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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
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Adieu
Chapitre 23 : Adieu

Déjà une semaine, une semaine de honte, une semaine de remords et une semaine d’ignorance. Il détestait ne rien savoir, il était inquiet mais devait montrer à tous qu’il était heureux. Severus Snape détestait sa vie.
Depuis maintenant sept jours il était malheureux mais le cachait derrière un masque que seule Narcissa avait percé à jour, elle s’était bien gardée de lui en parler.
Ca faisait cent soixante huit heures que Voldemort s’était introduit dans le château et que Severus n’avait plus aucune nouvelle du seul ami qu’il avait eu dans cette école, ou plutôt, du seul ami qu’il ait jamais eu dans sa vie.

Le lendemain, quand tout le monde s’était inquiété de la disparition des Gryffondors bien aimés, Dumbledore avait fait un discours, mais les rumeurs étaient allées encore plus vite, tous savaient que Voldemort avait réussi à pénétrer dans Poudlard. Comment ? Personne n’avait encore cette réponse là.
Lui pourtant se doutait bien que Lucius avait joué un grand rôle dans cette histoire, de même que Black, mais il n’en était pas sûr, du fait de sa proximité avec Praott, personne ne lui avait rien dit.
De toute manière s’il avait été au courant, il aurait protégé Herry, c’était son ami, mais aujourd’hui qu’était-il devenu ?
Dumbledore avait dit à tout le monde que Voldemort s’était introduit dans le château et que par conséquent les défenses de l’école avaient été renforcées, trop tard de l’avis de Severus.
Il avait ajouté que quelques étudiants avaient été, hélas, gravement blessés. Severus se doutait bien que vu le caractère de Praott, ce dernier était le plus atteint et il en eut la confirmation quand tous revinrent de l’infirmerie sauf lui.
Lucius avait ce rictus de victoire plaqué sur la figure. Severus le détestait. Malfoy l’avait toujours regardé de haut, il était riche, il était connu et son père avait de très nombreuses relations même s’il ne possédait pas vraiment une place privilégiée dans le cercle des mangemorts.

Son humeur s’était encore plus dégradée quand il avait revu toute la bande des maraudeurs au complet. Pourquoi Herry ne sortait-il pas de l’infirmerie ? Pourquoi ne pouvait-il pas aller prendre de ses nouvelles ? Plusieurs fois il s’était présenté devant Mme Pomfresh mais cette dernière lui avait catégoriquement refusé l’accès à l’infirmerie.
Severus y était retourné pendant la nuit mais il n’avait découvert que des lits vides. Qu’est ce que cela signifiait ? Où était passé Praott ?
S’il y avait eu un mort Dumbledore en aurait parlé n’est-ce pas ? Mais il y avait eu un mort, Dumbledore avait annoncé le décès de leur professeur d’astronomie, ce dernier s’était tout simplement mis en travers d’un sortilège de la mort. Il fallait être complètement inconscient pour faire cela tout de même.

Les plus jeunes de la maison des Serpentards s’étaient bien évidemment aperçu du brutal changement qu’il y avait eu dans leur maison. Puisque le ‘chef’ n’était pas là, Lucius avait repris sa place mais ce qui faisait rire Snape intérieurement était le fait que Lucius s’était acharné contre l’endroit secret de tous les chefs serpentards sans parvenir à l’ouvrir. Tant qu’Herry n’appliquait pas le changement, personne ne pourrait ouvrir la petite cachette. Ce n’était pourtant rien de vraiment grandiose de posséder ce petit renfoncement, mais c’était un symbole très fort : le symbole du chef. Puisque que Lucius ne parvenait pas à l’ouvrir, il ne serait pas vraiment reconnu comme étant le chef et ça le faisait enrager.

L’humeur de Malfoy allait en s’aggravant, il criait sur tout ce qui bougeait, que ce soit ses ‘amis’ proches ou les premières années. Toutes les maisons payaient les pots cassés. On pouvait dire cela comme ça.

Severus se leva et quitta le siège qui était devant le feu, la place préférée d’Herry, pour aller se balader un peu dans les couloirs. C’était bientôt la fin de l’année, enfin techniquement les cours étaient finis, c’étaient au tour des premières années de passer leurs examens. Il ne restait que deux malheureuses semaines et sa sixième année prendrait fin. A bien y réfléchir, c’était la meilleure année que Severus avait passé à Poudlard. Premièrement il n’avait pas été le souffre douleur constant des quatre dégénérés de Gryffondors grâce à Herry, mais en plus il connaissait maintenant très bien le Duel, il s’en était pris d’affection. Il se promit d’exceller dans cette matière.
Tout à ses réflexions il n’entendit pas les pas qui venaient à sa rencontre, il n’avait même pas remarqué qu’il avait quitté les cachots et qu’il avait pris inconsciemment la direction de l’infirmerie. Il sentit la présence de plusieurs personnes juste quelques secondes avant de les rencontrer, autrement dit trop tard pour faire demi-tour. Il se retrouva face à face avec les personnes qu’il détestait le plus au monde : Potter et compagnie.

Les quatre Gryffondors, se dirigeaient encore et toujours vers l’infirmerie, depuis cette nuit, c'est-à-dire, deux jours. Ils tentaient désespérément de retourner à l’infirmerie pour prendre à nouveau des nouvelles d’Herry. Depuis cette fameuse nuit; non seulement l’accès à l’infirmerie leur était interdit, mais lorsqu’ils avaient tenté de s’y introduire pendant la nuit, la porte qui menait à la chambre d’Herry était fermée par un très puissant sortilège qu’ils n’avaient pas réussis à briser.
Le moral était remonté cependant, après avoir eu de bonnes nouvelles d’Herry ; ils s’étaient tous détendus, mais le fait que l’accès leur fut fermé les inquiétait, et si Herry avait eu une rechute ?
Ils devaient à Herry une dette, il leur avait sauvé la vie, sans lui ils seraient tous enterrés six pieds sous terre en compagnie de leur regretté professeur.
Une fois encore ils voulaient tenter d’entrer dans l’infirmerie et demander des nouvelles. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’était de rencontrer Snape sur le même chemin, mais il était trop tard pour reculer.
Le plus étrange fut sûrement que seul Peter sortit sa baguette, Severus l’avait aussi en main mais ne faisait aucun geste, il attendait l’attaque. James mesura à ce moment l’ampleur de sa bêtise et de son arrogance à vouloir être le meilleur. Ils avaient ridiculisé Snape durant six longues années et ce dernier en portait les marques invisibles.
Sirius avait la main sur la baguette, personne n’osait bouger, Severus rompit le lourd silence.

« Je suis étonné que Pettigrow soit le seul à avoir sa baguette en main, peut-être n’êtes-vous pas en trop grande forme, le combat à dû vous achever.
-Espèce de sale mangemort, cria Sirius en sortant sa baguette. »

Sirius avait toujours été celui qui réagissait au quart de tour, que ce soit pour une blague, une fille ou une insulte.

« Ca suffit Sirius, dit James sur un ton autoritaire, range ta baguette on n’en a pas besoin, n’as-tu donc rien appris ?! »

Sirius ne répondit pas mais rangea sa baguette dans sa poche, il garda cependant une expression faciale fermée.

« Je sais que ça ne signifie rien pour toi Snape mais sache que je regrette, tu avais raison sur certains points, je n’étais qu’un garçon gâté et arrogant. »

Sur ce James avança, voulant continuer son chemin, mais Snape l’arrêta lorsqu’il répliqua d’une façon sèche.

« Je n’ai rien à faire de tes regrets Potter, je suis pourtant étonné que tu admettes que j’ai raison et à quoi est dû ce soudain revirement ? Peut-être aurais-tu gagné une conscience ou mieux une cervelle dans la bataille ?!
-Tu ne sauras jamais ce que j’ai vécu là-bas, dit-il d’un ton grave, je suis désolé pour tout ce que je t’ai fait subir durant ces années.
-Et tu crois que de simples excuses changeront quelque chose, dit sarcastiquement Snape.
-Non. »

James prit alors conscience que Snape garderait une haine sans égale pour lui, jusqu’à sa mort, voir même plus loin, mais il avait été sincère, il était désolé, il savait que des excuses ne suffiraient pas. Il savait aussi que c’était la seule et unique fois qu’il reconnaîtrait ses torts devant Snape.

Il passa son chemin, Sirius garda un regard mauvais envers Snape tandis que Remus baissa la tête en passant devant Snape. Peter, quant à lui, ne comprenait plus rien, depuis quand passait-on devant Snape sans l’humilier comme les Serpentards l’avaient une fois humilié lui aussi ?
Lorsque Snape sentit les quatre Gryffondors derrière lui, il ne put s’empêcher de demander.

« Comment va Herry ? Demanda-t-il d’une petite voix qui ne lui ressemblait pas. »

James savait que Snape avait dû lutter pour pouvoir énoncer cette phrase à haute voix.

