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au 31 Mai 21 :
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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
25 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 17     Les chapitres     23 Reviews    
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Serdaigle contre Serpentard
Chapitre 17 : Serpentard – Serdaigle.

Le dîner se passa sans encombre. Harry avait repris son visage de glace que tous lui connaissaient. Personne n’avait encore osé lui parler de son arrivée tardive ou même du fait qu’il arrive si peu de temps après l’entrée du directeur. Sophie était à l’opposé d’Herry, elle était à côté des premières années et il prit sur lui pour ne pas la rejoindre. S’il voulait se rapprocher des mangemorts, il ne devait pas être vu trop souvent avec Sophie.
Lorsqu’il eut fini son repas il attendit que Severus finisse et ils rentrèrent ensemble au dortoir.

« Alors comment se sont passées tes vacances, lança soudainement Severus.
-Bien et toi ?
-Bien. »

Etrangement Severus était froid et distant et Harry remarqua même qu’il commençait à avoir le visage inexpressif de son professeur de potion. Harry ressentit une pointe au niveau du cœur, il ne voulait pas que Severus lui échappe. Il voulait rester son ami, mais il sentait qu’il s’était passé quelque chose pendant les vacances et que cela les avait éloignés.

« Merci pour le livre, il est vraiment très intéressant, tenta Herry.
-J’aimerai que tu n’en parles pas d’ailleurs.
-Et je peux savoir pour quelles raisons, si raisons il y a ?
-Je ne veux pas c’est tout.
-Qu’est ce qu’il s’est passé pendant tes vacances Severus ?
-Absolument rien qui te regarde, c’est encore ma vie privée que je sache.
-Désolé de t’ennuyer, je voulais juste savoir ce qu’il n’allait pas.
-Bah, je vais très bien.
-Tu peux faire gober ça à n’importe qui Severus, mais pas à moi. Je suis ton ami Severus et je ne te laisserai pas tomber. Même si cela veut dire te harceler jour et nuit pour savoir ce qui ne va pas. »

Severus s’arrêta de marcher et regarda Herry, il n’avait plus du tout la même expression. Il semblait réfléchir à ce qu’il venait de dire.
Mais ce moment de silence commun fut interrompu par l’arrivée de Lucius Malfoy qui avait repris de sa superbe pendant les vacances.

« Alors Praott, tu es resté coincé dans cet endroit, dit-il en regardant Harry de haut.
-Je ne vois pas en quoi cela te pose un problème Malfoy.
-Mais aucun, je voulais savoir si tu te rappelais que nous avons une réunion à la fin de la semaine et il ne faudrait pas non plus oublier les entraînements de Quidditch. Je te rappelle encore une fois que notre prochain match est dans deux semaines.
-Comme si j’avais oublié, de toute façon à la fin de la semaine Gryffondor affrontera Poufsouffle.
-Oui, mais ça je n’en ai rien à faire.
-Il faut bien apprendre les tactiques des autres joueurs.
-On gagne un point c’est tout et par n’importe quel moyen. »

Malfoy, avec son air supérieur, partit devant.
Harry n’avait pas oublié la fameuse réunion de mangemorts qui avait lieu samedi prochain, pour la première fois (en tout cas pour Herry) il allait assister à une réunion de mangemorts en herbe avec des vrais mangemorts.
Severus paraissait étrangement stressé et même soucieux. Harry et Severus montèrent dans leur dortoir et, pendant que Severus se mettait en pyjama dans l’intention de se coucher. Harry, qui avait remarqué que toutes ses affaires étaient dans son dortoir, pris la carte, sa cape d’invisibilité, ses deux peluches qu’il cacha bien et fila dans une classe vide.

Il avait dormi pendant deux jours, il n’avait pas vraiment envie de dormir maintenant.
Arrivé dans une salle de classe vide, il commença à se s’entraîner sur ses deux peluches. Il avait tout de même plus de succès avec le chien qu’avec le lion.
Après trois bonnes heures d’entraînement et toujours un résultat médiocre, il décida d’arrêter cet entraînement là.
Il transforma une chaise en loup et retrouva son ami à qui il racontait toutes ses aventures.

« Bonjour mon cher Lunard, comment vas-tu ? »

Le loup le gratifia d’une énorme léchouille, ce qui fit rire Harry.
Il lui raconta à peu près toutes ses vacances, tous ces merveilleux souvenirs qu’il gardait de sa famille maternelle et paternelle.
Le couvre feu était passé depuis longtemps maintenant mais Harry s’en fichait royalement, il n’avait absolument pas sommeil et après avoir raconté ses aventures au loup il décida de faire une petite balade nocturne. Il voulait contempler le lac et se promener au clair de lune pour pouvoir réfléchir un peu et se détendre.

Il retransforma le loup en chaise et se décida à sortir de la classe, il cacha sa cape d’invisibilité dans sa robe de sorcier une fois qu’il fut devant la grande porte qui menait vers le parc et s’apprêta à sortir.

« Et on peut savoir où tu vas Herry ? »

Harry sursauta et se retourna violemment baguette en main pour faire face à son adversaire.
Enfin plutôt ses adversaires puisqu’ils s’agissaient des maraudeurs.

« Vous m’avez fait peur, qu’est ce que vous faîtes en dehors de votre dortoir à une heure pareille ?
-Eh, tu nous as piqué notre réplique, dit Sirius.
-Et j’attends votre réponse, non laissez moi deviner, demain je ne mange pas au petit déjeuner c’est ça ?
-Bah tu peux manger, répliqua James, peut-être qu’il ne faudrait pas que tu boives.
-Vous, vous lui dîtes tout, lança Peter mort de peur. »

Harry lui lança un regard glacial au possible, même Malfoy n’avait pas eu le droit à un tel regard.

« Ah oui, tu ne connais pas Peter, lança James, il fait partie du groupe, Peter, je te présente Herry.
-Enchanté, répliqua Peter toujours autant mort de peur. »

Harry regarda la main que lui tendit Peter et s’en détourna.

« Bon excusez moi, mais ayant passé plus de deux jours à l’infirmerie, il faut que j’aille courir un peu, je suis rouillé, bonne nuit les gars, lança Herry sans un regard pour Peter. »

Harry sortit dans le parc et s’installa près d’un rocher proche du lac. Il sortit discrètement la carte et attendit que les maraudeurs soient à nouveau dans leur dortoir pour aller voir les licornes.
Il entra dans la forêt interdite et alla jusqu’à la clairière, il poussa un soupir de soulagement quand il vit que le troupeau était toujours là. Il avait eu peur que les licornes se lassent de cet endroit et n’aillent voir ailleurs.

Lorsque le mâle dominant remarqua le jeune homme il s’en approcha et lui lécha le visage, ce qui surprit encore plus Harry, les licornes n’étant pas vraiment réputées pour leurs signes d’affection, mais il aimait le mâle et ce dernier le lui rendait bien.
Il se mit à le caresser et à lui lisser la crinière, il était tellement beau et tellement pur, tout simplement pur.
Harry embrassa ses naseaux d’où s’échappait un air chaud qui fit virevolter légèrement ses cheveux.
Il se sentait tellement bien avec la licorne, il lui raconta son noël, sûrement l’un des plus heureux qu’il ait eu, puis le nouvel an sans parler bien sûr du Lord noir. La licorne semblait le comprendre même si Harry en doutait fortement.
La nuit était déjà bien avancée lorsqu’il entendit un cri étouffé. Le mâle pointa ses oreilles en avant, attentif au moindre petit bruit, Harry arrêta de respirer pour mieux entendre à nouveau le bruit.

De nouveau on entendit un cri étouffé, mais celui-ci venait du troupeau, le mâle retourna au niveau du troupeau qui se dispersa légèrement pour faire apparaître une pouliche sur le point de mettre bas. Harry restait loin de cette scène, il n’avait pas le droit d’interférer dans ce si beau spectacle. Il observait uniquement l’un des plus beaux évènements de sa vie.
Au bout d’un quart d’heure Harry se rendit compte que tout ne se passait pas comme prévu, la pouliche avait beaucoup de mal à reprendre son souffle et le poulain n’arrivait toujours pas, le mâle lui-même semblait inquiet.

Au bout de cinq longues minutes de plus le mâle s’approcha de nouveau d’Harry, passa derrière lui et le poussa carrément vers la pouliche.
Harry ne savait pas vraiment quoi faire, il avait été particulièrement  assidu à la bibliothèque et avait lu beaucoup de choses sur les licornes, mais de là à aider une pouliche à mettre bas c’était trop lui demander.

Il toucha doucement le ventre arrondi de la jument, il sentait le poulain bouger à l’intérieur. Il tenta de calmer la jument en lui murmurant des choses rassurantes, il savait que la jument ne comprenait pas mais elle comprenait au ton de sa voix qu’elle pouvait avoir confiance.
Elle se calma doucement mais sa respiration sifflante était toujours inégale.
Harry remarqua que le poulain avait seulement deux pattes sorties du ventre. La mère n’avait plus de forces pour pousser son poulain hors de son ventre et Harry aida le petit à sortir en tirant doucement sur les antérieurs.
Il ne fallait surtout pas tirer trop fort parce qu’il pouvait casser une patte au poulain et cela pourrait lui être fatal.

Après une autre demi-heure de travail pour la mère, le poulain avait sorti une petite partie de sa tête. Harry ordonna à la pouliche de faire un dernier effort, qu’elle serait ensuite complètement libérée. Comme si elle avait compris elle poussa une dernière fois et le poulain fut à moitié sorti.
Harry fit le reste du travail, il sortit complètement le bébé du ventre de sa mère, il ouvrit la poche dans laquelle se trouvait toujours le poulain et ce dernier put respirer pour la première fois de sa vie par lui-même.
Harry s’éloigna, le poulain tentait désespérément de se mettre debout, il essayait de tenir sur ses quatre pattes, sa mère s’était relevée et léchait le poulain pour le réchauffer et lui donner le courage de continuer.
Après une bonne demi-heure de débat il réussit enfin à se mettre debout et se précipita maladroitement vers sa mère pour commencer à téter.

Harry poussa un soupir de soulagement, il remarqua que tout le troupeau avait été présent pour l’accouchement et que le mâle le regardait toujours. Il semblait rassurer de voir la pouliche et le poulain en parfaite santé et lécha tendrement le visage de Harry.
Ce dernier était couvert de sang, il avait coupé le cordon grâce à sa baguette et avait retiré le placenta, il avait vérifié que la mère se portait bien, et cette dernière semblait soulagée et gratifia à son tour Harry d’une léchouille.
Harry s’assit dans l’herbe où il s’endormit paisiblement, il savait qu’à présent tout irait bien et que le mâle le protégerait.

Harry fut réveillé par quelque chose d’humide, de la pluie ? Non, quelque chose de râpeux un peu comme une langue, il ouvrit un œil et constata qu’une petite chose toute dorée était en train de lui lécher l’oreille.
Il reconnu cette petite chose dorée comme étant le poulain qu’il avait aidé à venir au monde. Ce dernier semblait maintenant en pleine forme et Harry remarqua une chose étrange.
Sur son front se trouvait une légère cicatrice, sûrement faîte pendant l’accouchement, une cicatrice en forme d’éclair.

« Alors toi aussi tu es marqué ? Je suis désolé si je suis responsable de cette cicatrice. »

Le poulain le regarda avec de grands yeux puis le renifla au niveau des yeux, puis du nez, il envoyait son air chaud sur la figure d’Harry, ensuite il arriva au niveau de la cicatrice d’Harry. Il la regarda pendant plusieurs minutes puis se décida à la lécher.
Harry savait que maintenant qu’il avait aidé ce poulain à venir au monde tous les deux seraient inséparables.

Il se releva et s’apprêta à partir, il fit un petit signe d’au revoir au mâle dominant du troupeau et au petit poulain âgé d’un jour.

Il était dégoûtant, il avait non seulement des brins d’herbe et de la terre sur lui, mais aussi du sang de licorne, il fallait absolument qu’il aille se laver en priant le plus fort possible pour qu’il ne rencontre personne.
Il sortit sa cape d’invisibilité et alla directement dans son dortoir. Il prit des vêtements propres après avoir caché sa cape dans sa malle et passa une énorme demi-heure sous une bonne douche chaude.
En sortant il était tout propre et avait des vêtements propres. Il remarqua tout de suite que Severus était levé et qu’il regardait ses vêtements sales.

« Je peux savoir exactement ce que tu as fait cette nuit pour revenir dans cet état de saleté et surtout avoir découché. Sans oublier le sang de licorne qui macule ton uniforme.
-J’étais dans la forêt interdite, dit-il en sachant très bien que s’il mentait à Severus ce dernier ne lui pardonnerait pas.
-Et tu as dormi dans la forêt interdite ? Demanda Severus très surpris.
-Oui, dans une clairière, je t’emmènerai un jour là bas, tu verras c’est magnifique.
-Ce qui n’explique toujours pas le sang de licorne. Sais-tu que ceux qui touchent au sang de licorne vivent une vie maudite.
-Je n’ai tué aucune licorne, je suis incapable de tuer. J’ai juste, juste, enfin j’ai aidé une licorne à venir au monde, voilà c’est tout.
-C’est tout, tu as une drôle conception du ‘c’est tout ‘ toi !
-Je t’emmènerais les voir un jour, promis. »

Ce qu’Harry ne disait pas c’est qu’il emmènerait sûrement Severus mais juste avant son départ, il voulait garder cet endroit secret pour lui tout seul.
Severus avait passé de très mauvaises vacances, son père l’avait ‘préparé’ à devenir un mangemort. Il lui avait appris de nombreux sortilèges de magie noire mais il lui avait également enseigné l’occlumencie et la légilimencie, deux choses très pratiques. Il parvenait maintenant à savoir lorsque quelqu’un lui mentait et lorsqu’on lui disait la vérité, et là Herry disait la vérité.
Il n’arrivait pas à croire qu’Herry puisse dormir tranquillement dans une clairière au beau milieu de la forêt interdite, ce garçon était complètement inconscient ou quoi. Sans parler d’interférer dans la vie des licornes. Comment pouvait-il les approcher ?

