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au 31 Mai 21 :
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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
25 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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La coupe de Quidditch
Chapitre 20 : La coupe de Quidditch

L’ambiance à Poudlard semblait complètement figée, les Serpentards détestaient les Gryffondors et c’était complètement réciproque !! Les deux autres maisons restaient plus ou moins neutres avec un petit penchant pour les Lions.
Mais le plus important restait caché à la vue de tous, un secret courait parmi les Gryffondors. D’un point de vue extérieur tout le monde vous aurait dit que les Gryffondors étaient tous unis contre les Serpentards, mais, d’un point de vue intérieur, c’était complètement différent. Il y avait deux camps, Lily d’un côté, les Gryffondors de l’autre.

Seule, elle ne l’était pas complètement : Remus l’aidait, mais le plus discrètement possible. Il tenait beaucoup à l’amitié des maraudeurs, elle était trop importante à ses yeux pour risquer de la briser. Lily avait ses amies auprès d’elle, mais ces deux dernières pensaient exactement comme James Potter.
Qu’est-ce que ce prénom et ce nom signifiaient maintenant pour Lily ?

‘’’ Pourquoi faut-il que tout soit si compliqué ? Pourquoi faut-il que je sois intéressée par le seul garçon que je déteste ?!!! J’avais vraiment cru à un moment découvrir le James Potter sensible et intelligent, mais ce dernier s’est drôlement bien caché depuis quelques temps.
A la place je retrouve le garçon que je déteste tant, non que je hais tant !! C’est un mot beaucoup plus fort.
Pourquoi faut-il qu’il soit si stupide et si débile, sans oublier la couche d’arrogance mal placée. Non, décidément, je ne me comprendrais jamais. Il y a tellement d’autres garçons plus sympathiques et plus beaux que James Potter.
Non, c’est faux, plus mignons que James, il n’y en a pas des masses, mais, plus intelligents, ça par contre, je devrais pouvoir trouver quand même.
Et pourquoi je ne suis pas tombée amoureuse de Herry ? Cela aurait été tellement plus simple !
J’ai trouvé un frère au lieu d’un petit copain. Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ? Parce que si je le trouve je lui saute dessus et je lui casse la figure.
Oh mon dieu, mais c’est vrai que je suis une violente !! Mais qu’est ce qui m’arrive ? Vivement que l’année se termine, que je réussisse mes examens et que je sorte d’ici pour retrouver Pétunia. Ouais, alors là, ça y est, je veux être à la rentrée prochaine parce que retrouver ma chère soeur n’est vraiment pas une bonne option !!
En parlant d’examens, il faudrait que je révise encore pour la cinquième fois mon Histoire de la magie. Oh par Merlin, je connais déjà tous mes cours par cœur et je sais faire tous les sortilèges alors que les examens sont dans deux mois.
C’est vrai que je suis beaucoup trop accro au travail. Faut dire que c’est soit travail, soit être avec James Potter. Et voilà, ça y est, on y revient mais ce n’est pas croyable ! Je n’arrive pas à me débarrasser de lui en pensée.
En plus, il n’a rien de particulier, enfin à part ses yeux noisette et son allure, sans parler de sa musculature que j’ai entre aperçue chez lui. Argh, Lily, arrête de penser tout court il faut que je trouve quelque chose à faire. Tiens un livre sur la petite table…
Bah voilà, du Quidditch. Les Gryffondors n’ont donc aucune autre préoccupation que ce sport ô combien dangereux et débile !!’’’


« Alors Lily, on réfléchit devant un bon petit feu en cette magnifique soirée ? Pas très romantique tout cela, tu n’as aucune conquête ? Non, parce que James est dans la chambre seul et…
-Sirius, tu me ferais plaisir, s’il te plaît ?
-Oui, aucun problème tout ce que tu veux.
-Très bien, tu retournes où tu étais et tu me laisses tranquille, ça te va ?
-Mais c’est qu’on est d’humeur grognon, ce soir.
-Oui, tu comprends, j’ai un rendez vous alors.
-Avec qui ?
-Avec le seul garçon que j’aime voyons !!
-Et c'est-à-dire ? Parce que James n’est pas au courant…
-Pourquoi Potter serait-il au courant que je sorte avec Herry ? »

Oh oui, Lily avait les idées complètement opposés aux maraudeurs et elle ne se gênait pas pour le dire. Elle se faisait d’ailleurs détester par la plupart des filles à cause de cela.

« C’est la nouvelle mode de fricoter avec l’aspirant mage noir ? Lança une voix glaciale.
-Potter, que me vaut l’horreur de ta visite ? Vois-tu, j’étais bien tranquille avant que Black et toi ne débarquiez…
-Tu ne comprends donc rien, n’est-ce pas ? Il se sert de toi et mademoiselle ne veut rien voir ! Non, tu es trop bornée pour entendre la vérité, tu n’aimes pas avoir tort. Eh bien voilà, Lily, tu as tort.
-Tu ne sais même pas de quoi tu parles Potter, et, entre nous, le plus têtu des deux, c’est toi.
-D’accord, on va se calmer, tempéra Remus qui venait d’entrer dans la salle commune avec Peter.
-Moi, je suis parfaitement d’accord avec James, déclara Peter.
-Vas-y, Peter ! J’essaie de les calmer et, toi, tu te mets de son côté !! Tu ne trouves pas qu’il y a une erreur quelque part ?!
-Mais, je suis avec James !
-Ca va, je crois que j’ai compris quand même. Mais, dans la situation actuelle, j’aimerais bien que tu gardes ton jugement pour toi et que tu m’aides.
-Mm
-Le fameux clan des blagueurs est au complet, alors qu’allez vous faire comme blague stupide et idiote cette fois ?
-Une contre l’aspirant mage noir, comme l’appelles si bien James.
-Tu sais qu’il a un prénom, il s’appelle Herry et je le considère comme mon frère !! Dit Lily en haussant le ton.
-Tu trouves nos blagues stupides ? Arrête un peu Lily ! Tu trouvais ça drôle, toi aussi.
-Pour toi, c’est Evans, Potter, je ne te permets pas de telle familiarité avec moi alors que tu insultes ma famille !
-Que j’insulte ? Mais ce n’est pas de l’amour fraternel ça !! Tu l’aimes, dis le tout de suite…
-Mais, n’importe quoi Potter, tu délires, tu es aveuglé par…Oh Merlin, tu es jaloux ! Tu l’as toujours été en réalité.
-Je ne serais jamais jaloux d’un gars comme Praott. Il n’a rien pour lui, rien du tout…
-Non c’est sûr, il te bat au Quidditch, il te bat en classe et, tu sais quoi ? Il est même plus fort que toi en Duel. Il te surpasse en tout Potter, et si tu veux tout savoir, il est admiré par beaucoup de filles, même d’autres maisons que Serpentard.
-D’accord temps mort. Là, je trouve qu’il fait trop chaud !! S’écria Remus désespéré. Sirius, tu ne voudrais pas m’aider là, s’il te plaît…
-Bon, ce n’est pas pour être d’accord avec mon p’tit loup, mais je pense que c’est bon ! En plus, tout le monde nous regarde. Pas que je n’aime pas être sous les feux de la rampe, mais…
-FERME LA BLACK !! Hurla Lily.
-Sirius, tu es gentil, mais tu ne t’en mêles pas, d’accord !
-Très bien, Remus, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour t’aider, mais comme je n’ai pas envie de finir ma vie tout de suite. Tu vois, j’ai envie de vivre moi quand même !
-Dégonflé, Lui balança Remus.
-Décidément, Potter, cet hiver, j’ai dû rêver ! Mais, tu sais le plus drôle dans tout ça ?! C’est Herry qui m’a poussé vers toi, c’est lui qui me disait de te laisser une chance, n’est-ce pas ironique ?
-Ma pauvre, tu racontes vraiment n’importe quoi ! Pourquoi est-ce qu’il aurait dit ça !! De toute façon il t’a complètement ensorcelée…
-Mais, c’est encore plus grave que ce que je pensais. Tu es débile Potter, stupide, arrogant…JE TE DETESTE DE TOUTE MON AME !
-Oh Lily, ne dis pas ce genre de choses. Tu es juste en colère après tout, tenta de nouveau Sirius.
-Black, va te trouver une fille dans un coin, parce que, là, tu me prends vraiment la tête, vois-tu ? Alors, sois comme tu as toujours été, va fricoter avec la première fille que tu trouves !
-Tu me blesses dans mon amour propre là, tu sais…
-Ne rêve pas Black, Anne ne sera jamais pour toi, tu vois, elle, au moins, elle a un cerveau, ce que tu n’as pas soyons honnête ! Alors débarrasse moi le plancher…
-Non, alors là, c’est vraiment blessant ! Tu sais très bien que…
-TOUT DE SUITE !
-D’accord, Remus, mon pote, j’aurais vraiment, mais alors, vraiment, essayé.
-NE PARLE PAS COMME CA A MON FRERE EVANS !
-Black, ton frère ? Je comprends mieux la tare que tu as alors si tu l’as comme frère. Non, en fait, je plains plutôt Black de devoir te supporter ! Autant tes parents sont des anges Potter, autant toi, tu es un démon doublé d’un…
-Non Lily, ne dis rien, la coupa Gabrielle en lui mettant la main sur la bouche. Là, tu risques vraiment de regretter !
-Non, Gabrielle, je pense exactement chaque mot que j’ai prononcé !
-Bon, on va peut-être finir cet échange, dit lentement Remus. »

Soudainement, Lily remonta dans son dortoir.

« Bah, vas y Evans, va t’en ! Lança James, hors de lui. Non, mais, vous avez vu la façon dont elle me parle ? Je n’arrive pas à le croire ! C’est un fourchelangue, il faut lui rappeler la définition officielle ? Ca veut dire mage noir. Au moins, moi, je sais à quoi me préparer, il te frappera dans le dos Evans ! »

Lily sortit brusquement de son dortoir.

« Voyons voir si le mage noir à raison, répliqua-t-elle en tendant un objet dans sa main.
-Qu’est ce que c’est ? S’écria Sirius s’attendant au pire. Un truc plein de magie noire, je suis sûr !
-Mais non, idiot. C’est un collier. Et je le rends à son propriétaire, si Herry a raison. »

Lily lui montra le magnifique collier qu’elle avait reçu à Noël et le tendit à James.

« Ose dire qu’il n’est pas de toi.
-…
-Tiens, prends le Potter ! Je ne veux rien qui vienne de toi !
-Garde-le, dit James d’un ton abattu.
-JE T’AI DIT QUE JE NE VOULAIS RIEN DE TOI !!
-Mais qu’est ce que c’est que tout ce vacarme !? Tonna une voix trop bien connue des Gryffondors.
-Professeur McGonagall, comment allez vous ? Je trouve qu’ici l’ambiance est magnifiquement chaude, juste comme il faut…
-Epargnez moi vos balivernes, monsieur Black. Qu’est ce qui justifie tout ce vacarme ?
-Rien, dit Lily d’une voix dure, seulement que Potter n’est qu’un sale…
-Mademoiselle Evans ! Je ne veux pas savoir la fin de votre phrase. Je ne tolère pas ce genre d’insulte envers un camarade de classe ! Vous irez en retenue avec Rusard et Monsieur Praott. »

Et voilà, c’était la phrase en trop !!

« Bah, allez-y ! Jetez là dans ses bras tant que vous y êtes ! Cria James hors de lui. Non, mais qu’est ce que c’est que…
-Monsieur Potter je crois que ça vous fera du bien aussi, et veuillez parler autrement à votre directrice de maison ! J’enlève 50 points à Gryffondor chacun. La retenue se déroulera pendant une semaine. Aucun commentaire, et allez tous vous coucher.
-Tiens Potter, dit Lily en lui donnant le collier.
-Je t’ai déjà dit de le garder.
-Il en est hors de question, répliqua-t-elle en le jetant par terre. »

James, abattu par ce qu’il venait d’entendre, prit le collier et alla directement dans son dortoir, puis tout le monde suivit son exemple.

De l’extérieur, il n’y avait pas une maison plus unie que celle des Gryffondors. Mais de l’intérieur, c’était le chaos le plus total et cela seuls le savaient les Gryffondors ainsi que leur pauvre directrice de maison et le Directeur de Poudlard.



De même, vue de l’extérieur, il n’y avait pas une maison aussi désunie que celle des Serpentards, et pourtant, les apparences étaient tellement trompeuses !
Certes, il y avait quelques groupes dans la salle commune des Serpentards, mais tous avaient un grade à respecter, et, si tout le monde respectait cette règle il n’y avait aucun problème. La plupart du temps, le chef des Serpentards était un élève de 7ème année, mais cette année faisait exception. En effet, Praott était largement désigné comme étant le chef de la maison et tous le respectait, même Malfoy, mais, contrairement aux autres chefs, il ne profitait en aucun cas de ses privilèges. Lui se concentrait sur les Gryffondors, au plus grand bonheur de pas mal de Serpentards.

Le chef des Serpentards pouvait faire ce qu’il voulait dans la salle commune, il y avait même une place réservée. Il connaissait aussi la petite cachette de tous les chefs précédents : une ouverture dans le mur qui ne s’ouvrait qu’avec la magie du chef.
A chaque nouveau chef, on mettait la marque magique à jour, et, à présent uniquement Herry y avait accès jusqu’à ce qu’il montre au nouveau chef des Serpentards le fonctionnement. Cette cachette ne servait pas vraiment à Herry, mais il y avait entreposé tous les livres sur la magie noire qu’il avait lu : de cette façon personne ne pouvait tomber dessus, c’était l’endroit le plus sûr jusqu’au nouveau chef, bien sûr.

