Disclaimer: Si vous êtes anglaise, blonde, riche et si vous vous appelez JK Rowling, veuillez me pardonner pour vous avoir emprunté vos personnages et de les avoir massacré avec ma plume indélicate. Je tenterai de les remettre en état après cette ébauche de texte...

Avertissement: Si vous êtes particulièrement crétin, mou du cerveau, petit d'esprit, si vous n'avez pas vu les signes PG-12, Slash et UA avant de venir ici, si vous ne supportez pas l'idée que deux hommes puissent faire autre chose ensemble qu'une partie de foot et si vous êtes homophobes, veuillez contacter d'urgence le poste de police le plus proche en appuyant sur la crois rouge au coin supérieur droit de votre écran.

Remerciements: Si vous avez une patience d'ange, un oeil vif pour détecter mes fautes et une boite mail saturée par mes harcèlements incessants et si vous vous appelez Carmy, alors je suis ravie de vous apprendre que ce texte vous est dédié de la première majuscule au dernier point. Merci.

Note de la gribouilleuse: Bonjour à tous!

Qui dit début des bilans, dit update intempestives... Oui, me dire qu'il est grand temps que je me mette à étudier me motive invariablement à écrire mes fics... Et après elle se plaint d'avoir des mauvais points, la Nouch'...

Bref, à vous qui êtes peut-être aussi dans la galère, bonne lecture! N'oubliez pas: lecture, review et ensuite ETUDE! Je ne voudrais pas avoir vos échecs sur la conscience!

Enjoy!

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Merci à Artemis et Elenawen pour leurs reviews!

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• Chapitre 7 •

La fin d'une carrière pour Harry Potter?

L'étonnement est grand dans le monde du Quidditch. Hier, lors d'une conférence de presse, l'attrapeur le plus célèbre d'Australie a déclaré vouloir faire une pause dans sa carrière alors que son équipe était pourtant donnée favorite en ce milieu de Coupe du Monde.

"Je comprends que je mets mes coéquipiers dans l'embarras, mais accompagner mon fils dans sa maladie est devenu ma priorité. J'ai confiance en mon équipe pour vaincre et gagner cette coupe. Je remontrai peut-être un jour sur un balai, qui sait... Que les supporters me pardonnent" a-t-il déclaré non sans une certaine émotion dans la voix.

Le capitaine de l'équipe, Olivier Dubois, a livré à notre équipe qu'il ne tenait pas rigueur de cet abandon à Harry Potter, comprenant la situation de celui-ci. Mais les fans ne sont pas de cet avis et certains crient déjà au scandale.

L'équipe d'Australie sera-t-elle assez forte pour surpasser cette trahison? Une chose est sûre, ce samedi, en quart de finale, elle n'aura pas droit à l'erreur face à la terrible équipe de Finlande ...

Harry avala une goulée amère de son café et s'empressa de froisser la feuille de choux qu'il avait dans la main. Le journal empocha un aller direct dans la poubelle de la cuisine tandis que son propriétaire s'ébouriffait les cheveux en guise de lassitude. Un soufflement fatigué vint l'accompagner dans la solitude de la pièce. Harry l'écouta se mourir en silence et se décida enfin à se lever.

L'heure des visites était commencée depuis plus de trois heures maintenant et Harry ne s'était pas encore rendu à l'hôpital. S'il avait voulu être franc, il aurait avoué que, pour la première fois depuis l'annonce de la maladie de son fils, il n'avait pas l'intention de se rendre à son chevet. Comme hier. Et avant-hier.

Harry était las.

A bout de nerfs, il n'avait plus la force de s'obliger à sourire. Mentir encore et toujours à son fils lui brisait le cœur et voir celui-ci dépérir chaque jour un peu plus lui était devenu insupportable. Harry en hésiterait presque à remettre un jour les pieds dans la petite chambre d'hôpital austère... Presque, parce que si même la déprime transpirait en chacun de ses pores en ce moment, il savait que jamais il ne se résoudrait à cela.

Harry voulait juste quelques jours de congé. Juste un bref moment de tranquillité... Un week-end dans sa vie de malmené. Etait-ce trop demandé, d'oublier tout jusqu'à s'en rendre fou? Etait-ce égoïste de désirer juste un bref répit pour ne se consacrer qu'à lui-même?

