manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Les lèvres bleuies
Auteur inconnu
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
11 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 8     Les chapitres     34 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chapitre 8
Disclaimer: Si vous êtes anglaise, blonde, riche et si vous vous appelez JK Rowling, veuillez me pardonner pour vous avoir emprunté vos personnages et de les avoir massacré avec ma plume indélicate. Je tenterai de les remettre en état après cette ébauche de texte...


Avertissement: Si vous êtes particulièrement crétin, mou du cerveau, petit d'esprit, si vous n'avez pas vu les signes PG-12, Slash et UA avant de venir ici, si vous ne supportez pas l'idée que deux hommes puissent faire autre chose ensemble qu'une partie de foot et si vous êtes homophobes, veuillez contacter d'urgence le poste de police le plus proche en appuyant sur la crois rouge au coin supérieur droit de votre écran.

Remerciements: Si vous avez une patience d'ange, un oeil vif pour détecter mes fautes et une boite mail saturée par mes harcèlements incessants et si vous vous appelez Carmy, alors je suis ravie de vous apprendre que ce texte vous est dédié de la première majuscule au dernier point. Merci.

Note de la gribouilleuse: Bonjour à tous!

Ca y est, on a enfin rattrapé ff.net avec ce chapitre! Plus aucun retard n'est donc comptabilisé et le rythme de parution va légèrement ralentir, déficit en inspiration momentané oblige.

Bonne lecture à tous,

Enjoy!

________________________________________________________________________________________________________

Merci à Littlemischief et Elenawen pour leurs reviews!

_________________________________________________________________________________________

• Chapitre 8 •

La pluie qui tombait sur l'Australie en ce moment était presque historique. De telles trombes d'eau restaient exceptionnelles dans cette région du globe à cette époque de l'année, mais l'homme ne s'en plaignit pas. Toute cette chaleur, qui ne lui était pas coutumière, l'étouffait de plus en plus. Pour profiter de ce répit de courte durée, l'homme sortit sous le portique de l'hôpital, savourant l'odeur particulière de la terre mouillée.

-Vous ne devriez pas fumer, vous savez, marmonna Drago Malefoy en apercevant une de ses collègues non loin de là. En plus, vous polluez mon espace vital avec toute cette fumée...

Appuyée sur une rambarde en bois de palmier, Hermione Granger lui envoya un regard furieux et tira un peu plus fort sur le moyen de suicide le plus répandu chez les moldus, plus communément appelé cigarette.

-Vous n'aviez qu'à pas m'approcher!

-Vous êtes enceinte? s'étonna Drago non sans une once de cynisme.

La femme fut surprise par cette réplique. Aussitôt, elle envoya son mégot dans les buissons avoisinants et se redressa de la rambarde. Apparemment vexée, elle tenta de rentrer son ventre pourtant plat, lissant comme elle le pouvait les plis de sa cape de médecin.

-Je ne parlais pas de votre poids, indiqua l'homme en se riant presque d'elle. Je faisais référence à vos crises d'hormones!

-Oh, fit honteusement Hermione. Eh bien, sachez que ce n'est pas une plaisanterie à faire à une femme!

-Je le retiendrai pour la prochaine fois...

-Cela vous aurait écorché les lèvres, une excuse? s'emporta la femme.

-Moins que votre cigarette l'a fait avec vos poumons, c'est un fait... D'ailleurs, c'est tout votre corps que vous pourrissez avec cette merde, et celui des gens qui vous entourent, par la même occasion! Vous risquez d'en crever, vous savez?

Drago Malefoy n'avait jamais rien compris aux relations humaines, et ce ne fut pas en voyant sa collègue s'effondrer le visage dans les mains qu'il combla cette lacune. Sans qu'il y ait compris quelque chose, la jeune femme s'écroula sur le sol, bredouillant des phrases sans queue ni tête.

Drago fut déstabilisé par ce brusque changement de comportement de la part du médicomage Granger, mais fit comme si de rien n'était. Doucement et avec un air qu'il voulait assuré, il alla s'asseoir sur le sol à côté de Hermione, essuyant au passage les saletés qui risqueraient de tacher sa cape blanche.

