Narcissa avait fait installer par la directrice une chambre supplémentaire dans les appartements d’Harry, ce qui n’était pas du tout du goût des deux jeunes hommes. C’était certain qu’il n’y avait plus de disputes mais ils n’eurent plus aucun moment de liberté, ce qui gênait Harry qui avait apprécié certaines soirées passées, les discussions interminable, les entrainements pas comme les autres…

Il était en plein dans son devoir de potion lorsque Draco vint le voir.

-Salut.

Harry leva la tête et vit le blond se pencher sur son devoir.

-Salut.

-Tu n’aurais pas dû l’avoir terminé il y a plusieurs jours ? Toujours en dernières minutes, hein Potter. Après tu t’étonnes que tes notes sont médiocre.

-Si mais comme tu peux t’en douter, j’ai eu beaucoup de choses qui m’ont perturbé et je n’ai pas pu travailler correctement.

-J’ose espérer que c’est moi qui t’es distrait.

-Ça te ferait plaisir que je te dise « oui ». Demanda Harry avec un sourire espiègle.

-Mais absolument.

-Et bien, je ne te ferais pas ce plaisir…

-Les garçons, séparez-vous, je ne veux pas d’une nouvelle dispute.

-On ne fait rien du tout, on discute mère.

-Oui et bien nous savons tous les trois que vous ne savez pas discuter sans vous disputer. Alors stop.

-Fait chier ! Marmonna Draco entre ses dents.

-Pardon, je n’ai pas très bien entendu Draco ?

-Rien mère, je n’ai rien dit.

-Je préfère. Allez, il est l’heure d’aller au lit.

-Maman, on n’a plus cinq ans, arrête !

-Vous êtes gentille Narcissa, mais j’ai encore du travail.

-Vous allez discuter avec moi ?

-Oui madame. Répondit Harry en se levant. Il n’est que vingt-trois heures et j’ai encore du travail, c’est vraiment très gentil à vous de vous inquiéter pour moi mais je n’ai pas l’habitude qu’on s’occupe de moi.

-Et bien cela va changer mon jeune ami. Je vous donne une demi-heure et pas plus où je reviendrais vous chercher et je vous botterais les fesses. Répondit très sérieusement Madame Malfoy.

Draco le regarda en se moquant de lui et il partit en riant dans sa chambre.

-Bonne nuit mère, bonne nuit Potter.

Harry ne releva pas et se hâta de terminer son devoir.

Les jours passèrent et Narcissa était de plus en plus pesante, Harry n’avait vraiment pas l’habitude que l’on s’occupe de lui ainsi et cela le pesait un peu.

Il sortit de la douche et enfila une serviette avant d’aller choisir ses vêtements dans le dressing.

Il chercha une chemise quand il sentit une chaleur dans son cou, il se retourna brusquement.

-Tu m’as fait peur…

Draco s’approcha doucement.

-Qu’est-ce que tu fais ?

-Tu n’es vraiment pas perspicace Potter ! Dit-il en posant ses lèvres sur celles d’Harry.

Draco attendit quelque instant pour voir la réaction d’Harry et cette réaction ne se fit pas attendre, il ferma les yeux et s’avança vers Draco pour l’embrasser une nouvelle fois.

Ce fut un baiser un peu brusque mais très tendre en même temps. Les deux hommes s’enlacèrent et la serviette d’Harry tomba. Draco se détacha légèrement d’Harry et le détailla entièrement.

-Tu as fr…

-Je t’interdis Malfoy ! Dit-il en se doutant de la phrase qui allait arriver.

Les deux hommes se sourirent.

-Où est ta mère ?

-Elle est dans le salon, malheureusement. Souffla Draco.

-Tu crois qu’elle va repartir dans ses appartements ?

-Aucune chance. Elle a toujours adoré diriger ma vie quand mon père n’était pas là, ils s’engueulaient souvent à cause de ça d’ailleurs. Pourquoi je te parle de ça moi, tu es à poil et j’ai autre chose en tête. Tu ne voulais pas tenter l’expérience avec un mec, tu as le meilleur sous la main Potter ! Profite…

-N’y pense même pas Malfoy, ta mère est juste à côté.

