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au 31 Mai 21 :
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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
25 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 9     Les chapitres     23 Reviews    
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Une nuit de pleine lune
Chapitre 9 : Une nuit de pleine lune.

Harry ne se réveilla qu’au milieu de la nuit. Sa tête lui faisait affreusement mal et son ventre gargouillait. Il avait faim, normal il avait sauté le dîner.
Ce qui lui faisait penser qu’il n’avait pas non plus été en retenue avec Mme Chourave. Il fallait qu’il prévienne Dumbledore.
Il chercha ses lunettes jusqu’à ce qu’il se rappelle qu’il n’en avait plus besoin  grâce à sa nouvelle apparence.
Il tenta de se souvenir de ce qui c’était passé. Bien sûr sa cicatrice était toujours en cause quand il allait à l’infirmerie ou alors c’était Malfoy, et plus rarement à cause de Voldemort. Décidément, Harry n’avait vraiment pas eu de chance dans sa vie, tout n’avait été que cauchemar et quand enfin il pouvait être heureux... il était dans la mauvaise maison. Il était revenu pour faire son deuil de Sirius et il ne l’avait vu qu’à de rares occasions, même si cela ne faisait que deux jours qu’il était là. Son père le détestait au-delà du possible, même Draco Malfoy ne le détestait pas autant, c’est pour dire à quel point c’était critique !! Il décida que regarder le plafond n’était décidément pas très agréable et se releva en position demi-assise, c'est-à-dire allongé sur le dos et sur les coudes, mais sa tête lui fit encore mal et il émit un léger grognement.

« Cicatrice de malheur ! »

Il avait parlé doucement mais le calme de l’infirmerie répéta ses mots en écho.

« Génial pour le mal de tête, cet écho »

Bien sûr ses paroles ne firent qu’empirer encore plus l’écho déjà présent. Soudain une forme bougea légèrement à côté d’Harry. Ce dernier, qui n’était pas encore très réveillé, prit légèrement peur, puis se disant qu’il ne risquait rien à l’intérieur de Poudlard se calma et étudia la forme assoupie à côté de lui.
Il comprit bien vite qu’il s’agissait de Dumbledore.

‘’’Dumbledore est resté à côté de moi ? Toute la nuit ? Voilà une chose qui est étrange, il ne m’avait jamais veillé les fois où je suis allé ici…C’est donc lui qui m’a amené ici, il a du entendre les hurlements. Qu’est-ce que ça faisait mal !! Est-ce que j’avais déjà eu mal à ce point avant ? Non, je suis sûr que non. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a réussi à enlever le sort que j’avais jeté sur la porte.’’’

Harry se mit cette fois complètement assis sur son lit. La pièce tournait déjà beaucoup moins pour lui, et son estomac continuait de crier famine. Il se décida donc à aller en cuisine pour prendre un petit repas, il ramènerait quelque chose pour Dumbledore aussi.
N’ayant pas à sa disposition sa cape d’invisibilité il partit quand même en direction des cuisines. De toute façon, qui pouvait traîner dans les couloirs alors qu’il était trois heures du matin ?
Il arriva face au tableau sans aucun problème, chatouilla la poire qui s’ouvrit sans peine.
A l’intérieur, les elfes de maison semblaient couchés, il n’y avait personne…

« J’en étais presque sûr ! Il faut bien qu’ils dorment eux aussi.
-Quelqu’un a parlé ? dit une petite voix.
-Oui, je… j’aimerais juste avoir un petit gâteau parce que j’ai faim et je n’ai pas mangé, j’étais à l’infirmerie et…
-Ne vous inquiétez pas monsieur, je vous sers tout de suite, ça me fera très plaisir. Je m’appelle Razorki.
-Bonjour Razorki, tu n’es pas couché ?
-Oh non monsieur, chaque elfe doit être présent si un sorcier à besoin de lui, il y a toujours quelqu’un aux cuisines, monsieur.
-J’aimerais juste quelque chose à grignoter pour moi et le professeur Dumbledore si c’est possible.
-Pour le professeur Dumbledore ?
-Oui, s’il vous plaît.
-Vous êtes tellement poli avec moi monsieur ! L’elfe avait les larmes aux yeux. Je me ferais un plaisir pour vous monsieur.
-Merci beaucoup Razorki.
-Vous êtes beaucoup trop gentil. L’elfe pleurait. Jamais on n’avait été aussi gentil avec moi, à part bien sûr le professeur Dumbledore et Mr Lupin. »

Décidément Harry faisait pleurer beaucoup d’elfes. Tout d’abord Dobby et maintenant Razorki, c’était une vraie manie. Razorki s’enfonça dans la noirceur de la cuisine et revint cinq minutes plus tard avec un énorme panier.

« Euh, ce n’était vraiment pas la peine de me donner tout ça, merci beaucoup.
-Vous êtes trop gentil monsieur, prenez garde, certains en profiteront.
-Ne t’inquiète pas Razorki, je sais me défendre.
-Je n’en doute pas monsieur »

Sur ces paroles énigmatiques, Harry regagna l’infirmerie et constata que Dumbledore n’avait pas bougé. Sauf que cette fois quelque chose était bizarre… il s’approcha doucement, il ne voyait pas très bien, il faisait vraiment noir… il se mit face à Dumbledore et fit un bond en arrière.
Dumbledore avait les yeux ouverts et un sourire sur ses lèvres.

« Vous m’avez fait peur professeur.
-Et bien dans ce cas là nous sommes quitte Harry.
-Je suis juste allé chercher un peu à manger dans la cuisine et j’en ai pris pour vous.
-Je vois que Poudlard n’a aucun secret pour vous.
-Je connais Poudlard comme ma poche, même la… Il ne put continuer plus loin. La chambre des secrets ne pouvait pas être mentionnée devant Dumbledore, cela lui était interdit.
-Oui, le sort est assez puissant, il faut bien que je protège l’avenir Mr Potter.
-Oui, je sais, mais des fois c’est vraiment très dur…
-Alors qu’est-ce qu’il y a de bon dans ce panier ?
-Des sandwichs principalement, une théière et deux tasses, je vois que les elfes savent que vous adorez le thé.
-Toi aussi apparemment.
-Oui, vous en buvez tout le temps.
-Tu as du venir souvent dans mon bureau pour le constater.
-Peut-être…
-Harry j’aimerais que tu me dises ce qu’il s’est passé dans la salle de classe. Je t’ai trouvé hurlant comme un fou en te tenant la cicatrice que tu as sur ton front.
-C’est quelque chose que je ne peux pas vous dire professeur, seulement que Voldemort a attaqué un village d’environs dix mille habitants ou plus je ne sais pas très bien, et que lui et sa troupe de fou ont tué tous les Moldus présents.
-Comment le sais-tu ? Personne n’en a encore parlé, comment toi, qui était toujours là, le sait ?
-Vous le découvrirez plus tard professeur, beaucoup plus tard.
-Très bien je te crois. As-tu encore mal ?
-Non, juste un bon mal de tête, mais demain je retournerais en cours, je ne veux pas qu’on se doute de quelque chose. Personne d’autre ne m’a entendu ?
-Non. »

Harry regarda fixement le professeur. Personne d’autre n’avait entendu ? Comment est-ce que c’était possible ? Dumbledore devait être dans son bureau lorsque sa cicatrice avait commencé à lui faire mal. Il venait juste de quitter Lupin… Peut-être que ce dernier avait entendu les cris et ne pouvant ouvrir la porte, était allé prévenir Dumbledore.

« Remus vous a prévenu n’est-ce pas ?
-Oui, mais il a lancé un sort du silence sur la porte avant, donc personne ne vous a entendu.
-Si, Remus.
-Mr Lupin gardera cela pour lui, il me l’a promis.
-Croyez-vous sincèrement qu’il ne le dira pas à James et à Sirius ?
-Oui, j’en suis sûr, j’ai une totale confiance en monsieur Lupin.
-Ne changez jamais.
-Comment cela ?
-Je veux dire… continuez à croire aux gens, ne changez jamais. Je suis fatigué et je vais me recoucher, cette discussion était réellement agréable.
-Bonne nuit Harry.
-Merci professeur, de m’avoir veillé.
-De rien Harry, je m’inquiétais beaucoup. »

L’échange avec Dumbledore avait permis à Harry de voir qu’il n’avait pas été sincère avec lui. Mais qu’est-ce qu’il pouvait encore lui cacher ? La dernière fois, Sirius avait payé de sa vie. Pourquoi Dumbledore avait cette tendance à toujours lui cacher quelque chose sur lui ou sur un autre évènement qui le concernait ?
Cette pensée lui fit monter les larmes aux yeux. Son parrain lui manquait. Ici ce n’était pas son parrain qu’il retrouvait mais un adversaire, son parrain était définitivement mort. Il ne put empêcher le flot de larmes qui s’écoula tranquillement sur ses joues.

