À ma petite sœur
Que j'aurais aimé avoir
Et dont rêve mon cœur
À ce cadeau de roi
Qu'aurait pu me donner la vie
En la faisant naître et en lui prêtant la vie
À ce petit bout de choux
Que j'aurais chéri comme tout
Et qui avec moi aurait rigolé
Et, pendant les moments tristes, aurait même pleuré
À ce sucre d'orge
Que j'aurais croqué à pleines dents
Sans prendre de temps
De peur que la mort me la vole
L'emmenant dans son monde
À cette peste
Qui sans fausse joie m'aurait cassé la tête
Mais à qui j'aurais tout pardonné
Même de dire que je suis P.D.
À cette fille
Qui un jour se serait fait piner
Par un salaud qui pense qu'à lui
Et qui ver moi viendrait
Pour réparer les tuiles
Qu'elle aurait cassé
Avec honte elle se confirait à moi
Car je serais le toit
Le plafond qui la protégera des intempéries
A si elle pouvait exister.
(11/11/92) |