Il n’y avait jamais une seule dispute dans la salle commune, tout le monde avait son coin et personne n’allait voir le voisin.

Harry appréciait beaucoup tout les grades, cela permettait surtout d’avoir la paix qu’il aimait tant, seuls se permettaient de le troubler Severus et Narcissa. Cette dernière appréciait énormément Praott, elle avait une dette envers lui et comptait bien lui rendre la pareille quitte à ce que ce soit à son insu.

*-*-*-*-*-*-* Flash-back *-*-*-*-*-*-*

Il n’était pas vraiment tard, le couvre feu n’était que dans une bonne heure et Narcissa profitait du temps de liberté qu’il lui restait pour flâner dans les couloirs, elle appréciait beaucoup cette solitude, elle n’aimait pas du tout la façon dont Lucius la collait ou se vantait à tout va de sa fiancée, donc d’elle-même.
Elle n’avait jamais demandé à être fiancée si tôt : elle n’avait que 16 ans, bientôt 17 et elle savait exactement avec qui elle allait finir ses jours. Elle détestait Lucius, il lui paraissait brutal et très dominateur, et, bien sûr, à fond dans ses idéaux.
Sur ce point là, Narcissa était beaucoup plus tolérante. Elle avait des preuves comme quoi être un sang pur n’apportait pas autant de privilèges que ça et sûrement pas l’intelligence. La preuve irréfutable de cela était Lily Evans. La jeune fille était puissante, bien plus puissante qu’elle-même, et pourtant ce n’était qu’une née de moldus.

Lors de sa réflexion, Narcissa ne vit pas que quelqu’un la suivait de très près.

« Alors, ma belle, on réfléchit ? Toute seule dans les couloirs où l’on peut tomber sur de très mauvaises personnes, dit une voix glaciale.
-Lucius ? Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda-t-elle en essayant de rester aussi impassible de possible, ce qu’elle réussissait très bien…
-Eh bien, je cherchais ma femme.
-Elle n’est pas ici, répondit Narcissa d’une voix froide et dure.
-Oh, ma chère, il va vraiment falloir que vous vous fassiez à cette idée ! Vous m’appartenez, déclara-t-il d’une voix hautaine.
-Je n’appartiens à personne, lança-t-elle d’une voix où perçait de la peur.
-Tu m’appartiens, Narcissa, et, bientôt, tu seras mienne, la contredit-il en la plaquant contre un mur.
-Tu me fais mal !!
-Avoue que tu aimes beaucoup cette proximité entre nous !! Sache qu’on sera encore un peu plus proche un autre jour, dit-il avec un sourire à faire peur à un démon.
-Lâche-moi, espèce de brute ! Cria-t-elle au bord de la panique.
-Non, j’ai encore envie de m’amuser un peu, ricana-t-il tout en resserrant sa prise. »

Narcissa commençait à avoir mal aux poignets et elle était dans un état de panique intense, comment allait-elle se sortir de ce mauvais pas ? Soudain, elle sentit le souffle chaud de Lucius tout près d’elle, trop près d’elle. Il tentait de l’embrasser chose qu’elle ne voulait pas du tout, mais que pouvait-elle faire contre cette brute ?

« Non, gémit-elle, laisse moi je t’en prie.
-Une Black qui me supplie ? Je crois que j’aime ça, dit-il en plaquant sauvagement ses lèvres contre celle de Narcissa. »

Narcissa pleurait intérieurement, mais jamais elle ne l’aurait montré à Lucius, quand brusquement, elle ne sentit plus rien : ses poignets étaient libres, de même que ses lèvres et elle osa ouvrir les yeux.

« Je crois que j’ai entendu la demoiselle dire non, Lucius !! Ce n’est vraiment pas digne d’un sang pur tel que toi, n’est-ce pas ?
-Mêle-toi de ce qui te regarde Praott, c’est ma femme et j’en fais ce que je veux !
-Tant qu’elle sera ici, Lucius, ce n’est pas ta femme et, tant que je serais là, je te le rappellerais. »

Lucius sortit sa baguette d’un geste rapide, mais pas assez rapide puisqu’il se retrouva dans les airs jusqu’à ce qu’il rentre en collision avec quelque chose de dur, froid et humide ?
Lucius venait de se prendre un mur, pour la deuxième fois de l’année d’ailleurs et à cause de la même personne en plus ! Mais se frotter contre Praott, c’était du suicide. Un jour, il prendrait sa revanche ! Oh oui, un jour Praott regretterait ce qu’il lui avait fait subir.

« Ca va Narcissa ? demanda gentiment Herry.
-Maintenant oui, dit-elle en lui offrant son plus beau sourire. »

Ils rentrèrent ensemble dans la salle commune.

« Tu sais Narcissa, tant que je suis là, n’hésite jamais à venir me parler. Je serai toujours là pour toi, pour te protéger de Lucius. Même si on ne se verra peut-être plus pendant longtemps, si je réapparais dans ta vie, je serais là pour te protéger de lui, j’en fais le serment.
-Merci Herry, tu ne sais pas à quel point je te suis reconnaissante, je te dois quelque chose.
-Tu me dois juste une amitié, dit-il en rigolant.
-Tu es la seule personne à m’avoir protégée…Merci ! »

L’aveu de Narcissa était vraiment très important et Harry ne douta pas une seule seconde de ce dernier. Elle n’avait pas eu une vie rose : le fait qu’elle ait un masque d’indifférence, comme lui, le prouvait bien.

« Ne t’inquiète pas, Petite Fleur, je suis là, déclara-t-il le plus sérieusement du monde.
-Petite Fleur ? Depuis quand me trouves petite ? S’amusa-t-elle en éclatant de rire. »

Harry aimait le rire de Narcissa quand il sonnait vrai : c’était une douce mélodie qu’elle cachait au fond d’elle-même.

*-*-*-*-*-*-* Fin du Flash-back *-*-*-*-*-*-*

Depuis ce jour là Narcissa n’apparaissait jamais très loin de Praott. Avec Severus, ils étaient devenus le trio inséparable, ce qui rappelait encore plus à Harry à quel point Ron et Hermione lui manquaient.

« Herry, tu es toujours dans la lune ? Demanda Narcissa.
-Mais non, Petite Fleur, je suis toujours là, répondit-il avec un sourire.
-Mais c’est vrai, Narcissa a parfaitement raison tu es toujours dans la lune, sauf quand tu combats. D’ailleurs heureusement pour toi que tu ne sois pas dans la lune pendant ces moments là, se moqua Severus.
-J’essaie juste de deviner quelle va être la nouvelle blague de Potter et compagnie contre les Serpentards. Je n’ose même plus prendre de douche, expliqua-t-il de mauvaise humeur.
-Ca, c’était la blague la plus drôle qu’ils aient jamais faite je trouve, fit remarquer Narcissa en rigolant.
-Parce que ce n’est pas toi qui a eu des cheveux longs et blonds par la même occasion, ni qui t’est réveillée avec une douche froide.
-Non, mais c’était très drôle, dit à son tour Severus.
-Si, en plus, vous vous montez tous les deux contre moi, déclara Harry très théâtralement ce qui fit rire les deux autres. »

Soudain, comme pour répondre à la question de Herry, un cri strident se fit entendre dans les dortoirs des filles.

« Je la sens mal cette blague, lança Harry.
-Alors votre avis ? Demanda Severus.
-Quoi notre avis ? S’enquit Narcissa.
-Bah, à votre avis, qu’est ce que c’est ?
-Un monstre gluant et horrible.
-Non, je ne pense pas. Venant de Potter, je vois bien des souris ou des araignées, au choix.
-Moi, je parie sur une apparition fantomatique, lança Severus.
-Alors, allons voir, proposa naturellement Narcissa.
-Sache, ma chère, que les filles peuvent monter dans les dortoirs des garçons mais que l’inverse est impossible, récita Harry.
-Comment tu le sais ? Demanda Severus.
-Bah, essaie ! Tu verras bien, c’est comme ça que je l’ai appris. »

A ce moment, Bellatrix sortit en hurlant de son dortoir et Lestrange se précipita à son secours. A peine avait-il monté une dizaine de marches que les escaliers devinrent un toboggan et qu’il retomba lourdement sur les fesses.

« Je vous l’avait dit, annonça Herry.
-Et qu’est ce que tu voulais faire dans les dortoirs des filles de toute façon, demanda Narcissa.
-Tu ne voudrais pas savoir, dit-il en rigolant entraînant Severus dans son fou rire. »

Bellatrix arriva en trombe devant Herry.

« Il y a une sorte de monstre volant dans le dortoir et je ne sais pas ce que c’est, finit-elle. »

Harry eut presque pitié d’elle et faillit lui dire que ça ne le concernait absolument pas jusqu’à ce que la créature sorte du dortoir et commença à envahir la salle commune.

« On dirait des araignées volantes, dit Narcissa qui s’était cachée derrière Herry.
-Et ce n’est franchement pas beau du tout, lança Harry légèrement effrayé.
-Je n’ai jamais vu une telle créature dans les livres, remarqua Severus.
-Moi non plus, et pourtant j’ai lu énormément de bouquins. »

Harry s’avança vers la créature et tenta de l’attraper, mais sa main passa au travers…

« J’avais dit que c’était fantomatique, déclara Severus, fier de lui.
-C’est une illusion puissante ! Potter s’est bien débrouillé cette fois. A mon avis, c’est destiné à une personne ou plusieurs, chez les filles, je suppose. »

A ce moment, la créature fonça sur Herry et lui mordit la main.

« Aïe !! Je croyais que c’était fantomatique. Ce qui veut dire que plus on en a peur, plus elle devient vivante ! Il faut juste arrêter d’en avoir peur ou détruire la personne sur qui le sort a été lancé.
-Tu veux tuer une personne ? S’offusqua Severus.
-Mais non, juste proposer la contre formule, je l’ai lue quelque part. C’est une formule très simple, mais très efficace si tu veux faire peur à quelqu’un !! »

Harry regarda toutes les personnes et lança le contre sort sur Bellatrix. La créature disparut complètement sous les yeux rassurés de cette dernière.

« Bon, et bien, maintenant, il va être temps de faire peur aux courageux Gryffondors, annonça Herry avec un mauvais sourire.
-J’adore ce sourire, lança Narcissa, pas du tout effrayé par Herry.
-Moi, je vais adorer ce que Herry va trouver comme idée quand il fait cette tête là, renchérit Severus. »

Les autres Serpentards s’éloignèrent du trio et Bellatrix rentra calmement dans son dortoir. Qui a dit que les Serpentards étaient courageux ? Sûrement pas Bellatrix…

« Ils veulent des araignées ? Je vais leur en donner moi des araignées, peut-être aussi quelques rats !! Mais, ça ne risque pas d’être des illusions. Peut-être aussi quelques artifices pourraient être drôles…
-On pourrait les transformer en rats ?!
-Oh non, Severus, ça ne risque plus d’être drôle, et je n’ai toujours pas digéré mes cheveux blonds !! Severus, je vais t’engager pour me faire des potions !
-Ca marche, dit ce dernier avec un super sourire digne du maître des potions qu’Harry connaissait.
-Narcissa, il faudrait que tu ailles dans les cuisines pour demander aux elfes de te faire des petits choux creux demain.
-Où sont les cuisines ?
-Tu vois le tableau de la coupe de fruits ? Il n’est pas très loin.
-Ah oui, je vois ! Je n’y suis passée qu’une seule fois, mais je vois très bien.
-Chatouille la poire et tu es dans les cuisines.
-Comment l’as-tu découvert ?
-Dumbledore me l’a dit en début d’année quand j’étais à l’infirmerie. »

Harry avait préparé un super plan, il ne manquait plus qu’un Gryffondor. De préférence une fille, de cette façon, il aurait accès aux dortoirs de tous.
La chance voulut qu’il tombe sur une Anne en colère qui sortait de la salle commune. Il lui lança un sort de sommeil discret et la mit dans un placard. Grâce au gant, il prit l’apparence d’Anne et attendit que quelques Gryffondors ouvrent la salle commune.

Lorsqu’il fit un pas dans la salle commune une Gabrielle et une Lily inquiètes lui sautèrent dessus.

« Oh, écoute Anne, on est désolées ! Black est un idiot, tu sais que tu devrais vraiment te concentrer sur quelqu’un d’autre, lui dit Gabrielle.
-Gab a parfaitement raison, c’est un idiot parfait, de toute façon Potter et Black ne sont que des idiots bourrés de préjugés ridicules et…
-Lily, tu pars sur un tout autre sujet où Anne et moi sommes d’accord avec les garçons.
-Mais vous avez tord ! Herry est vraiment quelqu’un de très sympa, vous ne le connaissez pas ! C’est tout, et vous préférez faire comme tous les autres Gryffondors, c'est-à-dire croire Black et Potter.
-Oui, mais bon Black qui embrasse une autre fille devant Anne n’est vraiment pas très sympa, dit Gabrielle.
-Ca va aller les filles, je vais aller m’expliquer avec Black moi-même : je suis une grande fille, hein ! Je suis une fille, répéta Herry sans cesse.
-Oui, tu es une fille, enfin jusqu’à preuve du contraire, lança Lily en rigolant. »

Finalement, Harry décida que peut-être les filles ne devraient pas être touchées, quoique les propos de Gabrielle lui faisaient mal aux oreilles tout de même !!
Mais, avant qu’il puisse monter, les Maraudeurs arrivèrent devant le groupe.
Gabrielle embrassa instantanément Remus qui ne se fit pas prier !! Après cette démonstration, Remus prit Gabrielle dans ses bras et attendit avec appréhension la future conversation.

