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au 31 Mai 21 :
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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
25 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 8     Les chapitres     23 Reviews    
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Une chose qui n'a pas changé
Chapitre 8 : Une chose qui n’a pas changé !!

James ouvrit les yeux, tout était plutôt blanc autour de lui et il ne comprenait pas pourquoi quand soudain une petite douleur lancinante se propagea au niveau de ses mains. Il les regarda et beaucoup de choses lui revinrent en mémoire.
La colère, la dispute, les coups contre le mur d’une classe vide et…rien d’autre.
Comment a-t-il fait pour arriver à l’infirmerie ?
Parce que cet endroit ne pouvait pas être un autre lieu que l’infirmerie, une odeur d’alcool, et des murs si blancs qu’ils finissent par vous donner mal à la tête.

‘’’Récapitule bien, James, qu’est-ce que tu as fait hier soir ? J’ai frappé contre ce mur, ça c’est sûr, mais je ne me souviens absolument pas être parti de cette classe. Peut-être que je suis somnambule ? Non, je ne pense pas, sûrement Sirius ou Remus qui m’ont accompagné ici. Oui ça doit être ça…’’’

Les pensées de James furent interrompues par l’entrée de l’infirmière.

« Alors Mr Potter on est réveillé ? J’aimerais quand même avoir certaines explications, ce n’est pas dans vos habitudes de venir à l’infirmerie tout seul.
-C’est vrai, d’habitude je suis toujours avec Sirius, mais généralement je suis ici à la suite de mauvais coup. Cette fois pourtant, je n’ai rien fait.
-Ce n’est pas possible ! Mme Pomfresh prit un air de surprise exagéré, ce qui fit rire James.
-Je peux partir maintenant ?
-Non, il vous faut beaucoup de repos, vos mains sont toujours dans un état pas très joli : Qu’est-ce que vous avez bien pu faire ?
-Frapper un mur ? Tenta James.
-Oui, c’est cela. Ce qui m’étonne c’est que je ne vois pas celui qui s’est pris vos coups continua Mme Pomfresh qui n’avait absolument pas cru James.
-Parce que c’était un mur je vous dis, c’est Sirius qui m’a amené ici ?
-Non, je vous aie trouvé effondré devant mon infirmerie et vous m’avez fait une belle peur, jusqu’à ce que je découvre que vous dormiez.
-Je dormais ?
-Oui, la personne qui vous a amené ici ne voulait sûrement pas être vue, je ne sais pas trop, c’est bizarre.
-Effectivement. »

‘’’Pourtant j’étais tout seul dans cette salle de classe, j’en suis sûr. Donc quelqu’un est entré quand je me suis endormi dans la salle de classe mais qui ? Si cela avait été Sirius ou Remus, ils seraient restés, donc ce n’est pas eux.’’’

« Je me sens vraiment mieux Mme Pomfresh, j’aimerais vraiment partir ! Je prendrais soin de mes mains promis… James lui fit un regard suppliant.
-J’ai dit… j’ai… oh bon d’accord, mais je veux que vous retourniez me voir au niveau du déjeuné, puis après le dîner, vous m’avez bien comprise ?
-Oui, je crois que j’ai compris. Je peux partir maintenant ?
-Partez avant que je ne change d’avis. »

James ne se le fit pas dire deux fois. Il s’habilla vite, mit ses lunettes et descendit dans la grande salle.

Pour Harry, ce fut Snape qui le réveilla et cela lui fit un choc :

« Allez debout Praott, on va être en retard.
-Snape ? Prof… Harry se retint au dernier moment
-Qui d’autre ?
-Rien, je me lève.
-Dépêche-toi, je n’aime pas jouer les nounous.
-Je le sais… comme si tu ne me l’avais déjà pas dit. Harry murmura la dernière phrase de façon à ce que Snape n’entende pas.
-Je t’attends dans la salle commune.
-Si tu le dis ! »

Harry alla prendre une bonne douche chaude, il remua pas mal de pensées qui le préoccupaient.

‘’’Ok, on récapitule. James est à l’infirmerie parce qu’il se bat contre les murs, Snape est tout crème tout mignon avec moi, beurk qu’est-ce que je n’aime pas ça ! Les Serpentards me respectent beaucoup trop à mon goût. Bellatrix, cette… essaye de me mettre du côté de Voldemort et Lily me parle.
Ca fait quand même beaucoup de chose pêle-mêle. Comment je vais faire pour faire la part des choses, faudrait que j’en parle à Dumbledore peut-être ? Je suis sûr qu’il peut comprendre. Mais est-ce qu’il me fera entièrement confiance si je lui dis que je veux m’infiltrer chez les mangemorts ? Non je ne pense pas, même moi je n’ai pas confiance en moi. Comment m’en sortir ? On est seulement le deuxième jour et je sais déjà plus comment m’en sortir ! Bravo Harry, tu es un vrai génie quand tu t’y mets.’’’


Une fois lavé, il s’habilla et descendit dans la salle commune. A sa plus grande horreur, beaucoup trop de Serpentards l’attendaient. Malfoy et ses deux gardes du corps personnels aussi bêtes que leurs chaussures, Snape, Bellatrix, Narcissa et quelques autres.
Harry remarqua une jeune fille en retrait. Elle ne semblait pas s’intéresser au groupe, elle partit seule vers la grande salle.

« Praott, on t’attendait, on allait pas te laisser descendre tout seul ! Tu fais partie de notre groupe après tout.
-J’en suis très fier, dit-il en gardant son masque d’indifférence et en se promettant de ne pas s’énerver contre ces…
-Bien allez viens, on descend, tout le monde doit nous attendre maintenant.
-Je suis là ! »

Malfoy se plaça à côté d’Herry et tous les autres se mirent en arrière. De cette façon, Malfoy et Praott semblaient être les chefs de tous les Serpentards réunis.

‘’’Quelle chance Harry, regarde, tout le monde te regarde maintenant avec de la peur dans leurs yeux, presque pire que la seconde année. Génial !’’’

Autant dire que leur arrivée dans la grande salle se fit très remarquée. Pratiquement tout le monde était là, et tous regardèrent Malfoy et Praott. Dumbledore parut même surpris de la rapidité à laquelle Harry s’était intégré au groupe des Serpentards. Les Gryffondors, eux, n’étaient pas vraiment étonnés. Les autres maisons c’étaient autre chose !
Même Lily semblait douter de Herry en ce moment, il se trouvait avec tous ceux qui la détestaient parce qu’elle était une ‘Sang-de-Bourbe’.

Herry lui lança quand même un petit sourire auquel elle ne répondit pas. Harry se sentit sombrer. Il déjeuna très vite, car la conversation n’était vraiment pas intéressante, tous parlaient de la façon dont ils allaient ridiculiser les Gryffondors grâce à lui. Il détestait ça, il allait être leur rempart entre les maraudeurs et eux, quel courage....
Mais contrairement à ce qu’ils pensaient il n’était pas du tout d’accord pour jouer ce rôle.

