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au 31 Mai 21 :
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Celui qui a survécu à la solitude
Par marine_p20
Harry Potter  -  Romance/Fantaisie  -  fr
72 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Ennui estival

Chapitre 9

Ennui estival

Drago mourait d'ennui... Comme tous les étés, il se retrouvait seul chez lui, n'ayant rien de bien intéressant à y faire. Il avait terminé les devoirs qu'on leur avait donnés pour les vacances depuis longtemps, et Drago achevait une énième lecture avec lassitude. Si seulement il avait eu de la compagnie, il ne se serait sans doute pas senti si vide et désoeuvré... Ses parents semblaient constamment occupés et ne lui accordaient que très peu de temps. Lucius semblait même plutôt nerveux et des cernes marqués étaient apparus sous ses yeux gris. Drago l'avait entendu parler à voix basse avec sa mère, préoccupé par un nouvel Acte de Protection des Moldus que ce minable d'Arthur Weasley cherchait à faire passer. Il redoutait un passage de la brigade magique à leur Manoir, et cherchait à mettre certaines de ses affaires en ordre avant que cela n'arrive. La tension qu'il sentait chez ses parents ne faisait que renforcer le mal-être estival de Drago, et toute sa frustration finissait souvent par se retourner contre la créature avec laquelle il avait le plus d'interaction, Dobby, leur elfe de maison. Il lui hurlait sans relâche ordres et insultes, se sentant quelque peu mieux après coup car il sortait enfin de la position de faiblesse qu'il avait l'impression d'occuper maintenant qu'il était de retour au Manoir. Drago ne craignait jamais d'offenser Dobby, car celui-ci devrait servir à tout jamais la même maison et la même famille. D'ailleurs, il n'avait de toute façon pas réellement l'impression d'avoir à faire à une personne à part entière lorsqu'il s'agissait de l'elfe. Mais après tout, ce dernier avait des comportements inexplicables qui n'auraient pas eu lieu d'être chez quelqu'un de sain d'esprit. Par exemple, rien que l'autre jour, Drago l'avait surpris à se pincer les oreilles dans la porte du four, sans qu'il puisse déterminer quelle erreur Dobby avait pu faire pour justifier ce châtiment. Sans s'en préoccuper outre mesure, Drago lui avait simplement rappelé qu'il devrait s'infliger quelques punitions supplémentaires pour avoir laissé le dîner refroidir en ouvrant la porte du four.
Donc cet été Drago s'ennuyait follement. Il utilisait néanmoins son temps libre pour inventer les récits de vacances qu'il ferait à ses camarades de classe à la rentrée, qui seraient tout aussi palpitantes qu'imaginaires, même si bien entendu personne n'en saurait rien. Il passait de longues heures à la fenêtre, le regard dans le vide, perdu dans ses pensées. Parfois l'un des paons blancs se promenant dans le domaine passait dans son champ de vision et le ramenait à la réalité. Ces animaux faisaient la fierté de Lucius qui en parlait à la moindre occasion à qui voulait bien l'écouter, se servant de leur image de marque comme d'une preuve de la richesse des Malefoy. Si seulement tout ces gens savaient que ces paons étaient en réalité complètement faux, de simples volatiles ensorcelés avec un sortilège l'illusion. Narcissa parlait peu, mais sa magie était très puissante, ce sort qu'elle avait lancé durait depuis des années, donnant le sourire à son mari à chaque fois qu'il posait les yeux sur ces oiseaux. Drago reconnaissait bien là leur préoccupation familiale : l'apparence primait sur la vérité. C'étaient là les fondamentaux qu'on lui avait inculqué et qu'il appliquait déjà depuis un an à l'école. Son sentiment de solitude n'était, lui, malheureusement pas atténué par tout ces mensonges. 