-Et alors ?

-Tu rigoles là ?

-Non…

-Draco ? Appela sa mère qui était sans doute dans sa chambre.

-Oh putain…

Harry sourit et replaça sa serviette sur sa taille.

-J’arrive, j’ai quand même le droit de choisir mes fringues, non ?  Ragea Draco. Il faut que je trouve le moyen de la remettre dans ses appartements.

Harry ria de bon cœur et termina de se préparer.

Draco essaya par tous les moyens d’envoyer sa mère dans d’autres appartements, mais sans succès. Elle était persuadé que dès qu’elle partirait, ils recommenceraient à se battre. Et alors, il aimait bien se battre avec Potter, si seulement ça pouvait toujours se terminer comme la dernière fois.  A cette pensée, il eut un sourire espiègle. Il trouverait bien le moyen de déjouer les plans de sa mère pour se retrouver avec Potter.

Harry rejoint le salon quelques minutes plus tard et vit Narcissa qui rangeait son bureau.

-Bonjour Harry.

-Bonjour Narcissa. Euh…Narcissa, j’aimerais discuter avec vous quelques minutes. Nous pouvons nous installer au salon ? Proposa Harry.

Narcissa le suivit au salon et quand il fut bien installé, Harry se lança.

-Je ne veux pas que vous le preniez mal Narcissa, je trouve que vous êtes très gentille mais je n’ai réellement pas l’habitude que l’on s’occupe de moi de la sorte. J’ai l’impression d’être un petit enfant. Je sais que vous le faites naturellement sans arrière-pensées mais étant donné que je n’ai jamais eu personne pour prendre soin de moi, je…Comment dire. ..

-Vous vous sentez étouffé ?

Harry la regarda tendrement, il ne voulait pas lui faire de la peine, mais il ne tiendrait jamais les trois mois qui restaient sous ses conditions.

-Je suis désolé, j’ai toujours été indépendant et je me couche quand je veux, je…

-Harry, je comprends. Pardonnez moi d’avoir était aussi maternelle avec vous, j’aurais dû savoir que cela vous blesserais. 

- Je ne suis pas blessé Narcissa, je n’ai pas l’habitude c’est tout. Je suis très indépendant.

-Vous savez, ça fait tellement longtemps que je ne suis pas resté avec mon fils et il est vrai qu’avant c’était mon mari qui freinait mes émotions. Je ferais un effort  mais je trouve qu’il y a des règles tant que vous êtes à l’école et j’aimerais que vous compreniez que je l’ai trouve  importante. Si le couvre-feu est de mise dans les couloirs ce n’est pas pour rien Harry.

-Je le sais très bien, alors nous pouvons faire un compromis, d’accord ? Je me couche plus tôt et vous ne …

-D’accord, je ferais attention à ne pas trop vous étouffer.

Harry sourit et embrassa spontanément Narcissa sur la joue.

-Que se passe-t-il ici ? Demanda Draco.

-Rien de spécial, nous discutons simplement.

-Tu ne discutes pas, tu embrasses ma mère Potter.

-Oui, je la remercie parce qu’elle a gentiment rangé mon bureau. Répondit-il en lui faisant un clin d’œil. Il faut que je parte. On se voit en cours Malfoy.

Draco le regarda quitter la pièce avec un sourire satisfait sur le visage.

« Il va me le payer ce con » Répliqua Draco pour lui seul. Personne ne se foutait d’un Malfoy.

Le cours de potion avait commencé et Draco bouscula volontairement Harry qui fit tomber plusieurs ingrédients dans son chaudron.

-Professeur, Potter gâche des ingrédients, il a mis le pot entier de crin de licorne. Répliqua Draco avec un regard fier.

-Monsieur Potter, j’aimerais qu’à l’avenir vous fassiez très attention car le crin de Licorne coûte relativement cher et n’est pas facile à récolter.