« Ecoute, Anne, je suis vraiment désolée et je ne voulais…
-C’est trop tard Black, tu n’es qu’un idiot, dit Lily.
-Evans, ce n’est pas ta conversation, la coupa James.
-Potter, pour une fois que tu n’es pas dans l’affaire, ferme là.
-Je te signale que tu n’es pas non plus dans l’affaire. »

Harry rigolait intérieurement devant la conversation gamine au possible de ses parents, lorsqu’il sentit un regard sur lui.
Remus le fixait, il sentait qu’il y avait quelque chose de louche, Harry mit son index devant la bouche pour lui dire de ne rien faire et surtout ne rien dire.
Remus lui fit un clin d’œil et continua de serrer Gabrielle dans ses bras.

« …et de toute façon, on parle d’Anne ici, pas de ton nombril, qui, au passage, n’est pas le centre du monde, fulmina Lily.
-D’accord, lança Harry. Lily, s’il te plaît, tu vas te calmer tout de suite.
Il lui murmura à l’oreille des paroles rassurantes.
-Waouh Anne, je ne savais pas que tu avais du pouvoir sur Lily, rigola Sirius.
-Si j’étais toi, je ne rigolerais pas Black. Ce que tu m’as fait est impardonnable, tu es si maladroit. Je me demande vraiment ce que les filles de Poudlard te trouvent, en tout cas, je ne sortirai jamais avec toi. »

Et Anne, enfin Harry, partit s’installer sur le canapé. Il sortit discrètement de sa poche une petite boule ronde qui faisait partie de la boîte à gags des jumeaux. Il la plaça contre le mur et, grâce à une illusion, la cacha : elle était maintenant indétectable et invisible aux yeux de tous !!
Il fut rejoint par le reste du groupe qui n’avait pas vu la petite manœuvre.

« Ecoute Anne, je crois que tu y es allée un peu fort avec Sirius. Tu sais, il t’aime vraiment mais…
-Eh bien, il faudra qu’il regagne ma confiance, et pour le moment, ce n’est vraiment pas gagné. Et, tu sais Potter, quand on aime quelqu’un, on n’embrasse pas une autre personne.
-D’accord, mais c’est Sirius, c’était très maladroit, je le reconnais mais c’est Sirius. Tiens pour te changer les idées, je vais te parler de notre super blague sur les Serpentards.
-Quelle blague sur les Serpentards ? »

Harry vit Remus ouvrir de grands yeux et qui s’apprêtait à arrêter James.

« Bah, la blague pour les Serpentards. Celle dont on a parlé juste avant que Sirius arrive avec Noémie.
-James, je ne pense pas qu’il est judicieux d’en dire plus là dessus.
-Ah, tu veux dire l’illusion de la peur, c’est ça, lança Anne sous le regard surpris de Remus.
-Oui, exactement !
-Pourquoi je t’en voudrais pour une blague sur les Serpentards ? Je pense que tu as plus à craindre de Praott que de moi, n’est-ce pas ? »

A ce moment là, Remus eut une lueur de compréhension dans les yeux et ne lâcha plus Anne du regard, pour voir quelle blague Herry allait mettre en place. Il ne savait pas que c’était déjà trop tard…

« Franchement, je n’ai rien à craindre de Praott : ses blagues sont tellement nulles par rapport aux nôtres !!
-Bon, eh bien, après le trait de vantardise flagrante que je viens d’apercevoir, je vais me promener seule, j’ai besoin de réfléchir. Euh, juste avant, j’aimerai parler avec Remus seule, on pourrait par exemple monter dans votre dortoir.
-Euh, bien sûr, Anne, dit Remus. Viens, je vais te montrer notre dortoir.
-Comme si elle ne l’avait jamais vu, se moqua James en haussant les yeux au ciel. »

Harry suivit donc Remus dans son dortoir.

« Herry c’est toi ?
-Bien sûr que c’est moi. Je peux aller aux toilettes ? Nan, parce que si je monte dans le dortoir des filles, les escaliers me rejetteront.
-C’est uniquement pour ça que tu es monté ici ?
-Bah oui, pour quoi d’autre voulais tu que je monte ?
-Pour me dire quelle blague tu nous réservais ? Au fait, ça a bien marché ?
-Je me suis fait mordre par une araignée volante parce qu’elle reflétait la plus belle peur de Bellatrix, tu trouves que ça a bien marché ?
-Pas mal je pensais pas qu’elle aurait peur de ça, tu as trouvé la contre sort ?
-Oui je l’avais lu quelque part, il est juste revenu au bon moment, mais vous pouvez vous vanter d’avoir fait vraiment peur à Bellatrix. En y réfléchissant, c’était trop drôle ! »

Harry se faufila dans la salle de bain et commença à faire joujou avec les tuyaux de la douche : de cette façon, eux aussi auraient droit à une bonne douche froide, il mélangea certains ingrédients de potions gentiment donnés par Severus dans les shampoings. Il jeta sur tout ce qu’il avait trafiqué un puissant sort d’illusion afin que si Potter et Black tentaient de trouver ce qu’il avait fait, ils ne pourraient que faire choux blanc.
Il tira la chasse d’eau et sortit de la chambre.

Il sortit vite de la salle commune et se dirigea vers le placard où Anne dormait toujours.
Il lui écrivit une petite lettre et partit en laissant le placard ouvert et en enlevant le sortilège du sommeil.

Ce ne fût qu’au bout de dix minutes qu’Anne rouvrit les yeux et tomba sur un bout de papier. Elle tenta de se remémorer pourquoi est-ce qu’elle se trouvait dans un placard. Elle se souvenait très bien que Sirius embrassait une fille devant elle et qu’elle s’était sentie complètement trahie, elle était alors sortie et trou noir plus aucune idée.
Elle se mit alors à lire la lettre.

« Chère Anne,
Je suis désolé de m’être servi de toi pour pouvoir me venger de Potter et compagnie, mais tu es la première Gryffondor que j’ai aperçu. Sans le vouloir, je me suis impliqué dans ta vie privée en mettant en garde Black pour ce qu’il t’avait fait, puisque lorsque que je suis rentré dans la salle commune, Gabrielle et Lily m’ont sauté dessus.
Je sais très bien ce tu penses je suis un futur mage noir. Ne dit pas le contraire, Gabrielle me l’a dit, sinon je suis aussi désolé de l’affreuse nuit que tu vas passer : j’ai préparé une petite blague, en réponse à la blague des Maraudeurs.
Si ça peut te venger, ne mange surtout pas les petits choux demain au petit déjeuner. Préviens Lily aussi, Black aura une apparence complètement différente et sera, je l’espère, ridicule, si cela peut te faire plaisir !!
Ne cherche pas la petite blague je l’ai trop bien cachée mais je n’ai rien mis dans les dortoirs, enfin dans les dortoirs des filles, sur ce à demain en cours.
Herry Praott »


Anne était un peu choquée par ce qu’elle venait de lire : non seulement il avait pris son apparence, mais il avait aussi caché une blague !
Quoique, la blague pour Sirius risquait d’être drôle, elle se promit de ne rien dire à James et Sirius. Par contre, elle préviendrait Gabrielle et Lily pour le petit déjeuner.

Elle rentra dans la salle commune, se dirigea directement vers Sirius, lui donna une belle baffe magistrale et retourna dans sa chambre.

« Je crois qu’elle a bien réfléchi, dit James en rigolant.
-Ce n’est pas du tout drôle James, j’ai mal !
-Comme si tu ne rigolais pas à chaque fois que je me prends une claque d’Evans !
-C’est pas du tout la même chose…
-Anne est blessée, c’est compréhensible, expliqua Remus.
-Oui peut-être mais ça fait mal ; dit Sirius toujours une main sur sa joue rougie. »

Remus avait senti que c’était bien Anne qui était rentrée, et non Herry, mais il savait que ce dernier n’était pas venu pour rien et il sentait que quelque chose allait arriver.
Il décida d’en parler à ces trois autres amis.

« C’est bizarre, Anne ne sent pas la même odeur…
-Ce qui veut dire ? Demanda Peter.
-Ce qui veut dire que ce n’était pas Anne tout à l’heure, annonça fatalement Remus.
-Et tu n’aurais pas pu le dire avant, s’indigna James scandalisé.
-Bah, c’est en ayant les deux odeurs que j’ai pu comparer, pas avant ! Je ne connais pas aussi bien Anne que Peter.
-Oh mince, lança alors James.
-Quoi encore, s’énerva Sirius.
-Il savait pour la blague des Serpentards, il savait, donc, elle a eu lieu et là, oh Merlin, il a sûrement laissé quelque chose ici ! »

Ce fut un électrochoc pour Sirius et Peter, Remus s’en doutait déjà ! Après plusieurs heures de recherches, ils ne trouvèrent rien du tout et allèrent se coucher en se disant que Praott devenait de plus en plus faible. James, surtout, se disait que Praott n’était finalement pas un très bon adversaire puis quelque chose lui revint en mémoire et le plongea dans une rage sans nom.
Il commença à balancer son oreiller contre le mur en pestant contre le futur mage noir.

« Euh James, tu peux m’expliquer là ? Demanda doucement Sirius.
-Tu as vu comment il a calmé Lily !?!
-Ah, j’avais oublié cette histoire, dit Remus.
-Eh bien, moi, je n’ai absolument pas oublié ! Comment se fait-il qu’il y arrive alors que moi. Je le déteste !! Je jure que je vais le surpasser dans toutes les matières, il va payer !!! Je jure qu’il va payer, hurla James.
-D’accord, mais pour l’instant on se calme. On respire un grand coup et on se calme, tempéra Sirius. »

James se calma doucement et finit par trouver le sommeil tout en rêvant d’étrangler un certain garçon se trouvant à Serpentard.
Hélas pour tous les Gryffondors, Herry avait prévu la blague la plus horrible qui soit !! Vers une heure du matin, tous les lions furent réveillés par un cri strident provenant de la salle commune…

« Qu’est ce que c’est que ce boucan ? James, je suis sûr que tu y es pour quelque chose.
-Alors là, Sirius, tu me fais de la peine, je n’y suis pour rien du tout !!
-Oh Merlin, mes oreilles, je vais devenir sourd, gémit Remus.
-On est le matin ? Demanda Peter complètement ensommeillé.
-Oui, le matin, mais ce n’est pas l’heure d’aller en cours, répondit James.
-POTTER !! Qu’est ce que c’est que ce bruit infernal ?
-J’en sais rien Evans ! Laisse-moi dormir, quoique là, c’est impossible. »

Ils descendirent dans la salle commune et aussi soudainement que le bruit était arrivé, il s’arrêta.

« Bon, je retourne au lit moi, déclara James complètement dans les vapes. »

Tous suivirent son exemple, mais à peine vingt minutes plus tard, alors qu’ils s’étaient enfin tous rendormis, le même cri strident déchira le silence.

« NON ! Mais, ce n’est pas vrai ! Je vais m’énerver ! Commença James.
-Je veux dormir, gémit Remus.
-C’est vraiment pas drôle, je suis sûr que c’est Mimi qui hurle comme ça, je t’avais bien dit qu’il fallait aller la voir plus souvent !!
-Arrête de raconter des bêtises, Sirius !!
-POTTER, je te jure que tu ne vas pas finir cette nuit vivant, si tu n’arrêtes pas tes bêtises !
-Evans, tu penses vraiment que j’aurais fait une blague où je ne peux pas dormir de la nuit ?!
-Non, même si tu es complètement stupide, tu n’aurais pas fait cela, mais qui ?
-Praott, je suis sûr que ce maudit Serpentard y est pour quelque chose.
-Bah voyons et il aurait déposé quelque chose dans la salle commune peut-être…
-Euh, vu que le cri vient de s’arrêter, je propose que vous retourniez vous coucher avant de vous entre tuer, dit très philosophiquement Remus. »

Mais, bien sûr, environ une demi-heure plus tard le même manège se reproduisit et ainsi de suite jusqu’au matin. Chez les lions, aucun élève n’avait pu dormir, les Maraudeurs maudissaient Praott et tout le reste des lions maudissaient les Serpentards en général.
Cependant, cette journée n’allait certainement pas s’améliorer, Sirius et James avaient pour habitude de se doucher en même temps…

« AHHH !! Par Merlin, par tous les sorciers de cette planète, qui a coupé l’eau chaude ?! Pourquoi, il n’y a pas d’eau chaude !! Mais c’est quoi cette histoire de fou, je vous jure que Praott va souffrir plus que l’enfer…
-James, quand on se lave très vite ça passe plutôt bien, et puis après la nuit inexistante qu’on a eu, c’est un bon réveil.
-Sirius, tu vas arrêter de raconter des bêtises et… »

A cet instant, James explosa de rire, suivi peu après par Sirius.

