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au 31 Mai 21 :
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Les lèvres bleuies
Auteur inconnu
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
11 chapitres - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 9     Les chapitres     34 Reviews    
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Chapitre 9

Disclaimer: Si vous êtes anglaise, blonde, riche et si vous vous appelez JK Rowling, veuillez me pardonner pour vous avoir emprunté vos personnages et de les avoir massacré avec ma plume indélicate. Je tenterai de les remettre en état après cette ébauche de texte...

Avertissement: Si vous êtes particulièrement crétin, mou du cerveau, petit d'esprit, si vous n'avez pas vu les signes PG-12, Slash et UA avant de venir ici, si vous ne supportez pas l'idée que deux hommes puissent faire autre chose ensemble qu'une partie de foot et si vous êtes homophobes, veuillez contacter d'urgence le poste de police le plus proche en appuyant sur la crois rouge au coin supérieur droit de votre écran.

Note de la gribouilleuse: Bonjour à tous!

Décidément, ça m'avait sacrément manqué, de pouvoir mettre à jour. Je sais, c'est en partie de ma faute si ça a traîné, mais on ne calcule pas d'avoir une page blanche! Et puis je vous ai posté quelques OS pour me faire pardonner, on dira que ça compense!

J'espère que cela vous plaira. Le chapitre est malheureusement un peu court, mais je ne sais pas quand vous auriez eu cette suite si je n'avais pas fait court. Bonne lecture à tous!

☼ Enjoy!

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Merci à Lyj, Alana, Cloe Lockness, Elenawen  et Littlemischiev pour leurs reviews!

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• Chapitre 9 •

L'enfant dormait.

C'était ce dont Drago aurait aimé se persuader.

Les yeux autrefois presque transparents de Côme étaient à présent fermés par des sparadraps et sa poitrine se soulevait difficilement au rythme du respirateur qui emplissait ses poumons de gaz multicolores. Côme n'était plus un petit garçon souriant. L'enfant s'était fait robot. Et les internes se faisaient une joie d'en décrire la descente aux enfers.

-On dirait une larve, marmonna un étudiant dans le dos du médicomage.

Drago serra les dents, feignant de n'avoir pas entendu. Il continua alors de bombarder le corps immobile de divers sortilèges pour vérifier ses constantes, vouant intérieurement ses internes aux gémonies.

-Une larve? T'es gentil. J'aurais plutôt dit un légume, renchérit un second au bout d'une seconde.

N'en pouvant plus, Drago se retourna brusquement, interrompant ses sortilèges pour menacer de sa baguette les deux importuns. Ces derniers, surpris par la riposte, dévisagèrent Drago avec un regard stupéfié, puis s'empourprèrent à vue d'œil.

Drago les avada kedavrisa, du regard tout du moins. Le bras tenant sa baguette toujours tendu, il fit dévier celui-ci en direction de la porte, qu'il désigna d'un geste de la tête. Le médicomage n'eut pas à ajouter un mot avant que les deux internes s'emparent de leurs notes et s'empressent de sortir de la salle sous les regards amusés de leurs collègues.

-D'autres amateurs de critiques? demanda Drago, qui ne reçut en retour qu'un silence significatif. Bien, vous pouvez donc rejoindre ces deux idiots pour la pause midi et leur apprendre qu'ils viennent de rater leur stage.

Les internes qui restaient ne se le firent pas dire deux fois, et prirent à leur tour le chemin de la sortie. D'un regard noir, Drago les lorgna tandis qu'ils s'enfonçaient dans le couloir aseptisé. Un coup de pied rageur vint témoigner de son état de fureur et fit ses orteils le lancer douloureusement.

-Une larve... Un légume... maugréa Drago pour lui-même.

-Ils n'ont pas tort, au fond, intervint une voix rauque et terriblement défaitiste.

-Pardon? s'étonna Drago en se retournant pour faire face au nouveau venu.

Le médicomage faillit sursauter en découvrant le visage blafard d'un Harry Potter dans un état lamentable. Des poches sous des yeux rougis, le teint pâle et les habits négligés, le Survivant n'était plus que l'ombre de lui-même.

-Ecoutez, Mr Potter. Je ne pense pas que votre fils...

-Je sais, le coupa le père. J'ai suivi la conversation depuis le début. La porte était ouverte.

-Mes internes sont des idiots, ils n'avaient pas à...