La situation était déjà plus que critique. Il avait sûrement mis les Serpentards très en colère avec sa dernière remarque envers son père, mais les mots avaient dépassé sa pensée. James avait été tellement odieux, il voyait en son père ce qu’il voyait en Drago Malfoy et cela lui faisait peur.
Finalement est-ce que James n’avait pas forcé Lily à sortir avec lui ? Tout le prouvait, il avait enfin la preuve, sous ses yeux… pourtant cette pensée le rendait réellement malade. Il se rendormit légèrement, essayant de ne pas rêver de nouveau.

Lorsqu’il se leva, tout n’était que lumière, l’infirmerie était baignée d’une chaleur douce. Harry se sentit tout d’un coup revivre dans ce lieu si paisible. Peut-être qu’après tout c’était pour cette atmosphère qu’il venait si souvent dans cette infirmerie… non, c’était surtout la faute de Malfoy s’il y venait aussi fréquemment.

Il ouvrit les yeux, promena ses mains sur la petite table de chevet à côté de son lit, puis laissa retomber mécaniquement sa main.

‘’’Harry, essaie de te mettre dans le crâne une bonne fois pour toutes que tu n’as plus besoin de lunettes ! Elles sont rangées dans ta malle, qui elle-même est bien fermée avec plusieurs sort au cas où…’’’

Mme Pomfresh débarqua joyeusement dans l’infirmerie, elle chantait doucement, une chanson joyeuse apparemment. Pourquoi chantait-elle ? Sûrement l’atmosphère de cette salle qui était magique…

« Je vois que Mr Praott est réveillé, comment vous sentez-vous ?
-Vraiment très bien, j’aimerais sortir de mon lit pour aller déjeuner avec les autres élèves.
-Je ne sais pas trop, vous nous avez fait une belle peur hier…
-Oui, mais c’est passé, je vais vraiment mieux, s’il vous plaît… Harry lui fit des yeux suppliant, il savait que l’infirmière n’y résisterait pas.
-Oh, ce regard, on dirait James ! Allez filez. Mais je veux vous voir ce soir est-ce bien clair ?
-Comme de l’eau de roche, merci beaucoup Mme Pomfresh. »

Harry s’habilla en un éclair et fila bien vite de l’infirmerie avant qu’elle ne change d’avis.
Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait plus heureux de vivre que jamais. Il ne se posait plus de questions, il allait prendre tout ce qui arriverait comme cela viendrait, plus de questions trop compliquées. « Carpe diem », il savait que Pétunia le disait de temps en temps quand elle croyait qu’il n’était pas dans les parages.

Il courut presque jusqu’à la Grande salle et y entra le sourire aux lèvres, comme s’il avait eu une révélation. Il avait presque l’air bêta. Ce qu’il n’avait pas pris en compte était seulement l’heure, il était déjà assez tard et tous les élèves étaient déjà levés et étaient tous en train de manger. Il sentit une atmosphère lourde, ce n’était pas celle de tous les jours. Tout le monde était muet, certains avec des traces de larmes, d’autres des yeux rougis, certains des regards bas, d’autre un regard arrogant.
Harry resta presque pétrifié par cette atmosphère, qu’est-ce qu’il s’était passé ?
Cette simple question refit surgir de très mauvais souvenirs. Tout d’un coup, Harry n’était plus du tout heureux, comment avait-il pu l’être ? Quelqu’un lui avait-il lancé un sort d’allégresse ? Il alla s’asseoir à la table des Serpentards, il avait repris son masque glacial, les yeux qui lançaient des pics de glaces.
Snape se déplaça légèrement pour qu’il puisse s’asseoir à côté de lui.

« Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
-Hier soir, il y a eu une attaque de petite envergure, rien d’alarmant et tout le monde pleure, que veux-tu, ils en font tout un plat.
-Une attaque ?
-Oui, de mangemorts, ils ont attaqué un tout petit village de rien du tout, un village de Moldus en plus. »

Harry mangeait tout doucement, il ne pouvait plus rien avaler mais il se forçait. Il avait envie de planter sa fourchette dans le cœur de Snape pour ce qu’il venait de dire, encore fallait-il que ce garçon en ait un. Comment avait-il pu être si naïf, croyait-il vraiment que Snape puisse changer ? Non, ce n’était définitivement pas possible. Que devait-il faire alors ? Supporterait-il les Serpentards toute une année, surtout une année où Voldemort montait en puissance ?

Du côté des Gryffondors le réveil avait déjà été beaucoup plus… mouillé.
En effet, James, qui n’avait pas vraiment aimé être réveillé par Sirius si brutalement le jour de la rentrée, décida que c’était aujourd’hui l’occasion de s’amuser un peu.
Il fit donc une farce à laquelle Sirius était légèrement habitué, mais James, lui, ne s’en lassait pas.
Il ensorcela un seau d’eau glacé et le balança sur Sirius.

« Ahhhhhhhhhhhhhhhh !!! Mais qu’est… »

Sirius n’eut pas le temps de répliquer qu’il se prit un deuxième sceau d’eau froide.

« Jamesssssssssssssss, espèce de traître… tu vas me le… »

Par ses hurlements, Sirius réveilla pratiquement toute la chambre, seul Peter arrivait encore à dormir. James se précipita dans la salle de bain afin de ne pas subir le courroux de Sirius, mais aussi pour l’empêcher de se réchauffer tout de suite.
Lorsqu’il sortit, il vit le regard meurtrier de son meilleur ami.

« Oh Sirius, tu es déjà mouillé ? Mais qu’est-ce qui a bien pu t’arriver ?
-Je ne sais vraiment pas…Viens me faire un gros câlin ma petite tête de bois à moi, dit Sirius en s’approchant dangereusement de James.
-Pas la peine, je te promets, je ne veux pas sentir le chien mouillé. Evans n’aimerait sûrement pas, tu la connais.
-Oh, de toute façon ce n’est pas comme si elle allait s’approcher de toi, n’est-ce pas ?
-C’est vrai qu’après la dispute d’hier soir… Sirius recule-toi s’il te plaît, tu es beaucoup trop près pour moi… »

James sortit de la chambre. Sirius le suivait toujours, le regard toujours aussi meurtrier.

« Sirius, voyons, tu crois que c’est une tenue devant toutes ces filles qui t’admire…
-Quoi ? De quoi tu par… Sirius venait de prendre conscience qu’il se trouvait au beau milieu de la salle commune et qu’il était en pyjama et complètement trempé. »

Plusieurs filles ne se gênèrent pas pour le regarder avec insistance, voir même le déshabiller des yeux. Sirius au contraire en fut flatté, il bomba le torse et fit quelques clins d’œil par-ci par-là. Certaines filles prirent subitement des rougeurs au niveau des joues…

« Bon, ce n’est pas tout ça mesdemoiselles, mais je me vois dans l’obligation d’aller m’habiller correctement. »

Certaines filles soupirèrent en voyant Sirius prendre le chemin de son dortoir. James rigola légèrement, décidément Sirius avait une foule d’admiratrice. Il vit Gabrielle, Jeanne, Anne et Aline discuter ensemble, il s’invita donc dans le groupe et pris en cours la conversation sans autre forme de politesse.

« Alors les filles de quoi parle-t-on par ici ?
-Et bien… si tu veux tout savoir d’un charmant garçon qui nous intrigue beaucoup.
-N’en dites pas plus, qu’est-ce qui vous intrigue chez moi ?
-… »

Toutes les filles explosèrent de rire, James les regarda avec surprise.

« Non, James… on ne parlait pas de toi en fait, dit Anne qui avait repris son sérieux plus vite que les autres filles.
-Et je peux savoir alors de quel autre garçon charmant vous parlez ?
-Euh... Anne n’osait pas vraiment s’aventurer sur ce terrain dangereux.
-Et bien voyons ce n’est pas difficile à trouver, des cheveux noirs lisses, un visage fin, des yeux couleur gris acier, un charme fou, une musculature sans doute très avantageuse, dit Jeanne sans prendre garde aux regards d’Anne et de Gabrielle qui lui demandait de se taire.
-Jeanne ne me dit pas que… vous parlez de ce... bon à rien quand même ?
-Non, on ne parle pas d’un bon à rien, on parle de Herry Praott. Franchement James, je suis déçue, je te croyais plus perspicace.
-Vous parlez de Praott, dit-t-il en regardant Anne dans les yeux.
-Oui, est-ce que cela te gêne ?
-Mais pas du tout alors allons-y, que disiez vous sur lui ? demanda James d’un ton assez sec.
-Qu’il était vraiment très fort en défense contre les forces du mal, en métamorphose, mais que côté potion ce n’était pas encore tout à fait ça. On le verra à l’œuvre avec Soin aux créatures magique aujourd’hui, on commence par ça.
-Si vous le dites… répondit James
-Ce n’est pas parce que tu ne l’aimes pas du tout que tout le monde doit le détester James. Descend un peu de ton piédestal que tu t’es fait, répondit Gabrielle d’une voix douce comme elle seule en était capable. »

James était furieux, mais il ne le montra pas. Il sourit légèrement à Gabrielle puis décida d’aller déjeuner. Il fut suivi par beaucoup de Gryffondors, ils arrivèrent donc tous en masse et allèrent s’asseoir. Remus et Sirius arrivèrent deux minutes plus tard, puis vint alors Peter et Lily.