Ils descendirent manger et arrivèrent pratiquement les premiers, Harry déconseilla à Severus de boire quelque chose, il lui avait dit qu’il avait un mauvais pressentiment. Severus avait appris à faire confiance à Herry et il ne but rien du petit déjeuner. Harry constata que Sophie n’était toujours pas descendue, elle ne viendrait sûrement pas déjeuner ce matin, il fallait absolument qu’il lui parle.

Lorsque tous les élèves furent enfin dans la grande salle Dumbledore se leva pour faire un discours.

« Mes chers élèves, ce matin votre professeur de Défense contre les forces du mal m’a proposé une merveilleuse idée, pour tous les élèves à partir de la cinquième année il va y avoir un concours de Duel. »

Tous les élèves crièrent de joie, c’était vraiment une bonne nouvelle.

« Nous allons arranger une salle exprès pour ce concours. Nous ferons d’abord des concours par années et par dortoirs, chaque champion de chaque année et par dortoir rencontrera les autres champions de leur année mais de dortoir différent.
Il y aura donc trois grands gagnants par année, chaque gagnant recevra 50 points pour sa maison ainsi qu’une médaille pour ses prouesses en Duel. »

Harry adorait cette idée, il allait enfin pouvoir se battre un peu, il adorait se battre en Duel et cela lui manquait énormément de n’avoir plus de Duel.
Il allait enfin pouvoir se défouler sur quelqu’un tout en respectant les règles bien sûr, mais il devrait se battre contre les étudiants de son année, donc contre…Black, Bellatrix Black.
Rien qu’en pensant à cela Harry se sentit revivre complètement, ce n’était certes pas la vengeance qu’elle méritait mais au moins il allait pouvoir en profiter largement.
Son seul regret fut de ne pas pouvoir se battre en Duel contre Malfoy, mais bon on ne pouvait pas tout avoir dans la vie.
Harry avait repris son magnifique visage de glace et souriait, mais ce sourire donnait la chair de poule, même Snape n’osait pas trop le regarder. Tout le monde avait remarqué l’attitude de Herry Praott et personne, mais alors personne ne voulait l’affronter en Duel alors qu’il avait cette tête là.

Et bien sur à ce moment là il se passa une chose qu’Harry avait complètement oubliée. La blague des maraudeurs. Tous les Serpentards étaient touchés, même les premières années, c’était comme le disait si bien Lily une blague complètement stupide et immature. Tous les élèves se retrouvaient habillés non seulement en habit Moldus (ce qui déplaisait très fortement aux mangemorts en herbe) mais ils se mirent tous à chantonner une chanson Moldue.

Une par année, tout était très bien organisé.
Les premières années chantèrent une chanson de Brassens remixée, au lieu de ‘gare au gorille’, on avait droit à ‘gare aux mangemorts’.
Les deuxièmes années avaient tout simplement la chanson ‘c’est la danse des canards’ sauf qu’ils criaient ‘c’est la danse des serpents’ et le tout avec une magnifique chorégraphie.
Les troisièmes années eurent droit à ‘la tribu de Dana’ mais cette fois bien changée en ‘la tribu de Malfoy’, ce qui était plus qu’hilarant, Harry du mal à se retenir et Severus aussi.
Les quatrièmes années eurent ‘l’envie d’aimer’ remixée en ‘l’envie de tuer’, ce qui était vraiment pas mal d’un point de vue artistique bien sûr.
Les cinquièmes années eurent droit à du Mylène Farmer : ‘Dessine moi un mouton’ remixée en ‘Dessine moi un mangemort’, la salle cachait de plus en plus mal son envie de rire, mais Harry commençait à trouver cela un peu trop basé sur les forces du mal, pourquoi tout tournait autour des mangemorts ?
Les sixièmes années chantèrent à ‘Partir un jour’ remixée de la même manière avec les mots mangemorts dedans, mais cette fois tout était différent, deux élèves ne s’étaient pas levés, deux élèves n’étaient pas déguisés, deux élèves ne chantaient pas.
Et enfin les septièmes années eurent ‘Raide dingue de toi’ et on sentait que ce texte n’était adressé à personne d’autre qu’à Voldemort.
Lorsque tout fut revenu à l’état normal, tous les Serpentards fixaient avec haine les maraudeurs, mais aussi Praott et Snape.

Harry sentit que, s’il ne faisait pas quelque chose, il ne vivrait pas assez longtemps pour voir son 18ème anniversaire. Il se tourna vers les maraudeurs et leur fit un sourire dangereux et murmura un vague ‘pardonnez moi’ que personne n’entendit sauf peut-être Remus qui avait lu sur les lèvres d’Herry. Il devint un peu plus pâle que d’habitude et stoppa Sirius et James dans leur hilarité, mais n’eut pas le temps de leur dire quoique ce soit…

« Concino cantoris James Potter, Sirius Black, Remus Lupin, Peter Pettigrow »

Et là sous l’œil satisfait des Serpentards, quatre Gryffondors se levèrent et entonnèrent ‘Quand on est con’
Bien sûr cette dernière chanson eut un réel succès.
Herry quitta la table juste après la chanson et Snape le suivit.

« Rappelle moi de toujours me fier à tes pressentiments, pour la première fois je n’ai pas été ridiculisé par Potter alors que lui si !! »

Herry ne partageait pas son enthousiasme et si les maraudeurs lui en voulaient ? Tout cela pour quoi ? Pour ne pas se faire tuer ? Non plutôt pour ne pas se faire rejeter, il en avait assez qu’on le rejette mais peut-être qu’il venait de se faire rejeter par les maraudeurs. Depuis quand la vie était aussi difficile ? Ah oui, depuis ses un an, il n’avait eu que des malheurs entrecoupés de bonheur, mais tellement peu par rapport à ses propres problèmes.



Harry avait repris les entraînements de Quidditch comme lui avait si bien fait remarqué Malfoy, mais lorsqu’il était sur son balai Harry n’avait plus aucun problème, c’était bien connu. Il était le maître du ciel. La moindre brise, le moindre souffle lui appartenait, il maîtrisait totalement l’élément air.
Mais comme toutes les bonnes choses avaient une fin, les entraînements de Quidditch aussi en avaient une. Malfoy prononça le discours habituel, Harry n’écoutait pas tellement c’était ridicule. Pour Malfoy seule la victoire importait, et cela par n’importe quel moyen. Comment voulez vous que l’équipe de Serpentard ait une bonne réputation après cela ? C’était tout simplement impossible.

Bien sûr les cours reprirent et ils commencèrent au plus grand malheur de Herry Praott par Défense contre les forces du mal.
Le professeur Isandros n’avait absolument pas changé pendant les vacances au plus grand dam d’Herry.

« Bon, alors…avant de commencer une tout autre leçon, nous allons déjà voir si vous avez bien travaillé pendant les vacances sur le patronus. Je tiens cependant à dire que je serais vraiment étonné si vous arriviez à faire un patronus corporel mais bon… »

Harry n’écoutait plus du tout le cours, il avait envie de sortir un bouquin de son sac et de le lire.

‘’’Je sors le livre de métamorphose ou celui d’enchantement ? J’hésite, en même temps en enchantement je suis vraiment moins fort, et le passage sur la maîtrise des éléments peut être très intéressant. Bon c’est décidé je prends le livre d’enchantement. Mais si je me fais prendre ? De toute façon j’ai toujours dit que ce professeur était nul, non ? Bon je me lance ou pas ? Au pire il en parle à Dumbledore et après ? De toute façon Dumbledore ne peut pas me renvoyer’’’

Cette dernière pensée fit rire intérieurement, il se décida donc à sortir son livre d’enchantement et commença à lire la partie qui l’intéressait le plus.
Le professeur Isandros gardait une rancœur contre son élève le plus insupportable, Herry Praott. Ce gamin avait le don de l’énerver, mais le pire dans tout cela c’est qu’il réussissait tout dans cette matière. Il était peut-être même plus fort que lui-même, quoique, non un simple sixième année ne pouvait pas être plus fort que lui tout de même.
Isandros sourit de toutes ses dents quand il vit Herry Praott sortir un livre, mais pas un livre de défense contre les forces du mal. La couverture n’était pas la même. Cette fois ci l’élève en question allait souffrir, il allait le sentir passer. On ne se moquait pas impunément du professeur Isandros.

« Bien, je vois que ce cours passionne absolument tout le monde, dit-il en regardant Herry. »

Ce dernier n’écoutant même plus le cours, il était tellement pris dans sa lecture.

« Peut-être que monsieur Herry Praott a quelque chose de mieux à faire que de suivre mon cours… »

Mais même si le nom utilisé en était proche, ce n’était pas le sien et Harry ne comprit même pas que le professeur s’adressait à lui, il était toujours dans sa lecture.
Toute la classe s’était tue, certains étaient horrifiés, comme Lily, d’autres étaient mort de rire, comme les maraudeurs et d’autre encore se montrait inexpressif, comme la plupart des Serpentards.

« Quand je vous parle Mr Praott vous pourriez avoir l’obligeance de lever la tête.»

Harry sentait que le professeur s’énervait, le ton n’était pas le même que d’habitude et il constata que la salle de classe était complètement silencieuse. Il jeta un regard en coin à Snape qui semblait amusé et horrifié à la fois.
Harry prit son regard le plus glacial et regarda le professeur. Ce dernier devint carrément livide.
Un silence de plomb s’installa dans la salle de classe, le professeur avait perdu l’usage de la parole, ce fut donc Herry qui brisa le silence.

« Quel est le problème professeur ? Dit-il sur un ton froid.
-Euh, eh bien, vous faîtes autre chose qu’écouter mon cours et cela je ne le permets pas et pour la peine…
-Si je me permets de ne pas suivre vos cours professeur c’est que je sais déjà faire ce que vous demandez et pour ne pas gêner votre cours je me permets d’approfondir mes connaissances.
-Eh bien montrez nous votre patronus puisque vous en êtes si fier et orgueilleux.
-Orgueilleux ? Vous devez vous tromper de personne, je ne prends pas exemple sur vous-même. »

Lily avait carrément ouvert la bouche et ne parvenait pas à la fermer, les maraudeurs tentaient de ne pas éclater de rire devant la figure que faisait le professeur Isandros. Ce dernier était carrément révolté. Comment un élève pouvait lui tenir tête de cette manière ?

« Très bien, peut-être que si je vous dispense du concours de Duel… »

Cette fois Harry ne put s’empêcher de devenir carrément livide, oh non le professeur n’allait tout de même pas faire cela !!

‘’’Mais c’est qu’il a l’air d’y tenir à ce concours, peut-être que je vais jouer là-dessus.’’’

« Sachez que vous êtes collé, votre retenue ce passera la semaine prochaine, je dirai même mercredi pour être exact, vous la ferez avec Hagrid, vous devez passer la nuit dans la forêt interdite.
-Mais, tenta Remus devenu complètement blanc, c’est la pleine lune.
-Oui, votre professeur de potions ayant besoin de bourgeons baignés par la lumière de la pleine lune. »

Les maraudeurs étaient blancs et Herry était, eh bien il semblait heureux. Le professeur n’en revenait pas. Son élève était heureux en sachant qu’il allait passer la nuit dans la forêt interdite, mais c’était du délire ?

« Herry me dit pas quand même que tu es heureux d’aller dans la forêt ?
-Allons Severus, où crois-tu que j’ai passé la nuit dernière ? Je ne crains rien, absolument rien.
-Peut-être que maintenant que vous êtes calmé Mr Praott vous pourrez nous prouver vos prouesses pour un sort si compliqué que le patronus.
-Spero Patronum. »

Un énorme nuage blanc sorti de la baguette de Herry et se transforma petit à petit en cerf, il devenait de plus en plus précis, il était même d’une précision impensable pour un patronus, le professeur était soufflé.

« James, voilà une chose dont on a oublié de parler avec Herry, je ne sais pas si tu as remarqué mais son patronus est quand même la réplique exacte de Cornedrue, fit Remus songeur.
-Moi je vous le dis il cache son jeu, il est rusé et malin, un vrai Serpentard, répliqua méchamment Peter.
-On lui demandera à quoi il pense, enfin sa pensée heureuse. Et je suis sûr qu’on aura notre réponse, dit calmement James.
-Je ne lui fais absolument pas confiance, dit de nouveau Peter.
-Tu crois qu’il connaît notre secret ? Tenta Sirius
-Je ne pense pas, dit Remus, il n’a pas vraiment réagi au fait qu’il va passer la nuit dans la forêt interdite, lors d’une soirée de pleine lune.
-Je ne sais pas, je l’ai toujours trouvé légèrement taré, c’est ce qui me plaît chez lui, lança Sirius.
-Tu ne pourrais pas être sérieux de temps en temps Sirius ?
-Franchement ?
-Ne réponds pas à cette question finalement, lança James dépité.
-N’oubliez pas votre retenue, s’exclama le professeur. Donc à qui la suite ? »

Harry replongea dans la lecture de son livre.

« Il ne nous a même pas rajouté de points, c’est injuste ! Lança Snape.
-La vie est injuste Severus, mets toi ça dans la tête, elle est injuste et même pour certains, elle est maudite.
-Qui par exemple ?
-Je n’ai pas d’exemple en tête. »

Quand la fin du cours arriva enfin, le professeur ajouta quelques mots.

