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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
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A la recherche d'Harry
Chapitre 3 : A la recherche d’Harry

L’été n’était pas seulement difficile pour Harry mais aussi pour le mage noir le plus puissant d’Angleterre. En effet, en juin dernier, il avait été privé de ses mangemorts et cela, il l’acceptait très mal.
Les quelques mangemorts qui n’avaient pas été attrapés subissaient quotidiennement la colère de Voldemort, celui-ci pestant encore et toujours contre Harry Potter.

« Mais comment un simple gamin peut-il toujours se mettre dans mes pattes et m’empêcher de mettre en action mes plans ? Je ne suis donc entouré que d’une bande d’incapables ? »

Voldemort parlait seul dans cette pièce sombre et humide.
Elle était très peu meublée. Elle possédait un bureau miteux (on se demandait même comment est-ce qu’il arrivait encore à tenir debout, un simple coup de vent pouvait le faire s’écrouler), trois fauteuils en mauvais état, une cheminée d’où s’échappait une douce chaleur. Pourtant, la température dans la pièce était toujours glaciale.
On était à la mi-juillet et Voldemort n’avait toujours pas assez de forces avec lui pour aller libérer ses plus fidèles mangemorts.

Le combat en juin dernier qui l’avait opposé à Dumbledore lui avait appris que le vieux était toujours en forme malgré son âge. Mais ce qui l’avait le plus fatigué, ça avait été d’entrer dans le corps d’Harry : tout ce que ressentait Harry était ce que Voldemort avait en horreur, il n’avait pu tenir plus longtemps le contact.

Depuis juin, il essayait grâce à l’aide de Bellatrix, de rallier de nouveaux partisans, mais ce n’était pas chose facile. Les sorciers au sang-pur se faisaient de plus en plus rares. Ceux qui étaient encore en vie et qui n’étaient pas de son coté étaient du coté de Dumbledore. Personne ne pouvait être neutre dans cette guerre entre le Bien et le Mal.

Il avait quand même trouvé quelques jeunes mangemorts qui étaient tout juste sortis de leurs études et qui, par conséquent, étaient plutôt naïfs.
Pour le moment, Voldemort s’en contentait. Il projetait de les tuer plus tard de toute façon. Le plus important pour lui était de libérer les mangemorts emprisonnés.
L’année dernière avait été un réel plaisir. Lucius Malfoy, l’un de ses plus fidèles serviteurs, avaient des relations très hauts placés, ce qui avait permis à Voldemort d’avoir des renseignements de premier ordre, du ministre lui-même.
Mais aujourd’hui, Lucius était à Azkaban.
Les Détraqueurs étant de son coté, le ministère avait trouvé de nouveaux gardiens qui étaient aussi efficaces que les Détraqueurs.

Des Chimères, créatures de la forêt interdite à la tête d'un lion et la queue d'un dragon, obéissaient à Dumbledore, qui leur avait permis de vivre dans la forêt.
A une certaine époque, elles avaient été persécutées. Les sorciers, voyant ces créatures comme des monstres, voulaient qu’elles disparaissent de la surface de la Terre.
Grâce à Dumbledore, elles purent vivre librement, mais à la condition de ne pas sortir de la forêt et de ne pas paraître devant les enfants qui étudiaient à Poudlard, ce qu’elles respectèrent.
Après que les Détraqueurs quittèrent Azkaban pour rejoindre Voldemort, Dumbledore proposa l’idée de les mettre à leurs postes. Au début Fudge fût totalement contre, puis, ne pouvant laisser des mangemorts à Azkaban sans protection, il accorda à Dumbledore le droit de placer les Chimères.

Voldemort avait alors voulu se venger sur Potter. Seulement celui-ci était chez ses Moldus et après avoir trouvé le lieu où séjournait ce denier, c'est-à-dire au 4 Privet Drive à Londres, Voldemort avait voulu lui rendre une petite visite de ‘courtoisie’. Mais peu après son arrivé, il avait senti Dumbledore arriver, il l’avait senti cinq minutes avant l’arrivé de celui-ci.
La rage s’était alors emparée de lui, il hurlait de rage intérieurement, mais ce qui l’avait fait rire, c’est ce fameux lien entre Potter et lui. Il avait vu ce dernier sortir de chez lui et crier quelque chose qu’il n’avait pas eu le temps d’écouter, Dumbledore étant là.

Depuis, il se focalisait sur l’endroit où pouvait se trouver le garçon en ce moment même, mais bien qu’autrefois, il y avait un traître au coté de Dumbledore, aujourd’hui il n’y en avait plus, et Voldemort avait été incapable de retrouver Potter.
Cela faisait maintenant deux semaines qu’il n’arrivait pas à le retrouver et il commençait à enrager.
Une seule personne arrivait encore à le calmer un peu, cette personne était Bellatrix Lestrange.

Bellatrix était la personne qui avait tué Sirius Black mais c’était aussi une très fervente partisane, sinon la meilleure, de Voldemort. Depuis ses débuts dans le monde de la magie noire, elle avait même été entraînée par Voldemort lui-même. Il lui avait appris à maîtriser la magie noire.
Mais elle n’avait pas réussi à rapporter la prophétie à Voldemort en juin dernier et elle l’avait payé très cher.

Pendant 2 semaines, elle avait subi le sortilège impardonnable ’doloris’ et maintenant, elle maudissait Potter, elle le haïssait le plus au monde !!
Sa seule satisfaction était d’avoir tué son cousin Sirius Black sous les yeux du jeune Potter. Elle avait adoré la tête qu’il avait faite en ne voyant pas Black se relever, ça avait été sa seule consolation depuis début juillet.

Elle avait aussi réussi à recruter quelques étudiants de Durmstang, qui étaient plus ou moins voués à la cause de Voldemort. Ils étaient tellement naïfs qu’elle les avait manipulés sans aucune difficulté.
La plupart d’entre eux étaient médiocres. Si le Maître voulait de nouveaux mangemorts, c’était uniquement dans le but d’aller libérer ceux qui étaient enfermés.
Bellatrix savait exactement ce qui attendait ses nouvelles recrues une fois que les autres seraient enfin de retour.

Ils vivaient dans un petit château au fin fond de l’Angleterre. Le château était bien évidement protégé des Moldus, mais aussi des Sorciers. Personne ne venait les déranger, mais en contre partie, ils ne devaient absolument pas sortir de ce lieu.
Pourtant, Bellatrix aurait adoré torturé quelques Moldus, elle aurait pu passer sa frustration sur eux, mais cela aussi lui était interdit.
La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était martyriser les nouvelles recrues et elle ne se gênait pas pour le faire !!

Cela faisait déjà plus de trois jours que Voldemort était enfermé dans sa chambre. Il ne sortait pas, et chose extraordinaire, il n’avait pas fait appeler Bellatrix.
Pourtant d’habitude, il la consultait assez souvent pour lui parler de ses plans.
Elle se doutait bien qu’il ne lui disait pas tout, mais elle n’avait pas son mot à dire.
Bellatrix possédait une chambre pratiquement identique à celle de Voldemort, mais il existait une petite pointe de féminité qui rendait cette pièce plus agréable, si un cachot pouvait être une chambre agréable !!
Elle était en train de tourner dans sa chambre comme un lion en cage quand on vint la chercher.