La salle fut très vite complète à l’exception d’un élève.

« Vous n’avez pas revu Praott ? demanda Peter
-Non, d’après la carte il était à l’infirmerie.
-J’espère qu’il a mal, répondit James violemment
-Ah, tiens voilà le courrier, il arrive tôt ce matin. »

Sirius avait raison, les hiboux rentraient un peu plus tôt que d’habitude, plusieurs lettres arrivèrent, James eut le droit à une lettre de son père, tandis que Remus, lui, eut droit à un exemplaire de la gazette à laquelle il était abonné.

« Oh mon Dieu !!
-Que se passe-t-il dans le monde, Remus, pour que tu fasses une tête pareille, fit Sirius en rigolant.
-Rien de drôle Sirius.
-…, Sirius ne savait pas vraiment quoi répondre, Remus avait ce regard sérieux qu’il ne fallait pas prendre à la légère.
-Je vous lis l’article :
‘Hier en début de soirée, vers 18h30, un village de Grande Bretagne entièrement Moldu a été attaqué. Il fut la proie d’un vrai massacre. Leicester est un village sans histoire, peu de sorciers y habitent, pourtant c’est bien ici que le Seigneur des Ténèbres a mené son attaque,  tuant plus de 10000 Moldus. Les Aurors qui avaient été sûrement prévenu arrivèrent mais bien trop tard…
Même avec beaucoup de sorts d’oubli, les Moldus savent qu’il règne un ‘serial killer’ en reprenant leurs termes exacts.
Que devons-nous penser de cette attaque ? Qu’un nouveau mage noir, plus puissant et beaucoup plus démonstratif s’attaque désormais au monde de la magie, mais aussi au monde Moldu ? Que savons-nous exactement de ce personnage noir ? Peu de personnes savent de qui il s’agit, mais ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’il est déterminé à mener une guerre…
Qui pourra cette fois nous sauver ? Après plusieurs interrogations du Ministre de la Magie, il nous a affirmé que la situation était sous contrôle, mais jusqu’à quand ? L’est-elle toujours ?
C’était Roger Peters, reporter pour la gazette.’

-10000 personnes ? Wahou, ça fait beaucoup, dit Sirius sur un tout autre ton. »

La salle était plongée dans un silence lourd. On aurait pu entendre les souris renifler, cette atmosphère était à briser avec un couteau. Ce fut exactement ce moment où Herry déboula dans la grande salle, un immense sourire aux lèvres. Ce sourire même s’il se changea bien vite, était gravé dans la tête de tous les élèves.

« A votre avis, qu’est-ce qu’il peut bien faire sourire Praott de cette manière ?
-Je crois qu’un gars comme lui pourrait rire de tous ces meurtres, dit James.
-Tu le penses vraiment James ?
-Oui, regarde-le, tu as vu comment il rayonnait quand il est entré ?
-Peut-être qu’il était tout simplement heureux de quitter l’infirmerie, dit Remus.
-Je n’approuve pas ton explication Remus, dit James, ce gars est un vicieux, il faut vraiment nous en méfier.
-Peut-être que James a raison Remus, je n’aime franchement pas ce garçon, dit Sirius.
-Moi je suis tout à fait d’accord avec James et Sirius dit Peter la bouche pleine.
-Je ne sais pas trop les gars, c’est tellement bizarre…
-Sûrement la proximité de la pleine lune, Remus.
-Peut-être. C’est ce soir, vous serez là ?
-Bien sûr qu’on sera là, comme toujours depuis que l’on arrive à se transformer, on ne te quitte plus.
-Merci les gars. Remus fit un mince sourire. »

Depuis qu’il avait des amis ici, il était allé de surprise en surprise. Premièrement, il avait réussi à s’intégrer au groupe de Sirius et James. Deuxièmement, ils avaient ensemble recueilli Peter et formèrent ainsi le fameux quatuor nommé ‘Les maraudeurs’.
Troisièmement, ils l’avaient de nouveau  accepté même en sachant sa nature profonde, sa lycanthropie. Puis, ils avaient même appris à devenir des animagi juste pour l’accompagner dans la cabane hurlante, une fois par mois. C’était eux sa famille.
Il leur était reconnaissant jusqu’à la fin de sa vie, jamais il ne pourra faire de mal à l’un d’entre eux, jamais…

Harry mangea le plus vite possible. Snape ne lui parla pas davantage, et les autres Serpentards prirent exemple sur Severus, décidément ils n’avaient pas du tout aimé sa réflexion. Bien qu’il ait été le dernier à rentrer dans la grande salle, il fut le premier à la quitter.
Il se leva, et marcha vers la grande porte. A son grand étonnement, Lily vint le rejoindre, ainsi que Gabrielle.

« Salut les filles ! Comment allez-vous ce matin ?
-Mal, très mal, mais ça n’a pas l’air d’être ton cas, pourquoi ?
-Je ne sais pas trop, il faudra que je vérifie si le sort d’allégresse est présent dans l’infirmerie ou pas, parce que j’en suis ressorti très… joyeux, ce qui n’est pas dans mes habitudes.
-Pourquoi es-tu allé à l’infirmerie ?
-Toujours aussi curieuse Lily, à ce que je vois. J’ai eu une très grosse migraine qui m’a pris juste avant d’aller manger pourquoi ?
-Et bien considère-toi chanceux parce que James et sa bande ont recommencé leur blagues, ils ont mis une sorte de poudre dans la nourriture des Serpentards, ce qui les a fait éternuer tout le repas. Le mieux c’est à la fin du repas, ils avaient tous d’énormes nez rouges, c’était très drôle, j’en rigole encore.
-Gabrielle je t’en prie, c’est tellement stupide de leur part, dit Lily.
-En tout cas, j’aurais beaucoup aimé voir le résultat, juste histoire de rigoler.
-Tu aurais aussi été touché par leur blague Herry.
-Sûrement, mais moi je me serais vengé aussi gentiment !
-Qu’aurais-tu fais Herry, demanda avidement Gabrielle.
-Disons que j’ai aussi quelques blagues en stock.
-Si tu entres aussi dans leur jeu Herry, je serais vraiment déçue.
-Franchement Lily, moi je me venge, ce n’est pas moi qui ai commencé, mais bon, ils ne m’ont rien fait donc…
-Oh ça pourrait être tellement amusant, décidément Herry tu n’es vraiment pas un Serpentard comme les autres.
-Sache qu’il y a certains Serpentard vraiment sympas, par exemple Sophie, je suis sûr qu’elle est sympa.
-Oui, c’est vrai, mais d’une timidité à faire peur, répondit Lily.
-Je suis sûre qu’elle n’aime pas du tout sa maison, faut dire quelle plaie d’aller à Serpentard… enfin non… ce n’est pas ce que je voulais dire Herry... je suis désolée…
-C’est bon, il faut juste assumer le fait que Serpentard est une maison comme une autre, seulement ceux qui y sont prennent de très mauvais chemin. Mais ils le paieront un jour. On paie tous un jour parait-il !
-Oui…
-Alors tu n’aurais pas une belle histoire à me raconter Gabrielle ? Parce qu’en ce moment, je dois dire que ce n’est vraiment pas la joie et j’entame uniquement mon troisième jour.
-C’est vrai qu’arriver à se mettre Serpentard et quelques Gryffondors sur le dos en trois jours, c’est un record.
-Et sans le vouloir Lily, sans le vouloir.
-Il faut dire que ta remarque pour James était assez…
-Il l’a bien cherché, je suis désolée les filles, mais il m’a énervé à un tel point.
-Je te comprends Herry, il ne vaut pas le coup qu’on s’énerve pour lui, je l’ai compris hier soir.
-Hier soir ? Pourquoi ?
-Eh bien parce que ces messieurs ne sont revenus qu’à minuit. Ils étaient encore je ne sais où ! J’ai décidé de laisser tomber, je m’énerverais seulement quand ils perdront des points.
-Très bon raisonnement Lils.
-C’est bien la première fois qu’on me surnomme comme ça, Herry.
-Même moi je n’y avais pas pensé, dit Gabrielle, quoique ça me rassure Sirius non plus.
-Qu’est-ce qu’il vient faire dans la conversation ?
-Oh c’est simple, repris Gabrielle, il donne des surnoms à tout le monde et c’est assez exaspérant. »

Ils se retrouvèrent dans un couloir inconnu.