« Bien, en vue du prochain concours de Duel qui aura lieu à Poudlard, quatre Aurors ont bien voulu venir à Poudlard pour vous entraîner un petit peu et assister à tous les Duels qui auront lieu. Tous les élèves peuvent assister à tous les combats, même si vous n’êtes pas dans la même maison. »

C’était de plus en plus intéressant pour Harry non seulement il pourrait voir James et les autres se battre contre les autres Gryffondors mais ces derniers pourraient aussi assister à la défaite de Bellatrix.

Le cours qui intéressait le plus Herry était bien sûr la maîtrise des éléments, il savait déjà beaucoup de choses sur le sujet (pour une fois que ce n’était pas Hermione), il savait que les quatre fondateurs avaient chacun une affinité avec l’un des quatre éléments.
Rowena Serdaigle maîtrisait l’élément air parfaitement, tandis qu’Helga Poufsouffle maîtrisait la terre.
Du côté des hommes ce n’était pas difficile à deviner, Godric Gryffondor maîtrisait le feu et Salazar Serpentard maîtrisait l’élément eau.
D’après les dires du livre, ceux qui se retrouvaient dans la maison de Gryffondor avaient beaucoup plus d’affinités avec le feu et ainsi de suite pour les trois autres maisons. Harry s’était dit tout de suite que, fatalement, il aurait beaucoup plus d’affinités avec le feu, après tout il était un Gryffondor. Mais les pouvoirs de Voldemort pourraient-ils influencer les éléments ? Alors le feu ou l’eau ? Pourtant Harry avait une réelle peur de l’eau puisqu’il ne savait pas nager.

Le cours d’enchantement était donc particulièrement attendu, mais avant il eut droit à celui de métamorphose.
Le professeur McGonagall voulait passer à la vitesse supérieure. Les élèves travaillaient toujours sur leur métamorphose de l’oreiller en oiseau et certains n’y arrivaient toujours pas, surtout Peter.

« Bien j’aimerai tout de même passer à une autre métamorphose un peu plus compliquée, cette métamorphose vous sera sûrement demandée pour vos ASPIC, c’est pour cette raison que je voudrais vraiment que vous réussissiez. Je souhaiterai que vous transformiez un objet en un animal plus gros. Il faut cependant savoir que cette métamorphose est contraignante, plus l’objet choisi est petit, plus elle est difficile. »

Harry comprenait maintenant pourquoi il avait tant de difficultés avec ses deux peluches : par rapport aux animaux qu’il voulait obtenir elles étaient minuscules. Il fallait donc qu’il s’entraîne encore beaucoup plus que les autres mais il avait déjà de l’avance.
Tous essayèrent avec leur chaise, mais bien sûr personne n’arriva à quoique ce soit.
Harry sentait sur lui les regards des maraudeurs et celui de Lily.
Cette dernière ne comprenait pas pourquoi Herry ne montrait pas ce qu’il savait réellement faire, tandis que Remus lançait un regard triomphant à James.

« Quoi Remus ? Demanda James.
-En début d’année je t’avais bien dit qu’il ne montrait pas sa vraie puissance, et bien là, tu en as un exemple parfait, il ne souhaite pas se démarquer, il ne veut pas être le premier.
-Ce qui est complètement stupide je trouve, déclara James.
-Pour toi peut-être James. Il est tout simplement humble.
-Tu te fous de moi Remus, lança Peter hargneux, les Serpentards ne sont pas humbles, c’est tout bonnement impossible.
-Pourtant pendant les vacances il était…
-Oui c’est bon, je crois que j’ai compris, s’exclama Peter furieux, il était gentil, il était drôle, il était… Moi tout ce que je vois c’est un mur de glace qui me déteste et encore c’est bien peu dire, il me hait et je ne sais même pas pourquoi
-Faudra lui demander, dit candidement James. »

Mais les trois maraudeurs qui connaissaient Herry ne comprenaient pas pourquoi ce dernier était si glacial envers Peter.
Ils n’en voulaient pas à Herry de leur avoir renvoyé leur blague en pleine figure, même si leur orgueil en avait pris un coup, ils avaient beaucoup trop ri en regardant les autres Serpentards chanter. Mais ils avaient promis de se venger, gentiment, mais de se venger tout de même.
Ce qui préoccupait beaucoup plus les Gryffondors était d’une part le match contre Poufsouffle, et, d’autre part, leur inquiétude quand à la retenue de Herry. Toute la nuit dehors lors de la pleine lune. Ils devraient rester dans la cabane, ils ne pourraient pas faire autrement.

Le cours d’enchantements arriva enfin et, si Herry était impatient, il ne le montrait pas, seul Severus avait remarqué que son ami était surexcité à l’idée d’avoir cours avec le petit professeur Flitwick.
Ce dernier leur expliqua d’abord tout ce que Herry savait, puis il passa ensuite à la théorie après une heure d’explications sur chaque élément.

« Pour savoir si vous avez une affinité avec l’un des quatre éléments, il faut se concentrer très profondément sur nous même ensuite invoquer les éléments. Vous saurez alors, mais c’est réellement compliqué et c’est pour cette raison que nous ne ferons que la théorie. Lorsqu’une personne sait quel élément lui convient, on peut alors la contrôler. Au début, on ne peut en maîtriser qu’une infime partie, pour l’eau par exemple seulement contrôler un verre d’eau. Pour leu feu seulement la flamme d’une torche et ainsi de suite.
-Mais par exemple l’eau éteint le feu est-ce que cela veut dire que l’élément eau est plus fort que celui du feu ? Demanda Herry ce qui lui valut un regard noir de la plupart des Gryffondors.
-Non, si la puissance du sorcier de l’élément feu est plus élevée alors le feu vacillera mais ne s’éteindra pas, par contre l’eau peut devenir vapeur et ainsi disparaître.
-Et il en va de même pour tous les éléments je suppose ?
-C’est exact Mr Praott.
-Peut-on contrôler plusieurs éléments ?
-Eh bien jusqu’à ce jour non, mais on peut avoir une grande puissance sur notre élément.
-Le professeur Dumbledore contrôle-t-il un élément ?
-C’est une excellente question et vous pourrez la lui poser la prochaine fois que vous le verrez.
-Et où se trouve l’incantation qu’il faut faire pour savoir notre élément ?
-Eh bien, dans certains livres qui ne sont pas à votre portée.
-Si on récite l’incantation, l’élément se réveille en quelque sorte n’est-ce pas ? Donc on a tous un élément en nous mais si on n’a pas assez de puissance l’élément ne se réveille jamais.
-Tout à fait exact, mais comment savez vous…
-Donc si personne n’a deux éléments peut-être parce que personne n’était assez puissant ?
-Peut-être…
-Imaginons par exemple qu’un sorcier fait don de sa puissance à un autre, mais que ce dernier s’avère déjà légèrement puissant. Le sorcier qui reçoit des pouvoirs en plus peut-il avoir son propre élément ainsi que celui de l’autre sorcier ?
-Non cela ne se peut pas, c’est impossible.
-Merci d’avoir répondu à mes questions. »

Harry se rassit sans avoir pris conscience qu’il s’était levé. Il ne pouvait donc que contrôler le feu, puisqu’il était un Gryffondor, donc il fallait absolument qu’il tombe sur le livre. Il faudrait qu’il aille faire un petit tour du côté de la Réserve.
Pendant qu’il réfléchissait, la classe était toujours plongée dans un silence, Flitwick n’avait pas repris la parole, il était encore sous le choc.
Le cours se termina tranquillement et Harry avait toutes les réponses qu’il voulait.

Le soir même, Herry prit sa cape d’invisibilité, sans oublier la carte des maraudeurs et alla directement dans la Réserve qu’il connaissait par cœur grâce à ses propres escapades avec Ron et Hermione.
Il se dirigea vers la section pour les enchantements. C’était tout de même carrément dingue, la Réserve n’avait pas changé en 20 ans, à croire que personne n’y venait sauf les élèves mal intentionnés.
Harry avait caché sa cape à côté d’une étagère en retrait juste au cas où et il ne savait pas à quel point il avait eu raison…

« Alors Herry, que fais-tu de beau par ici ? Ce n’est pas vraiment un lieu très fréquenté on va dire.
-Mais je cherche un livre bien précis James, dit le garçon sans se retourner il avait reconnu la voix du garçon.
-Comment tu sais que c’est moi ?
-Je te reconnais à ta voix, dit Herry en se retournant et tomba sur rien, il n’y avait personne. Harry se demanda un instant s’il rêvait puis il devina bien vite qu’il était sous la cape d’invisibilité. »

Il s’avança franchement jusqu’à l’étagère d’en face mais fut stoppé contre un ‘mur’ invisible qui n’était autre que James. Il leur enleva la cape et découvrit Remus, Sirius et…Peter.

« Sympa comme moyen de ne pas se faire voir dit Herry.
-Très pratique, dit Sirius avec un sourire en coin.
-Pourquoi me la montrer ?
-Disons que je n’y avais pas pensé, dit James, on t’a vu et j’ai tout de suite parlé sans me souvenir que nous étions sous la cape.
-Réfléchis un peu plus la prochaine fois James.
-Mais tu le savais n’est-ce pas ? Lança Remus, tu le savais, tu avais deviné que nous étions là quand tu as battu Malfoy.
-Je ne l’ai pas battu, il me cherchait et il m’a trouvé mais je savais que vous étiez là oui, j’ai reconnu…Peter, dit-il sur un ton de dégoût profond. J’ai juste supposé que les trois autres de la bande étaient là aussi.
-Bon raisonnement, répondit Remus tout souriant.
-Franchement Remus un préfet comme toi qui fait des entorses au règlement. Tu crois que Lily est au courant ? Peut-être que je devrais lui en toucher un mot non ?
-Euh, ce n’est peut-être pas nécessaire dit soudainement Remus en rougissant légèrement.
-Non tu as raison, peut-être Gabrielle dans ce cas…
-Si tu fais ça je te tue Herry Praott !
-C’est drôle, tu n’es pas la première personne à me le dire. Devant la tête des trois maraudeurs Herry éclata de rire. Je plaisante, allez, je cherche mon livre et vous vous cherchez ce que vous êtes venus chercher.
-Je pense qu’on est venu chercher la même chose, dit Sirius.
-La maîtrise des éléments ?
-La maîtrise du feu, lança Sirius très fier de lui.
-Ouais, bah faut déjà trouver le livre, dit James.
-Bon les livres d’enchantements se trouvent de ce côté, et j’ai déjà cherché une bonne partie sans trouver.
-Ca fait combien de temps que tu es là ? Demanda James.
-Euh, j’en ai aucune idée répondit franchement Herry. »

Les garçons se mirent donc tous à chercher le bon livre et ne le trouvèrent que vers minuit à peu près.

« Bon si on revenait samedi soir pour faire l’incantation, lança Remus.
-Euh, je préférerai faire ça ce soir, je suis venu ici pour faire l’incantation cette nuit, de plus si ça se passe mal, samedi soir ce sera juste avant le match de Quidditch, enfin de votre match, ce serait dommage que James et Sirius n’y participent pas.
-Oh, très bien, tu marques un point Herry, lança Remus dépité. »

Les garçons ouvrirent le livre et effectivement trouvèrent la formule pour réveiller l’élément en eux.

James lut l’incantation : « Delecto aerio ignis unda tellus convenio hic tollo tu »

Il la lut plusieurs fois et tous se concentrèrent.



Sirius s’allongea par terre, dans la classe vide qu’ils avaient investie, il ferma ses yeux et se concentra. Sur quoi ? Il ne le savait pas vraiment, une seule image était dans sa tête et celle-ci était celle d’Anne avec ses beaux cheveux noirs corbeau et ses yeux bleus cristal. Elle était tellement belle. Sirius avait maintenant un joli sourire collé sur son visage.
Assez soudainement les yeux bleu cristal devinrent orange, son visage se transforma complètement comme si il fondait. C’était une vision assez horrible. Petit à petit, tout devint assez flou seul cette couleur orange restait là. Ce qui était avant le visage d’Anne n’était maintenant qu’une simple lueur orange brillante, de plus en plus brillante, la lueur se transforma soudainement en une petite flamme.
Sirius se réveilla en sursaut et constata que les autres garçons étaient encore dans leur transe, tous sauf Peter.

« Qu’est-ce qui se passe Peter ?
-Je n’ai rien vu, rien, je ne suis pas assez puissant pour que l’élément se réveille.
-Je suis désolé Peter.
-Tu n’y es pour rien dit-il tristement. »



Remus était assis en tailleur et avait fermé les yeux, il se trouvait dans un petit salon en galante compagnie, autrement dit avec Gabrielle. Ils riaient et parlaient avenir tous les deux. Remus était gêné parce qu’il n’avait toujours pas dit à Gabrielle qu’il était un loup garou et se décida à le faire.
Mais quand la discussion commença Gabrielle devint bizarre, elle fondait. Remus tentait d’empêcher cette transformation mais rien n’y faisait elle se transformait, elle devint une petite flamme et ce fut le déclic tout comme avec Sirius. Il ouvrit brusquement les yeux et regarda Peter et Sirius.

« Alors, demanda Sirius impatient.
-Feu, et toi ?
-Pareil, mais Peter n’est pas assez puissant pour maîtriser un élément.
-Je suis désolé pour toi Peter, lança sincèrement Remus.
-C’est pas grave j’ai déjà eu beaucoup de chance d’être devenu un des vôtres.
-Tu seras toujours un maraudeur Peter, on ne te laissera jamais tomber, dit sincèrement Sirius.
-Vrai ?
-Oui, vrai de vrai. »

Ils se mirent à rire tous les trois de bon cœur, Peter étant maintenant beaucoup plus heureux.



