux se dirigèrent dans la salle de bain dans un bon bain plein de mousse.

Harry arriva enfin à se détendre dans le bain, il voulait tellement profiter de ce moment avec Draco mais il avait tellement peur aussi de se retrouver sans lui dès le lendemain, pourtant c’était une évidence. Demain, Draco ne serait plus à lui. Il se mariera, il deviendra papa et aura sa propre vie. Il essaya une nouvelle fois de chasser les mauvaises idées qu’il avait en tête.

-Harry…Dit tendrement Draco.

Harry s’approcha de Draco et l’embrassa doucement.

-J’adore quand tu m’appelles Harry.

Draco sourit et répondit tendrement à ce baiser tout en commençant à caresser le brun.

-Humm.

-J’aime quand tu gémis. Avoua Draco.

Draco arrêta ses caresses et pris du savon dans sa main.

-Qu’est-ce que tu fais ? Demanda Harry mécontent que Draco cesse ce qu’il avait commencé, mais Draco posa ses mains pleines de savon sur lui et commença à le caresser tout en le lavant.

-J’aime sentir ton corps sous mes mains.

-Et moi, j’aime ce que tu me fais ressentir. Dit-il en appréciant les mains baladeuses de Draco.

-J’ai envie que cette nuit ne se termine jamais, je veux….Harry. Dit-il en plaçant les mains d’Harry sur ses fesses. Je veux que tu me fasses l’amour.

-Draco…

Mais Draco ne le laissa plus parler et l’embrassa. Il se fit encore plus entreprenant et rapprocha le corps plein de savon du Gryffondor encore plus près du sien.

Harry se détacha légèrement du Serpentard et prit à son tour le savon pour masser le corps de son partenaire. Draco frissonna quand il sentit les mains d’Harry passer entre ses cuisses.

Quand ils furent tous deux rincés, Harry entraina Draco dans la chambre de celui-ci et l’allongea sur le lit.

-Tu préfères ma chambre Potter ?

-Oui, tes draps sont plus doux. Répondit Harry en le faisant tomber à la renverse sur le lit.

Bien qu’inexpérimenté, il avait très envie du blond, c’est pourquoi, il se laissa aller à faire des choses qu’il n’aurait même jamais pensé faire.

Il commença à parsemer le corps de son partenaire de baisers, baisers tendre qui faisaient frissonner Draco. En remontant, il prit l’érection du blond et commença à le masturber. Quand il entendit le blond gémir, il comprit qu’il était sur la bonne voie.

Il continua dans sa lancée et profita que Draco avait fermé les yeux pour s’aventurer avec sa langue ce qui plut d’avantage à Draco qui posa ses mains sur la tête du brun comme pour l’encourager.

Harry l’entendit gémir de plus en plus, il l’a mis entièrement dans sa bouche ce qui excita encore plus Draco.

-Je vais jouir Harry.

Mais celui-ci ne s’arrêta pas, il continua jusqu’à ce qu’il sente le blond jouir. Il releva la tête et remonta jusqu’au blond qui reprenait peu à peu son souffle.

-A mon tour mon beau brun de te faire du bien. Annonça Draco plein de promesse et Harry ne fut pas déçu du tout par ce que le blond lui fit.

Les deux hommes étaient infatigable, aucun d’eux n’avait envie que ce moment se termine.

Quand Harry pénétra Draco après une très longue préparation qui avait extrêmement plu au Serpentard, il cessa de bouger quelques instants, le temps de laisser respirer son beau blond.

-Draco, c’est si bon.

-J’apprécierais tout à l’heure. Précisa Draco en lui ordonnant de ne pas bouger pour le moment.

Harry se sentait bien, pour la première fois de sa vie, il avait enfin trouvé sa place, dans les bras de l’homme qu’il aimait.

Draco se mit à bouger de lui-même et lorsqu’il sentit l’orgasme d’Harry arriver, il accéléra la cadence et sentit le Gryffondor jouir en lui.

Harry se retira doucement et s’allongea à côté de son compagnon.

-Je t’aime Draco.

Draco se retourna brusquement vers lui et l’embrassa fougueusement.

-Oh putain, moi aussi je t’aime, tu crois vraiment que je me serais donné à toi si je ne t’aimais pas ?

-Je veux te sentir en moi aussi Draco, je ne veux aucun regret, je veux tout connaitre de toi.

Draco se leva doucement et s’allongea sur Harry.

-Tu es sûr ? Demanda Draco qui n’avait pas envie d’entendre une réponse négative.

Mais ce qui suivit n’était en rien négatif, ils arrivèrent tous deux au septième ciel.

Les deux amants étaient pelotonnés l’un contre l’autre et n’entendirent pas entrer quelqu’un dans leur chambre.

- Regarde-les …

Harry entendit une voix et se réveilla immédiatement.

-Qu’est ce que…Mais en voyant ses amis, il réalisa qu’ils étaient déjà au petit matin.

Un matin qu’Harry n’aurais jamais voulu voir, il ferma les yeux et posa sa tête sur Draco.

-Draco, tu dois te lever mon cœur. Osa-t-il dire à contre cœur.

-Mhhhh. J’n’ai pas envie…

-Mon pote, il est l’heure, tu n’as plus qu’une heure pour te préparer. Annonça Blaise qui regardait la mine endormie de son meilleur ami.

Draco leva la tête et regarda les nouveaux arrivants dans la chambre (Blaise, Ron, Hermione et Ginny)

-Barrez-vous le temps que je m’habille. Ordonna Draco.

Malgré lui, il se leva et commença à s’habiller. Mais avant de sortir il s’allongea à nouveau sur le lit pour enlacer une dernière fois Harry.

-Bon anniversaire mon cœur. Je t’aime. Déclara Draco en lui caressant le visage et en l’embrassant une dernière fois.

-Je t’aime aussi Draco.

Les deux amants durent se séparer malgré eux et Draco partit avec Blaise et Ginny. Quant à Ron et Hermione, ils étaient restés avec leur meilleur ami qui n’avait plus du tout le moral.

-Il y a un hibou. Dit Ron en lui ouvrant la fenêtre et en prenant le paquet qui était accroché à sa patte. Tient c’est pour toi mon pote. Dit-il en tendant le paquet à Harry.

Il détacha le petit mot et l’ouvrit avec hâte.

«                  Mon très cher Harry            « 

Sache que grâce à toi, j’ai passé la meilleure nuit de tous les temps.

Tu m’as fait découvrir ce qu’était un véritable amour et j’ai enfin put ouvrir mon cœur. Tu es la plus belle chose au monde qui est pu m’arriver. Avec toi, j’ai vécu énormément de choses et je les ais toutes encrées dans mon cœur à tout jamais. Je ne t’oublierais pas, tu resteras toujours dans mon cœur.

                                                    Avec tout mon amour.

  «                                                     Draco Malfoy                         « 

Harry versa une larme qu’il n’arrivait pas à retenir, il ouvrit le paquet que Draco lui avait laissé et y découvrit un magnifique album photo. Il se précipita en arrachant les morceaux de papiers qui l’empêchaient de voir les photos et il y découvrit de magnifiques clichés. Au fur et à mesure des pages qu’il tournait, il pouvait découvrir des photos où les deux jeunes hommes étaient côte à côte. Il ne savait pas qui avait pu tirer toutes ses photographies mais il y en avait des dizaines et à chaque fois, on pouvait y voir des regards assassins entre les deux amants. Des photos de leur adolescence a maintenant, de merveilleux souvenirs. Pensa Harry.

A la fin de l’album, un petit mot était inscrit.

« Je t’aime »

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"Un grand merci a Manon pour ses corrections"