Lorsque Lucius parut être dans de meilleures dispositions, Drago commença à le harceler au sujet d'un balai magique. Après tout, son anniversaire était déjà passé début Juin, et bien qu'ils l'aient célébré lors d'un dîner tranquille en famille, Drago n'avait toujours pas reçu de cadeau et s'impatientait. Il tenait absolument à avoir un balai de course, sachant qu'il fallait impérativement que celui-ci soit mieux que celui de Potter. Il avait également élaboré un stratagème qui lui permettrait à coup sûr d'intégrer l'équipe de Quidditch des Serpentard, mais pour cela il fallait d'abord que son père accepte d'acheter non pas un, mais sept balais prestigieux. Drago investissait toute son énergie et ses meilleurs efforts dans divers plaidoiries destinées à convaincre Lucius, et il sentait qu'il n'était pas loin d'y arriver. Leur passage annuel au Chemin de Traverse approchait, il fallait donc qu'il y parvienne avant.
Drago n'avait pas tant grandi lors de cette première année scolaire, ainsi, ses robes de sorcier lui allaient toujours. Il essaya de convaincre sa mère de tout de même lui en racheter des neuves, parlant de l'image des Malefoy qu'il donnerait s'il revenait en deuxième année vêtu de robes usées, allant jusqu'à comparer sa situation à celle ses Weasley, mais Narcissa ne céda pas. Malgré les apparences flamboyantes, Narcissa étudiait avec soin les dépenses de la maison Malefoy, qui, loin d'être dans le besoin, voyait tout de même arriver le bout de leur fortune familiale. Il fut un temps, lorsqu'ils étaient au sommet de leur gloire, où leur coffre à Gringotts était si rempli que l'on en distinguait pas le sol. Mais ces jours-là étaient loins derrière eux, et il s'agissait d'une époque qu'ils évitaient généralement d'évoquer ces dernières années. Narcissa avait surtout compris que les robes ne relevaient pas d'une dépense utile, surtout si Drago désirait déjà obtenir sept balais de compétition dernier cri. Il fallait faire un choix et certaines choses étaient plus importantes que d'autres. Elle avait néanmoins consenti à remplacer une seule des robes, qui présentait une déchirure vers le coude gauche. Drago s'était bien gardé de préciser qu'il avait lui-même déchiré la robe afin de pouvoir faire un passage chez Madame Guipure. Il ne l'aurait jamais admis, mais il espérait que cela soit l'occasion d'y croiser un camarade de Poudlard et d'avoir un échange plus intéressant que le reste de son été mortellement ennuyeux. Et tant mieux s'il s'agissait d'une joute verbale avec Potter, celles-ci lui faisaient toujours beaucoup de bien.