Tout en son être lui criait que oui. Mais son esprit refusait irrémédiablement de lui faire entendre raison. Quelque chose en lui hurlait à chaque seconde, telle une litanie, qu'il était temps de raccrocher... Que le cauchemar était fini, que d'une seconde à l'autre, il allait se réveiller et que Côme arriverait en courant le réveiller dans sa chambre...

Harry voulait s'endormir pour toujours.

A bout de souffle, la mort lui semblait si tentante.

Mais la Vie ne semblait vouloir le laisser se morfondre plus longtemps. Alors qu'il était effondré plus bas que terre –presque au point d'en chercher du pétrole- la sonnerie de la porte d'entrée le sortit de sa léthargie. Harry hésita un instant mais se décida enfin à aller voir qui venait le déranger. S'il n'y allait pas, on risquerait d'envoyer les Aurors pour vérifier se disparition.

Sa porte s'ouvrit sur la silhouette élégante du médicomage Malefoy et il la reclaqua immédiatement, au nez du visiteur. Ce dernier ne l'entendait pas de cette oreille et jeta son dévolu sur la sonnette qui n'en put plus de retentir.

Les oreilles du père de Côme furent les premières à lâcher l'affaire et ce fut sans un mot de plus que l'embrasure de la porte laissa libre accès à l'homme blond qui affichait un sourire vainqueur. Alors que Drago s'engouffrait dans le petit appartement, sa besace heurta le meuble d'entrée en un bruit aigu singulier et la douce odeur typiquement Potteresque envahit ses narines. Décidément, pensa Drago, ce lieu n'avait rien de vivant, mais tout en lui transpirait l'état d'esprit de son propriétaire... morose!

-Que voulez-vous? fit sèchement Harry.

-Moi? Je ne veux rien, répondit calmement Drago sur un ton nettement plus froid. Permettez que j'enlève ma cape?

Harry le dévisagea, sans prendre la peine de répondre. Qui ne dit mot consentant, le médicomage fit comme à son aise et alla accrocher le vêtement blanc sur le portemanteau avant de s'asseoir confortablement sur l'unique canapé pourpre du salon. Un regard noir suivit consciencieusement son évolution mais Malefoy n'en tint pas compte.

-Que faites-vous donc ici, dans ce cas?

-Je tente de sauvegarder mon poste! Le directeur m'a ordonné de venir voir pourquoi vous ne veniez plus au chevet de votre fils, sous peine d'être renvoyé...

-Je n'ai rien à vous dire, le rembarra Harry en tournant le dos au visiteur.

-Mais moi, si. Ecoutez, vous ne pouvez pas vous enfermer dans votre solitude éternellement! Pour être franc, je m'en bat bien profondément de votre état d'esprit. Mais il y a à l'hôpital un petit garçon qui ne comprend pas pourquoi son père ne vient plus le voir. Alors mettez un peu votre ego de côté et bougez-vous les fesses!

-Comment va-t-il? demanda simplement le père.

-Ne posez pas la question! Vous avez perdu ce droit il y a trois jours quand vous ne vous êtes pas présenté au chevet de Côme! tonna le médicomage.

-Je me passerai de votre avis! Donnez-moi une réponse et cessez votre cynisme! Comment va mon fils?

-Mal, si vous voulez savoir! Son infection à la gorge s'est étendue aux cordes vocales et il n'est plus à même de prononcer la moindre parole!

-Non, c'est faux, vous.... vous... bégaya Harry, sous le choc de cette nouvelle.

-Croyez-vous que le directeur aurait pris la peine de m'envoyer personnellement chez vous si la situation ne le nécessitait pas? Croyez-moi, je ne suis pas ici de bon cœur! Mais l'état de votre fils empire de jour en jour et mon expérience me dit que votre absence n'y est pas étrangère...

La dernière tirade avait été dite sur un ton froid et distant, presque dénué de toute émotion. C'est cette façade d'indifférence qui blessa le plus Harry en apprenant la nouvelle. L'information eut du mal à intégrer son cerveau mais lorsque ce fut chose faite, un intense sentiment de culpabilité le fit défaillir. Rongé, Harry n'eut que le temps de sentir ses jambes défiler sous lui avant d'être rattrapé par les bras musclés du médicomage.