« Oh non, on s’est encore perdu, décidément même après six ans dans ce château, on peut toujours se perdre.
-Oh, moi c’est habituel, dit Gabrielle, mais généralement il y a toujours Anne pour s’inquiéter donc on va venir à notre rescousse.
-J’espère seulement qu’elle arrivera la première dit Herry, j’entends des pas et je ne sais absolument pas s’ils sont amis ou ennemis.
-Venez, cachons-nous dans ce petit renfoncement. »

Gabrielle les guida dans un recoin sombre, et ils attendirent. Heureusement ce n’étaient pas vraiment des pas ennemis, c’étaient les Maraudeurs. Gabrielle voulut sortir du renfoncement, mais Herry l’en empêcha et lui fit signe d’écouter.

« Bon, alors les gars qu’est-ce qu’on fait ?
-A propos de quoi Peter ? demanda James.
-Eh bien, à propos de Praott, avec tout ce qu’on a découvert sur lui.
-Et bien, je ne serais pas contre un petit chantage, dit Sirius avec avidité.
-Je trouve qu’il reste encore plus mystérieux à nos yeux, dit Remus.
-Moi ce que j’aimerais bien savoir, c’est où se trouve Evans.
-Toi et Evans, James… Quand vas-tu comprendre qu’il ne peut strictement rien se passer entre vous deux.
-Jamais Peter, je ne renoncerais jamais.
-Moi je propose qu’on aille dans un coin un peu plus sécurisé pour parler, lança soudainement Remus.
-Qu’est-ce que tu lui reproche à ce lieu Remus ?
-Rien, seulement les murs ont des oreilles c’est bien connu non ?
-De toute façon c’est l’heure d’aller en cours, je suis sûr qu’Evans y est, si ça peut te rassurer James.
-Moui, je n’aime pas du tout la voir traîner avec ce… bon à rien de Praott »

Les Maraudeurs s’éloignèrent, en prenant le couloir de gauche.

« Eh bien… Je crois qu’ils n’ont toujours pas abandonné, dit Herry.
-Il faut dire que tu es le premier à s’opposer à eux.
-Personne n’avait réussi ce prodige avant ? Ca m’étonne quand même un peu…
-Bon, alors disons que ceux qui s’opposent à eux ont compris très vite, à leurs dépends, qu’il ne fallait pas s’attaquer à eux ou à un Gryffondor.
-C’est vrai, enchaîna Lily. Peter au début était vraiment martyrisé par les Serpentards, ils ont pris Peter sous leurs ailes, la seule chose qu’ils aient fait de bien si tu veux me croire Herry.
-Non, je ne te crois absolument pas, Pettigrow… sa gorge lui brûla tellement violemment qu’il était sûr qu’elle avait pris feu, il porta sa main à sa gorge et se plia en deux.
-Qu’est-ce qui ne va pas Herry, demandèrent Gabrielle et Lily en même temps.
-Rien, c’est passé, juste un petit mal de gorge passage, ça m’arrive souvent en ce moment.  Bon, il n’y a qu’à suivre le chemin qu’ils ont pris…
-Oui, dépêchons-nous sinon on arrivera en retard, et ça je ne pourrais jamais me le pardonner, dit Lily sur le ton le plus sérieux du monde.
-Un retard n’a jamais tué quelqu’un… »

Lily ne répondit pas à cette dernière réplique de Herry, heureusement pour elle, elle arriva pile à l’heure pour les deux heures de Soin aux créatures magiques.
Herry lui arriva volontairement en retard, pour ne pas montrer qu’il était avec les deux Gryffondors. Bien sûr il arriva avec un masque si froid que même Lily et Gabrielle n’osaient le regarder.

« Bon, je suis un nouveau professeur, je me présente, je m’appelle Simon Bears. Je ne tolèrerais aucun débordement dans mon cours. Les animaux que l’on étudiera cette année peuvent être pour la plupart dangereux, d’autre très craintif. En cas de débordements, ils n’hésiteront pas à vous attaquer, se croyant eux même en danger. J’ai une affection toute particulière pour les animaux légèrement dangereux et je veux vraiment vous apprendre à vous en protéger, mais en aucun cas les tuer. J’aimerais qu’à la fin de l’année tout le monde connaisse les licornes, les hippogriffes, les Sombrals si certains d’entre vous peuvent les voir, et j’aimerais finir avec des serpents et araignées. Bien sûr, on étudiera tout de même les centaures, mais uniquement en théorie, les fées, les elfes des bois, et même les animaux de légende mais cela aussi théoriquement. C’est donc un programme bien chargé. Grâce à Hagrid, le garde chasse de Poudlard, j’ai pu avoir accès à tous les animaux dont nous avons besoin. »

Harry leva la main, juste pour tester le professeur, c’était devenu une habitude.

« Ne croyez-vous pas que personne ne verra les Sombrals professeur ?
-Mr ?
-Mr Praott.
-Bien monsieur Praott je vois que vous êtes intéressé par les Sombrals. Nous ne les étudierons qu’après les animaux que nous allons faire aujourd’hui, mais c’est une excellente question. Les voyez-vous, monsieur Praott ?
-Vous n’avez pas répondu à ma question.
-Vous ne manquez pas de franchise, j’aime ça chez les gens. Et bien non, je ne pense pas qu’on soit trop jeune pour les voir, surtout en ce moment, cependant je préfèrerais que personne ne les voit.
-Merci monsieur. »

Le professeur avait passé le premier test, il semblait sérieux dans ce qu’il disait et dans ce qu’il voulait faire, en plus Herry pourrait enfin revoir Hagrid…
C’était difficile, étant à Serpentard, d’aller chez Hagrid sans qu’il y ait de soupçon sur lui.

« Pour aujourd’hui, nous allons commencer doucement, c’est pourquoi on travaillera sur les fées. Que pouvez-vous me dire sur les fées ? »

Plusieurs doigts se levèrent, c’était pratiquement toujours les mêmes, sauf que cette fois-ci, Sophie leva aussi la main.

« Mlle au fond, comment vous appelez-vous ?
-Sophie Serpidar.
-Bien, Mlle Serpidar que pouvez-vous me dire sur les fées ?
-C’est une forme de vie plus évoluée que les humains, qu’ils soient Moldus ou sorciers. Elles sont de petite taille, mais peuvent prendre une taille humaine, ce qui est très rare. Elles sont connues malheureusement pour leurs aptitudes à lire dans l’esprit des gens. Elles peuvent contrôler l’esprit des autres animaux, seulement elles ne le font pas, parce qu’elles croient en la nature et ses bienfaits. Elles sont donc la convoitise de beaucoup de sorciers. Elles vivent en communauté autour d’une reine, généralement dans les forêts protégées où on n’a pas le droit de les chasser pour soi-même. Elles émettent une sorte de petite poudre, de différentes couleurs selon les fées. Cette poudre est très souvent utilisée pour faire des potions de guérison.
-Bien, j’ajoute vingt points à Serpentard pour cette explication, il n’y a que quelques petites choses à rajouter. Oui, la jeune fille au fond, comment vous appelez-vous ?
-Lily Evans.
-Mlle Evans que pouvez-vous rajouter ?
-Seulement que les fées ont la faculté de savoir se cacher, c’est pourquoi elles sont très difficiles à approcher. Elles se fondent dans la nature, pouvant même devenir invisible à nos yeux.
-Bravo, j’ajoute cinq points à Gryffondors. Nous allons donc aller dans la Forêt Interdite pour pouvoir les observer dans leur…
-On n’a pas le droit d’y rentrer, lança Bellatrix d’un ton sec.
-Jeune fille, lorsque vous êtes en présence d’un professeur et en plus d’un garde chasse qui connaît mieux cette forêt qu’aucun autre d’entre vous… vous avez le droit d’y pénétrer. »

Harry était content qu’un professeur puisse rabaisser les Serpentards, c’était si rare ! De temps en temps avec McGonagall mais sans plus, cela semblait plaire aussi aux maraudeurs qui étaient pliés en deux.
Le professeur pénétra dans la forêt et plusieurs élèves s’arrêtèrent à la lisière, n’osant pas faire un pas de plus. Les Maraudeurs, eux, n’avaient pas peur mais ils n’avançaient pas non plus, ils voulaient un peu voir qui était assez courageux pour faire le premier pas, quel Gryffondor allait faire le premier pas. Malheureusement pour eux ce ne fut pas du tout un Gryffondors qui s’avança mais un Serpentard, Herry Praott pour être tout à fait exact.
Herry avançait sans aucune peur dans ses yeux, en fait il n’avait aucune expression sur son visage qui était toujours de glace. Il avançait droit devant lui comme on avance dans la rue. Les Maraudeurs n’étaient vraiment pas contents des Gryffondors cependant ils furent heureux de constater que Alec et Nicolas avancèrent à leur tour, puis enfin Anne la première fille qui n’avait pas non plus peur, mais qui n’était pas trop rassurée.
Tout le monde finit par entrer dans la forêt.
Herry et le professeur se trouvaient dans une belle clairière et semblaient attendre le reste des élèves.
Lorsqu’enfin la classe fut complète, Narcissa arrivant en bonne dernière avec Aline, le cours pu enfin commencer et Hagrid apparut.
Ce n’était pas du tout le Hagrid qu’Harry connaissait. Celui-ci devait avoir dans la trentaine vraiment pas plus, enfin on ne pouvait pas vraiment savoir son âge, il était imposant par la taille, mais légèrement moins gros que le Hagrid qu’Harry connaissait.