James lui se trouvait dans son petit salon, au coin du feu, mais le plus étrange était qu’il était non seulement avec Lily mais aussi avec Herry.
Ils bavardaient tous les trois mais James n’arrivait pas à comprendre la conversation, soudain Herry et Lily le regardèrent. Ils lui avaient posé une question mais James ne comprenait toujours pas…
Soudain Herry se changea en torche vivante et Lily fit de même, James hurlait et tentait de les sauver mais n’y arrivait pas. Quant il vit le feu s’étendre jusqu’à lui il cria et se réveilla d’un coup.

Remus, Sirius et Peter étaient déjà tous réveillé, ils regardèrent James.

« Alors ??!! Lança fièrement Sirius.
-Eh bien je dirais le feu.
-Comme nous tous, enfin Peter n’est pas assez puissant pour pouvoir contrôler un élément.
-Je suis vraiment désolé Peter, s’exclama James sincèrement.
-C’est rien, bon on rentre dans notre dortoir, répondit Peter.
-On attend Herry, répliqua James.
-Bah pourquoi ? Lança Peter légèrement irrité.
-Parce qu’on l’a fait tous ensemble et qu’on ne peut pas le laisser ici tout seul, dit James.
-Je suis d’accord avec James, déclara Remus.
-Moi aussi, lança Sirius qui n’avait pas oublié qu’Herry lui avait tout de même presque sauvé la vie. »



Harry était au bord du lac, c’était un coucher de soleil, il était en compagnie de Ron et d’Hermione, il leur racontait son aventure dans le passé. Le soleil se cachait derrière les montagnes et reflétait ses rayons sur l’eau. On aurait presque cru que l’eau était devenue or, c’était tout simplement magnifique.
Harry leur expliqua ses joies et ses peines, tout, puis assez soudainement Ron se liquéfia complètement. L’eau s’écoula et se retrouva dans le lac. Harry n’osait rien dire, il tentait de se pincer pour savoir si il rêvait ou pas. Il se tourna vers Hermione qui se liquéfia à son tour et rejoignit le lac.
Harry criait en direction du lac, il leur demandait de revenir vers lui, soudain une immense vague l’engloutit entièrement. Harry sentit l’eau rentrer dans ses poumons, il se releva brusquement et se mit à recracher l’eau qui était rentrée dans ses poumons. Il s’aperçut qu’il était de retour à la réalité.

« Eh bien ça, c’était une expérience, lança Sirius en regardant Herry.
-Ca va ? Demanda James inquiet, on aurait dit que tu t’étais noyé.
-C’est aussi ce que j’ai cru, bon je suppose que ça veut dire que l’eau est mon élément.
-Tu as l’air déçu, remarqua Remus.
-Je m’y attendais, mentit Herry.
-Nous, on a tous le feu, sauf Peter qui n’est pas assez puissant pour contrôler un élément. »

Harry s’empêcha de dire quelque chose à propos de la dernière remarque.

« Bon je suppose qu’on devrait aller se coucher, déclara Remus
-Le préfet se montre enfin, le taquina Harry.
-Oh toi !! Lança Remus faussement outré.
-Bien sûr Mr le Préfet, je retourne dans mon dortoir sinon Severus va me faire une crise. Il me surveille de près, surtout depuis que je lui ai dit que je préfère dormir dans la forêt interdite. Vous auriez du voir sa tête. En fait vous devriez voir votre tête !!
-Vraiment très drôle ! Bougonna James. Bon allez ? Ce n’est pas tous ça mais notre chère Préfète ne va pas voir d’un très bon œil le fait qu’on ne soit toujours pas dans notre dortoir.
-Vous lui ferez un bisou de ma part, n’est-ce pas James.
-Je ne vois pas ce que tu veux dire, bafouilla James en rougissant. »

Harry avait laissé volontairement sa cape dans la Réserve, s’il la montrait aux maraudeurs, cela leur ferait se poser trop de questions auxquelles il ne pourrait pas répondre.
Une fois de retour dans son dortoir, il remarqua qu’en effet Severus ne dormait pas et l’attendait.

« Où étais-tu cette fois ?
-Dans la Réserve, j’ai trouvé le livre pour contrôler les éléments.
-Et tu as quoi comme élément ?
-A ton avis, lança-t-il gentiment.
-L’eau ?
-Gagné, fit-il en lui faisant un grand sourire.
-Bonne nuit Herry.
-Bonne nuit Severus. »

Et ils s’endormirent paisiblement.
Herry récupéra sa cape d’invisibilité le lendemain après avoir supplié son professeur de Soin aux Créatures magiques pour qu’il l’autorise à prendre un livre dans la réserve.



La fin de la semaine approchait et plusieurs élèves de sixième année étaient très nerveux. Samedi avait lieu la réunion. Mais le plus étonnant dans tout cela c’était que les élèves avaient rendez-vous dans un coin perdu de Pré-au-lard, heureusement qu’il y avait une sortie de prévue ce samedi là.

Harry avait bien sûr aperçu Sophie, normal, puisqu’ils appartenaient tout deux à la même maison, mais il n’avait pas encore réussi à lui parler de ses vacances, ni de la remercier pour le cadeau qu’elle lui avait fait. Sophie était toujours très distante, c’était sûrement dû au fait qu’il soit toujours avec Severus, ou que Bellatrix lui tourne constamment autour. Cela l’agaçait vraiment. Qu’est ce que Bellatrix pouvait lui trouver ? Franchement il devait faire appel à tout son self-contrôle pour ne pas lui sauter à la gorge et la tuer.

Herry avait également remarqué que Nicolas tournait toujours autour de Sophie et que, à son plus grand étonnement, celle-ci ne le repoussait pas. Bon, elle n’était pas non plus collée à lui, mais Herry sentit tout de même une pointe de jalousie. De quel droit ce mec osait-il s’approcher de Sophie après ce qu’il lui avait fait ? Harry n’aimait pas vraiment ça et il se promit se surveiller ce garçon bien mystérieux. Ce n’était pas de la jalousie amoureuse, mais plutôt une forte amitié. Il voulait protéger Sophie simplement pour qu’elle ne souffre pas à nouveau.



Le samedi arriva bien trop vite. Harry n’avait pas encore eu l’occasion vraiment de s’entraîner, mais il avait, d’une part, du sommeil en retard et, de l’autre, quelqu’un qui surveillait son sommeil de près. Cette personne n’étant autre que Severus.

Il avait observé la plupart de ses professeurs afin d’identifier David, mais plus il cherchait, plus il lui semblait que toutes ses déductions étaient complètement fausses ! Le temps limite approchait grandement et David n’était toujours pas en vue. Il devait peut-être chercher plus activement…
Il avait d’abord été voir le professeur de Divination, et ce ne pouvait définitivement pas être le mangemort pour une excellente raison. C’était une femme.
Ensuite, le professeur qui enseignait l’arithmétique lui semblait encore moins probable, c’était un vieux professeur qui ne tarderait pas à prendre sa retraite.
Et le professeur d’étude des Runes, qui était le même que le professeur d’étude des Moldus était bien un homme jeune qui correspondait tout à fait seulement, il avait toujours les manches relevées et on ne voyait jamais apparaître la marque, donc ça ne pouvait pas être lui.
Deux professeurs faisaient toujours partie de ses suspects possibles, le professeur d’astronomie et le professeur de Soin aux créatures magiques.

Il ne voyait pas tant que ça le professeur d’astronomie, seulement une seule fois par semaine. Il devrait donc essayer d’avoir une retenue avec lui afin de faire plus ample connaissance. Tandis que le professeur de Soin aux créatures magiques lui aussi était étrange, toujours à le regarder bizarrement comme si il était exceptionnel, ça commençait à bien faire. Peut-être qu’il avait reconnu Harry Potter, le Survivant, mais qu’il n’osait toujours pas l’emmener à Voldemort ?
Comment Albus Dumbledore pouvait-il avoir engagé un mangemort ? Ce n’était tout de même pas possible. Mais, maintenant, plus grand-chose n’étonnait Harry, surtout quand on parlait de Dumbledore.

Par contre, une autre idée lui était venue, et si le mangemort avait pris du polynectar, dans ce cas comment pouvait-il retrouver David ? Harry était vraiment de plus en plus frustré. Il se disait que Dumbledore le faisait tourner en bourrique et qu’il n’aimait absolument pas ça. Si Dumbledore lui avait confié cette mission, c’était qu’il y avait bien une réponse tout de même !! Surtout que ‘son’ Dumbledore devait déjà savoir si oui ou non il avait attrapé David.
S’il ne l’avait pas fait, dans ce cas Dumbledore ne lui aurait jamais demandé, si ? Harry sentit qu’une migraine était sur le point de naître et arrêta de penser à David et aux plans bancals de Dumbledore.

Lorsque le samedi après-midi arriva Harry s’amusait de voir la nervosité croissante des futurs mangemorts. Lui savait que, premièrement, Voldemort ne se montrerait pas et, deuxièmement, qu’il devait absolument se faire remarquer pour que Voldemort entende parler de lui.
Maintenant il fallait passer aux choses sérieuses, sinon il ne trouverait jamais David et le temps lui manquait réellement. Si David était bien un professeur, Voldemort le dirait aux élèves en qui il avait confiance et c’est là qu’Harry intervenait.
Severus était aussi très nerveux et le fait de voir Herry complètement zen le rendait encore plus nerveux.

« Mais comment fais-tu ? Dit Severus d’une voix pleine de frustration.
-T’emballes pas, on ne verra que des sous-fifres, ce ne sera qu’une vague mascarade pour impressionner les jeunes que nous sommes.
-Tu parles comme un adulte, je te signale que tu fais parti des ‘jeunes’ dont tu parles.
-Tout d’abord, Severus, si tu veux être crédible, tu masques un peu tes émotions, je lis en toi comme dans un livre ! Allez, fais un effort et crois en toi parce qu’il n’y a qu’en toi que tu peux croire. »

Cela fit l’effet d’une légère douche froide pour Severus qui tenta de cacher ses émotions, mais ce n’était vraiment pas encore ça.
Seul Malfoy et Bellatrix semblaient légèrement moins nerveux, mais c’était sûrement dû au fait qu’ils avaient déjà assisté à l’une de ces réunions.

Harry resta donc constamment avec les Serpentards pendant la sortie à Pré au Lard. Au moment venu, ils se rendirent dans un coin noir du village qu’Harry ne connaissait pas. C’était une allée mal éclairée, seul un mystérieux magasin se trouvait dans cette rue. Harry crut un instant qu’ils allaient entrer dans le magasin, mais Malfoy pénétra dans un…mur ?

C’était exactement le même système qu’à la gare de Londres ! Harry passa la barrière et ils se retrouvèrent dans une pièce assez grande. Un feu était allumé dans la cheminée et il y avait au moins cinq mangemorts.
Ce n’était vraiment pas rien surtout pour une, si petite et pathétique, réunion. Il y avait tout de même une dizaine d’élèves et c’étaient uniquement des Serpentards. Bien sûr, Sophie n’était pas présente et cela rassura Harry. Il en était de même pour Narcissa Black. En fait la seule fille présente n’était autre que Bellatrix Black.

Un mangemort se détacha du groupe et alla vers le groupe d’adolescents.

« Agenouillez vous devant moi. »

‘’’ Non, mais il prend ses rêves pour des réalités lui ou quoi !?’’’ Pensa Herry.

Bien sûr, pratiquement tout le monde s’agenouilla, mort de peur. Seul Severus, Malfoy et Black étaient debout en plus d’Harry.

« Est-ce que vous avez un problème avec l’autorité ? Gronda le mangemort. »

Toujours aucune réaction, Harry se décida à prendre la parole.

« Ce n’est certainement pas devant un sous-fifre que je m’agenouillerais. Comme si tu me faisais peur ! »

‘’’Ok, c’était peut-être un peu idiot de s’opposer autant la première fois, pourquoi je ne ferme pas plus souvent ma bouche moi !!? Je savais que c’était une mauvaise idée…’’’

« Une tête brûlée à mater, voilà longtemps que j’attendais ça ! Tu vas regretter d’avoir dit cela. »

Harry mit son bouclier autour de lui mais il savait que le prochain sort le passerait. Il savait que le prochain sort serait le Doloris.

« Doloris »

Le bouclier n’enleva qu’un tiers de la puissance du Doloris, Harry ne s’effondra pas à terre, mais cria, comme si on pouvait rester muet face à un Doloris.

« Ca te suffit ou je continue ?»

Sous cette remarque Severus s’agenouilla.

« Mais continue, je ne m’abaisserai que devant une seule personne et ce n’est pas toi.
-Doloris »

‘’ Et de deux, non vraiment Harry ! Tu attires les problèmes, il serait temps de te défendre maintenant…’’’

Le deuxième Doloris fit s’agenouiller Bellatrix et Malfoy, Harry s’en étonna, il ne savait pas Malfoy et Black si peu combatifs, ou peut-être était ce lui qui était complètement idiot.
Harry se releva de nouveau face au mangemort, celui-ci était maintenant légèrement désemparé. Harry ne lui laissa aucun répit.

« Expeliarmus »

La mangemort ne comprit même pas ce qu’il se passa, il sentit sa baguette partir et il alla s’écraser violemment contre le mur en face, perdant connaissance au moment du choc. Harry se tenait toujours debout et il regarda de son regard de glace les quatre autres mangemorts.
Ces derniers délibérèrent en quelques minutes et les autres élèves regardaient Harry avec crainte. Ce dernier fixait toujours les mangemorts. L’un d’eux s’avança vers Harry et ordonna d’une voix dure.

