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au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Les lèvres bleuies
Auteur inconnu
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
11 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     34 Reviews    
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Chapitre 3

 

Disclaimer: Si vous êtes anglaise, blonde, riche et si vous vous appelez JK Rowling, veuillez me pardonner pour vous avoir emprunté vos personnages et de les avoir massacré avec ma plume indélicate. Je tenterai de les remettre en état après cette ébauche de texte...

Avertissement: Si vous êtes particulièrement crétin, mou du cerveau, petit d'esprit, si vous n'avez pas vu les signes PG-12, Slash et UA avant de venir ici, si vous ne supportez pas l'idée que deux hommes puissent faire autre chose ensemble qu'une partie de foot et si vous êtes homophobes, veuillez contacter d'urgence le poste de police le plus proche en appuyant sur la crois rouge au coin supérieur droit de votre écran.

Remerciements: Si vous avez une patience d'ange, un oeil vif pour détecter mes fautes et une boite mail saturée par mes harcèlements incessants et si vous vous appelez Carmy, alors je suis ravie de vous apprendre que ce texte vous est dédié de la première majuscule au dernier point. Merci.

Note de la gribouilleuse:Bonjour à tous!

Mais non, mes mignons, je n'oublie pas que j'ai un fic à remettre au niveau du site ff.net. Mais bon, je suis une grand optimiste qui croit encore que des gens peuvent découvrir cette histoire sur CE site et qu'il faut bien les faire patienter un peu, pour le plaisir. Bon, d'accord, si on en suite les reviews, je nage en plein délire et faudrait que je me grouille à poster tout mon stoc de chapitres...

Eh ben nan, chieuse jusqu'au bout!

Je souhaite donc une bonne lecture à ceux qui n'ont pas encore lu... Sisi je suis sure qu'il y en a!

☼ Enjoy!

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Merci à Dray et 0o-Gizmo-o0 pour leur review!

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• Chapitre 3 •

Bien que Drago Malfoy adressait à présent un hochement de tête en guise de bonjour à chaque collègue qu’il croisait en début de service – cette pauvre gourde minaudante de Lavande y compris - cela ne signifiait pas pour autant qu’il s’était totalement intégré dans son nouveau lieu de travail.

Il n’était pas de nature très chaleureuse ni câline, par conséquent les fameux rituels des deux bises sur la joue et des petites tapes amicales dans le dos étaient à proscrire. Seuls ses rapports avec la médicomage Granger, bien que très distants, avoisinaient la sympathie mais il restait encore beaucoup à faire pour qu’il se sente partie intégrante de cet endroit un peu trop animé à son goût.

En effet, les infirmières se retournaient toujours sur son passage, le scrutant comme s'il était un nouveau venu et les parents d'enfants malades le jaugeaient toujours avec un léger scepticisme, bien que sa froideur et son manque de compassion apparents y soient certainement pour quelque chose. De plus, Drago n'avait pas encore mémorisé le prénom de tous ses collègues, et ne comptait pas le faire avant un certain temps encore.

Son travail se passait pourtant relativement bien jusqu'à présent. En presque un mois de bons et loyaux services, il n'avait perdu que deux petits patients et n'avait pas encore perdu le contrôle de ses nerfs devant les parents parfois quasiment hystériques lorsqu'on abordait le sujet sensible de la survie de leur descendance pleurnicharde et mourante.

Néanmoins, toute la stabilité de son petit train-train quotidien s'était vue bousculée aujourd'hui. En effet, lorsqu'il franchit ce jour-là les portes du service aseptisé de cancérologie pédiatrique pour le début de sa garde, il eut le malheur de voir un attroupement anormal de jeunes en blouse blanche dans le couloir qui noircissaient des parchemins entiers avec leurs notes éparses...

L'arrivage de la bleusaille... Les nouveaux internes... Le pire cauchemar de Drago!

-Jeunes gens, je vous présente le médicomage Malefoy. Il est un des meilleurs de ce service, spécialisé dans la maladie des enfants de la neige...

-Hum, toussota Drago avec un air sévère sur le visage.