Par contre, il avait envie de s’amuser à tester quelques blagues sur les maraudeurs et pourquoi pas sur certains Serpentards, en faisant porter le chapeau aux maraudeurs bien évidemment. Finalement, le choixpeau n’avait pas tort, il avait l’esprit des Serpentards…

Les discutions allèrent bon train à la table des maraudeurs :

« James, mais dis-moi, où étais-tu passé cette nuit ?
-Eh bien, à vrai dire je me souviens plus Sirius. J’étais en train de m’exprimer dans une salle de classe et je me suis retrouvé à l’infirmerie.
-Qu’est-ce que tu entends par t’exprimer ?
-Je me suis défoulé contre un mur Remus, ça te va comme explication ?
-Ca me va et cela explique l’état de tes mains.
-Donc c’est sûr ce n’est pas l’un de vous deux qui…
-Non, James. Ne te voyant pas revenir, j’ai consulté la carte. Tout ce qu’elle nous a dit c’est que tu te trouvais à l’infirmerie et que Praott visite le château la nuit, à part…
-Quoi ? Praott était dans les couloirs ?
-Il était beaucoup trop loin de toi pour que ce soit lui James.
-Tu en es sûr Sirius ?
-Bien sûr Remus et entre nous, pourquoi Praott aurait emmené James à l’infirmerie, il le déteste…
-Non Sirius, James déteste Praott mais crois-tu que c’est réciproque ?
-Bien sûr Remus que c’est réciproque, je le déteste et il me déteste, tu as vu la façon dont il m’a expédié contre le mur en Défense contre les forces du mal ?
-Et bien, on avait dit qu’on ferait des recherches sur lui, autant y aller tout de suite.
-JAMES POTTER ! Ou étais-tu passé ?
-J’était entrain de rêver de toi, ma très chère Lily. Ces simples paroles firent soupirer plusieurs filles d’autres maisons.
-Oh je t’en prie, tu vas me donner des cauchemars ! Ou étais-tu, je suis sûre qu’on t’a enlevé des points encore c’est ça ?
-Mais non, je sais faire attention quand je ne respecte pas ton très cher règlement !
-Oh ça suffit Potter tu es exaspérant, un vrai gamin, tu me dégoûtes. »

Lily sortit de la grande salle sur ces mots suivis par Gabrielle et Anne.
Gabrielle fit un léger signe de la main aux maraudeurs, ce qui fit légèrement rougir un certain maraudeur, tandis que Anne ébouriffa la crinière de James en lui jetant quelques mots du genre ‘Allez la prochaine fois c’est la bonne’, ce qui avait le don d’énerver James.

« Remus ! Ne serais-ce pas quelques traces de rouge sur tes petites joues pâles que je vois apparaître ?
-Tu dois rêver Sirius, si tu voyais ta tête, ce n’est vraiment pas mieux. »

Les deux garçons se mirent à rigoler de bonne foi. Quelques instants plus tard, Herry se leva et quitta la grande salle.

« Si on le suivait ? proposa Sirius
-Non, j’aimerais d’abord en savoir plus sur lui, il faut aller voir à la bibliothèque.
-Remus, je n’aime pas quand tu prends cet air de préfet, franchement ça ne te va pas du tout.
-Il faut bien que quelqu’un vous surveille, sinon vous vous seriez déjà fait renvoyer.
-Alors là je suis blessé Remus, nous ? Renvoyés ? Non mais tu plaisantes !
-Pas du tout, James. Toi et Sirius, vous êtes les pires élèves que Poudlard ait connus.
-Justement, c’est ça qui est drôle. Au moins, j’aurais fait quelque chose qui restera à jamais gravé dans Poudlard.
-Génial comme référence !
-Dis plutôt que tu es simplement jaloux Remus.
-Je te signale que grâce à moi, il existe un saule cogneur à Poudlard.
-Ok, tu marques un point !
-Allez, allons à la bibliothèque, tu viens aussi Peter au lieu de t’empiffrer autant ?
-Je mange, je ne m’empiffre pas ! Je vous suis les gars. »

Les maraudeurs se levèrent, quelques soupirs de certaines filles se firent entendre au passage, et allèrent à la bibliothèque pour trouver Praott en pleine conversation avec… Lily et les deux autres filles.

« James, tu vas où là ? Reviens par là, on doit faire des recherches, ce n’est pas cette direction !
-Sirius laisse-moi, je vais lui apprendre à draguer les Gryffondors moi tu vas voir !
-Oh, je t’en prie James, tu sais bien que tu dragues les Serpentards !
-Quoi ?! Non mais ça ne va pas la tête, tu me prends pour qui ?!
-D’accord, tu ne les dragues pas intentionnellement, mais il faut vraiment faire des recherches James, on apprendra peut-être ce qu’il veut cacher et pourquoi il est ici.
-Très bien, dit James sur un ton grognon. Il lança un regard méchant à Herry et partit avec Remus, Sirius et Peter dans les allées de la bibliothèque. »

Harry décida de quitter la grande salle assez tôt en prétextant qu’il devait faire encore quelques recherches à la bibliothèque, mais les Serpentards ne firent pas attention à lui, seul Snape le regarda avec un regard interrogateur.

Arrivé à la bibliothèque, il songea peut-être à commencer quelques devoirs, mais estimant qu’il n’avait pas le temps, il décida de regarder encore des informations sur Poudlard et sur le choixpeau.
Il trouva cette fois ci un livre qu’il n’avait pas consulté sur les contes et légendes des sorciers. Dans ce livre était raconté la légende de la création de Poudlard, de la chambre des secret gardée par un monstre ou encore un dragon qui protègerais Poudlard.
Tout ce que Harry trouva, fut que le choixpeau avait été crée par les quatre fondateurs de Poudlard, qui avait transféré une partie de leur personnalité dans celui-ci pour qu’il puisse faire le bon choix. Grâce à une très puissante magie, le choixpeau avait l’autorisation de lire dans l’esprit de ceux qui le portait.
Malheureusement pour Harry, personne n’avait été réparti deux fois, donc personne ne pouvait lui répondre.

« Encore dans un gros livre poussiéreux ?
-Euh… Harry releva la tête et vit Lily et ses deux amies.
-On a perdu sa langue ? Lança Gabrielle sur un ton presque aimable.
-Non, elle est toujours là. Oui, toujours dans les livres, j’essaie de connaître Poudlard un peu mieux.
-C’est intéressant, j’ai déjà lu ce livre, il est sympa mais bon c’est surtout des légendes, dit Lily.
-Et bien, je suis sûr que tout ne l’est pas, par exemple, cette fameuse chambre des secrets, je suis sûr qu’elle existe.
-Moi, je suis sûre que non, tout cela n’est que fable, répondit Anne sur un ton sec.
-Pourtant elle a déjà été ouverte, il me semble, tenta Harry.
-Oui, dit Gabrielle, il y a une trentaine d’années seulement. Il paraît même qu’une fille est morte.
-Gab, ce ne sont que des histoires…Dit Lily en levant les yeux au ciel
-J’aime bien les histoires ! Je n’en raconte pas pour rien figure-toi !
-Tu racontes des histoires ? Demanda Harry
-Oui, en fait j’en invente.
-J’aimerais bien en entendre une un jour. »

Les trois filles regardèrent Harry avec surprise.

« Bah quoi, c’est interdit aux garçons ?
-Euh, non… »

Ils éclatèrent de rire, sous l’œil désapprobateur de la bibliothécaire.

« Non, c’est seulement que tu es un Serpentard…
-Et alors ? Tu crois que j’ai choisi d’être dans cette maison de cinglés?
-Euh… Pour l’une des première fois de sa vie Anne ne savait pas quoi répondre.
-Le choixpeau a décidé pour moi et je fais des recherches sur lui.
-Ce qui explique pourquoi tu as ce gros livre noir, dit Gabrielle triomphalement.
-Exactement et vous ? Toujours la même raison Lily ?
-Oui, répondit-elle en souriant à Herry.
-Je crois que cette fois ton vœu ne va pas se réaliser, dit Herry sur un ton plus bas ce qui forçat les filles à se rapprocher.
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
-Je veux dire que ton pire cauchemar vient d’entrer dans la bibliothèque et qu’il à l’air furieux que vous soyez ainsi autour de moi. Vous vous rendez compte, un Serpentard et trois Gryffondors, j’ai autant de charme que ça ? lança-t-il sur le ton de la plaisanterie. »

Les filles sourirent à Herry et celui-ci se dérida un peu, surtout lorsqu’il vit le visage de James, retenu par Sirius.