-Vous devriez éviter de pleurer comme une madeleine, ça fait couler votre maquillage...

-Je suis désolée! Mais, c'est que... bafouilla la femme en s'accrochant au bras de son collègue.

-Et si vous pouviez également éviter de baver sur ma chemise en reniflant, je vous en serais reconnaissant!

-Vous êtes un monstre, Mr Malefoy!

-Les seules fois où j'ai essayé d'être humain, ça m'est retombé dessus, se plaignit Drago. Donc videz votre sac, et vite, que je puisse retourner soigner mes patients.

-Vous espérerez vraiment que je vais vous parler alors que vous me traitez ainsi? s'étonna la femme aux yeux un peu trop rouge.

-Je ne l'espère pas, je le crains. Mais ma bonne éducation m'obligera à faire bonne figure, je vous écoute, donc...

La femme le dévisagea un court instant, voulant tester l'homme pour savoir s'il était sérieux ou pas. Pour finir, un sanglot eut raison d'elle et elle se décida enfin à parler.

-Vous aviez raison... La cigarette tue tout autour de moi.

-J'arriverai à survivre à l'odeur le temps de cet entretien, n'ayez crainte! plaisanta Drago sur un ton lourd.

-Lorsque j'étais jeune et stupide...

-Vous ne l'êtes plus? demanda cyniquement le médicomage.

-Je n'ai pas compris comment c'était arrivé, mais je suis tombée enceinte...

-Alors, voyez-vous, pour faire des bébés, les hommes ont de petites graines qui...

-Cessez de montrer que vous êtes aussi con et moqueur que le dit votre réputation, s'emporta Hermione.

-Très bien, je vous écoute!

-Durant l'accouchement, il y a eu des... complications. Le cordon qui... qui... le cou de mon enfant...

-Vous avec un fils? décrypta l'homme tandis que la femme tentait de reprendre contrôle sur elle-même.

-Il est déficient mental, en centre fermé. Je... je n'ai pas le courage d'aller le voir...

-Cela arrive, des problèmes aux accouchements, vous savez!

-J'étais si jeune... Je buvais, je fumais et il m'était même arrivé de...

-Si j'ai bien compris, le cordon a étouffé votre fils durant l'accouchement. Les drogues douces et dures, provoquent des malformations, mais n'entraînent en rien un tel incident, fit professionnellement Drago.

-Je ne l'ai su que bien des années plus tard, répondit doucement la femme qui avait repris contenance.

-Mais c'était assez pour déclencher en vous une vocation de médecin et vous traumatiser à vie de la vue de votre enfant... acheva Drago.

-C'est un peu ça, oui...

-Croyez-moi, quelques fois il vaudrait mieux être assez con pour ne pas voir que le monde qui nous entoure l'est encore plus!

-Vous avez bien peu de considération pour les enfants handicapés!

-Quel mal y a-t-il à appeler un chat, un chat? demanda le médicomage avec justesse. Et puis, en parlant de cons, vous venez de me rappeler que le père du petit Luis ne va pas tarder à arriver...

-Sauvez-vous, sinon je vais finir par croire que vous avez un cœur!

-Vous n'oseriez pas? Drago feignit-il d'être vexé.

-Ne vous en faites pas, je sais que d'ici deux minutes, vous aurez retrouvé votre côté enfoiré! fit la femme avec un sourire, séchant ses larmes d'un coin de son pull. Mais merci tout de même. Je tenterai de me dire que Eliot est heureux, la prochaine fois que je le vois...

-Répétez-vous le souvent, peut-être qu'un jour vous y croirez...

-Votre méthode semble peu efficace.

-Je l'ignore. Mais j'essaie de me convaincre moi-même que je suis heureux depuis plus de dix ans et je ne me suis pas encore pendu. Tirez-en les conclusions qui s'imposent...

________________________________________________________________________________________________________

Nul ne saurait dire combien de temps s'était écoulé.

Des jours, de semaines, des mois? De secondes?

Trop peu de temps en tous cas...

Ce jour-là, Drago Malefoy avait passé de son temps libre à ne rien faire. Allongé sur son divan plus moderne que confortable, il comptait les taches de son plafond, lassant voguer ses pensées au grès de son humeur.