-Pardon, les enfants de l'espoir. Mr Malefoy sera un de vos titulaires dans les mois qui vont suivre. Avec lui, le médicomage Dunan, le médicomage Fahrenheit et moi-même, nous nous partagerons votre groupe pour le titulariat. Vous devrez nous obéir au doigt et à l'œil. Surtout, n'oubliez pas. Ici, vous ne savez encore rien!

-Ce qu'elle veut dire, c'est que ce n'est pas la peine de ramener votre science infuse en étant sûrs de vos diagnostiques, prévint Drago. Les gens trop sûrs d'eux, on les saque! Les gens qui ne prennent aucune initiative, on les saque!

-Les filles qui fixent le fessier de Mr Malefoy au lieu d'écouter comme en ce moment, on les saque également! intervint Mrs Granger tandis qu'une demi-douzaine de filles tournaient expressément les yeux du pantalon un peu trop moulant du jeune homme blond que laissait apparaître sa cape blanche attachée légèrement de travers.

-Vous avez tout à apprendre ici. Nous ne sommes pas vos amis et nous ne vous ferons pas de cadeau... Des questions? conclut Drago sans laisser transparaître le moindre sentiment sur son visage pâle.

Les internes baissèrent tous les yeux, refroidis par le discours des deux médicomages, aussi sévères l'un que l'autre. Ces derniers croisèrent leur regards et se sourirent mutuellement, assez fiers de la première impression qu'ils venaient de faire.

Leur règle d'or, celle de serrer la bride au début pour la délier par la suite si tout se passait bien, venait d'être mise en pratique avec brio. Après cela, Drago doutait que l'un de ces idiots d'internes ose ne fusse qu'ouvrir la bouche plus tard en sa présence.

Drago dévisagea les nouveaux visages un à un, s'attardant par moments sur les recrues osant défier son regard. Lorsque tous eurent baissé les yeux devant son air revêche, il se mit en tête de repérer quelles seraient les meilleures personnes à prendre dans son équipe.

Il raya automatiquement de la liste ces quelques filles trop maquillées aux ongles manucurés qu'elles devraient couper dans quelques minutes par soucis d'hygiène, ce jeune homme prétentieux certainement fils de médecin imbu de lui-même et cet intellectuel boutonneux qui dérogeait à toutes les règles de beauté en vigueur dans l'entourage du médicomage.

Avoir une pareille tête devant lui pendant toutes ses gardes, très peu pour lui.

-Mr Malefoy, comment allons-nous répartir ces jeunes gens? demanda Mrs Granger en désignant le pire cauchemar de Drago. Les médicomages Dunan et Fahrenheit ne sont pas de garde en ce moment, nous devrons donc leur imposer leurs recrues. Avez-vous une demande particulière, Mr Malefoy?

-J'ai pour habitude de choisir mes internes moi-même. Je me fie toujours à ma première impression, répondit Drago en faisant aller son regard d'acier sur l'attroupement de novices.

-Soit, qu'il en soit ainsi...

-Toi, désigna Drago en pointant du doigt un jeune homme au visage androgyne d'une beauté qui avait tout de suite accroché son attention.

-Moi c'est Jazz! Jazz Bowen, se présenta le jeune homme en avançant près de Drago.

-Je me fiche de ton prénom. Passons donc au prochain. Toi, continua-t-il en désignant un étudiant enrobé à l'air jovial et aux belles boucles brunes.

-Moi c'est Javier, médic' Drago! fit l'homme avec entrain, tapant au passage l'épaule de Drago.

-Je sens qu'on ne va pas être amis tous les deux... fit Drago en serrant les poings. Toi, fit-il alors en choisissant une jeune fille à la peau pâle semblant être d'une timidité maladive.

A son grand étonnement, l'étudiante n'ouvrit pas la bouche, se contenta de lui adresser un sourire reconnaissant et rejoignit les quelques appelés. Drago apprécia mentalement la pudeur de la fille et reporta son attention, analysant chacun pour élire son dernier interne. Malheureusement, aucun d'entre eux ne semblait capable de décrocher le sésame.

-Pour la dernière place, je vais faire passer un test assez sélectif. Suivez-moi tous.