« Bonjour Hagrid, alors avez-vous réussi à trouver des fées ?
-Bien sûr, elles sont juste toutes timides, donc il va falloir vraiment ne pas faire de bruit si vous voulez avoir la chance d’en voir. »

Severus se glissa légèrement vers Harry et commença une conversation.

« Tu es bien calme depuis ce matin, tu n’a même pas agressé ce nouveau professeur, qu’est-ce qui se passe ?
-Il me plaît bien et puis tu sais, je commence sûrement déjà à vieillir. Severus esquissa un léger sourire qui fit plaisir à Harry.
-Ce n’était pas vraiment très malin de te mettre à dos tous les Serpentards, même si pour Potter c’était l’insulte du siècle.
-N’empêche, il s’est calmé tout de suite on ne l’a plus entendu du cours, c’était vraiment agréable.
-C’est vrai, mais Bellatrix et toute la clique sont vraiment furax, tu devrais sûrement aller…
-Il n’est pas questions que j’aille m’excuser pour quoi que ce soit.
-Je te reconnais bien là.
-Si les deux jeunes hommes dans le fond cessaient de parler et pouvaient écouter ce que Hagrid nous raconte. Nous prendrons Praott comme exemple, qu’en pensez-vous Hagrid ?
-S’il veut bien pourquoi pas.
-Zut, je n’ai pas écouté un seul mot de ce qu’ils ont dit.
-Moi non plus, bah tu es débrouillard tu y arriveras, je n’ai pas trop peur pour toi.
-Merci Severus, ça me rassure vachement ce que tu viens de me dire, lança Harry sur un ton plus qu’ironique. »

Harry s’avança jusqu’à Hagrid et le regarda droit dans les yeux. Il changea son masque glacial pour un visage amical. Après tout, il aimait beaucoup Hagrid, c’était grâce à lui qu’il était arrivé à Poudlard lors de sa première année.

« Bien, tu dois t’avancer vers ses arbres que tu vois là bas. Si tu regardes bien, tu verras qu’ils sont plus lumineux que d’autre, cela signifie que c’est un repère de fées. J’ai prévenu leur Reine de notre visite, si elle te juge digne de faire leur connaissance elles viendront à toi. Prends en une et va discuter avec elle, tu en apprendras beaucoup sur elles et leur façon de vivre.
-Merci Hagrid. »

Harry s’avança jusqu’à l’arbre sans peur, les fées étaient des créatures magiques du côté du bien que pouvaient-elles lui faire ? Pourtant il était à Serpentard, sentiraient-elles le mal qu’il avait en lui ?
On pouvait effectivement voir que l’arbre était légèrement plus halé, plus lumineux, mais plus diffus aussi, il fallait vraiment faire attention à ce genre de détails. Lorsqu’il fut bien devant l’arbre il ressentit une légère chaleur l’envahir, ce qui était loin d’être désagréable. Puis soudain, une petite fée apparut, elle avait un visage colérique, puis elle scruta Harry. Après environs cinq bonnes minutes où Gryffondors comme Serpentards retinrent leur souffle, une nuées de petite fées vinrent entourés Harry. Elles voulaient toute pouvoir le toucher. Puis une fée, plus lumineuse que toutes les autres se posa sur son épaule, les autres comprirent le message et rentrèrent de nouveau dans l’arbre.

Harry s’éloigna de l’arbre puis alla dans un petit coin pour parler à la fée. Après le succès de Praott, plusieurs élèves voulurent aller vers l’arbre. Par galanterie on laissa passer les filles d’abord. Mais autant Herry avait eu beaucoup de fées autour de lui, autant les autres élèves n’en eurent que quatre ou cinq au maximum. Le plus remarquable fut quand même de constater que Bellatrix n’avait eu qu’une seule fée qui voulu bien tourner autour d’elle et encore…
Lily et la plupart des autres filles eurent quatre à cinq fées, les garçons beaucoup moins, Remus par contre lui eu droit à une dizaine de fées autour de lui, mais Sirius et James n’en eurent que deux tout comme la plupart des garçons.

Harry discuta de la forêt en générale avec la petite fée. Il apprit par la suite qu’elle n’était autre que la princesse des fées et qu’elle lui faisait un grand honneur en acceptant de parler avec lui. Il demanda donc des précisions sur la forêt et leur manière de vivre, puis ce fut elle qui attaqua les questions.

« Pourquoi es-tu protégé magiquement, par ton apparence et par tes paroles ?
-Tu ne peux pas lire dans mon esprit ?
-Seulement si tu m’y autorises.
-Alors je t’autorise à une seule condition, que tu ne cherches que ce que tu veux savoir rien d’autre, et hors de questions de le dire à une autre fée ou à un humain.
-D’accord. »

Après cinq minutes de fouille dans l’esprit d’Harry, la fée lui sourit.

« Je t’aiderais autant que je pourrais Harry Potter, si tu as besoin de mon aide n’hésite pas à murmurer mon nom. Alors moi et toutes les fées arriveront pour t’aider. Ta quête est noble, je te soutiens. »

Soudain sous le regard ébahis d’Harry et des autres élèves, elle se transforma en une magnifique femme humaine, vêtues très simplement d’une légère robe de feuillages. Elle embrassa Harry doucement sur les lèvres. Harry sentit comme un souffle sur ses lèvres et comme une explosion au niveau de son ventre, mais c’était tellement agréable.
La fée cessa le baiser.

« Tu n’aura qu’à dire mon nom, Aurore, et j’arriverais. »

Elle se retransforma en fée et partit dans l’arbre, suivit par toutes les autres fées.
Harry se releva complètement rêveur, puis reprit son visage de glace, il sortit de la forêt après que le professeur leur ait dit que le cours était terminé.
La deuxième partie de la journée, c’était cours de botanique avec Mme Chourave.
Harry était toujours dans la lune, malgré son visage de glace. Il attendit près de la serre que le professeur arrive enfin. Les premiers lourds devoirs commençaient déjà à tomber. Le professeur Bears venait de leur demander d’écrire tout ce qu’ils avaient appris sur les fées en un minimum de cinq parchemins, ce qui était énorme.

Le professeur Chourave arriva et lui lança un regard méchant. Elle ne lui avait toujours pas pardonné, faut dire qu’il avait quand même détruit l’une des serres et sûrement que plusieurs plantes avaient du en mourir.

« Bien, tout d’abord avant de vous rendre vos copies j’aimerais quelques explications de la part de Mr Praott. Pourquoi n’êtes vous pas venez hier soir à la retenue ?
-Si le professeur Dumbledore ne vous en a pas parlé, je vais le faire. J’étais à l’infirmerie.
-Et je peux savoir pour quelles raisons ?
-Non, vous ne pouvez pas savoir. Le professeur Dumbledore vous en parlera peut-être mais ce n’est pas à moi de le faire.
-Bien, dit le professeur Chourave en appuyant très fortement sur ce mot. Je vais donc vous rendre vos copies. Sachez que le favoritisme n’existe pas dans cette classe, ces notes sont donc représentatives de votre niveau. Pour une fois je vais changer ma façon de rendre les copies je les rendrais pas ordre décroissant, de la meilleure note à la moins bonne.
Je commence donc par Mlle Evans, Mr Lupin, Mr Snape, Mr Potter, Mr Black, Mlle Botirue, Mlle Serpidar et... eh bien Mr Praott, vous avez tous obtenu un O.
Mesdemoiselles Black, Mr Lestrange, Mlle Dénia, Mlle Potédia, Mr Argo, vous avez obtenu un E.
Mr et Mlle Darkson, Mlle Ulibricht vous avez eu un A.
Et vous Mr Pettigrow, vous n’avez donc rien étudié pendant les vacances ? Vous n’avez eu qu’un P. »

Harry était fier de lui, il avait au moins réussi à prouver qu’il avait un certain niveau en botanique au mécontentement de la prof.

« Bon d’après certains test, il est quand même très utile que je reprenne certains points que plusieurs d’entre vous ont complètement oubliés. Je vais donc vous reparler du Filet du Diable, qui se souvient de cette plante ? »

Il fallait quand même remonter dans l’estime de Chourave et il avait une certaine expérience avec cette plante, il leva donc la main et fut interrogé.