« Le Maître te demande auprès de lui, dit un jeune garçon âgé de dix-huit ans à peine.
-J’arrive David, c’est bon, tu peux partir. »

David Sark était l’une des nouvelles recrues. Il était sorti de Durmstang avec une carrière promettante, mais le destin n’avait pas voulu qu’il devienne un médicomage. Il avait voulu que David rencontre Bellatrix dans un bar le soir de son dix-huitième anniversaire.
Celui-ci, ayant bu une Bièraubeurre alcoolisée de trop, avait suivi Bellatrix sans poser de questions. Il s’était aperçu de son erreur bien trop tard. S’il avait refusé devant le Seigneur des Ténèbres, il aurait été tué. Toute sa scolarité, on lui avait mentionné plusieurs fois que les idées de Voldemort étaient les bonnes, mais lui il était vraiment dubitatif.
Il était donc mangemort sans le vouloir, tout comme d’autres, mais certains étaient ici de leur plein gré.

Bellatrix ne fit pas attendre le Seigneur des Ténèbres, elle se dirigea vers sa chambre.
Les couloirs étaient froids, seules quelques torches les éclairaient, les murs étaient verdâtres et l’humidité s’infiltrait au travers.
Arrivé devant la grande porte qui menait directement à sa chambre, elle hésita légèrement. Elle souhaita ne pas se prendre de sortilège aujourd’hui !!

Elle entra.
Au début, elle ne vit personne mais elle sentait tout de même la présence de Voldemort. Elle s’avança au milieu de la pièce sans hésitation et attendit qu’il se manifeste.
Elle attendit quelques minutes, quelques minutes d’angoisse où elle ne devait surtout pas montrer qu’elle était angoissée.

« Bella, comment vas-tu aujourd’hui ? Puis, sans attendre de réponse il enchaîna : Moi je suis de très méchante humeur, cela fait deux semaines que je cherche le jeune Potter en vain, enfin plutôt dirais-je que tu cherches et que tu n’as pas trouvé.
-Il est impossible à localiser, Maître, dit-elle d’une voix assurée.
-Bella, tu me déçois beaucoup. Depuis quand quelque chose est impossible pour le Seigneur des Ténèbres ?
-Jamais dit-elle d’une voix déjà beaucoup moins assurée. Elle allait être punie, elle le savait maintenant.
-Bien, dit-il d’une voix encore plus glaciale qu’à son habitude.
-Mais je pense que Dumbledore a caché Harry dans un endroit où il a mis en place le sort ‘fidelitas’ et…
-Je sais bien tout ça, Bella ! Crois-tu que je n’avais pas deviné, depuis le temps ? Me prends-tu pour un idiot ? dit-il d’une voix où se mêlait colère et frustration.
-Non, Maître, jamais, je vous donnais juste mes conclusions…
-Bella, je suis déçu que tu n’ais pas eu ces conclusions beaucoup plus tôt. Ce jeune garçon commence sérieusement à être très gênant. Quoi que je fasse, il est toujours en travers de ma route, et chose encore plus surprenante, il est toujours VIVANT. Depuis qu’il a un an, ce gamin est contre moi et il s’en sort TOUJOURS ! »

Voldemort parlait plus pour lui-même que pour Bellatrix, mais celle-ci, voyant la fureur de ce dernier, préféra se taire. Pourtant, l’envie de se défouler sur Potter ne lui manquait pas.

« Je pensais qu’en tuant ses parents et lui-même, la prophétie ne se réaliserait pas, mais ce fût pire. Au contraire, c’est ce qui la poussa à se réaliser ! Pendant treize longues années, je n’étais plus moi-même, j’ai du survivre lamentablement, pendant que lui vivait une existence paisible, tranquillement caché du monde des sorciers, de façon à ce que personne ne le retrouve.
-Maître, je ne pense pas qu’il ait été heureux de vivre chez ses Moldus…
-Quand je t’autoriserais à parler Bellatrix, tu parleras, mais pas avant. Mais je suis quand même d’accord avec toi, il n’a pas été si heureux que ça. Je crois que c’est la seule raison qui me fasse plaisir. Je sais aussi que, maintenant il est seul, plus de parents, plus de parrain. »

Hahahahahah…

Voldemort partit dans un rire glacial à vous donner des frissons dans le dos.

« Si seulement il n’avait pas existé, j’aurais déjà été au sommet de ma gloire à l’heure actuelle ! Je serais le plus grand mage noir du monde ! Tout le monde, même Dumbledore me craindrait, le monde serait à mes pieds ! Mais il a fallu que James Potter et Lily Evans ait un garçon, il a fallu que cette Sang-de-Bourbe protège son bébé au péril de sa propre vie, et il a fallu qu’en cette nuit maudite je sois presque anéanti par un gamin âgé uniquement d’un an. Il a fallu que lors de ses onze ans, il m’empêche d’accéder à la pierre philosophale, qu’à ses douze ans, il tue la mémoire de moi-même que j’avais faite. Seulement, lors de ses 14 ans, il m’a été précieux. Il ne faut pas oublier que grâce à son sang, je peux désormais vivre. »

Pendant ce long monologue, Bellatrix s’était détendue et écoutait avec avidité les paroles de Voldemort.

« Maître, je pense qu’il est temps de libérer les autres. Cela fait maintenant un mois qu’ils sont enfermés et je doute que mon mari puisse encore supporter la prison…
-Tu as raison Bella, toi et ton mari m’avez honoré en ne me rejetant pas, il ne mérite pas d’être là-bas. Pourtant, certains le méritent. Nous irons les libérer cette nuit Bella, j’ai déjà préparé le plan. Ce soir, c’est l’anniversaire de notre cher jeune ennemi et je lui ferais un énorme cadeau en relâchant tous ceux qu’il déteste, qu’est-ce que tu en penses ?
-C’est parfait mon Maître, parfait, mais comment allons nous réussir à tuer les chimères ?
-C’est un jeu d’enfant pour le Seigneur des Ténèbres ! Vois-tu, la seule chose qu’elles craignent, c’est le feu, bien que ce soit des êtres mi-dragons. Seulement ce n’est pas aussi simple, cela demande beaucoup de puissance magique. Pendant que je m’occuperais des chimères, je veux que toi et les nouvelles recrues libériez mes partisans. Seulement, au moment où l’un des partisans est libéré, je veux que tu le remplaces par l’une des recrues. Les chimères n’y verront pas la différence, le subterfuge risque de n’être compris que trop tard.
-Mais on a plus de recrues que de mangemorts enfermés, cela risque de créer des tensions !
-Non, ils n’oseront pas se soulever contre moi. Par contre, je veux que tu gardes le jeune David, j’en ai besoin pour un autre plan qui le concerne.
-Puis-je savoir lequel ?
-Non, Bella tu le sauras bien assez tôt. Assure-toi qu’il revienne vivant de notre attaque, est-ce que c’est bien clair ?
-Oui, Maître.
-Alors vas les prévenir. Dis-leur le plan, pas tout bien sûr, dit il d’une voix démoniaque.
-Bien, Maître. »

Bellatrix quitta la chambre et alla dans le petit salon qui se situait à l’autre extrémité du château.
Elle ne mit que quelques minutes à y arriver, Voldemort ayant placé une barrière anti–transplannage. Elle y trouva les huit nouveaux mangemorts, dont David.