« Il se passe quoi les garçons ? Demanda Remus »

Mais les deux garçons parlèrent en même temps et Remus ne comprit que quelques fragments de phrases avec les mots couleur, cheveux et drôle.
Lorsque les deux garçons sortirent de la salle de bain, ce fût Remus qui explosa de rire cette fois ci.

« Oh par Merlin…vous…avez…les…cheveux… »

A ce moment là, James et Sirius comprirent qu’ils avaient ri aux dépends de l’autre mais que eux-mêmes devait avoir la même malédiction…

« James, tu as une magnifique chevelure verte et argent en épis, on dirait un champ de bataille Serpentardesque.
-Tu plaisantes Sirius, n’est ce pas ?
-Ai-je pour habitude d’être sérieux ?
-D’accord, toi, tu as une magnifique chevelure grasse d’une couleur dont je ne connais même pas le nom, un mélange entre du vert et du gris…et on a l’impression que tes cheveux sont dégoulinants de graisse. »

Quand James disait qu’on avait l’impression que les cheveux de Black dégoulinaient de graisse c’était un euphémisme, les cheveux de Black étaient vraiment gras, mais tellement gras, que quelques gouttes de graisse tombaient à chaque fois qu’il faisait un mouvement.

Autant dire qu’au petit déjeuner, tous les Gryffondors semblaient dormir debout. Mais l’attraction principale était bien sûr James et Sirius, vu que Remus et Peter avaient préféré ne pas se laver. Surtout après ce qu’il avait vu, Remus se maudit de ne pas avoir pensé à dire aux garçons que ‘Anne’ était allée dans la salle de bain, maintenant il comprenait.

Il lança un regard en coin à Herry qui semblait ravi de sa blague, tandis que James et Sirius lui lançaient un regard glacial.

« Bon, pour se remettre d’une nuit difficile et d’une journée qui va être pire, rien de mieux que de bien manger, lança Remus en prenant un petit chou et se servant d’un bon bol de café.
-Sur ce point, tu as parfaitement raison, dit Sirius qui voyait tout le monde le regarder d’une façon horrifiée.
-Je sens que cette journée va être longue, heureusement que ce week-end on a un match de Quidditch. Le dernier de l’année, celui qui nous désignera premiers ou seconds.
-James, à mon avis, sauf si Serpentard perd de beaucoup de points face à Poufsouffle, on va être second. Et je ne te parle pas du fait, si on perd contre Serdaigle, c’est une bonne équipe tout de même, fit remarquer Sirius tout en prenant un petit chou.
-Tu es pessimiste Sirius. Premièrement on va gagner contre Serdaigle, deuxièmement, bon d’accord, aucune mauvaise foi, la coupe risque de nous passer entre les doigts et ça je ne le supporte pas. Evans avait raison, il est plus fort que moi, je me sens tellement minable, le futur mage noir est plus fort que moi !
-Crois-tu vraiment que le fait de parler aux serpents veuille fatalement dire que c’est un futur mage noir ? Je t’en prie James, on a passé toutes nos vacances avec lui jamais il n’a fait un geste contre nous, il aurait pu nous tuer ou même capturer des dizaines de fois et il n’a rien fait, sans oublier le fait que, sa cicatrice, tu te rappelles ?
-Tu me contredis, Remus ? Tu crois vraiment que j’ai tort alors que tu me connais depuis six ans maintenant ? Je crois que tu dois être toujours sous son effet…
-James, arrête d’être aussi braqué contre lui, je t’en prie, essaie de faire la part des choses…
-Tu me déçois Lunard, tu me déçois terriblement.
-Sirius, aide-moi à le raisonner.
-Mais Remus, je suis d’accord avec lui, j’ai été éduqué dans une famille à fond dans la magie noire, on m’a toujours dit que n’importe quel fourchelangue tourne en très mauvais sorcier.
-Alors n’importe quel fils d’une de ces familles tourne à être mangemort, de même que n’importe quel vampire ou loup-garou est au service du seigneur des ténèbres, c’est ça ?
-Non, il y a toujours des exceptions, dit James, Sirius et toi en êtes une.
-Et si Praott était lui aussi une exception ?
-Non, c’est tout sauf une exception Remus, lança méchamment Peter, tu vois depuis le début, il me déteste et je ne lui ai rien fait. Si je me retrouve seul quelque part, il m’attaquera ! La preuve c’est qu’il a pris mon apparence. Il n’hésite pas à s’infiltrer dans notre salle commune pour y placer des pièges, c’est un rusé, et il vous a eu par ruse uniquement. Il ne faut jamais lui accorder sa confiance, il vous trahira par derrière. »

Sirius et James eux avaient hésité à répondre à Remus, ses propos étaient tout de même justes, mais la colère de Peter les conforta dans leur position.

« Peter a raison, dit Sirius, si il avait été une exception, il aurait été à Gryffondor.
-Parce que vous croyez qu’à Gryffondor, ce sont tous des saints, de futurs Aurors, de futurs héros ? Vous croyez qu’il n’y aura aucun mangemorts parmi les Gryffondors ?
-Bien sûr que je le crois Remus, un Gryffondor ne peut pas être un mangemort, c’est impossible.
-Je vous adore les gars, mais, redescendez sur terre, tout le monde n’est pas un ange à Gryffondor, pour preuve le comportement de Nicolas !
-C’était juste un pari.
-Puis un jour le pari sera de faire partie des mangemorts, continua Remus… »

Les garçons discutaient faiblement, quand Lily vit la coiffure de Potter, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire, suivie par Gabrielle et Anne.
Cette dernière vit aussi la coiffure de Sirius et son rire redoubla, elle dirigea son regard vers la table des Serpentards et tomba dans le regard glacial de Praott.
Ce dernier changea complètement son expression et lui fit un sourire ponctué d’un clin d’œil, ce changement radical étonna Anne, peut-être que, oui, peut-être que Lily avait raison sur certains points…

Elles s’assirent à un bout de table et Gabrielle se servit des petits choux, des croissants et un bon morceau de bacon, Lily, elle ne prit que quelques petits choux et un pain au chocolat avec un bon bol de chocolat chaud, ce fût à ce moment là que Anne se rappela de la lettre.

« Ne manger pas les petits choux, dit-elle tout d’un coup.
-Pourquoi pas ? Demanda Lily.
-Parce qu’ils ne sont pas bons enfin Praott m’a prévenue de ne pas les manger. »

D’un coup, Lily les reposa dans le panier et Gabrielle fit de même.

« Depuis quand tu parles avec Praott ? Demanda Lily avec un air de ‘Je le savais’.
-Je ne parle pas avec lui, j’ai juste eu une lettre de lui.
-Une lettre d’un futur mage noir, ça doit être excitant non ? Lança Gabrielle.
-Très drôle Gabrielle, j’en ai marre de me répéter : ce n’est pas un futur mage noir.
-Et sur ce point là, je vais être d’accord avec Lily. Gabrielle, il aurait pu me faire n’importe quoi, il m’a juste endormie et enfermée dans un placard.
-Ah, oui, alors, ça, c’est tellement romantique, s’amusa Gabrielle.
-Il a pris mon apparence, d’après ce que j’ai compris, pour mettre une blague pour se venger des maraudeurs.
-Quand ? demanda Lily.
-Hier, je suis partie de la salle commune quand Sirius, enfin vous voyez. Et là, je suis re-rentrée, ce n’était pas moi. Il a dit dans sa lettre que vous lui aviez sautée dessus.
-Oh mon dieu, j’ai dit que c’était un mage noir, dit Gabrielle.
-Oui il l’a mentionné, expliqua Anne.
-Et il a vu la bagarre avec Potter alors, déclara songeusement Lily, je n’avais pas compris comment tu avais réussi à me calmer aussi rapidement, voilà la réponse c’était lui.
-Euh les filles, ce qui veut dire que le bruit strident c’est lui aussi.
-Ca, j’avais deviné, dit Anne, il s’est excusé à l’avance dans sa lettre, et c’est pour ça que je pense qu’il n’est pas un aspirant mage noir. Et si vous aviez vu le sourire qu’il m’a fait il était magnifique.
-Tu sais que tu es censée regarder Sirius et lui le trouver magnifique.
-Enfin bon tout cela pour dire qu’à mon avis avec Snape et lui, les potions ça doit être facile donc pas de petit choux ce matin, j’ai hâte de voir ce que Sirius va avoir, dit Anne avec une lueur de vengeance.
-Des fois, avec ce regard là…tu me fais peur, remarqua Gabrielle. »

Du coup les trois filles attendaient patiemment que la blague du Serpentard ait lieu, mais rien ne vint et Anne parût un instant déçue jusqu’à ce que Sirius se lève et ce mette à chanter une chanson d’amour, il alla directement jusqu’à Anne et mit un genou à terre.

« Pourras-tu m’excuser de n’être qu’un garçon débile, doublé d’une stupidité jamais atteinte dans l’enceinte de ce château ? Pour me faire pardonner, je jure que je ferais trois de tes désirs les plus chers, sur mon honneur de sorcier.
-Tout ce que je veux ? Demanda Anne très, mais alors très intéressée !!
-Oui, pour me faire pardonner de ma…
-Ca va, j’ai compris le principe. »

Soudain Remus se leva et fit la plus belle déclaration d’amour que Poudlard ait connu à Gabrielle qui était aussi rouge qu’une tomate.
En récompense, il reçut un magnifique baiser et le plus beau câlin, tout le monde se taisait et regardait sûrement l’un des plus beaux couples de Poudlard : pour tout le monde, il était clair comme de l’eau de roche que Gabrielle et Remus étaient faits pour être ensemble à jamais.
Mais, bien sûr, le plus drôle fut Potter, il commença à se lever et se diriger vers Lily. Cette dernière, sentant le coup venir, se demanda un instant si elle allait rester devant tout le monde et se faire humilier, quoiqu’elle puisse tourner tout ça à son propre avantage.

« Oh Lily, depuis que je t’ai vue, je t’ai instantanément aimé, tu me hantes nuits et jours. Tu es ma nymphe, ma muse, dès que je te vois, je…
-Oui, bon, ça va, je crois que j’ai compris, ça ne te va vraiment pas d’être sous l’effet d’une potion Potter !
-Je ferai tout ce qu’il te plaira, pour avoir seulement un sourire de ta part.
-D’accord, alors premièrement j’aimerais que tu reconnaisses publiquement que tu es un enfant gâté pourri, arrogant de première et aveuglé par de stupides préjugés.
-Je…
-Oh non, pas si facilement, tu montes sur la table et tu le cries assez fort pour que tout le monde entende. »

James fit exactement ce qu’elle lui demanda et Lily lui sourit, elle avait remporté une grande victoire aujourd’hui, même si c’était la faute à une potion.
La plupart des garçons riaient ainsi que quelques filles, mais le groupe de ‘fans’ de Potter et Black ne riait absolument pas : comment ces deux filles osaient-elles se moquer ainsi que leurs idoles !

La potion était de très courte durée et lorsqu’elle prit fin, Sirius et James s’assirent honteux et furieux de ce qu’ils avaient dit, alors que Remus était d’une jolie couleur rouge, Peter quand à lui n’avait rien eu, il n’aimait pas les petits choux, préférant de loin les croissants, le bacon et toutes sortes de nourritures plus consistantes.
Le temps d’aller en cours arriva bien vite et chacun se leva, les sixième années avaient cours avec un nouveau professeur de Défense contre les forces du mal : un homme d’aspect sévère qui n’était autre que leur professeur d’astronomie. Ce dernier, ayant peu d’horaires, avait accepté de prendre en charge quelques classes, il s’y connaissait légèrement mais vu qu’on était à la fin de l’année, il n’aurait que des révisons à faire faire.

« Bien, d’après ce que j’ai compris, vous n’avez pas vraiment fait énormément de choses : les Détraqueurs, quelques monstres de la nuit, mais je suis au regret de constater que votre niveau est quasiment nul face à la magie noire. »

‘’’ Alors ça c’est un joli discours d’entré en matière, franchement très joli. Peut-être qu’on aurait dû avoir ce prof dès le départ. ‘’’

« D’après votre ancien professeur avec qui j’ai beaucoup parlé, je connais à peu près ceux qui font leur forte tête et je suis surpris de constater que vous Mr Praott soyez un élément extrêmement perturbateur d’après lui. Pourtant dans ma classe, vous êtes discret.
-Contrairement à vous monsieur, notre ancien professeur n’y connaissait rien.
-5 points pour Serpentard, très judicieuse remarque »

‘’’Non mais ce n’est pas vrai, j’hallucine, dîtes moi que je rêve, il fait du rentre dedans au prof maintenant lui. Merlin, il manquait plus que ça ! Ca ne suffisait pas d’être un futur mage noir, il faut en plus qu’il soit le chouchou du prof ! Mais dans quel monde je vis…’’’

Le professeur passa le cours entier à parler de la magie noire et de ces effets, il avait l’air de bien s’y connaître malgré son jeune âge, Harry ne lui donnait sûrement pas plus de 25 ans.
Par pur réflexe, il toucha sa cicatrice, même lorsqu’il était sous une apparence différente, elle restait toujours là.
Il ne vit pas le regard surpris du professeur, ce dernier observait cette cicatrice très étrange pour lui. On pouvait sentir qu’elle était spéciale, c’était fascinant…
Les Serpentard sortirent enchantés du cours qu’ils avaient eu, les Gryffondors restaient plus réservés, sauf Lily qui était heureuse d’en savoir plus sur la magie noire et surtout sur le moyen de la combattre.