« Mr Praott ?
-Le Filet du diable et une plante qui aime l’obscurité et l’humidité, on la retrouve surtout dans le fin fond de la forêt amazonienne, ou des fois dans des cachots. Elle craint le feu.
Si on est pris dans l’un de ses plantes, il faut absolument se détendre et si vous avez votre baguette, alors émettre un lumos ou un incendio.
-C’est… très bien… j’accorde cinq points à Serpentard, dit-elle presque à regret. Donc nous allons aller dans la serre numéros 1. Lorsque vous serez bien familier avec cette plante on passera à sa cousine, la Résille de l’enfer qui se trouve dans la serre numéros 6, donc très dangereuse. Pour notre prochain cours, j’aimerais que vous me fassiez un devoir sur la résille de l’enfer, je demande au moins trois parchemins. »

Le cours se déroula très bien, aucune vitre cassée, tout était en état lorsqu’ils quittèrent la serre.

« Mr Praott, je vous attends toujours ce soir, vous ferez votre premier retenue avec Mr Bears qui a besoin d’aide pour chercher des animaux dans la forêt interdite, dit-elle avec un joli sourire.
-Très bien, aucun problème, vers quelle heure ?
-19 heures, il fera déjà nuit. »

Harry encaissa sans problème, la Forêt Interdite il connaissait.

« Mais, ce n’est pas la pleine lune ce soir ?
-Si, mais les histoires de loup-garou ne sont faites que pour faire peur aux enfants, ajouta-t-elle de plus en plus heureuse. »

‘’’D’accord, c’est définitif, Chourave ne m’aime plus du tout. Elle m’envoie carrément dans la Forêt Interdite le soir de la pleine lune, elle doit pourtant être au courant pour Remus.’’’

Harry jeta un coup d’œil vers Remus qui semblait vraiment très pâle. Les trois autres maraudeurs avaient aussi cette jolie couleur blanchâtre qui ne leur allait pas du tout.
Le déjeuner fut expéditif. Harry n’aimait pas les moqueries méchantes et blessantes des Serpentards, seul Sophie ne semblait pas participer à cette conversation.

« Salut, euh… Sophie c’est ça ?
-Oui, pourquoi tu me parles ?
-Je n’ai pas le droit ?
-Si, si bien sûr, mais Lucius risque de t’en vouloir.
-Tu n’es pas à lui que je sache ?
-Non, mais il ne m’aime pas, tu vois, je n’ai pas les même idées qu’eux.
-Et ça serait une raison suffisante pour que je ne te parle pas ?
-Très bien tu as gagné, lui dit-elle en lui lançant un sourire timide.
-C’est déjà bien mieux. Il changea aussi son expression faciale.
-Mais c’est que tu as l’air humain sous ce masque glacial.
-Comme quoi tout arrive.
-Oui, alors tu viens de Russie c’est ça ?
-Oui.
-J’adore la Russie, j’y suis née, c’est mon pays d’origine, tu as étudié ou ?
-Euh... Mes parents se sont chargés de mon éducation.
-Oh, tu es donc née dans une famille de sorcier. Moi aussi, sauf que je n’ai pas étudié en Russie. On a déménagé très tôt, mon père a été muté au ministère de la magie en Angleterre.
-Et il s’occupe de quoi ?
-… je ne sais pas trop, je n’ose pas lui parler, il est très autoritaire.
-Je comprends.
-Et toi, pourquoi es-tu ici parmi nous ?
-Eh bien mes parents ont décidé de changer d’air, ce sont des gens importants et ils avaient beaucoup d’affaires à régler ici.
-Tu ne les vois donc pas souvent.
-Je les ai beaucoup vus puisqu’ils se sont occupés de moi.
-C’est eux qui t’ont appris à être si fort ?
-Oui, entre autre.
-Je vais à la bibliothèque.
-Je te suis. »

Harry et Sophie sortirent de table sous l’œil mauvais de Lucius Malfoy
Harry lui fit un clin d’œil pour lui faire comprendre qu’il avait la situation bien en main et Lucius sembla comprendre. Cependant, Remus vit ce clin d’œil et quelque chose lui dit que Sophie devait être tombée dans un piège. Il fallait qu’il fasse quelque chose, mais ce n’était pas pour ce soir, il avait un rendez-vous beaucoup plus important.

Harry suivit donc Sophie jusqu’à la bibliothèque et ils commencèrent leur devoir pour le cours de Soins aux créatures magiques.
Le jeudi après midi, les élèves n’avaient qu’une heure de Potions et deux heures de Défense contre les forces du mal.

Le cours de Potions fut très intéressant car Mme Ringante était énormément sur le dos d’Herry Praott. Elle vérifiait tout ce qu’il faisait, Snape étant lui aussi un second professeur, Harry était sûr qu’il ferait énormément de progrès. La potion qu’il avait faite était une potion pour soigner le mal de ventre, très pratique et efficace pour les filles pendant leur période de règle.
Le cours de Défense contre les forces du mal était au contraire très bizarre. Autant le dernier cours avait parlé des Détraqueurs autant celui-ci parlait des Epouvantards.

« Monsieur, vous ne croyez pas que les Epouvantards sont trop facile à battre ?
-Mr Praott, comme d’habitude c’est vous qui dérangez notre cours. Voulez vous nous faire une démonstration ? Savez-vous au moins quelle apparence l’Epouvantard aura ?
-Oui, je sais exactement de quelle forme il sera.
-Et je suis curieux de savoir laquelle. »

Harry se leva et se plaça en face du professeur. Celui-ci ouvrit le tiroir de son bureau et l’Epouvantard prit la forme d’un Détraqueur, ce qui en étonna plus d’un.
Le froid commença à envahir Harry, ainsi que tous les élèves de la classe, le professeur semblait lui aussi souffrir de cette apparition. Plusieurs élèves commencèrent à revivre leurs pires cauchemars et Harry vit l’image de son parrain se former dans sa tête. Il lança le sort Riddikulus, il le lança si fort (psychologiquement) que l’Epouvantard se changea en un joli Détraqueur, affublé d’un tutu rose, et qui n’avait plus ce pouvoir sur les autres. La classe rigola si fort que l’Epouvantard explosa en une multitude de paillettes jaunes, rouges, argent et vertes.

« Bien… je… j’accorde dix points à Serpentard. Vous saviez qu’un Détraqueur surgirait du tiroir et vous ne me l’avez pas dit.
-Vous vouliez savoir que quoi j’avais peur, vous voilà donc renseigné.
-Effectivement. Bon comme vous l’avez sûrement tous compris, pour tuer un Epouvantard, il faut le déstabiliser. Plus on rigolera de lui, plus il explosera vite. Je chercherais un autre Epouvantard pour le cours prochain. J’aimerais que vous me fassiez un devoir sur les Epouvantards et sur votre propre peur. Je vous demande au moins trois parchemins. Grâce à Mr Praott on pourra aussi s’entraîner à se battre contre les Détraqueurs. Vous en avez sûrement d’ailleurs ressentit les effets. Je vous demande de lire la page sur les Epouvantards et lorsque vous aurez fini, vous commencerez le chapitre sur les Détraqueurs que l’on a étudié au dernier cours. »

Ils passèrent donc deux heures à lire le manuel, ce qui n’enchanta personne. Harry lui se contenta d’observer tout le monde. Il savait que pour Remus ça serait la lune qui apparaîtrait au prochain cours, mais pour Sirius et James ?
Il était aussi sûr que Voldemort apparaîtrait, c’était une évidence, mais peut-être que le fait que personne ne l’ai vu réellement changerait quelque chose.

La journée avait été assez longue, et elle n’était pas terminée. Il était à peine 17 heures et la plupart des élèves étaient à la bibliothèque pour commencer les nombreux devoirs qu’ils avaient eus lors de cette quatrième journée.
Harry lui s’enferma dans une salle et travailla son animagi, puis les différents sortilèges que McGonagall et Remus lui avait appris. Il resta avec le loup qu’il avait métamorphosé grâce à une table de cours.
Il le caressa et lui parla de ses différents problèmes. Le loup semblait comprendre, il était l’un des seuls à lui montrer de l’affection. Il entendit des pas qui approchaient et quelqu’un qui tapa à la porte de la classe. Il retransforma le loup en table et enleva le sortilège.

« Praott, je sais que tu es là, pas la peine de te cacher, dit James sur un ton peu amical.
-Que me veux-tu Potter ?
-Te prévenir, il faut que tu saches que si tu t’approches encore des filles de Gryffondors tu le regretteras. »

C’en était trop pour Harry, il explosa littéralement… de rire, un rire mauvais qui fit frissonner James.