Drago les conduisit alors dans la chambre du petit Timothé, qui venait à peine de se réveiller de son opération et qui attendait d'être transféré au service de soins intensifs pour quelques jours. Les petites taches de son parsemées sur son nez ressortaient étrangement sur son teint maladif, rehaussé par les mèches de ses cheveux châtain clair collées sur son front. De ses lèvres pâles, ses deux incisives blanches dépassaient, légèrement de travers à cause de ses dents du bonheur.

Ses paupières papillonnèrent quelques instants puis se refermèrent aussitôt. La fatigue l'emporta sur sa conscience, l'enfant étant trop assommé par les médicaments. Heureusement pour lui, il ne s’aperçut pas qu’une foule compacte de blouses blanches envahissait la salle de réveil.

-Voici Timothé. Ses gênes ont été modifiés il y a peu suite à certaines expériences dangereuses. Son corps rejette donc ses propres organes. Grâce à une opération récente, nous avons pu lui réadministrer son ADN d'origine et stopper ses évanouissements récents. Lequel d'entre vous peut me dire quelle est l'expérience qui a contaminé cet enfant? Les médias ont fait choux gras sur son cas il y a quelques mois de cela...

Le silence s'abattit sur l'assemblée. Même les quelques étudiants qui piaillaient en fond de groupe se turent, séchant sur la question posée. Ici, ce n'était pas leurs savoirs qui étaient mis en avant, mais leur culture générale. Ce Mr Malefoy était aussi malin que désagréable!

A l'extrême droite, une jeune fille avec de grandes filasses blondes et des grands yeux exorbités fixait le vide avec concentration. Alors que personne ne s'y attendait plus, l'étrange personnage se décida à parler, sans pour autant se détourner du mur qu'elle observait.

-C'est mon père...

-Pardon? Quel est votre nom, mademoiselle? demanda froidement Drago.

-Il me semblait que vous vous en fichiez? rétorqua l'interne. Moi c'est Luna Lovegood. Je suis la fille du généticien Lovegood, celui qui a fait les expériences sur le clonage...

-Vous voulez dire que c'est votre père, l'idiot qui a laissé s'échapper le chiot génétiquement modifié que Timothé a recueilli comme animal de compagnie? s'étonna Drago.

-C'est lui. Mais il n'était pas au courant que la salive de Gouttière était contagieuse...

-Gouttière?

-Oui, c'est le nom du chiot. Il n'avait pas pensé qu'il irait contaminer ce gosse en lui léchant gentiment le visage!

-Il aurait dû le prévoir, mademoiselle! Quoiqu'il en soit, vous pourrez réparer les erreurs commises par votre père. Je suis intrigué de connaître la fille d'un généticien d'une telle renommée... Il a fait cette erreur, certes, mais je sais que votre père est quelqu'un de talentueux. Je vous prends dans mon équipe. A vous de ne pas me décevoir durant ce stage!

-Je compte bien réussir ce stage pour pouvoir reprendre les recherches de mon père, Mr Malefoy! répondit la jeune fille en fixant directement le médicomage pour la première fois de la conversation. Je prouverai que le clonage humain a de l'avenir!

-Dans ce cas, bienvenue dans mon équipe, Melle Lovegood!

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Harry Potter avait toujours eu un don pour cerner rapidement la personnalité des gens. Cette habitude de sans cesse analyser l'ennemi lui était venue de sa longue pratique du Quidditch. En effet, le milieu dans lequel il évoluait exigeait de lui une attention constante. Le Quidditch était certes un sport, mais stratégie et jeu d’équipe ne suffisaient pas pour vaincre ; la victoire ne s’obtenait qu’en ayant une connaissance parfaite des points forts et faibles joueurs adverses.

Ce qu'il haïssait, au contraire, c'était de ne pas parvenir à comprendre quelqu'un. Et Harry devait bien s'avouer qu'avec le nouveau médicomage de son fils, il était tombé sur un os. Ce Drago Malefoy pouvait être aussi froid et insensible qu'un iceberg par moments et se permettre un élan de complicité l'instant d'après. De plus, Harry avait remarqué que l'impeccabilité de la tenue du soigneur était troublée, une fois son travail fini, par une vieille besace customisée pendant le long de son épaule et jurant horriblement avec ses habits proprets.