« Allez, bougez-vous, on n’a pas que ça à faire ! J’espère que vous vous êtes entraînés ! »

Sans prévenir, elle lança sur eux une dizaine de sortilèges, dont plusieurs impardonnables.
Six mangemorts tombèrent à terre, en hurlant de douleur. Seulement deux avaient réussi à parer ses coups.

« C’est pitoyable, comment voulez-vous tenir face aux chimères dans ces conditions ? Je me demande bien pourquoi vous êtes là. »

Cependant, elle constata avec une certaine fierté que David était l’un des deux qui était debout, l’autre étant Mathieu Booth, un élève assez doué, qu’elle avait aussi recruté grâce à son charme. Mais Mathieu était vraiment un mangemort, il était convaincu des idées de Voldemort.

« Bon, elle arrêta les sorts ‘Doloris’, c’est pour ce soir. J’espère que vous m’écoutez bien, je ne répéterai pas deux fois les mêmes choses. Voici le plan. Le Maître s’occupe des Chimères à lui seul, nous devrons faire très vite. Je veux que chacun de vous se place devant un cachot contenant un mangemort et le libère. Les portes sont scellées grâce à un sortilège puisant, c’est pour cette raison que je passerais avec vous, à deux nous pourrons plus facilement ouvrir les cellules. Est-ce que c’est bien compris ? »

Ils approuvèrent tous, mais trouvaient quand même le plan assez bizarre. Seul David osa poser la question.

« Mais pourquoi t’attendre, nous pouvons nous mettre à deux sans que tu sois là.
-Parce que moi seule connais la formule pour ouvrir les portes. » Bellatrix prit un ton dur qui termina l’échange.
David n’était absolument pas convaincu de cette réponse, mais après tout, on ne désobéissait pas à Bellatrix, elle était le bras droit du Maître.



Vers minuit, les mangemorts sortirent avec leurs habits, c'est-à-dire une grande cagoule noire, ainsi qu’une cape noire. On ne pouvait pas les identifier, seule Bellatrix pouvait car elle connaissait la voix de chacun d’entre eux.

’’’’Ce soir, tout doit marcher, sinon je risque de passer la fin de l’été sous la torture perpétuelle du Maître. Je ne le mérite pas, moi seule suis sa plus fervente partisane.
Tout est la faute de ce Potter et de Dumbledore. La prochaine fois que je le retrouve en face de moi, je jure qu’il ne s’en sortira pas, tout comme son parrain’’’


Cela amena un sourire machiavélique aux lèvres de Bellatrix. Soudain, une présence glaciale se fit sentir, on pouvait voir un serpent glisser entre les gens des différents mangemorts ; Bellatrix commençait à s’habituer à ce serpent, par contre les nouveaux eux, n’étaient pas du tout à l’aise. Seuls Mathieu et David semblaient complètement indifférents.

« Allons-y, je veux que vous fassiez le plus rapidement possible, est-ce que c’est compris ? Ceux qui n’auront pas le temps de ressortir seront abandonnés dit Voldemort d’une voix glaciale et sifflante. »

Tous acquiescèrent, tous savaient ce que ça voulait dire : soit ils réussissaient, soit ils resteraient à jamais dans la prison.

« Allez, on y va souffla Bellatrix. »

Ils transplanèrent tous et se retrouvèrent devant l’immense prison d’Azkaban.
L’entrée était lugubre, il n’y avait pas de gardiens apparents. Bellatrix jeta un sort de confusion sur la porte et elle y posa ses mains. La porte ne vit pas le subterfuge et s’ouvra pour laisser passer Bellatrix et le groupe de mangemorts.
Ils arrivèrent dans une cours d’où l’on pouvait voir les prisonniers, enfin ce qu’il en restait. Bellatrix et les mangemorts se précipitèrent devant les cellules des anciens mangemorts.
A peine furent-ils au centre de la cour que des jets de feu les frôlèrent. Ils levèrent tous la tête vers le ciel et virent une dizaine de chimères foncer sur eux. La plus proche de Bellatrix fut soudainement incendiée par Voldemort et cela ramena Bellatrix à la réalité.

« Allez-y, qu’est-ce que vous attendez, on n’a pas toute la nuit devant nous ! »

Les mangemorts se mirent devant les cellules des prisonniers et Bellatrix fonça vers la cellule la plus éloignée.

« Allez, ensemble on détruit la porte, c’est clair ? »

L’autre mangemort hocha la tête positivement.

« Absumo »

La porte s’ouvrit, laissant passer un Lucius Malfoy très en colère.

« Mais qu’est-ce qui vous a pris autant de temps ? Cela fait un mois que nous croupissons en prison.
-Et moi j’y aie passé treize ans alors de quoi tu te plains ? »

Cela fit taire Lucius.

« Impedimenta »

Le nouveau mangemort ne comprit pas tout de suite se qui se passait.
Il se retrouva enfermé dans la cellule de Lucius et fut ensuite déshabillé.

« Tiens, habille-toi Malfoy, on dirait un Cracmol, habillé comme ça. »

Malfoy s’habilla en vitesse.

« On fait pareil pour tout les autres, tu as bien compris ?
-Je crois avoir saisi. Ils vont prendre notre place, pour nous laissez le temps de filer.
-Je ne savais pas que tu savais te servir de ta tête, dit-elle d’un ton ironique et méprisant. »

Ils firent de même avec tous les autres mangemorts. Ainsi, Dolohov, Macnair, Lestrange, Rookwood, Grabe et Goyle furent libérés.
Tous suivirent Bellatrix et deux nouveaux mangemorts qu’ils ne connaissaient pas.
De retour au milieu de la cour, ils vinrent tous en aide à leur Maître.

« Ne les tuez surtout pas ! Allons-nous-en ! Bella ils sont tous là ? Dit Voldemort d’une voix plus faible que d’habitude.
-Oui Maître, ainsi que Mathieu et David.
-Bien. Allons-y. »

ls s’enfuirent d’Azkaban avant l’arrivé des Aurors. Une fois dehors, ils transplanèrent jusqu’au château. Arrivés enfin devant le château, ils gagnèrent tous le salon et s’assirent tous en cercle autour de Voldemort, qui commença son discours.