« Oh, Potter serais-tu inquiet que je te prenne Lily sous le nez ? Sache qu’elle m’apprécie beaucoup, et que c’est réciproque, j’irai vers elle et tu ne m’en empêcheras pas.
-Très bien, alors bats-toi contre moi.
-Non, figure-toi que je dois aller en retenue. Tu comprends, détruire une serre, ce n’était pas très raisonnable et Chourave n’a pas du tout apprécié.
-Bats-toi contre moi.
-Non. Harry jeta sa baguette au pied de Potter, celui-ci le regarda avec un immense sourire.
-Et que feras-tu si je t’attaque ?
-Je me laisserais faire, de toute façon Potter, un Gryffondor n’attaque jamais quelqu’un de désarmé.
-Ce n’est pas toi qui m’as dit que j’étais digne d’être à Serpentard ?
-Si tu agis Potter alors oui, tu en seras digne, mais je sais que c’est faux.
-Alors promets-moi un duel.
-Tu n’en as pas assez de sans arrêt te battre, tu n’es pas fatigué ?
-J’ai seize ans, on commence à peine.
-Alors parle pour toi. Accio. La baguette qui était toujours au pied de Potter arriva directement dans la main d’Herry. »

James était stupéfié, il laissa partir Praott sans histoire.
Herry arriva à la lisière de la forêt où attendait déjà Mr Bears.

« Heureux de vous revoir jeune homme. Sachez que j’ai été très impressionné par l’intérêt que les fées vous ont donné, c’est très rare d’en avoir autant. Vous devez être quelqu’un de bon.
-Merci professeur, mais je suis tout sauf quelqu’un de bon, dit Herry d’un ton triste.
-Bref, j’ai donc besoin de savoir où vivent les licornes pour notre prochain cours avec les quatrièmes années, je voudrais montrer une licorne.
-Pourquoi n’avez-vous pas demandé à Hagrid, il connaît la forêt comme sa poche.
-Hagrid est en grande réunion avec le professeur Dumbledore et d’autres professeurs si j’ai bien compris, nous sommes donc que tout les deux. Il faudra faire vite, la nuit tombe vite, même si on y voit encore en ce moment, je ne vous prendrais qu’une heure. »

L’heure se déroula très vite et ils trouvèrent au bout de quarante-cinq minutes de recherche un pâturage où les licornes semblaient être heureuses. On pouvait en voir de trois sortes :
Les poulains, qui étaient tous dorés, les femelles qui étaient d’un blanc pure et qui avaient des courbes fines, et enfin les mâles qui possédaient une musculature impressionnante.

« Ne vous approchez pas, elles n’aiment généralement pas les hommes, il faut gagner leur confiance.
-Laissez-moi essayer professeur, j’en ai déjà vu auparavant.
-Très bien, mais si vous les faites fuir, on passera la nuit pour les retrouver. »

Harry acquiesça et sortit doucement du fourré. Il s’avança prudemment sous le regard des licornes, et il s’assit tranquillement dans l’herbe attendant que le mâle dominant le juge. Ce dernier se détacha du troupeau et vint vers lui menaçant.
Harry n’avait pas peur. La licorne le renifla, dans le cou puis au niveau de l’abdomen. Harry ne bougea pas. Ensuite le mâle le regarda dans les yeux, Harry ressentit une sensation bizarre, il avait l’impression que la licorne sondait son âme.
Au bout de deux petites minutes qui parurent une éternité, le mâle lécha affectueusement la joue d’Harry qui se mit à rire. Il pouvait à son tour le caresser.
La licorne se laissa faire et Harry lui flatta l’encolure, il était tellement beau.
Harry vit alors s’approcher, les juments qui venaient voir et les poulains qui s’approchaient de lui. Il se sentit envahit d’amour pour elles, pour toutes ses magnifiques licornes qui lui faisaient confiance.

Il retourna dans le fourré en leur disant au revoir par un petit signe de la main et le mâle parut légèrement triste, mais Harry lui fit un de ses plus beaux sourires et en signe d’au revoir la licorne se cabra.

« Venez professeur, il ne faut pas nous attarder trop longtemps, on va finir par s’inquiéter pour nous.
-C’était… vraiment impressionnant… comment avez-vous fait ?
-Je ne sais pas, il est juste venu me renifler et il m’a accepté.
-Les licornes sont des animaux purs, elles n’accordent pas à tout le monde leur confiance. Vous avez sûrement quelque chose de spécial qu’elles apprécient.
-Peut-être. »

Harry et le professeur entrèrent dans la grande salle. Harry reprit son visage de glace et alla s’asseoir à la seule place libre de la table des Serpentards, tandis que le professeur allait  s’asseoir à la table des professeurs.
Tout le monde était déjà dans la grande salle, ils avaient même commencé à dîner. Harry prit donc directement de la purée et du poulet.

« Alors Praott, comment est-ce la Forêt Interdite de nuit, lança Malfoy avec hypocrisie.
-Très bien, dangereuse, mais très instructive et pour ton information, la lune n’est pas encore levé, donc ce n’est techniquement pas la nuit, même si il fait très sombre. »

Malfoy ne voyait pas quoi répondre à cela et se concentra sur une nouvelle victime.

« Tu n’as pas eu trop peur ?
-Non, Sophie, j’étais avec le professeur et il est très compétent.
-Qu’est-ce que vous y avez fait ?
-On a en quelque sorte préparé le cours pour les quatrièmes années.
-Oh, d’accord. Alors comme ça tu as peur des Détraqueurs ?
-Oui, mon parrain m’a dit qu’avoir peur de la peur elle-même était un signe de grande maturité.
-Ton parrain est un sage à ce que je vois.
-Oui. Alors ce soir notre nourriture n’est pas empoisonnée, j’espère ?
-Tu en as entendu parler ?
-Tout Poudlard était au courant, comment veux tu que je ne le sois pas ?
-C’est vrai, mais sache que généralement ils espacent leurs blagues sauf s’ils t’en veulent vraiment.
-Et si c’est la deuxième option ?
-Et bien, tu n’as pas vraiment de chance, mais contrairement à nous, tu sais te défendre.
-J’ai effectivement quelques idées en réserve, je vais d’ailleurs l’appliquer de ce pas. Disons que je n’ai pas vraiment aimé la blague du changement en fille.
-Qu’est-ce que tu vas faire ?
-Regarde et admire le maître. »

Harry se leva, avec un magnifique visage de glace pour changer, pour sortir de la grande salle, comme à son habitude. C’était le premier, personne ne s’en étonna donc.
Seulement au dernier moment deux bonbons de Fred et Georges tombèrent accidentellement de sa poche. Comme tous les regards étaient vers lui, Sirius vit les bonbons tomber de sa poche, il en profita pour les prendre par un sort d’attraction.

« Rends-moi ça Black, dit Herry d’un ton presque inaudible.
-Et pourquoi ça ?
-Parce que c’est à moi et que je ne te permets pas de me les prendre.
-Eh bien vois tu, je les ais trouvés, sans maître pour les apprécier, donc je les ai tout de suite adopté.
-Et de plus ce ne sont pas tes affaires Praott, il n’y a pas ton nom inscrit dessus que je sache, lança Potter qui rentrait dans la discussion.
-Je ne t’ai pas parlé à toi.
-Mais c’est que tu es sur la défensive, dit Potter sentant la discussion tourner à leur avantage.
-Tiens James, j’ai trouvé deux bonbons, en voudrais-tu un ?
-Ils sont à moi, répliqua Herry toujours aussi doucement mais le ton était sec.
-Plus maintenant désolée Praott, dit James en avalant son bonbon. Délicieux au fait Praott.
-Attend James je n’ai même pas mangé le mien, dit Sirius en avalant le sien. »

Herry leur fit un énorme sourire et retourna à sa table. Les Serpentards le regardèrent bizarrement.

« Qu’est-ce qui te prend Praott, tu rentres ou tu sors de cette salle ?
-J’admire Lucius, j’admire, et il lui fit un sourire qui donnait des sueurs froides.
-Qu’est-ce que tu entends par là Herry, lança Severus.
-Tu verras, je suis persuadé que le spectacle t’enchantera. »

Cela faisait maintenant deux minutes que James et Sirius avaient avalé le bonbon et les effets commençaient à apparaître. La langue de Sirius grossissait à vue d’œil, il ne pouvait plus fermer la bouche, sa langue avait pris des proportions anormales. James lui de son côté était devenu… un poussin tout jaune qui piaillait.

Les Serpentards explosèrent de rire, suivi ensuite des Serdaigles et des Poufsouffles, puis vint le tour des Gryffondors qui ne pouvaient plus se retenir de rire.
Remus n’était pas là pour admirer le spectacle, il avait appris que sa mère était au plus mal et était allé la rejoindre.
Après cinq minutes de franche rigolade Dumbledore leva sa baguette et retransforma les deux ‘malheureux’ qui étaient rouge de honte.
James se leva et hurla à travers toute la salle.