-Ils n'ont fait que dire ce que tout le monde pense. Parce qu'au fond, vous vous en foutez, vous, les médicomages. Qu'il vive ou pas, Côme, vous aurez la même paie à la fin du mois...

-Mais nous n'en dormirons pas pareil à la fin de notre service, conclut Drago en soutenant le regard du père.

Harry Potter n'ajouta rien, voyant le malaise apparent du médicomage, qui avait malgré tout gardé son air assuré. Le père se dirigea alors vers le lit de son enfant, duquel il prit la main transfusée pour la serrer entre les siennes, lui offrant une chaleur agréable. Il observa doucement Côme lutter pour la vie, caressa son visage enfantin, puis retourna son attention vers le médicomage.

-C'est dur, vous savez, fit simplement Harry au bout d'un instant.

Drago ne dit mot, attendant que la suite arrive, ce qui ne loupa pas.

-Mon enfant se retrouve réduit à l'état de rat de laboratoire, et il n'y a plus que mon instinct qui me dit qu'il a encore sa place en tant qu'humain.

-Il restera toujours humain. Toujours, assura froidement Drago.

-Mais il n'en reste pas moins qu'un tas de statistiques, de constantes et de potions curatives. Il n'est plus qu'une maladie...

-Il en demeure toujours un enfant.

-Un enfant incapable de bouger, incapable de parler et à peine capable de respirer! Que reste-t-il de mon fils, Mr Malefoy?

Drago demeura impuissant devant cette question. Lentement, il tourna les talons et sortit de la pièce sans un dernier regard pour le père, qui serrait les poings de rage face au déclin de son enfant. Alors que son corps se fondait dans le blanc du couloir, le médicomage murmura alors:

-Il reste son putain d'espoir!

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Le feu crépitait invariablement depuis deux heures maintenant. Les pupilles de Harry en devenaient brûlées par la chaleur mais, malgré tout, il ne pouvait décrocher du regard ce spectacle envoûtant, hypnotisant, voire embaumant.

Les genoux serrés contre lui en une position sécurisante, l'ancien attrapeur était plongé dans ses pensées, se balançant au rythme du crépitement des flemmes. Certes, s'il avait voulu quelque mouvementer son temps, il aurait pu se saisir d'une pincée de poudre de cheminette pausée sur la poutre au dessus de l'âtre et retourner chez lui, mais la simple idée de se retrouver à nouveau seul dans son appartement impersonnel lui donnait la nausée.

Le bruit de la porte d'entrée s'ouvrant ne le fit pas sursauter. Le temps s'était chargé de le dénuer de toute émotion, l'étonnement y compris. C'est pourquoi, lorsqu'une silhouette qui lui était bien peu familière se présenta devant lui, Harry Potter ne prit même pas la peine de s'en surprendre.

-Qui êtes-vous? s'enquit le nouveau venu d'une stature plus qu'imposante.

Harry dévisagea l'homme d'un regard morne. Grand, droit et élégant, le nouvel arrivé était un de ces personnages dont la simple présence suffisait à refroidir l'ambiance. Même les flemmes dont la chaleur léchait la peau de Harry ne parvenaient pas à lui ôter cette sensation désagréable. Ce dernier, obnubilé, fixa sans gêne les cheveux longs et blonds de l'homme dont les nerfs étaient mis à rude épreuve.

-Vous êtes son père?

Cette phrase était pour Harry plus un constatation qui découlait de son observation minutieuse qu'une véritable interrogation. L'homme ne sembla pas s'en rendre compte, et tonna d'une voix froide:

-Je réitère ma question. Qui êtes-vous? Et surtout que faites-vous chez Drago?

-Je suis Harry, se présenta finalement le concerné. Et je me contente d'attendre votre fils dans son salon, cela vous gêne?

-Comment savez-vous que c'est mon fils?

-Vous avez les mêmes cheveux et le même regard: blonds aux yeux bleus. Et surtout, vous avez un foutu caractère typiquement Malefoy!

-Pour vous ce sera Dr Lucius Malefoy!

-Oh, j'oubliais. Votre fils a aussi hérité de votre goût pour le pinard. Vous empestez autant que lui dans ses grands jours!

Le regard que Harry se prit de la part du patriarche Malefoy l'aurait foudroyé sur place s'il n'y avait pas été totalement indifférent. L'homme aux cheveux bruns concentra de nouveau donc son attention sur le feu qui se consumait dans l'âtre, tandis que le second se dirigeait d'un pas sûr en direction du minibar. .