Lunatique, cynique, distant, froid, dur, incernable, calculateur et renfermé étaient autant de mots qui pouvaient désigner ce nouvel arrivant dans leur vie trop bien réglée. Il apparaissait comme insaisissable, à l’image de l’eau qui glisse entre nos doigts, reste impassible en toutes circonstances, mais se révèle être d'une force incroyable lorsque un courant défavorable le transforme en ouragan. Harry craignait légèrement de mourir noyé dans le flot de ses paroles acérées.

Néanmoins, Harry avait également remarqué qu'un autre adjectif devait être ajouté à la liste: compétent.

En effet, l'homme blond semblait connaître son sujet mieux que quiconque. Tous les précédents collègues de Malefoy s’accordaient à affirmer que la magie vitale de son fils et de la petite Aylee-Rose les détruisait de l'intérieur, rongeant leurs organes un par un.

Aucun traitement n'avait pu être trouvé, si ce n'est la potion de substitution rénale qui comblait le manque du rein de Côme et l'aérosol qui retardait la propagation de la maladie sur ses poumons. Mais voilà, ce Malefoy était différent. Il en voulait plus. Lui, voulait comprendre la raison de ce dysfonctionnement pour l'éradiquer.

Et Harry n'était pas sûr d'haïr ce regain d'espoir que le médicomage lui procurait...

Ce qu'il aimait moins, au contraire, c'était ces examens contraignants qu'on infligeait à son enfant et surtout, ces résultats qui revenaient invariablement mauvais. Malgré l'aérosol, les poumons de Côme étaient de plus en plus rongés chaque jour et son rythme cardiaque s'était subitement déréglé à plusieurs reprises, signe que le mal avait atteint le cœur.

-Tu m'écoutes, papa? s'enquit le petit garçon, tirant par la même occasion son père de ses pensées.

-Oui, oui Commy. J'étais un peu dans la Lune. Je pensais à... à mon prochain match!

-C'est contre les brutes?

-Oui, c'est contre les brutes. Si t'es bien sage et si tu prends ta potion sans rechigner, je te montrerai le match par Pensine!

-Ce serait chouette, murmura l'enfant en étouffant un bâillement.

-Ce qui serait encore plus chouette, ce serait de te reposer. Tu es complètement lessivé!

-Mais non, répondit Côme en lutant pour ne pas tomber endormi. Tu avais promis que je pourrais aller voir Timmy aujourd'...

L'enfant n'acheva pas sa phrase, sombrant immédiatement dans les bras de Morphée, tout comme sa tête sur l'oreiller. Harry remonta la couverture sur les épaules blanches et frêles de son fils et se décida à aller chercher de quoi manger à la cafeteria pendant que Côme n'était pas en mesure de s'apercevoir de son absence.

L'homme descendit donc les escaliers en un soupir de lassitude et se rendit au premier étage, là où il avait l'habitude de se rendre les rares fois où il avait le temps d'avaler un repas. La cafeteria était une vaste salle aux tables de bois aggloméré bien alignées dont un pan de mur entier accueillait un self service qui dégageait d'agréables odeurs de tarte à la mélasse et de ragoût mijotant.

Harry alla donc se servir un bol de potage à la citrouille fumant qu'il paya de quelques Mornilles, puis ses yeux parcoururent la salle à la recherche d'une table de libre où il pourrait se poser quelques minutes. Bien vite, son attention fut attirée par une jeune femme à la coupe à la garçonne qui lui faisait un geste de la main timide. Harry lui lança un maigre sourire et se dirigea vers elle.

-Bonjour Pansy, fit Harry en s'asseyant en face de la femme.

-Bonjour Harry! Comment va Côme aujourd'hui? s'enquit la femme en s'essuyant la commissure des lèvres avec une serviette en papier de couleur criarde.

-Il va, répondit simplement le joueur de Quidditch. Et l'opération de Timmy?

-Elle ne s'est pas passée aussi bien que prévue. Le réveil a été très difficile mais il va s'en sortir. Tout danger est écarté pour le moment, c'est le principal...

-Côme a été infernal toute la semaine. Il meurt d'envie de rendre visite à votre fils, j'ai eu du mal à freiner son enthousiasme!

-Le pauvre chou. Je crains malheureusement qu'il ne doive encore attendre quelques jours avant que Timmy ne redescende du service de soins intensifs! Vous n'imaginez pas combien Blaise et moi sommes contents que cette passe soit enfin finie!