« Je veux tout le monde dehors, sauf toi, dit-il en pointant du doigt Harry. Nous vous contacterons »

Tous ne se firent pas prier et filèrent aussi vite que possible.

« Très bien, petite tête brûlée, il nous faut un cobaye et te voilà toi. Nous ne pouvons pas nous permettre que tu remettes en doute notre autorité, et nous expédie contre les murs. Quoique que celui là l’ait mérité. Tu serviras donc d’exemple. »

Sans le montrer Harry commençait à paniquer légèrement, ce n’était pas censé se passer ainsi, il devait rentrer dans les secrets des mangemorts et non recevoir une punition.

« Parce que vous pensez sincèrement que des sous-fifres puissent m’atteindre ? J’aimerais bien voir ça, dit-il d’une voix glaciale.
-Tu te crois fort c’est ça ?
-Non, je suis fort, la différence est là, vous pensez être fort alors que vous n’êtes rien. Vous ne connaissez rien à la puissance.
-Doloris. »

Harry évita d’un bond souple sur le côté le sort et s’amusa à son tour.

« Experliamus, dit-il en récupérant toute les baguettes. »

D’un autre sort il endormit les mangemorts et les ligota avec une joie malsaine. Il agrafa un gentil petit mot. ‘N’insultez pas les nouvelles recrues qui sont capable de plus de puissance que ces sous-fifres.’
Il emporta les baguettes avec lui en se disant que les cinq mangemorts allaient passer un sal quart d’heure. Après tout ils l’avaient bien mérité, Harry ne comptait plus le nombre de mort qu’il y avait du côté de Dumbledore.

Il ressortit de la salle et retourna dans la rue, là où l’attendaient les autres Serpentards. Malfoy avait repris son air supérieur, mais n’en menait pas large. Tous le regardaient avec respect et même avec crainte. Harry ne les en dissuada absolument pas.

« Tiens Malfoy, envoie ça à ton père, je pense qu’il devinera à qui elles appartiennent. »

Sous le regard ébahit des élèves, Harry donna les cinq baguettes à Lucius et rentra directement vers l’école, Severus sur ses talons.
Il retourna dans son dortoir où il eu droit à un interrogatoire de Severus.

« Tu sais, je pensais que tu étais fou, peut-être que tu es complètement cinglé.
-Comme si des incapables pouvaient me faire peur, je suis désolé mais même toi Severus tu étais bien plus fort qu’eux, ce n’était qu’une vaste farce. A la rigueur un test pour voir si on était bien docile pour devenir comme eux. Mais non surprise, ils se sont attaqués à plus fort qu’eux.
-Tu as reçu deux Doloris et tu t’es battu avec cinq mangemorts entraînés, sans parler du fait que tu en es sorti gagnant.
-Et alors, je n’en suis pas mort, il ne savait même pas les lancer en plus ce n’était même pas un vrai combat. J’ai simplement lancé un sort de désarmement, les ait endormis et ligotés.
-Ah carrément.
-C’était enfantin et j’en suis sorti sans aucune blessure.
-Tu as tout de même crié, j’ai…j’ai…eu peur…pour toi, murmura-t-il très faiblement. »

Cette remarque fit sourire Harry.

« Ecoute moi Severus, je t’ai dit de ne jamais faire confiance en personne, rappelle toi. Je te promets une chose : tu peux avoir confiance en moi. Tu connais mes projets et je t’ai fait confiance, je t’ai donné ma confiance. Tu pourras toujours venir me voir si tu as besoin d’aide ou d’un conseil.
-Pourquoi ? Pourquoi moi ?
-Et pourquoi pas toi ?
-…merci.
-Ami ? demanda anxieusement Harry en tendant sa main.
-Ami. »

Durant cette soirée Harry remarqua que sa petite mésaventure avec les mangemorts l’avait carrément déclaré chef des Serpentards, ou, du moins, il était au même niveau que Malfoy. Et Lucius n’en menait pas large quand Harry demandait quelque chose.
Cela devint très marquant au niveau des repas : à partir des cinquièmes années, tous l’attendaient pour descendre manger. Ils se mettaient tous derrière Herry et dès que celui-ci demandait quelque chose, ils faisaient ses quatre volontés. Harry n’aimait absolument pas ça, mais ne fit rien pour que cela s’arrête car, d’un certain côté, il avait la paix.
Enfin, pas totalement, Sophie avait très bien remarqué cette nouvelle attitude et cela ne faisait que l’éloigner encore plus de lui qu’autre chose.

Le soir même, tout le monde savait que le nouveau ‘chef’ des Serpentards n’était autre que Herry Praott.



Le lendemain était une journée importante puisque c’était le jour du match de Quidditch entre Gryffondor et Poufsouffle.
Harry savait d’avance que Gryffondor gagnerait mais il n’aurait manqué un match de Quidditch pour rien au monde.

Puis il fallait aussi penser que le concours de Duel débuterait dans deux semaines, juste après leur match contre Serdaigle.
Harry était également pressé d’être à dimanche prochain : il avait hâte d’être au match.

Le match Gryffondor contre Poufsouffle fut intéressant, même si tout le monde pariait sur l’équipe de Gryffondor, les Serpentards étaient juste là pour admirer le spectacle, d’autres espéraient un accident dans l’équipe des Gryffondors, surtout Malfoy.

Alec était toujours le présentateur et, bien sûr, il favorisait l’équipe des Gryffondors mais beaucoup plus modérément que la dernière fois.
Le match ne dura pas longtemps, apparemment James voulait gagner le plus de points possibles pour oublier la défaite qu’ils avaient subi lors de leur dernier match : la partie fut achevée en à peine une heure et les Gryffondors gagnèrent 190 à 10.

James avait fait une magnifique feinte et l’attrapeur des Poufsouffles s’était laissé avoir. Du coup, il s’était retrouvé à l’hôpital dès le premier quart d’heure, ce qui avait laissé à James tout le temps nécessaire pour attraper le Vif d’or.

Les Serpentards n’étaient vraiment pas ravis de cette victoire, mais ils se vengeaient comme ils pouvaient dans les couloirs, en s’attaquant aux plus petits. Malfoy surtout s’amusait énormément avec les premières et secondes années de Gryffondor, Harry trouvait cela particulièrement stupide et lâche. Ce qui l’enchantait, par contre, c’était le fait que les maraudeurs ne s’attaquaient plus du tout à Severus. James respectait ce qu’il avait dit et cela faisait vraiment plaisir à Harry.

Harry travaillait toutes les nuits sur la maîtrise des éléments et sur la métamorphose de ses peluches. L’élément eau ne semblait absolument pas vouloir lui obéir, c’était désespérant. Il essayait énormément pourtant mais rien ne se passait. Il pensait s’être trompé au niveau de son élément, mais qu’est ce que cela pouvait être autre ? Il avait failli se noyer dans l’eau, si cela n’était pas un signe.
La métamorphose, heureusement pour son moral, avançait de plus en plus : il maîtrisait pratiquement le chien, mais le lion demandait beaucoup plus de travail. Harry en était sûr il arriverait à faire ces métamorphoses avant le match de Quidditch.

Herry avait vraiment envie de savoir où en était les maraudeurs à propos de leur élément, parce que lui n’y arrivait pas du tout. Peut-être qu’eux, ils pourraient l’aider.
L’occasion se présenta en début de semaine, le mardi soir pour être exact, la veille de sa fameuse retenue. Il se doutait que Remus ne devait pas être en pleine forme.
Il alla dans sa salle comme d’habitude et s’y entraîna sans obtenir de résultat. Il jeta finalement un coup d’œil sur sa carte et vit que James et Sirius étaient en route vers sa salle.

« Salut Herry, on peut rentrer ? Proposa Sirius.
-Bien sûr, je voulais vous voir.
-Pour la maîtrise des éléments ?
-Exact, vous en êtes où ?
-Eh bien moi je crois pouvoir maîtriser une petite flammèche, mais bon ce n’est pas vraiment ça, dit Sirius.
-Quand à moi, je dirais une flamme de la puissance d’une torche et toi ?
-Rien.
-Rien ? Cria presque Sirius tellement il était étonné.
-On était sûrs que tu contrôlerais déjà le lac, plaisanta James.
-Non, absolument rien du tout, même pas une petite goutte, c’est à se demander si l’eau est vraiment mon élément.
-Pourtant tu as bien vu comme signe l’eau, dit James.
-Eh bien en considérant que j’ai vu mes amis se liquéfier et le lac m’engloutir, j’ai supposé que l’eau était mon élément, mais je n’en suis plus du tout sûr.
-Qu’est ce que ça pourrait être d’autre ? Demanda Sirius.
-L’un des trois autre, mais dans ce cas ça ne correspond pas du tout à la vision.
-Raconte-nous ce que tu as vu, dit James. »

Harry leur raconta ce qu’il avait vu en ne précisant pas qui était ses amis mais il raconta tout le reste avec précision.

« Tu crois que le coucher de soleil veut dire quelque chose ? Risqua Sirius.
-Le soleil se reflétait dans l’eau, je ne vois pas ce que ça peut faire…
-Ca donne de l’eau dorée, plaisanta Sirius.
-Qu’est ce que tu peux être bête sale cabot, lança James.
-Et toi Monsieur tête de bois, non mais vraiment… »

James et Sirius continuait de se disputer pendant que Harry réfléchissait. C’était un vrai casse-tête, peut-être devrait-il essayer avec le feu dans ce cas là, après tout il était un Gryffondor avant tout et son propre père maîtrisait le feu, enfin apprenait à le maîtriser.

« Comment avez-vous fait pour vous entraîner ?
-Euh, on a fait joujou avec le feu, lança Sirius hilare.
-Tu sais quoi ? Tu es irrécupérable Sirius, soupira James.
-James, tu peux faire apparaître une flamme de n’importe où ?
-Ouais, fit-il en prenant son air supérieur et fier de lui.
-Ne prends pas cet air là avec moi et fais là apparaître s’il te plaît.
-Très bien, attention les yeux, plaisanta James. »

James ferma les yeux quelques instants et une flamme apparu au niveau de sa main droite.
Harry fixa la flamme un instant avant qu’elle disparaisse.

« A quoi penses-tu quand tu veux la faire apparaître ? Demanda Harry curieux.
-Juste à une flamme, je visualise une flamme. Au début, je devais avoir une flamme sous les yeux, mais, maintenant, ça marche juste en me concentrant un peu. »

Harry se concentra et visualisa l’eau dorée de son rêve. Cette fois, de l’eau apparut dans sa main, mais de l’eau complètement dorée.

« Ok, là c’est vraiment étrange lâcha Harry.
-A qui le dis-tu, lança Sirius.
-Tente de jeter ça contre le mur, proposa James en montrant du doigt l’eau dorée d’Harry. »

Harry jeta ce qu’il avait dans la main mais au lieu de s’écraser contre le mur comme de l’eau cela provoqua une légère lumière et marqua la paroi d’une trace noire.

« Euh, tu peux m’expliquer ça ? Demanda Sirius incertain.
-Alors là, non, je ne peux absolument pas t’expliquer ! Répondit Harry qui ne comprenait pas plus que les deux autres.
-On ne m’avait jamais dit qu’il y avait plus de quatre éléments, s’étonna James.
-Parce qu’il n’y en a que quatre, dit Harry.
-Mais alors…
-Je ne sais pas, faut que je trouve une bonne explication, dit Harry.
-On peut aller en parler à Dumbledore, s’exclama James.
-Il en est hors de question ! S’écria Harry soudainement. Je ne veux pas lui dire ! Je veux dire, il saura qu’on a fait quelque chose d’interdit et je vous interdis d’aller lui en parler est-ce bien clair ?
-Ok, Herry, pas de problème, en tout cas si ta maîtrise progresse, enfin, tu nous tiens au courant d’accord ?
-Pas de problème les gars, merci James pour m’avoir montré.
-Eh bien de rien dit-il très fier de lui.
-Au fait, c’était une magnifique feinte dimanche pendant le match, je suis content que vous ayez gagné.
-On verra dimanche prochain pour votre équipe.
-On verra surtout si les brutes se calment ou pas. Bon, je dois y aller sinon Severus ne va pas me pardonner cette nouvelle excursion.
-Il te surveille tant que ça ?
-Pire que ma mère, lança-t-il joyeusement.
-Au fait Herry, demanda soudain Sirius, on peut savoir pourquoi, ou plutôt, comment tu es devenu le chef des Serpentards ?
-Le chef des Serpentards ? Vous ne croyez pas que vous exagérez un peu ? Si vous parlez de l’attitude déplorable qu’ils ont à me suivre comme un chien alors c’est une longue histoire…
-Bah, donne nous les grandes lignes alors, dit James très intéressé par la tournure que prenait la conversation.
-Lucius m’a encore cherché, sauf que cette fois, je l’ai ridiculisé dans la salle commune et du coup tout le monde se met à agir de la sorte.
-Tu dois être monstrueux quand tu es en colère, lança joyeusement Sirius qui avait tout gobé.
-Allez, je dois y aller, j’espère vous revoir.
-On t’aura aux blagues Praott, répliqua James sûr de lui. »

Harry partit en direction de son dortoir et alla se coucher sous les yeux vraiment réprobateurs de Severus.



Le lendemain soir était celui de sa fameuse retenue. Au moins, il la ferait avec Hagrid, il en était donc content, il pourrait parler au demi géant, cela faisait bien longtemps qu’il ne lui avait pas adressé la parole.
Tout au long de la journée, les élèves le regardaient bizarrement, comme si ils étaient sûrs qu’il ne reviendrait pas, qu’il ne survivrait pas à sa retenue, et Harry en rigolait intérieurement.
Le matin il avait eu la visite d’Hedwige, qui commençait déjà à se sentir complètement seule et abandonnée, Harry lui donna un peu à manger, elle fit l’admiration de beaucoup de filles et toutes furent déçues de la voir partir à la fin du déjeuner.