« Je croyais que les maraudeurs étaient de vrais génies qui n’avaient pas besoin d’aller étudier à la bibliothèque ?
-Je suis aussi intrigué que toi Herry, dit Lily légèrement ennuyée.
-Laisse les respirer Lily, arrête d’être toujours derrière lui, lança inconsciemment Harry
-Mais comment…
-Eh bien… ça se voit beaucoup, et entre nous les Serpentards s’en donne à cœur joie.
-Ah bon ?
-Ce ne sont que des mauvaises langues généralement, mais laisse le juste respirer un peu d’accord ?
-Si tu le dis…
-Bon, on a quoi comme cours aujourd’hui ?
-On commence avec quatre heures de Défense contre les forces du mal, puis cet après midi deux heures de Potions et deux heures d’enchantements.
-Très bien, on va encore s’ennuyer en Défense, j’espère qu’il a retenu la leçon, lança Harry. »

Il partit devant, puis il fût rattrapé par les trois autres Gryffondors.

« Vous ne devriez pas rentrer en même temps que moi en cours les filles, lança Harry
-Pourquoi ?
-Parce que les Serpentards voient d’un très mauvais œil le fait que je sois avec vous.
-Tu n’as qu’à les ignorer Herry, lança Anne sûre d’elle.
-Non, on n’ignore pas les mangemorts. Sous aucun prétexte, ne leur tournez jamais le dos, ils n’hésiteront pas à vous attaquer par derrière.
-Et pas toi ? lança innocemment Anne.
-Essaie tu verras bien, lui dit Harry en lui faisant un clin d’œil, puis partit loin devant les filles.
-Tu as raison Lily, ce garçon est très étrange, mais au moins ce qui est sûr c’est que je viens de rencontrer un Serpentard gentil en apparence, dit Gabrielle.
-Méfie-toi de lui quand même Gabrielle, il y a quand même quelque chose qui me gêne avec lui et mon instinct ne me trompe jamais, lança Anne. »

Elles arrivèrent cinq minutes après Herry, qui s’était installé à coté de Snape. Les maraudeurs quant à eux arrivèrent pile à l’heure, chose extraordinaire…

« Il faudrait quand même qu’on y retourne ce soir, on sera plus tranquille pour chercher, dit James.
-Tu as sûrement raison, surtout que tu n’avais d’yeux que pour Lily qui au passage rigolait avec Praott.
-C’est bon Sirius, pas la peine d’en rajouter, je te signale qu’au passage Anne parlait aussi avec eux.
-Je n’ai absolument pas peur pour Anne. Si une fille peut se défendre seule c’est bien elle.
-C’est sûr en sachant qu’elle te bat sans problème Sirius, dit Remus.
-Merci de me le rappeler Remus, tu es trop sympa avec moi !
-De rien, dit Remus avec un grand sourire. »

Le cours put enfin commencer. Le professeur semblait avoir compris la leçon et il ne se faisait plus avoir par les maraudeurs, comme s’il était un nouvel homme. Par contre, il gardait étrangement un œil sur les Serpentards ce qui ne plaisait pas franchement à Harry.

« Aujourd’hui on va étudier une créature très peu connue et pourtant c’est une des pires créatures de l’ombre. Est-ce que quelqu’un connaît les Détraqueurs ? »

Certaines personnes retinrent leur respiration, d’autres semblaient étonnés, d’autres avaient un sourire malsain. Bien sûr plusieurs mains se levèrent dont celle de Lily, celle de Sirius mais aussi celle de Bellatrix et celle de Snape. Harry lui ne voulait pas répondre à cette question, il ne connaissait que trop bien ces créatures.

« Oui, Mr Snape ?
-Ce sont des créatures qui nous font revivre nos pires moments quand elles sont proches de nous.
-Oui, Mr Snape, c’est un bon début, j’accorde cinq points à Serpentard. Mr Potter ?
-Ils peuvent nous tuer en aspirant notre âme, on dit qu’on reçoit le baiser du Détraqueur.
-C’est exact, j’accorde cinq points à Gryffondor. »

Les élèves commençaient à être mal à l’aise, ces créatures n’avaient vraiment pas l’air sympathique.

« Ce que vous avez dit était complètement exact. Il faut savoir que les Détraqueurs se nourrissent de vos peurs, ils vivent grâce à cela, c’est aussi pour cette raison qu’on les tient aussi éloigné de notre monde que possible. Je suppose que personne n’a déjà rencontré réellement des Détraqueurs. Vous êtes de toute façon beaucoup trop jeune, cependant on va quand même apprendre à s’en défendre. »

Harry savait déjà tout cela et n’écoutait pas vraiment ce que le professeur disait.

« Puisque Mr Praott ne semble pas intéressé par mon cours j’aimerais qu’il me dise à quoi il pense et qui a l’air beaucoup plus intéressant que ce que je raconte.
-Je suis vraiment obligé de répondre ?
-Oui, vous êtes vraiment obligé.
-Je pensais que vous n’aviez pas tout dit à propos des Détraqueurs.
-Parce que naturellement vous les connaissez mieux que moi, j’aimerais bien voir ça.
-Vous aviez oublié cette sensation qui s’empare de vous quand ils vous approchent, vos boyaux qui se glacent, votre estomac qui se retourne, cette envie de vomir vos tripes dès qu’ils sont trop près de vous, toutes ces horribles images qui se mélangent dans votre tête, cette sensation de mourir petit à petit. Et puis au bout d’un moment, cette envie de mourir pour arrêter vos souffrances qui sont trop dures à tenir. »

Harry avait dit cela sans vraiment regarder les élèves, il avait dit exactement ce qu’il ressentait, sans prendre gare au regard du professeur ni à celui des élèves.
La classe regardait Harry avec des yeux remplis de surprise, le professeur aussi.

« Je suppose que vous en avez déjà rencontré, pour nous décrire ses émotions.
-Ce n’est pas ce que vous avez ressenti professeur en face de l’un d’eux ?
-Je… si, si bien sûr…
-Je vois… mais je vous en prie professeur continuez le cours, je ne me sens pas très bien j’aimerais aller à l’infirmerie seul s’il vous plaît.
-Euh, bien sûr allez y, j’accorde cinq points à Serpentard pour avoir décris si précisément les émotions que l’on ressent quand un Détraqueur est à côté de vous. »

Harry se leva et alla vers l’infirmerie.
Tout le monde le regardait et Harry s’aperçut que cela ne lui faisait vraiment plus rien, c’est vrai on s’habitue à tout au bout d’un moment.
Harry voulait quitter ce cours et il ne savait pas vraiment comment, l’infirmerie lui avait paru une bonne idée, mais maintenant il ne savait plus quoi faire.
Harry avait senti que le professeur ne savait absolument rien des Détraqueurs, il n’avait jamais été en face de l’un de ces monstres, savait-il faire un patronus ?

‘’’Ce qui me fait penser que je ne dois absolument pas faire mon patronus devant toute la classe. James se doutera de la ressemblance entre son animagi et mon patronus. Mais qu’est-ce que ça change ? Pas grand-chose en fait, je suis même sûr qu’il oubliera une fois sorti du cours. Je crois que je n’aime pas mon père quand il a seize ans. Lily a tellement raison, il est beaucoup trop arrogant.’’’

Harry n’avait pas du tout pris le chemin pour aller à l’infirmerie vu qu’il se trouvait devant la gargouille qui masque l’entrée du bureau de Dumbledore.
La gargouille s’ouvrit révélant l’escalier qui montait au bureau. Que fallait-il faire ? Monter voir Dumbledore ? Pourquoi faire ? Pour lui raconter quoi exactement ?
Mais ces questions restèrent sans réponses et Harry rebroussa chemin.