Le cours suivant était Soin aux créatures magiques et comme l’avait dit au début d’année le professeur, ils avaient étudiés les araignées, les fées et autres créatures et, maintenant, on passait aux serpents.
Harry ne voulait pas spécialement en arriver à cette extrémité, même si tout le monde savait qu’il était fourchelangue, ça le mettait mal à l’aise de parler avec les serpents, du moins devant la foule.
Le professeur Bears apporta trois grosses caisses.

« Grâce à Hagrid, j’ai réussi à trouver plusieurs sortes de serpents, il y a ici trois grandes familles. Dans la première caisse il y a des serpents non magiques, comme on en voit dans les zoos moldus. Dans la deuxième caisse, on trouve ce qu’on appelle des hybrides, d’apparence normal pour un moldu, ils possèdent quelques pouvoirs magiques, mais d’une importance minime. La troisième caisse contient, au contraire, des serpents magiques, et d’apparence, enfin vous verrez. »

Il ouvrit la première caisse et sortit un long boa, il était magnifique. Harry essayait de se concentrer sur le boa parce que dans sa tête, c’était la java. Il entendait non seulement les discussions de ses camarades, mais aussi celles des serpents et faire la part des choses était très difficile.
Il essaya de se boucher les oreilles mais il entendait toujours les bruits.

« Herry, ça ne va pas ? Demanda Snape inquiet.
-Dis leur de se taire…c’est affreux.
-Je…Tu sais qu’on ne parle pas tant que ça… »

/Dès que je sors de cette caisse je mors la première main qui passe, pas de chance pour elle.
-Pousse toi le jaune, tu ne vois pas que c’était ma place.
-Eh oh, je te signale que tu me rampes dessus là !! Tu veux te battre…
-Si tu fais ne serait-ce qu’un mouvement de travers, je t’électrocute.
-Tout de suite les grands mots, je te signale que moi aussi j’ai des pouvoirs./


« Praott, ça ne va pas ? »

Harry se mettait les mains sur les oreilles et se balançait légèrement d’avant en arrière pour faire partir les voix.

« Faîtes les taire…faîtes les taire.
-Mais la classe est calme…ce qui est pour une fois exceptionnel, bon j’avoue que les sifflements ne sont pas spécialement attrayant mais…
-Herry, il n’y a que toi qui puisses les faire taire, ajouta doucement Severus.

/Ca y est la boîte est ouverte, à l’assaut, la première chose que je vois je mords…
-Bon, tu vas arrêter de me chercher, je te signale que je fais trois mètres de plus que toi et ma force est plus importante.
-Mais qu’est-ce qu’il a cette humain à danser comme ça ?/


Harry regarda intensément le serpent dans les yeux.

/Quoi tu veux ma photo, espèce d’humain sans importance, moi, je veux juste manger, je commence à avoir faim, deux semaines sans manger ça creuse./

Le boa avait faim, Harry n’arrivait pas à le croire, et en plus il l’agressait, non mais il se prenait pour qui, ce serpent là !!

« Il a faim, dit simplement Harry au professeur
-Qui ça ? demanda le professeur qui n’avait pas tout suivi.
-Le boa, il n’a pas mangé depuis deux semaines. »

La classe était calme tout d’un coup, on n’entendait que les sifflements incessants des serpents.

/Ca y est libre…je suis libre…tiens une jambe, si je montais dessus, ça pourrait être drôle./

Harry se mit alors à rire, la classe regardait toujours Herry comme si il était devenu fou, bien sûr tout le monde avait compris qu’il comprenait les serpents mais bon…

« Il y a quelqu’un qui va avoir une mauvaise surprise, dit-il alors d’un ton calme. »

Soudainement Aline, une Gryffondor, se leva en hurlant, on ne comprenait pas ce qu’elle disait.

« Yaunserpentsurmajambe…
-Quoi ? demanda Sirius.
-Il y a un serpent sur ma jambe. »

Le professeur sembla se réveiller et remit le boa ainsi que la petite couleuvre dans la caisse.

« C’était un serpent inoffensif mademoiselle, pas la peine de crier comme ça. »

La plupart des personnes rigolaient, surtout les Serpentards bien sûr.

« Bien donc c’était un boa et une couleuvre, quelqu’un peut me dire d’autre types de serpents non magiques ?
-Un cobra ?
-Oui Mademoiselle Evans, c’est exact.
-Un anaconda, lança James, fier de lui.
-Exact, quoi d’autre ?
-La vipère, déclara Harry
-Oui, quoi d’autre ?
-Le serpent à sonnette, le serpent corail, il en existe énormément.
-C’est tout à fait exact, Monsieur Snape.
-Maintenant, passons à la deuxième caisse, ces serpents là sont nés grâce à un accouplement entre un serpent non magique et un serpent magique…

/La caisse bouge. Lumière, je vois de la lumière, première dehors. Ah !! Une main, il y a une main qui m’a attrapée, tiens prends ça !!/

Les élèves virent une légère étincelle provenant d’un serpent, on aurait dit une petite vipère.

« Voilà la vipère flambante, autant les vipères peuvent vous mordre et cracher du venin autant celle là ne fera que des étincelles, elle est d’ailleurs souvent responsable de nombreux feux dans les forêts. »

/C’est quoi tous ces humains qui me regardent, je veux revenir dans la boîte, j’ai peur. Mais c’est qu’il me tient fort en plus, tiens pour la peine./

Une petite flamme se forma au niveau de sa peau et surpris le professeur la lâcha. Elle se faufila entre les jambes le plus vite possible pour s’enfuir et se cacher, mais une main l’arrêta à nouveau.

/Lâche moi, je veux partir, tu en veux toi aussi du feu…
-Non, je n’en veux pas spécialement et sache qu’ici que tu n’es pas la seule à avoir peur, ils ont tous peur de toi !
-Un humain qui me parle et que je comprends, j’aurais tout vu dans ma vie, tu dis qu’ils ont peur de moi ?
-Tu n’as pas remarqué qu’ils ont tous sauté le plus loin possible de toi ?
-Tu sais que tu es sympa pour un humain toi. J’ai juste besoin d’un peu de chaleur, tu veux bien me prendre avec toi ?
-Vas-y, te gêne pas, de toute façon, ils sont tous mort de peur, alors…
-Je peux…je peux me nicher dans ton cou ?
-On dirait presque que tu es timide, je suis sûre que tu es une femelle.
-Ouais, espèce de macho !/


Harry éclata de rire, pendant que le serpent se nicha tendrement dans son cou.

« Qu’est ce qu’il y a de si drôle, lança Severus prudemment.
-Elle m’a traité de macho, tu penses vraiment que je suis un macho ?
-Tu t’es fait traiter de macho par un serpent ?
-Oui le comble, je n’arrive pas à le croire. Tu ne peux même pas imaginer à quel point elle est timide.
-Non, ça je ne peux pas imaginer… »

La classe avait bien sûr écouté la conversation et Lily, ainsi que la plupart des élèves, éclatèrent de rire.

« Bien je suppose que le serpent vous a adopté, les rumeurs sont donc vérifiées. On peut passer à la troisième caisse, mais j’aimerais quelques noms de serpents hybrides avant.
-L’anaconda des neiges ?
-Exact.
-La couleuvre psychique ?
-Oui, un serpent très intéressant, mais aussi légèrement dangereux, je n’ai aucun spécimen sur moi. Donc la troisième boîte… »

Il ouvrit la troisième boîte et un serpent marron exactement comme la caisse en sortit, une fois sur l’herbe sa couleur devint verte, on ne le voyait pratiquement plus.

« Ceci est un serpent caméléon, il se fond totalement dans la nature et est très dur à attraper, il étouffe ses proies grâce à ses anneaux. On le nomme l’analéonis. »

Le professeur attrapa le serpent avant qu’il n’aille trop loin et le remit dans la caisse. Il mit des gants et prit un nouveau serpent, mauve cette fois ci.

« Ce serpent par contre est légèrement plus dangereux pour nous, enfin ceux qui ont un pouvoir magique. Il se nourrit de puissance grâce à des sortes de petits capteurs qu’il a sur la peau du ventre. Instinctivement, il ira vers la personne la plus puissante et tentera de lui prendre sa magie. Quelques sorciers sont devenus ainsi des cracmols. C’est aussi pour cela qu’on l’appelle le voleur magique. Passons à un autre serpent tout aussi intéressant... »

Il remit le serpent mauve dans la caisse et sortit un serpent vert émeraude, une couleur divine qui était hypnotique. Personne n’avait vu le professeur mettre des lunettes transparentes, oubliant au passage de refermer la caisse.

« Ceci est un serpent magnifique mais très hypnotique, il envoûte ses proies grâce à sa beauté, une nouvelle sorte de Narcisse. La proie, une fois hypnotisée, ne peut plus bouger et attend la mort sans le savoir, c’est la raison des lunettes, juste une petite surface peut empêcher les ondes magiques qu’il envoie d’atteindre nos yeux. »

Personne ne disait rien, tous étaient sous le charme du petit serpent.

« Certains l’appellent le charmeur mais son nom est Hypnocissque. »

Une fois, le serpent hors de vue, les élèves reprirent leurs esprits, Harry sentit que le serpent autour de son cou se tendait, voir resserrait l’étau.

/Qu’est-ce qu’il y a demanda Harry au serpent.
-Le mauve est dehors et il vient directement vers toi./


« Bah voyons, dit Harry.
-Quoi ? Demanda Severus.
-Devine qui n’est pas resté dans la boîte… »

A ce moment là, le serpent mauve jaillit devant Harry et se précipita sur lui.

« Et, comme par hasard, c’est sur moi qu’il vient, dit Harry.
-C’est une tare de nos jours d’être puissant.
-Tu fais dans le sarcasme toi maintenant !! »

Harry reculait à chaque fois que le serpent avançait, le professeur avait remis son gant et se précipitait sur la petite chose mauve.

/Arrête, dit Harry./

Le serpent s’arrêta instantanément et Harry remercia le ciel d’être fourchelangue.

/Retourne gentiment d’où tu viens sans faire d’histoire, tenta très finement Harry.
-Je ne reçois d’ordre de personne, même si tu parles ma langue.
-D’accord et si je dis s’il te plaît ? Pensa stupidement Harry.
-Que m’offres-tu en échanges ?
-J’ai besoin de ma puissance pour détruire Voldemort, si tu me la prends non seulement le monde sorcier sombrera mais aussi le tien. Voldemort parle le fourchelangue mais n’a aucune estime pour les tiens, je pourrais prendre soin de toi./


Harry fit signe au professeur de s’arrêter et de ne pas toucher au serpent.

/Mais il faut bien que je me nourrisse pour survivre.
-Tu ne te nourris que de magie ?
-Oui, exclusivement, mais je ne prends pas toute la magie, seulement lorsqu’on est en danger, si je te prends une partie de ta puissance, elle se régénèrera, surtout vu la puissance que tu as.
-Si je te prends avec moi et que tu m’enlèves un peu de ma magie, qu’ai-je en échange ?
-Un don.
-Un don ? Lequel ?
-La télépathie, pas à un niveau très élevé, enfin si tu arrives à t’en servir. Aucun sorcier qui a reçu ce don ne sait s’en servir, c’est pour cela que personne ne connaît cette particularité chez nous.
-Et comment dois-je faire pour découvrir de quelle façon il marche ?
-Ca, c’est ton problème, moi je t’offre juste la possibilité de parler avec des gens par la pensée.
-D’accord, ça marche, essaie de pas me prendre toute ma magie./


Harry se baissa, souleva sa manche, on pouvait voir une peau pâle sans aucun trace, ni aucun marque, juste une peau pâle. Le serpent s’enroula autour du poignet et commença à prendre la magie d’Harry.

Le professeur avait tenté d’empêcher cela mais Harry avait crée un mur autour de lui. Une fois le serpent rassasié, il resta autour du poignet et Harry regarda alors le professeur.

« Je vais le garder avec moi, je lui ait promis sa sécurité.
-Mais…c’est extrêmement dangereux.
-On a un accord, ne vous inquiétez pas pour moi. »

Soudainement Harry s’écroula par terre, le retrait de magie rendait légèrement plus faible le donneur et comme Harry avait en plus crée le mur, il était tout simplement épuisé.

Il se réveilla le soir même dans…

‘’’ Non pas ça, pitié ne me dîtes pas que je suis dans cet endroit. Je suis en enfer, un enfer blanc qui sent le désinfectant mais pourquoi c’est toujours moi…’’’

« Mr Praott je vois que vous êtes enfin réveillé, commença Pomfresh.
-Oui, laissez moi devinez, il y a un mur ?
-Non.
-Comment ça non ? Je peux partir…
-Eh bien, à mon grand regret, oui. Mais je veux absolument que vous vous reposiez, dormir beaucoup et faire peu de magie. Le serpent ne vous en a pas pris énormément mais assez pour que vous vous sentiez épuisé.
-Oui, mais elle va se renouveler, n’est-ce pas ?
-Oui, elle l’est déjà vous avez une capacité de récupération assez étonnante, en tout cas pour restituez votre magie, mais pas énorme en ce qui concerne votre santé physique alors repos.
-Bien mon capitaine.
-Arrêtez de faire le clown, dit-elle avec un sourire, et allez manger dans la grande salle.
-Oui, chef. »

Harry ne se le fit pas dire deux fois, il courut jusqu’à la grande salle et constata avec soulagement qu’il était loin d’être le dernier, il manquait beaucoup de monde. Il faut dire qu’avec le match de Quidditch qui se préparait tout le monde faisait de l’entraînement intensif. Dimanche, c’était Serdaigle contre Gryffondor, et la semaine suivante on aurait le droit à Serpentard contre Poufsouffle ainsi que la remise de la coupe de Quidditch. Harry avait hâte d’y être, il se voyait déjà avec la coupe entre les mains puis elle irait sûrement dans la salle des trophées.