La journée se passa relativement bien, le professeur de Défense contre les forces du mal semblait être encore plus heureux qu’à son habitude, mais il était déçu par le fait que Herry semble si peu concerné.

Le soir même Hagrid l’attendait au niveau de sa maison, Harry arriva pile à l’heure.

« Alors en retenue hein !
-Bah oui, le professeur ne m’apprécie pas beaucoup…
-Et pourquoi ça ?
-Je suis trop fort pour lui.
-Si tu le dis, alors tu as revu les licornes ou pas ?
-Euh oui mais la dernière fois, j’ai vu une pouliche mettre bas.
-Tu as eu beaucoup de chance, tu sais. Elles ne mettent bas que la nuit généralement et sûrement pas quand il y a un humain dans les environs.
-Elle avait des difficultés à mettre bas, je regardais, on m’avait toujours dit de ne jamais intervenir dans ces cas là.
-Tu as parfaitement raison, les licornes sont pures, elles n’ont pas besoin de nous.
-Pourtant je l’ai aidé.
-Quoi ? Mais tu n’avais pas le droit !! C’est un sacrilège.
-Le mâle ne m’a pas spécialement laissé le choix, j’ai fait ce qu’il me demandait.
-Et le petit va bien ?
-On pourrait aller voir, dit Harry en faisant un clin d’œil vers Hagrid.
-Tu sais que pour un Serpentard tu es vraiment bien sympathique.
-Je me doute que peu de monde vienne vous voir.
-Eh bien à part Lily et quelques Poufsouffles je dois dire que personne ne vient.
-Ils ne savent pas ce qu’ils ratent.
-Merci, dit Hagrid ému. »

Ils passèrent donc à la clairière, avant que la lune soit levée, après il faudrait partir en quête des bourgeons.
Une fois dans la clairière, le mâle alla directement vers Herry, le saluant avec une léchouille, Harry rigola et commença à l’embrasser sur ses naseaux si doux.

« Tu sais que c’est extrêmement rare, voire même du jamais vu qu’une licorne lèche un humain ?
-Non, je ne savais pas, même si je m’en doutais.
-Alors il est où le nouveau né ? »

Harry regarda bien le troupeau mais ne vit pas le poulain, ça faisait déjà cinq bonne minutes qu’il observait le troupeau sans rien voir quand à un moment il sentit qu’on jouait avec sa chemise par derrière.
Il se retourna et se retrouva nez à nez avec le petit poulain qui le gratifia d’une léchouille au niveau de sa cicatrice.
Il commença à courir voulant entraîner Harry avec lui. Harry ne se fit pas prier longtemps, il courut derrière le poulain qui le distança quand même, Harry résista avec difficulté à la tentation de se transformer en lion pour pouvoir à son tour distancer le poulain.
Lorsque la lune fut bien haute et bien voyante, Harry et Hagrid dirent au revoir aux licornes et partirent en quête des bourgeons.

« Ouais, tu es vraiment quelqu’un de spécial pour qu’une licorne et qu’un nouveau-né t’aiment autant.
-Je les aime en retour.
-Tu dois les aimer beaucoup dans ce cas là.
-Enormément.
-Bon, si nous allions trouver ces bourgeons pour que tu puisses aller dormir ensuite.
-Je crois que le professeur ne veut pas que je dorme cette nuit.
-Mais le professeur n’en saura rien, dit Hagrid avec un sourire.
-Hagrid, vous n’avez pas honte ?
-Oh non, le professeur Dumbledore ne voudrait pas qu’un de ses élèves ne dorme pas. C’est un homme bon, vous savez…
-Oui, je sais. »

Au beau milieu de leur recherche, ils entendirent un hurlement, puis virent arriver vers eux un loup. Harry le reconnut de suite et invoqua un mur invisible que le loup ne pourrait pas franchir. Il avait trouvé ce sort contre les loups-garous dans un des livres que seuls les Potter pouvaient prendre. Soudain à la suite du loup surgirent un chien, un cerf et un rat…



James, Sirius et Peter avait tout planifié, dès qu’Hagrid et Herry serait dehors, ils pourraient rejoindre Remus. Une fois dans la cabane Remus était toujours lui-même et ils parlèrent ensemble. Il était donc convenu que personne n’irait dehors ce soir, ce serait beaucoup trop dangereux pour Herry et Hagrid. De plus Remus ne voulait pas d’un autre loup-garou à Poudlard par sa faute.

« Bon, donc on reste ici, dit Sirius un peu dégoûté.
-C’est plus sûr Sirius, dit Remus, comprends moi, je t’en prie.
-Mais je te comprends Remus, ne t’inquiète pas, je ne veux pas risquer la vie d’Herry ni celle d’Hagrid.
-Merci dit Remus difficilement, la transformation débutait. »

Pendant que Remus se transformait, James, Sirius et Peter prirent leur forme respective.
Mais le loup-garou, lui, n’était pas d’accord pour rester enfermé ! Heureusement Sirius et James étaient là pour l’empêcher de partir. Mais le cerf et le chien commencèrent à fatiguer et l’inévitable se produisit : Remus arriva à s’échapper. Aussitôt dehors, il courut vers la première chose qu’il sentit, un humain dans la forêt.

Il courut vers cette odeur et, au bout de cinq minutes, il tomba sur deux humains dont l’un était vraiment très grand. Il courut vers le plus petit mais, avant de l’atteindre, il se cogna contre un mur, un mur qu’il ne voyait pas. Il attaqua de nouveau mais le mur était toujours là et l’humain rigolait.

« Herry, tu es sûr que cela va tenir le loup éloigné ?
-Oui, aucun problème, il ne nous atteindra pas, nous pouvons rechercher les bourgeons.
-Regarde Herry, le chien a passé le mur que tu as fait.
-C’est normal, seul le loup ne peut pas passer.
-Très ingénieux, peut-être que tu es finalement plus fort que ton professeur dans ce cas là.
-J’espère tout de même qu’il sait faire ça !! Dit-il en sachant très certainement que son professeur ignorait le sort en lui-même.»



Sirius avait eu peur quand il avait vu Remus sortir de la cabane, il avait encore eu plus peur quand il vit que le loup se dirigeait droit sur Herry et Hagrid. Mais fut soulagé quand il vit que Herry avait invoqué un mur invisible. Il était impressionné par la capacité d’Herry à prendre les choses en main.
Il voulait tester le mur de Herry quand il passa à travers. Là, il ne comprenait plus, puis lorsqu’il entendit l’explication d’Herry, il se dit que ce gars était d’une intelligence rare.

Le chien alla vers Herry en lui léchant la main. Harry lui sourit et le caressa derrière les oreilles.

« Bon écoute, t’es vraiment mignon, mais tu vois si je suis ici c’est pour chercher des bourgeons. Je te l’accorde, c’est ennuyant à mourir ! Mais si je ne rapporte pas les bourgeons, le prof va me faire une crise. Ca pourrait être très drôle, mais je crois que Lily me passera un savon. »

Harry alla caresser le cerf sans aucune peur et l’animal ne recula pas. Harry l’embrassa au niveau du front, quand au rat. Harry le regarda avec dégoût et partit avec Hagrid pour faire sa cueillette du soir.

Les bourgeons se situaient sur un arbre qui se trouvait au beau milieu d’une clairière. C’était une clairière encore plus grande que celle des licornes, tout simplement magnifique.
On y voyait un saule pleureur penché au dessus d’un petit lac. Un immense arbre était au milieu de la clairière, baigné dans la lumière de la pleine lune, c’était splendide.

Le loup s’attaquait toujours au mur invisible sans jamais pouvoir toucher Harry ou Hagrid. Il ne se fatiguait pas, le chien tenta bien de le distraire un peu, mais il se lassa vite.
Harry observait l’arbre, les bourgeons étaient tout en haut de l’arbre, il décida donc de faire des acrobaties et de grimper sur les hautes branches.
Ce n’était vraiment pas évident et pour faciliter les choses, les branches de l’arbre possédaient des épines rouges et bleues, une couleur dangereuse.
Ce n’est qu’au petit matin qu’Harry fut satisfait de sa cueillette et se décida à descendre de l’arbre.
Il remarqua tout de suite que les maraudeurs étaient partis : le soleil se lèverait d’ici peu et il fallait que Remus se trouve dans la cabane pour se retransformer. Les maraudeurs devaient sûrement être de retour dans leur dortoir.

« Bien, je vais donner cela au professeur Isandros, merci Hagrid d’être resté avec moi.
-Je crois que tu es l’un des seuls élèves à pouvoir passer la nuit dans la forêt interdite sans aucun danger pour toi.
-Je le crois aussi, mais le plus important c’est que le professeur Isandros n’en sache jamais rien.
-Je ne dirai rien, promis ! Lança Hagrid. »

Harry savait que Hagrid garderait le secret enfin qu’il ne dirait rien vraiment intentionnellement, disons que c’était facile de faire parler Hagrid, il fallait savoir le prendre.

Harry étudia la carte des maraudeurs et constata que non seulement les maraudeurs étaient dans leur dortoir, mais trouva aussi où se situaient les quartiers du professeur Isandros, et ce dernier semblait d’ailleurs y dormir paisiblement.
Harry rigola intérieurement, il allait réveiller le professeur, ça lui ferait les pieds.
Arrivé devant le portrait qui ressemblait à un lac où se trouvait un petit lutin en train de se laver. Un tableau pathétique, pensa Harry, il toqua à la porte lourdement, histoire de réveiller le professeur.

Au bout d’une dizaine de minutes, il vit le tableau s’ouvrir pour laisser apparaître son enseignant de Défense contre les forces du mal en chemise de nuit rose avec un gros nounours, non, ce n’était pas possible, il devait rêver !
Il fallait que quelqu’un le réveille…

« Quoi Praott, j’espère que vous avez une bonne raison pour me réveiller alors qu’il est 5 heures du matin et que le soleil est à peine levé…
-Oui, je vous amène vos bourgeons, dit-il avec un grand sourire hypocrite.
-Mes bourgeons, mais de quoi parlez vous…
-Je vous parle de ma retenue que j’ai passé et je vous apporte ce que vous m’avez demandé, sur ce, excusez moi, mais je vais aller me coucher ! Bonne nuit professeur. »

Harry était satisfait, il avait réveillé et mis de mauvaise humeur son professeur. Il trouva très vite le chemin de son dortoir et se coucha tout habillé, en remarquant une petite fiole sur sa table de nuit.
Il se sentit secoué environ 5 minutes plus tard…

« Non…pas tout de suite…je veux dormir…
-Oui, mais, là, tu vois, tu n’as pas spécialement le choix ! Alors tu te lèves et plus vite que ça, gronda la voix de Severus.
-Pitié Sev…aie pitié de moi…
-Et puis quoi encore ?! Je t’ai préparé une potion qui va te permettre de tenir debout toute la journée.
-Merci, je me lève dans deux petites minutes…dit Harry en espérant se rendormir.
-Il en est hors de question, il est 7h et je veux que tu te lèves pour aller prendre notre petit déjeuner, sans oublier que la plupart des Serpentards sont dans la salle commune et t’attendent pour descendre manger.
-Oh, ce n’est pas vrai, ils ne peuvent pas me lâcher…
-NON ! Alors debout !! »

Harry se leva et se dirigea vers la salle de bain, où il prit une douche bien chaude histoire de se réveiller, mais au final cela n’avait pas l’effet escompté.
Une fois habillé, il prit la potion et se sentit tout de suite en pleine forme. Il remercia intérieurement Severus et descendit dans la salle commune.
Tout le monde le regarda, non seulement il n’était pas mort, il avait survécu à la soirée dans la forêt interdite, mais en plus il paraissait en pleine forme !

Harry bénissait le don qu’avait Snape en potion. C’était d’une utilité rare, surtout lorsqu’il entra dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner et qu’il regarda à la table des Gryffondors…

« James, dit Sirius en bougeant un James complètement assoupi.
-Non maman pas tout de suite, encore cinq petites minutes…
-James, dit Sirius en le secouant un peu plus rigoureusement.
-Mmmm…maman, j’ai dit pas tout de suite…
-James…
-Quoi ?
-Je ne suis pas ta mère…
-…
-James, réveille toi ! Regarde Herry, il pète la forme, il faudra qu’il me dise comment il fait.
-De quoi tu parles ?
-De Herry.
-Ah, et qu’est-ce qu’il a ?
-Dis moi que tu le fais exprès, je t’en prie dis moi que tu le fais exprès…
-De quoi ?
-Rien, mange. »

Harry était vraiment hilare en remarquant combien les deux maraudeurs étaient endormis en cours, leur potion fut lamentable, il faut bien le dire, alors que celle de Snape et Herry fut parfaite.

Snape était vraiment un bon pédagogue avec Herry et ce dernier était déçu de ne pas avoir découvert plus tôt que Snape avait tout de même un bon fond.

Harry tenta au cours de la semaine d’aborder Sophie, mais cette dernière l’évitait : dès qu’elle le croisait dans un couloir, elle faisait demi-tour. A table, elle ne s’asseyait qu’avec des premières années et Herry commença à en avoir marre. Non seulement il était frustré de ne pas pouvoir lui parler, mais la voir l’éviter à ce point le mettait en colère.