-J'avoue n'être pas dans les meilleures dispositions pour l'imaginer...

-Oh, s'exclama la femme en s'empourprant aussitôt. Je suis désolée, Harry! J'ai toujours manqué de tact!

-Ne vous en...

Harry n'eut pas le loisir de continuer sa phrase en effet, un cri strident retentit alors dans la cafeteria suivit d'un bruit de porcelaine cassée, faisant se retourner vers l'origine du bruit toutes les têtes de la salle. Au milieu de celle-ci, une jeune fille rousse semblait ne pas en croire ses yeux. Les résidus de ce qui était autrefois un bol de soupe gisaient à ses pieds

-Par Merlin, s'écria la jeune fille que tout le monde regardait. Mais c'est Harry Potter!

Ledit Harry Potter s'empourpra derechef et tenta de s'enfoncer dans sa chaise. La jeune fille n'y fit pas attention et se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras. Harry essaya vainement de sa dégager mais la prise de la jeune fille rousse était trop forte pour lui.

-Je suis votre plus grande fan! J'ai tous vos posters à la maison, s'emporta la rousse. Je vous trouve trop trop trop sexy!

-Oh, vous... vous m'en voyez ravi !

-Je pourrais avoir un autographe? Un pour moi et un pour Jude, mon frère! Il est totalement fan de vous!

-C'est à quel nom? demanda Harry sur un ton ennuyé en se saisissant d'une serviette devant lui.

-Moi c'est Dakota! se présenta l'adolescente. Merlin, je ne pensais jamais vous croiser dans un tel lieu! Oh, mais suis-je bête? C'est vrai, votre marmot est mourrant!

-Tenez, répondit Harry sur un ton polaire en tendant la serviette de papier griffonnée.

L'adolescente comprit qu'elle n'était plus la bienvenue et s'empressa de déguerpir, un sourire bienheureux collé sur ses lèvres trop maquillées. Pansy envoya un sourire contrit à la star sportive et se dépêcha de changer de conversation.

-Je suis désolée, Harry. Les gens n'ont vraiment aucun respect...

-Je finis par en avoir l'habitude, vous savez. Cela fait tout de même quatre ans que je fréquente cet endroit et ce n'est pas la première fois qu'on vient m'importuner au moment où j'en ai le moins envie. Vous comprenez, c'est comme s'il y avait deux "moi"... comme si le joueur et le père de famille que je suis étaient deux personnes à part entière.

-Je comprends. C'est la seule façon que vous avez trouvé pour ne pas vous empoisonner la vie et pour cela, je vous admire, expliqua Pansy en avalant une gorgée de jus de citrouille frais.

-Vous êtes une femme for...

-Oh, bonjour Drago, s'écria alors son interlocutrice en lui coupant la parole.

Harry se retourna brutalement, manquant de renverser son bol de soupe par la même occasion. A l'entrée de la salle, le nouveau médicomage qui l'intriguait tant les regardait d'un œil torve. Le jeune homme blond, sans sa tenue de travail, se rendit alors à leur hauteur et, à la surprise de Harry, sourit franchement à la jeune femme.

-Bonjour Pansy! Comment vas-tu?

-A merveille, merci! Il n'y a pas à dire, tu es vraiment mieux sans cette horrible cape blanche!

-Tu n'as toujours pas épuisé ton quota de compliments, à ce que je vois! Puis-je me joindre à vous? demanda-t-il alors en adressant pour la première fois de la conversation un coup d'œil à Harry.

-Oui, bien sûr, répondit Harry soudainement mal à l'aise. Mais, vous n'avez pas une salle de pause, ou quelque chose comme cela, chez les médicomages?

-Vous devez certainement parler du Foyer, cet endroit piaffant, bruyant et rempli de commérage dans lequel je suis jaugé tel un lion dans sa cage? Les infirmières et leurs avances douteuses ont le don de me couper l'appétit!

-Tu dois donc te contenter de la cafeteria de l'hôpital. Tu es tombé bien bas! le taquina Pansy avec un sourire en coin.

-Je préfère donc d'habitude manger seul que mal accompagné. Quoique, aujourd'hui, j'ai l'honneur d'être en agréable compagnie, chère Pansy!