En mode lunatique, il avait fait le tour de tous les sentiments qui habitaient sa frêle carrure -ceux qu'il ignorait pouvoir ressentir y compris- lorsqu'il entendit des bruits de pas retentir dans le couloir de l'immeuble où son minuscule petit studio deux pièce se battait en duel avec un cagibi et un hall décrépi.

La sonnette de la porte d'entrée avait alors retentit comme le glas dans un village. Drago n'attendait aucune visite et s'étonna de l'heure tardive. D'un pas lent, il alla ouvrir la porte, attrapant au passage quelques habits qui traînaient pour les cacher dans une armoire.

Depuis qu'il travaillait, il n'avait plus ni l'envie, ni le temps de faire le ménage à fond. Une seconde sonnerie le pressa d'accélérer la cadence mais il se permit tout de même un coup d'œil dans le miroir pour vérifier sa coiffure avant d'ouvrir enfin la porte...

Si Drago s'était attendu à découvrir sur le pas de sa porte la silhouette trempée de Harry Potter, il n'aurait certainement pas eut une telle expression de stupeur collée sur le visage. Dès lors, comme son éducation le voulait, il reprit son visage de marbre, et invita son hôte à entrer, lui sermonnant au passage de ne pas oublier de s'essuyer les pieds en entrant.

-Que ma vaut l'honneur de votre visite, Mr Potter?

L'homme se contenta d'avancer, hagard. Un regard intrigué le suivit tandis qu'il pénétrait dans la petite cuisine aménagée du médicomage. Finalement, le père se laissa tomber mollement sur une chaise que lui indiqua Drago.

-Et si vous m'expliquiez, maintenant? demanda Drago. Non pas que je n'aie pas l'habitude de voir les parents de mes patients venir chez moi, mais...

Pour seule réponse, Harry tendit le poing, puis l'ouvrit. Au creux de sa main, un petit papier reposait et tomba ensuite sur la table devant Drago, lorsque son propriétaire l'y projeta avec lassitude.

Drago reconnut alors la note qu'il avait laissé chez Harry Potter il y a quelques semaines et qu'il avait laissé tomber dans la chambre du jeune Côme lorsque son père avait tenté de lui redonner. "Au moindre problème, envoyez-moi un hibou à l'adresse ci-jointe..." laissait lire une écriture fine et élégante, déformée par les plis du parchemin.

-J'avais parlé d'un hibou, Mr Potter. Aux dernières nouvelles, vous n'avez aucune plume sur le corps! tonna Drago soudainement irrité par la liberté qu'avait pris l'intrus.

-Je ne savais pas où aller, répondit simplement Harry.

-Chez vous aurait été un bon début!

-Je craignais de rester seul...

Le ton n'était pas forcément triste. Il faible, mais dénué de toute émotion, comme si l'homme était trop choqué pour pouvoir pleurer. C'est certainement cette absence de grandiloquence qui inquiéta le plus le médicomage qui perdit soudainement tout son aplomb.

-Seul?

-Aujourd'hui, je suis allée voir Côme comme chaque matin... Il était un peu fatigué mais il allait plutôt bien...

-Les médicaments fatiguent vite les enfants...

-Vers la fin d'après-midi, il venait de manger un peu lorsqu'il s'est mis à tousser et à cracher du sang... Il m'ont fait sortir et... et... Ils ont dit qu'il était dans le coma!

La nouvelle frappa Drago de plein fouet. Lentement, il avisa la chaise la plus proche de lui et s'assit à son tour. Sans un mot de plus, il attendit que le père continue son récit, craignant plus que tout ce qui allait suivre...

-Je ne voulais pas les croire! Mais je l'ai... Mon bébé était si pâle, on aurait dit qu'il... Qu'il était...

Les larmes que l'homme retenait ne sortirent pas. Le corps de Harry tremblait de toutes parts semblait tel un détonateur sous pression qui attendait la moindre étincelle pour exploser. Même s'il ne le voulait, Drago était dans un état semblable. Le scénario qu'il ne connaissait que trop bien se répétait encore une fois...

-Calmez-vous Mr Potter, parvint-il à conseiller.