Severus et Narcissa entrèrent ensemble et s’installèrent autour d’Herry.

« Alors tout va bien ?
-Oui pourquoi ça n’irait pas ?
-Tu savais que dans le genre ‘J’attire les problèmes’, tu es le champion ?
-Oui, je mérite une médaille !!
-Bon, qu’est ce que tu as dit au serpent mauve ? Au voleur de magie ?
-On a fait un pacte, il se nourrit de ma magie et en contre partie il m’offre un don.
-Un don ? demanda Severus dubitatif.
-Oui, la télépathie.
-Quoi tu peux lire dans nos têtes ? S’exclama horrifié Severus.
-Non, il m’a dit que ce don qui avait été accordé aux sorciers ne s’était jamais manifesté au donneur de magie.
-En gros, tu as un don en sommeil en toi et tu dois trouver comment le réveiller ?
-Exactement Narcissa, d’ailleurs j’aimerais beaucoup m’entraîner ce soir dans une salle de classe et j’aimerais que tu viennes avec moi Severus.
-Et moi ? Je ne peux pas venir ?
-Si bien sûr que tu peux Narcissa ! Plus on est de fou, plus on rit.
-Ca marche pour moi alors.
-On se retrouve dans notre salle commune après ma retenue avec Rusard, le couvre feu risque d’être largement dépassé quand je reviendrais de ma retenue, donc vous pouvez toujours refuser.
-Oh non !! Je te signale que je suis préfète !!
-Oui, mais tu essaies juste de l’oublier légèrement.
-Très bien.
-D’accord pour moi aussi, lança Severus.»

Autour des autres tables, le fait de voir Herry venir dîner était un bon signe, personne ne s’en inquiétait vraiment. Seule Lily avait eu un peu peur mais elle avait confiance en Herry, il ne ferait pas quelque chose de complètement irraisonnable, quoique…

Les maraudeurs, quant à eux, regardaient le serpent qui était toujours autour du cou d’Herry et savaient que le mauve était autour de son poignet.

« Vous avez remarqué qu’il ne portait pas de marque au poignet, lança doucement Remus.
-Je ne crois pas que ça veuille dire réellement quelque chose, réfléchit James, on le savait déjà avant, il nous avait montré son poignet au nouvel an.
-Pourquoi, pour moi au contraire ça veut tout dire, dit Sirius.
-Tu crois vraiment que le seigneur des Ténèbres marque ses serviteurs alors qu’ils sont toujours à Poudlard sous les yeux de Dumbledore ?
-Exactement, répliqua Peter.
-Bon d’accord vous deux, vous marquez un point, céda Sirius qui doutait de plus en plus… »

James ne voulait pas l’avouer mais, il fallait bien le dire, il commençait à douter lui aussi. Herry aurait très bien pu envoyer n’importe quel serpent sur eux, tout comme au nouvel an. De plus, il s’était énormément confié à James, ce dernier en savait beaucoup sur la vie d’Herry Praott. Il n’avait jamais rien fait contre eux. James ne savait plus où il en était, ce qui était sûr c’était qu’il était jaloux de Herry Praott.

Le soir même Harry fut surpris de trouver Lily et Potter devant le bureau de Rusard.

« Wahou, je ne vais pas être seul à brosser toutes les tapisseries ce soir ?
-T’emballe pas Praott ce n’est que pour une semaine.
-Bah, au moins, vous me tiendrez compagnie, ça fait quoi, déjà deux semaines que je nettoie ce château de fond en comble et il y a toujours autant de saleté, un coup de main serait le bienvenu !
-Oh non, nettoyer les tapisseries ? Je préférais les bonnes vieilles retenues moldues moi, on te donne du travail scolaire à faire.
-Ah oui, ça t’aurait plus ça, Evans. Tout comme ça t’a plu sûrement de m’humilier publiquement !
-Tu demandais si gentiment ce que tu pouvais faire pour moi, je te l’ai dit et tu l’as fait…
-J’étais sous un sortilège…
-Pas tout à fait, c’était une potion dans les petits choux, répliqua Lily.
-Quoi, c’est toi qui l’as mise ?
-Non, mais c’était très drôle.
-Attend une potion ? Snape ? Oh, je vais tuer Snape…
-Snape n’a fait que m’écouter. Je lui ai demandé une potion, il me l’a faîte. Il est bon, n’est-ce pas ? Moi, je le trouve vraiment très doué en potion.
-Toi ?
-Non, le Pape, parce que ça ne t’est pas passé par la tête que c’était moi ?
-Bien sûr que si, mais je ne fais pas de conclusions trop hâtives…
-C’est bien la première fois et à tort en plus !! Je me suis juste vengé de votre blague hilarante, mais stupide sur Black.
-Quel Black, demande Lily.
-La pire de toute : Bellatrix.
-Vous n’avez pas bientôt fini ce boucan ? Potter, tu nettoieras la salle des trophées ! Evans les tapisseries du troisième étage et Praott, tu nettoieras la grande salle de fond en comble !
-Pas de problème, déclara Praott satisfait.
-Non mais, Herry, ne me dis pas que tu es content en plus, hallucina Lily.
-Bah si, c’est la plus belle pièce !
-C’est la plus grande !!
-C’est la plus visitée, donc les elfes y font souvent le ménage. »

Les trois adolescents partirent dans des directions différentes avec un sceau, un balai et une serpillière.
Harry s’allongea sur la table des Gryffondors et regarda le plafond, c’était un magnifique ciel étoilé, grâce à la pratique constante de la magie sans baguette et surtout du sort de nettoyage, Harry était devenu très fort.
Les fenêtres furent parfaitement propres en quelques minutes, puis vint le sol et les tables, les murs et les poutres.
Tout était parfaitement propre, c’était magnifique, il ne manquait plus que des couleurs chaudes pour en faire une salle conviviale.
Au bout de deux heures il retourna voir Rusard afin de récupérer sa baguette, ce dernier était allé voir le résultat et n’avait rien trouvé à redire.

Le couvre feu n’était passé que de quelques minutes quand il entra dans la salle commune il monta dans le dortoir, suivit par Snape et Narcissa.
Il appliqua le sortilège d’invisibilité sur Severus et Narcissa, puis sur lui-même pour pouvoir sortir sans être aperçu.

Il choisit une salle de classe très proche de la salle commune des Serpentard, il avait aussi pris soin d’enlever les deux serpents et de les cacher dans son lit bien au chaud sous les couvertures.

« Bien je me suis aperçu que si, pendant un combat, je devenais aveugle, je perdais tous mes moyens et qu’il ne fallait surtout pas que cela arrive.
-Et qu’est ce que tu proposes ? Demanda Severus.
-Je vais me bander les yeux et mettre un sortilège dessus pour ne rien voir, j’aimerais que vous m’attaquiez tous les deux avec n’importe quel sortilège, le but étant que j’arrive à les éviter, bien sûr.
-Si c’est ce que tu veux. »

Harry sortit un vieux bandeau et l’attacha autour de ses yeux, puis lança le sortilège pour que le bandeau lui couvre parfaitement la vue.
Le début fut une vraie catastrophe, Harry, privé de sa vue, n’arrivait vraiment pas à grand-chose : il n’arrivait pas à se concentrer. A partir de ce moment là, Severus prit les choses en main pour son entraînement.

« Herry, concentre-toi bon sang. Tu ne fais rien pour éviter les sorts basiques qu’on te lance ! Ca fait trois fois de suite que mes sorts te touchent.
-T’en as de drôles toi, je n’arrive pas à me concentrer !
-Ne pense pas avec tes yeux, tu ne les as plus du tout, essaie de te focaliser sur tes oreilles voire ton odorat…
-Parce que tu t’es parfumé peut-être Severus…
-Non mais moi oui, lança Narcissa en rigolant.
-Arrête de bouger dans tous les sens, ferme tes yeux et écoute ce n’est pourtant pas dur.
-Parle pour toi…
-Concentre toi au lieu de discuter avec nous. »

Après deux heures intensives, Herry commençait à éviter déjà la plupart des sortilèges que lui lançaient Severus et Narcissa.
Physiquement épuisé, il demanda une pause qui fut approuvée par ses deux bourreaux.

« J’ai récemment trouvé dans un livre la formule pour lire dans les pensées des gens, mais mal lancée, elle peut provoquer des dégâts au niveau du cerveau. A votre avis sur qui j’expérimente ?
-Eh bien, pour commencer, je croyais que tu avais ce don ? Demanda Narcissa.
-Oui, mais je suis persuadé que je n’arriverais pas à m’en servir, alors autant essayer ce sort là !
-Tu as appris à bien formuler le sort et à bien le lancer ?
-Oui, tiens regarde lectum cogitationis »

Une étincelle jaune sortit directement de la baguette d’Herry et alla mourir contre le mur.

« Qu’est ce que tu en penses ?
-Que tu devrais essayer sur des petits animaux, des rats ou des souris par exemple.
-Oui, faut les trouver.
-Ca, ce n’est vraiment pas dur, j’ai vu un gros rat la dernière fois dans une salle complètement abandonnée.
-D’accord, mais bon pour l’instant, allons nous coucher, il se fait tard.
-Tiens, dit Severus en tendant une fiole à Herry ainsi qu’à Narcissa.
-Qu’est ce que c’est ? Demanda cette dernière.
-Une potion miracle, lança Herry fier de lui, c’est la potion tonus Severus !!
-C’est quoi ce nom ridicule, grogna Severus.
-Eh bien, c’est le nom de la potion miracle !
-C’est une potion qui te permet d’être en pleine forme pour demain, tu la prends en te levant, mais il faut derrière une bonne nuit de sommeil. »

Les trois Serpentards rentrèrent dans leurs dortoirs tranquillement et s’endormirent comme des masses, surtout l’un d’entre eux entouré de deux serpents.

La semaine se déroula très rapidement. Entre les cours et les entraînements de Quidditch, Herry avait beaucoup à faire, sans oublier ses retenues et ses entraînements personnels qu’il continuait à avoir avec Severus et Narcissa, ainsi que ses entraînements sur son élément qu’il avait deviné être un mélange d’eau et de feu.
Pour le moment, il arrivait de plus en plus à éviter les sorts : Narcissa et Severus jetaient simultanément les sorts et bougeaient beaucoup. Pour son élément, il semblait stagner complètement, il savait que James avait été grandement félicité pour sa maîtrise d’un élément. Il avait même gagné beaucoup de points et avait eu droit de faire une démonstration devant toute la classe.

Le match de Quidditch tant attendu était enfin arrivé, Gryffondor contre Serdaigle, c’était un match assez serré mais beaucoup pariaient que Gryffondor allait gagner ce match.
Il eut lieu sous un soleil magnifique pour une fin d’avril, l’équipe des rouges était en pleine forme et confiante, les bleus quand à eux étaient assez stressés mais avaient confiance en leurs tactiques de jeu.

Les Serdaigles avaient une magnifique tactique de jeu, Harry nota certaines combinaisons sur un papier, mais les rouges avaient l’avantage d’être plus rapides et changeaient très souvent de mode d’attaque. Le match étaient très serré et apparemment ni les rouges ni les bleus semblaient vouloir avoir le Vif au plus vite. James et l’attrapeur des bleus tournaient tranquillement plus haut.
Harry avait vu à plusieurs reprises le Vif et avait remarqué que James aussi, les Gryffondors voulaient sûrement le plus de points possible, sûrement qu’ils espéraient gagner la coupe grâce aux points. Mais Serpentard avait une très bonne longueur d’avance.

Lorsque le score arriva à 120 contre 90 pour Gryffondor, les Gryffondors changèrent de manière de jouer et Harry vit que cette fois James cherchait réellement le Vif, ce dernier étant aux pieds des buts de Serdaigle.

James fit un piqué magnifique, il descendait pratiquement à la verticale, c’était superbe. La plupart du public s’était arrêtée de parler, tous avaient les yeux braqués sur James, il avait pris trop de vitesse.
Harry était subjugué par cette descente tellement parfaite, son père s’était vraiment amélioré, ça faisait plaisir à voir sauf qu’il était le seul joyeux dans toute l’assemblée, tous étaient morts de peur.

Lily sentit son cœur lui faire tellement mal, elle ne comprenait pas pourquoi, elle envisageait le pire et s’il se faisait terriblement mal ? Pourquoi avait-elle tellement mal au cœur ? Au ventre ? Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi respirer faisait tellement mal ? Sa tête ne semblait plus fonctionner, tout comme l’ensemble de ses organes d’ailleurs.