-Oui professeur désolé, je ferais plus attention.

-On voit bien qu’il y a des chouchous dans la classe…Il n’a même pas de points enlevés. Répliqua un Serpentard.

Harry se retourna vers Draco et le fusilla du regard.

« Ah, tu veux jouer comme ça ! Si tu veux la guerre, tu l’auras Malfoy. Répliqua Harry dans sa tête.»

Le reste de la journée se passa tranquillement, Harry n’ayant pas cours avec les septièmes années cette après-midi.

Les jours passaient et Draco continuait de chercher Harry qui le bloqua dans leur salle de bain commune.

-Je peux savoir à quoi tu joues Malfoy ?

Draco se retourna, surprit car il n’avait pas entendu le Gryffondor.

-Je t’ai posé une question et toi tu t’es foutu de moi Potter, alors je me venge. Maintenant si tu veux te faire pardonner autrement, j’ai pas mal d’idée si tu…

-Et quand m’as-tu posé une question ?

-Quand tu as embrassé ma mère !

-Je n’ai pas embrassé ta mère… Si mais sur la joue, un tout petit bisou de rien du tout. Termina Harry en voyant la tête de Draco. Je lui ai demandé de ne plus s’occuper de moi et comme elle l’a très bien pris, je l’ai remercié et puis c’est tout. Je ne sais pas quels trucs tordus tu as encore inventé.

-Et pourquoi m’ignores-tu depuis quelques jours ?

-Parce que tu es trop entreprenant avec moi et ça me fait peur…

Draco s’approcha un peu plus près d’Harry et le fixa droit dans les yeux.

-Qu’est-ce que ça veut dire ?

-Il y a quelques mois, on se détestait et maintenant je rêve de toi tous les soirs. Dit franchement Harry.

-C’est normal, je suis beau !

-Draco, soit sérieux cinq minutes. Je n’avais jamais rien fait avec un mec avant et là, je me mets à fantasmer et à faire des rêves érotiques.

-Et alors, on est jeune, en pleine santé. Il n’y a rien de mal.

-Oui je sais, mais je veux être certain de moi avant de franchir définitivement le pas.

-Alors, tu as envie de prendre ton temps Potter, arrête, on dirait une pucelle de Poufsouffle.

-Ce n’est pas drôle Malfoy. Tu n’as pas d’appréhension toi ?

-Non, vaut mieux pas se poser trop de questions. Quand j’aurais envie de baiser, je baiserais point final.

Harry s’approcha d’un pas vers le Serpentard et l’empoigna doucement pour le ramener vers lui.

-J’ai envie de toi mais je ne suis pas prêt à passer à l’acte.

-Donc, tu ne veux rien faire du tout ou …

-Je n’ai pas dit ça, mais c’est vrai aussi que le fait que ta mère soit à quelques mètres de là ne facilite pas non plus. mes  choses.

Draco approcha davantage son corps pour le coller au Gryffondor qui ne résista pas et ferma les yeux.

-Tu es certain de ne pas vouloir de ça ? Demanda Draco en se déhanchant contre Harry.

Pour toute réponse, Harry reprit possession de sa bouche et le laissa se tortiller contre lui. Draco plaça ses mains sur les fesses d’Harry pour le coller un peu plus.

Harry sentait le plaisir le submerger, il aimait ça et ce que Draco faisait, il le faisait merveilleusement bien.

-J’étais certain que tu … Mais il ne termina pas sa phrase, il se retourna et lâcha le brun en soufflant de frustration. Putain, je craque…

-Ta mère ? Demanda Harry en voyant le blond le lâcher.

-Oui, elle est rentrée. 

-Peut être qu’elle va repartir tout de suite.

-Tu rêves Potter. Malheureusement, mais ne crois pas que je laisse tomber aussi facilement. Un Malfoy obtient toujours ce qu’il veut Potter !

Harry le regarda droit dans les yeux et sourit.

Draco sortit de la salle de bain et alla rejoindre sa mère, Harry lui était parti dans la bibliothèque y retrouver ses amis.

