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Deux jours s’étaient écoulés et la mère de Draco commençait à reprendre quelques forces. Sa première réaction, fut l’étonnement de se trouver dans la maison de son enfance, mais bien vite elle se mit à se poser des questions sur les raisons d’Harry. Draco les lui avait expliqués, mais lui n’étant pas convaincu, il ne convainquit pas sa mère non plus.
-Tu dois te reposer maintenant Mère.
-Oui, je me sens lasse. Mais avant de partir, j’aimerais que tu me poses la question qui n’arrive pas à sortir de ta gorge mon fils. Demanda franchement sa mère.
-Pourquoi as-tu fais cela Mère, pourquoi avoir menti ? Tu n’avais pas peur des conséquences… Si père…
-J’ai bien souvent trouvé les décisions de ton père mauvaise Draco, mais j’en avais marre de vivre continuellement dans la crainte. J’ai souhaité que le maitre meure pour que ton père arrête d’être terrorisé devant lui. Et quand je t’ai vu devant Bella, tu hésitais à répondre et j’ai compris que tu pensais comme moi. Dit Narcissa Malfoy en posant sa main sur celle de son fils.
-Tu dois te reposer maintenant Mère. Dit-il en lui donnant un baiser sur le front. Et tu as pris la bonne décision, nous serions mort à l’heure qu’il est si tu n’avais pas fait cela. A toute à l’heure. Draco sortit de la pièce et partit à l’étage dans la chambre où les potions étaient disponibles. Il sortit un livre qu’il ne connaissait pas et commença à le feuilleter lorsqu’il découvrit une potion qui attira son attention. Il avait entendu Weasley parler avec Potter de cette potion que Granger n’arrivait pas à faire, c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour ne pas être redevable à cette famille. Il sortit tous les ingrédients, un seul en manquait, des racines de gingembre. Où allait-il trouver ces ingrédients sans transplaner.
Bien malgré lui, il descendit et alla voir Potter.
-J’ai besoin de racine de gingembre.
-Pour quoi faire ?
-Pour me torcher les fesses avec ! Lâcha méchamment Draco.
-Dis-moi pourquoi tu as besoin de cette racine et je vais te la chercher. Proposa Harry en essayant de garder son calme.
-Laisse tomber Potter, je savais que ça allait être une mauvaise idée.
-Attend Malfoy, je n’ai pas dit que je ne te le donnerais pas. Mais j’ai beau chercher à quoi ces racines peuvent te servir…
-Tu es nul en potion Potter, alors je pourrais te citer une dizaine de potions à préparer à base de ces racines et elles te seront toute inconnues ! Alors laisse tomber et fout moi la paix.
-Attend…
-Non, je me casse et ne viens plus me dire, quand tu as besoin de quelque chose….nanan…. Termina-t-il en serrant les dents et en quittant la pièce.
Harry haussa les épaules et repris la lecture de sa gazette quand il entendit une voix dans le couloir.
-Harry ? Harry se leva, Ron était arrivé.
-Je suis là. Salut vous deux.
-Bonjour Harry. Ron, tu m’énerve ! Ron ronchonna. Harry regarda ses amis se disputer une nouvelle fois. Harry avait bien appris à ne pas se mêler des disputes incessantes de ses amis.
-Tiens Harry, Ron ne voulait pas que je te le donne, mais je crois que tu dois savoir et Draco aussi. Annonça-t-elle en regardant Ron dans les yeux.
Harry lit la lettre qu’Hermione venait de lui donner et partit dans le couloir appeler Draco.
-Malfoy, viens ! Ordonna Harry.
-Non mais tu te fous de moi Potter, ma mère se repose…
-On a mit un sort de silence pour la chambre de ta mère alors viens c’est important.
-Je t’ai déjà dit que je ne suis pas ton elfe de maison.
-C’est à propos de ton père ! Lança Harry un peu trop brutalement, ce qui fit descendre immédiatement Draco.
-Qu’est-ce que tu as sur mon père ?
-Les Aurors ont trouvé son corps et vont l’enterrer demain. Je ne sais pas si ta mère…
-Je m’occupe de ma mère, j’irais à l’enterrement de mon père !
-Je viendrais avec toi.
-De toute façon je n’ai pas le choix, tu es obligé par le ministre de me suivre à la trace. Où va-t-on l’enterrer ?
Aucun des trois n’osèrent le regarder ni lui répondre et Draco compris.
-Ils veulent l’enterrer comme un chien c’est ça ? Demanda ouvertement Draco. Harry hocha la tête.
-Ils veulent faire une crémation sans aucune fioriture, sans aucuns blablas. Comme tu n’as plus un sous … Le ministre a dit qu’il n’en valait pas la peine.