Si jamais il arrivait quelque chose à James elle ne s’en remettrait pas, mais pourquoi ?
Après tout il était odieux, arrogant…mais elle l’avait connu complètement différent, elle avait adoré ses parents, elle avait adoré le côté de James qu’il ne montrait jamais, elle l’avait même presque aimé.
C’était donc ça, elle l’aimait et s’il mourrait il ne le saurait jamais. Mais, en même temps, elle détestait la façon dont il traitait son frère ! Pourquoi tout était si compliqué ? Jamais elle n’avait réalisé qu’elle l’aimait, qu’elle était intéressée oui, mais pas qu’elle l’aimait.

James était ivre de cette sensation de descente en chute libre, il comprenait pourquoi Herry adorait faire des piqués, cela amenait tellement d’adrénaline et tout ce qu’il voyait c’était le Vif, il n’avait toujours pas bougé. Il tournait autour des buts, puis subitement il remonta mais une fois que James était à sa poursuite, rien ne pouvait l’arrêter.
Pendant deux longues minutes il enchaîna descende vertigineuse et remontée brutale. Il finit enfin par serrer la petite boule ronde dans ses mains. Il était complètement euphorique, de l’adrénaline à revendre ça il en avait sans aucun problème !!

Le commentateur semblait exploser de joie on comptait 270 à 90 en faveur de Gryffondor.

Herry quant à lui était heureux, son père était vraiment fabuleux sur un balai, la poursuite du Vif avait été un délice pour les yeux, mais il avait peur qu’après cela, la tête de James continue de grossir. De toute façon, Lily allait sûrement le remettre à sa place, pensa Herry avec un léger sourire. Il se demandait si, malgré l’attitude stupide de son père, ils allaient finir par sortir ensemble.



De son côté, David avait fait une découverte plutôt étonnante : Herry Praott. Mais pourquoi ne l’avait-il pas remarqué plus tôt ? C’était Harry Potter. Non seulement il était fourchelangue, cette rumeur avait fait tout le château, mais, en plus, il l’avait entendu ! Plus aucun doute possible, et bien sûr pour achever son raisonnement il avait vu la cicatrice, tous les professeurs n’y avaient pas fait attention. Enfin, pas tous, puisque lui l’avait remarqué… C’était tellement évident, Dumbledore avait envoyé l’espoir du monde sorcier dans le passé pour le récupérer lui ? Mais pourquoi justement lui ? Il aurait pu envoyer n’importe qui d’autre sauf qu’à cette époque, il y avait ses parents. C’était l’occasion parfaite pour les rencontrer pour la première fois.
D’après les disputes, ça ne devait pas se passer aussi bien que cela. Et, en plus, Harry était à Serpentard, ça ne devait pas vraiment améliorer les choses !

David trouvait tout de même étrange qu’on envoie seulement un enfant à sa poursuite. Bon, pas n’importe quel enfant, mais tout de même sauf si Dumbledore savait. Il savait qu’il était un mangemort. Dumbledore aurait volontairement employé un mangemort ?! Il fallait absolument qu’il aille lui parler.

Arrivé devant le bureau du Directeur, il donna le mot de passe et entra dans le bureau vide à l’exception du maître des lieux et de son phœnix.

« Oh, professeur ! Qu’est ce qui vous amène ?
-Vous le saviez n’est-ce pas ?
-Qu’est ce que je savais ?
-Que je suis un mangemort, qu’Harry Potter est à Poudlard pour me ramener.
-Oui, effectivement, ça je le savais, mais il y a beaucoup de choses que j’ignore sur le jeune Potter.
-Comment êtes-vous si sûr que je ne vous trahirais pas en donnant des informations au maître des ténèbres ?
-Fumseck. J’ai confiance en mon phoenix et lui a confiance en vous apparemment…
-Pourquoi n’avez-vous pas dit au jeune Potter que vous saviez qui il cherchait ?
-Eh bien, je souhaitais qu’il cherche par lui-même et je sais qu’il a des soupçons sur vous, mais vous n’êtes pas le seul sur la liste.
-Pensez vous qu’il tentera de me tuer ?
-Non, je ne pense pas, bien que ce garçon soit très doué en magie, il n’ira pas jusque là.
-Bien, quand est-ce que nous pourrons rentrer à notre époque ?
-Lors du banquet de fin d’année, l’idée de ce banquet a été proposée par Minerva, elle veut rassembler les élèves et leurs parents à la fin de l’année. Je trouve que c’est une très bonne idée, il faudra juste rajouter des tables et des bancs, mais avec un peu de magie, la grande salle risque d’être magnifique, qu’en pensez-vous ?
-C’est, c’est une très bonne idée, merci professeur Dumbledore.
-De rien, un bonbon au citron avant de partir ?
-Euh, non, merci. »

Et c’était censé être le sorcier le plus puissant. Il était surtout très bizarre, enfin bref…
David se décida donc d’observer le plus possible la légende vivante qu’était Harry Potter, pendant les derniers cours.
Les examens commençaient dans un mois, puis le banquet fin juin et enfin le retour à son époque. David n’avait pas envie de revenir mais, si c’était le cas, il irait directement voir le Dumbledore de son époque.



Harry entamait enfin sa dernière semaine de retenue avec Rusard. C’était blasant à la fin : après avoir nettoyé au moins 4 fois la salle des trophées, les tapisseries et les couloirs, Harry connaissait tous les grains de poussière possible.

Les cours devenaient de plus en plus rapides puisque les professeurs les pressaient pour les préparer aux examens de fin d’année. Harry ne vit donc même pas sa semaine passer.

Il avait réussi à jeter le sort sur les rats et pouvait donc lire dans leurs pensées, mais n’arrivait pas vraiment à communiquer. Enfin, un soir, Severus se proposa en tant que cobaye, Harry refusa tout d’abord : il ne voulait pas faire ses propres tests sur Severus, mais ce dernier insista et il céda.

« Tu es prêt Severus ? demanda doucement Herry.
-C’est la première fois de ma vie que je te vois inquiet, allez fait vite pour voir si tu es aussi doué que tu le prétends.
-lectum cogitatioris. »

Le jet de couleur jaune se dirigea sur Severus, qui ferma les yeux par réflexe, et s’infiltra dans sa tête. Personne n’osait réellement bouger ou même penser, Narcissa regardait les deux garçons, elle était inquiète…

‘’’Je ne suis pas mort, je sens toujours mes mains, mes pieds et même mon cœur. ‘’’

« Bien sûr que non, tu n’es pas mort, Severus !
-J’avais rien dit…
-Là, je confirme ! Il n’a rien dit.
-Mais, tu l’as pensé alors, s’exclama joyeusement Harry.
-Oui je l’ai effectivement pensé. »

‘’’Donc tu entends parfaitement ce que je pense là ?
-Oui, j’entends ce que tu penses.
-Eh ! Tu n’as pas parlé et je t’ai quand même entendu. Tu fais de la télépathie.
-Tu crois que c’est grâce au serpent ?
-Sûrement : le sort que tu m’as lancé ne permet que de lire dans les pensées, cela a dû enclencher le mécanisme de la télépathie.
-Tu crois que je peux parler sans utiliser le sort alors ?
-Essaie sur Narcissa.’’’


Narcissa regardait les deux garçons qui s’affrontaient du regard quand soudain…

‘’’ Narcissa, tu m’entends ?
-Oui, dis-moi que ce n’est pas ma conscience qui me parle…
-Non, c’est Herry.
-Je croyais que tu pouvais seulement lire dans les pensées ?
-Le serpent, je pense que le sort a enclenché le mécanisme de la télépathie.
-C’est génial, tu vas pouvoir tricher pendant les examens…
-Narcissa, voyons jamais je n’oserai !
-Bah, moi, j’en profiterais si j’étais toi !!
-Bon, on repasse en mode normal.’’’


« Alors ça a marché ? Demanda Severus à haute voix.
-Parfaitement, lança Narcissa.
-Tu sais ce qu’elle croyait ? Ricana Herry hilare.
-Tais-toi Praott, méfie-toi !!
-Elle pensait que j’étais sa conscience, finit-il en explosant de rire.
-Je t’avais dit de te taire... »

Narcissa sauta brusquement sur Herry et tenta de le chatouiller, Severus devant ce spectacle fit un sourire et aida Narcissa dans sa tâche.
Au bout de cinq minutes de pure torture pour Herry, ils s’arrêtèrent.

« Vous avez enfin pitié de moi.
-On peut voir ça comme ça, dit Severus.
-Il est temps d’aller dormir. Surtout, n’oublie pas que dans trois jours, c’est le dernier match de l’année et que tu joues.
-Je sais, pas la peine de me le rappeler papa, plaisanta Herry.
-Très drôle, c’est moi qui fais dans le sarcasme d’habitude…
-Je te prends ton rôle pour une fois ! »

Sur cette réussite, ils allèrent se coucher en pensant au futur match de Quidditch. Qu’allait faire Herry pour se retrouver à l’infirmerie cette fois-ci ? Severus ne voulait même pas le savoir.

Pendant ce temps là dans la tour Gryffondor, une personne n’arrivait plus à savoir ce qu’elle voulait, elle, la personne la plus intelligente de Poudlard, d’après ses résultats…

Lily n’était pas allée voir Potter après le match, elle était rassurée par le fait qu’il soit toujours entier mais, en même temps, à chaque fois qu’elle tentait de lui parler, ça dégénérait et tout se finissait par une dispute. Ils n’étaient jamais d’accord et pourtant elle savait qu’au fond d’elle-même, elle aimait James Potter.
Peut-être qu’elle avait été trop loin lors de certaines disputes, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher : une fois qu’elle était en colère, c’était impossible de lui dire quelque chose, elle le savait. Mais comment était-elle tombée amoureuse de Potter sans s’en rendre compte ? Depuis combien de temps ?
Son cœur lui disait depuis noël, mais sa tête lui disait qu’elle n’était pas amoureuse d’un garçon aussi arrogant que lui, ce n’était pas possible et pourtant…



Abandonnée. Oui, elle l’était et depuis quand ? Sûrement depuis noël, elle était rentrée chez elle et, depuis ce jour, il n’était jamais revenu vers elle.
Elle ne lui avait rien fait pourtant, mais il restait toujours avec ses ennemis. Au début, il lui avait dit qu’il fallait éviter ces personnes là…
Pourquoi lui n’écoutait-il pas ses propres conseils ? Pourquoi l’avait-il abandonnée ?

Puis le traître était revenu vers elle…
Tout d’abord, elle l’avait lourdement rejeté mais il revenait toujours à la charge en lui disant combien il était désolé et combien il voulait se faire pardonner. Que devait-elle faire ? Être avec celui qui l’avait trahi ou celui qui l’avait abandonnée ? Se rappelait-il au moins son prénom ? Parfois, elle en doutait…

Depuis le fameux tournoi de Duel, elle avait fait son choix.
Il allait regretter de lui avoir tourné le dos, il allait regretter de lui avoir dit qui éviter : elle allait faire exactement le contraire. Oui, il allait regretter !



Les cours de Défense contre les forces du mal était vraiment plus intéressants, le professeur ne faisait pas de différence entre les Gryffondors et les Serpentards : tous participaient. La plupart du temps, c’était Lily et Herry qui menaient la danse, mais les autres élèves se montraient désormais moins timides.

Les cours pratiques étaient un vrai bonheur : le professeur avait fait des groupes intéressants, il n’avait pas mis les Serpentards avec les Gryffondors, et, de cette manière, Herry avait pu entraîner Severus deux fois plus. Ce dernier savait maintenant parfaitement se défendre, il devait être aussi fort que Sirius, mais Herry avait été légèrement déçu du fait que Severus profite de son statu.
Maintenant qu’il était aussi fort que Sirius, à chaque rencontre dans un couloir, il participait à tous les Duels et était fier de prouver sa force face aux maraudeurs. Harry voyait bien que le côté noir de Snape prenait de plus en plus de place, il fallait absolument qu’il lui parle avant de le perdre…

Le professeur prenait aussi souvent un élève contre qui il se battait et la plupart du temps, l’un était James Potter, ce dernier en était très fier, et l’autre était bien sûr Herry Praott.

Harry ne montrait pas toute sa puissance, juste assez pour faire suer un peu le professeur, mais jamais il ne s’était permit de l’expulser contre un mur comme il l’avait fait avec l’auror. Il voulait, mine de rien, garder ce professeur là jusqu’aux examens : il n’avait jamais soupçonné son professeur d’astronomie d’être aussi fort en Défense contre les forces du mal. Plusieurs fois il avait essayé de voir son poignet. Mais jamais il n’avait réussi, il était toujours très bien protégé.

Les cours de Soin aux créatures magiques se firent beaucoup plus théoriques, tous devaient faire des recherches sur les serpents magiques, puisque la plupart étaient sous les ordres de Voldemort. Harry avait aussi beaucoup de mal avec ce professeur, il avait confiance en lui, puisque ce dernier avait toujours été sympathique avec lui et n’avait jamais trahi son secret : il avait toujours gardé pour lui l’endroit où séjournaient les licornes. Mais il était impossible de voir ses poignets.
C’était pourtant quelque chose de si simple à montrer, il fallait qu’il demande de l’aide mais qui ? Il faudrait que ce soit une créature petite et maligne. Pourquoi pas Aurore ? Il ne l’avait jamais revu depuis ce fameux cours sur les fées. En plus, elle lui avait dit que s’il avait besoin d’elle, il n’aurait qu’à prononcer doucement son nom et c’est ce qu’il fit en cours.