« Nous ne l’avons vu qu’une seule fois depuis le combat, il était vraiment blessé mais apparemment il s’était remis des nombreuses fractures qu’il avait. La seule chose dont je me souvienne à peu près est qu’il a tenu tête à Voldemort pendant un très long moment. Peut-être même beaucoup trop longtemps, mais il avait l’air de s’en sortir. L’accès à sa chambre nous est interdit et de toute manière nous n’arrivons pas à l’ouvrir. Dumbledore a dû en bloquer l’accès avec un sortilège puissant. »

James prononça chaque mot avec détachement afin que Severus entende tout, puis ils se remirent en route comme s’ils n’avaient jamais rencontré quelqu’un sur le chemin.
Sans surprise l’infirmerie était fermée, c’était pour cela que Snape se trouvait sur le chemin, se dit James.
Pour l’une des premières fois il avait trouvé l’attitude de Snape humaine, il était tellement habitué à un Snape solitaire, sarcastique et si peu sociable qu’il en était à se demander s’il avait un cœur. Comme d’habitude Herry lui avait prouvé le contraire.

Snape retourna d’un air absent dans les cachots et alla dans son dortoir, d’où il n’avait aucune intention de bouger. Il avait perdu goût à tout depuis qu’Herry lui avait demandé de quitter le hall, ce fameux soir.
Potter lui avait confirmé ce qu’il redoutait le plus, Herry avait tenu tête à Voldemort, c’était d’ailleurs étonnant qu’il soit toujours en vie. Mais il arrivait toujours à s’en sortir, c’était une faculté innée chez lui, enfin depuis que Severus le connaissait.
Il pourrait être l’un des seuls à pouvoir dire haut et fort qu’il avait affronté Voldemort et qu’il s’en était sorti vivant. Mieux puisque Potter avait dit qu’il semblait avoir la situation bien en main. Mais bon, pour qu’il reste autant de temps à l’infirmerie, c’est qu’il était hélas gravement atteint.
Le dîner se passa sans Snape, ce dernier prétextant un mal de tête et préférant lire un bon livre de Potions, au lieu d’aller aggraver son mal dans cette salle si bruyante à l’heure du dîner.

Une semaine plus tard…

De son côté Harry passait une semaine vraiment horrible, pas que ses blessures lui fassent mal, non, mais il était pratiquement tout le temps tout seul. Il savait que Pomfresh ne voulait que personne ne le dérange et il avait senti que Dumbledore posait une protection tous les soirs sur la petite porte qui communiquait avec l’infirmerie.
Il avait cependant eu la surprise de voir apparaître son grand père une fois, ce dernier était venu avec de la lecture, cela avait fait rire Harry. Ce dernier aimait beaucoup l’homme qu’était Kevin Potter, une fois qu’on avait passé le côté fermé de l’Auror, on découvrait un homme très attaché à sa famille et il avait la chance d’être de cette famille justement.
Il se rappelait de la scène qui avait eu lieu quelques jours plus tôt, c’était en plein milieu de la semaine, à peu près 4 ou 5 jours après avoir tout révélé aux maraudeurs et à Lily.

Flash-back

Quelqu’un frappa à la porte et Harry permit à l’étranger d’entrer, sachant que Dumbledore et Pomfresh filtraient énormément ses visites. Il était curieux de savoir qui avait eu l’autorisation de passer. Ce fut avec un sourire timide qu’il accueillit son grand père.

« Eh bien, quelle chance, j’ai réussi à passer les deux cerbères qui gardent cette entrée. Quelle chambre fort sympathique, dit-il d’un ton ironique en regardant les murs blanc sans vie.
-Je n’aime pas vraiment l’infirmerie, mais étant incapable de marcher convenablement, je suis obligé de rester là.
-Reprends des forces, surtout que dans une semaine et demie c’est enfin les grandes vacances pour toi.
-Je vais surtout retourner à mon époque, dit Harry tristement en fixant son grand père.
-Je ne vois pas pourquoi tu es triste, tu vas revoir tes amis de Gryffondor, ils te manquent sûrement, tu vas revoir tes parents et tes professeurs.
-Oui, c’est vrai qu’ils me manquent, dit Harry en pensant à Ron et Hermione, il préféra ne rien dire au sujet de ses parents de peur d’alerter son grand père. Disons que la personne que je suis aujourd’hui va me manquer et les amis que j’ai rencontré aussi, tu sais ils seront adultes quand je serai à mon époque. Ça va me faire bizarre.
-A eux aussi je pense, mais je suis sûr qu’il y a des personnes très inquiètes dans le futur en commençant par moi et tes parents.
-Oui, c’est vrai dit-il avec un petit sourire pour son grand père.
-Dumbledore m’a dit que tu serais sur pied dans quelques jours, il te restera ensuite quelques jours pour faire le plus discrètement possible un au revoir.
-Oui, j’ai encore beaucoup de choses à faire, dit-il en pensant à Severus et aux choses qu’il voulait lui dire, en commençant par le rassurer sur son état.
-Tiens, avant que j’oublie, j’ai vu que tu te passionnais pour les livres des Potter et vu que tu en es un, eh bien j’ai tenu à te faire ce cadeau là. C’est un livre ancien sur tous les sorts que les Potter ont inventés. Tout y est répertorié. Il faudra que tu y fasses très attention. Je ne souhaitais pas attendre ta naissance pour te le donner. Je voulais juste te faire un cadeau aujourd’hui.
-Je… je ne sais pas quoi dire… ça me fait vraiment plaisir, lui dit-il avec un air sincère. »

Harry prit le livre dans ses mains et sentit un léger flux, comme une légère brise sur ses mains. C’était agréable et très bizarre en même temps. Il sentit que le livre, acceptait d’être lu par lui, un livre qui pense, il en avait un très mauvais souvenir depuis le journal de Jedusor, mais là il savait qu’il ne craignait absolument rien.
Il ouvrit le livre et prit une page au hasard, c’était un sort inventé en 1759 par une certaine Margarette Potter, elle avait inventé un sort pour que ses cheveux prennent une coiffure bien particulière. Harry leva un sourcil interrogateur vers son grand-père.

« Tu penses réellement que j’aurais besoin un jour de ce sort ?
-Je n’ai pas dit qu’ils étaient tous utiles, mais certains, tu verras, risquent de te servir de nouveau. Apprends-les, je n’aimerais pas te revoir dans l’état dans lequel tu es arrivé. Dumbledore m’a tout expliqué et tu sais que j’ai eu peur, j’étais très inquiet.
-J’ai réussi à inquiéter le plus grand Auror d’Angleterre ? Dit Harry en rigolant.
-Tu sais ce n’est vraiment pas un sujet de plaisanterie et j’ai déjà dû te le dire avant puisque tu m’avais dit que tu avais déjà affronté le Seigneur des Ténèbres.
-Oui mais je suis toujours là, même si c’est plus de la chance qu’autre chose…
-Je le sens que tu as acquis la magie des Potter, on sent que tu es déjà plus puissant, c’est ce qui t’a permis de bannir à jamais le Seigneur des ténèbres de Poudlard.
-Oh non, il est futé, je sais qu’il trouvera un nouveau moyen de revenir. Il finit toujours par revenir, mais je suis sûr que ça lui prendra pas mal de temps avant de revenir ici, dit Harry en connaissance de cause.
-En tout cas promets-moi une chose, les Potter ont toujours été puissants, et ces sorts là sont vraiment très utiles, surtout si tu projettes de devenir Auror. C’est une vocation dans la famille, dit-il en faisant un clin d’œil vers Harry.
-Oui, je compte aussi devenir Auror, soupira-t-il.
-Allez, je n’ai pas le droit de te déranger plus longtemps sinon tu vas voir débarquer les deux cerbères, et je ne veux pas subir leurs foudres. »

Harry rigola à la dernière remarque de son grand-père, lui fit un au revoir de la main et entreprit de continuer sa lecture.
Fin du Flash-back

Aujourd’hui Harry était complètement guéri, seuls quelques bleus persistaient, mais ce n’était rien comparé à l’état dans lequel il était arrivé. Il arrivait même à marcher correctement sans tomber tous les trois pas, c’était vraiment inespéré vu qu’il avait eu quelques blessures profondes. Il ne lui restait plus qu’une seule semaine dans cette époque et il voulait en profiter un maximum, il ne voulait pas la passer dans cette infirmerie si déprimante.
Dumbledore commençait à le connaître et il avait deviné qu’Harry ne tiendrait pas plus longtemps gentiment enfermé dans l’infirmerie. Il fut donc décidé qu’il ferait son grand retour dans l’école le lundi matin, plus qu’une seule nuit dans cet endroit et Harry serait à nouveau libre.