« Je vous attendait Mr Praott !
-Professeur Dumbledore ?
-Oui, qui d’autre ?
-Je ne sais pas.
-Tu voulais me voir peut-être ?
-Euh…
-Je vois, tu arrives à t’adapter parmi les Serpentards ?
-Ca aurait pu être pire, mais nous sommes que le deuxième jour et je gage qu’à la fin de l’année ils auront tous envie de me tuer que ce soit les Serpentard ou les Gryffondors.
-Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
-Un pressentiment, il faut toujours s’y fier.
-Moi je me fie aux gens, j’ai confiance en la nature humaine.
-Je sais, accepter un loup garou dans l’école est une preuve de grande confiance.
-Vous connaissez le secret de Mr Lupin, cela ne m’étonne pas, votre père a dû vous le dire.
-Effectivement.
-Je suppose que vous connaissez bien Mr Black et Mr Pettigrow ?
-Je croyais que vous ne deviez rien savoir de l’avenir…
-Bien vu Harry, je vois que tu es vraiment intelligent, sûrement ton côté maternel. Tu as fait la connaissance de Lily à seize ans, j’espère que cela se passe bien.
-Très bien, elle était comme je me l’imaginais, très studieuse et elle hait mon père.
-Et vous ?
-C’est beaucoup plus dur, je suis un Serpentard et il me sait aussi puissant que lui. Il aime la concurrence mais il sait que contre moi ce sera dur. Vous savez à quel point c’est difficile de se retrouver face à lui et ne pas pouvoir lui dire qui je suis ?
-Je me doute, bon je crois que c’est ta classe non ?
-Euh… Harry n’avait même pas remarqué qu’il était devant sa salle de classe, cela ne faisait que trente minutes qu’il était sorti de classe, il lui restait tout de même encore trois heures quinze de cours. »

Dumbledore toqua légèrement à la porte et entra.

« Je vous ramène un élève.
-Bien professeur Dumbledore. Vous allez mieux Mr Praott ?
-Oui… Harry n’avait pas envie d’aller en cours et il était sûr que Dumbledore le savait…
-Reprenez votre place, j’espère que vous ne serez pas trop perdu, on vient de faire beaucoup de cours sur les patronus.
-Je vous laisse professeur, merci Herry pour cette sympathique conversation. »

Dumbledore quitta la salle de classe devenue soudainement très calme. Harry alla se rasseoir près de Severus et écouta la leçon qu’il savait déjà parfaitement.

« De quoi as-tu parlé avec le directeur ?
-De mon transfert, de mes anciens dossiers scolaires et de mon intégration au sein de la maison des Serpentards.
-Passionnante conversation en effet.
-C’est toi qui voulais savoir.
-Tu restes toujours un mystère pour moi Praott.
-Tu sais je me permets de t’appeler par ton prénom mais tu restes toujours aussi froid et tu m’appelles toujours par mon nom. C’est toi le vrai mystère.
-Et tu as même du répondant Herry, je m’entendrais bien avec toi, sauf si tu restes un peu trop souvent avec Evans.
-C’est un cas intéressant si tu veux tout savoir.
-Je veux bien te croire, la seule fille qui n’aime pas Potter, c’est très rare.
-Je ne vois pas ce qu’il a d’exceptionnel.
-Moi non plus, toute cette arrogance qui coule dans son sang, un jour je te jure que je me vengerais de l’affront qu’il me fait à chacune de nos rencontres, lui et toute sa descendance paiera.
-C’est drôle, mais je te crois… Harry sourit intérieurement, Severus avait quand même tenu cette promesse là ! »

Severus le regarda bizarrement, puis lui fit une ébauche de sourire, ce qui était particulièrement horrible pour Harry et en même temps gratifiant, il avait réussi à faire sourire le plus détesté et horrible professeur que Poudlard ait jamais connu.

« Mr Praott, vous vous permettez de parler alors que vous n’avez pas suivi le cours en entier, j’aimerais bien savoir ce qu’il y a de plus intéressant que mes cours ?
-Rien monsieur, mais j’aimerais tout de même vous poser une question. Savez-vous faire un patronus ? C’est un sortilège très compliqué et je suis sûr que la plupart des élèves ici présents n’y arriveront jamais. Harry regarda Pettigrow dans les yeux pour que la classe sache de qui il parlait. J’aimerais donc savoir si vous en êtes capable ?
-Bien sûr que j’en suis capable, je vous ferais une démonstration plus tard. J’aimerais que vous écoutiez la leçon, ce serait tellement dommage que vous n’arriviez pas à faire ce sort. »

Le professeur Isandros lança sa dernière réplique presque ironiquement et regarda Harry d’un air mauvais, il n’aimait pas particulièrement cet élève qui se permettait de le remettre en question, il fallait qu’il le calme.

« A la fin de l’année nous travaillerons beaucoup sur les Duels, nous verrons si vous êtes toujours aussi arrogant Mr Praott.
-Vous devez sûrement me confondre avec quelqu’un d’autre, je ne suis pas arrogant, je sais de quoi je parle. Pour l’arrogance demandez à Potter il pourra sûrement vous aidez dans ce domaine qu’il connaît très bien.
-De quel droit… James se leva vivement de sa chaise près à bondir sur Praott. Quant à ce dernier, il était très fier de sa réplique.
-Mr Praott, je ne vous permets pas de parler ainsi aux élèves de cette classe, j’enlève cinq  points à Serpentard, vous viendrez ce soir en retenue avec moi.
-Je crois bien que cela ne sera pas possible, répliqua Harry.
-Et pourquoi cela ?
-Parce que j’ai déjà deux semaines de retenue avec Mme Chourave.
-Je vois que vous collectionné les heures de retenues.
-Demandez plutôt aux maraudeurs, eux les collectionnent vraiment, moi je n’ai rien à côté d’eux.
-Les quoi ?!
-Laissez tomber…
-Mr Praott, je vous enlève à nouveau cinq points à Serpentard, j’espère que vous saurez rattraper les points que vous faites perdre à votre maison.
-Sans aucun problème.
-Puisque vous continuez à faire le malin, vous allez nous montrer votre bouclier.
-Scutum. »

Harry comme à son habitude, fit un petit bouclier mais assez puissant.

« C’est tout ce que vous savez faire ?
-Vous ne pourrez le passer.
-Très bien, Expeliarmus. »

Le professeur Isandros était sûr de lui, il était persuadé que son sort passerait au travers du bouclier de l’élève, mais Herry ne bougea même pas, sa baguette toujours en main, il souriait.

« J’accorde cinq points à Serpentard, lança le professeur presque à regret tandis que les autres Serpentards semblaient au comble de leurs joies.
-Merci professeur. »

Harry se rassit. Il s’en voulait, pourquoi réagissait-il ainsi face à ce professeur ? Jamais il n’avait osé répondre ainsi à un professeur, qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Avait-il inconsciemment envie d’épater toute la classe ? Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Mais il est vrai que depuis sa cinquième année, Harry se rebellait de plus en plus, peut-être que c’était cela l’adolescence ? Ou c’était tout simplement la jouissance de rabaisser un professeur aussi nul que celui-là.
Harry se lamentait, pourquoi fallait-il que le temps passe aussi lentement ? Le professeur expliqua à nouveau l’histoire des patronus pendant une très longue heure.
Le cours commença enfin à être intéressant lorsque le professeur conjura le sort du patronus.

« Vous vous rappelez bien de la formule j’espère ? Expecto patronus. »

Il y eut beaucoup d’exclamations de la part des Gryffondors et de certains Serpentards, des paillettes argentées s’étaient enfuies de la baguette du professeur et formait un nuage argenté.

« Professeur je croyais que les patronus prenaient une certaine forme bien particulière à chacun, pourquoi pas la votre ? lança Harry très innocemment.
-Eh bien, avoir une forme bien particulière est très difficile, je suis sûr qu’aucun de vous n’y arrivera, seul les plus forts et encore. Mais je vous en prie Mr Praott, faites-nous une démonstration. »

Harry sentait le dilemme qui prenait place en lui. Devait-il faire un beau patronus ou seulement un nuage informe comme le professeur ? Devait-il montrer qu’il était aussi puissant que le professeur ? Non ce n’était définitivement pas une bonne idée.