-Merlin, je suis en train de tuer mon fils, murmura le père en s'accrochant désespérément à la robe de Malefoy.

-Non, vous avez juste essayé de vous sauver vous-même un court instant...

-Je voudrais tant oublier, Mr Malefoy! Je voudrais tant...

-Vous en aurez un jour le temps. Mais pour le moment, Côme est toujours là, ayant besoin de vous...

-Pourquoi vous faites cela? questionna Harry tandis que ses désespérés se tournaient vers le visage opalin.

-Je vous l'ai dit, j'ai été obligé!

-Et si vous ne l'étiez pas, seriez-vous venu?

Drago resserra son étreinte sur le père à bout de nerfs mais n'eut pas la force de répondre. Pas la force, ou pas l'humilité... Harry se laissa alors aller à l'étreinte. Il pausa sa tête contre le torse de Drago, qui eut un mouvement de recul, mais qui finit par mettre sa pudeur de côté et par poser à son tour une main compatissante sur l'épaule du père...

Drago ne sut jamais combien de temps s'écoula ainsi. Tout au long de cet instant brisé par la tristesse, Harry ne laissa pas échapper la moindre larme. Il se contenta de fixer un point dans le vague, à l'abri dans les bras mal à l'aise du médicomage de son fils. Après un certain temps dans un état quasi comateux, l'homme finit par tomber endormi sur la moquette où ils étaient assis.

Drago sauta sur l'occasion et se défit de l'étreinte, en essayant de ne pas réveiller Harry. Il porta celui-ci pour le laisser choir sur le canapé pourpre sur lequel ils étaient auparavant adossés, puis réajusta les oreillers sous les cheveux en bataille de l'ami de Morphée.

Sans un geste de plus, il alla récupérer sa cape blanche et sa besace. En passant devant le meuble d'entrée qu'il avait heurté en entrant, il avisa un bloc note et une plume. Il laissa couler sur le parchemin quelques mots malhabiles et referma derrière-lui la porte de l'appartement.

Sa mission était terminée.

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-Vous êtes en retard, fit remarquer Hermione Granger alors que Drago arrivait au pas de course pour commencer son service.

-Je sais! gronda Drago, énervé.

-Que nous vaut l'honneur de ce premier retard depuis le début de votre travail ici?

-Si vous continuez à me parler, je serai encore plus en retard que je ne l'étais! fit-il remarquer.

La femme le regarda partir dans le dédale de couloirs du service pédiatrique avec un regard amusé. Elle appréciait cet homme, bien qu'il n'y ait rien en ce Malefoy qui puisse le rendre aimable. Mais l'attachement ne se contrôlait pas et l'apparence froide du jeune homme ne pouvait que l'attendrir. Malefoy était jeune, il finirait par laisser tomber le masque un jour où l'autre...

-Au fait, j'ai oublié de vous prévenir! s'écria Hermione tandis que Drago se retournait brusquement. Mr le directeur vient de m'annoncer qu'il prolongeait ses vacances aux Seychelles de deux semaines. Aurais-je dû l'ennuyer en lui indiquant la soudaine disparition de Mr Potter?

-Pas le peine! Je me suis occupé de ce problème ce matin...

Le jour où Drago se montrerait sous son vrai jour n'était pas encore arrivé, songea la médicomage Granger en en jugeant par la voix coupante du jeune homme blond. Néanmoins, elle n'en perdit pas son sourire... Elle venait enfin de trouver la raison du retard de Drago... La journée débutait en beauté!

-Et n'oubliez pas d'aller voir l'avancement de la greffe du petit Jason! ajouta alors la femme, mais Drago avait déjà disparu dans les méandres du service.

Celui-ci se rendit alors dans la première chambre qu'il croisa. Bonne pioche, pensa-t-il. La chambre de la petite Aylee-Rose qui dormait en ce moment à poings fermés. Il se contenta donc d'ignorer les parents, de prendre les constantes de l'enfant et de sortir sans avoir ouvert la bouche, laissant le soin aux infirmières de faire le sale boulot.