Par contre son statut de ‘chef’ des Serpentards se stabilisait, même Malfoy lui faisait des concessions, par exemple, il avait le droit de parler à Narcissa. Au moins Herry avait des conversations intéressantes avec elle.
Il avait appris qu’elle était une jeune fille pleine de vie et il avait pitié de ce qu’elle allait devenir. Il ne l’avait vu qu’une seule fois adulte et tout ce qu’il avait vu était un masque de glace, un regard hautain. Il se doutait qu’elle allait devoir affronter des choses qu’il aurait mieux valu qu’elle n’affronte pas.
Il avait appris qu’elle adorait les roses blanches, Harry avait parié sur les narcisses et il s’était trompé.
Plusieurs fois Malfoy les avait surpris dans de longues conversations et pas une seule fois il n’avait dit quelque chose, face au regard glacial que lui envoyait Harry à chaque fois, il n’avait rien à dire.

Les repas étaient aussi à mourir de rire, dès qu’il s’asseyait quelque part, il était entouré de Bellatrix, Narcissa, mais aussi de Malfoy et bien sûr Snape. Lestrange et Rosier n’étant pas très loin. Les conversations étaient d’un ennui à mourir, mais, certaines fois, ils faisaient allusion à la magie noire et c’était dans ces moments là qu’Harry écoutait et posait des questions.
Il posait des questions et tout le monde avait vu son intérêt dans la magie noire. Bellatrix en était ravie, cela prouvait de quel côté il se trouvait, ce qu’elle ne savait pas c’est que Harry ne voyait pas les choses sous le même angle.
Et, bien sûr, à chaque fin de repas, dès qu’Harry se levait, tous se levaient, sauf les premières et secondes années qui ne comprenaient pas encore vraiment la situation.
Harry était mort de rire, il avait essayé une fois de se lever, puis de se rasseoir et enfin de se relever, ils avaient tous suivis comme des moutons. C’était pathétique, tout cela pour quelles raisons ? Parce qu’il avait mis hors de jeu cinq mangemort pas plus fort que des troisièmes années.

D’ailleurs ils n’avaient pas eu de nouvelles de Voldemort. Cela décevait beaucoup Harry, il pensait que son petit coup d’éclat arriverait à ses oreilles, mais non, aucune nouvelle. Par contre, cela prouvait bien à Harry que Voldemort se fichait totalement d’eux, même si un simple étudiant lui avait mis cinq de ses mangemorts hors jeu !

Samedi était enfin arrivé, et le professeur de Défense contre les forces du mal était désespéré. L’élève qui avait passé la nuit dehors était non seulement en pleine forme mais lui faisait payer la retenue. Il avait harcelé le pauvre professeur et ce dernier était au bord de la crise de nerfs. De toute façon, il était trop nul et les maraudeurs n’aidaient pas spécialement. Herry ne défendant absolument plus le professeur, les blagues faisaient leur réapparition, enfin seulement sur le professeur.

Le match de Quidditch était donc pour le lendemain et le temps se dégradait de plus en plus, Harry était maintenant persuadé qu’ils joueraient sous la pluie. Ce futur match sous la pluie lui rappelait celui de sa troisième année. Le seul match qu’il avait perdu, le match contre Poufsouffle. Mais c’était la faute des Détraqueurs. Pour plus de sûreté, il pensa à prendre sa baguette avec lui pour ce fameux match, mais, pour l’instant, la seule chose qu’il voulait était réussir la métamorphose et le contrôle de son élément.

Il prit donc les deux peluches, sa cape, la carte et s’enferma soigneusement dans une salle de classe vide.
Il était heureux de constater, qu’après une heure d’entraînement, il maîtrisait parfaitement la métamorphose du chien, il avait maintenant deux animaux rien qu’à lui, le loup et le chien. Il ne lui manquait plus que Crinfouillis et il aurait trois animaux, trois protecteurs en fait.

Mais apparemment le lion tardait vraiment, il n’arrivait toujours pas à le transformer, c’était presque décourageant. Il réussissait parfaitement à transformer sa petite peluche en grande peluche, mais a part à la queue et le museau rien d’autre n’était vivant.

La maîtrise de son ‘élément’ avançait, en se concentrant très fort il arrivait à faire apparaître deux boules d’eau dorée et arrivait à les lancer, mais l’espèce d’explosion qu’il y avait à chaque fois que la boule rencontrait un objet solide n’était pas très forte. Harry était tout de même content de constater qu’il arrivait déjà à produire quelque chose, même si il ne savait pas encore ce que c’était.

Samedi soir il eût enfin l’occasion de parler de nouveau avec les maraudeurs, il les retrouva dans une salle de classe vide.

« Salut les gars, s’exclama joyeusement Herry.
-Herry, tu nous as fait peur ! Lança Remus, comment nous as-tu trouvé ?
-En fait, j’ai juste entendu du bruit et je connaissais les voix, donc je suis là, répondit Harry en mentant puisqu’il les avait trouvés grâce à la carte.
-Alors, tu n’es pas avec ta ‘bande’, se moqua Sirius.
-Non, ils m’ont lâché ! Vous n’êtes pas pressés d’être à la semaine prochaine ?
-Euh, non, pourquoi ? Demanda James.
-Pour le début du tournoi, voyons ! On va s’entraîner avec des Aurors, quoique les Serpentards ne vont pas spécialement apprécier. En plus, on va commencer les premiers duels.
-Tu as l’air bien emballé, dit Remus.
-J’adore les duels, c’est vraiment génial et je dois vous confesser que me battre contre mes camarades de chambre va me faire un réel plaisir, dit-il en souriant d’un air malsain.
-Tu sais quoi. Je crois que je vais laisser James gagner, déclara soudainement Sirius.
-QUOI ? Mais pourquoi ? Cria James.
-Vu le sourire d’Herry, je préfère te le laisser, vu qu’il gagnera sûrement contre sa maison…
-Et on appelle ça des Gryffondors. Dis-moi Sirius, pour être à Gryffondor, il ne faut pas être courageux ?
-Ouais…C’est ça retourne ça contre moi, ce n’est pas juste, fit-il boudeur.
-Alors comment va Lily ?
-Tu ne lui parles pas ?
-Bah, avec des mangemorts en herbe sur mon dos, je ne préfère pas si tu veux tout savoir, en plus je suis sûr qu’elle m’en veut pour mon attitude en cours.
-Euh, bah, tu les envoies sur les roses pour ton problème de serpent, dit simplement Sirius.
-Ce n’est pas si simple que ça, expliqua Harry ne voulant pas aborder ce sujet, vous avez fait des progrès ?
-Regarde, lança James d’un ton enfantin. »

James venait de faire apparaître deux flammes dans chacune de ses mains, il était tout fier.
Sirius, se battait avec une petite flamme, tandis que Remus lui avait une belle grosse flamme. Ce qui, au passage, rendait Sirius jaloux.

« Et toi, lança Remus, où en es-tu avec l’eau ?
-C’est assez bizarre, ils ne te l’ont pas dit ?
-Euh, non, vas y montre. »

Harry se concentra et fit apparaître les deux boules dorées.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
-C’est la question à mille gallions, tu veux parier ? Demanda Sirius tout joyeux.
-Attend, regarde ça Remus ! Dit Harry en lançant les deux boules contre un mur. »

La petite explosion eut lieu et les traces noires étaient maintenant présentes sur le mur.

« Je ne savais pas qu’il y avait plus que quatre éléments, dit Remus.
-C’est ce qu’on a pensé, mais je suis sûr de moi en affirmant qu’il n’y a que quatre éléments. Donc il faut que je continue mon entraînement pour trouver à quoi cela peux correspondre.
-Dis, il se fait tard, tu n’as pas un match toi demain ?
-Oui, dit Herry en souriant, il faut vite que j’y aille, j’espère vous voir au match.
-Compte sur nous dit Sirius. »

Le couvre-feu était dépassé que de quelques minutes. Bon en réalité, il était passé de plus de trente minutes, et bien sûr Severus était encore et toujours là. Harry ne l’avouerait jamais mais il adorait cette façon que Severus avait de le surveiller, il se sentait étrangement en sécurité. Quelqu’un s’inquiétait pour lui, pas pour Harry Potter le survivant, juste lui Herry. Peu de personnes s’étaient réellement inquiétées pour lui.

« Je suppose que tu étais dehors ?
-Eh bien non même pas, je me suis entraîné sur mon élément et je n’ai pas vu passer l’heure, dit-il sincèrement.
-Tu te rappelles que tu as un match demain et que tu ne peux pas te permettre d’être fatigué, tu nous as fait assez peur la dernière fois.
-J’ai rien fait la dernière fois, je me suis contenté d’attraper le Vif.
-Eh bien, cette fois, tu te contentes d’attraper le Vif sans acrobaties dangereuses.
-Oui, je vais essayer dit-il sur un ton peu convainquant.
-Non, tu ne vas pas essayer, tu vas réussir !
-Eh bien, je suppose qu’on verra ce que ça donne demain, bonne nuit Sev !
-Sev ? Depuis quand tu utilises un diminutif ?
-Bah, je trouve ça plus mignon.
-Mais je n’ai pas envie que ça soit mignon !!
-Oh allez, joue pas au grand méchant, je garderais ton secret.
-Quel secret ?
-Que tu peux être gentil…
-…je ne suis pas …gentil…
-Ouais, c’est ça, fit-il en faisant un clin d’œil à Severus et en allant se coucher. »

Severus ne savait que penser d’Herry. Il savait qu’il risquait beaucoup puisqu’il était apparemment un espion, mais, en même temps, il montrait à Severus une facette qu’il ne montrait à personne d’autre. Il se montrait sans son masque, complètement naturel et Severus c’en était fait un ami. Son unique ami et sûrement le seul, il était heureux d’avoir la confiance d’Herry, et, lui aussi, il lui donnait sa confiance.

Par contre ce que Severus ne savait pas c’est que, premièrement Herry était ami avec James Potter et sa bande, mais, en plus, qu’il avait passé ces vacances au manoir Potter. S’il l’apprenait, leur amitié en pâtirait sûrement beaucoup.



Le dimanche était là, mais les oiseaux ne chantaient pas, le soleil ne brillait pas et la pluie était bien présente.
Harry avait regardé le temps à travers la fenêtre, c’était déplorable. Il pleuvait beaucoup, par contre il ne semblait pas y avoir de vent, c’était une chance.

Comme tous les matins depuis maintenant une semaine, pratiquement tous les Serpentards attendaient Herry pour aller dans la grande salle et c’est à ce moment là que Malfoy l’aborda.

« Le temps n’est pas vraiment en notre faveur.
-Oui, j’ai remarqué, par contre si le vent ne se lève pas, on aura de la chance, le Vif sera plus visible et le contrôle du balai plus facile.
-Oui, j’y ai pensé, parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’ils savent tous voler.
-Je croyais que tu ne l’avais même pas remarqué. Malfoy ne releva pas la pique d’Herry.
-Tout ce que je veux c’est gagner.
-Ca je crois que même Goyle ou Crabbe l’avaient compris ! Tu n’es pas obligé de me le répéter.
-Je veux qu’on écrase les Serdaigles, je veux un écart considérable dans les points pour gagner la coupe.
-On a toutes nos chances de la gagner. On a déjà gagné notre premier match, le deuxième ne sera pas vraiment très dur.
-J’aime quand ton esprit de compétition prend le dessus. Contente toi d’attraper le Vif afin qu’on ait une avance considérable.
-Oui capitaine, dit-il en accentuant le dernier terme. »

Ils étaient enfin arrivés au niveau de la grande salle et on pouvait voir que Gryffondor et Poufsouffle étaient heureux de ne pas jouer sous cette pluie, alors que les Serdaigles semblaient beaucoup moins joyeux.

Comme à chaque fois qu’il y avait un match de Quidditch, Harry n’arrivait pas vraiment à manger, son estomac refusait tout simplement toute nourriture, seul le jus de citrouille passait et encore…

« Allez Herry, mange un peu, il ne faut pas que tu tombes de ton balai tout de même, lança Severus.
-Mais non ne t’inquiète pas.
-Je m’inquiète pas, je dis ça pour toi c’est tout, je veux gagner ce match. »

Harry savait très bien que Severus était inquiet mais qu’il ne voulait pas le montrer aux autres Serpentards. Enfin le moment fatidique arriva, les deux équipes de Quidditch se levèrent pour aller dans leurs vestiaires respectifs, tandis que tous les autres allaient sur le terrain.

« Bon, on fait donc comme d’habitude, je veux une victoire écrasante, encore plus écrasante que notre dernier match, je veux que tout le monde reconnaisse qu’on est l’équipe la plus forte de Poudlard et je veux absolument qu’on gagne la coupe. »

Tel était le discours de Malfoy. Herry était désespéré, est-ce que Drago tenait lui aussi ce genre de discours ? Franchement on s’en lassait tout de même, il avait compris le message…
Ils se placèrent devant la porte, et entendirent Alec faire la présentation de l’équipe de Serdaigle avec enthousiasme. Herry était sûr qu’il n’aurait pas le même enthousiasme pour leur équipe.

« Passons donc ensuite à l’équipe de Serpentard, dont le capitaine est Malfoy, on retrouve en… »

Harry n’écoutait pas, le ton était tellement froid qu’on devinait instantanément où était sa préférence, et bien il allait être déçu…

« …et en tant qu’attrapeur…Praott »

Wahou !!! Son nom avait été dit avec tellement de dégoût ! Herry était déjà sur son balai et faisait déjà face à l’attrapeur adverse. Il lança un regard glacial à Alec qui en resta coi.
Tout le monde se taisait, Harry en profita pour vérifier que sa baguette était bien toujours là !!
On entendit un coup de sifflet et comme par magie Alec retrouva instantanément sa voix, il commença donc à commenter le match.

Harry avait bien compris Malfoy il ne devait pas chasser le Vif, il s’amusa donc à faire quelques tours de terrain, histoire de s’échauffer un peu, il fit quelques feinte pas bien méchantes mais remarqua que l’attrapeur des Serdaigles le surveillait de près.