Ils s’étaient mis à l’écart pour ne pas être entendu des autres.

-J’en peux plus.

-Tu veux vraiment coucher avec la fouine.

-Ron, ne commences pas.

-Je sais, mais tu pourrais te trouver quelqu’un d’autre. Malfoy n’est pas le seul mec quand même.

-Si, c’est le seul qui m’attire physiquement. Répondit franchement Harry.

-Pourquoi tu ne vas pas le rejoindre dans sa chambre cette nuit, tu attends qu’elle s’endorme et ensuite vas-y avec ta cape. Au moins, elle ne risque pas de vous surprendre.

-Oui, mais si je ne suis pas prêt pour aller jusqu’au bout.

-Si tu ne veux pas mec, il se moquera de toi jusqu’à la fin de l’année.

-Weasmoche, si tu continues à débiter tes conneries, c’est de toi dont je me moquerais jusqu’à la fin de l’année ! Répliqua le Serpentard en prenant le livre qui l’intéressait.

Le soir venu, Harry attendit vingt-trois heures trente pour s’infiltrer dans la chambre du Serpentard. Il n’était pas très rassuré mais il fallait bien qu’il se jette à l’eau à un moment ou à un autre.

Il s’approcha du lit du blond et s’allongea à ses côtés et au moment où il voulut le surprendre, ce fut Draco qui l’attrapa et se plaça au-dessus de lui.

-Potter, tu sais que c’est interdit d’entrer dans la chambre d’un élève après le couvre-feu.

-Comment sais-tu que c’est moi ? Questionna le Gryffondor.

- Je t’ai entendu avec Weasley et en plus tu fais beaucoup de bruit Potter, tu as beau avoir mis ta cape…

Draco poussa Harry qui n’eut pas le temps de se défendre et il lui mit sa cape sur la tête. Harry fut surprit mais il entendit la poignée de la porte et comprit que Narcissa était là. Draco fit semblant d’être surpris quand il vit sa mère entrer dans sa chambre en allumant la lumière d’un coup de baguette.

-Tout va bien Draco, j’ai entendu du bruit.

-Ce n’est rien Mère, je n’arrivais pas à dormir et j’ai fait du bruit.

-Tu es certain que tout va bien ?

-Oui mère, ne t’inquiète pas. Je vais dormir maintenant.

-Draco, je sais ce qui te contrarie en ce moment.

-Mère, écoute il est tard et …

-Nous aurions dû fêter l’anniversaire de ton père dans quelques jours.

Draco jeta un œil dans la direction d’Harry et s’assura qu’il était totalement invisible pour Narcissa. Il se leva et s’approcha de sa mère.

-Mère, ne t’inquiètes pas pour moi. C’est vrai que c’est dur parce que ça va faire  un an dans trois mois que père nous a quitté mais nous allons nous en sortir, il ne voudrait pas que nous nous laissions abattre. Il disait toujours de regarder vers l’avant sans jamais se retourner.

-Je le sais mon fils, nous avons eu une année vraiment difficile. Je ne remercierais jamais assez Harry…

-Mère, Potter n’est pas un saint alors ne vante pas ses mérites devant moi, veux-tu ?

-Pourquoi n’arrives-tu pas à t’entendre avec lui, il est gentil Draco.

-Mère, Potter et moi nous entendons très bien. Le problème, c’est que Potter et moi c’est compliqué alors je te demanderais de nous laisser faire. Je te promets que tu n’as pas à t’inquiéter.

-J’aimerais tellement que ton père soit ici avec nous.

Draco prit sa mère dans ses bras et la serra très fort, Harry était ému de voir cet échange et n’y tenant plus il quitta la chambre sans faire de bruit pour retrouver sa propre chambre. Il savait que Draco n’aimait pas montrer ses sentiments. En passant à côté de Draco il lui toucha la main et Draco comprit qu’il était sorti en voyant la porte bouger.

Une demi-heure plus tard, Draco entra à son tour dans la chambre d’Harry.

Draco s’allongea sur le lit du brun et regarda Harry.