Du côté de l’école, il y avait eu l’enterrement de leur professeur d’Astronomie, tous y avaient assisté, même les Serpentards. Pour certains ils n’étaient là que par obligation.
Les élèves avaient respecté le deuil dans lequel l’école avait été plongée, deux jours, ce n’était pas beaucoup mais c’était au moins une reconnaissance envers David, qui avait par son geste sauvé deux enfants.
Les maraudeurs n’avaient fait aucune blague, depuis la bataille, trop préoccupés par l’état critique dans lequel leur ami était, même Peter avait semblé comprendre leurs actions.
Lily en avait étonné plus d’un en sortant toujours avec James Potter, c’était vraiment le couple le plus insoupçonné, enfin seulement pour ceux qui ne les connaissaient pas vraiment.

« Une semaine avant la fin des vacances, j’ai vraiment hâte d’y être, dit Sirius une fois qu’il se fut effondré sur son lit.
-Même si j’ai vraiment envie de revoir mes parents, je préfère rester à Poudlard pour voir comment va Herry, ça me rend folle cette attente, dit Lily qui était confortablement installée entre les jambes de James.
-Tu sais, j’espère que tu viendras chez moi pendant les vacances, lui dit James.
-J’attendais juste que tu me le proposes dit-elle en se callant plus confortablement.
-On se verra nous aussi Remus hein, supplia Gabrielle.
-Tu sais que si je ne te vois pas, je déprime, dit-il en l’embrassant. »

La bataille les avait tous rapprochés beaucoup plus qu’ils ne le pensaient et Peter se sentait vraiment de plus en plus à l’écart. Cette sixième année n’avait pas été aussi bien que les précédentes de son point de vue...

« Vous pensez qu’Herry va sortir avant la fin de l’année, demanda Lily inquiète.
-Si je suis sûr d’une chose, s’exclama James, c’est qu’ils ne pourront pas enfermer Herry très longtemps dans une infirmerie. Dès qu’il aura récupéré complètement, même Pomfresh ne pourra pas le retenir.
-C’est vrai dit Lily, mais justement j’y pensais et cela veut donc dire qu’il n’a toujours pas complètement récupéré…
-Je ne sais pas si tu te rends compte Lily, dit Remus, mais Herry a tenu Voldemort à l’écart de nous tous pendant tout le combat, sans parler du bouclier qu’il a fait rien que pour nous. Cela a dû complètement l’épuiser.
-J’ai l’impression que le combat a duré des heures, dit Sirius.
-Et pourtant Peter nous a dit qu’il n’avait mis que trente minutes à trouver Dumbledore, enfin le mot de passe, ça m’a paru tellement plus long, dit Remus.
-J’ai vraiment fait le plus vite possible, j’ai emprunté tous les passages secrets possibles et une fois que je me suis trouvé devant la gargouille, j’ai dit tout ce qui me passait par la tête. En fait c’est Dumbledore lui-même qui est arrivé, je pense qu’il a dû me sentir arriver. Il m’avait dit qu’il venait à peine de revenir d’une réunion qui avait eu lieu au ministère.
-Ca explique déjà comment Voldemort a réussi à rentrer dans le château, il est puissant, mais Dumbledore n’était pas là pour l’expulser tout de suite. A mon avis quelqu’un à l’intérieur du château a quand même dû l’aider…
-N’empêche que cette soirée restera gravé dans ma mémoire, dit Lily gravement.
-Je cois que c’est la première fois que j’ai eu aussi peur pour ma vie…
-Herry ne plaisantait pas quand il disait que le monde, en dehors de Poudlard, était dangereux à un point qu’on n’imaginait pas, dit James en resserrant son étreinte sur Lily.
-On comprend tout de suite pourquoi Herry veut tellement tout savoir sur les guérisons ou les sorts d’attaque, comme ceux de défense. Vous vous souvenez de manière dont il bouge ou dont il répond ? On sent que ce n’était pas son premier combat, mais surtout que ce n’était pas son premier combat contre Voldemort, dit Sirius dans un souffle.
-C’est aussi mon impression, dit James, mais déjà à Noël quand on s’entraînait avec mon père, j’avais cette impression, enfin sur le fait qu’il avait déjà participé à une bataille mais jamais je n’aurais imaginé que ce fusse contre Voldemort.
-On aurait pu s’en douter avec l’histoire de sa cicatrice qui était d’une certaine manière reliée à Voldemort, dit Remus.
-Quand est-ce que vous avez deviné ce genre de choses ? demanda Gabrielle.
-Oui et pourquoi ne pas m’en avoir parlé ? dit Lily.
-La réponse est simple Lily, vous étiez avec lui, enfin je veux dire que vous étiez attachées à lui, surtout toi Lily, et je ne voulais pas me prendre une gifle pour ce que j’aurais pu dire, dit James.
-Je ne t’aurais pas giflé, je ne suis pas si violente que ça tout de même… »

La chambre fut plongée dans un grand silence, Lily dévisageait à tour de rôle les personnes présentes, personne n’osait parler.

« Oh par Merlin, je suis si horrible que ça alors ? lança Lily.
-Mais non voyons, lui dit James, c’est comme ça que je t’aime, ne change jamais surtout, dit-il en l’embrassant légèrement dans le cou.
-En tout cas maintenant on a trouvé quelqu’un pour te calmer instantanément, lança Sirius hilare.
-Ah oui et qui ça ? Lança Lily avec un regard noir envers Sirius.
-Bah James, vu que c’est mon meilleur ami, je ne crains plus rien de Lily la Tigresse des Gryffondors.
-Oh mais je te rassure Sirius, lança James, je ne la retiendrai pas tout le temps, vois-tu je suis un homme très occupé, je ne peux pas me permettre d’avoir toujours un œil sur elle.
- Bah allez-y, parlez comme si je n’étais pas là, ça fait toujours plaisir, dit-elle en tentant de se défaire de l’étreinte de James, mais ce dernier la retenait d’une poigne de fer.
-Ne pars pas s’il te plaît, je t’aime trop pour ça, lui dit-il en la serrant contre lui et en l’embrassant sur les cheveux.
-Bon d’accord je ne pars pas, dit-elle le sourire aux lèvres.
-Je savais que c’était une super idée de vous enfermer dans la même pièce, dit alors Anne le sourire aux lèvres devant le manège des deux amoureux.
-C’était toi ? Mais je croyais que tu étais avec Sirius à ce moment là, dit James surpris.
-Oui je l’étais, il fallait bien que je fasse une diversion tout de même, ce soir là tout le monde avait quelque chose à faire, sauf James.
-Mais tu n’as pas pu faire ça toute seule n’est-ce pas, dit Lily d’une voix douce, beaucoup trop douce.
-Non, je n’aurais jamais trouvé un sortilège aussi puissant sur la porte, il fallait que vous vous embrassiez pour que cette porte s’ouvre. Je pensais vraiment qu’il avait tort à propos de vous deux mais non…
-Et c’est qui ce ‘il’ ? Demanda James qui se rapprochait doucement d’Anne.
-Eh bien par mesure de sécurité je pense que je vais taire son nom…
-C’est pour ça que tu m’avais trouvé une salle ce soir-là, lança Gabrielle.
-Oui je devais éloigner Remus et Gabrielle, en plus tu voulais lui parler ça tombait vraiment bien, après je devais dire à James que Lily avait rendez-vous dans cette salle, et pour finir occuper Sirius au dernier moment afin qu’il n’accompagne pas James.
-Et moi alors ?
-Eh bien c’était à mon coéquipier de s’occuper de toi, lança Anne.
-J’avais un rendez-vous avec une fille ce soir-là, donc ton coéquipier est cette fille de Poufsouffle c’est ça ?
-Non pas vraiment, je pense que je vais arrêter de parler avant de le vendre.
-Oh mais non ne t’arrête surtout pas, dit James maintenant vraiment près d’Anne et Lily derrière lui lançait un regard noir à Anne.
-Vous savez, je crois qu’il ne faut penser qu’au fait que vous vous êtes enfin trouvés non ? Ne pensez pas à tous les moments de dispute et puis vous êtes amoureux c’est ce qui compte non ?
-Tu vas non seulement payer Anne, dit James…
-Mais tu vas aussi nous donner le nom de ton coéquipier, termina Lily.
-C’est vraiment super vous finissiez les phrases de l’autre, je trouve ça si romantique. Bon ce n’est pas tout ça je pense qu’il serait bon que j’aille faire mes devoirs non ? Allez je vous laisse…
-Anne, on est en vacances, on n’a pas de devoir à faire lança Sirius hilare. »

Anne tenta d’ouvrir la porte du dortoir des garçons mais hélas celle-ci était comme par hasard fermée.
James et Lily, oreiller à la main, s’approchaient dangereusement d’Anne.
Une vraie bataille de coussins, d’oreillers, de couvertures s’ensuivit jusqu’à ce que James arrive avec un seau d’eau froide qu’il renversa sur la pauvre Anne qui hurla sous le coup de la surprise.