-Notre goût pour le pinard ne nous empêche pas d'être parmi les meilleurs médecins anglais!

-Vous avez réussi à trouver un remède contre la maladie des enfants de l'espoir?

-Personne n'a réussi, répondit le médicomage en se servant une grande rasade de l'hydromel qu'il venait de dénicher dans les réserves de Drago.

-Alors vous n'êtes qu'un incapable parmi tant d'autres. Si vous vous concentriez sur la maladie plutôt que sur votre verre de picole, peut-être que votre esprit saurait trouver la solution.

L'homme aux cheveux blonds détailla un instant le verre dans lequel reposait le liquide ambré que Harry accusait être la cause de tous ses maux, sans oser y tremper les lèvres. Le père de Côme prit alors les devants. Pour la première fois depuis plusieurs heures, il décolla du canapé dans lequel il se lamentait, alla se saisir dudit verre dans les mains pâles de l'homme et l'avala d'une traite, sous le regard médusé de celui-ci.

-J'en ai certainement plus besoin que vous, fit Harry pour seule réponse.

-Votre fils?

-Pardon?

-Votre fils est atteint de cette maladie, n'est-ce pas?

-Comment le savez-vous? grogna Harry entre ses dents. Et est-ce là votre affaire?

-Vous l'avez appelé la maladie des enfants de l'espoir, pas de ceux de la neige. Vous avez été lobotomisé par les belles paroles de mon fils, à coup sûr.

-Vu la compétence de votre fils, c'est le mien qui finira lobotomisé!

-Si vous vous concentriez sur votre fils plutôt que sur ce feu ouvert, peut-être qu'il s'en remettrait! fit Lucius Malefoy en prenant sa revanche.

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Drago Malefoy venait de vivre une journée comme on aimerait ne jamais en avoir. Après avoir perdu un de ses patients sur la table d'opération, enduré les cancans de Hermione et travaillé plus de quatorze heures d'affilées pour cause de restriction de personnel, il était totalement mort de fatigue et à bout de nerfs.

Tout ce qu'il demandait, en rentrant dans son petit appartement ce jour-là, était de pouvoir finir sa journée tranquille en tête à tête avec le fond de sa bouteille d'hydromel. Mais lorsqu'il vit la silhouette abattue à présent familière de Harry Potter dans son salon, il sut derechef qu'il n'allait pas en être ainsi.

Drago alla pendre sa cape au portemanteau, puis se posa dans un des fauteuils du salon, où sa bouteille fétiche déjà sortie n'attendait que lui. Mais lorsqu'il sentit le regard accusateur de Harry Potter lui parcourir l'échine, il ne put que culpabiliser et reposer le verre qu'il s'apprêtait à remplir.

-Que faites-vous encore là, Mr Potter?

-Je regarde votre feu, ça ne se voit pas? répondit Harry sur le ton de la conversation.

-Il ne reste que des braises, fit remarquer l'homme blond.

-Alors considérez que je le regarde mourir. Comme toujours...

Drago souffla bruyamment et se retourna en direction de son invité, ou plutôt, son envahisseur. Celui-ci se tenait lamentablement la tête entre ses mains, dont l'une d'elle était couverte d'un sang déjà coagulé.

-Vous avez tapé dans un mur? s'étonna Drago d'une voix neutre. J'espère que ce n'est pas un de cet appartement, sinon vous paierez la peinture si vous avez eu le malheur de le salir avec votre sang.

-Oh, monsieur n'aimerait que du sang mêlé salisse ainsi les murs de son humble demeure, fit narquoisement Harry sans relever la tête. Au fond, vous êtes aussi con que votre père!

-Qu'a-t-il à voir là dedans?

-C'est contre lui que j'ai cogné. Mais ça ne change pas beaucoup. Tout comme un mur, il a un cœur de pierre...

-Vous avez cogné mon père? Mais où l'avez-vous vu?

-Ici même, dans votre appartement. C'est d'ailleurs un des trucs les plus jouissifs que j'aie eu à faire ici, ça mouvemente l'ambiance.

-Pourquoi en êtes-vous venu aux mains? Mon père est pourtant d'un naturel assez calme.

-Hautain serait un mot plus approprié, l'informa Harry avec dédain.

-Ecoutez, si vous êtes venu ici pour insulter mon père, vous pouvez vous en aller tout de suite! persifla Drago, légèrement irrité.

-C'est lui qui est venu s'insulter lui-même, marmonna alors Harry à voix basse.