« Praott tu vas nous le payer, je te jure, tu vas regretter ce que tu as fait !
-Mais qu’ai-je fait Potter ?
-Tu nous as forcés à manger des bonbons.
-Non, je n’avais pas de bonbon sur moi Potter, et je ne t’ai pas forcé à faire quoi que ce soit.
-Tu les as fait tomber de ta poche.
-Non, Potter je n’ai rien fait tombé de ma poche, tu as du avoir une hallucination.
-En effet, Mr Praott n’as rien fait tombé par terre, j’en suis garant puisque je vous ai vu discuter, et j’ai aussi vu Sirius sortir les bonbons de sa poche, dit Dumbledore sur un ton très calme. »

Herry se rassit et sourit à Malfoy, qui lui rendit son sourire. Severus quand à lui, pleurait toujours de rire. Pour une fois dans sa vie, James Potter avait été ridiculisé face à toute l’école.

« Qu’en dis-tu ma chère Sophie ?
-Très fort, franchement bravo, mais tu ne leur à rien donné, j’ai vu moi aussi Sirius sortir les bonbons de sa poche.
-C’est normal, j’ai crée une illusion pour la grande salle en excluant Black et Potter. Eux ont vu tombé de ma poche des bonbons qu’ils se sont empressés de me voler pour me nuire d’une certaine façon, quand au reste de la salle, ils ont vu une discussion inaudible entre un Serpentard et deux Gryffondors et ont vu Sirius sortir les bonbons de sa poche.
-Wahou !! Franchement bravo, pourquoi tu me dis ton secret ?
-Parce que j’ai confiance en toi.
-Merci, lui dit-elle avec ce sourire franc qu’on les gens parfois et qui vous fait chavirer le cœur. »

Le dîner se finit donc seulement une dizaine de minutes plus tard, Herry sortit cette fois vraiment de la grande salle sous les regards meurtriers de Sirius et James.
Harry était mort de rire intérieurement, il avait fini par faire une superbe blague sur son parrain et son père.
Ces deux là s’étaient fait avoir en beauté, au moins il le laisserait tranquille quelques jours, histoire de digérer tout cette histoire. Il remonta dans son dortoir, pris sa carte et la cape et s’enfuit dans une classe vide.
Il étudia la carte et attendit que les deux garçons et le rat sortent pour rejoindre Remus qui devait sûrement déjà être en pleine mutation.

Il remarqua qu’Aline, Jeanne, Anne, Gabrielle et Lily étaient sur le chemin du retour vers leur dortoir et il se demanda de quoi elles pouvaient être entrain de parler.
Au même moment, entre filles :

« Qu’est-ce que c’était drôle, j’en rigole encore, lança Lily qui avait encore les larmes aux yeux.
-Lily, je te rappelle que l’on vient d’humilier notre maison et toi tu rigoles.
-Mais non Anne, on vient d’humilier Potter et Black c’est cela qui me fait rire, et entre nous moi aussi j’ai bien vu Sirius sortir ces bonbons de sa propre poche.
-Oui, moi aussi, rajouta Gabrielle.
-Idem pour nous deux les filles, lancèrent Jeanne et Aline.
-C’est bien cela qui m’inquiète si vous vous voulez tout savoir. Pourquoi alors James aurait crié sur Praott ?
-Parce qu’il ne l’aime pas du tout et il se venge sur lui, répliqua Lily très sèchement.
-Non, il y a quelque chose qui ne colle pas du tout. Avez-vous entendu leur conversation avec Praott ?
-Non, Anne désolée je n’écoute pas les conversations de Potter, j’en ferais sûrement des cauchemars, répliqua à nouveau Lily.
-Tu serais bien étonné Lily, répliqua Anne mystérieusement.
-Comment ça ?
-C’est très simple, dit Gabrielle, quand il n’est pas en ta présence il est presque normal, alors que quand tu es dans les parages… ce n’est plus le même.
-Je confirme, dirent Anne et Jeanne.
-Ca ne change rien, je le déteste, il se croit tout permis et ça m’énerve au plus haut point.
-Ca ne change pourtant rien au problème, marmonna Anne toujours dans ses pensées. »

Herry vit à cet instant qu’elles avaient atteint la salle commune de Gryffondors sans problèmes.
Une quinzaine de minutes plus tard, James, Sirius et Peter étaient sortis de la salle commune. Il se béni d’avoir pensé à tromper la carte des maraudeurs. En effet, les Gryffondors pensaient qu’il était dans sa salle commune, il enlèverait ce sortilège plus tard, pour ne pas éveiller leurs soupçons.

Lorsqu’il les vit rentrer sous le saule cogneur, il se décida à bouger. Toujours caché sous sa cape d’invisibilité, il alla à son tour dans la forêt interdite, à côté du pâturage des licornes. Il trouva un arbre bien creux où il déposa ses affaires et plaça une protection sur l’arbre.
Il alla caresser à nouveau le mâle dominant du troupeau des licornes et s’éloigna de nouveau.
Il monta dans un arbre et se transforma finalement en lion. Effectivement tous ses sens se réveillèrent. Il ne les contrôla pas tout de suite, il sentait le vent, il sentait les différentes fleurs qui l’entouraient, il sentait la présence des différents animaux, il se sentait maître de cette forêt.
Il se décida alors à se promener dans son territoire. Tout allait bien, Herry n’avait même pas envie de contrôler l’animal quand soudain le lion sentit la présence d’animaux étranges. Il sentit un loup et un autre canidé, il y avait aussi un cerf.
Le lion avait faim et il se décida à partir à la chasse. Il vit les animaux jouer entre eux, le loup et le chien semblait faire un concours, le cerf les regardait avec sympathie et on pouvait voir un rat sur la tête du cerf qui ne semblait pas rassuré.
Le loup sentit tout de suite une nouvelle odeur et regarda aux alentours, le chien comprit le message aussi, mais le cerf ne comprenait toujours pas.
Le lion les observait, le loup se mit à hurler contre un arbre et le chien regarda autour mais ne vit rien, il leva les yeux et tomba sur deux émeraudes.
Le lion se sachant démasqué sauta sur le chien. Ce dernier répliqua et s’en suivi une longue bagarre, Harry essayait de comprendre ce qui n’allait pas. Il sentait qu’il ne devait pas laisser ce combat durer, jusqu’à maintenant il n’y avait aucune blessure.
Soudain Harry comprit en voyant le loup attaqué, il comprit qui ils étaient et arrêta le combat.
Mais ce n’était pas du tout l’avis du loup, Remus ne pouvait pas contrôler ses instincts, Sirius lui avait compris.
Le chien retourna à côté du cerf et observa le combat. Le lion maîtrisa très vite le loup garou qui s’inclina devant la prestance du lion.
Après un moment de latence le chien s’approcha de lui et le renifla, Harry pour s’amuser lui envoya une patte au niveau des épaules ce qui déstabilisa le gros chien noir.
Cette fois ce n’était pas du tout une bataille agressive mais plutôt un jeu, un nouveau jeu avec un nouveau compagnon.
Après une bonne demi-heure de jeu, le chien, le loup et le lion arrêtèrent de jouer et le cerf vint à la rencontre du lion.
Au plus grand étonnement d’Harry le cerf inclina la tête devant lui.

‘’’Eh bien c’est une première, ton père se prosterne et t’accepte dans son groupe, alors là il faut que je marque cette journée d’une pierre blanche !’’’

Harry commença à courir à travers la forêt emmenant dans son sillage les trois autres animaux, le rat ne courant pas puisqu’il était toujours sur la tête du cerf.
Ils galopèrent ainsi toute la nuit, découvrant certains aspects de la forêt, Harry ne les emmenant pas volontairement du côté d’Aragog ou des Licornes. Lorsque le jour se leva enfin le loup sembla bizarre et les deux autres animaux étaient affolés. C’est à ce moment là qu’Harry comprit.
Le jour se levait, donc Remus allait se transformer en humain, il fallait faire quelque chose au plus vite.
La rosée commença à tomber et le loup s’arrêta. Il regarda les deux autres animaux et sous les yeux d’Harry pour la première fois il se retransforma en Remus.
Une fois la transformation terminée, il regarda autour de lui rassuré de voir ses trois amis mais affolé de se retrouver devant un lion. Le lion s’approcha et lui lécha le visage, Remus fatigué s’effondra sur le lion qui le raccompagna à la cabane hurlante sous la direction des autres animaux.
Une fois à l’intérieur Harry sortit vite de la cabane et alla jusqu’à l’arbre creux.
Il prit sa cape et la carte et retourna vite dans sa salle commune. Il remarqua aussi les trois Gryffondors qui regagnaient leur dortoir. Il enleva le sortilège qu’il avait posé sur la carte et repensa à cette nuit merveilleuse qu’il avait passé.
Il se mit vite en pyjama et s’endormit dans son lit pour les quelques heures de sommeil qui lui restait…

A suivre...
 
 
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