Les murs sont rouges
Du sang que l'on a versé
Un enfant pleure dans la cour
Mais les pourris qui nous envoient à l'abattoir
En rigolent dans le noir
Car un jour ils savent qu'on les butera
Remplis de la haine qui nous rongera
D'avoir vu nos frères s'étendre
Pour un rien, pour ne plus craindre
Hélas cela n'est qu'un triste recommencement
Qui dans nos têtes nous hante
Alors on prend les armes pour s'en défendre
Et les coups fendent l'air
Tuant le garçon que la mort prend
Tout ça pour de l'air
Mais c'est trop tard
Le soldat a envoyé son dard
Tirant au hasard une balle
Qui déchira la vie d'une famille
Dégommant le garçon qui n'ira jamais dans un bal
Et comme lui, il y en a mille
À chaque guerre qui éclate
À chaque fois qu'il y a de la latte
Alors je fuis avant la prochaine guerre
Qui cette fois-ci détruira la terre.
(11/11/92) |