« Expecto patronus. »

Une légère lueur argentée surgit du bout de la baguette d’Harry et forma un joli petit nuage, beaucoup plus petit que celui du professeur.

« J’étais persuadé que personne ne réussirait à sortir quelque chose de sa baguette aujourd’hui, je suis assez impressionné Mr Praott, mais ce n’est pas une raison pour vous reposer sur vos lauriers. Au contraire, j’attends beaucoup plus de vous que des autres élèves. J’accorde dix points à Serpentard. Il semblerait effectivement que vous regagniez vos points perdus. »

Harry se contenta de sourire au professeur et se retourna de nouveau vers Snape.

« Ce professeur n’est vraiment pas un bon professeur.
-On a connu pire, mais c’est vrai que celui de l’année dernière était meilleur.
-Pas moi, l’année dernière on avait une vraie folle, en plus elle me détestait.
-Beaucoup de monde te déteste, que ce soit côté professeur ou élève. Très jolie la réplique pour Potter, chapeau mais crois-moi, tu vas le payer très cher. Généralement, il ne se laisse pas marcher sur les pieds.
-Il ne me fait vraiment pas peur.
-Je vois ça, un jour tout n’ira pas aussi bien pour toi.
-Tu seras à mes côtés bien sûr ! Harry avait lancé cette réplique sans vraiment réfléchir, il en connaissait déjà la réponse.
-Pourquoi pas. »

Harry ne s’attendait pas à cela, il regarda avec effarement Snape. Ce Snape là était vraiment plus sympathique que celui qu’il connaissait, celui là ne le haïssait pas.

« James je t’en prie calme-toi !
-Mais tu as entendu ce qu’il a osé me dire Sirius ?
-Oui, j’ai entendu comme toute cette classe, et j’ai même entendu le nom de notre groupe et cela me fait beaucoup plus peur figure-toi !
-Comment ça, plus peur ? On ne va pas avoir peur des Serpentards quand même ? Franchement Sirius tu me déçois beaucoup.
-On n’a pas peur James, seulement les Serpentards non plus. Ils deviennent de plus en plus sûrs d’eux grâce à Herry, ils deviennent de plus en plus méchants. Avant ils avaient un certains recule face à nous, aujourd’hui ce recul n’existe plus.
-Franchement Remus, cela ne fait que deux jours que Praott est là !
-C’est bien ça le problème. Il faut qu’on regagne notre appui qu’on avait avant son arrivé, il faut lui prouver que les maraudeurs sont toujours là !
-Remus, toi le gentil préfet qu’as-tu dit ?
-Oui, mais là il faut vraiment faire quelque chose. J’ai peur que les Serpentards se croient les maîtres de Poudlard, et cela en aucun cas il le faut.
-De plus il n’existe aucune famille Praott en Russie, donc il nous ment ainsi qu’à Dumbledore.
-Tu crois que Dumbledore l’aurait accepté s’il mentait ?
-Ce qui signifie qu’il est aussi dans la confidence, lança James fier de son raisonnement.
-Il faudrait qu’on arrive à parler avec Lily, c’est elle qui semble en savoir le plus sur lui, lança Remus.
-Je suis d’accord avec vous les garçons, lancèrent Sirius et Peter en même temps. »

Le reste du cours passa assez lentement pour Herry mais assez vite pour la plupart des Gryffondors. Lorsque les quatre heures de tortures furent enfin achevées, Harry partit précipitamment du cours pour aller dans la salle de classe où il avait trouvé James.
Arrivé à destination, il chercha sa cape ainsi que son livre. Lorsqu’il les trouva, il les prit avec lui et retourna dans son dortoir afin de cacher ses deux trésors.

Il rencontra pourtant Lily ainsi que ses deux amies en chemin et il n’eut pas le temps de cacher le livre.

« Encore un livre sur Poudlard ?
-Euh… désolée je dois filer, lança Herry.
-Attend montre-moi juste le titre du livre au moins lança Lily.
-Non, j’y vais.
-Eh hop… Gabrielle venait juste de piquer des mains le gros livre noir des mains de Herry et lut le titre à haute voix.
-Je ne savais pas que tu étais intéressé pour devenir un Auror, lança Anne dubitative.
-Ca t’étonne tant que ça ?
-Eh bien entre nous… oui beaucoup. Un Serpentard devient un mangemort pas un Auror.
-Et si je n’étais pas un Serpentard ? Je deviendrais un des sorciers les plus puissant pour vaincre Voldemort j’en ai fait… le serment… sur la… tombe… de… mon… parrain. »

Harry prit le livre les larmes aux yeux et fila en direction de la salle commune des Serpentards. Il se calma et prit son masque d’indifférence en entrant dans cette salle si étrange et pourtant qui était sienne jusqu’à la fin de l’année.
Harry ne comprenait pas pourquoi il avait du mal à dire certaine chose qui n’était pourtant pas entièrement la vérité. Sûrement le sort que Dumbledore lui avait lancé deux jours auparavant, il ne pouvait pas dire la vérité.
Son identité commençait déjà à lui manquer, même s’il devait subir les plaisanteries de Malfoy. Il avait au moins Hermione et Ron, ici il n’avait personne pour se confier, il devait tout garder pour lui.
Il descendit dans la grande salle pour déjeuner et s’installa à côté de Snape. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie d’être avec lui. Au moins Snape était franc avec lui et cela lui plaisait beaucoup, peut-être même qu’il arriverait à ce que Snape n’aille jamais du côté de Voldemort.

« A quoi tu penses ?
-Au cours de potions qu’on a aujourd’hui, je ne suis pas très fort en potions, ce n’est pas une matière que j’aime beaucoup.
-Au moins voilà une matière où je pourrais t’aider à mon tour.
-On verra bien, cela dépendra du professeur.
-Tu verras elle est vraiment bien, enfin moi j’adore cette matière.
-Oui tu as vraiment l’air d’aimer. »

Le cours de Potions avec Mme Rigante fut assez houleux. Premièrement, elle plaça Herry avec Bellatrix, ce qui fit vraiment enrager Harry. Puis Sirius avait décidé de faire joujou avec ses pétards. Heureusement pour Herry, il connaissait Sirius et au dernier moment il s’était baissé. De cette façon Bellatrix fut aspergée de potion.
Harry était mort de rire mais ne le montrait pas. Au moins les maraudeurs reprenaient du service et Harry pensait que c’était beaucoup mieux ainsi.

Bellatrix était allée à l’infirmerie et Snape avait pris sa place à côté d’Herry, ce qui ne lui déplaisait pas du tout. Harry dû reconnaître que Snape était doué en potions, même s’il n’en avait jamais douté. Là il en avait la preuve, il connaissait tous les gestes à faire, tous les dosages par cœur, il devait sûrement connaître toutes les plantes et leurs significations.
Snape l’impressionnait et c’était bien la première fois. Il essayait de faire exactement ce que le garçon lui disait de faire, puis il se rendit compte que leur potion était… parfaite.

« J’accorde dix points à Serpentard pour cette fabuleuse potions. Mr Snape je vois que vous maîtrisez toujours aussi bien les potions, je suis fière de vous. Mr Praott vous avez un excellent second professeur. On testera la potion sur vous.
-D’accord. »

Qu’est ce qu’Harry aurait pu dire ? Qu’il ne voulait pas tester ? Pourtant cette fois, il avait entièrement confiance en Snape.