Harry regarda, intrigué, l'échange entre les deux adultes qui semblaient si bien se connaître, comme de vieux amis ne s'étant plus vu depuis longtemps. Pansy sembla s'en apercevoir car, au dernier moment, elle se tourna dans sa direction et répondit à sa question muette:

-Drago et moi nous connaissons depuis tout petits. Mon père est le sous-directeur de la banque du père de Drago. Nous avons donc fait nos dents et nos études générales ensemble, avant que je ne vienne m'exiler ici pour me marier avec un bel australien!

-Tu en profiteras pour remettre mes salutations à ce cher Blaise, la coupa Drago.

-C'est de là que vous tenez ce petit accent, Pansy! Je ne savais pas que vous veniez du même pays que Mr Malefoy! s'étonna Harry.

-Eh bien si! Nous avons tous deux été élevés au pays du ragoût et de la pluie matinale! fit joyeusement Pansy. En parlant de nourriture, tu ne manges pas, Drago?

-Ne t'en fais pas, Pansy! J'emmène avec moi ma propre nourriture faite maison. Je n'ai jamais eu confiance en ces choses infâmes et insipides que nous servent les femmes de la cafeteria! expliqua-t-il en sortant une boite de sa besace customisée.

Harry se sourit à lui-même en voyant le vieux sac qui avait hanté ses pensées plus tôt dans la journée. Décidément, cet homme ne ressemblait en rien aux gens à qui il avait pu avoir affaire! Ne faisant confiance qu'à sa propre personne, le médicomage était également surprenant par ses manies et habitudes, comme celle de frotter son index contre son pouce sans arrêt. Harry se demandait d'ailleurs quelles autres surprises cet homme lui réservait encore...

-Et puis surtout, je suis végétarien, ajouta le médicomage en s'attirant un regard surpris de la part du père de Côme qui venait d'obtenir sa réponse.

Pansy, elle, ne se formalisa pas de son ami qui sortait son repas équilibré de son sac. Il y avait bien longtemps qu'elle s'était habituée à l'étrangeté de l'homme. Elle regarda alors sa montre et s'empressa de ranger ses affaires.

-Vous m'excuserez tous les deux. Blaise va bientôt arriver pour se rendre au chevet de Timothé. Je dois m'en aller!

-Vas-y, Pansy. Je passerai certainement à la maison dans la semaine. Et puis nous nous reverrons pour la visite quotidienne de Timothé. Il me doit toujours une de ses œuvres d'art dont lui seul connaît la signification...

-Avec un peu de chance, Côme vous fera également un dessin lorsqu'il se réveillera. Seul dans sa chambre, il ne sait jamais comment s'occuper, intervint Harry.

Drago Malefoy lui envoya un sourire poli puis reporta son attention sur sa salade composée qui n'attendait que lui pour être dévorée. Le silence qui se fit alors entre les deux hommes ne le dérangea pas le moins du monde. Si la star du Quidditch nationale voulait lui faire la conversation, libre à lui, mais jamais un Malefoy n'avait été doué pour trouver de quoi meubler un blanc!

Drago se contenta donc de manger son repas en silence, son esprit occupé par le dossier de certains de ces patients, dont le fils de l'homme qui engloutissait sa soupe en face de lui. Bien vite, la place vacante laissée par leur amie fut comblée par la silhouette fatiguée d'une Hermione Granger au bord de la crise de nerf qui s'affalait en un soupir sur la chaise de bois.

-J'ai suivi votre idée, Drago. Les ragots de Parvati et Milicent ont mis mes nerfs à bouts! Quant à Luna, on ne peut pas dire que cette pauvre interne soit la personne idéale pour entretenir une conversation!

-Dans ce cas, je suppose que nous serons les deux rescapés du service condamnés à nous exiler dans cette salle bondée! fit Drago en ne s'intéressant qu'à moitié au discours de la femme.

-Vous comprenez, ces pauvres filles n'ont rien d'autre à faire que de déballer leurs cancans toute la journée! C'est comme ma belle sœur, Ginny...