-Ron ! Hermione lui donna un gros coup dans l’estomac, ce qui fit grimacer le Gryffondor. Ron haussa une nouvelle fois les épaules, il ne faisait que répéter ce qu’il avait entendu. Après tout Malfoy n’aurait pas pris de gants non plus si les cas avaient été inversés.
- Tu l’as vu ? Demanda Draco en regardant Potter. Harry secoua la tête.
-Moi je l’ai vu et …ta mère ne devrait pas le voir comme ça. Déclara doucement Ron.
-J’aimerais que tu m’emmènes au Ministère, je veux que mon père soit enterré avec les siens dans le caveau familial.
-Malfoy, je te donnerais l’argent pour…
-Je ne veux pas de ton argent Potter, le caveau est déjà payé !
-Oui, on verra. Allez viens on va aller voir au ministère. Ils transplanèrent tous les quatre, ce qui valut une remarque du Serpentard. La personne qui s’occupait de l’enterrement les avait reçu à contre cœur, mais quand il vit Harry Potter, il n’hésita plus un instant.
L’homme ne voulait en aucun cas changer le programme du lendemain mais après mainte et mainte demande de la part du survivant, il accepta avec une juste contribution.
Lucius Malfoy serait donc enterré de la même façon que ses ancêtres mais Harry dû encore insister quant au cercueil du défunt.
-C’est un Mangemort, il ne mérite même pas…
-Je vous inter….
-Ça suffit ! Monsieur, n’oubliez pas qu’aujourd’hui nous ne parlons ni de Mangemort, ni d’un prévenu. Nous parlons d’un père que sa famille veut enterrer. Ayez au moins un cœur en acceptant qu’un fils puisse enterrer son père comme il se doit !
Hermione avait pris la parole sans que personne ne s’y attende. L’homme face à elle resta sans voix et ne savait plus quoi dire. Malfoy fut étonné de son implication, lui qui l’avait depuis toujours traité plus bas que terre, là elle prenait sans aucune hésitation et de façon totalement imposante sa défense. Ron et Harry la regardèrent en souriant, ils n’étaient pas étonnés de l’acharnement qu’elle avait pour défendre les plus faibles.
-Monsieur, ce que mon amie veux dire, c’est que … Commença Harry.
-D’accord, si vous avez de quoi payer. Faites ce que vous voulez. Je prépare les papiers et vous n’aurez plus qu’à signer.
-Quoi maintenant ?
-Dans trente minutes. Vous le voulez ou pas ? Demanda l’homme sur un ton exaspéré.
-Oui ! Répondit Draco.
-Très bien. Nous ferons les scellés ensemble et puis vous pourrez aller le mettre où vous voulez. Ca fera mille gallions.
-Combien ? Demanda Draco.
-Mille gallions. Répéta l’homme en le fixant droit dans les yeux. Cela vous pose un problème ?
-Non. Répondit Harry en sortant sa bourse. Tenez, nous revenons dans trente minutes.
-Allez viens Malfoy.
-Je veux le voir.
-Vous le verrez en le mettant entre quatre planches.
-Espèce…
Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, Harry l’avais attrapé et avait transplané.
L’homme ne prit pas plus de gants quand ils arrivèrent pour la seconde fois. Il descendit au sous-sol suivit d’eux quatre.
Quand Draco vit son père, Harry vit une larme couler sur le visage du Serpentard qui la cacha très vite et repris un visage froid comme à l’accoutumé. Harry fit un petit signe à ses deux meilleurs amis et demanda à l’homme pour remplir les papiers. Cela laissa quelques instants à Draco pour être en intimité avec son père. Ce fut des instants très pénibles, mais Draco pouvait retourner voir sa mère et lui annoncé ce qu’ils avaient fait.
Dès qu’ils furent rentrés au manoir Black, Draco fila dans la chambre de sa mère.
-Tu as vu comment il était ? Le pauvre.
-Hermione, calme toi ma puce.
-Mais Ron, je n’arrive pas à rester calme comme toi. Tu l’as entendu comment il lui a parlé.
-Oui ma puce, je sais. Maintenant c’est réglé, on a fait ce qu’il faut pour ça.
-Oui heureusement. Ron prit Hermione dans ses bras et elle répondit à cette étreinte. Harry les regarda tendrement.
-Je vous laisse, je vais me changer. Les deux amis hochèrent la tête.
-Ma chérie.
-Je suis fatiguée Ron. Tellement fatiguée. J’ai tellement peur pour mes parents.
-Je sais ma puce, mais on trouvera une solution. Je te le promets.
-Tu crois ?