-Potter, ma mère voudrait aller voir mon père au cimetière, elle n’y a pas encore été.

-Je demanderais à Minerva si nous pouvons y aller ce weekend. Proposa Harry.

Draco hocha la tête et se plaça sur le côté en prenant appui sur sa main.

Harry s’approcha un peu plus près de Draco et plaça sa main sur la hanche du blond.

-Potter, je ne suis plus vraiment d’humeur.

-Ce n’est pas grave, je comprends. Dit-il en nichant sa tête contre le blond.

-Je n’ai pas besoin d’être consolé Potter.

-La ferme Malfoy. Ordonna Harry en serrant le Serpentard dans ses bras.

-Je ne suis pas un Poufsouffle !

-Non, tu es un mec et j’ai envie de te prendre dans mes bras.

-Potter ...

-Tu pourras toujours dire que je t’ai obligé. Harry pouffa légèrement en le serrant un peu plus fort.

-Si ça te fais plaisir.

Aucun des deux n’arrivaient à dormir et Draco se leva légèrement et regarda dans la direction d’Harry.

-Tu te souviens de tes parents ?

-Non, j’étais trop petit.

-Mon père est encore très présent en moi mais je me demande avec le temps si je l’oublierais. J’ai essayé d’entendre sa voix mais …

-C’est normal, tu as eu tellement d’émotions ces derniers temps. Tu dois te souvenir des merveilleux moments que tu passais avec lui. Et tu verras, sa voix te reviendra.

-J’étais petit quand il m’a acheté un balai et c’est lui qui me tenait. Je revenais avec des bleus à la maison, ma mère devenait folle. Et lui, il jubilait en disant que je serais sans doute le plus petit des sorciers à voler sur un balai. Il m’obligait à me relever et me disait d’avoir un regard digne, je ne devais pas montrer que j’étais triste.

-C’est pour ça que tu arrives à cacher tes émotions aussi bien.

-Oui.

-Ron et moi, on discutait souvent le soir dans notre dortoir et il disait qu’aucun parent ne pouvait être parfait. Il y a toujours des choses que les parents font qui déplaisent aux enfants. Enfin je veux dire que même si on n’est pas d’accord avec tout ce que nos parents font, on…

-Arrêtes Potter avec ta psychomagie à deux galions.

-Non c’est toi qui va arrêter pour une fois. Je n’ai peut-être pas de parents, mais quand j’ai perdu Sirius, j’ai été très affecté. Je l’aimais et il me manque encore maintenant.

-Pourquoi l’a-t-elle tué ?

-Elle adore tuer, elle n’avait pas besoin de raisons. La dernière chose qu’il a fait, c’était envoyer ton père valser à quelques mètres et ensuite elle lui a lancé le sort d’Avada Kedavra.

-J’avais toujours ce que je voulais par mon père, il faisait mes quatre volontés jusqu’à ce que Voldemort se repointe.

-Rappelles-toi des bons souvenirs Draco, que les bons, c’est ça le plus important.

-Ouais. Bon, je vais me coucher.

-Tu peux rester ici.

-Non vaut mieux pas, si ma mère se pointe demain matin.

Harry tendit la main et lui toucha la sienne avant qu’il ne parte, ce qui fit se retourner Draco.

-Je suis content que tu ais pris la peine de venir nous sortir de cette merde Potter.

Harry sourit, c’était la première fois que Draco le remerciait à sa façon.

-Moi aussi je suis content.

-Et moi donc, je vous vois enfin tenir une conversation polie sans vous prendre la tête.

-Mère !

-Narcissa !  Dirent en cœur Draco et Harry.

-J’ai entendu du bruit, alors je suis venue voir. Lumos. Pourquoi restez-vous dans le noir ? Demanda-t-elle après avoir allumé la lumière.

- On n’a pas besoin de lumière pour discuter. Répondit Harry. J’ai proposé à Draco de vous emmener ce weekend voir votre mari, enfin si Minerva est d’accord.