« Oh par Merlin, je suis complètement trempée…
-Si tu ne nous dis pas qui c’est je pense que je vais me souvenir d’un sort vraiment très pratique qui nous permet de transformer un oreiller en farine et vu que tu es toute mouillée… dit Lily.
-Tu n’oserais pas tout de même, lança Anne, on est des amies…
-Une amie qui m’enferme dans une salle avec la personne que je détestais le plus au monde…
-Hé ! lança James, merci ça fait quand même vachement plaisir…
-Oui mais au fond de toi Lily, tu savais que tu étais tombée amoureuse de lui, ne nie pas je le sais…
-…
-Quoi, tu étais amoureuse de moi ? Lança fièrement James, je n’arrive pas à le croire et tout le temps tu me criais dessus, tu ne pouvais plus te passer de moi c’est ça…
-Idiot, oui j’étais tombée amoureuse de toi, et j’ai vraiment eu peur pendant le match de Quidditch, je n’ai juste pas eu le temps de te le dire mais tu n’arriveras pas à détourner cette conversation Anne.
-Avoue que c’était quand même bien parti pour que vous m’oubliiez non !!
-Même pas en rêve ma chère, lança Lily, alors cette farine tu la veux ou pas ?
-Franchement Lily… »

Anne ne put rien dire d’autre vu qu’elle venait de recevoir une avalanche de farine sur elle, c’était devenu un vrai bonhomme de neige…

« Vous avez pas honte, dit-elle, pour la peine je ne vous dirai rien.
-Et vous pensez quoi d’un rose fluo sur cette farine, bien sûr une couleur qui restera au grand minimum une très longue semaine dit Sirius.
-Sirius, j’avais pensé que tu serais de mon côté quand même, dit Anne.
-Non j’ai envie de savoir le génie qui a eu cette super idée…
-Sirius, dit James outré…
-Avoue James que tu étais bien content quand tu as remarqué que tu n’arrivais pas à ouvrir cette porte. Comment connaissais-tu cette salle d’ailleurs ?
-J’ai juste suivi Lily de loin mais et toi Lily, comment connaissais-tu cette salle ?
-C’est… oh non, dit-elle en se tournant vers Anne, ce n’est tout de même pas un de ses plans ?
-Je ne vois pas de qui tu parles dit Anne en souriant.
-Si mon frère sort vivant de cette infirmerie je me charge de l’y remettre, dit-elle le sourire aux lèvres.
-Quoi c’est Herry qui nous a enfermés ?
-Quand il m’a dit son idée j’avoue que j’étais très réticente, mais il avait raison. Il a éloigné Peter, amené Lily dans cette salle et une fois que tu étais rentré James, il a fermé la porte avec un sortilège, c’était vraiment…
-Brillant, c’est dommage que je n’y aie pas pensé avant dit Sirius sur un ton faussement navré.
-Franchement Sirius, ce que je me demande c’est comment il a trouvé cette salle, dit James.
-Comme celle que je trouve, dit alors Gabrielle, par un pur et simple hasard, ça ne vous est jamais arrivé de trouver une salle par pur hasard ?
-Si, dit James, en tout cas j’ai hâte qu’il sorte de cette infirmerie.
-Je pense que tout le monde est d’accord avec toi James. Il me manque beaucoup mais je me répète.
-Demain c’est lundi et notre dernière semaine à Poudlard en tant que sixième année. Vous vous rendez compte un peu, il ne nous reste plus qu’un an ici, déclara Sirius…
-Oui et d’après ce que j’ai vu, je n’ai pas franchement envie de partir de Poudlard aussi tôt, on se sent vraiment en sécurité ici.
-Oui, mais il faut bien qu’on devienne de vrais hommes déclara Remus avec un petit sourire en coin.
-C’est cela lança Lily en levant les yeux au ciel. »

Lundi matin arriva très vite, pour tout le monde ce n’était qu’un matin comme les autres, Severus doutait de revoir son ami avant la fin de l’année, Narcissa n’arrivait plus à éloigner Lucius et ce dernier prenait son rôle de dictateur très à cœur.
A cette heure-là, tous étaient tranquillement en train de déjeuner. Les maraudeurs se consultaient pour savoir quelle blague ils feraient et quelques mètres plus haut Herry venait d’obtenir l’autorisation de rejoindre la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Même s’il n’avait pas réellement faim, il voulait faire sa réapparition, voir la tête de Severus, celle de Narcissa, et surtout celle de Lucius. Si ce dernier osait ne serait-ce que faire un geste déplacé, il s’en occuperait avec un grand plaisir.

Harry descendit tranquillement les marches en constatant qu’il n’y avait personne dans les couloirs, tous étaient déjà dans la grande salle, son entrée n’en serait que plus spectaculaire. Même s’il détestait cela, il voulait avant tout rassurer ses amis. Il entra alors dans la grande salle, au début personne n’y fit vraiment attention. Il capta alors un regard émeraude si semblable au sien, il fit un sourire à Lily. Il marcha d’un pas sûr vers la table des Serpentards qui n’osaient plus ouvrir la bouche. Harry fixait Lucius avec un regard noir que ce dernier ne put soutenir. Lorsqu’Harry fut assis, les conversations avaient toutes cessées et tout le monde le regardait. Il se dégageait de lui un magnétisme, un pouvoir. On ne pouvait le décrire, c’était la même sensation lorsque Dumbledore entrait dans un lieu. Tous éprouvèrent un certain respect et d’autres une crainte envers Herry Praott.
Dès que Narcissa le vit assis, elle se leva et alla s’asseoir à côté de lui et en le prenant dans ses bras.

« Tu m’as tellement manqué dit-elle.
-Comme s’il pouvait réellement m’arriver quelque chose, franchement Narcissa dit-il en lui faisant un clin d’œil.
-Oh ne t’en fais pas, il n’y a pas que moi qui me suis rongée les ongles, insinua-t-elle. »

Harry comprit par là que Severus aussi s’était beaucoup inquiété, mais qu’il ne pouvait pas le dire. Il lui lança une œillade.

‘’’Alors comme ça le grand Severus Snape s’inquiétait pour ma petite personne ?
-Imbécile, bien sûr que je me suis inquiété, je te signale que tu étais en compagnie de l’homme le plus craint d’Angleterre.
-Et pourtant je suis toujours là, et je n’avais pratiquement rien.
-Oui c’est normal d’être à l’infirmerie pendant deux semaines si on n’a rien du tout.
-Tu connais Pomfresh, elle exagère toujours trop.
-Je suis content que tu n’aies rien Herry, vraiment content.’’’


Il était très rare que Severus fasse part de ses réels sentiments et Harry le savait.

‘’’ Merci Severus pour t’inquiéter, mais je dois avoir une chance du tonnerre, et je suis toujours là. Et puis il y avait Dumbledore. Tu sais aussi que j’arrive toujours à m’en sortir.
-Tu as toujours attiré les problèmes, dès le premier jour, et sache que Lucius s’est pris pour le chef, mais qu’il s’est énervé comme un fou sur le petit renfoncement.
-Je pense que maintenant que je suis revenu il va se tenir à carreau.
-N’en sois pas si sûr, il aime vraiment son rôle de chef.
-On verra. Je pense que je vais m’amuser s’il ose me défier. Mais s’il tente de toucher à Narcissa… Promets-moi une chose Severus, prends soin d’elle d’accord ?
-Pourquoi ? Tu comptes partir ?
-Promets-moi que si elle l’épouse comme sa famille le veut, j’aimerais qu’elle puisse compter sur toi pour avoir ton soutien.
-Même si tu ne me l’avais pas demandé, je l’aurais fait Herry.
-Je sais Severus, mais je voulais juste que tu me le promettes.
-Je te le promets Herry.
-T’avoir pour ami Severus a été une des meilleures choses dans toute ma vie.
-Tu fais dans le sentimental ? Le Seigneur des ténèbres t’a vraiment ramolli le cerveau.
-Je te reconnais là mon cher toujours égal à toi-même.
-Je ne vois pas de quoi tu parles…’’’


Harry coupa la conversation télépathique et regarda Narcissa avec un grand sourire.

« Tu vois bien que je n’étais pas la seule dit-elle en éclatant de rire. »

Les conversations reprirent.

« Alors comme ça Lucius a repris la place de chef ?
-M’en parle pas, Serpentard n’a jamais été aussi mal vu je crois. Il martyrise tout le monde et s’en prends même aux Serpentards.
-Il ne t’a pas fait mal au moins ? Demanda Harry inquiet.
-Non il n’ose pas, dit-elle, j’ai un super garde du corps mais tu sais que je serais mariée à lui n’est-ce pas ? Ma famille ne pense qu’à ça.
-Je sais mais tu mérites vraiment mieux. Tu sais, peut-être que de ce mariage, il sortira quelque chose de positif…
-Je ne vois vraiment pas quoi dit-elle la tête basse.
-Ne perds jamais espoir Narcissa, il ne peut pas te prendre l’espoir, ne lui montre pas tes sentiments, ne le laisse pas te détruire, ne laisse personne te détruire ma petite fleur…
-Personne ne m’avait jamais parlé comme tu me parles Herry, le savais-tu ? Je garderai espoir grâce à toi rien que pour toi.
-Même lorsque tu ne me verras pas je serai là, je te le promets, dans ton cœur dit-il en l’embrassant sur le front. »

A ce geste Lucius perdit patience et il explosa.