 Narcissa se sentant indisposée, Lucius avait demandé à Drago de l'accompagner pour une course sur le Chemin de Traverse avant qu'ils puissent effectuer ses achats scolaires. Ils quittèrent pourtant vite l'allée marchande, empruntant une bifurcation qui s'intitulait « Allée des Embrumes ». Son père le mena dans une ruelle minable qui semblait entièrement constituée de magasins consacrés à la magie noire, se dirigeant vers le plus grand de tous dont l'enseigne portait le nom « Barjow & Beurk ». De plus en plus mal à l'aise, Drago remarqua que deux sorciers à l'allure miteuse, dissimulés dans l'ombre d'une porte, observaient les Malefoy en se parlant à voix basse, et il s'empressa de suivre son père alors que celui-ci pénétrait dans la boutique. Une cloche sonna et ils entrèrent.
L'endroit était mal éclairé, mais Drago n'eut aucune difficulté à constater que rien de ce qui était exposé là n'avait la moindre chance de jamais figurer sur une liste de fournitures du collège Poudlard !
Dans une vitrine proche, il y avait une main desséchée posée sur un coussin, un jeu de cartes tachées de sang et un gros oeil de verre. Des masques sinistres accrochés aux murs semblaient jeter des regards sournois, un assortiment d'ossements humains était disposé sur le comptoir et toutes sortes d'instruments pointus et rouilles pendaient du plafond. Lucius traversa la boutique avec un regard nonchalant pour les objets exposés, avant d'agiter une clochette posée sur le comptoir.
-Ne touche à rien, Drago, dit-il en se tournant vers son fils.
-Je croyais que tu voulais me faire un cadeau, répondit Drago, dont la curiosité l'avait poussé à tendre la main vers l'oeil de verre.
-Je t'ai dit que j'allais t'acheter un balai de course, dit son père en tapotant des doigts sur le comptoir.
-A quoi bon, si je ne suis même pas dans l'équipe du collège, répliqua Drago. Harry Potter, lui, a eu un Nimbus 2000 l'année dernière. Par autorisation spéciale de Dumbledore pour qu'il puisse jouer dans l'équipe des Gryffondor. Il n'est même pas si bon que ça, c'est simplement parce qu'il est célèbre... célèbre à cause de cette stupide cicatrice sur le front... Il espérait bien qu'à force d'insister il obtiendrait ses sept balais, mais surtout que ceux-ci seraient de meilleure qualité que celui de Potter, afin qu'il puisse largement s'en vanter.
Drago se pencha pour examiner une étagère remplie de crânes humains, continuant dans sa lancée. Lorsqu'il s'agissait de critiquer Potter, il devenait intarissable.
-Tout le monde est persuadé qu'il est tellement intelligent, le merveilleux Potter, avec sa cicatrice et son balai...
-Tu m'as déjà répété ça une bonne douzaine de fois, dit Lucius en jetant à son fils un regard noir. Et je rappelle qu'il n'est guère... prudent... de ne pas manifester la plus grande admiration pour Harry Potter, étant donné que la plupart d'entre nous le considèrent comme un héros qui a fait disparaître le Seigneur des Ténèbres... Ah, Mr Barjow.
Un homme aux épaules voûtées venait d'apparaître derrière le comptoir. D'un geste de la main, il ramena en arrière les longs cheveux gras qui lui tombaient sur le front.
-Mr Malefoy, quel plaisir de vous revoir, dit Mr Barjow d'une voix aussi huileuse que ses cheveux. Je suis ravi, vraiment... et le jeune monsieur Malefoy est là également, j'en suis enchanté... Que puis-je faire pour vous ? Il faut absolument que je vous montre ce que je viens de recevoir aujourd'hui même, à un prix très raisonnable...
-Cette fois, Mr Barjow, je n'achète pas, je vends, coupa Mr Malefoy.
-Vous vendez ?
Le sourire de Mr Barjow s'effaça quelque peu.