-Merci Harry, ce serais très gentil de votre part. Et nous devrions également aller chercher un peu d’argent dans la banque moldue car même si nous n’avons pas beaucoup de dépenses, nous arrivons à la fin de nos réserves.

-Très bien.

-Ca va être nettement plus agréable maintenant que vous ne vous battez plus pour n’importe quoi.

-Narcissa, votre fils et moi nous nous chamaillons souvent mais il n’y a rien de grave. Si vous saviez toutes les bagarres que nous avons eu par le passé.

-Il m’a même lancé un Impardonnable, Mère.

-Pardon ?

-Je ne savais pas ce que c’était comme sort. J’avais le livre de Rogue et il y avait ce sort et je l’ai lancé sans connaitre les effets.

-Putain que j’ai eu mal, j’avais des coupures partout.

-Oui, c’est un coupe-nerfs en fait, si Rogue n’avait pas été là, tu serais mort.

-C’est toi qu’on aurait dû mettre à Azkaban Potter.

-Parce que toi, tu es un saint peut être, avec tous les coups vache que tu m’as fait.

-Oui c’est juste, mais moi je ne suis pas censé être quelqu’un de gentil, alors que le héros national… Ricana le blond.

-Si un jour on m’avait dit que je vous verrais comme aujourd’hui je ne l’aurais pas crue.

-En toute franchise Narcissa, moi non plus.

-Après tout ça, je comprends mieux pourquoi Lucius vous détestait. Dit-elle en riant, ce qui fit rire les deux garçons à leurs tours.

Le matin suivant, Harry partit voir Minerva qui autorisa Harry à aller à la banque ainsi que la sortie au cimetière pour le samedi en journée mais elle avait insisté sur les mêmes restrictions que la dernière fois, aucune baguette pour les Malfoy.

Il sortit du bureau de la directrice et alla chercher Narcissa.

Il n’avait pas cours avant dix heures, Minerva lui avait donc proposé d’emmener Narcissa à la banque ce matin même.

Elle accepta volontiers, cela faisait bien longtemps qu’elle n’était pas sortie.

Une fois à la banque, il lui montra tout ce qu’il y avait à faire et elle mit ce dont elle avait besoin dans la bourse qu’elle avait ramené.

-Avez-vous besoin de quelque chose de spéciale Narcissa.

-Oui, j’aimerais aller au magasin pour acheter un cadeau pour Draco. Son anniversaire est au mois de juin et je doute que je sorte une nouvelle fois sans mon fils.

-Bien sûr. Où voulez-vous aller.

-Je vais lui acheter des vêtements, il me parlait de vos vêtements la dernière fois, ceux que vous avez portés pour votre sortie en boite de nuit.

-Ce sont des vêtements moldus.

-Oui, il a dit que ça s’appelait un jeans je crois.

-Oui c’est ça. Vous croyez vraiment qu’il aimerait en porter.

-Oui, mon fils aime ce qui est élégant, mais il sait apprécier également les belles choses.

-Bien, je connais un magasin où il y a des jeans de qualité.

Narcissa lui prit le bras et ils transplanèrent pour trouver les vêtements qu’elle voulait.

Harry dû la presser car l’heure de ses prochains cours approchait, mais il arriva avec trois minutes d’avances devant la classe de cours.

-Où étais tu Harry ?

-Je vous expliquerais après, il faut entrer.

Harry expliqua sa matinée à ses amis et Ron fut ébahi de ses achats.

-Tu rigoles, il ne portera jamais de jeans.

-Et bien, sa mère croit que si. Et j’ai aussi un petit cadeau pour toi Ron. Bon anniversaire. Dit Harry en sortant de son sac un paquet cadeau.

-Je croyais que tu allais oublier.

-Oublier mon meilleur ami, non Ron.

Ron, qui adorait les cadeaux, s’empressa d’ouvrir celui-ci.

-Des fringues.

-Oui, je ne savais pas quoi prendre et comme nous étions dans un magasin de vêtements, je me suis dit que tu serais content.

-Tu parles, ils sont géniaux. Merci mon pote.

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