« Alors tu n’es pas mort c’est vraiment dommage, sans toi la vie est tellement plus belle et plus simple. Tu n’es qu’un petit cafard sur mon chemin Praott, cria-t-il haut et fort.
-Oh le petit prince se rebelle à ce que je vois. Franchement Lucius, un Malfoy ne perd pas son sang froid, dit Harry d’une voix sourde et glaciale.
-Tu ne sais rien de ma famille Praott, ne viens pas me chercher sur ce terrain-là.
-Ce que je sais me suffit largement, je n’ai qu’à te voir et ça me suffit pour faire des cauchemars. »

Malfoy se dirigea de son pas royal vers Herry, suivit de près par ses deux gorilles. Harry, pas du tout horrifié, continua de beurrer sa tartine malgré le fait qu’il n’avait pas faim.

« Tu me cherches Praott ? Murmura Malfoy
-Non, dès le moment où tu t’es pris le statut de chef, tu m’as cherché Malfoy. »

Personne n’entendait ce que disaient les deux protagonistes, mais soudainement, les deux gorilles de Malfoy se retrouvèrent par terre et il leur était impossible de se relever.

« Ne me cherche pas Malfoy ou tu comprendras pourquoi même Voldemort me craint, dit-il sur un ton très dangereux »

Malfoy se releva le visage livide, et il regardait Harry d’un air craintif. Il alla se rasseoir bien tranquillement tandis que Crabbe et Goyle se relevaient péniblement. Tout le monde regardait Herry qui mangeait tranquillement sa tartine et Narcissa qui affichait un grand sourire, sourire qu’on n’avait plus vu depuis deux semaines.
Les Serpentards surent dès cet instant que le chef avait toujours été et serait toujours Praott, du moins jusqu’à la fin de sa septième année.
Une fois le petit déjeuner fini, Dumbledore se leva pour un faire un discours de dernière minute.

« En cette fin d’année très mouvementée, j’ai eu l’idée d’instaurer un banquet. Mais un banquet spécial, vos parents y sont conviés. Le dîner aura lieu vendredi soir, les invitations ont déjà été envoyées à vos parents, j’espère ainsi que les maisons se mélangeront, dit-il avec un clin d’œil vers Harry. Sur ce, bonne journée »

« Dumbledore est complètement fou, dit Sirius aux autres, les parents de James en présence de ceux de Malfoy, il est fou, complètement. Oh non il y aura ma mère vous croyez ? Oh je n’espère pas pitié, faîtes qu’elle refuse. Vu que je suis à Gryffondor, elle n’a aucune raison de venir n’est-ce pas ? Mais s’il y a ma tante, la mère de Bella et de Narcissa, elle risque de venir.
-Arrête de parler aussi vite Sirius, Dumbledore sait très bien que nos parents n’oseront pas faire quoique ce soit...
-Tu as confiance en ton père James, mais qu’en est-il de la famille Black et des Malfoy ? Demanda Remus.
-Ils n’oseront pas s’afficher ainsi devant tout le monde, il ne faut pas oublier tout de même qu’ils ont des relations au ministère, je parle bien sûr de la famille Malfoy. S’ils s’affichent devant tout le monde en étant contre les Potter, leurs relations seront complètement oubliées et je ne pense pas que le Seigneur des ténèbres en soit réellement heureux.
-Un bon point, admit Lily, en tout cas Herry est revenu, j’ai vraiment hâte de lui parler.
-La façon dont il a fermé le clapet de Malfoy, j’aimerais vraiment savoir ce qu’il lui a dit pour que Malfoy en sorte aussi blanc.
-Il faudra lui parler dans la journée, lança James, maintenant que tous les Serpentards savent qu’il est contre le Seigneur des Ténèbres, ils lui tourneront le dos.
-Je crois qu’au contraire la plupart des Serpentards ne tourneront jamais le dos à Praott, il est bien trop dangereux pour eux. Il va faire sa loi dans cette maison, l’année prochaine risque d’être plus calme avec lui pour calmer les ardeurs des Serpentards, dit Sirius.
-Et qui va calmer l’ardeur des Gryffondors, lança Lily en regardant tour à tour Sirius et James.
-On peut savoir pourquoi tu ne regardes pas Remus et Peter hein ?
-Parce que Jamesie les idées les plus folles sortent de votre esprit tordu à tous les deux.
-Tu me vexes beaucoup Lily, dit Sirius en plaisantant. »

Lorsque Herry se leva, la plupart des Serpentards se levèrent de concert et le suivirent dans la salle commune, seuls quelques réfractaires ne s’étaient pas levés et hélas, Severus devait en faire partie…
Harry ne pouvait voir Snape que pendant la nuit, il lui fixait des rendez-vous dans la salle qu’ils avaient utilisée pour s’entraîner. Tous les soirs, Snape venait et ils pouvaient parler librement, sans que personne ne se doute de quoi que ce soit.
C’était pendant ces soirées qu’Harry préparait Snape face au destin qui l’attendait. Ce n’était vraiment pas facile pour Harry d’entraîner ainsi Snape en sachant combien ce dernier allait souffrir. Il savait maintenant que Snape avait pratiquement tout sacrifié dans sa vie depuis le moment où il avait décidé de venir aux réunions le soir. De plus, Voldemort s’intéressait de très près à Snape, c’était le seul capable de faire une potion parfaite. Il allait se servir de Snape, ce dernier était coincé et il le savait.
Il l’avait su dès le moment où il avait tenté de se retirer, son père lui avait fait payer le prix fort.

« Tu sais, dans quelques jours, on sera en vacances, j’aimerais juste que lorsque tu auras besoin d’aide, tourne-toi vers Dumbledore, même s’il a l’air fou, sache qu’il ne l’est pas, ce n’est qu’une apparence. Derrière le masque se cache un homme plutôt très futé et calculateur pour son âge, ne te laisse pas non plus manipuler par lui. Fais attention Severus, promets le moi.
-Herry, tu sais que plus je parle avec toi, plus j’ai l’impression que je ne te reverrai jamais, à toi de me promettre une chose cette fois, promets-moi de revenir d’accord. Reviens après ces vacances-ci, promets le moi, ne m’abandonne pas comme tous ceux que j’aime.
-Je te promets de revenir dans ta vie Severus, mais pas de la manière dont tu l’entends.
-Comment ça, pas comme je l’entends ? Qu’est ce que ça veut dire ?
-Tu verras Sev, je pense que tu verras, alors promis, si jamais tu te mets dans le pétrin tu iras voir Dumbledore ?
-Promis t’es content ?!
-Oui très content, dit-il en lui faisant un sourire sincère.
-Tu sais que lorsque je reviendrai dans ta vie, tu me haïras dit-il tristement.
-C’est ça et moi je suis Merlin, comment puis-je te haïr Herry après tout ce que tu as fait pour moi ? Jamais je ne te haïrai, je garde ma haine pour Potter et sa descendance.
-Oui, murmura Harry faiblement, une fine larme coulant le long de sa joue.
-Je sens que tu prépares un mauvais coup sinon tu serais beaucoup plus joyeux. À propos de joie, mon cher paternel viendra demain soir au banquet, je pensais vraiment ne pas le voir avant trois jours, il va me gâcher ma fin d’année.
-Oh, mais je suis sûr que les maraudeurs vont nous faire une blague digne de leur nom, histoire de marquer la fin d’année.
-Génial, cracha Snape, encore leur blague stupide et immature, j’espère qu’ils auront la décence de ne pas m’humilier devant les parents, je m’en remettrai jamais sinon.
-Je pense que se retrouver face à Voldemort leur a donné un choc assez violent, je suis sûr qu’ils ne t’embêteront plus, par contre je ne parie pas sur Black, elle va souffrir j’en suis sûr.
-Narcissa ou Bellatrix ?
-A ton avis ?
-Bella, dit Snape avec un rictus de dégoût mêlé à un peu de joie. »

Harry resta un peu plus longtemps dans la pièce pendant que Snape allait se coucher, c’était une façon de montrer que Snape n’était pas avec lui, une sécurité en somme.
A peine Severus fut-il parti que Harry sentit une autre présence dans la pièce.
Il reconnut l’odeur de son père, le parfum de sa mère, grâce aux sens du lion, il lui fut facile de deviner que Remus et Sirius les accompagnaient.