« Combien vous pariez que la potion aura les effets qu’elle espère ? Je parie qu’elle rajoutera encore plus de points à Serpentard.
-Tais-toi un peu Sirius, après tout il faut reconnaître que Snape est bon en potion.
-Oh, je t’en prie Remus, tu m’agresses les oreilles, ce que tu viens de dire est une insulte, je t’en prie…
-Arrête un peu de faire ton cinéma et concentre-toi sur notre potion.
-Elle est parfaite Remus, comme toutes les potions que tu prépares d’ailleurs !
-On ne sait jamais, un moment d’inattention et tout peut basculer en notre défaveur.
-Tu es beaucoup trop pessimiste Remus.
-Allez, regarde Praott teste la potion de Snape.
-Je prie pour qu’il ait raté ! »

En effet, Harry avait un petit gobelet rempli d’une potion rose pâle, ce qui était déjà bizarre en soi, mais apparemment c’était ce qui était demandé.
La potion était censée faire changer Harry d’apparence, Snape lui avait assuré qu’il ne saurait pas à quoi il pouvait ressembler, cela dépendait des gens.
Harry espérait qu’il ne se transformerait pas en lui-même !

Harry bu d’un trait la potion, le goût n’était pas désagréable mais il ne se passait rien, il ressenti une sensation bizarre, puis soudain une douleur le prit au niveau de son estomac, il se plia légèrement avec la douleur. Le professeur le regardait bizarrement ainsi que toute la classe, puis au bout de cinq minutes Harry se remit debout, rien ne s’était passé.

Le professeur ainsi que Snape parurent troublés. L’un était sûr de sa potion, l’autre sûre de son élève !

« Bon et bien apparemment la potion n’était pas réussie, j’aimerais tout de même que Mr Praott essaie cette fois la potion de Mr Lupin. »

Remus et Sirius parurent surpris. Remus fit un sourire des plus énigmatiques à Herry tandis que Sirius lui fit une grimace.

« Remus, qu’est-ce que tu disais tout à l’heure sur l’inattention ? J’espère que pour la première fois de ta vie, tu as raté cette potion.
-Et moi je ne préfèrerais pas ! »

Le professeur prit à nouveau le gobelet et le plongea dans le chaudron commun des deux Gryffondors.
Comme avec Snape, la potion avait une couleur rose pâle et tout comme avec celle de Snape Harry se plia en deux mais ne se transforma pas. Cette fois c’était bizarre, si Remus et Snape avait raté leur potion, personne ne pouvait l’avoir réussie !

Mme Ringante prit à nouveau un gobelet de la potion de Remus et le tendit à Sirius, qui le prit et la bu.
Cette fois par contre, la potion marcha à merveille, Sirius était devenu blond platine avec des yeux bleus et un teint assez mat, ce qui était quand même plutôt bizarre.
Mais personne ne rigola au contraire. Pourquoi la potion de Remus avait-elle marché sur Sirius et pas sur Herry ?
C’était la nouvelle question du jour, et Remus se promit à lui-même de trouver la réponse à cette question.

« Tu as l’air bien soucieux Remus, quelque chose ne va pas ?
-Euh… non… rien, juste cette histoire de potion. Et toi Gabrielle tu as réussi ta potion ?
-Et bien… disons que la mienne n’a pas du tout ta couleur, donc c’est assez mauvais signe, elle est plutôt rouge que rose.
-Tu as dû te tromper au niveau des petites pousses de bambou, il faut être précis avec elles, c’est aussi ce qui donne la couleur de la potion.
-Comment tu fais pour en savoir toujours autant sur les potions ?
-Je lis beaucoup, et toi, comment tu fais pour nous raconter toujours de si belles histoires ?
-Je dois avoir sûrement quelqu’un qui m’inspire.
-Je le connais ?
-Qui te dit que c’est un garçon ?
-Rien. »

Gabrielle fit un charmant sourire à Remus qui rougit très légèrement. Il tourna la tête vers Herry qui le regardait aussi avec un regard calculateur… ou peut-être tout simplement un regard d’incompréhension… un regard étrange…
Remus décida qu’il valait mieux se concentrer sur sa potion, jusqu’à ce qu’il comprenne que le cours était déjà fini depuis cinq minutes et qu’il était seul dans la classe.
Il sortit de la classe et tomba sur James, Sirius et Peter qui étaient en grande conversation.

« Alors Remus ?
-Alors quoi ?
-Et bien pourquoi tu as mit autant de temps pour sortir ?
-Euh… j’ai juste parlé au professeur de ma potion et de son effet sur Praott et elle est aussi étonnée que moi.
-C’est vrai que c’est quand même bizarre que cette potion marche sur moi mais pas sur Praott.
-Tu as entièrement raison Sirius, voilà une nouvelle raison pour filer à la bibliothèque, lança James.
-Depuis quand tu aimes aller à la bibliothèque James, dit Peter.
-Sûrement depuis qu’il s’est aperçu que Lily s’y faisait draguer par Praott.
-Tu racontes n’importe quoi des fois mon pauvre Sirius.
-En tout cas, il faut chercher beaucoup plus sur Praott. Vous croyez que la réserve contient quelque chose sur lui ou sur sa famille ?
-Peut-être, il faudrait qu’on fouille ce soir, lança Sirius toujours aussi excité par une nouvelle sortie nocturne.
-James, tu as bien ta cape d’invisibilité ?
-Et bien… en fait je crois que celui qui m’a accompagné à l’infirmerie a dû la laisser dans la salle de classe où je me trouvais, elle doit toujours y être.
-Allons déjà en cours d’enchantement avec le professeur Flitwick puis nous aviserons après.
-Très bien monsieur le préfet, lancèrent synchroniquement les trois garçons.
-Oh arrêtez avec vos bêtises ! »

Les Maraudeurs s’élancèrent dans les couloirs de Poudlard afin de trouver leur classe d’enchantement.
Ils arrivèrent bien sûr en retard, mais le professeur les connaissait et il était habitué à leur perpétuel retard. Ce n’est pas pour autant qu’il ne leur donnait pas de retenues, mais on était au premier cours de l’année…

« Messieurs, je ne tolèrerais aucun autre retard de votre part, est-ce que vous m’avez bien compris ? Je me verrais dans l’obligation de vous mettre des heures de retenues.
-Bien monsieur, répondit Lupin très sérieusement, tandis que les trois autres étaient morts de rire dans son dos. »

Harry sourit, les maraudeurs étaient vraiment une plaie pour les professeurs qui avaient dû faire preuve d’une patiente à toute épreuve avec eux, spécialement McGonagall !

« Bonjour, pour celui qui ne me connaît pas, je me nomme professeur Flitwick. Cette année, nous étudierons quelques sortilèges assez basiques, puis nous attaquerons la magie sans baguette, mais ne vous attendez pas à faire des merveilles. Je vous préviens tout de suite, peu de personnes ici arriveront à en faire, les meilleurs pourront tout au plus lancer un Wingardium Leviosa et encore je suis dubitatif.
En milieu d’année nous étudierons théoriquement le contrôle des quatre éléments et…
-Pourquoi uniquement théoriquement ? lança Harry.
-Eh bien…Mr Praott c’est cela ?
-Oui, c’est cela monsieur.
-Et bien, voyez-vous monsieur Praott, le contrôle des quatre éléments demande une puissance que personne dans cette classe possède. Certains la posséderont à la fin de leur septième année, on ne peut donc pas s’entraîner. Et en dernière partie de l’année nous étudierons les items magiques, c'est-à-dire, les amulettes ou les signes particuliers crées par magie. Est-ce que vous avez bien compris ?
-C’était très clair professeur. Harry se rassit et écouta le cours avec attention. »

Les sortilèges basiques dont parlait le professeur n’étaient autres que les sortilèges tels que ceux d’attraction, de répulsion, de bafouillement et bien d’autre…
D’après le petit professeur il fallait que tout le monde maîtrise ces différents sortilèges pour pouvoir enfin attaquer la magie sans baguette.

Bien sûr le seul dans cette classe qui ne maîtrisait pas ces sortilèges n’était autre que Pettigrow, sans grande surprise.
Harry rigola ouvertement de la maladresse de Pettigrow et il n’était pas le seul, même certains Gryffondors avait du mal à se retenir, quant au professeur il était exaspéré.