Le reste de la journée se déroula sur le même plan d'action. Il fit ses visites routinières et administra quelques nouveaux traitements avant de passer voir son dernier patient avant sa pause... Côme Potter. Celui-ci, dans un état très faible, regardait un livre d'images en grattant le tuyau qui lui chatouillait le nez.

-Comment vas-tu, Côme? demanda Drago en guise de bonjour.

L'enfant le dévisagea avec un air désillusionné dans les yeux. Ses lèvres bleuies tremblèrent quelques instants, comme s'il s'apprêtait à dire quelque chose, puis il retourna son attention sur le livre. Même si cette situation laissait entrevoir le contraire, Drago n'était pas dénué de toute humanité. Dès qu'il comprit la gourde qu'il venait de faire, il se baffa mentalement et continua son introspection.

-Tes constantes sont un peu remontées, c'est bon signe. Et j'ai parlé à ton père, il a eu un empêchement. Mais ne t'en fais pas, je suis sur qu'il va revenir...

Le regard de Côme sembla s'illuminer un instant, puis il reprit son expression habituelle et tourna son visage en direction de la fenêtre. D'un geste rageux, il envoya valser le bouquin cartonné au coin de la pièce et s'enfonça dans ses couvertures.

-Ce n'est pas la peine de t'énerver contre tout ce qui bouge, bonhomme! Ton père ne voudrait pas te revoir boudeur! Tu penses vraiment qu'il aurait loupé une des visites sans avoir une bonne raison? demanda Drago en faisant preuve d'un excès de compatissance lui étant peu commune.

-La stupidité est-elle considérée comme une bonne raison? intervint alors une voix provenant de l'entrée de la chambre.

-Seulement si elle est justifiée, répondit Drago en sortant de la chambre. Je vous laisse tous les deux, Mr Potter. Vous avez certainement beaucoup de chose à vous dire...

-Vous manquez cruellement de tact, Mr Malefoy! fit remarquer l'ancien attrapeur.

-Je voulais juste dire que vous aviez peut-être quelques explications à lui donner, même si, bien sûr, il ne vous répond...

-On a compris, merci, le coupa Harry. Au fait, vous avez oublié ceci chez moi, fit remarquer Harry en tendant un papier froissé au médicomage.

Malefoy s'en saisit, connaissant d'avance le contenu du parchemin. Pour s'en assurer, il déplia la chose mais n'eut pas le temps de lire, Harry Potter toussotant pour lui faire clairement comprendre que la discussion s'arrêtait ici et qu'il était prié de sortir. La petite missive s'échoua alors piteusement sur le sol, emportant avec elle le secret des mots qui y étaient alignés...

Drago serra les poings de s'être ainsi fait congédier et surtout, de n'avoir reçu aucun remerciement pour l'overdose de bonté dont il avait fait preuve quelques heures auparavant en prenant la peine de soutenir le père éploré. Voilà où menait invariablement la bonté...

Drago se promit qu'on ne l'y reprendrait plus!

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Le sang qui tachait les draps ne parvenait plus qu'à effrayer l'enfant. L'homme y était, lui, devenu insensible. L'horrible goût du fer qui habitait sa bouche ne faisait qu'amplifier la terreur du petit patient qui, las, trouva la force de demander:

-Dites, Mr Drago? Vous allez faire revenir mon papa?

-Ne parle pas de trop, Côme. Tu risques de fatiguer ta gorge.

-Répondez-moi...

En un souffle extatique, l'enfant eut peine à murmurer ces quelques mots. Le médicomage s'assit alors au pied de lit, feignant de contrôler la motricité de l'enfant. D'une voix qu'il voulait assurée, il répondit alors en cherchant ses mots.

-Je... Je pourrais tenter d'aller lui en toucher un mot. Mais à une seule condition...

Un regard intrigué de la part de Côme accueillit cette réponse. Drago, un air mutin sur le visage, ne put résister plus longtemps avant d'ajouter, ses fines lèvres vermeilles retenant un sourire complice:

-Ne répète à personne que je peux être gentil!

TBC...