« Pour le moment, j’attends des nouvelles de ce débile de rat qui est parti depuis un peu trop longtemps à mon goût. Il va être temps de le rappeler à l’ordre. Donne-moi ton poignet Bella. »

Bellatrix tendit son poignet. On pouvait apercevoir la marque des ténèbres : une tête de mort d’où s’échappait un serpent au niveau de la bouche.
Voldemort mis la baguette au contact de la marque et aussitôt, elle commença à brûler tout ceux qui la portaient. Quelques mangemorts en mission entrèrent alors par la porte.

« Alors Pettigrow, qu’est-ce que tu as pour moi comme nouvelles, des bonnes j’espère ? » Au début, personne ne bougea. Puis l’une des personnes, sous un masque et une longue cape noire, commença à s’avancer et à parler en tremblotant. « Je…n’ai pas vraiment appris beaucoup de chose et…le ministère est protégé…et…
-Mais je le sais déjà ça, idiot ! Qu’est-ce que tu as appris sur le garçon ?
-Et bien j’ai…euh…vu Dumbledore dans le bureau du ministre…il parlait de politique et je n’ai pas très bien compris…et…
-Mais qui m’a fichu un abruti pareil !! Endoloris.
-Maître…pardonnez-moi… »

Mais Pettigrow n’arrivait plus à articuler le moindre mot, il se tordait de douleur. Les larmes aux yeux, il s’écria :
« Maître, Dumbledore a établi quelque part le quartier général de l’ordre du phoenix… et c’est à cet endroit que Potter est caché… le gardien du secret, c’est Dumbledore lui-même… j’ai la conviction que ce quartier général se tient soit à Poudlard, soit caché dans Londres…
-Finite incantatem. Et bien voilà, quand on veut quelque chose, rien de mieux que la souffrance, n’es-tu pas d’accord avec moi, Pettigrow ?
-Si…si Maître.
-Qu’est-ce que tu sais d’autre ?
-Et bien euh… pas grand-chose… Le professeur Dumbledore a demandé à Fudge un Retourneur de Temps, et celui-ci lui a accordé. Mais il ne lui a pas demandé pourquoi Dumbledore en voulait un, donc je n’en sais pas plus.
-Un Retourneur de Temps, dis-tu ? Voilà qui est assez intéressant, qu’est-ce que Dumbledore peux bien faire avec ?
-L’année où j’étais à Poudlard avec Ron Weasley (Lucius frémît à ce nom de famille si répugnant), il en avait donné à Hermione Granger, pour qu’elle puisse avoir toutes ses options.
-Et d’après toi, Dumbledore en prendrait un début juillet pour la rentrée qui ce déroule uniquement en septembre ?
-Oui, Maître.
-Que tu es bête ! Il accentua ce dernier mot. Franchement, je me demande encore comment est-ce que les Potter ont pu être tes amis et encore pire, comment ils t’ont fait gardien du secret ! Ils étaient vraiment stupides ! Rogue, hurla-t-il.
-Oui, maître, dit l’une des capes noires en s’avançant et se prosternant devant le maître.
-Alors dis-moi que tu as trouvé où se réunit l’ordre du phoenix.
-Je peux vous assurez qu’ils ne se réunissent pas au château, maintenant que vous êtes de retour, Dumbledore me tient à l’œil, j’ai cependant entendu qu’il se réunissant dans Londres mais je ne peux vous dire où exactement.
-Pour ta gouverne Rogue, si je t’ai autorisé à prendre ce poste de maître des potions à Poudlard c’était pour que tu nous informes correctement des plans de Dumbledore et tu n’y arrives même pas, pitoyable. Doloris. »

Rogue ne laissa échapper aucun bruit mais il était clairement visible que l’homme souffrait énormément ! Des larmes de colère coulaient de ses yeux, mais personne ne le remarqua.

« Finite incantatem. J’espère que tu auras de meilleures nouvelles.
-Je sais que le Retourneur de temps concerne Potter, j’ai entendue une conversation entre McGonagall et Dumbledore, apparemment, le gamin va subir une sorte de test ou je ne sais quoi.
-Bien, au moins tu sers à quelque chose finalement. Rejoins les autres. »

Rogue se recula soulagé de n’en avoir pas trop dit, Dumbledore lui avait même dit qu’il pouvait soumettre l’idée d’un entraînement, mais il ne voulait pas que le gamin subisse encore plus les foudres de Voldemort. Même si cela voulait dire protéger la progéniture de James Potter, rien que cette idée le révulsa !

« Cela fait maintenant un mois, reprit Voldemort, que nous avons perdu la prophétie. Vous n’avez été qu’une bande d’incapables ! J’ai honte de vous, vous ne méritez pas ma clémence. »

Comprenant que cette discussion ne le concernait plus Pettigrow recula doucement afin de se fondre dans la masse de cape noire. Soudain, quatre doloris fusèrent en direction de Dolohov, Macnair, Rookwood et Lestrange.

« Seule Bella s’en est sortie. »

Bellatrix sentit quelques regards converger vers elle. Elle était fière, enfin un peu de reconnaissance ! Elle vit même les yeux de son mari se poser sur elle, elle put y lire de l’envie.

« Grâce à elle, nous avons eu de nouveaux mangemorts, certes très médiocres, mais deux d’entre eux sont dignes d’être dans nos rangs. Je présente donc à tout le monde David Sark et Mathieu Booth. »

Cette fois les regards convergèrent vers David et Mathieu, mais c’était un tout autre regard, un regard de haine, remplis d’arrogance.

’’’Comme si des sorciers de second ordre pouvait nous remplacer !’’’ Pensa Malfoy.

« J’ai d’ailleurs pour eux des projets bien précis. Mais je vous en parlerais plus tard, Sark et Booth. J’ai du envoyer cet incapable de Pettigrow espionner pour mon compte. Maintenant Lucius, tu n’as plus aucun appui. Tu n’as pas le droit de retourner chez toi, je pense qu’on espionne ta famille depuis juin.
-Mais Maître, il faut quand même que …
-Doloris ! Depuis quand Lucius, tu m’interromps quand je parle ? Je vois qu’un mois de prison n’est sûrement pas assez pour toi, il est vrai que tu n’y es pas habitué, contrairement à d’autre. »

Lucius se tortillait de douleur. Il essayait de ne pas crier et il se retenait, mais la faim et la fatigue accumulée depuis un mois lui firent ouvrir la bouche. Il hurla sa douleur.