« Vous savez les Gryffondors sont vraiment nul en déguisement, même avec une cape d’invisibilité, je sais que vous êtes là, je dirais même que ma chère petite sœur, James, Remus et Sirius sont là.
-Tu sais quoi, faudra que tu nous dises comment tu fais Herry, tu es le seul à pouvoir faire ça, lança Lily.
-Pour toi ce n’est pas vraiment très difficile, ton parfum t’a trahi Lily.
-Il faut avoir un odorat vraiment développé, dit Sirius, même Remus…
-Oui, un loup garou a ses sens très développés.
-Tu savais ? Demanda stupéfait Sirius.
-Je lui ai dit, répliqua Remus, il m’avait vu et avait tout découvert, je lui ai donc avoué et je savais que ma confiance n’était pas mal placée, dit-il en lui faisant un clin d’œil. De plus les sens d’un lion ont toujours été très développés, répliqua Remus.
-Un lion, mais bien sûr répliqua James, j’aurais jamais cru qu’un Serpentard puisse avoir un animagus lion mais tu n’es pas n’importe qui, répliqua James.
-Tu savais que c’était nous demanda Sirius.
-Au début non, mais quand Remus m’a avoué qu’il était un loup garou et que le seul loup garou que j’avais rencontré était accompagné de trois animaux très étranges je n’ai pas été trop long à deviner.
-Ca explique beaucoup de choses, répliqua James, alors comme ça tu reconnais le parfum de Lily, fascinant je trouve. Je lui ai dit de changer de parfum, il me donne mal à la tête, répliqua-t-il en rigolant avant de se faire frapper par sa chère et tendre…
-Très drôle franchement, dit-elle, puis elle alla étreindre son frère.
-Pourquoi on ne pouvait plus venir te voir ?
-Dumbledore voulait que je me repose, dit-il en faisant une moue dégoûtée.
-Et tu n’as pas réussi à briser son sort, lança Remus ironique.
-Non, trop fatigué dit-il. Et vous, pourquoi ne pas être venu me voir plus tôt ? Je suis sorti de  l’infirmerie depuis au moins trois jours.
-Pour te trouver sans Serpentard autour, tu sais que c’est vraiment très dur ? Lança Sirius.
-Que veux-tu, j’ai du charisme j’y peux rien, lança Harry en rigolant. »

Harry n’avait pas ri aussi franchement depuis un certain temps et ça lui faisait du bien, la compagnie des maraudeurs et celles de Severus et de Narcissa, le remplissait de joie, même si Hermione et Ron lui manquaient quand même un peu, ce n’était pas pareil.

« Tu as l’air déprimé Herry, il y a quelque chose qui ne va pas ? Demanda Lily inquiète.
-Non, ça ira, tenta Herry.
-C’est ça, tu sais, je serais heureuse que tu viennes chez moi pendant les vacances, si c’est ce qui t’inquiète.
-Non, je pense que tu seras bien mieux chez James, dit-il avec un sourire, ne t’inquiète pas pour moi, tout ira bien, tout rentrera dans l’ordre.
-Tu sais que tu peux venir chez moi Herry, dit James, en plus il y aura Sirius.
-Raison de plus, il va me piquer mes peluches ! Lança Herry. »

A cette tirade tout le monde explosa de rire sauf Sirius.

« C’était pendant la nuit, je ne me maîtrise pas quand je dors, répliqua Sirius.
-C’est ça Sirius, tu sais, j’aurais pu te prêter ma peluche ; tu n’avais qu’à me demander.
-Très drôle Praott, franchement très drôle…
-Sirius qui aime faire des blagues sauf quand elles sont contre lui, lança Herry joyeusement.
-Bah c’est normal non !! »

Herry se dirigea vers Sirius et l’étreignit très fort contre lui, c’était plus une impulsion qu’autre chose, mais il voulait juste sentir son parrain si vivant encore une fois, juste pour se souvenir de qui était Sirius Black. Il savait que revenu dans son monde, le réveil risquerait d’être dur, mais en même temps, il n’aurait plus de peine à la perte de Sirius, il lui suffisait de repenser à cette année pour lui donner du courage.
Sirius, pris au dépourvu, serra à son tour Herry contre lui. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais ça faisait du bien au garçon et après tout, sans lui, il ne serait plus en vie à l’heure qu’il est.

« Désolé, dit Herry, ton charisme a encore fait des siennes tenta-t-il. »

Personne ne fût dupe mais tous firent comme si…

« Je savais que même les Serpentards ne pouvaient pas y résister, faudra que je tente ça sur Ro…un autre Serpentard, dit-il.
-Il ne mérite pas ta haine Sirius mais tu mérites la sienne, lança-t-il. »

Personne ne dit rien jusqu’à ce que Lily brise le silence.

« Bon la préfète en moi me hurle depuis un bon moment que nous ne devrions pas être là à cette heure aussi tardive et…
-Lily, tu sais que c’est la fin de l’année et que les points sont terminés quand même, tenta James.
-Parce que tu crois vraiment que ça change quelque chose au règlement Potter… ?!
-Non mais…
-Je te signale qu’en tant que mon petit ami, tu devrais être le premier à respecter… »

Lily ne put achever sa phrase puisque James s’était penché et l’avait embrassée afin qu’elle ne puisse plus rien dire.

« Eh bien voilà, mes oreilles commençaient à avoir mal, rigola Sirius. »

Harry, heureux, contempla ses parents, ça n’allait pas être facile entre eux, mais l’amour était fort…

« Lily a raison, lança alors Herry, il faut aller se coucher, demain soir il y aura le banquet et après nous serons enfin en vacances.
-Des vacances reposantes je l’espère, lança Lily, tu as intérêt à prendre soin de toi Herry Praott, ou sinon je te jure que je te chercherai partout. Je te traquerai pour te forcer à te reposer. En vérité je t’enfermerai dans une infirmerie jusqu’à ce que tu sois parfaitement reposé.
-C’est si gentiment dit, répliqua Herry.
-Oui je trouve aussi, affirma Sirius, avec tout l’amour qu’elle te porte je plains James.
-Très drôle Sirius, vraiment très drôle.
-Black, si tu sors une autre ânerie de ce genre, sache que tu ne resteras pas longtemps aussi charismatique comme tu te plais à le croire.
-Je m’incline devant la tigresse des Gryffondors. »

Lily était partie pour lui dire sa façon de penser lorsque James l’attrapa par la taille et l’embrassa.

« Il ne sera pas toujours là pour te sauver Sirius, répliqua Remus le sourire aux lèvres.
-Je me reposerai, promit Herry, enfin j’essaierai, dit-il plus bas. »

Seul Remus entendit le commentaire et lui fit un petit sourire. Harry rejoignit alors les cachots, il s’installa devant le feu et ouvrit un gros livre sur les potions. Depuis qu’il n’avait plus le professeur Snape sur le dos, les potions lui semblaient agréables, sûrement une facilité héritée des pouvoirs de Voldemort ou peut-être le fait que Serpentard lui-même était un grand maître des potions. Enfin, Harry n’excellait pas dans cette matière mais contrairement à l’année dernière, il n’était plus aussi nul.

Harry avait aussi mûri à cause de la bataille, il s’était senti complètement invincible cette année, surtout après noël, mais il avait eu tort. Voldemort était réellement quelqu’un de très puissant et Harry l’avait sous-estimé, il avait été vraiment débile et complètement inconscient, il devrait se remettre à étudier dès qu’il rentrerait. Le retour, voilà une chose qui lui faisait peur. Comment allait réagir Severus ? Déjà qu’il le détestait, il allait sûrement penser qu’il l’avait utilisé pour mieux le ridiculiser, oui il lui sortirait une phrase de ce genre là.
Harry évita de parler mentalement de Narcissa. Il ne connaissait rien de sa vie, juste une femme froide et dure d’extérieur, c’est tout ce qu’il avait vu. Malfoy ne parlait jamais de sa mère et de toute façon que savait-il réellement de Malfoy ? Rien, depuis ses onze ans, Malfoy se cachait derrière un masque, enfin il avait laissé entrevoir quelque fois ses émotions et ça n’avait été que pure haine ou envie par moment. Malfoy lui enviait sa vie, quelle blague, lui, la détestait par moment.

Harry pensait aussi à la réaction de ses amis du futur quand il leur présenterait ses deux nouveaux amis, ses deux serpents. Ils n’avaient pas été contents du tout d’être abandonnés pendant deux semaines mais Harry leur avait expliqué les circonstances. Il avait donné un peu de sa magie à l’un et de gentilles caresses à l’autre. Il leur avait proposé de rester à cette époque et les deux serpents avaient répondu par la négative. D’un certain côté Harry en était content, c’était après tout l’un des seuls liens tangibles qui lui restait de ce voyage extraordinaire dans le passé.

Harry se coucha en ayant tellement de questions en tête et hélas aucune réponse possible pour le moment, il savait que maintenant les dés étaient jetés, il retournerait dans son époque dans deux jours, deux jours pour faire ses adieux.
Oui c’était bien des adieux dont il s’agissait, après tout, jamais il ne reverrait ses parents, jamais il ne reverrait Sirius. Il lui restait toujours les photos qu’il avait prises chez son père. C’était peu mais au moins à chaque fois qu’il les voyait il pouvait mettre des souvenirs dessus, du moins sur celles qu’il avait faites en compagnie des maraudeurs ainsi que celles en compagnie de Severus et de Narcissa et Merlin savait combien il était dur de prendre Severus Snape en photo.