-Vous savez sûrement que le ministère multiplie les perquisitions, dit Mr Malefoy en sortant de sa poche un rouleau de parchemin qu'il déroula pour le faire lire à Mr Barjow. Or, il se trouve que j'ai chez moi quelques... disons... objets qui pourraient me causer d'éventuels désagréments si jamais le ministère s'avisait de...
Mr Barjow fixa un pince-nez devant ses yeux et examina la liste.
-Le ministère n'irait quand même pas s'en prendre à vous, Monsieur ?
-Personne n'est encore venu fouiner chez moi. Le nom de Malefoy continue d'imposer un certain respect, mais le ministère se montre de plus en plus inquisiteur. On parle d'un nouvel Acte de Protection des Moldus... Il ne fait aucun doute que ce loqueteux d'Arthur Weasley se trouve derrière tout ça. Il adore les Moldus, l'imbécile... Drago admirait le ton nonchalant de son père, qui cachait à la perfection le stress qu'il ressentait pourtant en réalité.
-... et comme vous le voyez, certains de ces poisons pourraient laisser croire...
-Bien sûr, Monsieur, je comprends, dit Mr Barjow. Voyons cela...
-Est-ce que je peux avoir ça ? coupa Drago, en montrant du doigt la main desséchée posée sur le coussin.
-Ah ! La Main de la Gloire ! s'exclama Mr Barjow en laissant tomber la liste de Mr Malefoy pour se précipiter vers Drago. Lorsqu'on met une bougie allumée entre ses doigts, seul celui qui la tient peut bénéficier de sa lumière. Les autres restent dans le noir ! Un avantage inestimable pour les voleurs et les pillards. Votre fils a beaucoup de goût, Monsieur.
-J'espère qu'il deviendra autre chose qu'un voleur ou un pillard, répondit froidement Mr Malefoy.
-Je ne voulais pas être désobligeant. Monsieur, croyez-le bien, s'empressa d'ajouter Mr Barjow.
-Mais après tout, c'est peut-être ce qui l'attend, s'il ne travaille pas mieux en classe, reprit Mr Malefoy plus froidement que jamais. Encore cette histoire de deuxième place sur la promotion... Lucius avait très mal pris qu'il ne parvienne pas à battre la Sang de Bourbe, et ne se privait pas de la moindre occasion de le lui rappeler. Comme si ce souvenir n'était pas déjà suffisamment cuisant pour Drago.
-Ce n'est pas ma faute, répliqua Drago, cherchant à se justifier devant Mr Barjow. Les profs ont tous des chouchous, cette Hermione Granger, par exemple...
-Je pensais que tu aurais honte qu'une fille qui ne vient même pas d'une famille de sorciers obtienne de meilleurs résultats que toi à chaque examen, lança sèchement Mr Malefoy.
Drago, furieux et déconfit, poursuivit son exploration de la boutique sans répondre.
-C'est comme partout, dit Mr Barjow de sa voix doucereuse. Les sorciers de souche sont de moins en moins respectés...
-Pas par moi, coupa Mr Malefoy, l'air hautain.
-Par moi non plus, Monsieur, ajouta Mr Barjow en s'inclinant profondément.
-Dans ce cas, nous pourrions peut-être revenir à la liste que je vous ai confiée, dit Mr Malefoy d'un ton sans réplique. Je dois vous avouer que je suis quelque peu pressé par le temps, Barjow. Il y a des affaires importantes qui m'attendent ailleurs.
Ils commencèrent alors à marchander. Au fur et à mesure qu'il examinait les objets exposés dans la boutique, Drago s'approchait de plus en plus d'une grande armoire noire qui l'intriguait. Il contempla d'abord un rouleau de corde de pendu, puis lut avec un sourire narquois le carton posé devant un magnifique collier d'opale : Ne pas toucher. Objet ensorcelé. Ce collier a provoqué la mort des 19 Moldus auxquels il a appartenu.
L'armoire se trouvait désormais face à lui. Avec la sensation étrange d'être observé, il s'avança... tendit la main vers la poignée de la porte...
-Marché conclu, dit Lucius au même moment. Viens, Drago, on s'en va. Je vous souhaite le bonjour, Mr Barjow. Je vous attends demain au manoir pour venir prendre tout ça.
Drago obtempéra prestement, n'ayant pas la moindre envie de passer plus de temps que nécessaire dans cette affreuse boutique.