« Et bien Lucius, je croyais que tu savais mieux encaisser la douleur que cela. Pour la peine, je vais te laisser là encore un peu. Voldemort partit dans un rire sinistre tandis que Malfoy se tordait de douleur. Finite incantatem. Bon, où en étions-nous ? Ah oui, tu ne peux absolument plus te montrer dans la bonne société. Je pense que ta famille doit en souffrir énormément aujourd’hui, dit-il en souriant de toutes ses dents.
Cela s’applique à vous tous d’ailleurs, sauf à nos deux jeunes amis.
Booth, je vous ordonne de vous intégrer dans le ministère de la magie et d’apprendre le plus de choses possible. Le plus facile sera de gagner la confiance du ministre, mais par contre, Dumbledore verra clair dans votre jeu. Il vous faudra beaucoup d’adresse pour cette mission délicate.
-Je serais à la hauteur Maître, vous pouvez me faire confiance.
-Bien, enfin une bonne nouvelle. Quand à Sark je compte te confier une mission de la plus haute importance. Si elle réussit, je ferais de toi un homme extrêmement puissant, je ferais de toi l’homme le plus heureux. Cette mission, je t’en parlerais en priver plus tard.
-Bien Maître. Ce fut les seuls mots que David pu dire. »

’’’Depuis quand on confie une mission si importante à un nouveau ? Tout a bien changé, je vais devoir remonter dans l’estime du maître.’’’ Pensa Lucius.

’’’Alors comme ça, David prend les missions gratifiantes ! Je croyais pourtant qu’il était content de moi, je n’y comprends plus rien. Qu’est-ce qu’a fait David pour avoir autant d’estime de la part du Maître ?’’’ pensa Bellatrix.

’’’Bellatrix n’as pas l’air d’aimer du tout cette nouvelle idée de mission importante. Pourtant moi, je n’ai rien demandé ! J’aurais tellement aimé qu’il m’oublie un peu, je n’ai pas demandé à être ici. Si c’est une mission pour tuer quelqu’un, il faudra qu’il se trouve un autre mangemort. Mais bon sang, pourquoi enfermer les autres dans les cellules ? Ils n’avaient vraiment pas mérité cela ! Au moins, ça te prouve que le Seigneur des Ténèbres tient autant à eux qu’à toi, tu as intérêt à faire attention à tes fesses, David.’’’ Pensa le jeune mangemort.

« Bon, je ne veux plus vous voir. Essayez de vous rendre utile ! Quant à toi Booth, je veux que tu partes immédiatement, que tu trouves un travail au ministère, ce qui ne devrait pas être trop dur, et je veux que tu me transmettes des informations sûres et précises.
-Bien Maître, je pars sur le champ.
-Vous autres, je ne veux plus vous voir, vous me dégoûtez ! Je veux que Bella reste ici. »

Tous partirent sans un mot, trop heureux d’être encore en vie.
Bellatrix se posait beaucoup de questions, mais décida de rester impassible face à son Maître.
Voldemort s’installa dans un fauteuil et prononça des paroles incompréhensibles aux oreilles de Bella. Tout ce qu’elle pouvait entendre, c’était des sifflements. Elle se sentit tout d’un coup très mal à l’aise. Un gros serpent fit son entrée et s’installa aux pieds de Voldemort. Ce dernier lui caressa doucement la tête.
Au bout de quelques minutes de discussion entre eux deux, le serpent partit et Voldemort adressa enfin la parole à Bellatrix.

« Ne soit pas si tendue Bella, j’ai juste demandé à Nagini de surveiller notre jeune recrue qui reste dans ce château.
-Pourquoi cela ?
-Bella, je te croyais intelligente, tu me déçois beaucoup ! Crois-tu vraiment que David est entièrement dévoué à notre cause ? Non je ne crois pas, il suffit de voir son regard quand il vous a vu enfermer ses petits camarades. Alors que Mathieu, au contraire, semblait s’amuser, dit-il d’une voix glaciale doucereuse.
-Mais vous n’allez pas lui confier une mission importante ?
-Est-ce que je sens une pointe de jalousie dans ta voix Bella ? »

Piquée sur le vif, elle ne put répondre à cette dernière question.

« Non, Bella, la mission que je lui offrirait est une mission périlleuse et je ne veux pas perdre un de mes fidèles mangemorts. »

Bellatrix commençait maintenant à comprendre ce qui attendait David, sûrement une mission d’où il ne reviendrait jamais.

« Qu’allez vous faire de lui, alors ?
-Tu verras, je te transmettrais mes plans en temps et en heure, va-t-en maintenant !
-Bien maître »

Bellatrix sortit donc de la pièce et alla rejoindre les autres dans un petit salon.

« A quoi joues-tu Dumbledore ? Qu’est-ce que tu mijotes ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à comprendre ce que tu fais ? Toi et ce Potter !! »

Voldemort rumina encore quelques heures. Pendant ce temps, dans une autre partie du château, on pouvait entendre les discutions très animées des mangemorts.

« Alors Lucius, ce petit séjour en prison a été agréable ? Lança Bellatrix sur un ton acide.
-Oh, ne commence pas !! Je suis déjà assez en colère comme ça, je n’aimerais pas t’abîmer, quoique ce ne soit pas l’envie qui m’en manque, crois-moi !!
-Mais c’est qu’il pourrait mordre, dit-elle avec une voix enfantine suraiguë, ce qui énerva encore plus Lucius. -Et toi, tu t’es bien amusée ? A mon humble avis, le maître n’as pas du être très content de l’échec cuisant de juin et je suis sûr qu’il a apaisé sa colère sur quelqu’un, seulement voilà il ne restait pratiquement que toi…
-Comment oses-tu ?
-C’est bon vous deux, on n’est pas là pour se battre, on dirait deux gamins, dit Macnair.
-Depuis quand me donnes-tu des ordres, espèce de moins que rien, dit Bellatrix
-Voyons Bella, calme toi, ce n’est vraiment pas le moment de nous déchirer ma chère, dit Mr Lestrange
-Moui tu as sûrement raison. Elle s’approcha de lui et il la prit dans ses bras.
-Trouvez-vous une chambre ! Franchement, on n’est pas ici pour se faire des câlins. Lucius parla avec une voix d’acier.
-Oh ! Bella prix sa voix enfantine aiguë. Malfoy ne peux pas retrouver sa famille et ça le rend horriblement… comment dire… jaloux et… susceptible !!
-Mais faîtes la taire, ou je vais vraiment faire un meurtre ce soir ! Hurla Lucius.
-Calme-toi Lucius, dit la voix neutre de Dolohov. » Bella continua de provoquer Lucius mais uniquement du regard, ce qui agaça au plus au point ce dernier. « Bon, Bella, dis-nous ce qu’il s’est passé pendant notre… absence, commença Lestrange.
-C’est très simple : j’ai formé des nouvelles recrues afin de pouvoir vous libérer, quoique certains méritaient quand même d’attendre encore quelques mois en prison. Elle lança un regard vers Lucius, qui ne dit rien mais bouillait de rage intérieurement. Et nous nous sommes mis à la recherche de Potter. La suite vous la connaissez, le rat a tout dit tout à l’heure. »

Tout le monde regarda Pettigrow, qui se faisait le plus petit possible. Il ne voulait absolument pas se faire remarquer, mais c’était trop tard.