-Me calmer? Me calmer? s'emporta l'homme en se levant de sa chaise. Comment pourrais-je me calmer alors que mon fils est immobile sur un lit d'hôpital et qu'il n'ouvrira peut-être jamais plus les yeux?

-Je suis désolé, croyez-le bien...

-Vous n'êtes pas désolé! Vous ne l'êtes pas, hurla le père en laissant enfin s'échapper sa rancoeur. Vous ne pouvez pas comprendre!

-Laissez au moins essayer, se défendit fébrilement Drago qui lui fit face à son tour.

-Essayer? Je ne veux pas que vous essayiez quoi que ce soit! cria-t-il en empoignant le médicomage par le col de la chemise. Je veux des résultats! Je veux que vous réveilliez mon fils!

Harry avait craché cette dernière phrase au visage de Drago. Ce dernier était plaqué contre le mur, immobilisé par la poigne haineuse de l'attrapeur et, les yeux écarquillés, regardait celui-ci lui crier dessus alors que leurs figures n'étaient éloignées que de quelques centimètres. Drago fut donc aux premières loges pour voir naître dans les yeux de l'homme quelque chose qu'il redoutait de voir... des larmes de rage, des larmes acides...

Le désespoir.

Ce même désespoir qui eut raison de Harry Potter quelques minutes plus tard. Lorsque sa colère fut retombée, et que, à bout de nerfs, il se rassit comme si de rien n'était, il souffla bruyamment. Ses yeux se voilèrent à nouveau d'un voile indéfini et il replongea dans son mutisme.

-Pourquoi être venu chez moi?

-Vous étiez le seul... Cela vous dérange? demanda Harry d'une voix morne.

-Je ne pense pas, non... Je pense que je suis content d'avoir été prévenu. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si je l'avais appris demain au travail...

-Vous vous en foutez. Côme n'était qu'un patient parmi tant d'autres pour vous!

-Il est toujours mon patient. Ne parlez pas de lui au passé. Et détrompez-vous, même si je le montre peu, le sort de mes patients m'importe énormément, en particulier les enfants de l'espoir...

-Pourquoi eux? demanda l'homme en inspectant ses mains, à défaut d'autre chose.

Drago ne dit plus mot. Tentant d'évacuer son énervement, il entreprit de ranger une pile de journaux qui reposait sur la table. Lorsqu'il eut finit, il les dérangea et les tria à nouveau, par ordre alphabétique et par date cette fois. Et par taille, aussi... Et... Et il les lança par terre en un brusque mouvement de bras lorsque ses nerfs lâchèrent.

Honteux de s'être laissé ainsi emporté, il serra fortement les poings et reprit un visage impassible, tout comme le père de Côme assis à table avec lui s'efforçait de faire alors que son cœur était en lambeaux. La réaction des deux hommes aurait pu paraître étonnante aux yeux de certains.

Mais tous deux savaient que ce n'était que le calme avant la tempête qui ne tarderait pas de déferler...

Le début de la fin avait commencé.

________________________________________________________________________________________________________

La perfusion de l'enfant était récalcitrante. L'aiguille n'étant pas décidée à rentrer enfin dans le tuyau de la perfusion, le médicomage commença à perdre patience. L'enfant malade qui voyait l'homme s'énerver, entreprit de lui rendre son sourire.

-Tenez, c'est pour vous Mr Drago! dit le garnement en tendant un parchemin coloré.

-Pour moi? s'étonna l'homme en réajustant l'appareil.

-Oui, c'est un dessin de vous et mon papa! Il est beau, hein?

-Bien sûr, Côme.

-Vous allez le garder? demanda ledit Côme avec espoir.

-Peut-être, répondit simplement l'homme avant de sortir de la salle.

Quelques heures plus tard, lorsqu'il eut fini son service, Drago retrouva le dessin froissé au fond d'une poche. Se refusant de sourire, il alla simplement chercher sa besace. Après l'avoir ouverte, il en ressorti une boite de métal dans laquelle il déposa le précieux papier.

Dans la boite rouillée, bien d'autres gribouillis reposaient déjà pour l'éternité.

_________________________________________________________________________________________


→ TBC...

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>