De retour sur le Chemin de Traverse, Lucius se sépara momentanément de son fils pour partir faire un achat, lui disant qu'ils se retrouveraient ensuite chez Fleury et Bott. Chez Madame Guipure, Drago ne croisa ni Potter, ni personne d'autre et l'achat de sa nouvelle robe fut vite achevé. Il arriva donc à la librairie un moment avant que son père y soit. Il dut alors à nouveau assister à l'écoeurante popularité de Potter, ce qui avait décidément lieu quel que soit l'endroit. Drago entrait dans la boutique au moment où, sous les exclamations de joie et les applaudissements de la foule, Potter se vit offrir la collection complète des livres de Gilderoy Lockhart. Titubant un peu sous le poids des volumes, Potter parvint à se glisser vers un coin de la boutique oùl'attendait la seule fille Weasley, debout à côté d'un chaudron neuf, une expression d'adoration pure sur son visage dès qu'elle aperçut le foutu Survivant. 
Drago les rejoignit sans entendre la phrase qu'il lui marmonnait, mais trouva ridicule le teint rayonnant que prenait le visage de la rouquine après une simple phrase du balafré.
-Ça a dû te faire plaisir, Potter ? dit-il en le regardant de son meilleur air méprisant. Il poursuivit :
-Le célèbre Harry Potter, il ne peut même pas entrer dans une librairie sans faire la une des journaux.
-Laisse-le tranquille, ce n'était pas sa faute, répliqua la rousse en lui lançant un regard assassin. Mais c'est qu'elle mordrait pour défendre son précieux petit Potter !
-Alors, Potter, tu t'es trouvé une petite amie ? ironisa Drago, bien que cette perpective l'agaçait. Potter était souvent ridicule, mais de là à sortir avec cette gamine efflanquée, même Drago aurait été déçu de lui si c'était effectivement le cas. Alors que la Weasley devenait écarlate - ce qui jurait horriblement avec son teint – son frère et Granger les rejoignirent en se frayant un chemin parmi la foule, les bras chargés de livres de Lockhart.
-Ah, c'est toi, dit Weasley-mâle en regardant Drago comme s'il s'était agi d'une saleté sur la semelle de sa chaussure. Tu dois être surpris de voir Harry ici, non ?
-Ce qui me surprend le plus, c'est de te voir dans une boutique, Weasley, répliqua Drago du tac au tac. De quel droit ce miséreux s'était-il permis de le regarder ainsi ?! J'imagine que tes parents n'auront plus rien à manger pendant un mois après t'avoir acheté tous ces bouquins.
Weasley devint aussi écarlate que sa soeur. A son tour, il laissa tomber ses livres dans le chaudron et s'avança vers Drago, mais Potter et Granger le retinrent par les pans de sa veste.
-Ron ! s'écria Arthur Weasley noyé dans la foule en compagnie de ses jumeaux. Qu'est-ce que tu fabriques ? Viens, on sort, c'est de la folie, ici.
-Tiens, tiens, tiens, Arthur Weasley.
Lucius venait de rejoindre Drago et lui avait posé une main sur l'épaule en arborant le même sourire méprisant que son fils. Drago était ravi de voir son père et lui faire front uni face à ses ennemis de l'école.
-Lucius, dit Mr Weasley en le saluant froidement d'un signe de tête.
-Beaucoup de travail au ministère, à ce qu'on dit... lança Lucius. Toutes ces perquisitions... J'espère qu'ils vous paient des heures supplémentaires, au moins ?
Il plongea la main dans le chaudron de Weasley-femelle, parmi les livres neufs sur papier glacé de Gilderoy Lockhart, et en sortit un vieil exemplaire usé du Guide des débutants en métamorphose.
-Apparemment pas, dit-il. A quoi bon déshonorer la fonction de sorcier si on ne vous paie même pas bien pour ça ?
Mr Weasley devint encore plus cramoisi queses enfants.
-Nous n'avons pas la même conception de ce que doit être l'honneur d'un sorcier, Malefoy, dit-il.
-Ça ne fait aucun doute, répliqua Lucius en tournant ses yeux pâles vers Mr et Mrs Granger qui observaient la scène avec appréhension. Drago savait que des mots tels que « Infâmes Moldus » et « Sang de Bourbe » brûlaient les lèvres de son père en ce moment même. Vous fréquentez de drôles de gens, Weasley... Je ne pensais pas que votre famille puisse tomber encore plus bas...
Il y eut un bruit métallique lorsque le chaudron se renversa. Mr Weasley venait de se jeter sur Mr Malefoy en le projetant contre une étagère remplie de livres. Des dizaines d'épais grimoires leur tombèrent sur la tête dans un grondement de tonnerre.
-Vas-y, Papa ! s'écrièrent les jumeaux, mais Mrs Weasley se mit à hurler.
-Non, Arthur, non ! s'écria-t-elle. La foule recula en désordre, renversant d'autres étagères au passage.
-Messieurs, s'il vous plaît... s'il vous plaît ! s'exclama un vendeur.
-Allons, allons, Messieurs, ça suffit ! dit alors une voix plus puissante que les autres.
Hagrid s'avança vers eux, dans l'océan des livres étalés par terre. Un instant plus tard, il avait séparé Mr Weasley et Mr Malefoy. Mr Weasley avait la lèvre fendue et Mr Malefoy avait reçu dans l'oeil une Encyclopédie des champignons vénéneux. Il tenait toujours à la main le vieux livre de métamorphose. Les yeux flamboyant de hargne, il lui jeta le volume.
-Tiens, jeune fille, prends ton livre, dit-il. Ton père ne pourra jamais rien t'offrir de mieux. Il repoussa Hagrid qui le maintenait à distance, fit signe à Drago de le suivre et s'empressa de sortir du magasin.

Il fallut encore quelques temps pour que Lucius se calme après cette altercation, mais une fois confortablement assis dans un fauteuil du Manoir, avec un verre de Whisky Pur Feu à la main et d'apaisantes caresses de sa femme sur ses longs cheveux blonds, Lucius se dérida et annonça à Drago une excellente nouvelle. Il avait bel et bien obtenu, non pas une, mais sept fois, le cadeau d'anniversaire de ses rêves.

 
 
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