-Oui, on mettra peut être le temps, mais je te promets que tes parents se souviendront de toi.
-Comment tu fais ça Ron ? Demanda-t-elle tristement.
-Faire quoi ?
-Me remonter le moral comme tu le fais.
Ron la regarda et l'embrassa tendrement.
- Tu sais ce que j’aimerais ?
-Non, dis-moi ?
- Je voudrais rentrer chez toi et passer une soirée en amoureux. Ron sourit et l’embrassa une nouvelle fois.
-On rentre, je nous prépare un petit truc pour souper et ensuite, on passe une soirée à deux. Juste toi et moi.
-J’adorerais m’endormir dans tes bras.
-J’adorerais ça aussi Hermione. Ca fait tellement longtemps que je suis dingue de toi et avec tout ça…
-Oui je sais, on n’a pas pris beaucoup de temps pour nous et dans un mois et demi on reprend les cours.
-Ma chère Hermione qui ne pense encore qu’au cours.
-Nous avons déjà perdu une année de cours Ron, j’aimerais la faire cette dernière année. Et j’aimerais vraiment trouver une solution pour mes parents, peut-être qu’à Poudlard je trouverais dans les livres.
Ron mis fin à leur étreinte et griffonna un petit mot pour Harry avant de reprendre Hermione dans ses bras et de rentrer au terrier.
Les jours passèrent et Harry reçu un courrier étrange d’un notaire moldus. Il prit contact avec celui-ci et ce qu’il apprit ce jour-là le fit revenir avec un grand sourire au manoir.
Il se dirigea dans la chambre de Malfoy et entra sans frapper, ce qui fâcha une nouvelle fois Draco.
-Putain….
-La ferme et assieds-toi ! Je dois te parler.
-Non mais pour qui tu prends Potter !
-J’ai reçu une lettre ce matin d’un notaire moldus, je m’y suis rendu immédiatement et ce que j’y ai appris te concerne Malfoy. Le notaire m’a annoncé qu’un certain Severus Rogue avait laissé un testament. Il l’a mis à mon nom car il savait que tu ne connaitrais pas les moldus.
- Viens-en au faite Potter.
Harry sortit une lettre de sa poche.
« Ceci est mon testament. Moi, Severus Rogue, désire laisser mon héritage à ma seuel famille ; Draco Malfoy. Je nomme Harry Potter tuteur de mes biens. J’aimerais que celui-ci ait l’obligeance de remettre à mon filleul Draco Malfoy la totalité de mes biens. En contrepartie, je lègue à Potter le coffre avec de précieuses affaires ayant appartenue à sa mère, qui se trouve à l’école de Poudlard. Si par malheur Draco Malfoy n’est plus, Harry Potter pourra acquérir la totalité de mes biens. Severus Rogue »
Draco baissa les yeux mais les releva bien vite.
-Et … ?
-Il y a un coffre chez les moldus, je me suis permis de l’ouvrir et il y a des gallions. Assez pour que ta mère et toi repreniez une vie convenable sans exagération bien entendu. Je me suis permis d’en prendre un peu pour que tu puisses préparer ton année pour tes achats scolaire et acheter ce dont tu aurais besoin. Dit-il en lui remettant un petit coffre plein de gallions. Harry lui montra comment ouvrir ce petit coffre moldus et Draco sortit immédiatement mille gallions et les remis à Harry.
-Tiens.
-Ca peut attendre tu sais.
-Non, je ne veux rien devoir à personne. Affirma le blond.
-Malfoy, j’ai également autre chose à t’annoncer. J’ai reçu un autre courrier du Ministère et ils ont l’intention de détruire le manoir.
-Quoi ? Le manoir de mon père mais...
-J’ai essayé de les en empêcher mais sans résultat. La seule chose que j’ai réussi à faire c’est d’emporter la totalité de ce qu’il y avait à l’intérieur. J’ai tout miniaturisé et on a placé le tout au grenier, même en miniaturisant, cela prend la totalité du grenier alors si tu veux aller voir, préviens moi. Draco hocha la tête et se rassit sur le lit.
-J’ai encore deux petites choses pour toi. Ceci est la clef pour le coffre moldus, je t’expliquerais quand tu auras besoin d’y aller.
-Je crois qu’il serait préférable de laisser l’argent là-bas parce que le ministère nous en prendra la totalité si je les mets à Gringotts.
-Oui c’est ce que j’ai pensé aussi.
-Tu as dit que tu avais deux choses à me donner, qu’elle est la deuxième ?