‘’’Comment un débile pareil a-t-il pu devenir le fidèle serviteur de Voldemort ? En fait ce n’est même pas ça la question, c’est plutôt, pourquoi Pettigrow a été accepté par les mangemorts ? C’est pourtant simple, il était l’un des meilleurs amis de James et de Lily et par-dessus le marché, il était le gardien du secret !’’’

Harry avait envie juste là sur le moment de se venger sur lui, il voulait juste faire quelque chose de stupide, quelque chose de très Serpentard et il le fit :

« Mais est-ce qu’on a vraiment affaire à un sorcier ?
-Très bonne question Herry, je me suis souvent posé la question, répondit Snape assez fort lui aussi.
-C’est facile de ce moquer Praott !
-Regarde la vérité en face Black, il est vraiment nul, c’est pratiquement un cracmol !
-Ce n’est pas parce que tu y arrives si bien que tout le monde doit être aussi doué que toi !
-Même Lon… la gorge d’Harry le brûla violemment, il aurait voulu parler de Neville, mais ça ne pouvait pas être possible. Sa gorge lui faisait tellement mal, il ne pouvait plus parler.
-Tu disais Praott, aurais-tu perdu ta langue de serpent ?
-Très drôle Potter, ce n’est pas parce que je ne peux pas di… Harry stoppa à nouveau, sa gorge ne lui permettait plus de prononcer à nouveau un mot, il voulait parler du sortilège de Dumbledore, mais cela aussi était interdit.
-Décidément, côté discours, tu n’es vraiment pas très éloquent.
-Tais-toi Potter.
-Servilus, je ne t’ai pas adressé la parole, alors tu respectes mes règles est-ce que c’est bien compris ?
-Non, personne n’a à respecter les règles d’un autre, lança Harry hors de lui, de quel droit te permets-tu de faire ta loi ?
-Depuis que je suis là, et ça ne changera pas, encore moins depuis ton arrivé.
-Tu n’aurais jamais dû être à Gryffondor, tu ne le mérites pas, tu aurais dû être à Serpentard. »

Cette réplique fit l’effet d’une baffe pour James. Harry n’avait pourtant pas prévu les regards mécontents et haineux qu’il reçu de la part de sa maison.
Toute la classe se calma d’un coup. Le cours se termina dans le silence le plus complet, au plus grand bonheur du petit professeur Flitwick.

« Allez viens James, allons récupérer ta cape et on verra après.
-Non, mais tu as entendu Sirius ?
-Oui, comme tout le monde dans la classe, faut dire que tu n’y es pas allé de main morte. Ca ne fait que deux fois aujourd’hui !
-Alors tu es de son côté ?
-Je ne serais jamais du côté d’un Serpentard, est-ce bien compris tête de bois ?
-Oui, mon brave toutou.
-Eh oh, ce n’est pas parce que je te donne des surnoms débiles que tu dois aussi m’en donner !
-Vous n’avez rien trouvé d’étrange ?
-De quoi parles-tu Remus ?
-Et bien, premièrement, cette fâcheuse tendance à ce qu’il ne finisse pas ses phrases, comme si quelque chose l’en empêchait, ensuite ce qu’il t’a dit. Un Serpentard n’aurait jamais parlé comme ça, un Gryffondor peut-être, mais pas un Serpentard.
-Sauf s’il voulait vraiment mettre James en colère.
-Et il a réussi Sirius, il a réussi…
-Oui, mais il a réussi à se mettre toute la classe des Serpentard sur le dos !
-Comment ça ?
-Sirius, tu as vu les regards que lui lançaient les garçons ?
-Parce que c’est différent avec les filles ?
-Oh mon dieu les gars ! Mais enlevez un peu la cire que vous avez dans les yeux, toutes les filles de Serpentards le regardent avec adoration, et il a même quelques regards des Gryffondors.
-Remus ne joue pas à ça, ce n’est vraiment pas drôle, lança James.
-Apprend à regarder James. En tout cas, ce que tu as dit m’a un peu choqué, on dirait que tu agis comme le seigneur des ténèbres. Tu imposes ta volonté à tout le monde. Pour le coup j’étais d’accord avec Praott.
-REMUS ?! Comment oses-tu ? »

James partit furieux en direction de la salle de classe.
Sirius quand à lui était assez mitigé. Il n’avait pas vraiment aimé ce qu’avait dit James, mais ce n’était pas une raison pour dire que Praott avait raison, au contraire même !
Il décida de laisser Remus et d’aller calmer James.
Remus se retrouva donc seul dans le couloir lorsqu’une bande de Serpentard sortit de la classe d’enchantement.

« Tiens mais c’est notre ami Lupin, lança Bellatrix très excitée à l’idée d’embêter un des maraudeurs.
-Lâche-moi Bellatrix, va voir ailleurs si j’y suis d’accord ?
-Oh ! On dirait que tu es en colère ? Je ne vois pas mon cousin et Potter, ils t’auraient  lâchement abandonné, quoique ça ne m’étonne pas, ça devait arriver un jour ou un autre. »

Bien sûr Harry choisit ce moment pour sortir de la classe, il savait qu’à un moment ou à un autre il serait tiraillé entre les deux groupes.
Heureusement pour lui, Bellatrix n’avait toujours pas digéré l’insulte qu’il avait lancé à tous les Serpentards.

« Je parlerais bien avec toi un peu plus longtemps Lupin, mais je dois aller faire quelques trucs bien plus important.
-Mais je ne te retiens pas ! »

Bellatrix partit avec toute la troupe des Serpentards. Toute ? Non pas tout à fait, Praott était toujours là et il regardait Remus en se cachant derrière ce masque qui commençait à devenir une seconde peau pour lui.

« Désolé, commença Harry ce qui surpris Remus.
-Pourquoi ?
- Pour leur attitude, il ne faut pas leur en vouloir, ce sont de très mauvais Serpentards.
-Parce que tu en connais des bons ?
-Oui, mais entre nous ils sont très rares. Certaines personnes sont seulement à Serpentard pour leur esprit rusé rien de plus, d’autres par obligation familliale, elles ne font pas partie d’eux.
-D’eux ?
-Les mangemorts, qui d’autre ?
-Tu n’as pas l’air de les aimer ?
-Qui aime les mangemorts ?
-Comment sais-tu que ce sont des mangemorts ?
-Parce qu’ils m’ont enrôlé. »

Remus allait de surprise en surprise, il ne savait pas pourquoi, mais ce garçon serait le plus grand mystère de toute sa vie, il en était certain.

« Tu ne dis plus rien Remus ?
-Re… tu m’appelles par mon prénom ?
-Tu préfères sûrement qu’un Serpentard t’appelle par ton nom, c’est normal.
-Alors tu viens de Russie ?
-N’essaie pas de me tester Lupin.
-Dommage, tu restes un vrai mystère.
-Je sais, et c’est même pour cette raison que vous étiez à la bibliothèque ce matin.
-Comment ?
-Ce n’est pas très compliqué à savoir, juste quelques déductions. »

Harry ne parla plus, il sentait une toute petite douleur au niveau de sa tête, une douleur qu’il connaissait et qui ne le laisserait jamais tranquille.
Harry eut un instant un regard de panique et courut en direction d’une salle vide, il s’y enferma, la douleur commençait à se faire sentir un peu plus.
Harry ferma les yeux. Il avait tellement espéré, il était tellement sûr que sa cicatrice ne lui ferait plus mal à cette époque, mais quel idiot il avait été.
Premièrement Voldemort était en vie, deuxièmement il était encore plus puissant. Soudain la douleur amplifia.
Harry se plia par terre, il tentait d’atténuer la douleur en appuyant sa main sur son front, mais c’était peine perdue.
Soudain la douleur se fit encore plus violente. Les cours avec Snape lui revinrent en mémoire mais cette fois c’était encore pire. Harry était persuadé que sa tête allait exploser et il ne put retenir un hurlement.
Il s’effondra de tout son long sur le sol en hurlant lorsque soudain des images vinrent à lui.