Le lendemain matin, il alla faire ses adieux à la forêt qu’il avait appris à connaître mais surtout à un certain poulain qu’il avait appris à vraiment aimer.
Arrivé dans la clairière, il regarda d’abord le troupeau évoluer, certaines licornes broutaient, d’autres semblaient dormir et quelques poulains jouaient entre eux. L’étalon ne sentit sa présence que quelques minutes après qu’il se fût assis dans l’herbe pour les observer. Il vint à sa rencontre et lui donna un gentil coup de museau. Harry sourit et embrassa les naseaux du chef.

« Tu me manqueras tu sais, je suis sûr qu’à mon époque tu n’existes plus, Hagrid m’a dit qu’il ne restait que peu de licornes dans la forêt. J’espère pourtant que le petit chenapan est toujours en vie, dit-il d’un ton triste »

Pour répondre à sa douleur un cheval vint vers lui, enfin un petit cheval, Harry reconnut son ami juste grâce à l’éclair qu’il possédait sur le chanfrein.

« Qu’est ce que tu as grandi, tu es magnifique. »

Le jeune vint alors à côté de lui et entreprit de chatouiller Harry à l’aide de ses naseaux. Harry partit dans un fou rire libérateur. Soudainement il commença à courir, entraînant son ami dans la course et au moment où le cheval commençait à le dépasser, il se transforma en lion et le dépassa de justesse.
Ce fût que vers midi qu’Harry décida de se montrer et ce qu’il découvrit le dégoûta. A peine fut-il entré dans la salle commune qu’il vit Lucius malmener un garçon de première année de Serpentard. Ce dernier tentait temps bien que mal de ne pas pleurer face à la fureur du blond.

« Malfoy, fit-il d’une voix polaire, on peut savoir ce qu’il te prend ?
-Ce ne sont en aucun cas tes affaires Praott, ce vaurien m’a volé quelque chose qui m’appartient.
-Et je peux savoir ce qu’il a bien pu te voler ?
-Quelque chose qui ne te regarde en aucun cas Praott.
-As-tu réellement volé quelque chose à Malfoy ? Dit Harry en s’adressant au garçon terrifié.
-Non… je le jure… je ne sais même pas de quoi…
-Il ment, où as-tu mis ce livre, mon livre…
-Je… je ne sais… pas… de quoi tu parles… dit-il les larmes aux yeux. »

Malfoy ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait mais il fut sûr d’une chose, premièrement il n’avait plus les pieds sur terre et deuxièmement il était accolé contre un mur. En effet Harry avait utilisé le sortilège de désarmement, envoyant brutalement Lucius contre un mur et le tenait ‘collé’ contre le mur.

« N’oublie jamais une chose ici Malfoy, tu n’es pas le chef et tu ne le seras jamais, alors la prochaine fois que tu décides de t’amuser contre un Serpentard pense à ça. Je ne serai jamais très loin de toi Malfoy, je te surveille ici à Poudlard, n’oublie jamais qui est le chef.
-…
-Tu n’y vois aucune objection j’imagine… »

Malfoy n’en menait pas large, il voyait toute la haine que Praott lui portait, haine qui était réciproque mais il savait qu’il ne faisait pas le poids contre un garçon aussi puissant que Praott. Il se jura alors de devenir puissant, très puissant afin que personne ne puisse un jour l’humilier comme Praott était en train de le faire. Il se vengerait de ce vaurien, il se vengerait même si ça devait lui prendre toute une vie.
Tout le monde dans la salle commune n’osait parler, et pour tout dire, ils se sentaient déjà beaucoup plus en sécurité contre les crises de Malfoy. Désormais ils avaient un chef qui était juste, en tout cas beaucoup plus juste que Malfoy ne l’était.
Dans son coin, Severus admirait la puissance d’Herry, ce dernier avait-il conscience qu’il n’utilisait pas sa baguette ? Non sûrement pas, cela en était d’autant plus impressionnant, une chose était sûre : ne jamais se mettre Praott à dos. C’était beaucoup trop dangereux et Malfoy en était l’exemple même.

Le déjeuner se passa dans un silence total de la part des Serpentards et les autres maisons soupçonnaient un coup fourré de la part des serpents, d’autres s’en moquaient totalement et d’autres regardaient attentivement la table verte pour y découvrir des regards admirateurs envers Herry.
Comme d’habitude, Narcissa était assise en face d’Herry et faisait la discussion pour deux, elle était tellement pleine de vie, c’était fou à quel point elle avait changé.

Le soir du banquet, Harry avait rangé toutes ses affaires et Severus lui avait fait la remarque en pensée qu’il s’y prenait bien trop tôt vu qu’on était seulement vendredi soir et que le départ était prévu pour dimanche matin. Harry lui avait répondu qu’il était juste un peu trop méthodique. Snape avait seulement soulevé un sourcil…
Harry avait mal au ventre, il avait cette douleur qui le tiraillait depuis le début de la journée, il savait que c’était dû au stress de sa situation. Que s’était-il passé pendant cette année dans son époque ? S’il avait bien compris ce que Dumbledore lui avait expliqué, il arriverait en juin à la fin de la sixième année de Ron et d’Hermione. Qu’avait fait Voldemort en un an dans son monde ? Y avait-il eu des morts ? Des batailles qu’il avait manqués ? Le fait de ne rien savoir le rendait anxieux au possible.
Dumbledore avait décidé qu’il partirait au moment où tout le monde mangerait de façon à ce que son départ passe inaperçu aux yeux de tous.
Harry avait donc débuté le banquet avec tout le monde. Kevin était venu le saluer et plusieurs Serpentards l’avaient regardé de travers, notamment le père de Malfoy mais ce dernier savait exactement de quoi le gamin était capable et il n’osait rien faire.
Il y avait dans la salle pas mal de mangemorts, Harry les défiât tous du regard et personne n’osa dire quoi que ce soit, certains étaient là le fameux soir…

Son regard rencontra celui du père de Severus, il lui lança un regard noir au possible. Comment Severus avait-il pu grandir avec un père pareil ? Il semblait cruel et traitait Severus sans aucun respect, tout juste s’il remarquait que ce dernier existait.
La mère de Narcissa et Bellatrix faisait froid dans le dos pourtant même cette dernière n’osait le défier du regard, par contre, pour ce qui était de lui lancer des regards noirs elle était la championne.
Lorsqu’elle en lança un de trop, Harry parla en fourchelangue, ce qui eut pour effet de les faire tous frissonner, deux serpents sortirent des manches de Herry et se dressèrent de toute leur hauteur face à cette femme…
Il fut tranquille jusqu’à ce que Dumbledore quitte la grande salle en lui adressant un petit sourire.

Harry rappela à lui ses deux serpents, qui disparurent dans ses manches, il attendit plusieurs minutes afin que personne ne se doute que sa disparition était liée au fait que Dumbledore ait quitté la grande salle.
Harry rejoignit Dumbledore dans son bureau avec sa valise, ses serpents et bien sûr Hedwige.

« Bien, il est l’heure de partir Harry, sache que tu es quelqu’un de très étonnant.
-Je ne sais pas vraiment si c’est un compliment ou un reproche, dit-il.
-Un compliment plutôt. Dans la lettre beaucoup de choses étaient dites, sauf cette sombre soirée, sache que si j’avais su quoi que ce soit je n’aurais pas quitté Poudlard cette nuit là.
-Ce n’est pas grave, enfin sauf peut-être que David vous en veut, dit avec un sarcasme Snapien.
-J’ai été heureux de te connaître et je suis confiant maintenant en l’avenir quand je vois un garçon tel que toi.
-…
-Un bonbon au citron avant de partir peut-être ?
-Pourquoi le citron ? Je veux dire il y a tellement d’autres parfums, pourquoi celui-là en particulier ? Dit-il avec un petit sourire en coin. »

Dumbledore évita de répondre à cette question.


« Avant d’ouvrir le portail, est-ce que je peux faire une dernière chose ? Demanda Harry
-Ca dépend de la chose en question. »

Harry se concentra, il tenta de parler ou plutôt de faire passer un message à plusieurs personnes en même temps, il se concentra très fort et fit un sourire énigmatique.

« On peut commencer l’incantation dit-il. »

Dumbledore, avec l’aide de Fumseck, ouvrit alors le portail, et Harry après avoir inspiré un grand bol d’air sauta au travers du portail.
Comme la première fois Harry atterrit devant le lac, Hedwige s’envola au loin jusqu’à la volière et il remarqua que non seulement il portait de nouveau sa cape mais qu’en prime Dumbledore ne lui avait pas redonné son apparence. Il était toujours Herry Praott.