‘’’Décidément les Serdaigles ne changent jamais de tactique, coller l’adversaire pour mieux le suivre dès qu’il aperçoit le Vif, c’est décevant de la part des soi disant élèves les plus intelligents.’’’

Harry s’amusa donc à entraîner l’attrapeur dans son sillage. Il coursait de temps en temps un cognard, histoire de s’amuser, ce qui valut d’ailleurs à l’attrapeur des serdaigles un cognard en plein dans l’épaule droite, mais pas un coup violent.

« Et c’est…encore un but de Serpentard…50 à 0 »

On aurait dit qu’on était à un enterrement, Alec disait cela sur une voix tellement morbide. Harry lui au contraire était vraiment fier parce que les Serpentards ne se montraient pas aussi brutaux avec les serdaigles qu’avec les gryffondors.
Le match commençait à devenir légèrement lassant, la pluie était toujours bien présente et Herry sentait qu’il était trempé de partout, même ses sous-vêtements étaient trempés !!
Il voulut donc s’amuser encore un peu plus, surtout que Serpentard venait de marquer leur huitième but, le score était donc de 80 à 0.

Harry monta en flèche au dessus du stade, là il avait une vue imprenable sur le château, mais aussi sur le jeu et sur les spectateurs.
Il croisa le regard amusé de James qui ne le quittait pas des yeux. Le regard rieur de Sirius et sérieux de Remus.
Peter quand à lui préférait regarder l’équipe de Serdaigle. Et il croisa le magnifique regard émeraude de Lily, elle semblait légèrement terrifiée par le fait qu’il soit à une si grande hauteur. Dumbledore n’était pas présent et Harry se sentit peiné mais il avait sûrement des choses plus importantes à faire.
Herry remarqua aussi que Serpentard venait de marquer un nouveau but et que tous les Serpentards regardaient le match avec joie, tandis que les trois autres maisons semblaient moroses et tristes.

« Tu admires la vue ou quoi ?
-Et si c’était le cas, lança Herry à l’attrapeur de Serdaigle qui venait de l’apostropher.
-Tu ne cherches pas le Vif ?
-Non, c’est plus marrant de voir que tu me suis en espérant que je le chasse ! Je me suis bien amusé figure toi ! »

L’attrapeur ne sembla pas bien prendre le fait que ça faisait une heure qu’il se faisait berner par un Serpentard. Il descendit et observa mieux le terrain afin de trouver le Vif.
Harry, monta encore plus haut, cette fois il ne distinguait plus les visages, ni le jeu, il ne distinguait plus rien du tout, comme si il était dans les nuages.
Soudain une brusque rafale de vent le surprit, le balai était trempé et il glissa. Lui qui voulait faire de la chute libre c’était parfaitement réussi.
Il se laissa tomber en se disant que Dumbledore allait sûrement faire comme en troisième année, sauf que cette fois ci Dumbledore n’était pas là…
Harry se retourna et remarqua que le stade se rapprochait vraiment vite et son cerveau réfléchissait de plus en plus lentement. Que pouvait-il faire ? Il n’allait tout de même pas mourir dans le passé, non c’était trop bête…

Il entendit vaguement les gens hurler, il fallait qu’il réfléchisse et vite parce que le sol se rapprochait drôlement rapidement.



Encore une fois Herry s’amusait sur un balai, c’était étrange de voir un garçon si retranché, si renfermé s’ouvrir totalement quand il était dans les airs.
James avait toujours été fasciné par sa façon de voler, déjà quand il était côte à côte, il sentait que Herry volait bien, mais en le voyant c’était encore plus magnifique.
Il faisait des feintes et des accélérations sans problème, c’était du grand art.
James avait tout de suite repéré que l’attrapeur Serdaigle, suivait Herry à la trace et il s’amusa grandement quand il remarqua que Herry jouait avec lui.
Il l’entraînait dans toutes ses feintes et même dans des courses avec les cognards. En un mot, Herry Praott s’amusait comme un fou et le Serdaigle le suivait sans réfléchir.
Pourtant tout le monde disait que Serdaigle était la maison de ceux qui avait une certaine intelligence. Eh bien, cet attrapeur ne semblait pas faire partie de ceux là. James remarqua aussi que les Serpentards ne trichaient pas tant que ça par rapport au match qui les avait opposé.
Serpentard menait maintenant avec 80 points d’avance ce qui était énorme, et Herry observait le match tranquillement en hauteur. James le fixa quelques secondes avec amusement, puis Herry disparu dans les hauteurs.

James s’était dit qu’il faisait cela toujours pour s’amuser avec le Serdaigle, mais il vit ce dernier redescendre apparemment furieux, il devait sans doute avoir compris qu’il s’était fait avoir pendant plus d’une heure.

Déjà plus de deux minutes que James n’avait pas revu Herry et il commençait déjà à être inquiet.

‘’’Depuis quand tu es aussi mère poule ? Va falloir que tu te calmes !!’’’

«Je ne vois plus Herry, lança soudainement Sirius.
-Moi non plus, dit James.
-On dirait que tu es inquiet, remarqua Remus amusé.
-Moi ? Non pas du tout, seulement j’aimerais bien le revoir, c’est tout.
-Ouais, en gros tu es inquiet lança Sirius en rigolant. »

Sirius, James et Remus scrutaient le ciel quand soudain James fut rassuré : il vit de nouveau Herry.
Par contre il ne fut absolument pas rassuré quand il vit que Herry faisait du vol plané…

« Oh mon dieu il n’a pas son balai, mais il va s’écraser. »

Cette simple phrase fit lever les yeux de tous les Gryffondors environnants.

« Qu’est-ce que qu’on peut faire ? Lança James pas rassuré du tout !!
-Je, je, je ne sais pas, lui offrir une paire d’ailes ?
-Oh mon Dieu, Sirius, comment peux tu blaguer, il va s’écraser…
-Calme toi James, dit Remus, je suis sûr qu’il va s’en sortir. »

Mais cette impression passa très vite, Remus regardait la scène avec peur et effarement…soudain un cri retentit et tous regardaient la scène.
Lily avait poussé ce cri et elle s’était carrément évanouie !!
Toute l’école avait le regard fixé sur le corps qui tombait inlassablement…



Il n’y avait pas à dire, Herry volait magnifiquement bien. Severus était en admiration devant sa technique de vol : elle était d’un côté proche de celle de Potter et d’un autre côté complètement différente.
Severus remarqua tout de suite que l’attrapeur des Serdaigles ne cherchait même pas le Vif, il suivait seulement Herry. Mais il rigola intérieurement en remarquant combien Herry s’amusait à l’entraîner vers le danger. Il avait rigolé quand il avait vu le cognard percuter l’épaule de l’attrapeur. Herry était vraiment un dieu quand il jouait au Quidditch.

Severus ne se lassait pas d’observer son équipe gagner avec une telle facilité, l’équipe de Serdaigle semblait complètement démoralisée, et il y avait de bonnes raisons de l’être. Mais bon, il ne fallait pas non plus crier victoire trop tôt, un autre but venait d’être marqué en faveur de Serpentard, le huitième.

Severus releva les yeux vers Herry, mais ne le trouva nulle part. Il fronça les sourcils et vit l’attrapeur de Serdaigle redescendre vers le terrain, cet imbécile venait sûrement de parler avec Herry et ce dernier devait lui avoir balancé ces quatre vérités. Cela ne lui avait visiblement pas plu.

Severus fixait toujours les nuages essayant en même temps de calmer les battements de son cœur, Herry ne réapparaissait pas puis il vit une forme descendre. La tension baissa d’un coup et il put de nouveau respirer.
Mais la tension remonta en flèche quand il vit que Herry descendait, mais sans son balai. A une telle hauteur et une telle vitesse, il ne survivrait pas à une telle chute, ce n’était tout simplement pas humainement possible.

Severus commençait à paniquer. Que pouvait-il faire ? Il remarqua que les Gryffondors avaient aussi remarqué la situation.
Il n’avait que des potions en tête, ce n’était pas lui le plus fort en charme, peut-être que Dumbledore. Mais il vit avec horreur que ce dernier n’était pas présent.
Que fallait-il faire ?
Son cœur s’arrêta brusquement de battre, quand il vit le corps d’Herry tomber de plus en plus vite, rien ne le retenait. Oh par Merlin, il ferma les yeux et invoqua un miracle de toutes ses forces…



Harry se sentait tomber, et il vit que là, c’était carrément critique. Son cerveau ne semblait pas vouloir fonctionner, son balai devait être sûrement, son balai. Il avait sa baguette sur lui.

Sans réfléchir, il tendit la main vers le ciel et dit la formule qui pourrait peut-être lui sauver la vie…

« Accio balai »



Dire que James était complètement paniqué était un euphémisme. Sirius regardait horrifié la scène, ne parvenant pas à fermer les yeux. Lily était au sol entouré de Gabrielle et d’Anne.
Remus, quant à lui semblait chercher quelque chose pour sauver Herry, mais quoi ? Le temps s’était comme arrêté pour James, son cerveau avait stoppé toute activité. Il regardait la scène sans parvenir à trouver quelque chose pour aider Herry.

Il vit ce dernier lever la main, peut-être une dernière prière ?



Severus tentait de respirer mais l’air ne voulait tout simplement rentrer !! Il tentait de réfléchir mais, de la même façon, tout était stoppé. Il regardait son ami, son seul ami, tomber sans pouvoir faire quelque chose, sans avoir d’idée pour faire quoi que ce soit.

Il sentit une larme couler le long de sa joue, une larme de honte. Sa honte de ne rien pouvoir faire pour ceux qu’on aime…

Mais soudain Herry leva sa main vers le ciel, mais qu’est-ce qu’il pouvait bien trafiquer ? Il remarqua que Herry avait sa baguette en main, que faisait-il ?



Tous les joueurs avaient arrêté de jouer et ils étaient tellement sonnés qu’ils ne faisaient absolument rien. Ils regardaient juste cette masse informe arriver sur eux, ils comprirent ce qui se passait en remarquant que cette masse informe n’était autre que Praott sans balai.

Ils le voyaient de dos, devinant seulement un mouvement de main. Herry s’approchait dangereusement d’eux.



Le stade critique était atteint, il remarqua qu’il était au niveau des gradins des élèves les plus hauts, est-ce que le balai allait mettre trop de temps à arriver ?

Il ne le voyait pas arriver et il commença à avoir réellement peur. Peur de ne plus vivre, peur de mourir en laissant Voldemort en vie, lui qui était le seul à pouvoir le vaincre.

Il se retourna et fit face au sol, ce dernier s’approchait maintenant trop vite, il arrivait au niveau des joueurs et, rien qu’à voir leurs têtes, l’envie de rigoler lui prit : après tout autant mourir en riant qu’en pleurant.
Et c’est ce qu’il fit, il se mit à rigoler. Le sol était maintenant à peine à dix mètres, tout était fini. Dans deux secondes, il serait mort. Quand soudain, un bout de bois arriva à côté de lui.

Sans réfléchir et par pur réflexe, il saisit le bout de bois, se mit dessus et amorça le virage le plus serré de toute sa vie. Sans y croire il y arriva, il s’écorcha les genoux sur le sol, mais il ne s’était pas écrasé. Il volait même, chose incroyable. Son cœur semblait s’être remis en marche à la vitesse maximum. Il soupira de soulagement. Il avait beaucoup de vitesse et décida de remonter en chandelle. Au moment où il remontait il vit à l’opposé du terrain le Vif d’or qui semblait le narguer. Sans réfléchir il fonça dessus et l’attrapa en toute simplicité.



James vit Herry se retourner, ce gars là était entrain d’affronter la mort en face, si ça n’était pas du courage, il ne s’appelait plus James Potter.

Il fut encore plus surpris quand il vit que Herry riait. Soudain, il comprit le mouvement de la main, il avait appelé son balai et ce dernier était là, il vit Herry ‘sauter’ dessus et amorcer un virage des plus serrés. Il n’y croyait pas quand il vit que ce dernier y était parvenu. Il avait réussi à ne pas s’écraser au sol et il était apparemment en chasse du Vif.



Severus priait pour que quoi qu’ait pu tenter Herry ce dernier réussisse. Il vit Herry se retourner et il entendit son rire, tout le monde était tellement silencieux. Tous l’entendaient rire. Rire ou pleurer ? Comment pouvait-on rire dans un moment pareil ?

Il vit soudain Herry amorcé un mouvement de côté et faire un virage…Le balai, il avait appelé son balai jusqu’à lui. C’était tellement simple et pourtant il n’y aurait jamais pensé s’il avait été dans une telle situation.
Le miracle qu’il voulait de se réaliser, Herry était sur son balai et apparemment opérationnel pour la recherche du Vif.



Harry, n’entendant aucun commentaire de la part d’Alec quant à la prise du Vif, se retourna vers les joueurs. Tous étaient livides, et les spectateurs n’en menaient pas large non plus. Personne n’avait compris qu’il avait vraiment réussit à prendre le vif. Il regarda Malfoy qui semblait sur le point de tomber dans les pommes et ouvrit sa main en tenant fermement le Vif.
Soudain une explosion de joie retentit, lancée par Malfoy, il y avait 90 à 0 mais, maintenant qu’Herry avait le Vif, il y avait 240 à 0.

« Et, euh, Serpentard gagne, après un spectaculaire plongeon ou vol plané d’Herry Praott avec 240 points à 0. »

Herry atterrit sur le sol et s’effondra. La tension avait été beaucoup trop forte, voir la mort de si près. Il aurait dû y être habitué avec Voldemort mais non, on ne pouvait pas se faire à la mort quand on la voyait de si près…

A suivre...
 
 
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