« Aurore, murmura-t-il pendant que le professeur parlait du danger que représentait les serpents mauves. »

Harry vit une fine traînée arriver vers lui très discrètement, cette petite lumière se posa doucement sur son épaule. Etant au fond, personne n’avait vraiment remarqué la petite lueur.

« Que puis-je faire pour toi Harry ?
-J’aimerais que tu nous offres une petite distraction si tu veux bien ? Je souhaite voir les poignets du professeur. Je t’en serais vraiment très reconnaissant si tu pouvais faire ça pour moi.
-Oh, j’adore faire ce genre de distraction, je vais appeler quelques autres fées, je sens que ça va être drôle ! »

Aurore fila aussi discrètement qu’elle était arrivée et revint quelques minutes plus tard avec une dizaine de fées.
Elles se mirent à danser devant les élèves et tous étaient émerveillés par ce ballet improvisé.
Cependant deux autres fées, profitant de cette opportunité, se dirigèrent vers le professeur et allèrent directement dans ses vêtements. L’enseignant s’agita alors de façon très comique et toute la classe se mit à rire. Les deux petites fées repassèrent par les manches de sa robe de sorcier et par un pur hasard les manches se déchirèrent…
Le professeur regarda ses bras nus et commença à trembler…

« Je suis extrêmement frileux et je ne supporte pas d’avoir les bras ou une autre partie du corps exposé au froid.
-Mais, monsieur, on est début juin.
-Ce n’est pas une raison, je vais me changer. »

Harry avait observé les bras du professeur Bears et il avait simplement fait un léger sourire. Il savait maintenant qui était David, il avait accomplie sa mission. Tout ce qu’il lui restait à faire était de le mettre hors service et de rentrer enfin à son époque…

Le week-end tant attendu par tous les Serpentards arriva enfin, les joueurs de Quidditch étaient choyés par les autres Serpentards : tous s’entre aidaient. Il fallait absolument qu’ils gagnent ! Pour une fois que la coupe leur tendait les bras, il était hors de question de la laisser passer. D’après le sablier, ils étaient loin de gagner la coupe des quatre maisons.

Comme la veille de chaque match de Quidditch, Harry était très excité : impossible de dormir et impossible de se concentrer pour les différents sortilèges qu’il maîtrisait parfaitement maintenant. Il parlait aussi librement par la pensée qu’oralement, enfin uniquement avec Severus et Narcissa. Il se promit d’essayer sur Lily une prochaine fois…

« Allez Herry, calme toi ! On voit bien que tu es excité mais, je t’en prie, calme toi... »

D’un point de vue extérieur, il était peu flagrant que Praott soit excité, seuls ses vrais amis pouvaient voir qu’Herry était sur les nerfs.

« Je suis très calme Narcissa, contrairement à ce que tu peux croire.
-Oui, c’est ça. Alors remet cette petite cuillère sur la table, je ne vois pas pourquoi tu la tords dans tous les sens de cette manière là !! »

Harry ressortit la petite cuillère de sous la table et la posa dessus.

« Regarde la tête qu’elle a la pauvre…
-C’est pas de ma faute tout de même !!
-Non, bien sûr, dit-elle sur un ton peu convaincu.
-De toute façon, le match n’est que demain matin, lança Severus.
-Vas-y, rassure-moi et si je perdais ? Si je n’arrivais pas à attraper le Vif ? »

Les deux Serpentards étaient étonnés de voir à quel point ils s’étaient rapprochés d’Herry tout au long de l’année et, surtout, que ce dernier commençait à se confier à eux. Ils formaient réellement un groupe d’ami solidaire.

« Bon, je pense que pour ce soir, tu devrais juste te coucher et tenter de dormir : tu ne t’es pas beaucoup reposé cette semaine, entre les retenues et les cours, sans parler des entraînements dans la salle de classe le soir.
-N’empêche, je me suis un peu amélioré, remarqua Harry avec un petit sourire.
-Un peu ? S’étrangla Severus. Tu rigoles j’espère ? Tu ne savais rien faire les yeux bandés, et tu peux maintenant nous jeter des sortilèges dessus et crois moi, tu vises très juste, reprit-il en se frottant le dos.
-Je suis désolé de t’avoir envoyé contre ce mur, tu es sûr que tu ne veux pas aller à l’infirmerie ?
-Oui, je suis sûr. J’ai pris une potion, je n’ai plus mal du tout, mais bon. Tu as fait plus que de petits progrès, crois moi.
-Venant de toi, c’est un vrai compliment.
-C’est sûr, Severus est tellement avar en compliments, je n’en ai jamais eu aucun moi, s’exclama Narcissa faussement blessée. »

Après le dîner, Harry monta, pour une fois, directement dans sa chambre : les retenues avec Rusard n’avaient pas lieu le week-end et, comme cela faisait déjà un mois qu’il nettoyait des salles du château, il était libre…
Il passa la plupart de la nuit à regarder le livre sur les aurors les plus connus : il ne se lassait jamais de lire et relire les exploits de ses propres parents, ainsi que ceux de son grand père.

Le lendemain, toute l’école était en effervescence, la coupe allait enfin pouvoir être remise et le dernier match de l’année allait avoir lieu. Tous étaient impatients de voir quelle prouesse allait réaliser l’attrapeur des Serpentards.

« Bon, je veux gagner. Plus vite on finit le match, plus vite on gagne des points ! Pour gagner la coupe, il nous faut seulement 50 points d’écart. Il n’est pas question de voir la coupe nous filer entre les doigts, est-ce que c’est bien clair !?
-T’inquiète pas trop Lucius, on va gagner.
-Praott, jusqu’à preuve du contraire, je suis le capitaine et…
-Et on va gagner, je ne vois pas quoi ajouter, alors j’aimerais bien que le capitaine daigne enfin fermer la bouche qu’on puisse aller sur le terrain et remporter cette coupe, dit-il en se levant et en allant vers le stade. »

Lucius supportait difficilement Praott, mais il ne pouvait rien faire contre lui. Ce serait tout simplement du suicide même, lui qui était en septième année, était moins puissant que Praott et il le savait. Mais un jour sa vengeance viendrait, il suffisait simplement d’être patient.

Le commentateur commença par présenter l’équipe de Poufsouffle qui entra sous un tonnerre d’applaudissements, puis vint enfin le tour des Serpentards, largement moins applaudit bizarrement. Harry vit cependant Lily taper dans ses mains et se faire durement réprimander visuellement par les Gryffondors, enfin surtout par James Potter.

Les deux capitaines se serrèrent la main ‘amicalement’ et ils montèrent sur leurs balais. L’arbitre lâcha les deux cognards, ainsi que le Vif, et finit par lancer la balle rouge en donnant le coup de sifflet du départ.

Harry monta directement dans les airs et se mit à chercher le Vif : plus vite il l’aurait vu, plus vite il serait attrapé et plus vite la coupe serait à lui, enfin à son équipe !!
Il fit quelques piqués, histoire de se faire courser par l’attrapeur adverse, en fait ce qu’il préférait, c’était semer l’attrapeur adverse. Mais c’était tellement facile avec les Poufsouffles !
Il lança un coup d’oeil à son adversaire et vit que ce dernier le fusillait du regard. Soudain, il entendit un léger sifflement sur sa droite, il tourna la tête et eut juste le réflexe de la baisser au dernier moment.
Le cognard lui passa à quelques millimètres de la tempe. Il fixa froidement les batteurs qui l’observaient méchamment.

‘’’Depuis quand les Poufsouffles sont méchants ? Ce ne sont pas eux qui sont censé être loyaux et honnêtes. Purée, j’ai surtout intérêt à regarder mieux la prochaine fois, sinon je vais encore finir à l’infirmerie...’’’

Harry remonta en chandelle : au moins, d’ici il pourrait voir le match tranquillement, repérer sa cible et, surtout, être le plus loin possible des batteurs.
Il vit enfin une petite lueur dorée juste au dessus du gardien des Poufsouffles. Il fondit sur le gardien sans penser au reste. Peut-être aurait-il dû, puisque deux cognards lui foncèrent dessus. Harry dévia sa course juste à temps pour éviter le premier cognard qui lui frôla la joue droite, tandis que l’autre frappa durement son épaule gauche.

Etourdi, il remonta en flèche le plus haut possible pour bouger un peu son épaule et constater qu’heureusement il n’y avait rien de grave : un bon bleu et une mauvaise nuit, mais sans plus…

‘’’D’accord, alors on veut jouer à ça, eh bien, je vais les crever, moi, ces batteurs, ils vont rien comprendre…’’’

Harry descendit en piqué et, cette fois, se concentra uniquement sur les batteurs, l’un avait un cognard à porté de batte tandis que l’autre cherchait le second. L’adolescent fonça sur celui qui n’en avait pas et il réussit parfaitement son plan...
Le batteur qui avait un cognard visa Herry, mais ce dernier pivota au dernier moment et l’autre batteur de Poufsouffle reçut la balle à l’arrière de son balai.
Déséquilibré, il tomba. Pas de très haut mais assez pour qu’il soit hors jeu quelques minutes au moins.

« Bien joué Praott, lâcha l’un des ses coéquipier.
-Ils m’énervaient, attends que je m’occupe de l’autre… »

Ce coup fit tout de même réfléchir le dernier batteur des Poufsouffles et il sembla soudain éviter de viser Herry mais jusqu’à quand ?

‘’’Là, ce serait une excellente idée de trouver le Vif, genre maintenant…’’’

« Et c’est l’équipe des serpents qui mène le score avec 40 à 10 ! Allez Poufsouffles, on ne se décourage pas. Le deuxième batteur semble être hors jeu, Mme Pomfresh lui interdit de reprendre son balai. Ce n’est pas grave, allez Poufsouffle, on est avec vous !!! »

‘’’Vive la partialité quoique ça ne m’avait jamais dérangé avant. Ce n’est pas vraiment pareil…’’’

« Oui !! C’est un nouveau but pour Poufsouffle, le score est maintenant de 20 à 40 !! »

Harry regardait attentivement le terrain où est-ce que le Vif pouvait bien se cacher ? Ca faisait déjà une heure qu’il jouait et, malgré le beau temps, Harry commençait à en avoir marre des regards meurtriers qu’il recevait non seulement de la part des Poufsouffles mais aussi des supporters ! Bien sûr, Harry y répondait en les regardant encore plus froidement mais l’atmosphère était lourde. Soudain, l’éclat or si caractéristique du Vif attira l’attention du garçon, il était juste au dessus de la tête de Malfoy ce serait drôle si il réagissait comme Draco lors de sa deuxième année…

Il fonça donc sur Malfoy avec un regard mi glacial, mi-déterminé, il n’avait que le Vif en ligne de mire. Lucius, voyant  Herry lui arriver dessus à une telle vitesse, cria et fit un piquet, afin d’éviter l’attrapeur vert.

Harry tendit sa main. Quand tout à coup quelque chose frappa lourdement dans ses doigts : un cognard lui avait heurté très durement la main. Là, il n’était pas sûr de finir avec seulement un bleu, mais ce n’était certainement pas ça qui allait l’arrêter ! Il tendit donc son autre main, lâchant la prise sur le balai, comme lors de sa seconde année…sauf que cette fois ci, ce n’était pas vraiment un nimbus 2000 qu’il avait, mais un balai d’école classique et que ce dernier commença à vibrer dangereusement. Harry attrapa le vif d’or et tenta de remonter, mais sans ses deux mains sur le manche, c’était une chose impossible.
Il parvint tout de même à ralentir le balai : juste assez pour se remettre parallèle au sol et sauter, afin de ne pas rentrer dans la poutre qui était juste en face.

Son balai continua sa course et s’écrasa lamentablement contre la poutre…
Harry se releva et montra à tout le monde le Vif d’or. La tribune des Serpentards explosa de joie et Harry en profita pour parler avec Severus.

‘’’Severus ? Alors, tu as vu, on a gagné la coupe…
-Oui, enfin n’oublie pas le fait que tu dois avoir une épaule en mauvais état et je ne te parle même pas de ta main que tu tiens toujours serrée contre toi.
-Mais non ! Tout va bien c’était vraiment extra, tu ne trouves pas. Enfin, sauf quand les batteurs ont décidé de me prendre pour cible. A part ça, j’ai trouvé ça très excitant, pas toi ?
-Non pas vraiment. Tu devrais peut-être aller voir Pom…
-Non, tout va très bien !’’’


Harry ne put continuer la discussion puisque son équipe se dirigeait droit sur lui et le soulevait dans les airs.
Harry vit au loin, un splendide sourire de Lily et un regard admiratif de la part de James, admiratif ?!

Le total des points donna donc 190 à 20, Serpentard remporta la coupe de Quidditch.

Dumbledore la remit au capitaine qui la couvait littéralement du regard. Harry ne savait pas que Malfoy pouvait regarder quelque chose avec tant d’envie sauf peut-être Narcissa.

Tous les Serpentards allèrent serrer la main à Herry, ce dernier n’attendait que deux personnes en réalité, où étaient passés Severus et Narcissa ?

« Herry ?
-Narcissa, je me demandais où vous étiez passés. Pourquoi tu me regardes comme ça…
-Oh écoute Herry, je suis désolée d’accord, retiens bien ça. Je ne fais ça que pour ton bien…
-De quoi est-ce que tu…
-Quies, dit une voix grave »

Harry entendit juste le sort qui lui avait été jeté dans son dos, puis il sombra doucement dans les ténèbres…

A suivre...
 
 
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