« Oh, Pettigrow, toi tu n’étais pas au ministère, tu as encore été te cacher dans les jupons du maître. Au moins une chose qui ne changera jamais, même si tu changes de maître, tu finis toujours dans leurs jupons. Lucius pris un air de réflexion. Oui alors tout d’abord… la famille Potter… le Maître… les Wesley… et de nouveau le Maître. Tu mènes vraiment une vie pathétique, tu me dégoûtes au plus haut point !
-Moi au moins je… je… ne hurle pas comme un fou… quand on me lance un sort, dit ce dernier d’une voix hésitante.
-Et bien, faut croire que Pettigrow commence à répondre ! Mais c’est vrai Lucius, quel doux son que tu nous as fait écouter tout à l’heure, lança Bellatrix.
-La prison t’a vraiment ramolli, ou bien ce sont les longues années de paix que tu as vécue, sous les ordres des amoureux des Moldus peut-être ? Commença Dolohov.
-Je te défends de dire ça ! Lucius, qui contrairement à son laissait s’exprimer sa colère librement dans cette conversation.
-Aurions-nous touché une corde sensible, petit prince…
-Ne m’appelle pas ainsi, Bellatrix ou tu le regretteras ! »

Comme pour acquiescer ses dires, Crabe et Goyle se rapprochèrent de Malfoy.

« Tu crois vraiment que j’ai peur de tes gardes du corps si stupides ? Non mais tu me prends pour qui, Malfoy ?
-Quelle décadence ! Dit alors une voix pas entendu jusque là »

Tout le monde se retourna vers la personne qui avait osé prononcer ces paroles et qui n’était autre que David lui-même.

« On m’avait toujours dit que lorsque l’on appartenait aux serviteurs du mage noir le plus puissant, on était vraiment exceptionnel et impitoyable. Aujourd’hui, tout ce que je vois, c’est quelques gamins qui se battent pour une raison idiote, continua-t-il.
-Répète un peu ça en face de moi ! Tu te crois malin peut-être ? Parce que tu es l’un des nôtre ? Je vais vite te faire revenir à la réalité, lui lança Malfoy avec son air hautain.
-Vous n’êtes que des gamins qui se battent pour savoir qui a raison ! David s’était levé et faisait face à Malfoy, le regardant dans les yeux sans ciller une seule fois. »

’’’Il a du courage le gamin, mais il ne va pas faire long feu, maintenant que moi, l’illustre Lucius Malfoy, suis revenu dans la place.’’’

’’’J’espère que le maître est sûr de ce qu’il avance. David a l’air particulièrement fier d’être parmi nous et n’a vraiment pas peur, à moins que ce soit de l’inconscience.’’’

« Eh bien Bella, tu nous as vraiment trouvé un mangemort digne du nom. Il a raison, vous vous comportez comme de vrais gamins, j’ai honte, on dirait une querelle Moldus, lança Lestrange »

Cela fit l’effet d’une douche froide à tout le monde et instantanément, tous se calmèrent, chacun rentra dans sa chambre. Seuls Bellatrix et son mari partageaient la même.

’’’Mais qu’est-ce qu’il m’a pris de parler tout fort ? Je pensais vraiment que je n’avais dit ça que pour moi, je viens de me mettre dans de beaux draps ! Maintenant, j’ai le grand Lucius Malfoy qui va me surveiller. Non mais je suis trop bête ! Bon, le point positif c’est qu’ils se sont enfin calmés…’’’ Pensa David.



Le lendemain matin, Voldemort fit appeler David et Bellatrix dans son ‘salon’ pour leur parler de la mission de David.
David n’était pas très rassuré par cette fameuse mission. Il sentait qu’elle n’était pas de confiance et que c’était vraiment dangereux, sinon Bellatrix s’en serait chargée elle-même.

« Bien, vous êtes enfin là vous deux, je commençais à perdre patience. Ou alors, Goyle s’est perdu dans les couloirs, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié. Notre dernière discussion Bella, m’a fait beaucoup réfléchir. Il est vrai que la naissance de Potter ne m’a posé que des problèmes aussi je me suis penché sur le cas de James et Lily Potter. Si ces deux là n’avait pas fini ensemble ? Pas de Harry Potter, et donc pour moi cela signifie le monde à mes pieds.
-Vous voulez dire maître, qu’il faut faire en sorte que James et Lily ne se soit jamais rencontrés ?
-Endoloris. Je t’ai déjà dit, Bella, que je n’aimais absolument pas être déranger quand je parle.
-Oui… maître.
-Finite incantatem.
-Merci maître, j’ai compris la leçon.
-J’espère bien Bella, j’espère bien. »

David riait intérieurement. Voldemort était tellement prévisible, même si à chaque fois, David était terrifié lorsqu’il rencontrait son regard dur et glacial.

« Je disais donc que Potter et sa Sang-de-Bourbe ne doivent jamais se rencontrer ! J’ai donc pensé à toi, David, qui a prouvé ta…loyauté envers moi-même. Je veux que tu retournes dans le passé, au niveau de la naissance de James Potter et Lily Evans et que tu les tues.
-Ce ne serait pas plus simple de faire juste en sorte qu’il ne se rencontre jamais ?
-Endoloris. Ce que je dis à Bella est aussi valable pour toi David, et non ce n’est pas plus simple. Le hasard fait toujours très mal les choses en ma faveur, je veux donc que tu les tues alors qu’ils viennent juste de naître. Finite incantatem.
-Bien… maître, mais comment faire pour retourner dans le passé ?
-Enfin une bonne question ! Je vois que l’enseignement à Durmstang ne s’est pas vraiment amélioré, connais-tu les failles temporelles ?
-Euh…non ça ne me dit rien…
-Bien, l’école n’est vraiment plus ce qu’elle était ! Alors commençons par le début : il existe dans ce ‘merveilleux’ monde des cassures, des failles. Certaines failles sont dites temporelles car elles peuvent donner sur une autre époque, d’autre peuvent seulement te faire atterrir à un endroit n’importe où sur Terre. Or ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’elles sont totalement aléatoires, seuls les plus grands sorciers peuvent tenter de les contrôler. Je vais donc t’ouvrir une brèche dans le temps. Harry est né il y a maintenant seize ans et ses parents avaient vingt-quatre ans quand je les aie tués, mais Harry avait un an, ce qui nous amène donc à trente-neuf ans. Je vais te faire remonter dans le temps de trente-neuf ans, pas la peine de te dire qu’à cette époque tu ne me trouveras pas…
-Oui, maître j’ai compris.
-Bien, enfin quelqu’un qui semble avoir un peu de cervelle. Je veux que tu tues les deux bébés, est-ce que c’est bien compris ? »

David acquiesça. Il avait toujours aussi mal à cause du sort mais il n’avait pas crié comme Lucius, et de cela il en était assez fier.

’’’Pourquoi tuer les deux ? Si je n’en tue qu’un, cela sera largement assez. Je ne compte pas tuer les deux, qu’il trouve quelqu’un d’autre ! Cependant, si je proteste, je serais immédiatement tué. J’aviserais une fois sur place, on verra bien. Je comprends maintenant pourquoi il n’envoie pas Bellatrix. Comment fais-t-on pour revenir ? Il a gardé ça pour lui bien sûr.’’’ Pensa David.