-Une lettre, ton parrain t’a laissé une lettre. Annonça Harry en sortant l’enveloppe de sa poche et en la lui tendant. Draco hocha la tête en guise de remerciement et sortit de sa chambre pour aller rejoindre sa mère. Il lui expliqua la situation et celle-ci fut soulagée de savoir qu’ils allaient pouvoir subvenir à leurs besoins pendant un bon moment.
-Tu n’as plus à t’inquiéter pour tout ça Mère, le plus important c’est que tu te reposes et guérisses. Je m’occupe du reste. Je ferais des placements comme père m’a appris et ferais fructifier ce que mon parrain m’a légué.
Elle prit son fils dans ses bras, ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps.
-Ton père serait fier de toi Draco.
Quelques jours avant la rentrée, Harry partit voir la directrice McGonagall. Il voulait s’entretenir avec elle et convenir d’une solution à propos des Malfoy.
La directrice fut très compréhensive et elle accepta de donner les locaux de l’ancien professeur de potion à Harry. Il n’en avait guère parlé à Malfoy, il préférait lui en parler quand le moment serait venu. Minerva lui avait également demandé un tout petit service en contrepartie.
-Quoi ? Mais …
-Mr Potter, j’ai besoin de vous et vous de moi alors mettons-nous d’accord.
-Très bien, j’accepte de donner des cours de Défense Contre les Forces du Mal.
Une semaine plus tard, Harry s’installa dans les locaux de Rogue qui allait devenir les siens pour toute l’année à venir.
-Pourquoi Mcgo m’a-t-elle dit de venir te rejoindre ici Potter ?
-Parce que c’est notre dortoir Malfoy. Lui annonça brutalement Harry. Et sache que grâce à ça, ta mère peut aussi venir ici.
-Il n’y a que deux chambres Potter, où va dormir ma mère ?
-Ecoute Malfoy, déjà que je dois me farcir ses locaux inchauffables …. Harry inspira profondément et prit place dans le fauteuil. Draco en fit de même et sa voix descendit d’un ton.
-Tu dois faire quoi pour avoir ces locaux et avoir la chance de me surveiller ma mère et moi ?
-Je dois donner des cours en Défense Contre les Forces du Mal.
-Pardon ?
-Tu as très bien compris, alors ne me fait pas répéter. Quant à ta mère, la directrice va lui proposer des locaux à côtés de l’infirmerie et en échange elle lui demandera de l’aide pour Pompom.
-Ils vont faire travailler ma mère ? Demanda Draco en le dévisageant.
-Ils vont juste lui demander d’aider Pompom à l’infirmerie quand elle sera surchargée. Minerva m’a appris que ta mère avait fait ses études de Médicomages. Sache que je n’ai pas d’autre choix Malfoy. C’est une des conditions pour votre libération, que vous soyez sous ma surveillance, alors je ne peux pas laisser ta mère au manoir.
-Je vais aller voir ma mère.
-Non, attend ! S’il te plait. Demanda Harry. J’aimerais que tu m’aides, regarde tout ce souk, je n’y arriverais jamais tout seul.
-Ce souk comme tu le dit si bien, ce sont des choses appartenant à mon parrain.
-Oui je le sais, j’aimerais réaménager la pièce pour que l’on puisse l’utiliser à notre façon. Toutes ses choses t'appartiennent maintenant, alors j'aimerais qu'on fasse le tri de ce que tu veux garder ou pas. On va cohabiter toute l’année Malfoy alors autant que les choses soit à notre idée.
-Oui et bien déjà on peut jeter le mobilier, mon parrain avait des vrais goûts de chiotte. Harry s’approcha de lui et sortit de sa cape une baguette, sa baguette.
-Tiens.
-Ma baguette…Tu l’as gardé.
-Oui, tiens reprend là. Mais évite de faire n’importe quoi avec, je n’ai aucune envie d’aller au Ministère expliquer je ne sais quoi.
-Je ne suis pas totalement débile Potter, je peux quand même utiliser des petits sortilèges pour améliorer cet endroit.
-Fait tout ce que tu veux Malfoy, moi je vais t’aider et ensuite je vais aller voir les cours que je dois donner.
-Vas donc voir tes cours, je n’ai pas besoin de toi pour décorer cet endroit. Comme tu l’as dit, ce sont mes affaires et je suis seul à décider ce que je veux garder ou pas.
Harry souffla, cela allait lui faire gagner pas mal de temps.
-Ok, la seule chose que je te demande c'est de me garder une place sur le bureau là-bas pour travailler mes cours.
-Dégage maintenant Potter, je n'ai pas besoin de toi. Harry hésita quelques instants et haussa les épaules. Que Malfoy fasse ce qu'il veut dans cette pièce, il s'en foutait de toute façon.
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