Harry ne reçut en retour qu'un soufflement de lassitude de la part de son hôte. Ce dernier sembla être en proie à un cruel dilemme durant quelques instants, puis se leva pour aller réalimenter le feu qui se mourrait dans l'âtre, plus pour s'occuper les mains que pour autre chose.

Au bout d'un moment, le calme reprit possession des lieux, plus puissant et insoutenable que jamais. La tension, opaque et palpable tel un étau de fer se resserrant autour d'eux, devint vite insupportable pour Drago qui, n'en pouvant plus, entreprit de rompre le silence:

-Vous avez des cernes immenses, Mr Potter. Depuis quand vous n'avez plus dormi?

-Depuis quand n'ais-je pas passé la nuit sur votre canapé? répondit vaguement Harry, déclenchant de nouvelles plaintes de la part de Drago. Et qu'est-ce que ça peut vous faire, que j'aie des poches sous les yeux?

-A ce point, ce n'est plus des poches. Ce sont de véritables valises! Vous devriez d'ailleurs faire breveter ce système. Je suis persuadé que des tas d'hommes d'affaire seraient ravis d'avoir leur attaché caisse sous les yeux, ricana le médicomage.

-Si le sommeil est tellement important, allez dormir vous-même. Ça ferait des vacances à mes oreilles, et peut-être serais-je moins fatigué par vos lamentations.

Drago hésita un instant entre virer le père de famille de son appartement et le laisser simplement planté sur le canapé à ruminer ses sombres pensées. Au bout de quelques secondes, il opta pour la seconde solution, n'ayant pas la force de se battre encore avec l'homme pour le mettre à la rue.

D'un pas décidé, il se rendit alors dans sa chambre, prenant soin de claquer au passage la porte du salon pour mettre un terme à la conversation houleuse. Après ses ablutions rapides, il s'allongea avec bonheur dans son lit. Une agréable odeur de frais envahis alors ses naines, tandis que le contact des draps se changeait en duce caresse.

Les draps avaient été lavés.

Surpris, Drago se releva dans son lit. Il fit un tour d'horizon pour voir si quelque chose d'autre avait été changé dans la pièce et s'aperçut avec surprise que tous les vêtements qui parsemaient en temps normal le sol de sa chambre avaient disparu. Un coup d'œil dans sa garde-robe lui indiqua alors que ceux-ci avaient été lavés et repassés. Excédé, le médicomage souffla alors pour lui-même:

-Ce Potter me rendra fou...

Et c'est sur cette pensée fataliste qu'il sombra dans le sommeil, ne s'apercevant jamais du matelas qui s'affaissa au beau milieu de la nuit, pour ne laisser place au petit matin qu'à un reste de chaleur humaine et d'odeur de jasmin sur les draps.

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La bonne odeur du rôti qui sort du four s'estompait peu à peu, au fur et à mesure que la sauce de viande fumait. Le petit garçon regardait le repas avec des yeux envieux. Sa mère toussota sévèrement, pour lui intimer de retirer cet air goguenard de son visage.

L'enfant se rembrunit, et contempla ses mains, en proie à une intense lassitude. La mère lança un regard courroucé à l'horloge qui indiquait une heure déjà trop tardive, mais ne céda pas. Les yeux de son fils commencèrent à se fermer d'eux-mêmes, mais la femme haussa le ton pour qu'il reste éveillé.

Le bruit de la porte d'entrée résonna alors à leurs oreilles. Le visage de l'enfant ne laissa pas transparaître une once de joie, juste un profond soulagement. Son père entra dans la cuisine de sa démarche fière, les lorgna un instant, puis prit trôna en bout de table.

-Bonjour, Père, marmonna le garçonnet sans espérer une réponse qui ne vint jamais.

Le père n'ouvrit la bouche que pour y enfourner un morceau de rôti rosé, lançant par la même occasion le feu vert au reste de sa famille de commencer le repas. Mais à peine eut-il goûté la viande qu'une grimace de dégoût vint traverser son visage.

-Narcissa! Quelle gourde êtes-vous pour avoir laissé refroidir ce repas? Décidément, il n'y a vraiment que mon whisky qui soit digne d'être avalé, dans cette maison!

Ce jour-là, le jeune Drago Malefoy n'acheva pas son assiette, la gorge serrée par des sanglots qui ne sortiraient jamais...

 

________________________________________________________________________________________________________________

TBC...

 

 
 
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