« Tu partiras demain matin. Prépare-toi à aller dans le passé. Va-t’en maintenant, je ne veux plus te voir avant demain, me suis-je bien fait comprendre ?
-Oui, maître. »

Sur ce, David quitta la pièce et reparti en direction de sa chambre. Bellatrix se retrouva donc seule avec Voldemort. Au bout d’une dizaine de minutes, ce dernier repris la parole.

« Alors Bella, tu comprends un peu mieux mes plans ?
-Oui maître, est-ce si dangereux que ça ? Et comment êtes-vous sûr qu’il les tuera tout les deux ?
-Il ne tuera pas les deux, mais ce dont je suis sûr c’est qu’il en tuera au moins un, et je suis pratiquement sûr qu’il tuera la Sang-de-Bourbe. Mais entre nous, tout est de sa faute après tout. Potter sera facile à tuer, il ne m’a opposé pratiquement aucune difficulté la dernière fois que je l’ai vu. Voldemort esquissa un sourire carnassier. Pour ce qui est du voyage, ce n’est vraiment pas un moyen sûr, Bella. Au contraire, c’est extrêmement dangereux, je suis sûr d’arriver avec ton aide à ouvrir le portail, mais est-ce qu’il arrivera à bonne destination ?
-Je comprends maître, on aurait quand même pu essayer sur quelqu’un de plus dévoué à votre cause, comme Malfoy par exemple.
-Non Bella, Malfoy va m’être encore très utile, il connaît parfaitement le ministère et il connaît les personnes qui y travaillent. De plus, je sais que cela te ferait beaucoup trop plaisir. »

‘’’ Plaisir est un bien grand mot, ce serait un succès total d’être complètement débarrassé de cet orgueilleux de Malfoy, monsieur se prend pour un prince, alors qu’il n’est rien comparé à moi…’’’

Bellatrix repartit vers sa chambre pour y retrouver son mari qui était tranquillement entrain de dormir.

’’’ Combien de temps cela fait que nous n’avons plus dormi ensemble ? Je n’ose l’imaginer, pendant 15 ans, 15 ans loin de lui, 15 ans à souffrir dans cette horrible prison, il faut absolument que je me défoule surtout si le dernier des Potter risque de ne jamais naître….’’’

Bellatrix passa ses nerfs sur la chambre, sans réveiller son mari grâce à une bulle de silence, qui n’en était plus une après sa ‘petite’ crise. Tout était complètement déchiré, des plumes volaient de partout, la poussière qui n’avait pas été enlevée depuis très longtemps était en expansion dans l’air, ce qui fit éternuer Bellatrix et c’est ce qui réveilla son mari la bulle de silence ayant été enlevée.

« Eh bien, tu es comment dire…plus calme ? Parce que si tu ne l’es pas, je file très loin d’ici avant de me retrouver dans le même état que ce fauteuil. Le fauteuil en question était en vingt petits morceaux de bois et de plumes éparpillés dans toute la chambre.
-Comment fais-tu pour le supporter ?
-De qui ? Le maître ? Ou plutôt le…comment tu l’appelles déjà ? Ah oui……le petit prince ?
-Il a renié ce qu’il était, il a renié notre maître et il n’as rien comme punition, ne trouves tu pas ça injuste ?
-Je pense qu’il est bien plus puni que tu le crois ma chère.
-Comment ça ?
-Le maître n’a plus confiance en lui, alors qu’il croit toujours en toi Bella, tu as toujours eu la plus grande confiance du maître pour toi, et cela le fait enrager encore plus que tu ne puisses l’imaginer. Pourquoi crois-tu qu’il te confie ses plans alors qu’il n’en parle jamais à Lucius.
-Hum…je crois que tu as parfaitement raison. Mais je n’ai plus envie de parler de cette vermine pour le moment, je te veux juste toi, mon mari, depuis quand n’avons-nous pas eu de moment privé tout les deux ?
-Depuis beaucoup trop longtemps si tu veux mon avis. »

Ce soir là, dans ce château lugubre au moins deux personnes connurent le bonheur total, car il existe même pour des êtres tels qu’eux.



Le lendemain David était prêt depuis que l’aube s’était levé, Rogue vint le chercher pour le conduire au Maître.

Il le mena jusqu’à une grande clairière recouverte de fleurs, cela ne ressemblait absolument pas aux lieux habituels de rendez-vous du maître.

’’ Je crois cette fois qu’il a vraiment eu un coup sur la tête cette nuit’’’

Une voix le sortit de ses pensés.

« Rogue, rejoint Dumbledore immédiatement à Poudlard, je ne veux pas qu’il soupçonne quelque chose, j’ai enlevé la barrière tu peux transplanner.
-Bien Maître. »

Rogue disparut dans un ‘pop’ sonore.

« Nous n’avons pas tout notre temps David, Voldemort parla d’une voix sifflante.
-Excusez-moi maître, je suis à vos ordres.
-Bien, pendant que je ferais l’incantation avec Bella, David n’avait même pas remarqué la présence de cette dernière, je veux qu’au moment où tu vois la faille tu sautes dedans le plus rapidement possible est-ce que c’est assez clair pour toi ?
-Oui, maître, furent les seuls mots de David. »

’’’Il ne veut pas montrer ses plans à ses ‘fidèles’ mangemorts, quel manque de confiance. Au moins une chose est sûr, il ne faudra jamais lui faire confiance.’’’

David était terrorisé, il s’aventurait dans l’inconnu, personne jusqu’à ce jour n’avait réussi à aller dans le passé, quelles seraient les conséquences de ses actes ?
Il n’y avait pas beaucoup réfléchi, pourtant cela bouleverserait l’ordre du monde et c’était exactement ce que Voldemort voulait.
David sortit brusquement de ses pensées quand il entendit les deux voix parler dans une langue qui lui était inconnue, pourtant David connaissait beaucoup de langue, mais celle-ci ne lui disait rien du tout.
Au bout d’une dizaine de minutes, un phénomène étrange se produisit, la clairière devint flou en un endroit, puis il vit une faille s’ouvrit tout doucement devant lui, il tenta de regarder au travers pour voir ce qu’il pouvait y avoir derrière, mais tout n’était que noir total.
David hésita, ce n’était vraiment pas une si bonne idée que ça. Finalement, il préférait peut-être mourir.

« Qu’est ce que tu attends vas y tout de suite !!! »

Sans réfléchir une seconde de plus il sauta…



David mit quelques minutes à comprendre ce qu’il s’était passé. Ce fut une brûlure au niveau de son poignet qui le fit revenir à la réalité.
Pourquoi son poignet lui faisait-il mal ? Voldemort n’était pas du tout puissant à cette époque, il n’avait pas encore instauré la marque des Ténèbres.
David décida de transplaner devant le chemin de traverse.
Il arriva devant le mur et tapa contre les pierres. Le mur s’ouvrit devant lui et il pénétra dans un chemin bondé de sorciers, tous plus ou moins heureux d’être là.
Cela lui sembla tout à fait normal, après tout Voldemort n’était pas encore en action.
Il parcoura les différentes boutiques lorsqu’il posa ses yeux sur la gazette du sorcier, la parcourant des yeux il devint de plus en plus livide. Il poussa un petit cri de terreur, certains sorciers s’arrêtèrent pour le fixer un moment. David venait de lire la date du jour et il n’en croyait pas ses yeux, on était le 1er août, jusque là rien d’anormal, mais l’année ne correspondait pas du tout, au lieu de l’envoyer 39 ans auparavant, Voldemort l’avait envoyé seulement 23 ans dans le passé.