Drago décrocha aussitôt de la conversation et laissa la médicomage, aussi compétente soit-elle, continuer son monologue. Le jeune homme croisa alors le regard de Harry Potter et lui lança un regard montrant bien qu'il était exaspéré par la femme. Le père de Côme étouffa un sourire et s'empressa de racler le fond de son bol.

-Sans arrêt, elle enchaîne toujours critique sur critique! Chaque personne de son entourage en prend pour son grade, hein! Moi-même, cela ne me viendrait jamais à l'idée de juger les membres de ma famille...

-C'est pourtant ce que vous êtes en train de faire, lâcha Drago sur un ton froid pour que seul Harry Potter ne l'entende.

-Elle a même osé un jour critiquer son petit ami! Une vraie commère, je vous dis! L'autre jour...

Drago décida alors qu'il était temps d'abréger la conversation, cette dernière ressemblant de plus en plus à celle ayant lieu habituellement dans la salle de pause des médicomages. Un regard indiqua à Drago que l'autre homme présent à la table cherchait lui aussi une échappatoire et c'est avec un élan rare d'altruisme qu'il déclara:

-Bien, je vais devoir remonter au service. Je vois que vous avez fini, Mr Potter. Peut-être pourrions-nous remonter ensemble? J'ai à vous entretenir au sujet de votre fils...

-Oh, euh, oui bien sûr, hésita la star. Eh bien, bon appétit, Mr Granger...

-Déjà? Bon, tant pis. Je vous raconterai l'histoire de mon beau-frère la prochaine fois! Charly Weasley, vous devez le connaître, il est dans votre équipe!

-Oui, en effet, fit l'homme en embarquant ses affaires et se dirigeant vers la sortie.

Drago et Harry sortirent donc en vitesse, attendant d'être hors de la vue de la jeune femme pour laisser échapper un soupire d'exaspération. Harry, qui ne s'attendait pas à ce que l'aide vienne de Drago ne put s'empêcher de le remercier.

-Vous me sauvez vraiment la vie! Mes oreilles ont manqué de se suicider!

-Pas de quoi, répondit brièvement le médicomage.

-Je n'ai jamais supporté les femmes de par leur manie à parler sans arrêt! A part cette chère Pansy, elles sont toutes pareilles!

-Au premier abord, Hermione Granger me paraissait tout ce qu'il y a de plus sérieux, répondit Drago. Comme quoi, les gens sont bien différents une fois leur uniforme ôté!

-C'est également valable pour vous, fit remarquer Harry.

-Ah bon?

-Oui. Non seulement vous vous révélez être quelqu'un légèrement plus bavard une fois en civil, mais en plus vous laissez votre perfection apparente se fissurer par endroits. Votre besace, par exemple...

Harry qui essayait officieusement d'obtenir des réponses à ses questions ne comprit pas pourquoi le médicomage se raidit soudainement en serrant les poings. Drago ne prit pas la peine de répondre, ses mâchoires trop serrées pour pouvoir laisser échapper le moindre son à part un quelconque grognement indigne de son rang.

-Je ne dis pas cela pour vous vexer, croyez-moi bien, se racheta Harry. Mais il est vrai que...

-Décidément, il n'y a pas que les femmes qui parlent de trop! lâcha sèchement Drago avant d'accélérer le pas et laisser le père seul dans les escaliers, un air d'incompréhension collé sur le visage.

Il n'y avait pas à dire, cet homme ne cesserait jamais de le surprendre...

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Dans ses bras, la frêle silhouette d'un nourrisson s'agitait. L'homme resserra son étreinte autour de la couverture qui recouvrait son fils et attendit le verdict avec une certaine inquiétude. Lorsque le nom de la maladie fut prononcé, l'homme crut que son cœur allait s'arrêter...

-Est-ce que mon bébé va mourir, Mr Wallis?

-Nous ne pouvons jamais nous prononcer certainement mais...

-Soyez franc. Combien de temps puis-je espérer pouvoir encore serrer mon fils contre moi?

-Au maximum... Cinq ans, fit le médicomage sans une once de compassion. Je suis désolé.

Dans ses bras, le nourrisson continuait toujours de s'agiter, inconscient que son avenir était en train de se jouer. Harry resserra encore un peu plus les couvertures contre lui...

Tant qu'il le pouvait encore...

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→TBC...

 
 
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