‘Il voyait une petite ville tranquille, une ville calme, elle ne semblait pas très grande, tout au plus 10 000 habitants.
Soudain un nuage noir arriva dans le ciel masquant le soleil, les habitants ne semblaient pas avoir peur. Puis une troupe de mangemort arriva, ils commencèrent à lancer quelques doloris sur les Moldus, puis ensuite ils s’amusèrent avec eux. Harry tentait de fermer les yeux mais il ne le pouvait pas, il vit toutes les monstruosités dont les mangemorts étaient capables.

Harry hurla à pleins poumons.

Soudain Voldemort arriva. La douleur grandissait encore. Il lança le premier sortilège de la mort et tua la première personne qui était sous sa main. La douleur atteint un sommet encore jamais atteint. Tous les mangemorts suivirent son exemple en tuant tous les villageois.’

Harry rouvrit soudain les yeux, il n’était plus dans le village, il était face à Albus Dumbledore qui le regardait avec une inquiétude flagrante dans son regard.

« Le village… des milliers de morts... il les a tous tués… »

Harry s’évanouit, la douleur avait eu raison de lui.
Dumbledore prit Harry dans ses bras.

« Mr Lupin, merci de m’avoir prévenu, mais j’aimerais que cet épisode reste entre nous, même Mr Potter, Mr Black et Mr Pettigrow ne doivent pas être au courant. M’avez-vous bien compris ?
-Oui professeur, mais…
-Je ne peux hélas répondre à aucune de vos questions. Rejoignez votre dortoir et allez faire vos devoirs.
-Bien professeur. »

Lupin rentra dans sa salle commune. Il était choqué, comment pouvait-on souffrir autant ? Même ses propres transformations ne lui faisaient pas aussi mal. Décidément, ce soir il fallait absolument qu’il aille à la réserve.
Sans s’en rendre compte il rentra dans James.

« Excuse-moi James.
-Non, Remus, c’est à moi de m’excuser, même si ça m’en coûte de le reconnaître, tu avais raison, je n’aurais jamais dû parler ainsi.
-Tu es vraiment un Gryffondor James, n’en doute jamais, seulement si tu montrais un peu plus ce côté, je suis sûr que tu aurais plus de succès.
-C’est déjà assez dur comme ça. Remus sourit.
-Alors nous allons à la réserve ce soir ?
-Oui, j’ai retrouvé la cape, mais pour le moment on prépare une belle surprise pour les Serpentards.
-Oh ! J’ai hâte de voir cela.
-Prépare tes mouchoirs. »

Harry n’assista pas au dîner, il était toujours inconscient en sécurité à l’infirmerie, Dumbledore veillait sur lui, pour la première fois, il veillait un élève à l’infirmerie et quelque chose lui disait que ce ne serait pas la dernière fois.

Le dîner se déroula bien, jusqu’au moment où les Serpentards se mirent à éternuer. Au début ce n’était pas beaucoup, puis cela devenait de plus en plus fort.
Si bien qu’à la fin du repas, tous les Serpentards avaient des nez qui ressemblaient à des tomates bien mûres, ce qui fit rire toutes les maisons.
L’ambiance était revenue, comme autrefois, pourtant Remus était très inquiet au sujet de Praott.

« Dommage que Praott ne soit pas là, j’aurais beaucoup aimé le voir avec un gros nez rouge, lança James.
-Vous savez où il est d’ailleurs, lança Sirius. Remus voulut répondre, mais la promesse qu’il avait faite à Dumbledore était aussi très importante.
-Non, dit Remus à contre cœur.
-Les filles, que pensez-vous du nouveau ?
-Eh bien, je le trouve très sympathique, il m’a même demandé à entendre une de mes histoires.
-Gabrielle tu n’es pas sérieuse ! Tu ne vas pas lui raconter une de tes histoires ?
-Et pourquoi pas James ?
-Parce que…
-Mr Potter recommence à faire sa loi, tu sais, je n’étais pas d’accord avec Herry, et bien peut-être que finalement tu aurais été beaucoup mieux à Serpentard.
-Qu’est-ce que tu en penses toi de ‘ton’ Herry ?
-Que c’est un garçon charmant, bizarre, de temps en temps il ne finit pas ses phrases. L’histoire de la potion est encore présente dans mon esprit, mais à part cela, il est beaucoup mieux que toi Potter. Je préfèrerais sortir avec lui qu’avec toi.
-Tu y vas un peu fort là Lily, dit Anne. Quant à moi je le trouve étrange, soit il est gentil, soit il joue un double jeu extrêmement dangereux, en tout cas, il n’a pas froid aux yeux. »

Sans le savoir les filles avaient donné exactement ce que voulaient les garçons. A présent ils avaient beaucoup d’informations sur lui et ils pouvaient commencer une recherche sur Praott.

Le soir, après le dîner, les quatre garçons filèrent directement à la réserve. James rechercha la trace de la famille Praott, Sirius se chargeait de l’histoire de la potion, Remus et Peter de cette histoire de fin de phrase inachevé.

Après environs trois heures de recherche intensive, ils mirent en commun leur découverte. James commença :

« J’ai une très mauvaise nouvelle pour vous. Praott ne peux pas venir d’une famille de sorcier puissant, pour la simple et bonne raison que le nom de Praott n’est pas un nom de famille de sorcier de lignée pure. Même en remontant aux ancêtres les plus vieux que ces livres contiennent je ne trouve rien. Soit il vient d’une famille de Moldus, soit il nous ment sur son nom.
-Moi, enchaîna Sirius, j’ai regardé les propriétés de la potion étudiée en cours. Il faut savoir que cette potion permet donc de modifier son apparence temporairement bien sûr, le seul moyen pour que cette potion ne marche pas c’est que l’individu soit déjà transformé physiquement. Mais le plus important, c’est que le sort doit être beaucoup plus puissant que la potion, or cette potion était déjà puissante. Déduction, quelqu’un de puissant ne veux pas qu’on sache l’apparence normale de Praott.
-De notre côté, termina Remus, la seule chose qu’on ait trouvé serait un trouble du comportement, une maladie Moldus apparemment, il serait, attend je vous lis la phrase, ‘psychologiquement dérangé’.
-Ca correspond bien avec ce qu’on a vu de lui, mais ça ne correspond pas du tout avec ce qu’on vient de trouver, dit James.
-Je suis d’accord avec toi James, mais il est déjà minuit passé, il serait peut-être temps d’aller se coucher.
-Tu as raison Remus, allons-y. »

Ils ne rencontrèrent personne sur le chemin du retour, par contre quelqu’un les attendait dans la salle commune.

« C’est à cette heure là que vous rentrez ?
-Oh non !!! Lily ce n’est vraiment pas le moment lança James.
-Sache Potter que contrairement à toi, je ne veux pas que ma maison perde des points inutilement et futilement.
-Sache que moi aussi j’ai envie de gagner les deux coupes, et encore plus cette année.
-Bon, pendant que vous vous battez, moi je vais monter me coucher, bonne nuit vous deux, lança Sirius suivi par Remus et Peter.
-Et comme il est tard, j’aimerais aussi aller me coucher.
-Qu’est-ce que tu peux être agaçant !
-Et toi alors ? Toujours sur mon dos, je savais que j’étais attirant mais à ce point là je suis très flatté, peut-être que cette fois tu accepteras de sortir avec moi ?
-Je te l’ai dis Potter… JAMAIS
-Oh ! Lily, combien de fois je te l’ai dis ? Il ne faut jamais dire jamais. »

Sur ce, James grimpa l’escalier menant à sa chambre tandis que Lily fulminait seule dans la salle commune.

A suivre...
 
 
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