Après un petit calcul de tête, il constata que James et Lily devaient avoir 16 ans, tout comme Potter junior à son époque.
Il comprit subitement pourquoi son poignet lui faisait aussi mal, Voldemort commençait à être puissant, il devenait de plus en plus dangereux pour le monde magique.

’’’Et maintenant qu’est ce que je fais, je vais voir le Voldemort de cette époque et lui raconter quelques trucs ? Où je vis ma vie ici dans le passé ? Non vaut mieux que j’aille le voir et tout lui raconter, mais quelles preuves ai-je pour prouver ce que je dis ? A part cette marque je n’ai rien pris d’autre que ma baguette’’’

Son poignet commençait à lui faire vraiment mal et il décida de transplanner.
Il se retrouva dans un cimetière, c’était déjà beaucoup plus habituel pour le mage noir de donner rendez-vous ici. David ne pût réfléchir plus longtemps, il venait de se prendre un sort dans le dos et il se tordait de douleur.

« Endoloris, mais je vois que ce cimetière est quand même fréquenté par des moldus dans ton genre, lança une voix glacial que David n’avait jamais entendu.
De toute façon, je ne m’amuse même pas, il ne hurle pas de douleur, si les moldus résistent au sort de la douleur, il va falloir trouver quelque chose de plus…radical. Je penche pour le sort de la mort.
-Non, je ne suis pas un moldus.
-Mais c’est qu’il me répond en plus à moi, le plus grand sorcier du monde. »

’’’ Déjà si orgueilleux je savais que je n’aurais pas dû venir !!!’’’

« Je suis l’un de vos plus fidèle serviteurs maître. »

Voldemort sembla choquer par cette nouvelle, il n’avait jamais vu ce jeune homme auparavant comment pouvait il être son plus fidèle mangemort ?

« Finite incantatem, bien prouve le, j’attend de voir ça, David entendit quelques rires et s’aperçut qu’il n’était pas du tout seul en tête à tête avec Voldemort.
-J’ai la marque, il montra son poignet pour prouver ce qu’il avançait. Les rires s’arrêtèrent et Voldemort transperça David du regard.
-Explique toi, je ne t’ai jamais vu, je n’ai donc pas pu te mettre cette marque.
-Je viens du futur, d’où vous m’avez envoyé pour accomplir la plus importante mission à vos yeux. David remarqua qu’il avait toute l’attention du mage ainsi que de tout les mangemorts présents, il en profita pour se relever.
-Vous m’avez envoyé dans le passé pour tuer un bébé. »

‘’’Oh mon dieu cette phrase est parfaitement ridicule, je viens de signer mon arrêt de mort face à ce monstre. Je savais que venir n’était vraiment pas une bonne idée, j’ai toujours eu ce côté un peu lâche et je vais le payer de ma vie aujourd’hui. Mourir seul dans le passé, quel triste sort tout de même.’’’

David évita soigneusement de dire qu’il devait en réalité en tuer deux, s’il permettait à l’un de vivre, il aura au moins pu sauver une vie.
A ces mots Voldemort explosa de rire, un rire glacial que David connaissait parfaitement bien comme étant un rire très ironique.

« Tu n’as rien trouvé de mieux ? Crois tu vraiment qu’un bébé peut m’empêcher de dominer le monde ?
-Oui, coupa David un peu plus sèchement qu’il ne le voulait.
-Me prendrais-tu pour un idiot ?
-Non maître jamais je n’oserais.
-Soit, qui est ce bébé que j’aille m’en charger de suite ? Voldemort ne voulait pas se l’avouer mais penser que quelque chose pouvait l’empêcher d’accéder au monde ne lui plaisait pas du tout.
-Il y a pourtant un problème
-Lequel ?
-Vous ne m’avez pas envoyé à la bonne époque et le bébé n’en est plus un !
-Endoloris, oserais-tu dire que je me suis trompé ? Tu ne crois pas que c’est plutôt de ta faute, jeune insolent, Voldemort intensifia le sort et David hurla alors sentant ses membres le brûler.
-Non…c’est ma faute !!
-Bien je préfère cela, mais tu ne m’as toujours pas dit qui tu avais pour mission de tuer
-James Potter
-Cela explique déjà bien des choses, mais sache que j’ai des plans bien précis pour lui. Tu ne m’apprends absolument rien du tout, je ne vois pas pourquoi je m’attacherais à un individu aussi inintéressant que toi, je ne te crois absolument pas. »

Voldemort intensifia le sort de plus en plus, David ne supportant pas la douleur s’évanouit et fût laisser pour mort par Voldemort.

De longues heures plus tard lorsqu’il reprit connaissance et pût enfin se relever, il était déjà très tard. Voldemort était parti le laissant là, sans aucune pitié, David comprenait maintenant pourquoi tout le monde le craignait, il ne fallait vraiment pas être un de ses ennemis. David ne sentait plus ses membres, il ne savait même pas comment il arrivait à marcher, il se réfugia dans la première maison qu’il trouva et perdit à nouveau connaissance.

Pendant ce temps 23 ans plus tard :

David venait juste de passer la faille, Voldemort et Bellatrix la refermèrent, puis une fois que cela fût fait, ils attendirent quelques minutes, soudain Voldemort hurla de rage.

« Ce mangemort n’est retourné que 23 ans en arrière. Il est à l’époque où James et Lily sont âgés de 16 ans, mais qui m’as fichu des perdants de la sorte. »

Bellatrix affichait un visage froid et impassible tandis que Voldemort souriait.
Tout deux ne sentirent pas le regard qui les avait suivis depuis le début du rituel.
Une fois hors de vue de tous, Rogue sorti des buissons où il s’était caché et avait suivi toute la scène.

’’’ Heureusement que je suis resté après le départ de David, je n’aurais jamais su qu’il n’était que 23 ans en arrière sinon, il faut absolument que j’aille en parler à Dumbledore.
Heureusement qu’ils n’ont pas remarqué que je n’avais transplanné que de quelques mètres sinon je serais mort à l’heure qu’il est. Autant ne pas rester ici trop longtemps’’’


Ce que le professeur de potion ne savait pas était que David n’était pas un fervent partisans de Voldemort et surtout qu’il n’avait pratiquement rien révélé.
Il transplanna jusqu’à Grimaud place pour raconter ce qu’il avait vu à Dumbledore.

A suivre le samedi 28 Janvier 2006
 
 
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