Il se dirigea vers les grandes portes de Poudlard qu’il ouvrit sans problème. Le hall était vide mais d’après les bruits qui provenaient de la grande salle, Harry pouvait deviner que cette année aussi Dumbledore avait choisi de faire un grand banquet le vendredi soir.
Il était devant les portes de la grande salle depuis cinq minutes et il n’osait toujours pas les ouvrir. Après s’être rappelé qu’il était censé être un Gryffondor, il rabattit la capuche sur la tête et ouvrit d’un grand coup les deux portes en même temps.
Les conversations joyeuses qui animaient la grande salle cessèrent et Harry remarqua alors que cette année encore, Dumbledore avait invité les parents des élèves…



Severus vit Herry sortir de table, il avait remarqué que personne n’était venu, aucun parent ou ami à ses parents, si son père était venu il pouvait bien y avoir quelqu’un pour Herry ? Apparemment non, pouvait-il y avoir pire parent que le sien ? Il en doutait fortement.
Il avait bien rigolé intérieurement quand Herry avait demandé aux serpents de faire peur aux parents, c’était réellement réussi, son père était livide, bien fait pour lui, sans parler du père de Malfoy, Severus était persuadé que ce dernier était prêt à se faire dessus. Mais le plus drôle avait été cette harpie qui servait de mère à Narcissa, elle n’avait plus ouvert la bouche du repas, enfin la paix.
Severus commença à s’inquiéter en ce qui concernait Herry, ce dernier n’allait pas vraiment bien ça se sentait, il était préoccupé comme si quelque chose allait lui arriver…

‘’’Adieu’’’

Ce mot résonna dans sa tête, étrange quand Herry lui parlait en pensée il devait avoir un contact visuel, peut-être n’en avait-il plus besoin. Pourquoi adieu ? Soudain Severus paniqua et il remarqua que les maraudeurs n’en menaient pas large non plus. Serait-il possible qu’il leur ait parlé en même temps, ce même mot. Soudain Narcissa se leva brusquement de table, elle était elle aussi livide, elle avait due, elle aussi, entendre ce maudit mot.
Elle courut en direction de la sortie et se heurta à Dumbledore, un Dumbledore au visage triste, décidément quelque chose n’allait pas, mais alors pas du tout. Narcissa quitta la salle en courant.
Peu de temps après les maraudeurs et quelques autres Gryffondors se levèrent, il remarqua même que Sophie faisait partie du lot.
Severus savait tout au fond de lui qu’il venait de perdre son ami, il se répéta sans cesse le mot dans sa tête : adieu…adieu…
Severus garda un visage totalement impassible, aucune émotion ne pouvait transparaître, Herry avait été un bon professeur, trop bon peut-être.



Lily était heureuse, ses parents étaient là et sans Pétunia, de toute manière elle n’avait pas été invitée. Elle avait présenté ses amies à ses parents, de même que les maraudeurs. Ses parents avaient demandé des nouvelles d’Herry et Lily leur avait montré du doigt. Elle leur avait dit qu’étant un Serpentard, il ne pouvait pas manger avec eux.
Le dîner se déroulait très bien, elle avait remarqué qu’à la table des Serpentard ce n’était pas vraiment la joie, apparemment Herry avait fait régner sa loi, ses deux serpents étaient sur la table et semblaient prêts à attaquer, le visage de certains adultes était impayable, elle l’indiqua à James qui le montra à son père. Ce dernier rigola en contemplant le visage livide de Malfoy.
Lily était entrain de parler de Quidditch à ses parents lorsque…

‘’’Adieu’’’

Herry ne lui avait parlé qu’une seule fois en pensée mais elle comprit qu’il s’était adressé à elle. Elle regarda James qui semblait faire une tête bizarre.

« Il est arrivé quelque chose à Herry dit-elle d’un coup, elle regarda vers la table des Serpentard et constata qu’Herry n’était plus à sa place.
-C’était lui dans ma tête ? Demanda James.
-Tu l’as entendu aussi ? Demanda alors Sirius.
-Adieu, pourquoi Adieu ? demande Anne.
-Qui a entendu ce mot ? demande Lily curieuse.
-Moi, dit James, Sirius et Remus au même moment.
-Moi aussi, dit Gabrielle.
-Moi aussi, dit alors Sophie. Il nous quitte vraiment alors ? J’avais l’impression que quelque chose se passait chez lui mais je ne savais pas vraiment quoi.
-Il est parti, dit alors Kevin énigmatiquement. Vous ne le reverrez pas de la façon dont vous l’entendez mais vous le reverrez. »

James regarda la grande salle et vit Narcissa livide se lever, buter contre Dumbledore. Ce dernier semblait triste, un visage défait. Ce n’était pas bon du tout…
Narcissa courut alors hors de la grande salle.
James ne réfléchit pas plus longtemps, il se leva et courut après Narcissa, il fut suivi des autres qui avaient aussi reçu le message.

Ils rattrapèrent Narcissa devant l’entrée de la salle commune des Serpentards, elle était en larmes.

« Tu l’as aussi entendu n’est-ce pas ? demanda Sirius.
-Pourquoi Adieu, pourquoi… il ne peut pas me laisser ainsi… il m’a promit… »

Elle prononça le mot de passe et entra. Les Gryffondors et la Serpentarde entrèrent aussi, ils suivirent Narcissa jusque dans le dortoir des garçons. Ils constatèrent qu’il y avait un lit où il n’y avait plus aucune affaire… rien du tout… comme si personne n’avait dormi dedans.
Complètement sonnée, Narcissa redescendit dans la salle commune et s’assit sur le fauteuil préféré d’Herry.
Les Gryffondors et Sophie s’éclipsèrent sans bruit et allèrent dans une salle vide.

« C’est pour ça qu’il ne voulait pas passer les vacances chez moi, lança Lily, il savait qu’il devait repartir. Pourquoi n’ai-je rien vu venir ? Ca me paraît tellement évident maintenant.
-A moi aussi, dit James en calant Lily dans ses bras.
-Il ne voulait pas nous inquiéter, dit Remus
-Cette année aura été la plus mouvementée de toutes, dit alors Sirius, tellement de choses ont eu lieu, tellement d’évènement, j’ai l’impression d’avoir pris dix ans.
-Ca tu peux le dire, rigola James, mais ça restera ma plus belle année, dit-il en embrassant Lily dans le cou.
-Oui, parce que l’année prochaine Potter, je compte bien te dresser, tu ne rigoleras pas tous les jours, dit Lily en rigolant.
-Pitié, pas devant mes pauvres yeux purs, répliqua Sirius.
-Est-ce que vous avez pris des photos cette année ? demanda Remus.
-Comme toutes les années Remus, voyons comme si tu ne nous connaissais pas depuis le temps.
-Dans ce cas je propose de créer le livre souvenir des maraudeurs, un livre où on mettrait toutes les photos des blagues qu’on a faites et une partie réservé uniquement à Herry Praott.
-Je savais que tu avais de bonnes idées Remus, lança Sirius tout joyeux.
-Mais dans ce cas on met un mot de passe, je ne souhaite pas que ces demoiselles fouillent dans nos affaires, dit James.
-Très bien puisque nous sommes en trop nous allons retourner au banquet. »

Ainsi les maraudeurs créèrent un livre photos des plus belles blagues qu’ils avaient faîtes sur les Serpentards et firent une partie secrète réservée uniquement à leur ami si spécial : Herry Praott.



Une fois le banquet terminé, Severus put enfin retourner dans son dortoir, son père étant enfin parti. Il tenta de faire semblant de n’être pas pressé mais arriva rapidement au dortoir. Une fois dans la salle commune, il repéra Narcissa qui semblait complètement abattue, ça n’était définitivement pas bon du tout.
Il monta les escaliers et contempla le lit vide d’Herry, c’était donc pour cela toutes ces promesses. Il savait qu’il allait partir, mais il lui avait promis une chose : de revenir. Il ne savait pas quand et il ne savait pas comment, mais au fond de lui il savait qu’il allait revenir, il suffisait de garder espoir.
Il redescendit et s’installa à côté de Narcissa.

« Il reviendra, tu sais qu’il reviendra…
-En es-tu sûr Severus ? Lui demanda-t-elle les yeux rougis.
-Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment mais je sais une chose, c’est mon ami et je sais qu’il reviendra un jour vers moi. C’est aussi ton ami Narcissa, je sais qu’il reviendra pour prendre soin de toi.
-Merci Severus, lui dit-elle, il m’a dit de ne pas me laisser détruire par ma vie. Seras-tu toujours à mes côtés Severus ?
-Je serai là tant que tu auras besoin de moi, je te le promets et je lui ai promis la même chose.

Samedi ce fut officiel, Herry Praott avait quitté l’école et Dumbledore n’avait pas démenti, le retour dans le train fut très déplaisant pour Narcissa, Lucius étant constamment collé à elle. Mais elle savait maintenant ce qu’elle devait faire : enfermer ses sentiments au plus profond d’elle-même, ne jamais craquer, toujours être froide, jusqu’à son retour…

A suivre...
 
 
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